Le blog du Temps de l'Immaculée.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 Avril 25 Mai 25 Juin25 Mars 25 Nov. 2024 Octobre 2024 Fev.25 Jan 25
L’ñme de la maison

24/05/2025

L’ñme de la maison

 

VoilĂ  prĂšs de deux mois que, fourbu de fatigue, les yeux encore pleins de visions de guerre, de spectacles affreux, il a dĂ©barquĂ© dans la grande ville de Lyon. 

 

Ce dĂ©part dans la nuit, ce wagon Ă  bestiaux, oĂč les Boches les avaient parquĂ©s, lui et tant d’autres de GrandprĂ©, les coups de crosse, les injures en allemand, et cette angoisse : « Partira-t-on ? Ne partira-t-on pas ? » Quel cauchemar !

 

De la grande famille dont il faisait partie : le pĂšre, la mĂšre, les six enfants, ils ne restaient que deux, lui, le petit, et la maman. Ah ! les bandits, tous les autres, ils les avaient tuĂ©s !
 

 

TuĂ© le pĂšre, Louis Aubray, pris comme otage et qui, Français avant tout, avait refusĂ© de dĂ©clarer la cachette oĂč se trouvait l’or du village ; tuĂ©s les deux aĂźnĂ©s lĂ -bas sur le front, petits fantassins anonymes tombĂ©s on ne sait oĂč ; tuĂ©es ses deux sƓurs, Ă©gorgĂ©es par les rustres parce qu’elles ne voulaient pas travailler pour eux ; tuĂ©e la benjamine, sa jumelle, pauvre petite dĂ©jĂ  bien frĂȘle qui n’avait pu rĂ©sister au rĂ©gime de terreur et de restriction ; tuĂ©e enfin la grande vieille maison, sa maison. Glorieusement blessĂ©e de tous cĂŽtĂ©s, elle rĂ©sistait encore, mais, un jour, un obus assassin Ă©tait venu l’atteindre en plein cƓur, et tout avait croulĂ©.

 


Et puis, un soir d’automne, la seule qui lui restait de toute la famille, celle qui disait avec une profonde aversion en parlant des Allemands, en voyant passer des prisonniers :

— Jean, souviens-toi. Ce sont ceux-lĂ  qui ont Ă©gorgĂ© ceux de chez nous ; ce sont ceux-lĂ  qui ont brĂ»lĂ© nos rĂ©coltes, abattu nos grands arbres
 Ah ! plus tard, quand tu seras grand, souviens-toi !
 Souviens-toi !
 Tu dois ĂȘtre le vengeur de notre maison assassinĂ©e ; cette mĂšre que la douleur avait rendue avide de vengeance, celle-lĂ  aussi Ă©tait morte. La lame avait usĂ© le fourreau ; les chagrins, loin de l’abattre, avaient exaspĂ©rĂ© sa flamme patriotique, elle Ă©tait certaine de la dĂ©faite des Boches, et ardemment elle souhaitait voir le jour de la victoire. 

 

HĂ©las ! les privations endurĂ©es avaient achevĂ© cette constitution dĂ©licate, et, un beau jour, elle Ă©tait allĂ©e rejoindre les autres lĂ -haut, le laissant seul survivant des Aubray. 

Seul, il Ă©tait donc seul, Ă  quatorze ans, sans soutien, sans amis, dans un pays qui n’était pas le sien, perdu dans la grande citĂ©. Il n’avait donc personne Ă  qui confier sa peine
 Mais si, il a encore quelqu’un, quelqu’un de chez lui, quelqu’un qui personnifie la vieille maison Ă©croulĂ©e, et de sa poche, avec vĂ©nĂ©ration, il sort une statuette de la Vierge. 

 

Il revoit l’emplacement de cette statue. PlacĂ©e dans une niche au-dessus de la porte d’entrĂ©e, elle semblait dire au passant :


— Ici, c’est ma maison ; ces enfants qui jouent devant le perron, ce sont les miens ; je les aime, je les protĂšge ; ils me prient pour que je continue Ă  les aider dans la vie. 

 

Et, dans le fracas de la bataille, dans le dĂ©sarroi du dĂ©part, au milieu des blocs calcinĂ©s, Jean n’avait eu qu’un but : chercher la Vierge. GrĂące Ă  Dieu, malgrĂ© l’obscuritĂ©, il l’avait trouvĂ©e couchĂ©e entre deux pierres, et, sur son cƓur, en quittant le pays, il avait emportĂ© l’ñme de la maison ! 

 

Ce matin, dans sa petite mansarde noire, enfumĂ©e, il l’a sortie de la cassette aux souvenirs, il l’a placĂ©e sur l’appui de la fenĂȘtre et, suivant son habitude, il s’est mis Ă  genoux pour faire sa priĂšre : pieusement, ardemment, il supplie la bonne Vierge pour la France, sa grande patrie, et aussi pour son pays mutilĂ© et souffrant, petite patrie oĂč, dans un coin de terre, reposent les chers disparus
 

 

Un grand dĂ©sir s’empare de son esprit : revoir son village, sa maison en ruines ; passer dans les petits chemins Ă  travers champs dont chaque dĂ©tour lui est connu, revivre dans leur cadre tous les chers souvenirs, combien ce lui serait doux LĂ , prĂšs du ruisseau jaseur, ils sont venus souvent l’étĂ© avec ses frĂšres et sƓurs en gardant le troupeau. Ils pĂȘchaient, barbotaient, riaient, contents de tout et de rien ; du soleil, de la verdure, des fleurs. Le soir, au crĂ©puscule, ils revenaient par les sentes embaumĂ©es, chantant Ă  pleins paumons, tandis que les grands bƓufs rentraient lentement en faisant tinter leurs clochettes. Oh ! la nostalgie du pays natal
 Contempler de nouveau son village, les doux horizons de chez lui, devient une idĂ©e fixe, une obsession. 

 

HantĂ© par ce rĂȘve, il a travaillĂ© dur. EmployĂ© comme chasseur dans une grande maison de nouveautĂ©s, toujours empressĂ©, aimable, il ne mĂ©nageait pas sa peine. Parfois la mine avenante, l’air dĂ©lurĂ© du gamin intĂ©ressaient les clients ; accompagnĂ©e d’une bonne parole, quelque petite piĂšce glissait dans sa main. Il remerciait gentiment, et lorsqu’au soir, vers les 7 heures, il remontait prĂšs de sa mĂšre il y avait un peu de joie lĂ -haut. Les gros sous et les billets s’entassaient, et on comptait le petit trĂ©sor qui permettrait le retour : 

 

— 90 francs par personne, avait-on dit ; vous ĂȘtes deux, il vous faut donc 180 francs avant de songer Ă  repartir lĂ -bas. 

 

Et depuis, incessamment, il avait travaillĂ©. Son triste deuil lui avait occasionnĂ© des frais, et, bien que seul maintenant, il lui manquait encore 10 francs pour obtenir le billet dĂ©sirĂ©. 

Un grand dĂ©couragement l’envahit ; il rĂ©flĂ©chit. Une fois Ă  GrandprĂ©, que fera-t-il dans un pays dĂ©vastĂ©, livrĂ© uniquement Ă  ses forces d’enfant, sans maison, sans appui ? Ne serait-il pas plus raisonnable de rester ici, seul il est vrai, mais avec un gagne-pain assurĂ© ? Plus fort que tout, l’idĂ©e obsĂ©dante revient : 

— Je veux revoir mon pays. 

Le lendemain, il part Ă  la gare s’enquĂ©rir des trains et du prix exact du trajet. Au guichet, d’une voix nette, il demande 


— Quel train dois-je prendre pour aller Ă  GrandprĂ© et quel est le prix des troisiĂšmes ? 

D’un ton rogue, en toisant avec dĂ©dain ce marmouset, l’employĂ© rĂ©pond : 

— GrandprĂ©, 9 h 30 du matin
 89 fr 65. 

IntimidĂ© par cette grosse voix, le gamin poursuit : 

— Je n’ai que quatorze ans, vous ne faites pas de diminution pour les enfants ? Je tiendrai si peu de place !

Impassible, l’homme de la compagnie reprend en Ă©cho : 

— Pas de diminution, le rĂšglement est là
 Avec des sanglots dans la voix, Jean supplie, disant toutes les raisons pour lesquelles il veut retourner lĂ -bas, essayant d’attendrir le fonctionnaire, il ne lui manque que 10 francs
 Peine perdue
 

— Allons, le mioche, pas tant d’histoires, il n’y a pas que toi ici. Allez, file ! et laisse passer cette dame.

 

Machinalement, le petit se retourne, et les yeux pleins de larmes, chargĂ©s d’angoisse, rencontrent ceux de sa voisine. Des yeux d’enfants
 quelle puissance charmeuse ils ont, comme leur regard est limpide, comme il est vrai ! Celui de Jean a bouleversĂ© la dame et, rĂ©voltĂ©e de l’indiffĂ©rence brutale de l’employĂ©, elle interpelle : 

— Quoi ! Vous renvoyez ce petit avec cette rudesse !
 Je comprends que vous ne puissiez prendre la responsabilitĂ© de baisser le tarif pour lui, mais vos supĂ©rieurs sont lĂ , ils peuvent examiner le cas. Quoi qu’il en soit, il est rĂ©voltant de voir traiter un enfant de cette façon !


 

Et comme l’homme, honteux, grommelait une excuse, la dame, d’un ton bref, lui coupa la parole : 

— Assez causĂ©. Moi aussi, je vais Ă  GrandprĂ©. Donnez-moi deux places de premiĂšres. 

Et, prenant Jean par la main, elle passe sur le quai. 

Maintenant, assis en face de la dame qui, affectueusement, lui tient les deux mains, Jean raconte son histoire, et, tandis qu’il parle, de grosses larmes coulent le long des joues de Mme ScĂšve. 

 

— Pauvre petit, murmure-t-elle, comment as-tu pu rĂ©sister Ă  tant de malheurs, et que veux-tu faire maintenant tout seul lĂ -bas ? 

Jean, d’un air dĂ©cidĂ©, redresse la tĂȘte : 

— Je retourne Ă  GrandprĂ© pour travailler et reconstruire notre maison ; d’ailleurs, je ne suis pas seul, j’ai une amie de chez nous. 

Marie, notre maman du ciel
— Une amie ? OĂč est-elle ? 

— La voici. 

 

Et, entre ses deux mains, il Ă©lĂšve la statuette de la Vierge. 

Émue plus qu’elle ne peut le dire, Mme ScĂšve Ă©coute les confidences de l’enfant. Quelle foi profonde en Marie, sa MĂšre !
 Avec admiration, elle contemple le visage rayonnant, les yeux attendris et brillante du petit regardent Notre-Dame, et tout Ă  coup elle-mĂȘme est Ă©clairĂ©e d’une lumiĂšre subite : 

— Pauvre enfant, tu as bien souffert ! Moi aussi, je connais les larmes. Vois, je suis en deuil : j’étais veuve, et mes deux fils ont Ă©tĂ© tuĂ©s Ă  la guerre ; moi aussi, je suis seule dans la vie
 Petit, veux-tu que je sois ta mĂšre ? 

 

Avec reconnaissance, pieusement, Jean a baisĂ© les pieds de Marie. 

— Oh ! bonne Vierge, vous exaucez ma priĂšre. Merci !
 Merci !
 Puis, d’un Ă©lan passionnĂ©, il se jette dans les bras de Mme ScĂšve, s’y blottit, et, l’embrassent bien fort, il murmure : 

— Maman


 

M.-J. Vachon

L'ISLAM ET LA CRUCIFIXION DE JÉSUS

23/05/2025

L'ISLAM ET LA CRUCIFIXION DE JÉSUS

 

 Ils montrent que tous les tĂ©moins directs de l'Ă©poque (Romains, juifs et chrĂ©tiens) s'accordent sur la rĂ©alitĂ© de la crucifixion. MĂȘme le Talmud juif reconnaĂźt que JĂ©sus a Ă©tĂ© pendu pour s’ĂȘtre prĂ©sentĂ© comme Dieu, preuve que la mort du Christ Ă©tait bel et bien un fait notoire.

 

Mais plus encore, ils mettent en lumiĂšre les consĂ©quences absurdes de la thĂ©orie islamique : Dieu y apparait comme un Dieu trompeur, ayant laissĂ© croire au monde entier que JĂ©sus Ă©tait mort et ressuscitĂ©, tandis que JĂ©sus lui-mĂȘme aurait participĂ© Ă  cette mascarade, feignant les stigmates de la croix sans jamais rĂ©vĂ©ler la vĂ©ritĂ©. Une telle vision fait de Dieu un manipulateur et de JĂ©sus un menteur, ce qui contredit Ă  la fois la saintetĂ© de Dieu et l’intĂ©gritĂ© parfaite du Christ, reconnu dans le Coran lui-mĂȘme comme sans pĂ©chĂ©.

 

Olivier et Bruno rappellent aussi que les apĂŽtres, bouleversĂ©s par la Passion, ont Ă©tĂ© transformĂ©s par la rĂ©surrection. Ayant vu le RessuscitĂ©, ils sont partis annoncer cette vĂ©ritĂ© jusqu’au martyre. On ne donne pas sa vie pour une supercherie : leur tĂ©moignage est celui de la vĂ©ritĂ©, transmise jusqu’à nous.

 

Léon XIV évoque la nécessaire grùce de Dieu

23/05/2025

Léon XIV évoque la nécessaire grùce de Dieu

Mais il y a dĂ©jĂ  des actes et des paroles, comme nous l’avons rĂ©pĂ©tĂ© sur RITV ; ainsi, lors de sa visite Ă  la basilique papale de Saint-Paul-hors-les-Murs, mardi, il a Ă©voquĂ© la justification : ce qui permet Ă  l’homme d’accĂ©der au paradis.

 

L’homme ne peut de lui-mĂȘme acquĂ©rir ce salut Ă©ternel, le pĂ©chĂ© originel ayant opĂ©rĂ© une fracture radicale entre Dieu et sa crĂ©ature ; il lui faut ĂȘtre rachetĂ© par le Christ. A l’heure du relativisme religieux et de l’oubli de la nĂ©cessitĂ© de la grĂące, les paroles de LĂ©on XIV sont significatives.

 

S’appuyant sur saint Paul et sur son bien-aimĂ© saint Augustin, le pape a rappelĂ© la triple nĂ©cessitĂ© de « la grĂące, la foi et la justice ». La grĂące est dĂ©crite dans son homĂ©lie avec les mots de saint Augustin Ă  travers « l’amour prĂ©venant » de Dieu : « Que pouvons-nous choisir, si nous n’avons pas d’abord Ă©tĂ© choisis ? En effet, si nous n’avons pas d’abord Ă©tĂ© aimĂ©s, nous ne pouvons mĂȘme pas aimer. » LĂ©on XIV ajoute : « A la racine de toute vocation, il y a Dieu : sa misĂ©ricorde, sa bontĂ© gĂ©nĂ©reuse comme celle d’une mĂšre (cf. Is 66, 12-14) qui, naturellement, nourrit son enfant Ă  travers son propre corps lorsqu’il est encore incapable de se nourrir seul (cf. St. Augustin, Commentaire du Ps 130, 9). »

 

Léon XIV évoque la nécessaire grùce de Dieu


C’est donc un amour gratuit, sans aucun mĂ©rite de la part de l’homme, mais que l’homme doit accueillir et accepter : c’est « l’obĂ©issance de la foi » dont parle saint Paul et que LĂ©on XIV met aussitĂŽt en Ă©vidence :

 

« En effet, le Seigneur, en lui apparaissant sur le chemin de Damas (cf. Ac 9, 1-30), ne l’a pas privĂ© de sa libertĂ©, mais lui a laissĂ© la possibilitĂ© d’un choix, d’une obĂ©issance fruit d’efforts, de luttes intĂ©rieures et extĂ©rieures, qu’il a acceptĂ© d’affronter. Le salut ne vient pas par enchantement, mais par un mystĂšre de grĂące et de foi, d’amour prĂ©venant de Dieu et d’adhĂ©sion confiante et libre de la part de l’homme. »

 

Autrement dit : l’homme a la capacitĂ© de refuser ce salut qui est donnĂ© par Dieu seul. Ces vĂ©ritĂ©s avaient tendance Ă  ĂȘtre diluĂ©es dans le discours moderne de l’Eglise ; elles reviennent dĂ©sormais avec insistance dans les prises de parole du pape. Le salut est un travail, accompli par le Christ pour l’homme ; mais il ne lui est pas imposĂ© par quelque formule magique universellement efficace !

 

 

Le cardinal MĂŒller voit l’action du Saint-Esprit dans la rapiditĂ© de l’élection


L’un des cardinaux qui a Ă©tĂ© le plus ouvert dans sa dĂ©nonciation de la confusion doctrinale Ă©manant de Rome sous le pontificat de François est bien l’ancien prĂ©fet de la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la foi, le cardinal Gerhard MĂŒller. Celui-ci a donnĂ© un entretien exclusif Ă  Andreas Wailzer pour LifeSiteNews ; il y assure penser que l’élection de LĂ©on XIV est l’Ɠuvre du Saint-Esprit :

 

« En dĂ©pit des luttes partisanes annoncĂ©es, tout s’est fait en 24 heures ? Cela montre qu’il y a eu une importante unanimitĂ©, qu’il n’a pas Ă©tĂ© possible de pousser un candidat en avant, alors qu’une personne relativement inconnue du public Ă©tait Ă©lue aussi rapidement. On peut seulement vraiment comprendre cela si on est croyant et chrĂ©tien, que l’on croit en l’Esprit-Saint, c’est-Ă -dire au travail de la grĂące. »

 

Ce sont l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© et le manque de familiaritĂ© mutuelle entre les cardinaux qui ont convaincu le cardinal MĂŒller de cette action du Saint-Esprit : leur accord rapide a de fait surpris :

 

« AprĂšs tout, le CollĂšge des cardinaux a Ă©tĂ© constituĂ© de maniĂšre si hĂ©tĂ©rogĂšne par la volontĂ© du pape François que toutes les nations et toutes les langues – certains ne parlaient pas italien, ni mĂȘme anglais – Ă©taient reprĂ©sentĂ©es. On peut donc se demander comment une telle dĂ©cision a pu Ă©merger si rapidement d’un collĂšge aussi hĂ©tĂ©rogĂšne. C’est parce que nous pensons comme des catholiques ; nous pensons au bien de l’Eglise. »

 

LĂ©on XIV, le pape de l’unitĂ© ?


La formule, convenons-en, est optimiste. Mais on peut prendre note de cette prĂ©diction du cardinal : « LĂ©on XIV contribuera certainement Ă  l’établissement d’une plus grande unitĂ© et Ă  rĂ©duire des conflits inutiles. »

 

Au nombre de ces derniers, le cardinal MĂŒller a explicitement dĂ©signĂ© les restrictions mises par Traditionis custodes sur le recours Ă  la liturgie traditionnelle de la messe.

« Il faut Ă©galement ĂȘtre sage sur le plan pastoral en cherchant Ă  s’adapter Ă  la situation et Ă  la mentalitĂ© des gens. Je crois qu’il apporte cette clairvoyance Ă  la table, que l’accent est mis sur ce qui est primordial, mais qu’il n’y a pas de tensions ou de divisions quant aux questions secondaires », a conclu le cardinal.

 

Celui-ci n’a pas semble-t-il Ă©voquĂ© la question de la « synodalitĂ© » allemande, en rupture sur de nombreuses questions, principales et secondaires


 

Jeanne Smits dans Réinfo.tv

Un trĂšs beau et bon moment au micro de Richard Boutry !

22/05/2025

Un trĂšs beau et bon moment au micro de Richard Boutry !

00:00 : Introduction
04:19 : Le nouveau Pape
06:24 : La mĂ©diation du prĂȘtre
21:45 : L'importance de la musique
28:36 : Le cĂ©libat du prĂȘtre
44:32 : Saint Maximilien-Marie Kolbe
1:01:56 : Le renouveau spirituel
1:09:22 : La vraie grandeur
1:12:17 : Le départ de Marseille
1:15:20 : PriĂšre finale

 

PriÚre pour le pape Léon

21/05/2025

PriÚre pour le pape Léon

ConsĂ©quences des divorces sur la vie des enfants, mĂȘme Ă  l’ñge adulte

21/05/2025

ConsĂ©quences des divorces sur la vie des enfants, mĂȘme Ă  l’ñge adulte

L’impact est particuliĂšrement marquĂ© lorsque la sĂ©paration survient Ă  un Ăąge clĂ© du dĂ©veloppement (petite enfance ou dĂ©but de l’adolescence). Les garçons semblent plus affectĂ©s que les filles en matiĂšre de rendement scolaire lorsque la sĂ©paration intervient Ă  l’aube de l’adolescence.

 

Effets sur la trajectoire d’entrĂ©e dans l’ñge adulte


Une Ă©tude de la DREES (Direction de la recherche, des Ă©tudes, de l’évaluation et des statistiques) souligne que les jeunes adultes issus de parents sĂ©parĂ©s sont moins souvent en Ă©tudes et atteignent un niveau de diplĂŽme infĂ©rieur Ă  ceux dont les parents sont restĂ©s ensemble. Ils quittent plus frĂ©quemment le domicile parental, se projettent moins loin dans leurs Ă©tudes, et bĂ©nĂ©ficient gĂ©nĂ©ralement d’un soutien parental plus limitĂ©, souvent uniquement de la mĂšre.

 

Répercussions économiques et sociales


La sĂ©paration parentale expose les enfants Ă  un risque accru de pauvretĂ©, qui persiste plusieurs annĂ©es aprĂšs la rupture. MĂȘme cinq ans aprĂšs la sĂ©paration, le niveau de vie des enfants demeure infĂ©rieur Ă  celui observĂ© avant la sĂ©paration, avec un rattrapage progressif mais incomplet. Ce contexte Ă©conomique plus difficile peut influencer durablement leur trajectoire sociale.

 

Impact sur la santĂ© mentale et les relations Ă  l’ñge adulte


Des consĂ©quences psychologiques sont Ă©galement documentĂ©es : le divorce parental peut entraĂźner des perturbations Ă©motionnelles durables, une remise en question de la fiabilitĂ© des relations, et influencer la stabilitĂ© personnelle et la santĂ© mentale Ă  l’ñge adulte. Les enfants de parents divorcĂ©s peuvent dĂ©velopper des difficultĂ©s dans leurs propres relations de couples, une moindre estime de soi, et parfois des troubles du comportement ou de l’adaptation sociale.

 

Témoignages et analyses qualitatives


Des articles et analyses soulignent que mĂȘme Ă  l’ñge adulte, le divorce des parents peut ĂȘtre vĂ©cu comme un cataclysme, provoquant un sentiment de perte ou de dĂ©stabilisation identitaire. Les effets varient selon l’ñge de l’enfant au moment de la sĂ©paration, la qualitĂ© des relations parentales post-divorce, et les ressources disponibles dans l’environnement familial.

 

En rĂ©sumĂ©, de nombreuses Ă©tudes françaises et internationales confirment que les consĂ©quences du divorce parental sur les enfants dĂ©passent largement l’enfance et l’adolescence, affectant leur rĂ©ussite scolaire, leur trajectoire professionnelle, leur situation Ă©conomique, leur santĂ© mentale et leur vie relationnelle Ă  l’ñge adulte.

 

F. Charbonnier

« L’ascenseur vers le Ciel » : la leçon de sainte ThĂ©rĂšse de Lisieux pour notre temps

20/05/2025

« L’ascenseur vers le Ciel » : la leçon de sainte ThĂ©rĂšse de Lisieux pour notre temps

Le 17 mai 1925, ThĂ©rĂšse de l’Enfant-JĂ©sus Ă©tait canonisĂ©e par Pie XI. Cent ans plus tard, la « petite voie » qu’elle a tracĂ©e continue d’éclairer les Ăąmes en quĂȘte de saintetĂ©. L’extrait que nous prĂ©sentons ici est l’un des plus cĂ©lĂšbres et les plus bouleversants de son message spirituel. Il est tirĂ© du manuscrit C, adressĂ© Ă  MĂšre Marie de Gonzague, et devenu accessible au monde entier grĂące Ă  la publication de l’Histoire d’une Ăąme.

 

Ce texte capital n’aurait peut-ĂȘtre jamais Ă©tĂ© connu sans l’initiative audacieuse de MĂšre AgnĂšs de JĂ©sus, sƓur aĂźnĂ©e de ThĂ©rĂšse et figure influente du Carmel de Lisieux. Le 10 octobre 1898 (selon les actes du ProcĂšs de bĂ©atification), un an aprĂšs la mort de ThĂ©rĂšse, MĂšre AgnĂšs et MĂšre Marie de Gonzague prennent la dĂ©cision de remplacer la traditionnelle circulaire nĂ©crologique destinĂ©e aux carmels par un ouvrage exceptionnel de 476 pages. Ce texte, envoyĂ© Ă  toutes les communautĂ©s, contenait bien plus qu’un simple hommage : c’était un tĂ©moignage spirituel structurĂ©, publiĂ© sous un titre appelĂ© Ă  devenir universellement cĂ©lĂšbre : Histoire d’une Ăąme.

 

Pour cette publication, MĂšre AgnĂšs rassemble et Ă©dite les trois manuscrits spirituels confiĂ©s par ThĂ©rĂšse sous obĂ©issance (dĂ©signĂ©s plus tard par les lettres A, B et C), auxquels elle ajoute quelques poĂ©sies, priĂšres et lettres. Elle corrige les fautes d’orthographe, supprime certains passages, effectue des transitions et divise l’ensemble en chapitres afin d’en faire une Ɠuvre cohĂ©rente, accessible et profondĂ©ment marquante.

 

C’est dans ce travail que se trouve insĂ©rĂ© le passage suivant, aujourd’hui mondialement connu :

« Vous le savez, ma MĂšre, j’ai toujours dĂ©sirĂ© d’ĂȘtre une sainte, mais hĂ©las ! j’ai toujours constatĂ©, lorsque je me suis comparĂ©e aux saints qu’il y a entre eux et moi la mĂȘme diffĂ©rence qui existe entre une montagne dont le sommet se perd dans les cieux et le grain de sable obscur foulĂ© aux pieds des passants ; au lieu de me dĂ©courager, je me suis dit : Le Bon Dieu ne saurait inspirer des dĂ©sirs irrĂ©alisables, je puis donc malgrĂ© ma petitesse aspirer Ă  la saintetĂ© ; me grandir, c’est impossible, je dois me supporter telle que je suis avec toutes mes imperfections ; mais je veux chercher le moyen d’aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle.

Nous sommes dans un siĂšcle d’inventions, maintenant ce n’est plus la peine de gravir les marches d’un escalier, chez les riches un ascenseur le remplace avantageusement. Moi je voudrais aussi trouver un ascenseur pour m’élever jusqu’à JĂ©sus, car je suis trop petite pour monter le rude escalier de la perfection.

Alors j’ai recherchĂ© dans les livres saints l’indication de l’ascenseur, objet de mon dĂ©sir et j’ai lu ces mots sortis de la bouche de La Sagesse Ă©ternelle : Si quelqu’un est tout petit, qu’il vienne Ă  moi. Alors je suis venue, devinant que j’avais trouvĂ© ce que je cherchais et voulant savoir, ĂŽ mon Dieu ! ce que vous feriez au tout petit qui rĂ©pondrait Ă  votre appel j’ai continuĂ© mes recherches et voici ce que j’ai trouvĂ© : – Comme une mĂšre caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous balancerai sur mes genoux ! Ah ! jamais paroles plus tendres, plus mĂ©lodieuses, ne sont venues rĂ©jouir mon Ăąme, l’ascenseur qui doit m’élever jusqu’au Ciel, ce sont vos bras, ĂŽ JĂ©sus ! Pour cela je n’ai pas besoin de grandir, au contraire il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus. » [ Ms C 2 ]

Les prodigieux sermons de Bernardin de Sienne

19/05/2025

Les prodigieux sermons de Bernardin de Sienne

Ses prĂȘches emportent l’adhĂ©sion de ceux qui l’écoutent, souvent des foules trĂšs nombreuses. Il parvient ainsi Ă  ramener sincĂšrement Ă  Dieu ses contemporains. En 1450, le pape Nicolas V le prĂ©sente en modĂšle de saintetĂ© Ă  tous. Il est fĂȘtĂ© le 20 mai.

 

 

Les raisons d'y croire


Quand une Ă©pidĂ©mie de peste frappe la ville de Sienne, dans les derniĂšres annĂ©es du XIVe siĂšcle, Bernardin se consacre au service des malades, assumant la charge complĂšte de l’hĂŽpital siennois Santa Maria della Scala. Il n’a alors pas vingt ans et, bien que cet engagement hĂ©roĂŻque affecte durablement sa santĂ©, il se montre Ă  la hauteur de la tĂąche. Cela fait alors plusieurs annĂ©es que Bernardin est engagĂ© dans la ConfraternitĂ© de Notre-Dame, rattachĂ©e Ă  l’hĂŽpital.


Il entre chez les Franciscains, religieux mendiants, et prononce sa profession religieuse en 1403, par laquelle il s’engage Ă  se donner Ă  Dieu tout entier et pour toute sa vie, en suivant les conseils Ă©vangĂ©liques de chastetĂ© parfaite, de pauvretĂ© et d’obĂ©issance aux supĂ©rieurs lĂ©gitimes.


Bernardin, issu d’une illustre famille siennoise, les Albizeschi, a auparavant distribuĂ© son patrimoine Ă  tous ceux qui lui semblaient manquer du nĂ©cessaire. Le renoncement de Bernardin – son dĂ©pouillement personnel – est au bĂ©nĂ©fice du prochain, qu’il comble par charitĂ© de ses propres biens.


AprĂšs son ordination sacerdotale, Ă  vingt-cinq ans, Bernardin commence les prĂ©dications apostoliques, par lesquelles il accomplira tant de bien autour de lui et qui le rendront cĂ©lĂšbre. Il prĂȘche d’abord prĂšs du couvent. Puis, soutenu par ses frĂšres en religion, qui ont perçu son talent et comprennent que ce dernier est appelĂ© Ă  ĂȘtre mis au service de Dieu, Bernardin prĂȘche dans de nombreuses villes italiennes. C’est le dĂ©but d’un pĂ©riple apostolique dĂ©diĂ© Ă  la prĂ©dication populaire – art dans lequel Bernardin excelle par son parler simple, par l’emploi courant des images qui frappent les esprits et par son sens de l’humour.


Les premiĂšres annĂ©es du XVe siĂšcle sont celles de la premiĂšre Renaissance, qui initia une dĂ©chĂ©ance de la piĂ©tĂ© et de la morale chrĂ©tiennes. La tentation de l’hĂ©donisme a remplacĂ© la mĂ©ditation des grandes vĂ©ritĂ©s de l’Évangile et les inspirations surnaturelles qui en sont le fruit. Aussi, la parole de Bernardin, qui prĂȘche le plus souvent sur les places de marchĂ©s, oĂč son audience atteint parfois les trente mille auditeurs, est-elle un apostolat de purification. Peu Ă  peu, sous son influence, les mƓurs turbulentes et luxurieuses des villes italiennes se rangent : ce sont les riformazioni di frate Bernardino. En vingt Ă  trente ans, la sociĂ©tĂ© des citĂ©s italiennes se trouve heureusement rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©e.


Dans chaque ville, Bernardin est d’une telle efficacitĂ© que des bĂ»chers de « vanitĂ©s » accompagnent frĂ©quemment la prĂ©dication du religieux : les auditeurs finissent par y jeter miroirs, parfums, perruques, jeux, bijoux, dĂ©s, qui Ă©taient devenus des symboles d’une vie frivole et vaine.


Les succĂšs de Bernardin comme prĂ©dicateur sont obtenus grĂące aux dons de la nature, que tous constatent avec plaisir en l’écoutant, mais ce sont surtout des succĂšs voulus par la grĂące divine, c’est-Ă -dire avec l’aide puissante de Dieu, qui surĂ©lĂšve les capacitĂ©s naturelles de Bernardin afin d’y parvenir. Ces succĂšs sont d’ailleurs confirmĂ©s publiquement par le pouvoir sĂ©culier lorsque, le 16 mai 1421, le duc de Milan Philippe Marie Visconti lui remet la chapelle ducale de Saint-Jacques de Pavie, puis l’église Sant’Angelo de Milan, qu’il donne toutes deux Ă  la congrĂ©gation de l’Observance.


PrĂ©dicateur itinĂ©rant et mendiant, Bernardin semble prendre la relĂšve de saint Vincent Ferrier, mort deux ans plus tĂŽt, en 1419. De fait, il marche sur ses traces, sans toutefois s’éloigner de l’Italie centrale et du nord.


En 1411, quand Bernardin contracte la peste Ă  Sienne, tous tĂ©moignent que c’est avec une fermetĂ© sereine et avec une conscience claire de la puretĂ© de sa vie qu’il affronte la situation et se prĂ©pare Ă  la mort : c’est en s’appuyant sur la foi chrĂ©tienne, profonde et solide, qu’il a su rester fort et confiant. Les trois annĂ©es de maladie sont pour lui l’occasion de faire silence en son Ăąme, pour mieux chercher Dieu.


La paix est aussi un mot d’ordre pour saint Bernardin. Il suit en cela le modĂšle du Christ : « La paix soit avec vous ! » (Jn 20,19 et 21). Guelfes et gibelins (c’est-Ă -dire partisans du pape et partisans de l’empereur du Saint-Empire romain germanique) s’opposent et les citĂ©s italiennes se dĂ©chirent : Bernardin engage les deux partis Ă  dĂ©crocher les armoiries des factions des murs des Ă©glises et des palais, et Ă  inscrire Ă  la place les lettres IHS, qui forment le dĂ©but imparfaitement dĂ©calquĂ©, en grec, du nom Iesus. Ces lettres sont aussi l’acronyme de l’expression Iesus hominum Salvator (« JĂ©sus Sauveur des hommes »). Bernardin porte lui-mĂȘme ce monogramme quand il prĂȘche pour inviter le peuple Ă  vĂ©nĂ©rer le nom de l’homme-Dieu venu sauver les hommes.

 

Quand Bernardin meurt Ă  L’Aquila, en 1444, les notables de la ville refusent que la dĂ©pouille soit ramenĂ©e Ă  Sienne. Ils organisent des funĂ©railles splendides, puis l’ensevelissent dans l’église des conventuels. Tous prient alors le saint et les miracles se multiplient. Dans sa Vita sancti Bernardini, saint Jean de Capistran, son premier biographe et contemporain, parle d’une « forĂȘt de miracles » : entre ceux rĂ©alisĂ©s de son vivant et ceux Ă  titre posthume, l’auteur lui attribue plus de deux mille cinq cents guĂ©risons miraculeuses de 1424 Ă  1455.


Auteur : Docteur en philosophie, Vincent-Marie Thomas est prĂȘtre.

 

Sce : 1000 raisons de croire, lire la synthĂšse ici

Les DÉFIS du Pape LÉON XIV !

18/05/2025

Les DÉFIS du Pape LÉON XIV !

Qui est-il exactement ? Quels sont les dĂ©fis auxquels il va ĂȘtre confrontĂ© ? Pourra-t-il restaurer l’unitĂ© et la paix dans l’Église ?

 

Ce sont ces questions, et bien d’autres, que les membres du Club des Hommes en noir rĂ©unis autour de Philippe Maxence abordent dans cette nouvelle Ă©mission, avec la participation des abbĂ©s HervĂ© BenoĂźt, Marc Guelfucci, GrĂ©goire CĂ©lier et Jeanne Smits, notre laĂŻque de l’étape.

 

Nous vous remercions de regarder et de suivre le Club des Hommes en noir. Comme vous le savez, le Club des Hommes en noir est un espace de libres propos et il a besoin de votre soutien pour continuer Ă  donner la parole Ă  d’autres sons de cloches, d’autres analyses, d’autres perceptions que l’unanimisme qui rĂšgne mĂȘme jusque dans l’Église.

Cette quĂȘte de vĂ©ritĂ© ne peut se faire sans vous.

Forte affluence dans les églises catholiques au Royaume-Uni : état des lieux

18/05/2025

Forte affluence dans les églises catholiques au Royaume-Uni : état des lieux

Données et tendances récentes

 

  • BaptĂȘmes d’adultes en forte hausse : En 2025, le Royaume-Uni a connu une augmentation significative du nombre de catĂ©chumĂšnes et de baptĂȘmes d’adultes, avec des diocĂšses comme Westminster et Southwark enregistrant respectivement +25 % et des records sur plus de dix ans lors de la veillĂ©e pascale.

 

  • Participation des jeunes : Les jeunes adultes, en particulier ceux de la gĂ©nĂ©ration Z (nĂ©s entre 1997 et 2012), sont dĂ©sormais deux fois plus nombreux Ă  se dĂ©clarer catholiques qu’anglicans (41 % contre 20 % chez les 18-24 ans). Cette tendance contraste avec le dĂ©clin de l’anglicanisme dans cette tranche d’ñge.

 

  • Hausse de la frĂ©quentation globale : Selon une Ă©tude de la Bible Society et YouGov, la frĂ©quentation rĂ©guliĂšre des Ă©glises (toutes confessions confondues) est passĂ©e de 8 % Ă  12 % de la population adulte entre 2018 et 2024, soit de 3,7 Ă  5,8 millions de personnes, avec une croissance particuliĂšrement marquĂ©e chez les jeunes hommes.

 

  • Recherche de sens et influence numĂ©rique : De nombreux nouveaux venus dans l’Église catholique tĂ©moignent d’un cheminement initiĂ© via les rĂ©seaux sociaux, des influenceurs ou des personnalitĂ©s publiques, et d’une appĂ©tence pour des formes plus traditionnelles de la liturgie.

 

Facteurs explicatifs

 

  • Recherche de stabilitĂ© et de profondeur : Les tĂ©moignages recueillis Ă©voquent un dĂ©sir de cohĂ©rence, de communautĂ© et de spiritualitĂ© structurĂ©e, en rĂ©action Ă  la sĂ©cularisation ambiante.

 

  • RĂŽle de l’immigration : L’arrivĂ©e de populations catholiques, notamment originaires d’Inde, contribue Ă©galement Ă  la vitalitĂ© des paroisses britanniques.

 

  • Effet gĂ©nĂ©rationnel : Les jeunes adultes, souvent issus de milieux non religieux ou d’autres confessions, semblent davantage attirĂ©s par le catholicisme que par l’anglicanisme traditionnel dont la spiritualitĂ© est devenue disons ... incertaine. 

 

 

 


Le phĂ©nomĂšne est dĂ©sormais bien documentĂ© : les Ă©glises catholiques britanniques connaissent depuis 2024 une affluence en hausse, portĂ©e par les jeunes gĂ©nĂ©rations et de nouveaux convertis, dans un contexte de quĂȘte de sens, de renouveau spirituel et d’influence numĂ©rique. 
Les invisibles mais réelles conversions des musulmans trÚs nombreux en grande Bretagne ne sont pas pris en compte dans cette étude.

 

 

Sources : Cath.ch,  Zenit,  FSSPX news et La Croix 

Terres de Mission reçoit le pĂšre Charles Bonin, prĂȘtre du diocĂšse de Grenoble

17/05/2025

Terres de Mission reçoit le pĂšre Charles Bonin, prĂȘtre du diocĂšse de Grenoble

Puis l’abbĂ© Michel Viot, prĂȘtre du diocĂšse de Blois, revient sur la discussion parlementaire en cours sur l’euthanasie, suggĂ©rant que l’Eglise interdise les funĂ©railles chrĂ©tiennes pour les promoteurs de cette loi et ceux qui pratiqueront l’euthanasie et invitant les Ă©vĂȘques Ă  parler avec le courage de Mgr von Galen qui s’était opposĂ© Ă  l’Aktion T4 dans l’Allemagne nazie.

 

Le discours trĂšs spirituel de LĂ©on XIV aux catholiques d’Orient

16/05/2025

Le discours trĂšs spirituel de LĂ©on XIV aux catholiques d’Orient

 Et il les a gratifiĂ©s ainsi d’un des premiers grands discours de son pontificat, dont on peut tirer plusieurs leçons. La plus importante, la plus remarquable est sa profondeur spirituelle. On perçoit une grande prĂ©sence des mots proprement catholiques. Le Christ au centre et le salut comme horizon


 

« Combien il est important de redĂ©couvrir, mĂȘme dans l’Occident chrĂ©tien, le sens de la primautĂ© de Dieu, la valeur de la mystagogie, de l’intercession incessante, de la pĂ©nitence, du jeĂ»ne, des larmes pour ses propres pĂ©chĂ©s et pour ceux de toute l’humanitĂ© (penthos), si typiques des spiritualitĂ©s orientales ! », a dit LĂ©on XIV aux religieux de tout rang et aux simples catholiques de rite oriental qu’il recevait en audience. Pleurer ses pĂ©chĂ©s, prier pour ceux du monde pour obtenir le pardon


 

Pleurer ses péchés et ceux du monde

 

Le mot grec « penthos » fait rĂ©fĂ©rence Ă  la doctrine de la componction, cette profonde conscience du pĂ©chĂ© qui envahit le chrĂ©tien lorsqu’il comprend que ses propres pĂ©chĂ©s le coupent de la plĂ©nitude de la prĂ©sence divine. C’est le don des larmes, dont on emprunta le nom Ă  la divinitĂ© grecque Î Î”ÎœÎžÎżÏ‚ qui personnifiait le chagrin et le deuil. C’est la sagesse de ceux qui savent que Dieu aime tous les hommes, et veut leur bien, mais que le pĂ©chĂ© commis exige repentir et rĂ©paration, tels que les incarnaient sainte Marie-Madeleine une fois relevĂ©e par le Christ.

« Vos spiritualitĂ©s, anciennes et toujours nouvelles, sont un remĂšde. Le sens dramatique de la misĂšre humaine s’y confond avec l’émerveillement devant la misĂ©ricorde divine, de sorte que nos bassesses ne provoquent pas le dĂ©sespoir mais invitent Ă  accueillir la grĂące d’ĂȘtre des crĂ©atures guĂ©ries, divinisĂ©es et Ă©levĂ©es aux hauteurs cĂ©lestes. Nous devons louer et remercier sans cesse le Seigneur pour cela », poursuivait le pape.

 

Le discours de Léon XIV aux catholiques Orient rappelle notre vocation de « divinisés »

 

« DivinisĂ©es » ! Le texte de l’offertoire de la messe latine traditionnelle le rappelle aussi : « Donnez-nous, par le mystĂšre de cette eau et de ce vin, d’avoir part Ă  la divinitĂ© de celui qui a daignĂ© partager notre humanitĂ©. » Saint Thomas d’Aquin (aprĂšs bien d’autres, en Orient comme en Occident) l’a dit Ă  sa façon : « La grĂące n’est pas autre chose qu’une certaine ressemblance de la nature divine reçue en participation. » L’homme ne l’atteint pas par soi-mĂȘme, au titre de son humanitĂ©, par l’immanentisme du divin. La divinisation, il la reçoit par la grĂące – celle du baptĂȘme d’abord, qui fait habiter la Sainte TrinitĂ© dans l’ñme, puis par la misĂ©ricorde offerte au pĂ©cheur qui reconnaĂźt et pleure ses fautes et demande l’absolution. Une misĂ©ricorde que l’Eglise demande d’ailleurs par le sacrifice de la messe, « pour notre salut et celui du monde entier ».

 

Dans un discours qui rappelle les divers martyres auxquels ont Ă©tĂ© et sont toujours soumis les chrĂ©tientĂ©s d’Orient, le pape a Ă©galement soulignĂ© : « C’est un don Ă  demander que de voir la certitude de PĂąques dans chaque Ă©preuve de la vie et de ne pas perdre courage en se rappelant, comme l’écrivait un autre PĂšre oriental, que “le plus grand pĂ©chĂ© est de ne pas croire aux Ă©nergies de la RĂ©surrection” (Saint Isaac De Ninive, Sermons ascĂ©tiques, I, 5). »

Cette citation est significative d’un nouveau style. Le discours du pape se rĂ©vĂšlent ponctuĂ©s de nombreuses rĂ©fĂ©rences aux PĂšres de l’Eglise comme aux papes ; dans celui-ci, c’est LĂ©on XIII qui a fourni les longues rĂ©fĂ©rences Ă  travers sa Lettre apostolique Orientalium dignitas de 1894.

 

LĂ  aussi se trouvait une leçon dont on espĂšre qu’elle sera significative du pontificat qui commence : celle de l’importance de la liturgie. Ce fut un plaidoyer pour les liturgies orientales traditionnelles, dont certaines « utilisent encore la langue du Seigneur JĂ©sus ».

 

LĂ©on XIV souligne le trĂ©sor liturgique des catholiques d’Orient


« Le Pape LĂ©on XIII lança un appel Ă©mouvant afin que “la lĂ©gitime diversitĂ© de la liturgie et de la discipline orientales [
] redonne [
] une grande dignitĂ© et une grande valeur Ă  l’Eglise” (Lett. ap. Orientalium dignitas). Sa prĂ©occupation d’alors est trĂšs actuelle, car aujourd’hui, beaucoup de nos frĂšres et sƓurs orientaux, dont plusieurs d’entre vous, contraints de fuir leur terre d’origine Ă  cause de la guerre et des persĂ©cutions, de l’instabilitĂ© et de la pauvretĂ©, risquent, en arrivant en Occident, de perdre, outre leur patrie, leur identitĂ© religieuse. »

 

VoilĂ  des paroles qui rĂ©sonnent parmi les catholiques qui ont la conviction qu’ils perdraient leur identitĂ© religieuse en perdant la liturgie latine traditionnelle. Leur espoir aimerait se renforcer en Ă©coutant la suite :

 

« Il y a plus d’un siĂšcle, LĂ©on XIII remarquait que “la conservation des rites orientaux est plus importante qu’on ne le croit” et, Ă  cette fin, il prescrivait mĂȘme que “tout missionnaire latin, du clergĂ© sĂ©culier ou rĂ©gulier, qui, par ses conseils ou son aide, attirait un Oriental vers le rite latin” serait “destituĂ© et exclu de sa charge” (ibid.). Nous accueillons l’appel Ă  prĂ©server et Ă  promouvoir l’Orient chrĂ©tien, en particulier dans la diaspora, oĂč il y est nĂ©cessaire de sensibiliser les Latins ; en plus de la crĂ©ation, lorsque cela est possible et opportun, de circonscriptions orientales. En ce sens, je demande au DicastĂšre pour les Eglises Orientales, que je remercie pour son travail, de m’aider Ă  dĂ©finir des principes, des normes, des lignes directrices grĂące auxquels les Pasteurs latins pourront concrĂštement soutenir les catholiques orientaux de la diaspora afin de prĂ©server leurs traditions vivantes et d’enrichir par leur spĂ©cificitĂ© le contexte dans lequel ils vivent. »

 

M’est avis qu’il sera bientît temps d’adresser au saint-pùre une supplique pour qu’il nous rende la messe !

 

On retiendra en particulier sa conclusion : « Et merci, merci Ă  vous, chers frĂšres et sƓurs d’Orient, oĂč est nĂ© JĂ©sus, Soleil de justice, d’ĂȘtre “lumiĂšres du monde” (cf. Mt 5, 14). Continuez Ă  briller par la foi, l’espĂ©rance et la charitĂ©, et par rien d’autre. Que vos Eglises soient un exemple, et que les Pasteurs promeuvent avec droiture la communion, surtout dans les Synodes des EvĂȘques, afin qu’ils soient des lieux de collĂ©gialitĂ© et d’authentique coresponsabilitĂ©. Veillez Ă  la transparence dans la gestion des biens, tĂ©moignez d’un dĂ©vouement humble et total au saint peuple de Dieu, sans attachement aux honneurs, aux pouvoirs du monde et Ă  votre propre image. » Parce qu’il faut d’abord se tourner vers ce « Soleil de justice ».

 

On pourra dire que sans doute, le pape dispose de collaborateurs et que les mots ne sont peut-ĂȘtre pas exactement de lui. C’est possible. Cela voudrait dire Ă  tout le moins que ses collaborateurs sont Ă  la hauteur ; et forcĂ©ment, ils travaillent selon ses indications. Ce n’est sans doute pas un hasard si on dĂ©couvre une Ă©lĂ©gance dans l’expression, quelque peu oubliĂ©e ces derniers temps. Et des mots solennels : LĂ©on XIV ne demande pas simplement Ă  son auditoire de prier pour lui, mais prĂ©fĂšre clore son allocution avec ces mots : « Je vous bĂ©nis de tout cƓur, en vous demandant de prier pour l’Eglise et d’élever vos puissantes priĂšres d’intercession pour mon ministĂšre. »

 

Léon XIV, ou la possibilité du bien.

 

Jeanne Smits sur RITV

Lettre Ă  Marie

16/05/2025

Lettre Ă  Marie

A partir son apparition du 13 juillet 1917 Ă  Fatima, puis lors d'une autre manifestation le 10 dĂ©cembre 1925 Ă  Pontevedra, la Vierge Marie a recommandĂ© la dĂ©votion rĂ©paratrice des premiers samedis du mois en proposant, pendant au moins 5 premiers samedis de suite, de se confesser (le jour mĂȘme ou dans la semaine qui suit), de recevoir la sainte eucharistie, de prier le chapelet, et de lui tenir compagnie pendant 15 minutes, en priĂšre avec elle en esprit de rĂ©paration, en mĂ©ditant les mystĂšres du Rosaire. La priĂšre de cette "lettre Ă  Marie" qui a Ă©tĂ© conçue tout Ă  fait dans cet esprit, peut aider Ă  se recueillir ainsi avec la Vierge Marie.

 

 

"Ô Marie, ma Mùre,
Comme je comprends les douleurs de ton CƓur, et ta profonde solitude devant les agissements des hommes ! 
Souvent, l’on rend grĂące pour ta prĂ©sence et ton aide mais il y a tant de souffrances en ton CƓur Marie. 
Sans cesse tu intercĂšde pour nous ; bien des grĂąces sont obtenues par tes priĂšres et une fois la grĂące obtenue nous t’oublions. 
Tu es une mĂšre avec un cƓur rempli de tendresse et ta royautĂ© n’enlĂšve rien n’a ta sensibilitĂ©. 
Qui pense Ă  essuyer tes larmes ? 
Qui pense Ă  consoler ton cƓur ? 
Tu as reçu toutes les grĂąces, mais aussi celle de t’offrir aux cĂŽtĂ©s de ton Fils. 
Qui embrasse ton cƓur pour en effacer les brĂ»lures ? 
Sans cesse, entre nous les humains et les beautĂ©s du Royaume, tu essaies de toucher nos cƓurs fermĂ©s et endurcis. Tu combats pour nous, et nous demandons toujours plus. 
Qui se soucie de tes demandes ? 
Marie, aujourd’hui je te prie pour que l’ingratitude soit chassĂ©e de tous les cƓurs, et que nous apprenions Ă  dĂ©couvrir combien Dieu nous aime. À travers toi, Ă  travers JĂ©sus, Ă  travers sa crĂ©ation et tous les saints du Ciel, mais aussi Ă  travers tous les ĂȘtres placĂ©s sur notre route.
Marie, apprend-moi Ă  consoler ton Coeur immaculĂ©. À me soucier de ce que tu attends de chacun de nous. À compatir par mes larmes versĂ©es Ă  toutes celles que tu verses pour nous. Et Ă  offrir chaque souffrance pour apaiser les tiennes.
Amen !"

 

Source : Marie de Nazareth

 

Camille Costa de Beauregard laisse un héritage vivant

16/05/2025

Camille Costa de Beauregard laisse un héritage vivant

La bĂ©atification de Camille Costa de Beauregard, prĂȘtre et fondateur de l’Orphelinat du Bocage, aura lieu Ă  15h, en prĂ©sence du nonce apostolique en France, Mgr Celestino Migliore, qui prĂ©sidera la cĂ©lĂ©bration au nom du nouveau pape LĂ©on XIV.Initialement prĂ©vue avant la mort du pape François, la cĂ©rĂ©monie avait Ă©tĂ© suspendue Ă  la suite de son dĂ©cĂšs le 21 avril dernier. Le nouveau souverain pontife, Robert Francis Prevost, Ă©lu LĂ©on XIV le 8 mai aprĂšs deux jours de conclave, a tenu Ă  confirmer l’acte par l’un de ses premiers gestes de gouvernement spirituel. À 69 ans, le pape a ainsi validĂ© la bĂ©atification du prĂȘtre français, en digne hĂ©ritier de LĂ©on XIII, le « pape des ouvriers ».

 

NĂ© le 17 fĂ©vrier 1841 Ă  ChambĂ©ry, capitale du Royaume de Sardaigne, Camille Costa de Beauregard grandit dans une famille noble et croyante. Son pĂšre, le marquis PantalĂ©on, est parlementaire Ă  Turin, et sa mĂšre, Marthe de Veyrac, transmet Ă  ses neuf enfants une foi vive nourrie par l’expĂ©rience de la perte. Son frĂšre Charles-Albert deviendra historien et Ă©crivain reconnu.

 

AprĂšs une jeunesse marquĂ©e par la maladie et la recherche spirituelle, Camille entre en 1863 au SĂ©minaire français de Rome. Il est ordonnĂ© prĂȘtre Ă  Saint-Jean-de-Latran le 26 mai 1866. Refusant une carriĂšre diplomatique promise par l’AcadĂ©mie des Nobles EcclĂ©siastiques, il rentre en Savoie et devient vicaire Ă  la cathĂ©drale de ChambĂ©ry.

 

En 1867, une Ă©pidĂ©mie de cholĂ©ra frappe durement la ville. Camille ouvre sa maison pour accueillir les enfants devenus orphelins. GrĂące au soutien du comte Ernest de Boigne, il fonde en 1868 l’Orphelinat du Bocage, qui comptera rapidement plus d’une centaine de pensionnaires.Camille ne se contente pas d’abriter les enfants : il fonde un vĂ©ritable modĂšle Ă©ducatif, enracinĂ© dans la foi et le travail. Il s’entoure des FrĂšres des Écoles chrĂ©tiennes, puis des SalĂ©siens de Don Bosco, et refuse Ă  deux reprises l’épiscopat. Il construit une chapelle, agrandit les bĂątiments, et forme des gĂ©nĂ©rations d’orphelins Ă  l’horticulture, Ă  la priĂšre et Ă  la vie fraternelle.

 

L’un des premiers pensionnaires, Victor Berthollier, deviendra chef de culture et bras droit du fondateur. Camille meurt le 25 mars 1910, aprĂšs avoir consacrĂ© sa vie entiĂšre Ă  l’enfance abandonnĂ©e.

 

Aujourd’hui, l’Ɠuvre fondĂ©e par Camille perdure grĂące Ă  la Fondation du Bocage, confiĂ©e en 1954 aux SalĂ©siens de Don Bosco. La fondation accueille environ 200 Ă©lĂšves au lycĂ©e agricole Costa de Beauregard, et soutient prĂšs de 200 jeunes dans le cadre de la protection de l’enfance. Elle Ɠuvre aussi dans l’insertion sociale, la formation professionnelle et l’accompagnement Ă©ducatif.

 

La bĂ©atification de Camille Costa de Beauregard repose sur un miracle attribuĂ© Ă  son intercession. En 2015, un jeune garçon gravement blessĂ© Ă  l’Ɠil est guĂ©ri aprĂšs que son Ɠil ait Ă©tĂ© essuyĂ© avec un mouchoir lui ayant appartenu. Ce geste, fait par une infirmiĂšre, a entraĂźnĂ© une guĂ©rison inexpliquĂ©e, alors que le pronostic mĂ©dical Ă©tait sans espoir.

Le procĂšs de bĂ©atification avait Ă©tĂ© ouvert en 1926, relancĂ© en 1961, et les vertus hĂ©roĂŻques de Camille ont Ă©tĂ© reconnues par Jean-Paul II en 1991. Le 14 mars 2024, le pape François signe le dĂ©cret reconnaissant ce miracle. LĂ©on XIV, en confirmant la cĂ©rĂ©monie, a ainsi permis qu’elle ait lieu aujourd’hui.

 

« Camille est un exemple d’humilitĂ© et de charitĂ© active, un Ă©ducateur selon le cƓur du Christ », dĂ©clare Mgr Thibault Verny, qui concĂ©lĂ©brera la messe cet aprĂšs-midi. « Il n’a pas seulement accueilli des orphelins : il leur a donnĂ© une famille, un avenir et la foi. »

 

La messe de béatification débutera à 15h à la cathédrale de Chambéry, retransmise en direct sur les réseaux du diocÚse. Un documentaire sur sa vie sera également prochainement diffusé.

 

Marie Delorme, Tribune Chrétienne

Prince Ghika, alias « sƓur Vladimir »

15/05/2025

 Prince Ghika, alias « sƓur Vladimir »

 OrdonnĂ© prĂȘtre Ă  cinquante ans, il Ă©vangĂ©lise les agnostiques qu’il cĂŽtoie dans son quartier populaire, mais soutient aussi les milieux intellectuels catholiques. Revenu en Roumanie et accusĂ© d’espionnage pour le compte du Vatican en 1948, il est maltraitĂ© en prison, oĂč il meurt d’épuisement en 1954.

 

Les raisons d'y croire


  • Dix princes de la famille Ghika ont rĂ©gnĂ© sur la Moldavie et la Valachie depuis 1657. GrĂ©goire V fut le dernier : c’était le propre grand-pĂšre de Vladimir. Toutefois, Ă  Paris, bien que le prince Ghika cĂŽtoie la haute sociĂ©tĂ©, sa prĂ©fĂ©rence va aux pauvres et aux malades. Il est catholique depuis 1902 et se dĂ©voue tant aux cĂŽtĂ©s des Filles de la CharitĂ© qu’on le surnomme « sƓur Vladimir ».

  • C’est au terme d’un cheminement spirituel que Vladimir a dĂ©cidĂ© d’adhĂ©rer Ă  l’Église catholique romaine. Il a reçu les sacrements orthodoxes et a aussi frĂ©quentĂ© le culte protestant, mais, depuis l’époque du lycĂ©e, il se reconnaĂźt « catholique d’esprit et de cƓur » ; le catholicisme l’a sĂ©duit Ă  la fois par sa beautĂ© et sa bontĂ©, et convaincu par la vĂ©ritĂ© de ses dogmes. Comme un moine orthodoxe lui demande plus tard pourquoi il s’est converti au catholicisme, il rĂ©pond : « Pour devenir plus orthodoxe. »

 

  • Il est persuadĂ© que la division entre les catholiques et les orthodoxes ne peut ĂȘtre rĂ©solue que par la reconnaissance de la primautĂ© du pape. Il Ɠuvre ainsi toute sa vie pour la rĂ©union des orthodoxes Ă  l’Église catholique romaine, qui appelle tous les chrĂ©tiens Ă  la rejoindre.

  • Dans le dispensaire qu’il a fondĂ© Ă  Bucarest en 1906, le prince Ghika fait office de catĂ©chiste auprĂšs des Ăąmes. Avant de commencer les visites quotidiennes, il formule cette priĂšre : « Seigneur, je vais aller trouver un de ceux que vous appelez "d’autres vous-mĂȘme". Faites que cet instant passĂ© auprĂšs de lui, en cherchant Ă  lui faire du bien, porte pour lui comme pour moi des fruits de vie Ă©ternelle. »

 

  • En 1913, avec sƓur Pucci, une Fille de la CharitĂ©, il organise une aide destinĂ©e aux victimes du cholĂ©ra. Il les visite chez eux, au risque de contracter lui-mĂȘme la maladie, et se met au service des plus pauvres. Il donne un jour de sa peau pour permettre une greffe au visage sur un accidentĂ© au corps brĂ»lĂ©. Il pratique en un mot ce qu’il appelle « la liturgie du prochain » : rien ne rend Dieu proche comme le prochain. Toute souffrance d’un homme peut ĂȘtre rĂ©duite par la gĂ©nĂ©rositĂ© surnaturelle des autres.

 

  • En 1924, Ă  Auberive, dans une ancienne abbaye cistercienne du diocĂšse de Langres, l’abbĂ© Ghika fonde une communautĂ© de vie apostolique inspirĂ©e de saint Jean l’ÉvangĂ©liste. Un jour, une bouillotte mĂ©tallique remplie d’eau bouillante posĂ©e trop brutalement sur un marbre froid explose et brĂ»le gravement au visage une jeune religieuse, sƓur Marie-Louise Durant. Les chairs de son menton et de ses lĂšvres se dĂ©composent. Le supĂ©rieur de la maison, l’abbĂ© Ghika, prie longtemps auprĂšs du lit oĂč repose la religieuse blessĂ©e. Le lendemain, le mĂ©decin est stupĂ©fait de constater que les tissus se sont raffermis et que les yeux peuvent s’ouvrir. Trois jours aprĂšs, sƓur Marie-Louise est complĂštement remise. Lorsqu’elle mourra, en 1975, on constatera que ses pommettes sont roses comme celles d’un enfant.

  • Le 18 novembre 1952, alors qu’il se rend Ă  Bucarest au chevet d’un mourant, il est arrĂȘtĂ© avec d’autres personnes, victimes comme lui de la persĂ©cution religieuse. Il est soumis Ă  un interrogatoire sĂ©vĂšre, subit un procĂšs militaire truquĂ© et est dĂ©clarĂ© coupable d’espionnage pour le compte du Vatican. Il est condamnĂ© par le rĂ©gime communiste Ă  trois ans de prison pour haute trahison. La prison de Jilava, prĂšs de Bucarest, devient la derniĂšre demeure terrestre du serviteur de Dieu. ÉpuisĂ© par les souffrances et les mauvais traitements, il meurt le 16 mai 1954.

  • La prison ruisselle d’humiditĂ© et le froid de l’hiver fait grelotter les prisonniers. Il a quatre-vingts ans. Son grand Ăąge ne lui a pas Ă©pargnĂ© les brimades morales et les tortures physiques : au cours d’interrogatoires nocturnes qui le privent de sommeil, il est insultĂ©, maculĂ© d’excrĂ©ments, giflĂ© et battu jusqu’au sang. On le laisse en sous-vĂȘtements, sans linge de rechange.

  • MĂȘme dans ce lieu de punition, malgrĂ© les privations, les mauvais traitements et les tortures, il fait preuve d’une charitĂ© extraordinaire envers les dĂ©tenus, qui se tournent vers lui pour obtenir un soutien spirituel, intellectuel et physique. Comme saint Paul sous les verrous, il professe encore avec douceur que « rien n’est plus honorable que d’ĂȘtre dĂ©tenu pour la cause de JĂ©sus-Christ ». Il se montre un tĂ©moin de la douceur Ă©vangĂ©lique et un modĂšle d’inflexibilitĂ© dans son affirmation de la foi au Christ.

 

Auteur : Docteur en philosophie, Vincent-Marie Thomas est prĂȘtre.

 

SynthĂšse sur 1000 raisons de croire ici

Notre ami Gwenaël témoigne sur sa conversion

15/05/2025

Notre ami Gwenaël témoigne sur sa conversion