Le blog du Temps de l'Immaculée.
15/02/2025
Tant que le Rosaire sera rĂ©citĂ©, Dieu ne pourra abandonner le monde, jâen suis convaincu, car cette priĂšre est puissante sur son CĆur. Elle est comme le levain qui peut rĂ©gĂ©nĂ©rer la Terre. La douce Reine du Ciel ne peut oublier ses enfants qui, sans cesse, chantent ses louanges. Il nây a pas de priĂšre qui soit plus agrĂ©able Ă Dieu que le Rosaire. Aussi lâĂglise nous invite-t-elle Ă le rĂ©citer. La fĂȘte de Notre-Dame du Rosaire fut instituĂ©e par Sa SaintetĂ© le Pape Saint Pie V en la fĂȘte de « Notre-Dame de la Victoire » (1572) en action de grĂąces pour la Victoire de LĂ©pante.
Ce que le Seigneur a fait en Marie par pure grĂące, pour quâelle devienne la MĂšre de son Fils, il lâa fait Ă©galement pour nous dans le baptĂȘme. En JĂ©sus nous sommes devenus les fils et les filles bien aimĂ©s du PĂšre, ce qui veut dire que le pĂ©chĂ© nâa plus le dernier mot, nous sommes faits pour aimer. La foi est donc pour nous un don de Dieu, une grĂące. Nous avons Ă donner chaque jour une rĂ©ponse de foi, Ă vivre notre pĂšlerinage de foi au cĆur des joies, des peines et des difficultĂ©s quotidiennes.
Ă Fatima (Portugal), la Vierge Marie dĂ©clara aux trois enfants : « Je suis Notre Dame du Rosaire. Je suis venue pour exhorter les fidĂšles Ă rĂ©citer chaque jour le chapelet, Ă faire pĂ©nitence pour leurs pĂ©chĂ©s et Ă changer de vie ». Puissions-nous entendre, chacun, lâappel, la demande de la Vierge Marie !
PĂšre J. Martin
15/02/2025
Ce discours intervient dans un contexte d'inquiétudes croissantes concernant la sécurité en Europe, l'immigration de masse, le déclin des valeurs traditionnelles et les tensions géopolitiques avec la Russie et la Chine.
Trame du discours :
Critique de l'Europe "lùche" et de ses élites déconnectées: Dans une atmosphÚre tendue, JD Vance s'est exprimé devant des dirigeants européens médusés et leur a demandé d'écouter les peuples, donc de changer de cap.
Menace IntĂ©rieure vs. Menace ExtĂ©rieure: Vance insiste sur le fait que la principale menace pour l'Europe ne vient pas de la Russie ou de la Chine, mais de l'intĂ©rieur, Ă savoir "lâabandon par lâEurope de quelques-unes de ses valeurs les plus fondamentales". Il Ă©tablit une comparaison implicite entre les pratiques de censure en Europe et celles de l'URSS pendant la Guerre Froide. "Pendant la guerre froide, il y avait le camp qui censurait les dissidents, qui fermait des Ă©glises, qui annulait des Ă©lections : câĂ©tait eux, les bons ? Certainement pas, et Dieu merci, ils ont perdu !"
DĂ©fense de la LibertĂ© d'Expression et des Droits de Conscience: Vance critique des exemples spĂ©cifiques de restrictions de la libertĂ© d'expression en Europe, notamment l'arrestation de personnes ayant critiquĂ© le fĂ©minisme ou la religion en Allemagne et en SuĂšde. Il mentionne l'affaire d'Adam Smith Conner en Grande-Bretagne, arrĂȘtĂ© pour avoir priĂ© silencieusement prĂšs d'une clinique pratiquant l'IVG. "En Grande-Bretagne, un quinquagĂ©naire (Adam Smith Connor) a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© pour avoir priĂ© silencieusement Ă 50 mĂštres dâune clinique pratiquant lâIVG." Il souligne que "Dans toute lâEurope, je crains que la libertĂ© dâexpression ne soit en recul."
InquiĂ©tude concernant l'Immigration de Masse: Vance exprime son inquiĂ©tude face Ă "la migration de masse" et demande "combien dâautres attaques terroristes du type de Munich les Occidentaux devront encore subir avant que les choses ne changent". Il affirme qu'"aucun Ă©lecteur de ce continent ne sâest rendu aux urnes pour ouvrir les vannes Ă des millions de migrants incontrĂŽlĂ©s". Il exhorte les dirigeants Ă Ă©couter le peuple qui demande d'arrĂȘter l'immigration.
Appel au Réveil des Valeurs Démocratiques: Vance exhorte les Européens à "faire plus que parler des valeurs démocratiques, [à ] les vivre !" Il cite Jean-Paul II ("N'ayez pas peur") comme un champion de la démocratie et appelle à un retour aux valeurs qui ont permis de faire tomber le mur de Berlin.
Anecdote de la confĂ©rence : Vance s'indigne d'"avoir entendu un commissaire europĂ©en se rĂ©jouir de lâannulation des Ă©lections roumaines." Allusion Ă Thierry Breton qui s'est vantĂ© d'avoir fait bloquer les Ă©lections en Roumanie.
Citations Clés:
"La menace qui mâinquiĂšte le plus vis-Ă -vis de lâEurope nâest pas la Russie, ni la Chine, ni aucun autre agent extĂ©rieur. Ce qui mâinquiĂšte, câest la menace intĂ©rieure. Le recul de lâEurope par rapport Ă certaines de ses valeurs les plus fondamentales, des valeurs partagĂ©es avec les Ătats-Unis dâAmĂ©rique." (Le Salon Beige)
"En Grande-Bretagne et dans toute lâEurope, la libertĂ© dâexpression, je le crains, est en recul."
"Aucun Ă©lecteur sur ce continent ne sâest rendu aux urnes pour ouvrir les vannes Ă des millions dâimmigrants non contrĂŽlĂ©s."
"Si vous avez peur de vos propres Ă©lecteurs, lâAmĂ©rique ne peut rien pour vous."
"Nâayez pas peur (de vos peuples)." Cette citation de Jean-Paul II a donnĂ© Ă G. Cluzel l'idĂ©e de ce commentaire dans Bd Voltaire : "la phrase n'est pas choisie au hasard : Reagan, avec le pape polonais, a fait tomber le mur de Berlin, et câest Ă un autre mur tenant prisonnier lâOccident que sâattaque aujourdâhui lâAmĂ©rique de Trump. L'Europe a besoin d'ĂȘtre libĂ©rĂ©e d'une idĂ©ologie mortifĂšre.
Le discours de J.D. Vance (catholique converti en 2019) à Munich est un événement marquant, perçu comme une critique acerbe et un appel à une remise en question des politiques européennes. Il a résonné avec une partie de l'opinion publique européenne qui se sent délaissée par ses dirigeants et préoccupée par les défis actuels.
Il reste Ă voir si ce discours aura un impact durable sur la politique europĂ©enne, gageons que oui, mais ce combat contre les mondialistes anti-chrĂ©tiens va ĂȘtre rude.
Ecoutez ce que votre peuple vous dit !
Intégralité du discours de JD Vance
Lâune des choses dont je souhaitais vous parler aujourdâhui concerne bien sĂ»r nos valeurs communes. Vous savez, câest un plaisir dâĂȘtre de retour en Allemagne. Comme vous lâavez entendu tout Ă lâheure, je suis venu ici lâannĂ©e derniĂšre comme sĂ©nateur des Ătats-Unis. Jâai rencontrĂ© le ministre des Affaires Ă©trangĂšres David Lammy et jâai plaisantĂ© sur le fait que nous occupions tous deux, lâan dernier, des postes diffĂ©rents de ceux que nous avons aujourdâhui. Il est temps pour chacun de nos pays, pour tous ceux dâentre nous qui ont eu la chance de recevoir le pouvoir politique de nos peuples, de lâutiliser avec sagesse afin dâamĂ©liorer leurs vies.
Je tiens Ă dire que jâai eu la chance, durant mon sĂ©jour ici, de passer un peu de temps en dehors de cette confĂ©rence au cours des derniĂšres 24 heures, et jâai Ă©tĂ© trĂšs impressionnĂ© par lâhospitalitĂ© des habitants, mĂȘme si, bien sĂ»r, ils sont sous le choc de lâhorrible attaque dâhier (le 13 fĂ©vrier 2025, un demandeur dâasile afghan de 24 ans a perpĂ©trĂ© un attentat Ă la voiture-bĂ©lier lors dâune manifestation Ă Munich, blessant 36 personnes, dont plusieurs griĂšvement, ndlr). La premiĂšre fois que je suis venu Ă Munich, câĂ©tait avec mon Ă©pouse â qui mâaccompagne aujourdâhui â lors dâun voyage personnel. Jâai toujours aimĂ© la ville de Munich et jâai toujours apprĂ©ciĂ© ses habitants. Je veux simplement dire que nous sommes trĂšs touchĂ©s, et que nos pensĂ©es et nos priĂšres accompagnent Munich et toutes les personnes affectĂ©es par le mal qui a frappĂ© cette belle communautĂ©. Nous pensons Ă vous, nous prions pour vous et nous serons certainement Ă vos cĂŽtĂ©s dans les jours et les semaines Ă venir.
Nous nous rĂ©unissons Ă cette confĂ©rence, bien sĂ»r, pour discuter de sĂ©curitĂ©. En gĂ©nĂ©ral, nous entendons par lĂ tout ce qui a trait aux menaces extĂ©rieures Ă notre sĂ©curitĂ©. Je vois que de nombreux grands chefs militaires sont rĂ©unis ici aujourdâhui. Mais tandis que lâadministration Trump se prĂ©occupe beaucoup de la sĂ©curitĂ© europĂ©enne et pense que nous pouvons parvenir Ă un accord raisonnable entre la Russie et lâUkraine â tout en considĂ©rant quâil est important, dans les annĂ©es Ă venir, que lâEurope prenne de façon significative en main sa propre dĂ©fense â la menace qui mâinquiĂšte le plus en Europe nâest ni la Russie, ni la Chine, ni celle dâaucun autre acteur extĂ©rieur. Ce qui mâinquiĂšte, câest la menace venant de lâintĂ©rieur. Câest le recul de lâEurope par rapport Ă certaines de ses valeurs les plus fondamentales, les valeurs quâelle partage avec les Ătats-Unis dâAmĂ©rique.
Jâai Ă©tĂ© frappĂ© de voir quâun ancien commissaire europĂ©en a semblĂ© se rĂ©jouir rĂ©cemment Ă la tĂ©lĂ©vision du fait que le gouvernement roumain venait tout juste dâannuler une Ă©lection entiĂšre. Il a averti que si les choses ne se passaient pas comme prĂ©vu, la mĂȘme chose pourrait se produire en Allemagne. Ces dĂ©clarations cavaliĂšres choquent nos oreilles amĂ©ricaines.
Depuis des annĂ©es, on a rĂ©pĂ©tĂ© que tout ce que nous financions et soutenions venait de valeurs dĂ©mocratiques communes. Tout, de notre politique vis-Ă -vis de lâUkraine Ă la censure numĂ©rique, est justifiĂ© au nom de la dĂ©fense de la dĂ©mocratie. Mais lorsque nous voyons des tribunaux europĂ©ens annuler des Ă©lections et des hauts responsables menacer dâen annuler dâautres, nous devons nous demander si nous nous conformons Ă des normes suffisamment Ă©levĂ©es. Et je dis «nous», parce que je suis profondĂ©ment convaincu que nous sommes dans le mĂȘme camp.
Nous devons faire davantage que simplement parler de valeurs dĂ©mocratiques. Nous devons les incarner. Dans la mĂ©moire encore vive de beaucoup dâentre vous ici, la guerre froide opposait les dĂ©fenseurs de la dĂ©mocratie Ă des forces bien plus tyranniques sur ce continent. Et si lâon se remĂ©more ceux qui, dans ce combat, censuraient les dissidents, fermaient les Ă©glises, annulaient les Ă©lections⊠Ătaient-ils du bon cĂŽtĂ© ? Certainement pas. Et Dieu merci, ils ont perdu la guerre froide. Ils ont perdu parce quâils nâont pas accordĂ© de valeur et nâont pas respectĂ© les bienfaits extraordinaires de la libertĂ©, que sont la possibilitĂ© de surprendre, de se tromper, dâinventer et de construire. En fin de compte, on ne peut pas imposer lâinnovation ou la crĂ©ativitĂ©, pas plus quâon ne peut obliger les gens Ă penser, ressentir ou croire quelque chose en particulier. Nous considĂ©rons que ces dimensions sont liĂ©es. Et hĂ©las, quand je regarde lâEurope dâaujourdâhui, on ne sait plus trĂšs bien ce quâil est advenu de certains vainqueurs de la guerre froide.
Je regarde Bruxelles, oĂč les commissairesâŻont mis en garde les citoyens quâils avaient lâintention de couper lâaccĂšs aux rĂ©seaux sociaux en pĂ©riode de troubles civils, dĂšs lors quâils dĂ©tecteraient ce quâils jugeraient ĂȘtre des «discours de haine». Je pense aussi Ă ce pays-ci, oĂč la police a procĂ©dĂ© Ă des descentes chez des citoyens soupçonnĂ©s dâavoir postĂ© des commentaires antifĂ©ministes en ligne, dans le cadre de la «lutte contre la misogynie» sur internet.
Je pense Ă la SuĂšde, oĂč, il y a deux semaines, le gouvernement a condamnĂ© un militant chrĂ©tien pour avoir participĂ© Ă des autodafĂ©s du Coran qui ont conduit au meurtre de son ami. Comme lâa notĂ© de maniĂšre glaçante le juge en charge de lâaffaire, les lois suĂ©doises supposĂ©es protĂ©ger la libertĂ© dâexpression ne garantissent pas, et je cite, un «laisser-passer» pour faire ou dire nâimporte quoi sans risquer dâoffenser le groupe qui adhĂšre Ă cette croyance.
Peut-ĂȘtre encore plus prĂ©occupant, je pense Ă nos trĂšs chers amis du Royaume-Uni, oĂč le recul des droits de conscience a mis en pĂ©ril les libertĂ©s fondamentales, en particulier des croyants britanniques. Il y a un peu plus de deux ans, le gouvernement a inculpĂ© Adam Smith Conner, un kinĂ©sithĂ©rapeute de 51 ans et vĂ©tĂ©ran militaire, pour le crime odieux de sâĂȘtre tenu Ă 50 mĂštres dâune clinique dâavortement et dâavoir priĂ© en silence pendant trois minutes, sans gĂȘner qui que ce soit ni interagir avec quiconque, mais simplement pour avoir priĂ© en silence. AprĂšs que la police britannique lâa repĂ©rĂ© et lui a demandĂ© la raison de sa priĂšre, Adam a simplement rĂ©pondu quâil priait pour le fils quâil aurait pu avoir avec son ex-petite amie, qui avait avortĂ© des annĂ©es plus tĂŽt. Les officiers nâont pas Ă©tĂ© Ă©mus. Adam a Ă©tĂ© jugĂ© coupable dâavoir enfreint la nouvelle loi gouvernementale sur les «zones tampons» (âBuffer Zones Lawâ), qui fait de la priĂšre silencieuse un crime, comme dâautres actes susceptibles dâinfluencer la dĂ©cision dâune personne dans un rayon de 200 mĂštres autour dâun Ă©tablissement pratiquant lâavortement. Il a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă payer des milliers de livres de frais de justice.
Jâaimerais pouvoir dire quâil sâagit dâun cas exceptionnel, dâun exemple isolĂ© dâune loi mal rĂ©digĂ©e appliquĂ©e Ă une seule personne. Mais non. En octobre dernier, il y a quelques mois Ă peine, le gouvernement Ă©cossais a commencĂ© Ă envoyer des lettres Ă des citoyens dont les habitations se trouvaient dans ces soi-disant «zones dâaccĂšs sĂ©curisé», les avertissant que mĂȘme la priĂšre dans la sphĂšre privĂ©e de leurs propres domiciles pourrait constituer une infraction Ă la loi. Ăvidemment, le gouvernement a encouragĂ© les destinataires Ă dĂ©noncer tout concitoyen soupçonnĂ© de crime de la pensĂ©e en Grande-Bretagne et dans toute lâEurope.
La libertĂ© dâexpression, jâen ai peur, est en retrait. Pour la comĂ©die, mes amis, mais aussi par souci de vĂ©ritĂ©, je reconnais que parfois, les voix les plus promptes Ă rĂ©clamer la censure ne sont pas venues dâEurope mais de mon propre pays, oĂč la prĂ©cĂ©dente administration a menacĂ© et fait pression sur les entreprises de rĂ©seaux sociaux pour quâelles censurent ce quâelle qualifiait de «dĂ©sinformation». La dĂ©sinformation, câĂ©tait par exemple lâidĂ©e selon laquelle le coronavirus provenait probablement dâun laboratoire en Chine. Notre propre gouvernement a encouragĂ© des entreprises privĂ©es Ă faire taire des gens qui osaient Ă©noncer ce qui sâest rĂ©vĂ©lĂ© ĂȘtre une vĂ©ritĂ© Ă©vidente.
Je me prĂ©sente donc devant vous aujourdâhui, en livrant non seulement un constat, mais aussi une proposition. De la mĂȘme maniĂšre que lâadministration Biden a semblĂ© prĂȘte Ă tout pour faire taire ceux qui exprimaient librement leurs opinions, lâadministration Trump va faire prĂ©cisĂ©ment lâinverse, et jâespĂšre que nous pourrons travailler en ce sens.
Il y a un nouveau shĂ©rif Ă Washington. Et sous la direction de Donald Trump, mĂȘme si nous pouvons ĂȘtre en dĂ©saccord avec vos opinions, nous nous battrons pour dĂ©fendre votre droit de les exprimer sur la place publique. Ă ce stade, bien sĂ»r, la situation sâest tellement dĂ©tĂ©riorĂ©e quâen dĂ©cembre, la Roumanie a tout simplement annulĂ© les rĂ©sultats dâune Ă©lection prĂ©sidentielle sur la base de simples soupçons dâune agence de renseignement et sous lâĂ©norme pression de ses pays voisins. DâaprĂšs ce que je comprends, lâargument Ă©tait que la dĂ©sinformation russe avait contaminĂ© les Ă©lections roumaines. Mais je demanderais Ă mes amis europĂ©ens de prendre du recul. Vous pouvez penser que la Russie ne devrait pas acheter de publicitĂ©s sur les rĂ©seaux sociaux pour influencer vos Ă©lections. Nous le pensons aussi. Vous pouvez mĂȘme le condamner sur la scĂšne internationale. Mais si votre dĂ©mocratie peut ĂȘtre dĂ©truite avec quelques centaines de milliers de dollars de publicitĂ© numĂ©rique dâun pays Ă©tranger, alors câest quâelle nâĂ©tait pas trĂšs forte. Je pense pour ma part, et câest une bonne nouvelle, que vos dĂ©mocraties sont nettement moins fragiles que ce que certains semblent craindre.
Je crois franchement quâautoriser nos citoyens Ă sâexprimer librement les rendra plus fortes encore. Ce qui, bien sĂ»r, nous ramĂšne Ă Munich, oĂč les organisateurs de cette confĂ©rence ont interdit aux parlementaires reprĂ©sentant des partis populistes, aussi bien de gauche que de droite, de participer Ă ces discussions. LĂ encore, nous ne sommes pas obligĂ©s dâĂȘtre dâaccord avec tout ou partie de ce quâils disent. Mais lorsque des responsables politiques reprĂ©sentent une part importante de la population, il nous incombe au moins de dialoguer avec eux.
Pour beaucoup dâentre nous qui sommes de lâautre cĂŽtĂ© de lâAtlantique, tout cela ressemble de plus en plus Ă dâanciens intĂ©rĂȘts Ă©tablis, qui se cachent derriĂšre des mots hideux hĂ©ritĂ©s de lâĂšre soviĂ©tique, tels que «dĂ©sinformation» ou «mĂ©sinformation», parce quâils nâaiment tout simplement pas lâidĂ©e que quelquâun avec un autre point de vue puisse exprimer une opinion diffĂ©rente ou, Dieu nous en prĂ©serve, voter diffĂ©remment ou pire encore, remporter une Ă©lection.
Je suis sĂ»r que vous ĂȘtes tous venus dans cette confĂ©rence sur la sĂ©curitĂ© pour parler des moyens dâaccroĂźtre vos dĂ©penses de dĂ©fense dans les annĂ©es Ă venir pour atteindre un nouvel objectif. Et câest une bonne chose, car comme le prĂ©sident Trump lâa clairement indiquĂ©, il pense que nos amis europĂ©ens doivent jouer un rĂŽle plus important dans lâavenir de ce continent. Vous nâavez sans doute pas entendu parler de cette expression, le «partage du fardeau», mais nous pensons que ce quâil y a dâimportant dans une alliance, câest ce que les EuropĂ©ens prennent leurs responsabilitĂ©s tandis que lâAmĂ©rique se concentre sur les rĂ©gions du monde en grand danger.
Permettez-moi aussi de vous poser la question : comment allez-vous pouvoir rĂ©flĂ©chir Ă ces questions budgĂ©taires si nous ne savons mĂȘme pas ce que nous dĂ©fendons en premier lieu ? Jâai beaucoup entendu parler, dans mes nombreuses et excellentes discussions avec les personnes rĂ©unies dans cette salle, de ce contre quoi vous devez vous dĂ©fendre, et câest Ă©videmment important. Mais ce qui me paraĂźt moins clair, et je pense que câest aussi lâavis de nombreux citoyens en Europe, câest la nature exacte de ce que vous dĂ©fendez. Quelle est la vision positive qui anime ce pacte de sĂ©curitĂ©, auquel nous accordons tous une si grande importance ?
Je crois profondĂ©ment quâil ne saurait y avoir de sĂ©curitĂ© si lâon craint les voix, les opinions et la conscience de son propre peuple. LâEurope fait face Ă de nombreux dĂ©fis. Mais la crise Ă laquelle ce continent est aujourdâhui confrontĂ©, la crise que nous affrontons tous ensemble je le crois, est nĂ©e de nos propres choix. Si vous fuyez devant vos Ă©lecteurs, lâAmĂ©rique ne pourra rien faire pour vous. Pas plus que vous ne pourrez aider le peuple amĂ©ricain qui mâa Ă©lu, moi, et a Ă©lu le prĂ©sident Trump. Vous avez besoin de mandats dĂ©mocratiques pour accomplir quelque chose de valeur dans les annĂ©es Ă venir.
Nâavons-nous pas appris que des mandats faibles produisent des rĂ©sultats instables ? Pourtant, tellement de choses de valeur peuvent ĂȘtre accomplies grĂące aux mandats dĂ©mocratiques que lâon obtient lorsquâon est davantage Ă lâĂ©coute de la population. Si vous voulez maintenir des Ă©conomies compĂ©titives, bĂ©nĂ©ficier dâune Ă©nergie abordable et de chaĂźnes dâapprovisionnement sĂ©curisĂ©es, vous avez besoin de mandats solides pour gouverner, car il faut faire des choix difficiles pour obtenir tout cela.
Bien sĂ»r, nous savons bien tout cela. En AmĂ©rique, on ne peut pas gagner un mandat dĂ©mocratique en censurant ou en emprisonnant ses opposants. Quâil sâagisse du chef de lâopposition, dâun modeste chrĂ©tien priant chez lui ou dâun journaliste tentant de faire son travail. On ne peut pas non plus remporter un mandat en ignorant sa population sur des questions fondamentales, comme de savoir qui a le droit de faire partie de notre sociĂ©tĂ©.
Et, parmi tous les dĂ©fis urgents auxquels les nations ici reprĂ©sentĂ©es font face, je ne crois pas quâil y en ait de plus pressant que les migrations de masse. Aujourdâhui, prĂšs dâune personne sur cinq vivant dans ce pays est nĂ©e Ă lâĂ©tranger. Câest bien sĂ»r un record historique. Dâailleurs, le chiffre est le mĂȘme aux Ătats-Unis, oĂč câest Ă©galement un record historique. Le nombre dâimmigrĂ©s entrĂ©s dans lâUE, en provenance de pays qui nâen sont pas membres, a doublĂ© rien quâentre 2021 et 2022. Et, bien sĂ»r, il a continuĂ© dâaugmenter depuis. Nous connaissons la situation. Elle ne vient pas de nulle part. Câest le rĂ©sultat dâune sĂ©rie de dĂ©cisions conscientes prises par des responsables politiques Ă travers le continent et le monde, durant toute une dĂ©cennie. Nous avons vu les horreurs engendrĂ©es par ces dĂ©cisions hier mĂȘme dans cette ville. Et Ă©videmment, je ne peux en parler sans penser aux victimes de ce drame terrible, qui passaient alors une belle journĂ©e dâhiver Ă Munich. Nos pensĂ©es et nos priĂšres les accompagnent et les accompagneront toujours. Mais pourquoi cela est-il arrivĂ© ?
Câest une histoire terrible, une histoire que lâon a trop entendue en Europe et hĂ©las trop aux Ătats-Unis aussi. Un demandeur dâasile, souvent un jeune homme dans sa vingtaine, connu de la police, qui fonce dans une foule avec une voiture et fait voler en Ă©clats une communautĂ© unie. Combien de fois devons-nous subir ces revers Ă©pouvantables avant de donner une nouvelle direction Ă notre civilisation commune ? Aucun Ă©lecteur sur ce continent ne sâest rendu aux urnes pour ouvrir les vannes Ă des millions dâimmigrĂ©s sans contrĂŽle. Car vous savez pour quoi ils ont votĂ© ? Au Royaume-Uni, ils ont votĂ© pour le Brexit. Que lâon soit dâaccord ou pas, ils ont votĂ© pour cela. Et un peu partout en Europe, de plus en plus, les Ă©lecteurs votent pour des responsables politiques qui promettent de mettre fin Ă lâimmigration incontrĂŽlĂ©e. Il sâavĂšre que je partage beaucoup de ces inquiĂ©tudes, mais vous nâĂȘtes pas obligĂ©s dâĂȘtre dâaccord avec moi.
Je pense simplement que ces gens tiennent Ă leur foyer, Ă leurs rĂȘves. Ils soucient de leur sĂ©curitĂ© et de leur capacitĂ© Ă subvenir Ă leurs besoins et Ă ceux de leurs enfants. Et ils sont intelligents. Je crois que câest lâune des leçons les plus importantes que jâai apprises depuis que je suis entrĂ©, il y a peu de temps, en politique. Contrairement Ă ce que vous pouvez entendre dans les montagnes non loin de Davos, les citoyens de toutes nos nations ne pensent pas ĂȘtre des animaux instruits ou des rouages interchangeables dâune Ă©conomie mondiale. Il nâest donc guĂšre surprenant quâils ne souhaitent pas ĂȘtre dĂ©placĂ©s Ă leur guise, ni systĂ©matiquement ignorĂ©s par leurs dirigeants. Et câest prĂ©cisĂ©ment la fonction de la dĂ©mocratie dâarbitrer ces grandes questions dans les urnes.
Je suis convaincu quâignorer les gens, mĂ©priser leurs prĂ©occupations ou, pire, fermer les mĂ©dias, annuler les Ă©lections ou les tenir Ă lâĂ©cart du processus politique ne protĂšge en rien. Câest au contraire le moyen le plus sĂ»r de dĂ©truire la dĂ©mocratie. Sâexprimer et donner son avis, ce nâest pas interfĂ©rer dans une Ă©lection. MĂȘme quand il sâagit de personnes influentes de lâextĂ©rieur de votre pays. Croyez-moi, je dis cela avec humour, si la dĂ©mocratie amĂ©ricaine a survĂ©cu Ă dix annĂ©es de remontrances de Greta Thunberg, vous pouvez sans doute survivre Ă quelques mois dâElon Musk. Mais aucune dĂ©mocratie, ni amĂ©ricaine, ni allemande, ni europĂ©enne, ne survivra au fait de dire Ă des millions dâĂ©lecteurs que leurs rĂ©flexions et leurs prĂ©occupations, leurs aspirations et leurs appels Ă lâaide ne sont pas valables ou nâont mĂȘme pas Ă entrer en considĂ©ration.
La dĂ©mocratie repose sur le principe sacrĂ© selon lequel la voix du peuple compte. Il nây a pas de place pour des «pare-feu». Soit on respecte ce principe, soit on ne le respecte pas. Le peuple europĂ©en a une voix. Les dirigeants europĂ©ens ont le choix. Et je suis rĂ©solument convaincu que nous nâavons aucune raison dâavoir peur de lâavenir.
Ăcoutez ce que votre peuple vous dit, mĂȘme si cela vous surprend, mĂȘme si vous nâĂȘtes pas dâaccord. Ainsi, vous pourrez affronter lâavenir avec certitude et confiance, en sachant que la nation vous soutient. Et câest lĂ dâoĂč la dĂ©mocratie tire pour moi sa magie. Pas dans ces Ă©difices de pierre ou dans ces magnifiques hĂŽtels. Pas mĂȘme dans les grandes institutions que nous avons bĂąties ensemble en tant que sociĂ©tĂ©.
Croire en la dĂ©mocratie, câest comprendre que chacun de nos citoyens a de la sagesse et une voix. Et si nous refusons dâentendre cette voix, mĂȘme nos combats les plus fructueux nâaboutiront pas Ă grand-chose. Comme lâa dit le pape Jean-Paul II, Ă mes yeux lâun des dĂ©fenseurs les plus extraordinaires de la dĂ©mocratie en Europe ou ailleurs, «nâayez pas peur». Nous ne devrions pas craindre notre peuple, mĂȘme quand il exprime des opinions diffĂ©rentes de celles de ses dirigeants.
Merci Ă tous.
Bonne chance Ă vous tous.
Que Dieu vous bénisse !
Les passages en gras sont de SMR
Traductions : Le Figaro, Le Temps (Suisse)
14/02/2025
Les raisons d'y croire :
TrĂšs pieuse, Estelle Faguette se rĂ©signerait Ă mourir si elle ne craignait pas de laisser sa famille dans une trĂšs grande dĂ©tresse financiĂšre. Câest la seule raison qui la pousse Ă Ă©crire Ă Notre Dame de Lourdes et Ă faire porter sa supplique Ă la reprĂ©sentation de la grotte de Massabielle, que les La Rochefoucauld ont fait bĂątir dans leur parc. Estelle demande un miracle de guĂ©rison, comparable Ă ceux dont elle a entendu parler. Il ne lui vient Ă©videmment pas Ă lâesprit que Notre Dame viendra en personne lui porter la rĂ©ponse et quâelle va, Ă son tour, bĂ©nĂ©ficier dâun cycle dâapparitions mariales.
La nuit du 14 fĂ©vrier 1876, alors que ses douleurs lâempĂȘchent de dormir, elle voit le diable Ă son chevet la regarder mĂ©chamment, comme sâil attendait quâelle rende lâĂąme pour lâentraĂźner en enfer. Elle est terrifiĂ©e mais, soudain, Notre Dame apparaĂźt et le chasse : « Ne crains rien ! Mon Fils va se laisser toucher. Tu souffriras encore cinq jours en lâhonneur des cinq plaies de mon Fils. Samedi, tu seras morte ou guĂ©rie. Si mon Fils te rend la vie, je veux que tu publies ma gloire. » Les mots « Mon Fils va se laisser toucher » sont un Ă©cho du message de Pontmain, en 1871, et le reste des propos de Marie sont de ceux que la jeune fille ne saurait inventer.
Dâailleurs, leur vĂ©racitĂ© sera rapidement vĂ©rifiable puisque Marie pose une Ă©chĂ©ance Ă cinq jours, laissant planer le doute entre mort ou guĂ©rison. Si, Ă cinq jours de lĂ , Estelle nâest ni morte ni guĂ©rie, lâon saura quâelle a tout inventĂ© ou quâelle a Ă©tĂ© la dupe dâun dĂ©lire liĂ© Ă la fiĂšvre.
Une seconde apparition a lieu le lendemain. Cette fois, Marie affirme : « Tu seras guĂ©rie samedi. Tu souffriras et ne seras pas exempte de peines : câest ce qui fait le mĂ©rite de la vie. » LĂ encore, il sera facile de vĂ©rifier.
Marie rĂ©pond aussi aux regrets de sa confidente, qui nâa pu finir son noviciat dans la congrĂ©gation quâelle avait choisie, en lui disant que lâon peut se sauver et faire du bien dans tous les Ă©tats de vie â pensĂ©e trĂšs salĂ©sienne, Ă©trangĂšre aux idĂ©es dâEstelle et qui ne saurait venir dâelle.
« Ce qui mâafflige le plus, câest le manque de respect quâon a pour mon Fils dans la sainte communion et lâattitude de priĂšre quâon a quand lâesprit est occupĂ© Ă autre chose. Je dis ceci pour des personnes qui pensent ĂȘtre pieuses. » Ces paroles concernant les faux dĂ©vots rappellent le style de lâapparition de La Salette, en 1846, mais en portant sur un tout autre sujet. Cette subtile ressemblance ne peut ĂȘtre le fruit dâune imitation volontaire, ni des divagations dâune malade fiĂ©vreuse.
Au matin de ce 18 fĂ©vrier, mademoiselle Faguette, alitĂ©e depuis lâĂ©tĂ© prĂ©cĂ©dent et dont la santĂ© ne fait que se dĂ©tĂ©riorer, se lĂšve toute seule, Ă la stupeur de ses parents et du mĂ©decin. Elle est dĂ©finitivement guĂ©rie. Ce miracle authentifie les apparitions.
AprĂšs le 3 juillet, dĂ©cevant les attentes dâEstelle, preuve que celle-ci nâinvente pas ses apparitions, Marie ne se manifeste pas pendant deux mois, pĂ©riode qui correspond Ă lâinterdiction faite par son confesseur Ă la jeune fille de se rendre au village dans la chambre oĂč elle a eu ses visions. Estelle pose ainsi un acte dâobĂ©issance qui lui coĂ»te et dont, lorsquâelle se montre Ă nouveau, le 9 septembre, Marie la rĂ©compense.
Commence alors un cycle de rĂ©vĂ©lations sur lâavenir de la France, avec lâannonce des deux guerres mondiales, quâEstelle ne saurait avoir inventĂ©es et qui sâaccompliront.
AprÚs sa guérison, Estelle se voue effectivement toute sa vie à la mission que lui a confiée Notre Dame en fabriquant des copies du scapulaire et en le diffusant.
MĂȘme persĂ©cutĂ©e, dĂ©savouĂ©e, moquĂ©e, mademoiselle Faguette nâa jamais cĂ©dĂ© sur la vĂ©ritĂ© des apparitions de Pellevoisin.
JusquâĂ aujourdâhui, les fruits du sanctuaire marial de Pellevoisin sont trĂšs importants : conversions, vocations religieuses et sacerdotales, confessions en nombre, guĂ©risons, etc.
14/02/2025
Ayant Ă©tĂ© placĂ© sous la garde dâun officier, il le convertit ainsi que toute sa famille. Lâempereur lâayant appris, fit frapper Valentin Ă coups de bĂąton, et le fit dĂ©capiter sur la voie Flaminienne.
AprĂšs avoir soulagĂ© les souffrances des autres, il partagea lui-mĂȘme les souffrances du Christ en mourant pour sa foi. La fĂȘte de ce martyr de la persĂ©cution de Claude II se trouve dĂ©jĂ dans le GĂ©lasien.
Sa basilique cimetérale sur la voie Flaminienne, érigée par le pape Jules (337-352) et restaurée par Honorius Ier, était la premiÚre que rencontraient les pÚlerins, quand, avides de visiter les sépulcres des anciens héros de la Foi, ils approchaient de la Ville éternelle.
Le culte de saint Valentin prit un dĂ©veloppement intense, spĂ©cialement dans la Sabine et dans le Latium, oĂč lui furent dĂ©diĂ©es un trĂšs grand nombre dâĂ©glises. A Rome on en comptait quatre ; mais dĂšs le temps de Pascal Ier, son corps fut transportĂ© Ă Sainte-PraxĂšde, pour que, hors de lâenceinte de la Ville, il ne risquĂąt pas dâĂȘtre profanĂ© par les Sarrasins.
13/02/2025
La Maison Blanche dénonce une longue histoire de gaspillage et d'abus au sein de l'USAID. L'agence est accusée d'utiliser l'argent des contribuables pour financer des projets jugés futiles et parfois malveillants. Des exemples spécifiques incluent des dépenses pour la diversité, l'art, les véhicules électriques, et des initiatives LGBTQ+ à l'étranger. L'USAID est également critiquée pour avoir soutenu indirectement des organisations terroristes et pour avoir financé des activités nuisibles en Afghanistan. L'administration Trump promet de mettre fin à ces pratiques. La Maison Blanche considÚre que l'USAID est trop peu responsable devant les citoyens américains.
On voit donc la politique interventionniste mondialiste qui est menée par l'Etat Profond avec l'USaid comme outil.
Mais LifeSiteNews nous apprend que l'USaid fait appel Ă des sous-traitants comme le Catholic Relief Services, (en quelque sorte le Secours Catholique local) qui n'est pas seulement une organisation catholique Ă but non lucratif qui aide les pauvres.
Entre 2013 et lâexercice 2022, lâUSAID a accordĂ© au CRS un financement total colossal de 43,4 milliards de dollars, soit plus que toute autre organisation sur la planĂšte.
L'article de LSN met donc en lumiÚre les relations financiÚres controversées entre Catholic Relief Services (CRS) et l'USAID.
Il examine les allĂ©gations selon lesquelles le CRS, bien que se prĂ©sentant comme une organisation caritative catholique, reçoit des sommes colossales de l'USAID et met en Ćuvre des programmes qui ne sont pas toujours conformes aux enseignements catholiques, c'est le moins que l'on puisse dire !
Des critiques, comme Michael Hichborn, affirment que le CRS est devenu une extension du gouvernement américain et qu'il promeut des politiques de gauche.
L'article suggÚre également que les employés du CRS ont des tendances politiques libérales et que les hauts dirigeants sont grassement payés.
Enfin, il s'interroge sur la justification de l'utilisation de l'argent des contribuables pour financer des organisations dont les actions sont perçues comme allant à l'encontre des valeurs traditionnelles ou favorisant l'immigration illégale.
On comprend ainsi mieux l'intervention publique du Saint PĂšre, contraire Ă tous les usages diplomatiques, sous la forme d'une lettre ouverte aux Ă©vĂȘques des E.U..
Pour en savoir plus, le lien de LifeSiteNews ci-dessus révÚle toutes ses sources, c'est instructif mais pas surprenant ...
13/02/2025
Les chapitres :
00:00 Intro
00:58 PrĂ©sentation de lâinvitĂ© et pourquoi avoir Ă©crit âPour lâĂgliseâ aujourdâhui ?
06:31 âLâombre de lâĂglise est partout et alors que nous la croyons nulle partâ : des Occidentaux encore inconsciemment chrĂ©tiens ?
10:13 Le christianisme fut une révolution
12:06 LâEglise a scolarisĂ© lâEurope
18:10 La laïcité est une idée chrétienne
23:39 LâEglise romaine, prototype de lâEtat moderne
28:40 LâEglise et les femmes : une relation loin des clichĂ©s historiques
36:53 LâEglise et les arts : le gĂ©nie du christianisme ?
41:27 LâEglise, la lecture et lâĂ©criture
43:23 LâEglise et la science, la foi et la raison. Oppenheimer a Ă©crit : âle christianisme Ă©tait nĂ©cessaire pour donner naissance Ă la science moderneâ
51:00 Le wokisme, une idée chrétienne devenue folle ?
56:10 Le pape se dĂ©sintĂ©resse t-il de lâEurope ?
58:44 Conseils de lecture
12/02/2025
En 1937, lorsque Blanche-Neige fait lâĂ©talage de son espĂ©rance aux sept petits nains que lâon connait, elle leur chante dâune voix douce, la certitude engageante qui habite son cĆur : « un jour mon prince viendra ». 75 ans plus tard, une deuxiĂšme guerre mondiale, une rĂ©volution Ă©tudiante et un bouleversement numĂ©rique sont passĂ©s par lĂ : lâatmosphĂšre a changĂ©. La Reine des Neiges, nouvelle hĂ©roĂŻne Disney contemporaine, est bravache et revancharde. Ă grand renfort de dĂ©cibels, indĂ©pendante et le poing levĂ©, elle sâĂ©crie : « LibĂ©rĂ©e, dĂ©livrĂ©e ».
Une confusion anthropologique
Hier comme aujourdâhui, le cĆur humain reste habitĂ© des mĂȘmes aspirations intimes. Quelle jeune fille ou quel adolescent nâa jamais rĂȘvĂ© de rencontrer le grand amour ? Encore faudrait-il savoir de quoi lâon parle. Le chanteur Emmanuel Moire, dans le tube de son album â Ne sâaimer que la nuit â sâinterroge prĂ©cisĂ©ment sur la nature du mal-ĂȘtre prĂ©sent : « On pourrait faire lâamour. Mais lâamour, câest fait de quoi ? ».
La question révÚle tout le drame actuel des relations intimes. Et le tragique de la Saint-Valentin en 2023.
Lâancien vainqueur de Danse avec les stars, sans le savoir probablement, met le doigt sur lâune des plus graves contradictions de la postmodernitĂ©. A lâheure des facilitĂ©s de lâIntelligence Artificielle et autre ChatGPT, lâhomme se trouve dans le mĂȘme temps dessaisi du sens des choses et des repĂšres Ă©lĂ©mentaires. Son pouvoir sur la nature est sans conteste, mais dĂ©racinĂ© du rĂ©el, ses affects non Ă©levĂ©s, le voici devenu irresponsable, immature ou despote, câest selon.
La rĂ©volution sexuelle pensait dĂ©livrer les dĂ©sirs humains de leurs contraintes naturelles ou sociales. Elle aura surtout passablement abimĂ© la qualitĂ© de leur rĂ©alisation. LâĂšre de lâamour libre, de la contraception et de la permissivitĂ© morale a opĂ©rĂ© un bouleversement anthropologique majeur dans les relations humaines, et dans ce quâelles ont de plus intime.
Toutes les rĂ©volutions ont leur retour de bĂątons. Hannah Arendt avait prĂ©venu : « Le monde devient inhumain lorsquâil est emportĂ© dans un mouvement oĂč ne subsiste aucune espĂšce de permanence. »
La facilitĂ© dĂ©concertante avec laquelle est envisagĂ©e aujourdâhui lâunion de deux ĂȘtres dit beaucoup de lâinsoutenable lĂ©gĂšretĂ© de notre sociĂ©tĂ© sur des sujets aussi graves et consĂ©quents que peuvent ĂȘtre ceux de lâamour courtois, des dĂ©fis de la fidĂ©litĂ© ou de lâĂ©lĂ©gance de cĆur. Non, il nây a rien dâanodin Ă dĂ©shabiller son ĂȘtre.
On ne fait pas lâamour comme lâon fait son lit ou un gĂąteau. Pas plus quâon ne « fait » la fĂȘte ou un enfant. On cĂ©lĂšbre quelque chose ; et en cela lâamour tire tout son sublime. On se rencontre, on se retrouve. On Ă©change et on se communique. Dans les choses les plus ordinaires du quotidien comme dans le confidentialitĂ© dâune relation. Dans la retenue comme dans la tendresse.
On se donne dâune façon spĂ©ciale, renouvelĂ©e et unique Ă la fois. On se transporte aussi. Au final, surtout, on sâĂ©lĂšve. Et cela sâapprend. Non pas techniquement, par le truchement de la pornographie ou Ă coup dâobjets coquins. Rien ne sert de pimenter ce qui est dĂ©jĂ magnifique en soi.
Le triste bilan de lâamour libĂ©rĂ© : du #metoo au #nokids
Sinon Ă perdre sa flamme, lâamour ne saurait devenir un produit de consommation. Imagine-t-on un seul instant le prince charmant assis sur la margelle dâune fontaine proposer Ă Cendrillon un coup dâun soir ? Lâamour, ce ne peut ĂȘtre sâaimer que la nuit. Câest sâaimer pour toujours. La nuance est de taille.
Aimer son conjoint, aimer son pays, aimer sa famille, aimer son Seigneur imposent des sacrifices et rĂ©clament fidĂ©litĂ©. LâappĂ©tit de lâautre, la complĂ©tude que lâon trouve dans la fusion des cĆurs demande un pas Ă pas, une approche lente et progressive, un dĂ©voilement prudentiel.
Tout le contraire du dĂ©shabillage empressĂ©, de « la hĂątive et irrĂ©pressible jouissance, la brĂ»lure que donne au corps le seul contact dâun corps, le plaisir gĂąchĂ© et gaspillĂ© » dont parle Brasillach avec une grande finesse dans lâune des plus belles pages de son roman Les Sept Couleurs. Le monde Ă©rotisĂ© ne rend pas les gens davantage heureux. Le tout sexuel rĂ©duit lâamour humain Ă sa pesanteur terrestre quand, au contraire, sa dimension charnelle devrait lui donner des ailes.
La marchandisation des sentiments
La Saint-Valentin, loin de cĂ©lĂ©brer lâamour durable, exploite les passions humaines pour mieux en tirer profit. Et se rire dâelles ensuite.
On pourra sâĂ©tonner que les dĂ©putĂ©s LFI, pourtant si prompts Ă accuser le grand capital, ne sâindignent pas de la marchandisation des sentiments. 50 ans aprĂšs mai 68, Ă lâheure de tous les possibles et de toutes les permissivitĂ©s, lâĂ©tat de lâamour dans les sociĂ©tĂ©s occidentales laisse songeur : scandales #metoo, mouvement #nokids, prolifĂ©ration des familles monoparentales, multiplication des cĂ©libataires⊠Le bilan de lâamour libĂ©rĂ© est sans appel. Il est surtout dĂ©plorable.
Face Ă lâinjonction du « jouir sans entrave », il devient urgent de rappeler la prioritĂ© « dâaimer sans limite ». JusquâĂ lâoubli de soi. Jusquâau don de sa vie. Et parfois mĂȘme son sacrifice. Telle fut la maniĂšre du Christ de nous enseigner lâamour. « Il nây a pas plus grand amour que de donner sa vie pour ceux quâon aime » (Jn 15, 13).
La perfection des choses, des ĂȘtres comme celle des sentiments nĂ©cessite des efforts, du courage, de lâabandon. De la patience aussi. Si Rome ne sâest pas faite en un jour, lâamour ne saurait se dessiner en une nuit. Il est lâintime travail dâune vie. Et selon saint Jean de la Croix, nous serons mĂȘme jugĂ©s sur lui.
PĂšre Danziec +
[1] Condition de lâhomme moderne, Hannah Arendt, Ă©ditions Calmann-LĂ©vy, 2018, 504 p.
Source : L'Homme Nouveau --> Abonnements
11/02/2025
Nous sommes des ĂȘtres pĂ©rissables â câest simplement un rappel de la rĂ©alitĂ©. La sociĂ©tĂ© nous fait croire que nous pouvons rester Ă©ternellement jeunes, toujours en bonne santĂ©, efficaces et puissants mĂȘme Ă un Ăąge avancĂ©. Mais en vĂ©ritĂ©, ce ne sont que de pures illusions, des choses que nous aimons croire pour ne pas affronter la rĂ©alitĂ© telle quâelle est. Et la rĂ©alitĂ©, câest que nous sommes des ĂȘtres pĂ©rissables. La maladie fait donc partie du âpackage de notre existenceâ. Elle nous effraie, et câest bien normal, car notre instinct nous pousse Ă survivre. Mais comme je lâai mentionnĂ© plus tĂŽt, elle nous permet aussi de voir la vie telle quâelle est et de tout remettre en perspective. SĂ©nĂšque disait :
« Si tu veux savoir, Ă chaque instant, ce quâil faut Ă©viter ou rechercher, regarde le souverain bien, le but suprĂȘme de toute ta vie. Chacune de nos actions doit sây accorder : si une personne nâa pas dĂ©jĂ organisĂ© sa vie dans son ensemble, elle ne pourra pas prendre les bonnes dĂ©cisions dans les dĂ©tails. Personne, mĂȘme sâil dispose de toutes les couleurs, ne peut peindre un portrait fidĂšle sâil ne sait pas dâabord ce quâil veut reprĂ©senter. Nous prenons tous des dĂ©cisions sur des Ă©pisodes de notre vie, mais pas sur son ensemble, et câest lĂ notre erreur. »
La maladie nous aide Ă voir la vie dans sa globalitĂ©. Sâil est naturel de chercher Ă lâĂ©viter Ă tout prix, lorsquâelle se prĂ©sente Ă nous, nous devons essayer dâen tirer un enseignement. SĂ©nĂšque nous avertit encore :
« Câest une vĂ©ritable honte pour un homme sensĂ© que le seul remĂšde Ă la douleur soit lâĂ©puisement de souffrir : il vaut mieux que ce soit toi qui abandonnes la douleur, et non la douleur qui tâabandonne ; renonce immĂ©diatement Ă une attitude que, mĂȘme si tu le voulais, tu ne serais pas en mesure de soutenir longtemps. »
Un Ă©lĂ©ment important dans les moments dâĂ©preuve est la priĂšre, qui nous aide Ă remettre entre les mains dâun Autre ce que nous ne pouvons supporter dans les instants de dĂ©sespoir. Lâattitude de priĂšre ne nous fait pas seulement du bien spirituellement, mais aussi physiquement, car une disposition positive et confiante peut favoriser un Ă©ventuel processus de guĂ©rison. La maladie nâest pas seulement physique, elle est aussi spirituelle. Le corps et lâĂąme ne sont pas sĂ©parĂ©s : prendre soin de lâun influence Ă©galement la guĂ©rison espĂ©rĂ©e de lâautre.
Je me souviens toujours dâune chose que mon maĂźtre, Giuseppe Agostini, me racontait. Il me disait que le grand organiste Girolamo Frescobaldi (1583-1643) se rendait Ă lâhĂŽpital Santo Spirito in Sassia, prĂšs de Saint-Pierre, et jouait pour les malades. Jâai toujours aimĂ© cette histoire, car jâai toujours pensĂ© que la musique avait une influence bĂ©nĂ©fique sur notre esprit et notre corps.
Celui qui souffre pense Ă celui qui peut le consoler, et souvent cette figure est celle de la mĂšre. Qui parmi nous ne voudrait pas sa mĂšre terrestre Ă ses cĂŽtĂ©s dans lâĂ©preuve ? Et combien plus encore notre MĂšre cĂ©leste ne serait-elle pas proche, elle qui stabat dolorosa au pied de la Croix ? Certains peintres la reprĂ©sentent debout sous la Croix, et cela nous rappelle la dignitĂ© et la retenue que nous devons chercher Ă conserver, mĂȘme dans ces moments oĂč tout semble sâeffondrer. Il existe une belle dĂ©votion Ă la Vierge qui secourt les misĂ©reux, liĂ©e Ă une autre fĂȘte, celle de Notre-Dame du Secours. La belle antienne mariale (que lâon trouve sur le site latheotokos.it) peut nous ĂȘtre utile lorsque nous rĂ©flĂ©chissons Ă la maternitĂ© de Marie :
âSancta Maria, succurre miseris, iuva pusillanimes, refova flebiles, ora pro populo, interveni pro clero, intercede pro devoto femineo sexu: sentiant omnes tuum iuvamen, quicumque celebrant tuam sanctam commemorationem. Amen.â
(Sainte Marie, secours les misérables, aide les faibles, réconforte les affligés, prie pour le peuple, intercÚde pour le clergé, interviens pour toutes les femmes dévotes : que tous ceux qui célÚbrent ta sainte commémoration ressentent ton aide. Amen.)
Cette antienne est attribuée à Fulbert de Chartres (951-1029) et montre clairement comment Marie est invoquée pour venir en aide au peuple chrétien qui se tourne vers elle pour trouver consolation. Dans le célÚbre chant Italién Mira il tuo popolo, elle est également invoquée comme secourable. Souvenons-nous de nous tourner vers Marie dans les moments de joie comme dans les heures les plus sombres.
Câest prĂ©cisĂ©ment en cette fĂȘte de Notre-Dame de Lourdes que le pape BenoĂźt XVI prononça son discours annonçant sa renonciation au ministĂšre pĂ©trinien. CâĂ©tait en 2013. Dans ce discours, le pape dĂ©clara :
âDans le monde dâaujourdâhui, soumis Ă des changements rapides et secouĂ© par des questions dâune grande importance pour la vie de foi, pour gouverner la barque de Saint Pierre et annoncer lâĂvangile, la force de lâesprit et du corps est nĂ©cessaire, une force qui, ces derniers mois, sâest dĂ©tĂ©riorĂ©e en moi au point que jâai dĂ» reconnaĂźtre mon incapacitĂ© Ă remplir adĂ©quatement le ministĂšre qui mâa Ă©tĂ© confiĂ©.â
Beaucoup ont tenté de comprendre le sens profond de ces paroles, mais elles expriment sans aucun doute la fatigue qui, comme mentionné précédemment, accable non seulement notre corps, mais aussi notre esprit et, par conséquent, notre psychisme.
Ce mĂȘme jour fut Ă©galement promulguĂ© le message prĂ©parĂ© par le Pape pour la JournĂ©e mondiale du malade. On y lit notamment :
âPour vous accompagner dans le pĂšlerinage spirituel qui nous conduit de Lourdes, lieu symbole dâespĂ©rance et de grĂące, au sanctuaire dâAltötting, je voudrais vous proposer Ă la rĂ©flexion la figure exemplaire du Bon Samaritain (cf. Lc 10, 25-37). La parabole Ă©vangĂ©lique racontĂ©e par saint Luc sâinscrit dans une sĂ©rie de scĂšnes et dâĂ©vĂ©nements tirĂ©s de la vie quotidienne Ă travers lesquels JĂ©sus nous aide Ă comprendre lâamour profond de Dieu pour chaque ĂȘtre humain, en particulier pour ceux qui sont affligĂ©s par la maladie ou la douleur. Avec les paroles finales de la parabole du Bon Samaritain, âVa et toi aussi, fais de mĂȘmeâ (Lc 10, 37), le Seigneur indique aussi lâattitude que chacun de ses disciples doit avoir envers les autres, en particulier envers ceux qui sont dans le besoin. Nous devons puiser dans lâamour infini de Dieu, Ă travers une relation intense avec lui dans la priĂšre, la force de vivre chaque jour avec une attention concrĂšte, comme celle du Bon Samaritain, envers ceux qui souffrent dans leur corps et leur esprit et qui demandent notre aide, quâils nous soient connus ou non, et aussi pauvres soient-ils. Cela vaut non seulement pour les agents pastoraux ou les soignants, mais pour tous, mĂȘme pour les malades eux-mĂȘmes, qui peuvent vivre cette condition dans une perspective de foi : âCe nâest pas en Ă©vitant la souffrance ou en sâenfuyant devant elle que lâon guĂ©rit, mais en acceptant de la traverser, en mĂ»rissant grĂące Ă elle et en trouvant un sens par lâunion avec le Christ qui a souffert avec un amour infiniâ (Spe Salvi 37).â
Avec le pape BenoĂźt XVI, nous espĂ©rons tous ĂȘtre capables de voir les choses sous cet unique regard qui les rend non seulement acceptables, mais aussi pleines de sens.
Aurelio Porfiri pour le Salon Beige
11/02/2025
Reinformation.tv prĂ©sente un article intitulĂ© "Trump et Musk reprennent le contrĂŽle de l'USAID," qui dĂ©crit une action perçue comme un coup de tonnerre oĂč l'administration Trump, Ă©paulĂ©e par Elon Musk, gĂšle les programmes d'aide Ă©trangĂšre de l'USAID et met son personnel en congĂ© administratif.
L'article affime avec sources que l'USAID, sous couvert d'aide humanitaire, a financé des causes progressistes et déstabilisé les valeurs occidentales.
Il souligne la controverse suscitée par cette action, qualifiée de "prise de contrÎle hostile" par certains et de mesure légitime par d'autres. L'article détaille les sommes importantes investies par l'USAID dans des projets liés à l'avortement, à la diversité et aux politiques LGBT, ainsi qu'à des ingérences politiques internes et externes.
Clémentine Jallais suggÚre que Trump vise à démanteler le financement par les réseaux mondialistes des politiques de révolution sociale, touchant ainsi au "Deep State."
L'article se termine en Ă©voquant la nĂ©cessitĂ© d'un ADN spirituel pour contrer la rĂ©volution arc-en-ciel et interroge la conscience de Trump sur la question : "la contre-rĂ©volution a besoin de son ADN spirituel chrĂ©tien pour se maintenir : Dans un monde qui serait exclusivement rĂ©gi par la matiĂšre, donc pesable, les chances dâune contre-rĂ©volution contre lâarc-en-ciel seraient quasi nulles. »
10/02/2025
Que peut changer, sur le front de lâUkraine, lâĂ©lection de Donald Trumpâ?
Michel Geoffroyâ: Il ne faut pas oublier que le mot dâordre du trumpisme, câest MAGAâ: Make America Great Againâ; pas Make Europe Great Again. Certes, Donald Trump a promis dâarrĂȘter la guerre en Ukraine. Mais personne ne sait encore ce quâil envisage pour mettre fin Ă ce conflit qui, faut-il le rappeler, profite avant tout aux Ătats-Unis, et notamment Ă son complexe militaro-industriel et Ă son industrie gaziĂšre. Et si lâon prend la peine dâĂ©couter ce que disent vraiment les responsables ukrainiens et russes, on peut sĂ©rieusement douter dâune cessation facile des combats. Le risque est donc grand que les Ătats-Unis, aprĂšs avoir poussĂ© au conflit par procuration contre la Russie, laissent les EuropĂ©ens se dĂ©pĂȘtrer dâune crise devenue inextricableâŠ
Vous distinguez «âŻOccidentâŻÂ» et «âŻEuropeâŻÂ». Pouvez-vous prĂ©ciserâ?
LâOccident ne dĂ©signe plus de nos jours une civilisation, mais un espace mercantile, idĂ©ologiquement dominĂ© par lâamĂ©ricanisme, produit de la fusion malsaine entre le progressisme, lâutilitarisme, le capitalisme et le messianisme puritain. LâOccident, câest lâEurope qui a perdu sa raison, sa foi et sa souverainetĂ© pour des valeurs devenues folles. Le reste du monde perçoit cet Occident comme une maladie civilisationnelle et rejette dĂ©sormais sa prĂ©tention Ă la domination. Et nous-mĂȘmes devons nous en libĂ©rer.
LâOTAN est-elle une alliance militaire efficace pour lâEuropeâ?
La guerre en Ukraine a confirmĂ© que lâOTAN Ă©tait bien plus un instrument politique de la domination nord-amĂ©ricaine en Europe quâun outil militaire efficace. Les normes OTAN ne sont pas adaptĂ©es au théùtre europĂ©en, Ă lâinstar des chars allemands, anglais ou amĂ©ricains envoyĂ©s en Ukraineâ: trop lourds, trop chers, trop compliquĂ©s Ă utiliser. En rĂ©alitĂ©, lâOtan nâa pas dĂ©montrĂ© sa capacitĂ© Ă conduire une guerre moderne de haute intensitĂ© dans la durĂ©e.
«âŻNâayons pas peurâ!âŻÂ», Ă©crivez-vous Ă propos de la dĂ©cadence de lâOccident, en reprenant lâexpression de Jean-Paul II. En quoi lâeffondrement amĂ©ricain, que vous prĂ©voyez Ă court ou moyen terme, et lâapparition dâun monde multipolaire constituent-ils une chance pour lâEuropeâ?
Dans le monde multipolaire qui est en train dâĂ©merger, plus aucune puissance nâest en mesure de dominer toutes les autres, ce que les nĂ©oconservateurs amĂ©ricains refusent de comprendre. En outre, lâOccident perd sa domination car il dĂ©cline objectivement, consĂ©quence de ses folies idĂ©ologiques. Mais il faut voir cet Ă©tat de fait comme une opportunitĂ© historique. Car ce qui affaiblit notre suzerain nous redonne aussi la possibilitĂ© de reprendre notre destinĂ©e en mains. Le monde est en train dâĂ©chapper aux mondialistes occidentauxâ: voilĂ une bonne nouvelleâ!
LâOccident peut-il ĂȘtre fier de son rĂŽle dans les bouleversements au Moyen-Orientâ?
LâOccident a semĂ© le chaos au Moyen-Orientâ: par incompĂ©tence de ses dirigeants ââŻincapables de comprendre lâhistoire des peuples et des religions qui le composentâŻâ mais aussi par cynisme, la destruction des Ătats arabes Ă©tant censĂ©e garantir les intĂ©rĂȘts amĂ©ricains et israĂ©liens. Or le chaos dĂ©bouche non pas sur la dĂ©mocratie Ă lâoccidentale ââŻle fameux regime changeâŻâ mais sur la guerre civile, lâislamisme et le terrorisme. On ne peut donc que sâinquiĂ©ter dâentendre les mĂȘmes prĂ©coniser maintenant une rĂ©volution en Iran. LâEurope, affaiblie et soumise Ă une immigration croissante, nâa rien Ă gagner dâune confrontation globale de lâOccident avec les pays musulmans. Encore moins la France, qui a bradĂ© sa politique arabe et perdu toute crĂ©dibilitĂ© dans cette partie du monde. Non, il nây a vraiment pas lieu dâĂȘtre fier de ce que lâOccident fait au Moyen-Orient.
Pourquoi est-il essentiel dâaider les chrĂ©tiens dâOrientâ?
Il Ă©tait dans la vocation historique de la France de protĂ©ger les chrĂ©tiens dâOrient depuis Saint Louis, en particulier face aux Ottomans. Mais nos dirigeants ont piĂ©tinĂ© aussi cette partie de notre hĂ©ritage, dâautant quâils manifestent la plus totale hostilitĂ© vis-Ă -vis de nos racines chrĂ©tiennes. Câest pourtant une profonde erreur dâabandonner la Terre sainte aux extrĂ©mistes, avec tous les risques dâembrasement que cela comporte. Nâoublions pas que les chrĂ©tiens dâOrient nous ont toujours avertis que ce quâils subissaient, nous risquions de le connaĂźtre Ă notre tour. Câest pourquoi, il faut soutenir ceux qui agissent concrĂštement en leur faveur, comme, par exemple, LâĆuvre dâOrient, Aide Ă lâĂglise en dĂ©tresse ou SOS ChrĂ©tiens dâOrient.
Un renouveau europĂ©en est-il finalement encore possibleâ?
On voit bien que le cycle progressiste touche Ă sa fin, parce que la rĂ©alitĂ© est plus forte que la propagande, comme ce fut le cas hier pour le communisme. Les nations Ă©mergentes contestent la prĂ©tention Ă la domination de lâoligarchie mondialiste occidentale. Celle-ci est aussi de plus en plus aux prises, en Occident mĂȘme, Ă la rĂ©volte des peuples qui comprennent dans quelle impasse on les a conduits. Elle est aussi confrontĂ©e Ă lâapparition de nouvelles Ă©lites qui ne respectent plus les commandements du politiquement correct. Ces Ă©volutions rouvrent les perspectives historiques pour lâEurope. Ă nous, EuropĂ©ens, de le vouloir.â
Occident go homeâ!
Plaidoyer pour une Europe libre, Michel Geoffroy,
Ă©d. Via Romana, 2024, 135 pages, 17âŻâŹ.
09/02/2025
Eglise universelle : Le maĂźtre de la terre - La crise des derniers temps
Les Ă©ditions TĂ©qui viennent de rééditer le cĂ©lĂšbre ouvrage de Robert Hugh Benson, prĂ©facĂ© par Mgr RougĂ©, Ă©vĂȘque de Nanterre : "Le maĂźtre de la terre - La crise des derniers temps". Jean-Pierre Maugendre nous prĂ©sente ce passionnant roman prophĂ©tique Ă©crit en 1907 qui met en scĂšne un monde totalitaire, Ă prĂ©tention humaniste, menant une lutte fĂ©roce contre l'Eglise catholique et la papautĂ©.
Eglise en France : Les adieux de Mgr Rey Ă son diocĂšse
Contraint Ă la dĂ©mission par le pape François, Mgr Rey, Ă©vĂȘque de FrĂ©jus-Toulon, aprĂšs 25 ans d'Ă©piscopat, a fait ses adieux Ă ses diocĂ©sains le samedi 1er fĂ©vrier au sĂ©minaire de la Castille. Jean RiviĂšre, prĂ©sident de l'association Nosto Fe, Ă©tait prĂ©sent Ă cet Ă©vĂ©nement. Il nous rend compte de cette belle et Ă©mouvante cĂ©rĂ©monie qui laisse nĂ©anmoins un diocĂšse meurtri entre les mains de Mgr Touvet qui s'est, cependant, engagĂ© publiquement Ă oeuvrer dans la continuitĂ© de l'action de Mgr Rey.
Eglise en Marche : Le mystÚre de Camblain au Théùtre Saint-Léon
L'Ă©cole Saint Jean-Baptiste de la Salle est une Ă©cole de garçons situĂ©e au nord d'Arras. L'abbĂ© du Fayet y est professeur. Il nous prĂ©sente, avec verve et enthousiasme, une piĂšce Ă©crite pour l'occasion qui sera jouĂ©e par des Ă©lĂšves de l'Ă©cole le jeudi 13 fĂ©vrier au théùtre saint LĂ©on Ă Paris. Alors que s'annonce une inspection acadĂ©mique, le directeur de l'Ă©cole, l'abbĂ© HĂ©on a disparu. Des enquĂȘteurs recherchent le directeur disparu...
08/02/2025
L'IA s'infiltre dans le domaine religieux:
L'article souligne que les applications de l'IA se développent rapidement dans le monde des religions, exploitant la richesse des textes sacrés et le besoin de connexion spirituelle des croyants.
Potentiel et limites:
L'IA offre un potentiel pour la diffusion de messages religieux et l'accessibilité au conseil spirituel à tout moment. Cependant, l'article rapporte que les autorités religieuses s'accordent sur le fait qu'une machine ne peut remplacer la dimension personnelle et humaine de la foi.
Inquiétudes du Vatican:
Le Vatican a exprimĂ© des prĂ©occupations, mettant en garde contre le risque de voir l'IA devenir un "substitut de Dieu" si l'humanitĂ© cherche en elle un "Autre" plus grand. "En cherchant dans lâintelligence artificielle, un âAutreâ plus grand avec lequel partager son existence et sa responsabilitĂ©, lâhumanitĂ© risque de crĂ©er un substitut de Dieu", a mis en garde le Vatican.
Réglementation nécessaire:
Le Vatican appelle à une "réglementation attentive" de l'intelligence artificielle, reconnaissant son impact potentiel sur la société, y compris dans le domaine de la religion.
Dimension personnelle irremplaçable:
L'article insiste sur l'importance de la relation humaine dans la vie spirituelle, quelque chose qu'une machine ne peut pas reproduire. "Pour eux, aucune machine ne pourra jamais remplacer la dimension personnelle de la vie spirituelle qui passe par la relation humaine."
Implications:
L'intégration de l'IA dans la religion soulÚve des questions fondamentales sur la nature de la foi, le rÎle de l'autorité religieuse, et l'impact des technologies sur la spiritualité. La nécessité d'une réglementation et d'une réflexion éthique est soulignée pour encadrer le développement de ces applications et préserver les valeurs fondamentales de chaque religion. L'article suggÚre également une possible division entre ceux qui embrassent l'IA comme un outil de diffusion et ceux qui la considÚrent comme une menace à la dimension humaine de la foi.
NDLR : Si l'inquiĂ©tude des autoritĂ©s religieuses est fondĂ©e, c'est que la formation dans les sĂ©minaires est au plancher depuis de nombreuses annĂ©es. Il serait peut-ĂȘtre temps d'abandonner les coloriages ! On peut raisonnablement penser que ce souci est sans objet...
07/02/2025
Du 16 fĂ©vrier, dimanche de la SeptuagĂ©sime, Ă lâOctave de PĂąques, le 27 avril (70 jours au total), Virtus est un âgrand carĂȘmeâ Ă vivre en communautĂ©, en formant une fraternitĂ© dâhommes ou de femmes pour prier, vivre et grandir ensemble !
Comment suivre le parcours Virtus ?
1) Sâengager individuellement Ă rester fidĂšle chaque jour aux engagements de priĂšre, de vertu et de pĂ©nitence proposĂ©s par le parcours
2) Former une fraternitĂ© Virtus non mixte avec des frĂšres chrĂ©tiens (famille, amisâŠ), dâhommes ou de femmes, incluant un « chef » de fraternitĂ© (idĂ©alement, viser 4 Ă 8 membres). La fraternitĂ© se retrouve chaque semaine pour partager, se soutenir et sâencourager tout au long du parcours.
3) Constituer des binÎmes au sein des fraternités. Les binÎmes échangent chaque jour (par message ou un rapide appel) pour un soutien renforcé.
4) Sâincrire Ă la retraite Virtus sur Hozana pour recevoir tous les matins lâexhortation et lâenseignement dâun abbĂ© de Claves.org, ainsi quâun texte proposĂ© pour la mĂ©ditation.
Informations et inscriptions : https://lc.cx/Y0W6bv
07/02/2025
Le sujet reste malheureusement dâactuaÂlitĂ©, la persĂ©cution religieuse demeure une rĂ©alitĂ© contemporaine. Le rapport de lâONG « Portes Ouvertes » rĂ©vĂšle que plus de 360âŻmillions de chrĂ©tiens dans le monde subissent des discriminations ou des violences graves.
Cette persĂ©cution prend des formes variĂ©es : en Afrique subsaharienne, des groupes terroristes incendient des Ă©glises et massacrent des croyants ; en Chine, le gouvernement surveille Ă©troitement les pratiques religieuses et arrĂȘte les fidĂšles ; au Nicaragua, lâĂglise catholique a Ă©tĂ© la cible de plus de 870 attaques recensĂ©es depuis 2018. Des prĂȘtres sont expulsĂ©s, des sĂ©minaires fermĂ©s, et les fidĂšles subissent des intimidaÂtions constantes. Cette souffrance, bien que dramatique, est trop souvent accueillie avec indiffĂ©rence, voire rĂ©signation.
Une atteinte Ă la justice
Cette banalisation de la persĂ©cution est un poison. Comme lâĂ©crivait saint Pie X dans lâencyclique Une fois encore (1907) : « La persĂ©cution en soi câest le mal car elle est lâinjustice et quâelle empĂȘche lâhomme dâadorer Dieu en libertĂ©. » La foi chrĂ©tienne, bien quâelle triomphe des pires Ă©preuves, ne peut durablement sâĂ©panouir dans un contexte dâoppression. Si elle peut sanctifier, la persĂ©cution reste une atteinte Ă la justice.
Georges Bernanos, dans Dialogues des CarmĂ©lites, met en lumiĂšre la tension entre peur et foi Ă travers les paroles de sĆur Blanche : « Il nây a jamais eu quâun seul matin : celui de PĂąques. Mais chaque nuit oĂč lâon entre est celle de la TrĂšs Sainte Agonie. » Cette citation illustre le combat intĂ©rieur des martyrs entre peur humaine et foi surnatuÂrelle.
Le CatĂ©chisme de saint Pie X rappelle que le martyre est un tĂ©moignage suprĂȘme de foi : « La vĂ©ritĂ© de la doctrine chrĂ©tienne est dĂ©montrĂ©e [âŠ] par la force hĂ©roĂŻque des martyrs. » Toutefois, il demeure la nĂ©cessitĂ© de structures solides pour permettre aux chrĂ©tiens de vivre leur foi sans contrainte.
Certains prĂŽnent des foyers locaux de chrĂ©tientĂ©, qui deviennent des refuges de foi et de culture dans un monde hostile. Cette approche est prĂ©cieuse pour conserver les traditions et offrir des lieux de rĂ©confort spirituel. Mais ces enclaves ne sauraient suffire Ă long terme. La chrĂ©tientĂ© ne peut sâĂ©panouir durablement que dans un cadre institutionnel et social permettant de tĂ©moigner publiquement de la foi et dâen transmettre les valeurs.
Les martyres de CompiĂšgne nâont pas empĂȘchĂ© la France de sombrer dans le chaos rĂ©volutionnaire. Aujourdâhui, sans effort collectif pour bĂątir un ordre social juste, combien de vocations se perdent dans des contextes oĂč la foi exige un hĂ©roĂŻsme permanent ?
Union et action
Saint Pie X, dans Une fois encore, invite les chrĂ©tiens Ă lutter contre la sĂ©cularisation par lâunion et lâaction : « Cette double union vous rendra invincibles, et contre elle tous les efforts se briseront. » Il ne suffit pas dâhonorer les martyrs ou de prĂ©server des enclaves spirituelles ; il faut travailler Ă un ordre politique imprĂ©gnĂ© de valeurs chrĂ©tiennes. La civilisation chrĂ©tienne nâest pas une utopie, mais une nĂ©cessitĂ© pour bĂątir un monde vĂ©ritablement humain.
Laisser disparaĂźtre la chrĂ©tientĂ© serait une injustice non seulement envers les croyants, mais envers toute lâhumanitĂ©. Car la civilisation chrĂ©tienne, loin dâĂȘtre un luxe spirituel, est le socle oĂč justice et charitĂ© peuvent vĂ©ritablement se rencontrer. Elle est une rĂ©ponse concrĂšte aux questions fondamentales sur le bien commun.
Câest pourquoi les chrĂ©tiens ne doivent pas cĂ©der Ă la tentation du repli ou Ă la rĂ©signation. Ils sont appelĂ©s Ă agir pour offrir un cadre social juste et stable, oĂč la foi peut ĂȘtre vĂ©cue sans contrainte.
Le martyre des carmĂ©lites nous interpelle : sommes-nous prĂȘts Ă construire une sociĂ©tĂ© oĂč de tels sacrifices ne seraient plus nĂ©cessaires ? Le rĂšgne social du Christ est un devoir. Les martyres de CompiĂšgne, par leur oblation, tĂ©moignent de la puissance de la foi. Ă nous de rĂ©pondre par lâaction, pour que justice, charitĂ© et vĂ©ritĂ© rĂšgnent en harmonie.
Maitena Urbistondoy
06/02/2025
Les raisons d'y croire
La « passion » de sainte DorothĂ©e (le rĂ©cit de son martyre), telle quâelle nous est parvenue, est un document tardif, réécrit et interpolĂ©. Mais on y identifie les passages oĂč lâauteur a utilisĂ© le rĂ©cit dâorigine.
La date avancĂ©e pour la mort de DorothĂ©e, le 6 fĂ©vrier 304, correspond Ă lâentrĂ©e en vigueur de lâĂ©dit de persĂ©cution, le premier appliquĂ© dans tout lâEmpire avec une rigueur et une cruautĂ© inĂ©dites.
La jeune fille, une vierge consacrĂ©e au Christ, a Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©e, ce qui est conforme Ă la procĂ©dure juridique du IVe siĂšcle, par un prĂ©tendant Ă©conduit. Or, si une vierge consacrĂ©e Ă©tait dĂ©noncĂ©e et quâelle refusait de renoncer Ă son vĆu de virginitĂ© (donc de se marier), elle Ă©tait systĂ©matiquement condamnĂ©e Ă mort et ses biens saisis au profit de son dĂ©lateur. Seul un premier rĂ©cit contemporain des faits peut connaĂźtre dans le dĂ©tail ce point de droit complexe. Le texte souligne que ThĂ©ophile, le prĂ©tendant Ă©conduit, est â ce nâest pas un hasard â soit Ă©tudiant en droit, soit avocat stagiaire, soit accusateur public au tribunal. Ces dĂ©tails-lĂ sonnent donc juste.
DorothĂ©e refuse de sacrifier aux dieux et dâapostasier ; elle est « une fille orgueilleuse » â orgueil signifiant prĂ©tention Ă connaĂźtre la vĂ©ritĂ© et Ă professer des certitudes religieuses rĂ©putĂ©es inconnaissables. LĂ encore, le terme correspond aux façons de penser de lâĂ©poque.
Alors quâelle est torturĂ©e, DorothĂ©e se met Ă proclamer la gloire Ă©ternelle du Christ, son Ăpoux, et dĂ©clare : « Mon mari mâinvite en son jardin des dĂ©lices oĂč, en toutes saisons, les arbres portent fleurs et fruits, les lis demeurent immaculĂ©s, les roses dans la gloire de leur floraison, les prairies verdoyantes, les collines doucement ombragĂ©es, les fontaines intarissables. »
DĂ©crire le paradis comme un jardin est non seulement un rappel du paradis terrestre, « le jardin plantĂ© en Eden », mais une image familiĂšre aux premiers chrĂ©tiens. Un siĂšcle auparavant, en 204, dans son Journal de captivitĂ©, la martyre PerpĂ©tue de Carthage raconte comment elle a Ă©tĂ©, lors dâune vision, transportĂ©e dans le jardin oĂč le Christ les attendait, ses compagnons et elle.
Bien plus tard, apparaissant Ă Jean Bosco, Dominique Savio se montrera Ă lui au milieu dâun jardin splendide et expliquera que cette image est la seule permettant, de ce cĂŽtĂ© de la rĂ©alitĂ©, dâavoir une idĂ©e de la beautĂ© et du bonheur qui attendent les Ă©lus. Lâimage du jardin est sans doute rĂ©ellement venue Ă DorothĂ©e.
Mais, pour lâauditoire paĂŻen, il sâagit des dĂ©lires dâune pauvre fille prĂȘte Ă mourir pour un rĂȘve absurde, et ThĂ©ophile se moque de celle quâil envoie au bourreau. Il lance Ă la martyre partant vers le supplice, dĂ©figurĂ©e par les coups reçus et les tortures endurĂ©es : « Dis donc, belle Ă©pouse du Christ, quand tu seras dans le jardin des dĂ©lices de ton mari, nâoublie surtout pas de mâen faire envoyer des fleurs et des fruits ! »
Tandis que la tĂȘte de DorothĂ©e tombe sous lâĂ©pĂ©e du bourreau, une main tire sur la tunique de ThĂ©ophile, entourĂ© de ses amis. Il voit un enfant dĂ©licieusement beau, qui, dâune voix adulte, dĂ©clare : « Voici ce que, sur ta demande, DorothĂ©e, vierge trĂšs pure et trĂšs sainte, tâenvoie du beau jardin de son Ăpoux. » Puis, posant un panier rempli de roses et de fruits magnifiques aux pieds du jeune homme, lâange disparaĂźt, laissant ThĂ©ophile sidĂ©rĂ©.
Le sacrifice de DorothĂ©e et le pardon accordĂ© Ă son dĂ©lateur ont sauvĂ© lâĂąme du jeune homme, qui sâest converti Ă la suite de cet Ă©vĂ©nement.
Un ange gardien sous lâapparence dâun petit garçon, la vie des saints en connaĂźt bien dâautres. Celui de sainte Françoise Romaine lui apparaĂźt ainsi pour la consoler de la mort de ses plus jeunes enfants et, dans la nuit du 19 juillet 1830, celui de sainte Catherine LabourĂ©, venu la chercher pour la conduire Ă la chapelle de la rue du Bac, oĂč la Sainte Vierge lâattend, choisit cet aspect rassurant mais parle « comme un homme et lâhomme le plus fort ». Lâanecdote est donc bien moins fantaisiste quâil y semble.
DĂ©but fĂ©vrier, en Cappadoce, câest lâhiver, terrible. Le vent glacial venu des hauts plateaux dâAsie Mineure souffle en rafales ; il neige, le froid est intense. Il serait vain de chercher dans les jardins de la rĂ©gion fleur ou fruit. Il faut donc que ceux-lĂ viennent, en effet, du « beau jardin » de DorothĂ©e.
Ce type de miracle, appelĂ© « floralie », se reproduira, jusquâĂ nos jours, avec une tranquille rĂ©gularitĂ©, quâil sâagisse de brassĂ©es de fleurs trouvĂ©es, Ă la place du pain que lâon y cherchait, dans le tablier dâune sainte accusĂ© dâĂȘtre trop charitable, de fruits qui poussent dans un jardin gelĂ© parce quâun saint, mourant, le demande, ou de fleurs fraĂźches magnifiques qui jonchent la chambre dâune religieuse en difficultĂ©âŠ
Aucune explication matĂ©rielle nâa jamais Ă©tĂ© trouvĂ©e Ă ces phĂ©nomĂšnes. Il nây a donc aucune raison de mettre en doute la floralie dont DorothĂ©e a bĂ©nĂ©ficiĂ©.
Auteur : SpĂ©cialiste de lâhistoire de lâĂglise, postulateur dâune cause de bĂ©atification, journaliste pour de nombreux mĂ©dias catholiques, Anne Bernet est lâauteur de plus dâune quarantaine dâouvrages pour la plupart consacrĂ©s Ă la saintetĂ©.
05/02/2025
Les raisons d'y croire :
Lâhistorien GrĂ©goire de Tours, qui a assistĂ© Ă lâĂ©tablissement du royaume des Francs aprĂšs Clovis et en relate les Ă©vĂ©nements, mentionne saint Avit â dont il est le contemporain â dans son ouvrage intitulĂ© Histoire des Francs. Il explique : « Les hĂ©rĂ©sies commençant Ă sâĂ©lever dans la ville de Constantinople, tant celle quâenseignait EutychĂšs que celle de Sabellius, et qui soutenaient toutes deux quâil nây a rien de divin dans Notre-Seigneur, [saint Avit] Ă©crivit, Ă la demande du roi Gondebaud, contre ces coupables erreurs. Il nous reste de lui des lettres admirables, qui Ă©difient Ă prĂ©sent lâĂglise de Dieu, comme autrefois elles confondirent lâhĂ©rĂ©sie. Il a composĂ© un livre dâhomĂ©lies sur lâorigine du monde, six livres arrangĂ©s en vers sur divers autres sujets, et neuf livres de lettres qui contiennent celles dont nous venons de parler » (livre II, 34).
Le roi Gondebaud comprend que la position arienne â qui nie la divinitĂ© de JĂ©sus-Christ â est une erreur thĂ©ologique, mais il craint quâune notable partie de son clergĂ© et de sa noblesse, attachĂ©s Ă cette croyance, ne se retournent contre lui. Avit lâengage Ă se montrer vrai chef : « Tu crains le peuple, ĂŽ roi ! Tu ignores donc quâil doit suivre ta foi, et que tu ne dois point te montrer favorable Ă ses faiblesses ; car tu es le chef du peuple, et le peuple nâest pas ton chef. Si tu vas Ă la guerre, tu es Ă la tĂȘte des guerriers, et ils te suivent oĂč tu veux les mener. Il vaut mieux que, marchant Ă ta suite, ils connaissent la vĂ©ritĂ©, plutĂŽt quâaprĂšs ta mort ils demeurent dans lâerreur, car on ne se joue pas de Dieu ; et il nâaime pas celui qui, pour un royaume terrestre, ne le confesse pas dans ce monde » (ibid.).
Lâenjeu est de taille : en sâopposant Ă lâarianisme â qui nie la divinitĂ© de JĂ©sus-Christ â, saint Avit dĂ©fend la vĂ©ritĂ© de la foi catholique, mais aussi lâefficacitĂ© du salut apportĂ© par le Christ. En effet, le Dieu chrĂ©tien nâest pas un concept philosophique mais un Ătre concret, rĂ©el, vivant et agissant. Il intervient dans lâhistoire humaine jusquâĂ y entrer en prenant un corps et une Ăąme comme la nĂŽtre et Ă racheter par sa mort les hommes de toutes les contrĂ©es et de tous les temps : JĂ©sus-Christ est en effet homme, et câest pourquoi il a pu mourir. Mais cet homme est aussi Dieu de toute Ă©ternitĂ© : câest pourquoi son sacrifice est efficace pour soustraire les hommes au pouvoir de Satan et du pĂ©chĂ©.
Le culte de saint Avit est attestĂ© trĂšs tĂŽt. Le Martyrologe hiĂ©ronymien le cite le 5 fĂ©vrier. Il sâagit du plus ancien martyrologe (recueil des martyrs et des saints dont il est fait mĂ©moire par les croyants) de langue latine et il a servi de base Ă ceux qui sont venus aprĂšs. Les manuscrits dont nous disposons remontent au VIIIe siĂšcle (manuscrits de Berne, Echternach et Wissembourg) et sont eux-mĂȘmes des copies dâune version unique qui a Ă©tĂ© Ă©tablie Ă Auxerre sous lâĂ©piscopat de saint Aunaire (â 605). Cette version dĂ©rive Ă son tour dâun martyrologe italien que le pape saint GrĂ©goire le Grand (â 604) possĂ©dait dans sa bibliothĂšque et quâil dĂ©crit dans une lettre au patriarche Euloge dâAlexandrie (Epist., VIII, 29) : cela nous amĂšne juste aprĂšs lâĂ©poque de lâĂ©vĂȘque Avit. Ce martyrologe est donc un tĂ©moin contemporain du culte dont saint Avit a bĂ©nĂ©ficiĂ© trĂšs rapidement aprĂšs sa mort. Comme ceux qui lâont connu le tenaient pour saint, tout porte Ă croire que cela Ă©tait justifiĂ©.
Ce que nous savons de la vie de saint Avit, en grande partie grĂące Ă sa correspondance, qui tĂ©moigne abondamment de ses actes, est en conformitĂ© avec lâidĂ©al concret quâil chante dans un de ses poĂšmes, lâHistoire spirituelle et son message de justice, de puretĂ©, de courage et de prudence. Cette Ćuvre connaĂźt un grand succĂšs du vivant mĂȘme de son auteur.
LâĂloge consolatoire de la chastetĂ© (De consolatoria castitatis laude) est Ă©crit pour sa sĆur, la moniale Fuscine. La vision de la femme quây dĂ©veloppe Avit, Ă lâinverse de toute misogynie, est une glorification de la femme qui dĂ©cide seule, en suivant le Christ seul, de son propre avenir. Il met en exergue le statut social de la uirgo(« vierge ») dans la sociĂ©tĂ© chrĂ©tienne de lâAntiquitĂ© tardive. Le propos de vivre dans la virginitĂ© perpĂ©tuelle constitue une forme dâĂ©mancipation, en opposition au droit romain dans lequel la femme nâest jamais â au moins thĂ©oriquement â autonome en droit (mĂȘme si le Code thĂ©odosien de 438 mitige en pratique cette position). La uirgo est libre de toute obligation terrestre, et se consacre uniquement dans la priĂšre Ă sa vocation dâĂ©pouse mystique de JĂ©sus-Christ.