Le blog du Temps de l'Immaculée.

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Tant que le Rosaire sera rĂ©cité 

15/02/2025

Tant que le Rosaire sera rĂ©cité 

Tant que le Rosaire sera rĂ©citĂ©, Dieu ne pourra abandonner le monde, j’en suis convaincu, car cette priĂšre est puissante sur son CƓur. Elle est comme le levain qui peut rĂ©gĂ©nĂ©rer la Terre. La douce Reine du Ciel ne peut oublier ses enfants qui, sans cesse, chantent ses louanges. Il n’y a pas de priĂšre qui soit plus agrĂ©able Ă  Dieu que le Rosaire. Aussi l’Église nous invite-t-elle Ă  le rĂ©citer. La fĂȘte de Notre-Dame du Rosaire fut instituĂ©e par Sa SaintetĂ© le Pape Saint Pie V en la fĂȘte de « Notre-Dame de la Victoire » (1572) en action de grĂąces pour la Victoire de LĂ©pante.

 

Ce que le Seigneur a fait en Marie par pure grĂące, pour qu’elle devienne la MĂšre de son Fils, il l’a fait Ă©galement pour nous dans le baptĂȘme. En JĂ©sus nous sommes devenus les fils et les filles bien aimĂ©s du PĂšre, ce qui veut dire que le pĂ©chĂ© n’a plus le dernier mot, nous sommes faits pour aimer. La foi est donc pour nous un don de Dieu, une grĂące. Nous avons Ă  donner chaque jour une rĂ©ponse de foi, Ă  vivre notre pĂšlerinage de foi au cƓur des joies, des peines et des difficultĂ©s quotidiennes.

 

À Fatima (Portugal), la Vierge Marie dĂ©clara aux trois enfants : « Je suis Notre Dame du Rosaire. Je suis venue pour exhorter les fidĂšles Ă  rĂ©citer chaque jour le chapelet, Ă  faire pĂ©nitence pour leurs pĂ©chĂ©s et Ă  changer de vie ». Puissions-nous entendre, chacun, l’appel, la demande de la Vierge Marie !

 

PĂšre J. Martin

 

www.chapeletperpetuelpourlemonde.org

Leçon salutaire ?

15/02/2025

Leçon salutaire ?

Ce discours intervient dans un contexte d'inquiétudes croissantes concernant la sécurité en Europe, l'immigration de masse, le déclin des valeurs traditionnelles et les tensions géopolitiques avec la Russie et la Chine.

 

Trame du discours :

Critique de l'Europe "lùche" et de ses élites déconnectées: Dans une atmosphÚre tendue, JD Vance s'est exprimé devant des dirigeants européens médusés et leur a demandé d'écouter les peuples, donc de changer de cap.

 

Menace IntĂ©rieure vs. Menace ExtĂ©rieure: Vance insiste sur le fait que la principale menace pour l'Europe ne vient pas de la Russie ou de la Chine, mais de l'intĂ©rieur, Ă  savoir "l’abandon par l’Europe de quelques-unes de ses valeurs les plus fondamentales". Il Ă©tablit une comparaison implicite entre les pratiques de censure en Europe et celles de l'URSS pendant la Guerre Froide. "Pendant la guerre froide, il y avait le camp qui censurait les dissidents, qui fermait des Ă©glises, qui annulait des Ă©lections : c’était eux, les bons ? Certainement pas, et Dieu merci, ils ont perdu !"


DĂ©fense de la LibertĂ© d'Expression et des Droits de Conscience: Vance critique des exemples spĂ©cifiques de restrictions de la libertĂ© d'expression en Europe, notamment l'arrestation de personnes ayant critiquĂ© le fĂ©minisme ou la religion en Allemagne et en SuĂšde. Il mentionne l'affaire d'Adam Smith Conner en Grande-Bretagne, arrĂȘtĂ© pour avoir priĂ© silencieusement prĂšs d'une clinique pratiquant l'IVG. "En Grande-Bretagne, un quinquagĂ©naire (Adam Smith Connor) a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© pour avoir priĂ© silencieusement Ă  50 mĂštres d’une clinique pratiquant l’IVG." Il souligne que "Dans toute l’Europe, je crains que la libertĂ© d’expression ne soit en recul."


InquiĂ©tude concernant l'Immigration de Masse: Vance exprime son inquiĂ©tude face Ă  "la migration de masse" et demande "combien d’autres attaques terroristes du type de Munich les Occidentaux devront encore subir avant que les choses ne changent". Il affirme qu'"aucun Ă©lecteur de ce continent ne s’est rendu aux urnes pour ouvrir les vannes Ă  des millions de migrants incontrĂŽlĂ©s". Il exhorte les dirigeants Ă  Ă©couter le peuple qui demande d'arrĂȘter l'immigration.


Appel au Réveil des Valeurs Démocratiques: Vance exhorte les Européens à "faire plus que parler des valeurs démocratiques, [à] les vivre !" Il cite Jean-Paul II ("N'ayez pas peur") comme un champion de la démocratie et appelle à un retour aux valeurs qui ont permis de faire tomber le mur de Berlin.


Anecdote de la confĂ©rence : Vance s'indigne d'"avoir entendu un commissaire europĂ©en se rĂ©jouir de l’annulation des Ă©lections roumaines." Allusion Ă  Thierry Breton qui s'est vantĂ© d'avoir fait bloquer les Ă©lections en Roumanie.


Citations Clés:

"La menace qui m’inquiĂšte le plus vis-Ă -vis de l’Europe n’est pas la Russie, ni la Chine, ni aucun autre agent extĂ©rieur. Ce qui m’inquiĂšte, c’est la menace intĂ©rieure. Le recul de l’Europe par rapport Ă  certaines de ses valeurs les plus fondamentales, des valeurs partagĂ©es avec les États-Unis d’AmĂ©rique." (Le Salon Beige)


"En Grande-Bretagne et dans toute l’Europe, la libertĂ© d’expression, je le crains, est en recul." 


"Aucun Ă©lecteur sur ce continent ne s’est rendu aux urnes pour ouvrir les vannes Ă  des millions d’immigrants non contrĂŽlĂ©s." 


"Si vous avez peur de vos propres Ă©lecteurs, l’AmĂ©rique ne peut rien pour vous."

 

"N’ayez pas peur (de vos peuples)." Cette citation de Jean-Paul II a donnĂ© Ă   G. Cluzel l'idĂ©e de ce commentaire dans Bd Voltaire : "la phrase n'est pas choisie au hasard : Reagan, avec le pape polonais, a fait tomber le mur de Berlin, et c’est Ă  un autre mur tenant prisonnier l’Occident que s’attaque aujourd’hui l’AmĂ©rique de Trump. L'Europe a besoin d'ĂȘtre libĂ©rĂ©e d'une idĂ©ologie mortifĂšre.

 

Le discours de J.D. Vance (catholique converti en 2019) à Munich est un événement marquant, perçu comme une critique acerbe et un appel à une remise en question des politiques européennes. Il a résonné avec une partie de l'opinion publique européenne qui se sent délaissée par ses dirigeants et préoccupée par les défis actuels.

Il reste Ă  voir si ce discours aura un impact durable sur la politique europĂ©enne, gageons que oui, mais ce combat contre les mondialistes anti-chrĂ©tiens va ĂȘtre rude.

 

 

 

Ecoutez ce que votre peuple vous dit !

Intégralité du discours de JD Vance

 

L’une des choses dont je souhaitais vous parler aujourd’hui concerne bien sĂ»r nos valeurs communes. Vous savez, c’est un plaisir d’ĂȘtre de retour en Allemagne. Comme vous l’avez entendu tout Ă  l’heure, je suis venu ici l’annĂ©e derniĂšre comme sĂ©nateur des États-Unis. J’ai rencontrĂ© le ministre des Affaires Ă©trangĂšres David Lammy et j’ai plaisantĂ© sur le fait que nous occupions tous deux, l’an dernier, des postes diffĂ©rents de ceux que nous avons aujourd’hui. Il est temps pour chacun de nos pays, pour tous ceux d’entre nous qui ont eu la chance de recevoir le pouvoir politique de nos peuples, de l’utiliser avec sagesse afin d’amĂ©liorer leurs vies.

 

Je tiens Ă  dire que j’ai eu la chance, durant mon sĂ©jour ici, de passer un peu de temps en dehors de cette confĂ©rence au cours des derniĂšres 24 heures, et j’ai Ă©tĂ© trĂšs impressionnĂ© par l’hospitalitĂ© des habitants, mĂȘme si, bien sĂ»r, ils sont sous le choc de l’horrible attaque d’hier (le 13 fĂ©vrier 2025, un demandeur d’asile afghan de 24 ans a perpĂ©trĂ© un attentat Ă  la voiture-bĂ©lier lors d’une manifestation Ă  Munich, blessant 36 personnes, dont plusieurs griĂšvement, ndlr). La premiĂšre fois que je suis venu Ă  Munich, c’était avec mon Ă©pouse – qui m’accompagne aujourd’hui – lors d’un voyage personnel. J’ai toujours aimĂ© la ville de Munich et j’ai toujours apprĂ©ciĂ© ses habitants. Je veux simplement dire que nous sommes trĂšs touchĂ©s, et que nos pensĂ©es et nos priĂšres accompagnent Munich et toutes les personnes affectĂ©es par le mal qui a frappĂ© cette belle communautĂ©. Nous pensons Ă  vous, nous prions pour vous et nous serons certainement Ă  vos cĂŽtĂ©s dans les jours et les semaines Ă  venir.

 

Nous nous rĂ©unissons Ă  cette confĂ©rence, bien sĂ»r, pour discuter de sĂ©curitĂ©. En gĂ©nĂ©ral, nous entendons par lĂ  tout ce qui a trait aux menaces extĂ©rieures Ă  notre sĂ©curitĂ©. Je vois que de nombreux grands chefs militaires sont rĂ©unis ici aujourd’hui. Mais tandis que l’administration Trump se prĂ©occupe beaucoup de la sĂ©curitĂ© europĂ©enne et pense que nous pouvons parvenir Ă  un accord raisonnable entre la Russie et l’Ukraine – tout en considĂ©rant qu’il est important, dans les annĂ©es Ă  venir, que l’Europe prenne de façon significative en main sa propre dĂ©fense – la menace qui m’inquiĂšte le plus en Europe n’est ni la Russie, ni la Chine, ni celle d’aucun autre acteur extĂ©rieur. Ce qui m’inquiĂšte, c’est la menace venant de l’intĂ©rieur. C’est le recul de l’Europe par rapport Ă  certaines de ses valeurs les plus fondamentales, les valeurs qu’elle partage avec les États-Unis d’AmĂ©rique.

 

J’ai Ă©tĂ© frappĂ© de voir qu’un ancien commissaire europĂ©en a semblĂ© se rĂ©jouir rĂ©cemment Ă  la tĂ©lĂ©vision du fait que le gouvernement roumain venait tout juste d’annuler une Ă©lection entiĂšre. Il a averti que si les choses ne se passaient pas comme prĂ©vu, la mĂȘme chose pourrait se produire en Allemagne. Ces dĂ©clarations cavaliĂšres choquent nos oreilles amĂ©ricaines.

 

 

 

Depuis des annĂ©es, on a rĂ©pĂ©tĂ© que tout ce que nous financions et soutenions venait de valeurs dĂ©mocratiques communes. Tout, de notre politique vis-Ă -vis de l’Ukraine Ă  la censure numĂ©rique, est justifiĂ© au nom de la dĂ©fense de la dĂ©mocratie. Mais lorsque nous voyons des tribunaux europĂ©ens annuler des Ă©lections et des hauts responsables menacer d’en annuler d’autres, nous devons nous demander si nous nous conformons Ă  des normes suffisamment Ă©levĂ©es. Et je dis «nous», parce que je suis profondĂ©ment convaincu que nous sommes dans le mĂȘme camp.

 

Nous devons faire davantage que simplement parler de valeurs dĂ©mocratiques. Nous devons les incarner. Dans la mĂ©moire encore vive de beaucoup d’entre vous ici, la guerre froide opposait les dĂ©fenseurs de la dĂ©mocratie Ă  des forces bien plus tyranniques sur ce continent. Et si l’on se remĂ©more ceux qui, dans ce combat, censuraient les dissidents, fermaient les Ă©glises, annulaient les Ă©lections
 Étaient-ils du bon cĂŽtĂ© ? Certainement pas. Et Dieu merci, ils ont perdu la guerre froide. Ils ont perdu parce qu’ils n’ont pas accordĂ© de valeur et n’ont pas respectĂ© les bienfaits extraordinaires de la libertĂ©, que sont la possibilitĂ© de surprendre, de se tromper, d’inventer et de construire. En fin de compte, on ne peut pas imposer l’innovation ou la crĂ©ativitĂ©, pas plus qu’on ne peut obliger les gens Ă  penser, ressentir ou croire quelque chose en particulier. Nous considĂ©rons que ces dimensions sont liĂ©es. Et hĂ©las, quand je regarde l’Europe d’aujourd’hui, on ne sait plus trĂšs bien ce qu’il est advenu de certains vainqueurs de la guerre froide.

 

Je regarde Bruxelles, oĂč les commissaires ont mis en garde les citoyens qu’ils avaient l’intention de couper l’accĂšs aux rĂ©seaux sociaux en pĂ©riode de troubles civils, dĂšs lors qu’ils dĂ©tecteraient ce qu’ils jugeraient ĂȘtre des «discours de haine». Je pense aussi Ă  ce pays-ci, oĂč la police a procĂ©dĂ© Ă  des descentes chez des citoyens soupçonnĂ©s d’avoir postĂ© des commentaires antifĂ©ministes en ligne, dans le cadre de la «lutte contre la misogynie» sur internet.

 

Je pense Ă  la SuĂšde, oĂč, il y a deux semaines, le gouvernement a condamnĂ© un militant chrĂ©tien pour avoir participĂ© Ă  des autodafĂ©s du Coran qui ont conduit au meurtre de son ami. Comme l’a notĂ© de maniĂšre glaçante le juge en charge de l’affaire, les lois suĂ©doises supposĂ©es protĂ©ger la libertĂ© d’expression ne garantissent pas, et je cite, un «laisser-passer» pour faire ou dire n’importe quoi sans risquer d’offenser le groupe qui adhĂšre Ă  cette croyance.

 

Peut-ĂȘtre encore plus prĂ©occupant, je pense Ă  nos trĂšs chers amis du Royaume-Uni, oĂč le recul des droits de conscience a mis en pĂ©ril les libertĂ©s fondamentales, en particulier des croyants britanniques. Il y a un peu plus de deux ans, le gouvernement a inculpĂ© Adam Smith Conner, un kinĂ©sithĂ©rapeute de 51 ans et vĂ©tĂ©ran militaire, pour le crime odieux de s’ĂȘtre tenu Ă  50 mĂštres d’une clinique d’avortement et d’avoir priĂ© en silence pendant trois minutes, sans gĂȘner qui que ce soit ni interagir avec quiconque, mais simplement pour avoir priĂ© en silence. AprĂšs que la police britannique l’a repĂ©rĂ© et lui a demandĂ© la raison de sa priĂšre, Adam a simplement rĂ©pondu qu’il priait pour le fils qu’il aurait pu avoir avec son ex-petite amie, qui avait avortĂ© des annĂ©es plus tĂŽt. Les officiers n’ont pas Ă©tĂ© Ă©mus. Adam a Ă©tĂ© jugĂ© coupable d’avoir enfreint la nouvelle loi gouvernementale sur les «zones tampons» (“Buffer Zones Law”), qui fait de la priĂšre silencieuse un crime, comme d’autres actes susceptibles d’influencer la dĂ©cision d’une personne dans un rayon de 200 mĂštres autour d’un Ă©tablissement pratiquant l’avortement. Il a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  payer des milliers de livres de frais de justice.

 

J’aimerais pouvoir dire qu’il s’agit d’un cas exceptionnel, d’un exemple isolĂ© d’une loi mal rĂ©digĂ©e appliquĂ©e Ă  une seule personne. Mais non. En octobre dernier, il y a quelques mois Ă  peine, le gouvernement Ă©cossais a commencĂ© Ă  envoyer des lettres Ă  des citoyens dont les habitations se trouvaient dans ces soi-disant «zones d’accĂšs sĂ©curisé», les avertissant que mĂȘme la priĂšre dans la sphĂšre privĂ©e de leurs propres domiciles pourrait constituer une infraction Ă  la loi. Évidemment, le gouvernement a encouragĂ© les destinataires Ă  dĂ©noncer tout concitoyen soupçonnĂ© de crime de la pensĂ©e en Grande-Bretagne et dans toute l’Europe.

 

 

La libertĂ© d’expression, j’en ai peur, est en retrait. Pour la comĂ©die, mes amis, mais aussi par souci de vĂ©ritĂ©, je reconnais que parfois, les voix les plus promptes Ă  rĂ©clamer la censure ne sont pas venues d’Europe mais de mon propre pays, oĂč la prĂ©cĂ©dente administration a menacĂ© et fait pression sur les entreprises de rĂ©seaux sociaux pour qu’elles censurent ce qu’elle qualifiait de «dĂ©sinformation». La dĂ©sinformation, c’était par exemple l’idĂ©e selon laquelle le coronavirus provenait probablement d’un laboratoire en Chine. Notre propre gouvernement a encouragĂ© des entreprises privĂ©es Ă  faire taire des gens qui osaient Ă©noncer ce qui s’est rĂ©vĂ©lĂ© ĂȘtre une vĂ©ritĂ© Ă©vidente.

 

Je me prĂ©sente donc devant vous aujourd’hui, en livrant non seulement un constat, mais aussi une proposition. De la mĂȘme maniĂšre que l’administration Biden a semblĂ© prĂȘte Ă  tout pour faire taire ceux qui exprimaient librement leurs opinions, l’administration Trump va faire prĂ©cisĂ©ment l’inverse, et j’espĂšre que nous pourrons travailler en ce sens.

 

Il y a un nouveau shĂ©rif Ă  Washington. Et sous la direction de Donald Trump, mĂȘme si nous pouvons ĂȘtre en dĂ©saccord avec vos opinions, nous nous battrons pour dĂ©fendre votre droit de les exprimer sur la place publique. À ce stade, bien sĂ»r, la situation s’est tellement dĂ©tĂ©riorĂ©e qu’en dĂ©cembre, la Roumanie a tout simplement annulĂ© les rĂ©sultats d’une Ă©lection prĂ©sidentielle sur la base de simples soupçons d’une agence de renseignement et sous l’énorme pression de ses pays voisins. D’aprĂšs ce que je comprends, l’argument Ă©tait que la dĂ©sinformation russe avait contaminĂ© les Ă©lections roumaines. Mais je demanderais Ă  mes amis europĂ©ens de prendre du recul. Vous pouvez penser que la Russie ne devrait pas acheter de publicitĂ©s sur les rĂ©seaux sociaux pour influencer vos Ă©lections. Nous le pensons aussi. Vous pouvez mĂȘme le condamner sur la scĂšne internationale. Mais si votre dĂ©mocratie peut ĂȘtre dĂ©truite avec quelques centaines de milliers de dollars de publicitĂ© numĂ©rique d’un pays Ă©tranger, alors c’est qu’elle n’était pas trĂšs forte. Je pense pour ma part, et c’est une bonne nouvelle, que vos dĂ©mocraties sont nettement moins fragiles que ce que certains semblent craindre.

 

Je crois franchement qu’autoriser nos citoyens Ă  s’exprimer librement les rendra plus fortes encore. Ce qui, bien sĂ»r, nous ramĂšne Ă  Munich, oĂč les organisateurs de cette confĂ©rence ont interdit aux parlementaires reprĂ©sentant des partis populistes, aussi bien de gauche que de droite, de participer Ă  ces discussions. LĂ  encore, nous ne sommes pas obligĂ©s d’ĂȘtre d’accord avec tout ou partie de ce qu’ils disent. Mais lorsque des responsables politiques reprĂ©sentent une part importante de la population, il nous incombe au moins de dialoguer avec eux.

 

Pour beaucoup d’entre nous qui sommes de l’autre cĂŽtĂ© de l’Atlantique, tout cela ressemble de plus en plus Ă  d’anciens intĂ©rĂȘts Ă©tablis, qui se cachent derriĂšre des mots hideux hĂ©ritĂ©s de l’ùre soviĂ©tique, tels que «dĂ©sinformation» ou «mĂ©sinformation», parce qu’ils n’aiment tout simplement pas l’idĂ©e que quelqu’un avec un autre point de vue puisse exprimer une opinion diffĂ©rente ou, Dieu nous en prĂ©serve, voter diffĂ©remment ou pire encore, remporter une Ă©lection.

 

Je suis sĂ»r que vous ĂȘtes tous venus dans cette confĂ©rence sur la sĂ©curitĂ© pour parler des moyens d’accroĂźtre vos dĂ©penses de dĂ©fense dans les annĂ©es Ă  venir pour atteindre un nouvel objectif. Et c’est une bonne chose, car comme le prĂ©sident Trump l’a clairement indiquĂ©, il pense que nos amis europĂ©ens doivent jouer un rĂŽle plus important dans l’avenir de ce continent. Vous n’avez sans doute pas entendu parler de cette expression, le «partage du fardeau», mais nous pensons que ce qu’il y a d’important dans une alliance, c’est ce que les EuropĂ©ens prennent leurs responsabilitĂ©s tandis que l’AmĂ©rique se concentre sur les rĂ©gions du monde en grand danger.

 

 

Permettez-moi aussi de vous poser la question : comment allez-vous pouvoir rĂ©flĂ©chir Ă  ces questions budgĂ©taires si nous ne savons mĂȘme pas ce que nous dĂ©fendons en premier lieu ? J’ai beaucoup entendu parler, dans mes nombreuses et excellentes discussions avec les personnes rĂ©unies dans cette salle, de ce contre quoi vous devez vous dĂ©fendre, et c’est Ă©videmment important. Mais ce qui me paraĂźt moins clair, et je pense que c’est aussi l’avis de nombreux citoyens en Europe, c’est la nature exacte de ce que vous dĂ©fendez. Quelle est la vision positive qui anime ce pacte de sĂ©curitĂ©, auquel nous accordons tous une si grande importance ?

 

Je crois profondĂ©ment qu’il ne saurait y avoir de sĂ©curitĂ© si l’on craint les voix, les opinions et la conscience de son propre peuple. L’Europe fait face Ă  de nombreux dĂ©fis. Mais la crise Ă  laquelle ce continent est aujourd’hui confrontĂ©, la crise que nous affrontons tous ensemble je le crois, est nĂ©e de nos propres choix. Si vous fuyez devant vos Ă©lecteurs, l’AmĂ©rique ne pourra rien faire pour vous. Pas plus que vous ne pourrez aider le peuple amĂ©ricain qui m’a Ă©lu, moi, et a Ă©lu le prĂ©sident Trump. Vous avez besoin de mandats dĂ©mocratiques pour accomplir quelque chose de valeur dans les annĂ©es Ă  venir.

 

N’avons-nous pas appris que des mandats faibles produisent des rĂ©sultats instables ? Pourtant, tellement de choses de valeur peuvent ĂȘtre accomplies grĂące aux mandats dĂ©mocratiques que l’on obtient lorsqu’on est davantage Ă  l’écoute de la population. Si vous voulez maintenir des Ă©conomies compĂ©titives, bĂ©nĂ©ficier d’une Ă©nergie abordable et de chaĂźnes d’approvisionnement sĂ©curisĂ©es, vous avez besoin de mandats solides pour gouverner, car il faut faire des choix difficiles pour obtenir tout cela.

 

 

Bien sĂ»r, nous savons bien tout cela. En AmĂ©rique, on ne peut pas gagner un mandat dĂ©mocratique en censurant ou en emprisonnant ses opposants. Qu’il s’agisse du chef de l’opposition, d’un modeste chrĂ©tien priant chez lui ou d’un journaliste tentant de faire son travail. On ne peut pas non plus remporter un mandat en ignorant sa population sur des questions fondamentales, comme de savoir qui a le droit de faire partie de notre sociĂ©tĂ©.

 

Et, parmi tous les dĂ©fis urgents auxquels les nations ici reprĂ©sentĂ©es font face, je ne crois pas qu’il y en ait de plus pressant que les migrations de masse. Aujourd’hui, prĂšs d’une personne sur cinq vivant dans ce pays est nĂ©e Ă  l’étranger. C’est bien sĂ»r un record historique. D’ailleurs, le chiffre est le mĂȘme aux États-Unis, oĂč c’est Ă©galement un record historique. Le nombre d’immigrĂ©s entrĂ©s dans l’UE, en provenance de pays qui n’en sont pas membres, a doublĂ© rien qu’entre 2021 et 2022. Et, bien sĂ»r, il a continuĂ© d’augmenter depuis. Nous connaissons la situation. Elle ne vient pas de nulle part. C’est le rĂ©sultat d’une sĂ©rie de dĂ©cisions conscientes prises par des responsables politiques Ă  travers le continent et le monde, durant toute une dĂ©cennie. Nous avons vu les horreurs engendrĂ©es par ces dĂ©cisions hier mĂȘme dans cette ville. Et Ă©videmment, je ne peux en parler sans penser aux victimes de ce drame terrible, qui passaient alors une belle journĂ©e d’hiver Ă  Munich. Nos pensĂ©es et nos priĂšres les accompagnent et les accompagneront toujours. Mais pourquoi cela est-il arrivĂ© ?

 

C’est une histoire terrible, une histoire que l’on a trop entendue en Europe et hĂ©las trop aux États-Unis aussi. Un demandeur d’asile, souvent un jeune homme dans sa vingtaine, connu de la police, qui fonce dans une foule avec une voiture et fait voler en Ă©clats une communautĂ© unie. Combien de fois devons-nous subir ces revers Ă©pouvantables avant de donner une nouvelle direction Ă  notre civilisation commune ? Aucun Ă©lecteur sur ce continent ne s’est rendu aux urnes pour ouvrir les vannes Ă  des millions d’immigrĂ©s sans contrĂŽle. Car vous savez pour quoi ils ont votĂ© ? Au Royaume-Uni, ils ont votĂ© pour le Brexit. Que l’on soit d’accord ou pas, ils ont votĂ© pour cela. Et un peu partout en Europe, de plus en plus, les Ă©lecteurs votent pour des responsables politiques qui promettent de mettre fin Ă  l’immigration incontrĂŽlĂ©e. Il s’avĂšre que je partage beaucoup de ces inquiĂ©tudes, mais vous n’ĂȘtes pas obligĂ©s d’ĂȘtre d’accord avec moi.

 

 

Je pense simplement que ces gens tiennent Ă  leur foyer, Ă  leurs rĂȘves. Ils soucient de leur sĂ©curitĂ© et de leur capacitĂ© Ă  subvenir Ă  leurs besoins et Ă  ceux de leurs enfants. Et ils sont intelligents. Je crois que c’est l’une des leçons les plus importantes que j’ai apprises depuis que je suis entrĂ©, il y a peu de temps, en politique. Contrairement Ă  ce que vous pouvez entendre dans les montagnes non loin de Davos, les citoyens de toutes nos nations ne pensent pas ĂȘtre des animaux instruits ou des rouages interchangeables d’une Ă©conomie mondiale. Il n’est donc guĂšre surprenant qu’ils ne souhaitent pas ĂȘtre dĂ©placĂ©s Ă  leur guise, ni systĂ©matiquement ignorĂ©s par leurs dirigeants. Et c’est prĂ©cisĂ©ment la fonction de la dĂ©mocratie d’arbitrer ces grandes questions dans les urnes.

 

Je suis convaincu qu’ignorer les gens, mĂ©priser leurs prĂ©occupations ou, pire, fermer les mĂ©dias, annuler les Ă©lections ou les tenir Ă  l’écart du processus politique ne protĂšge en rien. C’est au contraire le moyen le plus sĂ»r de dĂ©truire la dĂ©mocratie. S’exprimer et donner son avis, ce n’est pas interfĂ©rer dans une Ă©lection. MĂȘme quand il s’agit de personnes influentes de l’extĂ©rieur de votre pays. Croyez-moi, je dis cela avec humour, si la dĂ©mocratie amĂ©ricaine a survĂ©cu Ă  dix annĂ©es de remontrances de Greta Thunberg, vous pouvez sans doute survivre Ă  quelques mois d’Elon Musk. Mais aucune dĂ©mocratie, ni amĂ©ricaine, ni allemande, ni europĂ©enne, ne survivra au fait de dire Ă  des millions d’électeurs que leurs rĂ©flexions et leurs prĂ©occupations, leurs aspirations et leurs appels Ă  l’aide ne sont pas valables ou n’ont mĂȘme pas Ă  entrer en considĂ©ration.

 

La dĂ©mocratie repose sur le principe sacrĂ© selon lequel la voix du peuple compte. Il n’y a pas de place pour des «pare-feu». Soit on respecte ce principe, soit on ne le respecte pas. Le peuple europĂ©en a une voix. Les dirigeants europĂ©ens ont le choix. Et je suis rĂ©solument convaincu que nous n’avons aucune raison d’avoir peur de l’avenir.

 

Écoutez ce que votre peuple vous dit, mĂȘme si cela vous surprend, mĂȘme si vous n’ĂȘtes pas d’accord. Ainsi, vous pourrez affronter l’avenir avec certitude et confiance, en sachant que la nation vous soutient. Et c’est lĂ  d’oĂč la dĂ©mocratie tire pour moi sa magie. Pas dans ces Ă©difices de pierre ou dans ces magnifiques hĂŽtels. Pas mĂȘme dans les grandes institutions que nous avons bĂąties ensemble en tant que sociĂ©tĂ©.

 

Croire en la dĂ©mocratie, c’est comprendre que chacun de nos citoyens a de la sagesse et une voix. Et si nous refusons d’entendre cette voix, mĂȘme nos combats les plus fructueux n’aboutiront pas Ă  grand-chose. Comme l’a dit le pape Jean-Paul II, Ă  mes yeux l’un des dĂ©fenseurs les plus extraordinaires de la dĂ©mocratie en Europe ou ailleurs, «n’ayez pas peur». Nous ne devrions pas craindre notre peuple, mĂȘme quand il exprime des opinions diffĂ©rentes de celles de ses dirigeants.

 

Merci Ă  tous.

 

 Bonne chance Ă  vous tous.

 

Que Dieu vous bénisse !

 

Les passages en gras sont de SMR
Traductions : Le Figaro, Le Temps (Suisse)

 

 

 

Les quinze apparitions de Notre Dame Ă  Pellevoisin

14/02/2025

Les quinze apparitions de Notre Dame Ă  Pellevoisin

Les raisons d'y croire :


TrĂšs pieuse, Estelle Faguette se rĂ©signerait Ă  mourir si elle ne craignait pas de laisser sa famille dans une trĂšs grande dĂ©tresse financiĂšre. C’est la seule raison qui la pousse Ă  Ă©crire Ă  Notre Dame de Lourdes et Ă  faire porter sa supplique Ă  la reprĂ©sentation de la grotte de Massabielle, que les La Rochefoucauld ont fait bĂątir dans leur parc. Estelle demande un miracle de guĂ©rison, comparable Ă  ceux dont elle a entendu parler. Il ne lui vient Ă©videmment pas Ă  l’esprit que Notre Dame viendra en personne lui porter la rĂ©ponse et qu’elle va, Ă  son tour, bĂ©nĂ©ficier d’un cycle d’apparitions mariales.


La nuit du 14 fĂ©vrier 1876, alors que ses douleurs l’empĂȘchent de dormir, elle voit le diable Ă  son chevet la regarder mĂ©chamment, comme s’il attendait qu’elle rende l’ñme pour l’entraĂźner en enfer. Elle est terrifiĂ©e mais, soudain, Notre Dame apparaĂźt et le chasse : « Ne crains rien ! Mon Fils va se laisser toucher. Tu souffriras encore cinq jours en l’honneur des cinq plaies de mon Fils. Samedi, tu seras morte ou guĂ©rie. Si mon Fils te rend la vie, je veux que tu publies ma gloire. » Les mots « Mon Fils va se laisser toucher » sont un Ă©cho du message de Pontmain, en 1871, et le reste des propos de Marie sont de ceux que la jeune fille ne saurait inventer.

D’ailleurs, leur vĂ©racitĂ© sera rapidement vĂ©rifiable puisque Marie pose une Ă©chĂ©ance Ă  cinq jours, laissant planer le doute entre mort ou guĂ©rison. Si, Ă  cinq jours de lĂ , Estelle n’est ni morte ni guĂ©rie, l’on saura qu’elle a tout inventĂ© ou qu’elle a Ă©tĂ© la dupe d’un dĂ©lire liĂ© Ă  la fiĂšvre.


Une seconde apparition a lieu le lendemain. Cette fois, Marie affirme : « Tu seras guĂ©rie samedi. Tu souffriras et ne seras pas exempte de peines : c’est ce qui fait le mĂ©rite de la vie. » LĂ  encore, il sera facile de vĂ©rifier.

 

Marie rĂ©pond aussi aux regrets de sa confidente, qui n’a pu finir son noviciat dans la congrĂ©gation qu’elle avait choisie, en lui disant que l’on peut se sauver et faire du bien dans tous les Ă©tats de vie – pensĂ©e trĂšs salĂ©sienne, Ă©trangĂšre aux idĂ©es d’Estelle et qui ne saurait venir d’elle.


« Ce qui m’afflige le plus, c’est le manque de respect qu’on a pour mon Fils dans la sainte communion et l’attitude de priĂšre qu’on a quand l’esprit est occupĂ© Ă  autre chose. Je dis ceci pour des personnes qui pensent ĂȘtre pieuses. » Ces paroles concernant les faux dĂ©vots rappellent le style de l’apparition de La Salette, en 1846, mais en portant sur un tout autre sujet. Cette subtile ressemblance ne peut ĂȘtre le fruit d’une imitation volontaire, ni des divagations d’une malade fiĂ©vreuse.

 

Au matin de ce 18 fĂ©vrier, mademoiselle Faguette, alitĂ©e depuis l’étĂ© prĂ©cĂ©dent et dont la santĂ© ne fait que se dĂ©tĂ©riorer, se lĂšve toute seule, Ă  la stupeur de ses parents et du mĂ©decin. Elle est dĂ©finitivement guĂ©rie. Ce miracle authentifie les apparitions.


AprĂšs le 3 juillet, dĂ©cevant les attentes d’Estelle, preuve que celle-ci n’invente pas ses apparitions, Marie ne se manifeste pas pendant deux mois, pĂ©riode qui correspond Ă  l’interdiction faite par son confesseur Ă  la jeune fille de se rendre au village dans la chambre oĂč elle a eu ses visions. Estelle pose ainsi un acte d’obĂ©issance qui lui coĂ»te et dont, lorsqu’elle se montre Ă  nouveau, le 9 septembre, Marie la rĂ©compense.


Commence alors un cycle de rĂ©vĂ©lations sur l’avenir de la France, avec l’annonce des deux guerres mondiales, qu’Estelle ne saurait avoir inventĂ©es et qui s’accompliront.


AprÚs sa guérison, Estelle se voue effectivement toute sa vie à la mission que lui a confiée Notre Dame en fabriquant des copies du scapulaire et en le diffusant.


MĂȘme persĂ©cutĂ©e, dĂ©savouĂ©e, moquĂ©e, mademoiselle Faguette n’a jamais cĂ©dĂ© sur la vĂ©ritĂ© des apparitions de Pellevoisin.


Jusqu’à aujourd’hui, les fruits du sanctuaire marial de Pellevoisin sont trĂšs importants : conversions, vocations religieuses et sacerdotales, confessions en nombre, guĂ©risons, etc.

 

En savoir plus sur 1000 raisons de croire

St Valentin, prĂȘtre et martyr

14/02/2025

St Valentin, prĂȘtre et martyr

Ayant Ă©tĂ© placĂ© sous la garde d’un officier, il le convertit ainsi que toute sa famille. L’empereur l’ayant appris, fit frapper Valentin Ă  coups de bĂąton, et le fit dĂ©capiter sur la voie Flaminienne.

 

AprĂšs avoir soulagĂ© les souffrances des autres, il partagea lui-mĂȘme les souffrances du Christ en mourant pour sa foi. La fĂȘte de ce martyr de la persĂ©cution de Claude II se trouve dĂ©jĂ  dans le GĂ©lasien.

 

Sa basilique cimetérale sur la voie Flaminienne, érigée par le pape Jules (337-352) et restaurée par Honorius Ier, était la premiÚre que rencontraient les pÚlerins, quand, avides de visiter les sépulcres des anciens héros de la Foi, ils approchaient de la Ville éternelle.

 

Le culte de saint Valentin prit un dĂ©veloppement intense, spĂ©cialement dans la Sabine et dans le Latium, oĂč lui furent dĂ©diĂ©es un trĂšs grand nombre d’églises. A Rome on en comptait quatre ; mais dĂšs le temps de Pascal Ier, son corps fut transportĂ© Ă  Sainte-PraxĂšde, pour que, hors de l’enceinte de la Ville, il ne risquĂąt pas d’ĂȘtre profanĂ© par les Sarrasins.

Bras de fer Trump / USAID : L’Eglise est concernĂ©e

13/02/2025

Bras de fer Trump / USAID : L’Eglise est concernĂ©e

La Maison Blanche dénonce une longue histoire de gaspillage et d'abus au sein de l'USAID. L'agence est accusée d'utiliser l'argent des contribuables pour financer des projets jugés futiles et parfois malveillants. Des exemples spécifiques incluent des dépenses pour la diversité, l'art, les véhicules électriques, et des initiatives LGBTQ+ à l'étranger. L'USAID est également critiquée pour avoir soutenu indirectement des organisations terroristes et pour avoir financé des activités nuisibles en Afghanistan. L'administration Trump promet de mettre fin à ces pratiques. La Maison Blanche considÚre que l'USAID est trop peu responsable devant les citoyens américains.

 

On voit donc la politique interventionniste mondialiste qui est menée par l'Etat Profond avec l'USaid comme outil.
Mais LifeSiteNews nous apprend que l'USaid fait appel Ă  des sous-traitants comme le Catholic Relief Services, (en quelque sorte le Secours Catholique local) qui n'est pas seulement une organisation catholique Ă  but non lucratif qui aide les pauvres.  

Entre 2013 et l’exercice 2022, l’USAID a accordĂ© au CRS un financement total colossal de 43,4 milliards de dollars, soit plus que toute autre organisation sur la planĂšte.

L'article de LSN met donc en lumiÚre les relations financiÚres controversées entre Catholic Relief Services (CRS) et l'USAID.

Il examine les allĂ©gations selon lesquelles le CRS, bien que se prĂ©sentant comme une organisation caritative catholique, reçoit des sommes colossales de l'USAID et met en Ɠuvre des programmes qui ne sont pas toujours conformes aux enseignements catholiques, c'est le moins que l'on puisse dire !

Des critiques, comme Michael Hichborn, affirment que le CRS est devenu une extension du gouvernement américain et qu'il promeut des politiques de gauche.

 

L'article suggÚre également que les employés du CRS ont des tendances politiques libérales et que les hauts dirigeants sont grassement payés.

Enfin, il s'interroge sur la justification de l'utilisation de l'argent des contribuables pour financer des organisations dont les actions sont perçues comme allant à l'encontre des valeurs traditionnelles ou favorisant l'immigration illégale.

 

On comprend ainsi mieux l'intervention publique du Saint PĂšre, contraire Ă  tous les usages diplomatiques, sous la forme d'une lettre ouverte aux Ă©vĂȘques des E.U..

 

Pour en savoir plus, le lien de LifeSiteNews ci-dessus révÚle toutes ses sources, c'est instructif mais pas surprenant ...

 

 

 

L'héritage oublié : ce que l'Occident doit au christianisme

13/02/2025

L'héritage oublié : ce que l'Occident doit au christianisme

Les chapitres : 


00:00 Intro
00:58 PrĂ©sentation de l’invitĂ© et pourquoi avoir Ă©crit “Pour l’Église” aujourd’hui ? 
06:31 “L’ombre de l’Église est partout et alors que nous la croyons nulle part” : des Occidentaux encore inconsciemment chrĂ©tiens ?
10:13 Le christianisme fut une révolution
12:06 L’Eglise a scolarisĂ© l’Europe
18:10 La laïcité est une idée chrétienne
23:39 L’Eglise romaine, prototype de l’Etat moderne
28:40 L’Eglise et les femmes : une relation loin des clichĂ©s historiques 
36:53 L’Eglise et les arts : le gĂ©nie du christianisme ?
41:27 L’Eglise, la lecture et l’écriture
43:23 L’Eglise et la science, la foi et la raison. Oppenheimer a Ă©crit : “le christianisme Ă©tait nĂ©cessaire pour donner naissance Ă  la science moderne”
51:00 Le wokisme, une idée chrétienne devenue folle ?
56:10 Le pape se dĂ©sintĂ©resse t-il de l’Europe ?
58:44 Conseils de lecture

 

« Saint-Valentin », la tristesse de l’amour sous vide

12/02/2025

« Saint-Valentin », la tristesse de l’amour sous vide

En 1937, lorsque Blanche-Neige fait l’étalage de son espĂ©rance aux sept petits nains que l’on connait, elle leur chante d’une voix douce, la certitude engageante qui habite son cƓur : « un jour mon prince viendra ». 75 ans plus tard, une deuxiĂšme guerre mondiale, une rĂ©volution Ă©tudiante et un bouleversement numĂ©rique sont passĂ©s par lĂ  : l’atmosphĂšre a changĂ©. La Reine des Neiges, nouvelle hĂ©roĂŻne Disney contemporaine, est bravache et revancharde. À grand renfort de dĂ©cibels, indĂ©pendante et le poing levĂ©, elle s’écrie : « LibĂ©rĂ©e, dĂ©livrĂ©e ».

 

Une confusion anthropologique


Hier comme aujourd’hui, le cƓur humain reste habitĂ© des mĂȘmes aspirations intimes. Quelle jeune fille ou quel adolescent n’a jamais rĂȘvĂ© de rencontrer le grand amour ? Encore faudrait-il savoir de quoi l’on parle. Le chanteur Emmanuel Moire, dans le tube de son album – Ne s’aimer que la nuit – s’interroge prĂ©cisĂ©ment sur la nature du mal-ĂȘtre prĂ©sent : « On pourrait faire l’amour. Mais l’amour, c’est fait de quoi ? ».

 

La question révÚle tout le drame actuel des relations intimes. Et le tragique de la Saint-Valentin en 2023.

 

L’ancien vainqueur de Danse avec les stars, sans le savoir probablement, met le doigt sur l’une des plus graves contradictions de la postmodernitĂ©. A l’heure des facilitĂ©s de l’Intelligence Artificielle et autre ChatGPT, l’homme se trouve dans le mĂȘme temps dessaisi du sens des choses et des repĂšres Ă©lĂ©mentaires. Son pouvoir sur la nature est sans conteste, mais dĂ©racinĂ© du rĂ©el, ses affects non Ă©levĂ©s, le voici devenu irresponsable, immature ou despote, c’est selon.

 

La rĂ©volution sexuelle pensait dĂ©livrer les dĂ©sirs humains de leurs contraintes naturelles ou sociales. Elle aura surtout passablement abimĂ© la qualitĂ© de leur rĂ©alisation. L’ùre de l’amour libre, de la contraception et de la permissivitĂ© morale a opĂ©rĂ© un bouleversement anthropologique majeur dans les relations humaines, et dans ce qu’elles ont de plus intime.

Toutes les rĂ©volutions ont leur retour de bĂątons. Hannah Arendt avait prĂ©venu : « Le monde devient inhumain lorsqu’il est emportĂ© dans un mouvement oĂč ne subsiste aucune espĂšce de permanence. »

 

La facilitĂ© dĂ©concertante avec laquelle est envisagĂ©e aujourd’hui l’union de deux ĂȘtres dit beaucoup de l’insoutenable lĂ©gĂšretĂ© de notre sociĂ©tĂ© sur des sujets aussi graves et consĂ©quents que peuvent ĂȘtre ceux de l’amour courtois, des dĂ©fis de la fidĂ©litĂ© ou de l’élĂ©gance de cƓur. Non, il n’y a rien d’anodin Ă  dĂ©shabiller son ĂȘtre.

On ne fait pas l’amour comme l’on fait son lit ou un gĂąteau. Pas plus qu’on ne « fait » la fĂȘte ou un enfant. On cĂ©lĂšbre quelque chose ; et en cela l’amour tire tout son sublime. On se rencontre, on se retrouve. On Ă©change et on se communique. Dans les choses les plus ordinaires du quotidien comme dans le confidentialitĂ© d’une relation. Dans la retenue comme dans la tendresse.

 

On se donne d’une façon spĂ©ciale, renouvelĂ©e et unique Ă  la fois. On se transporte aussi. Au final, surtout, on s’élĂšve. Et cela s’apprend. Non pas techniquement, par le truchement de la pornographie ou Ă  coup d’objets coquins. Rien ne sert de pimenter ce qui est dĂ©jĂ  magnifique en soi.

 

Le triste bilan de l’amour libĂ©rĂ© : du #metoo au #nokids


Sinon Ă  perdre sa flamme, l’amour ne saurait devenir un produit de consommation. Imagine-t-on un seul instant le prince charmant assis sur la margelle d’une fontaine proposer Ă  Cendrillon un coup d’un soir ? L’amour, ce ne peut ĂȘtre s’aimer que la nuit. C’est s’aimer pour toujours. La nuance est de taille.

 

Aimer son conjoint, aimer son pays, aimer sa famille, aimer son Seigneur imposent des sacrifices et rĂ©clament fidĂ©litĂ©. L’appĂ©tit de l’autre, la complĂ©tude que l’on trouve dans la fusion des cƓurs demande un pas Ă  pas, une approche lente et progressive, un dĂ©voilement prudentiel.

 

Tout le contraire du dĂ©shabillage empressĂ©, de « la hĂątive et irrĂ©pressible jouissance, la brĂ»lure que donne au corps le seul contact d’un corps, le plaisir gĂąchĂ© et gaspillĂ© » dont parle Brasillach avec une grande finesse dans l’une des plus belles pages de son roman Les Sept Couleurs. Le monde Ă©rotisĂ© ne rend pas les gens davantage heureux. Le tout sexuel rĂ©duit l’amour humain Ă  sa pesanteur terrestre quand, au contraire, sa dimension charnelle devrait lui donner des ailes.

 

La marchandisation des sentiments


La Saint-Valentin, loin de cĂ©lĂ©brer l’amour durable, exploite les passions humaines pour mieux en tirer profit. Et se rire d’elles ensuite.

On pourra s’étonner que les dĂ©putĂ©s LFI, pourtant si prompts Ă  accuser le grand capital, ne s’indignent pas de la marchandisation des sentiments. 50 ans aprĂšs mai 68, Ă  l’heure de tous les possibles et de toutes les permissivitĂ©s, l’état de l’amour dans les sociĂ©tĂ©s occidentales laisse songeur : scandales #metoo, mouvement #nokids, prolifĂ©ration des familles monoparentales, multiplication des cĂ©libataires
 Le bilan de l’amour libĂ©rĂ© est sans appel. Il est surtout dĂ©plorable.

 

Face Ă  l’injonction du « jouir sans entrave », il devient urgent de rappeler la prioritĂ© « d’aimer sans limite ». Jusqu’à l’oubli de soi. Jusqu’au don de sa vie. Et parfois mĂȘme son sacrifice. Telle fut la maniĂšre du Christ de nous enseigner l’amour. « Il n’y a pas plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jn 15, 13).

 

La perfection des choses, des ĂȘtres comme celle des sentiments nĂ©cessite des efforts, du courage, de l’abandon. De la patience aussi. Si Rome ne s’est pas faite en un jour, l’amour ne saurait se dessiner en une nuit. Il est l’intime travail d’une vie. Et selon saint Jean de la Croix, nous serons mĂȘme jugĂ©s sur lui.

 

PĂšre Danziec +

 

 

[1] Condition de l’homme moderne, Hannah Arendt, Ă©ditions Calmann-LĂ©vy, 2018, 504 p.

Source : L'Homme Nouveau --> Abonnements

Notre-Dame de Lourdes et la maladie comme rappel à la réalité

11/02/2025

Notre-Dame de Lourdes et la maladie comme rappel à la réalité

Nous sommes des ĂȘtres pĂ©rissables – c’est simplement un rappel de la rĂ©alitĂ©. La sociĂ©tĂ© nous fait croire que nous pouvons rester Ă©ternellement jeunes, toujours en bonne santĂ©, efficaces et puissants mĂȘme Ă  un Ăąge avancĂ©. Mais en vĂ©ritĂ©, ce ne sont que de pures illusions, des choses que nous aimons croire pour ne pas affronter la rĂ©alitĂ© telle qu’elle est. Et la rĂ©alitĂ©, c’est que nous sommes des ĂȘtres pĂ©rissables. La maladie fait donc partie du “package de notre existence”. Elle nous effraie, et c’est bien normal, car notre instinct nous pousse Ă  survivre. Mais comme je l’ai mentionnĂ© plus tĂŽt, elle nous permet aussi de voir la vie telle qu’elle est et de tout remettre en perspective. SĂ©nĂšque disait :
« Si tu veux savoir, Ă  chaque instant, ce qu’il faut Ă©viter ou rechercher, regarde le souverain bien, le but suprĂȘme de toute ta vie. Chacune de nos actions doit s’y accorder : si une personne n’a pas dĂ©jĂ  organisĂ© sa vie dans son ensemble, elle ne pourra pas prendre les bonnes dĂ©cisions dans les dĂ©tails. Personne, mĂȘme s’il dispose de toutes les couleurs, ne peut peindre un portrait fidĂšle s’il ne sait pas d’abord ce qu’il veut reprĂ©senter. Nous prenons tous des dĂ©cisions sur des Ă©pisodes de notre vie, mais pas sur son ensemble, et c’est lĂ  notre erreur. »


La maladie nous aide Ă  voir la vie dans sa globalitĂ©. S’il est naturel de chercher Ă  l’éviter Ă  tout prix, lorsqu’elle se prĂ©sente Ă  nous, nous devons essayer d’en tirer un enseignement. SĂ©nĂšque nous avertit encore :
« C’est une vĂ©ritable honte pour un homme sensĂ© que le seul remĂšde Ă  la douleur soit l’épuisement de souffrir : il vaut mieux que ce soit toi qui abandonnes la douleur, et non la douleur qui t’abandonne ; renonce immĂ©diatement Ă  une attitude que, mĂȘme si tu le voulais, tu ne serais pas en mesure de soutenir longtemps. »


Un Ă©lĂ©ment important dans les moments d’épreuve est la priĂšre, qui nous aide Ă  remettre entre les mains d’un Autre ce que nous ne pouvons supporter dans les instants de dĂ©sespoir. L’attitude de priĂšre ne nous fait pas seulement du bien spirituellement, mais aussi physiquement, car une disposition positive et confiante peut favoriser un Ă©ventuel processus de guĂ©rison. La maladie n’est pas seulement physique, elle est aussi spirituelle. Le corps et l’ñme ne sont pas sĂ©parĂ©s : prendre soin de l’un influence Ă©galement la guĂ©rison espĂ©rĂ©e de l’autre.
Je me souviens toujours d’une chose que mon maĂźtre, Giuseppe Agostini, me racontait. Il me disait que le grand organiste Girolamo Frescobaldi (1583-1643) se rendait Ă  l’hĂŽpital Santo Spirito in Sassia, prĂšs de Saint-Pierre, et jouait pour les malades. J’ai toujours aimĂ© cette histoire, car j’ai toujours pensĂ© que la musique avait une influence bĂ©nĂ©fique sur notre esprit et notre corps.
Celui qui souffre pense Ă  celui qui peut le consoler, et souvent cette figure est celle de la mĂšre. Qui parmi nous ne voudrait pas sa mĂšre terrestre Ă  ses cĂŽtĂ©s dans l’épreuve ? Et combien plus encore notre MĂšre cĂ©leste ne serait-elle pas proche, elle qui stabat dolorosa au pied de la Croix ? Certains peintres la reprĂ©sentent debout sous la Croix, et cela nous rappelle la dignitĂ© et la retenue que nous devons chercher Ă  conserver, mĂȘme dans ces moments oĂč tout semble s’effondrer. Il existe une belle dĂ©votion Ă  la Vierge qui secourt les misĂ©reux, liĂ©e Ă  une autre fĂȘte, celle de Notre-Dame du Secours. La belle antienne mariale (que l’on trouve sur le site latheotokos.it) peut nous ĂȘtre utile lorsque nous rĂ©flĂ©chissons Ă  la maternitĂ© de Marie :
“Sancta Maria, succurre miseris, iuva pusillanimes, refova flebiles, ora pro populo, interveni pro clero, intercede pro devoto femineo sexu: sentiant omnes tuum iuvamen, quicumque celebrant tuam sanctam commemorationem. Amen.”
(Sainte Marie, secours les misérables, aide les faibles, réconforte les affligés, prie pour le peuple, intercÚde pour le clergé, interviens pour toutes les femmes dévotes : que tous ceux qui célÚbrent ta sainte commémoration ressentent ton aide. Amen.)


Cette antienne est attribuée à Fulbert de Chartres (951-1029) et montre clairement comment Marie est invoquée pour venir en aide au peuple chrétien qui se tourne vers elle pour trouver consolation. Dans le célÚbre chant Italién Mira il tuo popolo, elle est également invoquée comme secourable. Souvenons-nous de nous tourner vers Marie dans les moments de joie comme dans les heures les plus sombres.
C’est prĂ©cisĂ©ment en cette fĂȘte de Notre-Dame de Lourdes que le pape BenoĂźt XVI prononça son discours annonçant sa renonciation au ministĂšre pĂ©trinien. C’était en 2013. Dans ce discours, le pape dĂ©clara :
“Dans le monde d’aujourd’hui, soumis Ă  des changements rapides et secouĂ© par des questions d’une grande importance pour la vie de foi, pour gouverner la barque de Saint Pierre et annoncer l’Évangile, la force de l’esprit et du corps est nĂ©cessaire, une force qui, ces derniers mois, s’est dĂ©tĂ©riorĂ©e en moi au point que j’ai dĂ» reconnaĂźtre mon incapacitĂ© Ă  remplir adĂ©quatement le ministĂšre qui m’a Ă©tĂ© confiĂ©.”


Beaucoup ont tenté de comprendre le sens profond de ces paroles, mais elles expriment sans aucun doute la fatigue qui, comme mentionné précédemment, accable non seulement notre corps, mais aussi notre esprit et, par conséquent, notre psychisme.


Ce mĂȘme jour fut Ă©galement promulguĂ© le message prĂ©parĂ© par le Pape pour la JournĂ©e mondiale du malade. On y lit notamment :
“Pour vous accompagner dans le pĂšlerinage spirituel qui nous conduit de Lourdes, lieu symbole d’espĂ©rance et de grĂące, au sanctuaire d’Altötting, je voudrais vous proposer Ă  la rĂ©flexion la figure exemplaire du Bon Samaritain (cf. Lc 10, 25-37). La parabole Ă©vangĂ©lique racontĂ©e par saint Luc s’inscrit dans une sĂ©rie de scĂšnes et d’évĂ©nements tirĂ©s de la vie quotidienne Ă  travers lesquels JĂ©sus nous aide Ă  comprendre l’amour profond de Dieu pour chaque ĂȘtre humain, en particulier pour ceux qui sont affligĂ©s par la maladie ou la douleur. Avec les paroles finales de la parabole du Bon Samaritain, “Va et toi aussi, fais de mĂȘme” (Lc 10, 37), le Seigneur indique aussi l’attitude que chacun de ses disciples doit avoir envers les autres, en particulier envers ceux qui sont dans le besoin. Nous devons puiser dans l’amour infini de Dieu, Ă  travers une relation intense avec lui dans la priĂšre, la force de vivre chaque jour avec une attention concrĂšte, comme celle du Bon Samaritain, envers ceux qui souffrent dans leur corps et leur esprit et qui demandent notre aide, qu’ils nous soient connus ou non, et aussi pauvres soient-ils. Cela vaut non seulement pour les agents pastoraux ou les soignants, mais pour tous, mĂȘme pour les malades eux-mĂȘmes, qui peuvent vivre cette condition dans une perspective de foi : “Ce n’est pas en Ă©vitant la souffrance ou en s’enfuyant devant elle que l’on guĂ©rit, mais en acceptant de la traverser, en mĂ»rissant grĂące Ă  elle et en trouvant un sens par l’union avec le Christ qui a souffert avec un amour infini” (Spe Salvi 37).”


Avec le pape BenoĂźt XVI, nous espĂ©rons tous ĂȘtre capables de voir les choses sous cet unique regard qui les rend non seulement acceptables, mais aussi pleines de sens.

 

Aurelio Porfiri pour le Salon Beige

Attaque de Trump au coeur de l'Etat Profond

11/02/2025

Attaque de Trump au coeur de l'Etat Profond

Reinformation.tv prĂ©sente un article intitulĂ© "Trump et Musk reprennent le contrĂŽle de l'USAID," qui dĂ©crit une action perçue comme un coup de tonnerre oĂč l'administration Trump, Ă©paulĂ©e par Elon Musk, gĂšle les programmes d'aide Ă©trangĂšre de l'USAID et met son personnel en congĂ© administratif.

 

L'article affime avec sources que l'USAID, sous couvert d'aide humanitaire, a financé des causes progressistes et déstabilisé les valeurs occidentales.

 

Il souligne la controverse suscitée par cette action, qualifiée de "prise de contrÎle hostile" par certains et de mesure légitime par d'autres. L'article détaille les sommes importantes investies par l'USAID dans des projets liés à l'avortement, à la diversité et aux politiques LGBT, ainsi qu'à des ingérences politiques internes et externes.

 

Clémentine Jallais suggÚre que Trump vise à démanteler le financement par les réseaux mondialistes des politiques de révolution sociale, touchant ainsi au "Deep State."

 

L'article se termine en Ă©voquant la nĂ©cessitĂ© d'un ADN spirituel pour contrer la rĂ©volution arc-en-ciel et interroge la conscience de Trump sur la question : "la contre-rĂ©volution a besoin de son ADN spirituel chrĂ©tien pour se maintenir :  Dans un monde qui serait exclusivement rĂ©gi par la matiĂšre, donc pesable, les chances d’une contre-rĂ©volution contre l’arc-en-ciel seraient quasi nulles. »

 

Lire l'article en entier ici 

Le Monde Échappe aux Mondialistes

10/02/2025

Le Monde Échappe aux Mondialistes

Que peut changer, sur le front de l’Ukraine, l’élection de Donald Trump ?

Michel Geoffroy : Il ne faut pas oublier que le mot d’ordre du trumpisme, c’est MAGA : Make America Great Again ; pas Make Europe Great Again. Certes, Donald Trump a promis d’arrĂȘter la guerre en Ukraine. Mais personne ne sait encore ce qu’il envisage pour mettre fin Ă  ce conflit qui, faut-il le rappeler, profite avant tout aux États-Unis, et notamment Ă  son complexe militaro-industriel et Ă  son industrie gaziĂšre. Et si l’on prend la peine d’écouter ce que disent vraiment les responsables ukrainiens et russes, on peut sĂ©rieusement douter d’une cessation facile des combats. Le risque est donc grand que les États-Unis, aprĂšs avoir poussĂ© au conflit par procuration contre la Russie, laissent les EuropĂ©ens se dĂ©pĂȘtrer d’une crise devenue inextricable


 

Vous distinguez « Occident » et « Europe ». Pouvez-vous prĂ©ciser ?

L’Occident ne dĂ©signe plus de nos jours une civilisation, mais un espace mercantile, idĂ©ologiquement dominĂ© par l’amĂ©ricanisme, produit de la fusion malsaine entre le progressisme, l’utilitarisme, le capitalisme et le messianisme puritain. L’Occident, c’est l’Europe qui a perdu sa raison, sa foi et sa souverainetĂ© pour des valeurs devenues folles. Le reste du monde perçoit cet Occident comme une maladie civilisationnelle et rejette dĂ©sormais sa prĂ©tention Ă  la domination. Et nous-mĂȘmes devons nous en libĂ©rer.

 

L’OTAN est-elle une alliance militaire efficace pour l’Europe ?

La guerre en Ukraine a confirmĂ© que l’OTAN Ă©tait bien plus un instrument politique de la domination nord-amĂ©ricaine en Europe qu’un outil militaire efficace. Les normes OTAN ne sont pas adaptĂ©es au théùtre europĂ©en, Ă  l’instar des chars allemands, anglais ou amĂ©ricains envoyĂ©s en Ukraine : trop lourds, trop chers, trop compliquĂ©s Ă  utiliser. En rĂ©alitĂ©, l’Otan n’a pas dĂ©montrĂ© sa capacitĂ© Ă  conduire une guerre moderne de haute intensitĂ© dans la durĂ©e.

 

« N’ayons pas peur ! », Ă©crivez-vous Ă  propos de la dĂ©cadence de l’Occident, en reprenant l’expression de Jean-Paul II. En quoi l’effondrement amĂ©ricain, que vous prĂ©voyez Ă  court ou moyen terme, et l’apparition d’un monde multipolaire constituent-ils une chance pour l’Europe ?

Dans le monde multipolaire qui est en train d’émerger, plus aucune puissance n’est en mesure de dominer toutes les autres, ce que les nĂ©oconservateurs amĂ©ricains refusent de comprendre. En outre, l’Occident perd sa domination car il dĂ©cline objectivement, consĂ©quence de ses folies idĂ©ologiques. Mais il faut voir cet Ă©tat de fait comme une opportunitĂ© historique. Car ce qui affaiblit notre suzerain nous redonne aussi la possibilitĂ© de reprendre notre destinĂ©e en mains. Le monde est en train d’échapper aux mondialistes occidentaux : voilĂ  une bonne nouvelle !

 

L’Occident peut-il ĂȘtre fier de son rĂŽle dans les bouleversements au Moyen-Orient ?

L’Occident a semĂ© le chaos au Moyen-Orient : par incompĂ©tence de ses dirigeants – incapables de comprendre l’histoire des peuples et des religions qui le composent – mais aussi par cynisme, la destruction des États arabes Ă©tant censĂ©e garantir les intĂ©rĂȘts amĂ©ricains et israĂ©liens. Or le chaos dĂ©bouche non pas sur la dĂ©mocratie Ă  l’occidentale – le fameux regime change – mais sur la guerre civile, l’islamisme et le terrorisme. On ne peut donc que s’inquiĂ©ter d’entendre les mĂȘmes prĂ©coniser maintenant une rĂ©volution en Iran. L’Europe, affaiblie et soumise Ă  une immigration croissante, n’a rien Ă  gagner d’une confrontation globale de l’Occident avec les pays musulmans. Encore moins la France, qui a bradĂ© sa politique arabe et perdu toute crĂ©dibilitĂ© dans cette partie du monde. Non, il n’y a vraiment pas lieu d’ĂȘtre fier de ce que l’Occident fait au Moyen-Orient.

 

Pourquoi est-il essentiel d’aider les chrĂ©tiens d’Orient ?

Il Ă©tait dans la vocation historique de la France de protĂ©ger les chrĂ©tiens d’Orient depuis Saint Louis, en particulier face aux Ottomans. Mais nos dirigeants ont piĂ©tinĂ© aussi cette partie de notre hĂ©ritage, d’autant qu’ils manifestent la plus totale hostilitĂ© vis-Ă -vis de nos racines chrĂ©tiennes. C’est pourtant une profonde erreur d’abandonner la Terre sainte aux extrĂ©mistes, avec tous les risques d’embrasement que cela comporte. N’oublions pas que les chrĂ©tiens d’Orient nous ont toujours avertis que ce qu’ils subissaient, nous risquions de le connaĂźtre Ă  notre tour. C’est pourquoi, il faut soutenir ceux qui agissent concrĂštement en leur faveur, comme, par exemple, L’ƒuvre d’Orient, Aide Ă  l’Église en dĂ©tresse ou SOS ChrĂ©tiens d’Orient.

 

Un renouveau europĂ©en est-il finalement encore possible ?

On voit bien que le cycle progressiste touche Ă  sa fin, parce que la rĂ©alitĂ© est plus forte que la propagande, comme ce fut le cas hier pour le communisme. Les nations Ă©mergentes contestent la prĂ©tention Ă  la domination de l’oligarchie mondialiste occidentale. Celle-ci est aussi de plus en plus aux prises, en Occident mĂȘme, Ă  la rĂ©volte des peuples qui comprennent dans quelle impasse on les a conduits. Elle est aussi confrontĂ©e Ă  l’apparition de nouvelles Ă©lites qui ne respectent plus les commandements du politiquement correct. Ces Ă©volutions rouvrent les perspectives historiques pour l’Europe. À nous, EuropĂ©ens, de le vouloir. 


Occident go home !

Plaidoyer pour une Europe libre, Michel Geoffroy,

Ă©d. Via Romana, 2024, 135 pages, 17 €.

Terres de Mission n°398 - TVL

09/02/2025

Terres de Mission n°398 - TVL

Eglise universelle : Le maĂźtre de la terre - La crise des derniers temps
Les Ă©ditions TĂ©qui viennent de rééditer le cĂ©lĂšbre ouvrage de Robert Hugh Benson, prĂ©facĂ© par Mgr RougĂ©, Ă©vĂȘque de Nanterre : "Le maĂźtre de la terre - La crise des derniers temps". Jean-Pierre Maugendre nous prĂ©sente ce passionnant roman prophĂ©tique Ă©crit en 1907 qui met en scĂšne un monde totalitaire, Ă  prĂ©tention humaniste, menant une lutte fĂ©roce contre l'Eglise catholique et la papautĂ©. 

 

Eglise en France : Les adieux de Mgr Rey Ă  son diocĂšse
Contraint Ă  la dĂ©mission par le pape François, Mgr Rey, Ă©vĂȘque de FrĂ©jus-Toulon, aprĂšs 25 ans d'Ă©piscopat, a fait ses adieux Ă  ses diocĂ©sains le samedi 1er fĂ©vrier au sĂ©minaire de la Castille. Jean RiviĂšre, prĂ©sident de l'association Nosto Fe, Ă©tait prĂ©sent Ă  cet Ă©vĂ©nement. Il nous rend compte de cette belle et Ă©mouvante cĂ©rĂ©monie qui laisse nĂ©anmoins un diocĂšse meurtri entre les mains de Mgr Touvet qui s'est, cependant, engagĂ© publiquement Ă  oeuvrer dans la continuitĂ© de l'action de Mgr Rey.

 

Eglise en Marche : Le mystÚre de Camblain au Théùtre Saint-Léon
L'Ă©cole Saint Jean-Baptiste de la Salle est une Ă©cole de garçons situĂ©e au nord d'Arras. L'abbĂ© du Fayet y est professeur. Il nous prĂ©sente, avec verve et enthousiasme, une piĂšce Ă©crite pour l'occasion qui sera jouĂ©e par des Ă©lĂšves de l'Ă©cole le jeudi 13 fĂ©vrier au théùtre saint LĂ©on Ă  Paris. Alors que s'annonce une inspection acadĂ©mique, le directeur de l'Ă©cole, l'abbĂ© HĂ©on a disparu. Des enquĂȘteurs recherchent le directeur disparu...

 

 

 

 

Sermons IA : L'inquiétude des autorités religieuses

08/02/2025

Sermons IA : L'inquiétude des autorités religieuses

L'IA s'infiltre dans le domaine religieux:

L'article souligne que les applications de l'IA se développent rapidement dans le monde des religions, exploitant la richesse des textes sacrés et le besoin de connexion spirituelle des croyants.


Potentiel et limites:

L'IA offre un potentiel pour la diffusion de messages religieux et l'accessibilité au conseil spirituel à tout moment. Cependant, l'article rapporte que les autorités religieuses s'accordent sur le fait qu'une machine ne peut remplacer la dimension personnelle et humaine de la foi.


Inquiétudes du Vatican:

Le Vatican a exprimĂ© des prĂ©occupations, mettant en garde contre le risque de voir l'IA devenir un "substitut de Dieu" si l'humanitĂ© cherche en elle un "Autre" plus grand. "En cherchant dans l’intelligence artificielle, un “Autre” plus grand avec lequel partager son existence et sa responsabilitĂ©, l’humanitĂ© risque de crĂ©er un substitut de Dieu", a mis en garde le Vatican.


Réglementation nécessaire:

Le Vatican appelle à une "réglementation attentive" de l'intelligence artificielle, reconnaissant son impact potentiel sur la société, y compris dans le domaine de la religion.


Dimension personnelle irremplaçable:

L'article insiste sur l'importance de la relation humaine dans la vie spirituelle, quelque chose qu'une machine ne peut pas reproduire. "Pour eux, aucune machine ne pourra jamais remplacer la dimension personnelle de la vie spirituelle qui passe par la relation humaine."

 

Implications:

L'intégration de l'IA dans la religion soulÚve des questions fondamentales sur la nature de la foi, le rÎle de l'autorité religieuse, et l'impact des technologies sur la spiritualité. La nécessité d'une réglementation et d'une réflexion éthique est soulignée pour encadrer le développement de ces applications et préserver les valeurs fondamentales de chaque religion. L'article suggÚre également une possible division entre ceux qui embrassent l'IA comme un outil de diffusion et ceux qui la considÚrent comme une menace à la dimension humaine de la foi.

 

NDLR : Si l'inquiĂ©tude des autoritĂ©s religieuses est fondĂ©e, c'est que la formation dans les sĂ©minaires est au plancher depuis de nombreuses annĂ©es. Il serait peut-ĂȘtre temps d'abandonner les coloriages ! On peut raisonnablement penser que ce souci est sans objet...

 

 

Virtus : 70 jours pour se laisser (vraiment) transformer par Dieu

07/02/2025

Virtus :  70 jours pour se laisser (vraiment) transformer par Dieu

Du 16 fĂ©vrier, dimanche de la SeptuagĂ©sime, Ă  l’Octave de PĂąques, le 27 avril (70 jours au total), Virtus est un “grand carĂȘme” Ă  vivre en communautĂ©, en formant une fraternitĂ© d’hommes ou de femmes pour prier, vivre et grandir ensemble !

 

Comment suivre le parcours Virtus ?

 

1) S’engager individuellement Ă  rester fidĂšle chaque jour aux engagements de priĂšre, de vertu et de pĂ©nitence proposĂ©s par le parcours

 

2) Former une fraternitĂ© Virtus non mixte avec des frĂšres chrĂ©tiens (famille, amis
), d’hommes ou de femmes, incluant un « chef » de fraternitĂ© (idĂ©alement, viser 4 Ă  8 membres). La fraternitĂ© se retrouve chaque semaine pour partager, se soutenir et s’encourager tout au long du parcours.

 

3) Constituer des binÎmes au sein des fraternités. Les binÎmes échangent chaque jour (par message ou un rapide appel) pour un soutien renforcé.

 

4) S’incrire Ă  la retraite Virtus sur Hozana pour recevoir tous les matins l’exhortation et l’enseignement d’un abbĂ© de Claves.org, ainsi qu’un texte proposĂ© pour la mĂ©ditation.

 

 

 

Informations et inscriptions : https://lc.cx/Y0W6bv

Au-delà du martyre, construire un ordre social chrétien

07/02/2025

Au-delà du martyre, construire un ordre social chrétien

Le sujet reste malheureusement d’actua­litĂ©, la persĂ©cution religieuse demeure une rĂ©alitĂ© contemporaine. Le rapport de l’ONG « Portes Ouvertes » rĂ©vĂšle que plus de 360 millions de chrĂ©tiens dans le monde subissent des discriminations ou des violences graves.

 

Cette persĂ©cution prend des formes variĂ©es : en Afrique subsaharienne, des groupes terroristes incendient des Ă©glises et massacrent des croyants ; en Chine, le gouvernement surveille Ă©troitement les pratiques religieuses et arrĂȘte les fidĂšles ; au Nicaragua, l’Église catholique a Ă©tĂ© la cible de plus de 870 attaques recensĂ©es depuis 2018. Des prĂȘtres sont expulsĂ©s, des sĂ©minaires fermĂ©s, et les fidĂšles subissent des intimida­tions constantes. Cette souffrance, bien que dramatique, est trop souvent accueillie avec indiffĂ©rence, voire rĂ©signation. 

 

Une atteinte Ă  la justice


Cette banalisation de la persĂ©cution est un poison. Comme l’écrivait saint Pie X dans l’encyclique Une fois encore (1907) : « La persĂ©cution en soi c’est le mal car elle est l’injustice et qu’elle empĂȘche l’homme d’adorer Dieu en libertĂ©. » La foi chrĂ©tienne, bien qu’elle triomphe des pires Ă©preuves, ne peut durablement s’épanouir dans un contexte d’oppression. Si elle peut sanctifier, la persĂ©cution reste une atteinte Ă  la justice. 

 

Georges Bernanos, dans Dialogues des CarmĂ©lites, met en lumiĂšre la tension entre peur et foi Ă  travers les paroles de sƓur Blanche : « Il n’y a jamais eu qu’un seul matin : celui de PĂąques. Mais chaque nuit oĂč l’on entre est celle de la TrĂšs Sainte Agonie. » Cette citation illustre le combat intĂ©rieur des martyrs entre peur humaine et foi surnatu­relle. 

 

Le CatĂ©chisme de saint Pie X rappelle que le martyre est un tĂ©moignage suprĂȘme de foi : « La vĂ©ritĂ© de la doctrine chrĂ©tienne est dĂ©montrĂ©e [
] par la force hĂ©roĂŻque des martyrs. » Toutefois, il demeure la nĂ©cessitĂ© de structures solides pour permettre aux chrĂ©tiens de vivre leur foi sans contrainte. 

 

Certains prĂŽnent des foyers locaux de chrĂ©tientĂ©, qui deviennent des refuges de foi et de culture dans un monde hostile. Cette approche est prĂ©cieuse pour conserver les traditions et offrir des lieux de rĂ©confort spirituel. Mais ces enclaves ne sauraient suffire Ă  long terme. La chrĂ©tientĂ© ne peut s’épanouir durablement que dans un cadre institutionnel et social permettant de tĂ©moigner publiquement de la foi et d’en transmettre les valeurs.

 

Les martyres de CompiĂšgne n’ont pas empĂȘchĂ© la France de sombrer dans le chaos rĂ©volutionnaire. Aujourd’hui, sans effort collectif pour bĂątir un ordre social juste, combien de vocations se perdent dans des contextes oĂč la foi exige un hĂ©roĂŻsme permanent ?

 

Union et action


Saint Pie X, dans Une fois encore, invite les chrĂ©tiens Ă  lutter contre la sĂ©cularisation par l’union et l’action : « Cette double union vous rendra invincibles, et contre elle tous les efforts se briseront. » Il ne suffit pas d’honorer les martyrs ou de prĂ©server des enclaves spirituelles ; il faut travailler Ă  un ordre politique imprĂ©gnĂ© de valeurs chrĂ©tiennes. La civilisation chrĂ©tienne n’est pas une utopie, mais une nĂ©cessitĂ© pour bĂątir un monde vĂ©ritablement humain. 

 

Laisser disparaĂźtre la chrĂ©tientĂ© serait une injustice non seulement envers les croyants, mais envers toute l’humanitĂ©. Car la civilisation chrĂ©tienne, loin d’ĂȘtre un luxe spirituel, est le socle oĂč justice et charitĂ© peuvent vĂ©ritablement se rencontrer. Elle est une rĂ©ponse concrĂšte aux questions fondamentales sur le bien commun. 

 

C’est pourquoi les chrĂ©tiens ne doivent pas cĂ©der Ă  la tentation du repli ou Ă  la rĂ©signation. Ils sont appelĂ©s Ă  agir pour offrir un cadre social juste et stable, oĂč la foi peut ĂȘtre vĂ©cue sans contrainte. 

 

Le martyre des carmĂ©lites nous interpelle : sommes-nous prĂȘts Ă  construire une sociĂ©tĂ© oĂč de tels sacrifices ne seraient plus nĂ©cessaires ? Le rĂšgne social du Christ est un devoir. Les martyres de CompiĂšgne, par leur oblation, tĂ©moignent de la puissance de la foi. À nous de rĂ©pondre par l’action, pour que justice, charitĂ© et vĂ©ritĂ© rĂšgnent en harmonie.  

 

 

 

 

Maitena Urbistondoy

« Du jardin de l’Époux de DorothĂ©e »

06/02/2025

« Du jardin de l’Époux de DorothĂ©e »

Les raisons d'y croire


La « passion » de sainte DorothĂ©e (le rĂ©cit de son martyre), telle qu’elle nous est parvenue, est un document tardif, réécrit et interpolĂ©. Mais on y identifie les passages oĂč l’auteur a utilisĂ© le rĂ©cit d’origine.


La date avancĂ©e pour la mort de DorothĂ©e, le 6 fĂ©vrier 304, correspond Ă  l’entrĂ©e en vigueur de l’édit de persĂ©cution, le premier appliquĂ© dans tout l’Empire avec une rigueur et une cruautĂ© inĂ©dites.


La jeune fille, une vierge consacrĂ©e au Christ, a Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©e, ce qui est conforme Ă  la procĂ©dure juridique du IVe siĂšcle, par un prĂ©tendant Ă©conduit. Or, si une vierge consacrĂ©e Ă©tait dĂ©noncĂ©e et qu’elle refusait de renoncer Ă  son vƓu de virginitĂ© (donc de se marier), elle Ă©tait systĂ©matiquement condamnĂ©e Ă  mort et ses biens saisis au profit de son dĂ©lateur. Seul un premier rĂ©cit contemporain des faits peut connaĂźtre dans le dĂ©tail ce point de droit complexe. Le texte souligne que ThĂ©ophile, le prĂ©tendant Ă©conduit, est – ce n’est pas un hasard – soit Ă©tudiant en droit, soit avocat stagiaire, soit accusateur public au tribunal. Ces dĂ©tails-lĂ  sonnent donc juste.


DorothĂ©e refuse de sacrifier aux dieux et d’apostasier ; elle est « une fille orgueilleuse » – orgueil signifiant prĂ©tention Ă  connaĂźtre la vĂ©ritĂ© et Ă  professer des certitudes religieuses rĂ©putĂ©es inconnaissables. LĂ  encore, le terme correspond aux façons de penser de l’époque.

Alors qu’elle est torturĂ©e, DorothĂ©e se met Ă  proclamer la gloire Ă©ternelle du Christ, son Époux, et dĂ©clare : « Mon mari m’invite en son jardin des dĂ©lices oĂč, en toutes saisons, les arbres portent fleurs et fruits, les lis demeurent immaculĂ©s, les roses dans la gloire de leur floraison, les prairies verdoyantes, les collines doucement ombragĂ©es, les fontaines intarissables. »

 

DĂ©crire le paradis comme un jardin est non seulement un rappel du paradis terrestre, « le jardin plantĂ© en Eden », mais une image familiĂšre aux premiers chrĂ©tiens. Un siĂšcle auparavant, en 204, dans son Journal de captivitĂ©, la martyre PerpĂ©tue de Carthage raconte comment elle a Ă©tĂ©, lors d’une vision, transportĂ©e dans le jardin oĂč le Christ les attendait, ses compagnons et elle.


Bien plus tard, apparaissant Ă  Jean Bosco, Dominique Savio se montrera Ă  lui au milieu d’un jardin splendide et expliquera que cette image est la seule permettant, de ce cĂŽtĂ© de la rĂ©alitĂ©, d’avoir une idĂ©e de la beautĂ© et du bonheur qui attendent les Ă©lus. L’image du jardin est sans doute rĂ©ellement venue Ă  DorothĂ©e.


Mais, pour l’auditoire paĂŻen, il s’agit des dĂ©lires d’une pauvre fille prĂȘte Ă  mourir pour un rĂȘve absurde, et ThĂ©ophile se moque de celle qu’il envoie au bourreau. Il lance Ă  la martyre partant vers le supplice, dĂ©figurĂ©e par les coups reçus et les tortures endurĂ©es : « Dis donc, belle Ă©pouse du Christ, quand tu seras dans le jardin des dĂ©lices de ton mari, n’oublie surtout pas de m’en faire envoyer des fleurs et des fruits ! »

 

Tandis que la tĂȘte de DorothĂ©e tombe sous l’épĂ©e du bourreau, une main tire sur la tunique de ThĂ©ophile, entourĂ© de ses amis. Il voit un enfant dĂ©licieusement beau, qui, d’une voix adulte, dĂ©clare : « Voici ce que, sur ta demande, DorothĂ©e, vierge trĂšs pure et trĂšs sainte, t’envoie du beau jardin de son Époux. » Puis, posant un panier rempli de roses et de fruits magnifiques aux pieds du jeune homme, l’ange disparaĂźt, laissant ThĂ©ophile sidĂ©rĂ©.

 

Le sacrifice de DorothĂ©e et le pardon accordĂ© Ă  son dĂ©lateur ont sauvĂ© l’ñme du jeune homme, qui s’est converti Ă  la suite de cet Ă©vĂ©nement.


Un ange gardien sous l’apparence d’un petit garçon, la vie des saints en connaĂźt bien d’autres. Celui de sainte Françoise Romaine lui apparaĂźt ainsi pour la consoler de la mort de ses plus jeunes enfants et, dans la nuit du 19 juillet 1830, celui de sainte Catherine LabourĂ©, venu la chercher pour la conduire Ă  la chapelle de la rue du Bac, oĂč la Sainte Vierge l’attend, choisit cet aspect rassurant mais parle « comme un homme et l’homme le plus fort ». L’anecdote est donc bien moins fantaisiste qu’il y semble.

 

DĂ©but fĂ©vrier, en Cappadoce, c’est l’hiver, terrible. Le vent glacial venu des hauts plateaux d’Asie Mineure souffle en rafales ; il neige, le froid est intense. Il serait vain de chercher dans les jardins de la rĂ©gion fleur ou fruit. Il faut donc que ceux-lĂ  viennent, en effet, du « beau jardin » de DorothĂ©e.

 

Ce type de miracle, appelĂ© « floralie », se reproduira, jusqu’à nos jours, avec une tranquille rĂ©gularitĂ©, qu’il s’agisse de brassĂ©es de fleurs trouvĂ©es, Ă  la place du pain que l’on y cherchait, dans le tablier d’une sainte accusĂ© d’ĂȘtre trop charitable, de fruits qui poussent dans un jardin gelĂ© parce qu’un saint, mourant, le demande, ou de fleurs fraĂźches magnifiques qui jonchent la chambre d’une religieuse en difficulté 


Aucune explication matĂ©rielle n’a jamais Ă©tĂ© trouvĂ©e Ă  ces phĂ©nomĂšnes. Il n’y a donc aucune raison de mettre en doute la floralie dont DorothĂ©e a bĂ©nĂ©ficiĂ©.


Auteur : SpĂ©cialiste de l’histoire de l’Église, postulateur d’une cause de bĂ©atification, journaliste pour de nombreux mĂ©dias catholiques, Anne Bernet est l’auteur de plus d’une quarantaine d’ouvrages pour la plupart consacrĂ©s Ă  la saintetĂ©.

 

 

 

Saint Avit de Vienne affirme la divinité de Jésus

05/02/2025

Saint Avit de Vienne affirme la divinité de Jésus

Les raisons d'y croire :


L’historien GrĂ©goire de Tours, qui a assistĂ© Ă  l’établissement du royaume des Francs aprĂšs Clovis et en relate les Ă©vĂ©nements, mentionne saint Avit – dont il est le contemporain – dans son ouvrage intitulĂ© Histoire des Francs. Il explique : « Les hĂ©rĂ©sies commençant Ă  s’élever dans la ville de Constantinople, tant celle qu’enseignait EutychĂšs que celle de Sabellius, et qui soutenaient toutes deux qu’il n’y a rien de divin dans Notre-Seigneur, [saint Avit] Ă©crivit, Ă  la demande du roi Gondebaud, contre ces coupables erreurs. Il nous reste de lui des lettres admirables, qui Ă©difient Ă  prĂ©sent l’Église de Dieu, comme autrefois elles confondirent l’hĂ©rĂ©sie. Il a composĂ© un livre d’homĂ©lies sur l’origine du monde, six livres arrangĂ©s en vers sur divers autres sujets, et neuf livres de lettres qui contiennent celles dont nous venons de parler » (livre II, 34).

 

Le roi Gondebaud comprend que la position arienne – qui nie la divinitĂ© de JĂ©sus-Christ – est une erreur thĂ©ologique, mais il craint qu’une notable partie de son clergĂ© et de sa noblesse, attachĂ©s Ă  cette croyance, ne se retournent contre lui. Avit l’engage Ă  se montrer vrai chef : « Tu crains le peuple, ĂŽ roi ! Tu ignores donc qu’il doit suivre ta foi, et que tu ne dois point te montrer favorable Ă  ses faiblesses ; car tu es le chef du peuple, et le peuple n’est pas ton chef. Si tu vas Ă  la guerre, tu es Ă  la tĂȘte des guerriers, et ils te suivent oĂč tu veux les mener. Il vaut mieux que, marchant Ă  ta suite, ils connaissent la vĂ©ritĂ©, plutĂŽt qu’aprĂšs ta mort ils demeurent dans l’erreur, car on ne se joue pas de Dieu ; et il n’aime pas celui qui, pour un royaume terrestre, ne le confesse pas dans ce monde » (ibid.).

 

L’enjeu est de taille : en s’opposant Ă  l’arianisme – qui nie la divinitĂ© de JĂ©sus-Christ –, saint Avit dĂ©fend la vĂ©ritĂ© de la foi catholique, mais aussi l’efficacitĂ© du salut apportĂ© par le Christ. En effet, le Dieu chrĂ©tien n’est pas un concept philosophique mais un Être concret, rĂ©el, vivant et agissant. Il intervient dans l’histoire humaine jusqu’à y entrer en prenant un corps et une Ăąme comme la nĂŽtre et Ă  racheter par sa mort les hommes de toutes les contrĂ©es et de tous les temps : JĂ©sus-Christ est en effet homme, et c’est pourquoi il a pu mourir. Mais cet homme est aussi Dieu de toute Ă©ternitĂ© : c’est pourquoi son sacrifice est efficace pour soustraire les hommes au pouvoir de Satan et du pĂ©chĂ©.


Le culte de saint Avit est attestĂ© trĂšs tĂŽt. Le Martyrologe hiĂ©ronymien le cite le 5 fĂ©vrier. Il s’agit du plus ancien martyrologe (recueil des martyrs et des saints dont il est fait mĂ©moire par les croyants) de langue latine et il a servi de base Ă  ceux qui sont venus aprĂšs. Les manuscrits dont nous disposons remontent au VIIIe siĂšcle (manuscrits de Berne, Echternach et Wissembourg) et sont eux-mĂȘmes des copies d’une version unique qui a Ă©tĂ© Ă©tablie Ă  Auxerre sous l’épiscopat de saint Aunaire († 605). Cette version dĂ©rive Ă  son tour d’un martyrologe italien que le pape saint GrĂ©goire le Grand († 604) possĂ©dait dans sa bibliothĂšque et qu’il dĂ©crit dans une lettre au patriarche Euloge d’Alexandrie (Epist., VIII, 29) : cela nous amĂšne juste aprĂšs l’époque de l’évĂȘque Avit. Ce martyrologe est donc un tĂ©moin contemporain du culte dont saint Avit a bĂ©nĂ©ficiĂ© trĂšs rapidement aprĂšs sa mort. Comme ceux qui l’ont connu le tenaient pour saint, tout porte Ă  croire que cela Ă©tait justifiĂ©.


Ce que nous savons de la vie de saint Avit, en grande partie grĂące Ă  sa correspondance, qui tĂ©moigne abondamment de ses actes, est en conformitĂ© avec l’idĂ©al concret qu’il chante dans un de ses poĂšmes, l’Histoire spirituelle et son message de justice, de puretĂ©, de courage et de prudence. Cette Ɠuvre connaĂźt un grand succĂšs du vivant mĂȘme de son auteur.


L’Éloge consolatoire de la chastetĂ© (De consolatoria castitatis laude) est Ă©crit pour sa sƓur, la moniale Fuscine. La vision de la femme qu’y dĂ©veloppe Avit, Ă  l’inverse de toute misogynie, est une glorification de la femme qui dĂ©cide seule, en suivant le Christ seul, de son propre avenir. Il met en exergue le statut social de la uirgo(« vierge ») dans la sociĂ©tĂ© chrĂ©tienne de l’AntiquitĂ© tardive. Le propos de vivre dans la virginitĂ© perpĂ©tuelle constitue une forme d’émancipation, en opposition au droit romain dans lequel la femme n’est jamais – au moins thĂ©oriquement – autonome en droit (mĂȘme si le Code thĂ©odosien de 438 mitige en pratique cette position). La uirgo est libre de toute obligation terrestre, et se consacre uniquement dans la priĂšre Ă  sa vocation d’épouse mystique de JĂ©sus-Christ.

 

SynthĂšse de l'article sur 1000 raisons de croire