Le blog du Temps de l'Immaculée.

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"Que l’Église en vienne Ă  comprendre et Ă  aimer le don de la liturgie sacrĂ©e"

27/10/2025

"Que l’Église en vienne Ă  comprendre et Ă  aimer le don de la liturgie sacrĂ©e"

Au nom du PĂšre, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

C’est pour moi une joie immense de cĂ©lĂ©brer la messe pontificale Ă  l’autel de la chaire de Saint-Pierre, point culminant du pĂšlerinage Summorum Pontificum de 2025. Au nom de toutes les personnes prĂ©sentes, j’exprime ma sincĂšre gratitude Ă  ceux qui ont travaillĂ© avec tant de diligence et d’efficacitĂ© pour rendre possible ce pĂšlerinage. J’offre cette messe pour les fidĂšles de l’Église Ă  travers le monde, qui s’efforcent de prĂ©server et de promouvoir la beautĂ© de l’Usus Antiquior du rite romain. Que l’offrande de la messe pontificale d’aujourd’hui nous encourage et nous fortifie tous dans l’amour de notre Seigneur eucharistique qui, par la tradition apostolique et avec un amour inĂ©branlable et incommensurable pour nous, renouvelle sacramentellement son sacrifice sur le Calvaire et nous nourrit du fruit incomparable de son sacrifice : la nourriture cĂ©leste de son corps, de son sang, de son Ăąme et de sa divinitĂ©.

 

En cĂ©lĂ©brant la Sainte Messe de la Bienheureuse Vierge Marie ce samedi, nous contemplons le CƓur douloureux et immaculĂ© de Notre Dame, Ă©levĂ© dans la gloire et qui ne cesse de battre d’amour pour nous, les enfants que son Divin Fils lui a confiĂ©s Ă  sa maternitĂ©, alors qu’il mourait sur la Croix. Lorsque Notre Seigneur a prononcĂ© les mots « Femme, voici ton fils
 Voici ta mĂšre » Ă  sa MĂšre et Ă  saint Jean l’apĂŽtre et Ă©vangĂ©liste, debout au pied de la croix, il a exprimĂ© une rĂ©alitĂ© essentielle du salut qu’il Ă©tait en train de gagner pour nous : la pleine coopĂ©ration de sa MĂšre, la Bienheureuse Vierge Marie, Ă  son Ɠuvre salvatrice.

 

Dieu le PĂšre, dans son plan d’amour pour notre salut Ă©ternel, a accordĂ© Ă  la Bienheureuse Vierge Marie, dĂšs le moment de sa conception, de participer Ă  la grĂące du salut que son Divin Fils allait accomplir au Calvaire. Par son ImmaculĂ©e Conception, Marie Ă©tait totalement pour le Christ et, dans le Christ, totalement pour nous dĂšs le premier instant de son existence. La mĂ©diation de notre salut par le CƓur douloureux et immaculĂ© de Marie est illustrĂ©e dans les derniĂšres paroles de la Vierge MĂšre du Sauveur rapportĂ©es dans les Évangiles. Elle les a adressĂ©es aux serveurs de vin lors des noces de Cana, qui Ă©taient venus la trouver, angoissĂ©s par le manque de vin pour les invitĂ©s des jeunes mariĂ©s. Elle a rĂ©pondu Ă  leur grande dĂ©tresse en les conduisant vers son Divin Fils, Ă©galement invitĂ© au festin de noces, avec cette instruction maternelle : « Faites tout ce qu’il vous dira. »

 

Ces mots simples expriment le mystĂšre de la MaternitĂ© divine par laquelle la Vierge Marie est devenue la MĂšre de Dieu, amenant Dieu le Fils incarnĂ© dans le monde pour notre salut. Par ce mĂȘme mystĂšre, elle continue d’ĂȘtre le canal de toutes les grĂąces qui jaillissent sans cesse et de maniĂšre incommensurable du CƓur glorieux et transpercĂ© de son Divin Fils vers le cƓur de ses frĂšres et sƓurs, adoptĂ©s par le baptĂȘme, alors qu’ils cheminent sur terre vers leur demeure Ă©ternelle auprĂšs de Lui dans les cieux. Nous sommes les fils et les filles de Marie en son Fils, Dieu le Fils incarnĂ©. Avec une sollicitude maternelle, elle attire nos cƓurs vers son CƓur immaculĂ© et glorieux et les conduit vers Lui, vers son SacrĂ©-CƓur, et elle nous enseigne : « Faites tout ce qu’il vous dira. »

 

En la Bienheureuse Vierge Marie, nous voyons « la manifestation créée la plus parfaite » de la Sagesse Ă©ternelle de Dieu, Dieu le Fils, le Verbe Ă  l’Ɠuvre depuis le tout dĂ©but de la crĂ©ation et ordonnant toutes choses et, surtout, le cƓur humain en accord avec la perfection de Dieu, « Ă  la fois parce qu’elle est la « servante » particuliĂšrement fidĂšle du Seigneur et parce qu’en elle, en tant que MĂšre du Christ, le plan divin a trouvĂ© son accomplissement ». Elle est, selon les paroles inspirĂ©es du Livre de l’EcclĂ©siastique, « la mĂšre de l’amour, de la crainte, de la connaissance et de l’espĂ©rance sainte ». Nous sommes remplis d’espoir que Notre Seigneur, la Sagesse divine incarnĂ©e, entendant les priĂšres de la MĂšre de la grĂące divine qui est toujours en sa prĂ©sence, aura Ă©galement pitiĂ© de notre gĂ©nĂ©ration, rĂ©tablissant l’ordre d’amour Ă©crit par Dieu dans la crĂ©ation, Ă©crit par Dieu, avant tout, dans chaque cƓur humain. En nous efforçant, Ă  chaque instant de la journĂ©e, de reposer nos cƓurs dans le CƓur glorieux et transpercĂ© de JĂ©sus, nous annonçons au monde la vĂ©ritĂ© que le salut est venu dans le monde. Nous, unis dans notre cƓur au CƓur immaculĂ© et glorieux de Marie, attirons les autres vers le Christ, plĂ©nitude de la misĂ©ricorde et de l’amour de Dieu parmi nous, dans sa sainte Église.

 

Nous cĂ©lĂ©brons cette annĂ©e Ă  la fois le centenaire de l’apparition de l’Enfant JĂ©sus, avec Notre-Dame de Fatima, Ă  la vĂ©nĂ©rable servante de Dieu, sƓur LĂșcia dos Santos, le 10 dĂ©cembre 1925, et le centenaire de la publication de la lettre encyclique Quas Primas du pape Pie XI, qui a instituĂ© la fĂȘte du Christ Roi du Ciel et de la Terre dans l’Église universelle, le 11 dĂ©cembre 1925. Nous rendons ainsi tĂ©moignage Ă  la vĂ©ritĂ© que Notre Seigneur JĂ©sus-Christ est le Roi de tous les cƓurs par le mystĂšre de la Croix et que sa MĂšre vierge est la mĂ©diatrice par laquelle il amĂšne nos cƓurs Ă  demeurer toujours plus complĂštement dans son SacrĂ©-CƓur.

 

Dans l’apparition Ă  la vĂ©nĂ©rable servante de Dieu, sƓur LĂșciados Santos, Notre Seigneur nous a montrĂ© le CƓur douloureux et immaculĂ© de Notre Dame, couvert de nombreuses Ă©pines Ă  cause de notre indiffĂ©rence et de notre ingratitude, et Ă  cause de nos pĂ©chĂ©s. D’une maniĂšre particuliĂšre, Notre-Dame de Fatima dĂ©sire nous protĂ©ger du mal du communisme athĂ©e qui Ă©loigne les cƓurs du CƓur de JĂ©sus, seule source de salut, qui conduit les cƓurs Ă  se rebeller contre Dieu et contre l’ordre qu’Il a Ă©tabli dans Sa crĂ©ation et inscrit dans le cƓur de chaque homme.  À travers ses apparitions et le message qu’elle a confiĂ© aux petits bergers saints Francisco et Jacinta Marto, ainsi qu’à la vĂ©nĂ©rable LĂșcia dos Santos, qui s’adresse Ă  toute l’Église, Notre-Dame a dĂ©noncĂ© l’influence de la culture athĂ©e sur l’Église elle-mĂȘme, conduisant beaucoup Ă  l’apostasie, Ă  l’abandon des vĂ©ritĂ©s de la foi catholique.

 

En mĂȘme temps, Notre-Dame nous a demandĂ© de rĂ©parer avec amour nos offenses au SacrĂ©-CƓur de JĂ©sus et Ă  son CƓur immaculĂ© par la dĂ©votion des premiers samedis, c’est-Ă -dire le premier samedi du mois, en confessant nos pĂ©chĂ©s, en recevant dignement la Sainte Communion, en priant cinq dizaines du Saint Rosaire et en tenant compagnie Ă  Notre-Dame en mĂ©ditant les mystĂšres du Saint Rosaire. Il ressort clairement du message de Notre-Dame que seule la foi, qui place l’homme dans une relation d’unitĂ© de cƓur avec le SacrĂ©-CƓur de JĂ©sus, par l’intermĂ©diaire de son CƓur ImmaculĂ©, peut sauver l’homme des chĂątiments spirituels que la rĂ©bellion contre Dieu inflige nĂ©cessairement Ă  ses auteurs et Ă  l’ensemble de la sociĂ©tĂ© et de l’Église. La dĂ©votion des premiers samedis est notre rĂ©ponse d’obĂ©issance Ă  notre MĂšre cĂ©leste qui ne manquera pas d’intercĂ©der pour toutes les grĂąces dont nous et notre monde avons dĂ©sespĂ©rĂ©ment besoin. La dĂ©votion n’est pas un acte isolĂ©, mais exprime un mode de vie, Ă  savoir la conversion quotidienne du cƓur au SacrĂ©-CƓur de JĂ©sus sous la guidance et les soins maternels du CƓur douloureux et immaculĂ© de Marie, pour la gloire de Dieu et le salut des Ăąmes.

 

Lorsque nous rĂ©flĂ©chissons Ă  la rĂ©bellion contre le bon ordre et la paix dont Dieu dote chaque cƓur humain, conduisant le monde et mĂȘme l’Église Ă  une confusion, une division et une destruction toujours plus grandes des autres et de soi-mĂȘme, nous comprenons, comme l’a compris le pape Pie XI, l’importance de notre adoration du Christ sous son titre de Roi du Ciel et de la Terre. Cette adoration n’est pas une forme d’idĂ©ologie. Ce n’est pas l’adoration d’une idĂ©e ou d’un idĂ©al. C’est une communion avec le Christ Roi, en particulier Ă  travers la TrĂšs Sainte Eucharistie, par laquelle notre propre mission royale en Lui est comprise, embrassĂ©e et vĂ©cue. C’est la rĂ©alitĂ© dans laquelle nous sommes appelĂ©s Ă  vivre, la rĂ©alitĂ© de l’obĂ©issance Ă  la Loi de Dieu Ă©crite dans nos cƓurs et dans la nature mĂȘme de toutes choses. C’est la rĂ©alitĂ© de nos cƓurs, unis au CƓur ImmaculĂ© de Marie, reposant toujours plus complĂštement dans le TrĂšs Saint CƓur de JĂ©sus.

 

La messe pontificale est cĂ©lĂ©brĂ©e aujourd’hui selon la forme la plus ancienne du rite romain, l’Usus Antiquior. L’Église cĂ©lĂšbre le 18e anniversaire de la promulgation du Motu Proprio Summorum Pontificum par lequel le pape BenoĂźt XVI a rendu possible la cĂ©lĂ©bration rĂ©guliĂšre de la messe selon cette forme utilisĂ©e depuis l’époque du pape saint GrĂ©goire le Grand. Ayant le privilĂšge de participer aujourd’hui au Saint Sacrifice de la messe, nous ne pouvons nous empĂȘcher de penser aux fidĂšles qui, tout au long des siĂšcles chrĂ©tiens, ont rencontrĂ© Notre Seigneur et ont approfondi leur vie en Lui, grĂące Ă  cette forme vĂ©nĂ©rable du rite romain. Beaucoup ont Ă©tĂ© inspirĂ©s Ă  pratiquer une saintetĂ© hĂ©roĂŻque, allant jusqu’au martyre. Ceux d’entre nous qui sont assez ĂągĂ©s pour avoir grandi en adorant Dieu selon l’Usus Antiquior ne peuvent s’empĂȘcher de considĂ©rer comment cela nous a inspirĂ©s Ă  garder notre regard fixĂ© sur JĂ©sus, en particulier dans la rĂ©ponse Ă  notre vocation dans la vie. Enfin, nous ne pouvons manquer de remercier Dieu pour la maniĂšre dont cette forme vĂ©nĂ©rable du rite romain a amenĂ© Ă  la foi et approfondi la vie de foi de tant de personnes qui ont dĂ©couvert pour la premiĂšre fois sa beautĂ© incomparable, grĂące Ă  la discipline Ă©tablie dans SummorumPontificum. Nous remercions Dieu que, grĂące Ă  Summorum Pontificum, toute l’Église en vienne Ă  comprendre et Ă  aimer toujours davantage le grand don de la liturgie sacrĂ©e telle qu’elle nous a Ă©tĂ© transmise, dans une ligne ininterrompue, par la Tradition sacrĂ©e, par les apĂŽtres et leurs successeurs. GrĂące Ă  la liturgie sacrĂ©e, notre adoration de Dieu « en esprit et en vĂ©ritĂ© », Notre Seigneur est avec nous de la maniĂšre la plus parfaite qui soit sur cette terre. C’est l’expression la plus excellente de notre vie en Lui. TĂ©moins aujourd’hui de la grande beautĂ© du rite de la messe, soyons inspirĂ©s et fortifiĂ©s pour reflĂ©ter cette beautĂ© dans la bontĂ© de notre vie quotidienne sous la protection maternelle de Notre-Dame.

 

Élevons maintenant nos cƓurs, unis au CƓur immaculĂ© de Marie, vers le CƓur glorieux et transpercĂ© de JĂ©sus, ouvert pour nous dans le sacrifice eucharistique par lequel Il rend sacramentellement prĂ©sent pour nous Son sacrifice au Calvaire. Élevons nos cƓurs, remplis de tant de joies et de douleurs, vers la source inĂ©puisable de la MisĂ©ricorde et de l’Amour divins, confiants que dans le CƓur eucharistique de JĂ©sus, nous serons confirmĂ©s dans la paix et fortifiĂ©s pour porter la croix de nos douleurs avec la confiance de la Vierge Marie. Ainsi, sous le regard maternel constant et misĂ©ricordieux de la Bienheureuse Vierge Marie, puissions-nous progresser fidĂšlement et de tout cƓur sur le chemin de notre pĂšlerinage terrestre vers notre demeure Ă©ternelle au Ciel.

 

Au nom du PĂšre, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

 

Raymond Leo Cardinal BURKE

Convertis de l'islam au christianisme les 3 révélations inattendues sur leur parcours

26/10/2025

Convertis de l'islam au christianisme  les 3 révélations inattendues sur leur parcours

Une vague de conversions plus profonde et spontanée qu'on ne l'imagine
Contrairement aux idĂ©es reçues, le nombre de musulmans demandant le baptĂȘme est significatif et en croissance constante. La ConfĂ©rence des Ă©vĂȘques de France recense plus de 700 baptĂȘmes de personnes d'origine musulmane chaque annĂ©e, un chiffre que l'association Mission IsmĂ©rie estime mĂȘme Ă  1 700 pour l'annĂ©e 2025. Cette tendance est confirmĂ©e par la forte demande numĂ©rique : le mĂ©dia en ligne « La Rencontre », gĂ©rĂ© par l'association, a actuellement 500 demandes de contact en attente.
Le point le plus surprenant est que ce mouvement n'est pas le fruit d'une stratĂ©gie d'Ă©vangĂ©lisation active. Pour les observateurs, il s'agit d'une quĂȘte spirituelle personnelle et intĂ©rieure, un mystĂšre divin Ă  l'Ɠuvre. Comme le rĂ©sume Vincent Neymon, qui dirige Mission IsmĂ©rie, « c’est Ă©vident, Dieu travaille le cƓur des musulmans ».
« L’église constate que ce mouvement ne vient pas de ce qu’elle a mis en place, mais d’un Ă©lan intĂ©rieur de plus en plus grand. » - AbbĂ© Jean-RaphaĂ«l Dubrule

 


Le plus grand défi : trouver sa place dans sa nouvelle famille
Pour un converti, le dĂ©part de l'« oumma » (la communautĂ© musulmane) est souvent vĂ©cu comme une trahison, entraĂźnant le rejet de sa famille et parfois la perte de ses biens. Mais de maniĂšre contre-intuitive, le dĂ©fi le plus ardu se trouve souvent Ă  l'intĂ©rieur de l'Église elle-mĂȘme, qui devrait ĂȘtre leur nouveau foyer.
Les obstacles rencontrés dans les paroisses sont multiples et parfois dévastateurs :
‱ Des maladresses thĂ©ologiques graves. Certains prĂȘtres, voulant se montrer accueillants, assurent Ă  tort que le Coran et la Bible se ressemblent ou qu'Allah n'est pas diffĂ©rent de Dieu, sapant ainsi les fondements de la foi nouvelle du converti. Une erreur que Simon-Matthieu juge sĂ©vĂšrement : « C’est une incomprĂ©hension grave du sacrifice de la Croix et de la RĂ©demption, et c’est insuffler le doute dans le cƓur des catĂ©chumĂšnes. »
‱ Un accueil froid ou mĂ©fiant. Le parcours de Simon-Matthieu illustre ce risque : il a dĂ» changer de paroisse et en choisir une « assez Ă©loignĂ©e de chez moi, ce qui m’évitait des reprĂ©sailles ». Il a su qu'il avait trouvĂ© sa place quand, trĂšs simplement, « dĂšs le dĂ©but, on m’a demandĂ© de faire la quĂȘte ». Myriam tĂ©moigne aussi de la difficultĂ© persistante du « regard des gens » dans les Ă©glises oĂč elle n'est pas connue.
‱ Une diffĂ©rence culturelle mal comprise. Comme le souligne l'abbĂ© Dubrule, l'intĂ©gration de ces nouveaux convertis demande « un effort supplĂ©mentaire que les paroissiens ne saisissent pas toujours ».
Ce manque de préparation au sein des communautés peut avoir de lourdes conséquences, fermant la porte à ceux que Dieu envoie.
« Dieu fait son travail en se rĂ©vĂ©lant Ă  des musulmans, puis il nous les envoie. Le problĂšme, c’est que certaines paroisses leur ferment la porte sans le savoir. » - Responsable de la mission Ananie


Un cadeau inattendu : comment les convertis revitalisent l'Église
Face Ă  la solitude, Ă  l'incomprĂ©hension et aux difficultĂ©s matĂ©rielles, le risque pour ces nouveaux chrĂ©tiens est grand : « le risque est l’abandon ». Pourtant, lorsque ces dĂ©fis sont relevĂ©s et que l'accueil est authentique, l'arrivĂ©e de ces baptisĂ©s se rĂ©vĂšle ĂȘtre une source puissante de renouveau pour les communautĂ©s chrĂ©tiennes.
Portés par une foi ardente et un parcours souvent exigeant, ils insufflent une nouvelle énergie dans les paroisses. Leur « esprit missionnaire et communautaire » réveille des assemblées parfois installées dans leurs habitudes. En cherchant une nouvelle famille spirituelle, ils rappellent à tous l'importance fondamentale de la fraternité et de la ferveur.
« Ils enseignent l’amour de l’Église, qui souvent s’attiĂ©dit chez les catholiques. » - Vincent Neymon

Pour conclure, le parcours d'un converti de l'islam ne s'arrĂȘte pas au baptĂȘme ; il marque le dĂ©but d'un chemin d'intĂ©gration complexe qui met l'Église elle-mĂȘme au dĂ©fi. Face Ă  ces parcours, la question n'est plus seulement de savoir comment accueillir l'autre, mais comment se laisser transformer par son arrivĂ©e.

Assez de confusion !

24/10/2025

Assez de confusion !

Dans une interview exclusive avec Per Mariam, l'Ă©vĂȘque Athanasius Schneider a averti que l'Église catholique connaĂźt « une confusion de foi sans prĂ©cĂ©dent » et a demandĂ© au pape LĂ©on XIV un acte magistĂ©riel qui rĂ©affirmerait la doctrine et restaurerait la clartĂ© perdue au cours des derniĂšres dĂ©cennies.


« Le pape doit affermir toute l’Église dans la foi ; c’est sa premiĂšre tĂąche », a rappelĂ© Schneider, « une mission que Dieu lui-mĂȘme a confiĂ©e Ă  Pierre et Ă  ses successeurs. »


Le prĂ©lat, auxiliaire d'Astana (Kazakhstan), a soulignĂ© que l'Église est « plongĂ©e dans un brouillard doctrinal » qui affecte la foi, la morale et la liturgie, affaiblissant ainsi l'identitĂ© catholique. « Nous ne pouvons pas continuer Ă  avancer dans la confusion. Cela va Ă  l'encontre du Christ lui-mĂȘme et de l'Évangile. Le Christ est venu nous apporter la vĂ©ritĂ©, et la vĂ©ritĂ© signifie la clartĂ© », a-t-il affirmĂ© avec fermetĂ©.Pour Schneider, la solution rĂ©side dans un geste public du pape rĂ©affirmant l'intĂ©gritĂ© de la foi catholique. À cet Ă©gard, il a proposĂ© un document similaire au Credo du Peuple de Dieu promulguĂ© par saint Paul VI en 1968, en pleine crise postconciliaire.


AprĂšs plus de cinquante ans, la confusion s'est accrue, au lieu de diminuer, surtout durant le dernier pontificat. Un tel acte constituerait l'un des plus grands gestes de charitĂ© du pape envers ses enfants spirituels et ses frĂšres Ă©vĂȘques.

 


« Fiducia Supplicans » et la confusion autour des bĂ©nĂ©dictions pour les couples de mĂȘme sexe

InterrogĂ© sur le document Fiducia Supplicans et les rĂ©centes dĂ©clarations du pape LĂ©on XIV sur l'« accueil des personnes », Schneider s'est montrĂ© catĂ©gorique. Selon lui, le texte du DicastĂšre pour la doctrine de la foi « doit ĂȘtre aboli » car il introduit une ambiguĂŻtĂ© sur une question morale essentielle Ă  la vie de l'Église.


Le document fait expressĂ©ment rĂ©fĂ©rence aux “couples de mĂȘme sexe”. Bien qu’il affirme que ce ne sont pas leurs relations qui sont bĂ©nies, mais les personnes elles-mĂȘmes, elles sont indissociables. C’est un jeu de mots qui prĂȘte Ă  confusion et suggĂšre que l’Église approuve de telles unions.


L'Ă©vĂȘque a rappelĂ© que l'Église a toujours bĂ©ni les pĂ©cheurs qui cherchent sincĂšrement la conversion, mais n'a jamais bĂ©ni une situation contraire Ă  la loi de Dieu. « Nous ne pouvons pas bĂ©nir ce qui contredit la crĂ©ation et la volontĂ© divine », a-t-il soulignĂ©.


Dieu accepte tout le monde, mais appelle Ă  la repentance. Accepter les pĂ©cheurs sans les inviter Ă  changer n'est ni la voie de Dieu ni celle de l'Évangile.


Le prĂ©lat a expliquĂ© que le vĂ©ritable accueil chrĂ©tien consiste Ă  accompagner avec charitĂ© ceux qui souhaitent abandonner le pĂ©chĂ©, et non Ă  les confirmer dans leur erreur. « Nous devons leur dire : "Vous ĂȘtes les bienvenus, mais ce que vous vivez ne correspond pas Ă  la volontĂ© de Dieu. Nous vous aiderons Ă  Ă©chapper au mal, mĂȘme si cela prend du temps." VoilĂ  le vĂ©ritable amour », a-t-il soulignĂ©. Enfin, il a mis en garde contre la participation de clercs ou de fidĂšles Ă  des mouvements qui cherchent Ă  modifier la morale rĂ©vĂ©lĂ©e :


Nous ne pouvons pas participer à des organisations qui visent à modifier les commandements de Dieu. Soutenir leurs objectifs serait une trahison de l'Évangile et de la mission de l'Église de sauver les ñmes.


« Marcher ensemble » signifie pĂšlerinage vers le Christ, et non s’adapter au monde

Concernant le concept de « marcher ensemble », si souvent répété dans le processus synodal, Schneider a averti que sa véritable signification a été déformée et doit revenir à ses racines christologiques.


La synodalitĂ© signifie cheminer vers le Christ, qui est la Voie, la VĂ©ritĂ© et la Vie. L'Église ne peut pas parler pour elle-mĂȘme, mais transmet fidĂšlement ce que le Christ a rĂ©vĂ©lĂ©.


L'Ă©vĂȘque a expliquĂ© que l'Église est militante, appelĂ©e Ă  combattre l'erreur, le pĂ©chĂ© et la confusion spirituelle. « L'Église sur terre est une Église combattante. Nous luttons contre nos mauvais penchants, contre le diable et contre l'esprit du monde », a-t-il rappelĂ©, citant saint Paul et saint Jean.Pour Schneider, le sens de « marcher ensemble » ne consiste pas dans l’écoute sociologique ou l’adaptation au monde, mais dans la communion des fidĂšles qui cheminent vers la JĂ©rusalem cĂ©leste.


« Marcher ensemble signifie avancer comme un cortĂšge de croyants qui savent en qui ils ont cru, qui professent clairement la vĂ©ritĂ© et l’expriment dans la beautĂ© de la liturgie. »


Le prélat a également mis en garde contre la présence de « faux prophÚtes au sein de la communauté ecclésiale » qui égarent les fidÚles du droit chemin. Il a donc appelé à la vigilance et à la fermeté doctrinale.
« La synodalitĂ© doit servir Ă  proclamer plus clairement la beautĂ© de la vĂ©ritĂ© du Christ et Ă  Ă©viter toute ambiguĂŻtĂ©. L'Église doit adorer Dieu par une liturgie digne et sacrĂ©e, tĂ©moignage visible de sa foi », a-t-il insistĂ©.


Le Seigneur n'a pas dit : “Écoutez les gens et demandez-leur leur avis.” Il a dit : “Allez proclamer la vĂ©ritĂ©.” Le pape et les Ă©vĂȘques ont la lourde tĂąche de proclamer la vĂ©ritĂ© avec amour et fermetĂ©, pour libĂ©rer l'humanitĂ© du mal.

 

Source et ITW complĂšte sur INFOVATICANA

Le cardinal Burke dénonce les falsifications IA qui lui attribuent de faux propos sur Léon XIV

23/10/2025

Le cardinal Burke dénonce les falsifications IA qui lui attribuent de faux propos sur Léon XIV

Le cardinal Burke rétablit la vérité
Par l’IA, l’ùre de la post-vĂ©ritĂ© et le rĂšgne du mensonge a fait un saut qualitatif brusque : il a suffi de quelques mois pour que les pouvoirs qu’elle donnent aient Ă©tĂ© mis au service de la division, de la tromperie et de l’agit-prop. Les falsifications sont aujourd’hui lĂ©gion.

Aussi le cardinal Burke, dans le message qu’il lit intĂ©gralement et solennellement, dĂ©nonce-t-il le « pĂ©chĂ© grave » que constitue une telle manipulation mensongĂšre, y voyant la main du « pĂšre du mensonge ». « Ces productions falsifiĂ©es portent la marque indiscutable du Malin, qui cherche toujours Ă  semer la confusion parmi les fidĂšles et Ă  dresser les frĂšres les uns contre les autres au sein du Corps mystique du Christ », affirme-t-il.

 

Les falsifications IA et la « marque du Malin »
Certes ce sont ici des hommes qui utilisent l’IA pour le mal. Mais quel outil de rĂȘve pour Satan et ses anges mauvais, permettant des inspirations au mal d’un pouvoir inĂ©dit !

 

 

Voici le texte intĂ©gral du message du cardinal Burke, visible ici sur X. – J.S.

 

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Frùres et sƓurs dans le Christ,

Concernant les fausses vidĂ©os et images qui circulent en ligne, j’ai appris que certaines productions trompeuses sont diffusĂ©es, qui m’attribuent des propos d’opposition Ă  Sa SaintetĂ©, le pape LĂ©on XIV. Ces publications prĂ©tendent que j’aurais adressĂ© une prĂ©tendue « rĂ©primande » au Saint-PĂšre, concernant son enseignement et sa gouvernance de l’Eglise. Je dĂ©clare trĂšs clairement que ces affirmations sont totalement fausses. Je n’ai fait aucune dĂ©claration de ce genre, ni donnĂ© aucune allocution ou interview qui ressemble de prĂšs ou de loin Ă  ce qui est dĂ©crit.

Ces vidĂ©os sont des fabrications, des Ɠuvres trompeuses produites par la manipulation technologique de mon image afin de transmettre des messages que je n’ai jamais prononcĂ©s. L’utilisation dĂ©libĂ©rĂ©e du mensonge pour semer la division au sein de l’Eglise est un pĂ©chĂ© grave. Notre Seigneur lui-mĂȘme enseigne que le diable « a Ă©tĂ© meurtrier dĂšs le commencement, et qu’il n’a rien Ă  voir avec la vĂ©ritĂ©, car il n’y a pas de vĂ©ritĂ© en lui. Quand il ment, il parle selon sa propre nature, car il est menteur et pĂšre du mensonge » (Jn 8, 44). Ces productions falsifiĂ©es portent la marque indiscutable du Malin, qui cherche toujours Ă  semer la confusion parmi les fidĂšles et Ă  dresser les frĂšres les uns contre les autres au sein du Corps mystique du Christ.

Je dĂ©clare donc publiquement et sans Ă©quivoque mon obĂ©issance, mon amour filial et mon respect inĂ©branlable pour le Souverain Pontife, le pape LĂ©on XIV, Vicaire du Christ sur terre. L’unitĂ© de l’Eglise autour du Successeur de Saint Pierre est voulue par Notre Seigneur lui-mĂȘme et elle est essentielle Ă  l’intĂ©gritĂ© de notre foi catholique. J’exhorte tous les fidĂšles Ă  prĂȘter une attention particuliĂšre Ă  l’enseignement authentique du Saint-PĂšre, et non aux voix de la division qui dĂ©forment la vĂ©ritĂ© Ă  des fins mondaines et sĂšment les graines du scandale parmi les Ăąmes.

RĂ©pondons Ă  cette situation non pas par la colĂšre ou la dĂ©fiance, mais par la foi et la priĂšre. Le premier recours du chrĂ©tien dans chaque Ă©preuve est toujours le CƓur de JĂ©sus, qui vainc le mensonge par la puissance de sa vĂ©ritĂ© et de son amour. Je vous demande donc de prier avec ferveur pour ceux qui crĂ©ent et rĂ©pandent de telles tromperies, afin que, touchĂ©s par la grĂące divine, ils passent des tĂ©nĂšbres Ă  la lumiĂšre de la vĂ©ritĂ©, de l’esclavage du mensonge Ă  la libertĂ© de la conversion, et se rĂ©concilient avec Dieu, riche en misĂ©ricorde et abondant en amour constant.

 

Cardinal Raymond Burke
 

Traduction par Jeanne Smits sur RITV

Le rÎle des élites ecclésiastiques dans le suicide de l'Europe

23/10/2025

Le rÎle des élites ecclésiastiques dans le suicide de l'Europe

J'ai choisi, chers amis lecteurs, de ne pas publier ici l'article de Rod Dreher, du fait qu'il utilise avec agressivité des exemples - par ailleurs bien vus - pour illustrer ses propos. Ce n'est pas trÚs charitable, j'en fais donc une recension mais je vous laisse en juger si vous le voulez, c'est ici

Il faut savoir que Rod Dreher est un déçu du catholicisme, car venant du mĂ©thodisme, il s'est converti Ă  notre religion qu'il a finalement trouvĂ©e trop "fĂ©minine", pour enfin, Ă  la suite de ses recherches sur son dernier livre (1), se rapprocher de l'orthodoxie, plus radicale, plus combative. 
Par ailleurs, il faut garder à l'esprit que Rod Dreher est à l'origine de la conversion au catholicisme de son ami JD Vance, vice-président US (Wikipédia) et que de ce fait sa pensée révélée par son premier best-seller traduit en France (2) prend une importance non négligeable qui devrait rejaillir chez nous dans quelques années. Sa rencontre avec Thibault de Montbrial nous concerne tout particuliÚrement.

 

Voici donc dans les grandes lignes ce que nous dit Rod Dreher sur son blog :

Une anxiĂ©tĂ© diffuse mais profonde plane sur l'avenir de l'Europe. Au-delĂ  des gros titres et des crises politiques quotidiennes, beaucoup pressentent que le continent est Ă  la croisĂ©e des chemins, confrontĂ© Ă  des changements fondamentaux qui remettent en question son identitĂ© et sa survie mĂȘme. Cette inquiĂ©tude, souvent inexprimĂ©e, tĂ©moigne d'une rupture silencieuse avec les certitudes d'hier.


Plus que de simples turbulences passagĂšres, ces secousses rĂ©vĂšlent des failles structurelles profondes. Dreher et Montbrial explorent quatre constats qui, mis bout Ă  bout, dessinent les contours d'un effondrement : une menace sĂ©curitaire imminente, un vide spirituel bĂ©ant, une Église paralysĂ©e de l'intĂ©rieur et des Ă©lites accusĂ©es de trahison.


Thibault de Montbrial, expert en sécurité prévient : l'Europe doit se préparer à la violence de masse

L'un des avertissements les plus frappants a été formulé par Thibault de Montbrial, un avocat français de premier plan, profondément impliqué dans l'appareil de sécurité nationale. Selon lui, l'Europe occidentale doit se préparer à des violences de masse d'une ampleur inédite depuis la Seconde Guerre mondiale, pouvant s'apparenter à des guerres civiles.


Il est crucial de souligner que cette prĂ©diction ne provient pas d'un extrĂ©miste isolĂ©, mais d'une figure crĂ©dible et respectĂ©e de l'establishment de la sĂ©curitĂ© nationale. EngagĂ© professionnellement dans la lutte contre l'islamisme, Thibault de Montbrial vit lui-mĂȘme sous protection policiĂšre armĂ©e depuis neuf ans. Son analyse est si sensible que les services de renseignement français ont exigĂ© qu'il soit accompagnĂ© d'un agent armĂ© en civil pour ce dĂ©placement en Croatie, un fait qui ancre son analyse dans une rĂ©alitĂ© tangible et pĂ©rilleuse.


Mais cette menace sécuritaire n'est, selon les participants, que le symptÎme d'un mal plus profond.

 

Le vrai problĂšme n'est pas politique, mais culturel et spirituel
Pour Montbrial, les solutions purement politiques ou sĂ©curitaires sont insuffisantes car elles ne traitent pas le mal Ă  la racine. Le cƓur du problĂšme serait un effondrement culturel profond – ce que l'Ă©crivain Renaud Camus nomme « La Grande DĂ©culturation ». L'Europe, en perdant la connexion avec son passĂ© et son identitĂ©, a créé un vide existentiel.


Ce vide rend sa jeunesse particuliÚrement vulnérable au recrutement par des groupes, comme les islamistes, qui proposent un récit, une identité et une culture forte. Cette idée a été cristallisée par une formule percutante entendue durant le sommet, soulignant la racine religieuse de toute culture :
« au cƓur de la culture se trouve le culte, ou la religion. »


Cette perspective pose un choix binaire et radical pour l'avenir du continent : l'Europe se rechristianisera ou elle s'islamisera. Selon cette analyse, il n'existe pas de troisiĂšme voie stable.


Si la crise est spirituelle, l'institution historiquement chargĂ©e de l'Ăąme de l'Europe est elle-mĂȘme jugĂ©e incapable de rĂ©pondre au dĂ©fi.


Une chrétienté « féminisée » est incapable de se défendre


Un autre argument, soulevé par un catholique croate et partagé par plusieurs participants, est que le christianisme occidental souffre d'un « grave déséquilibre en faveur du féminin ». ConcrÚtement, cela se traduirait par une survalorisation de vertus comme la « compassion » et l'« accueil », au détriment des « vertus masculines » jugées nécessaires à la défense, à la résilience et à l'affirmation de soi.


Ce dĂ©sĂ©quilibre aurait transformĂ© l'Église en une institution qui peine Ă  attirer et Ă  retenir les hommes, qui sentent que leurs vertus naturelles y sont plus souvent rĂ©primĂ©es que dĂ©veloppĂ©es et mises au service du sacrĂ©. L'argument central a Ă©tĂ© rĂ©sumĂ© de maniĂšre lapidaire :
"The feminization of Western Christianity is leading to its suicide in Europe."
(La féminisation du christianisme occidental conduit à son suicide en Europe.)


Un contraste a Ă©tĂ© Ă©tabli avec le christianisme orthodoxe, dĂ©crit comme ayant rĂ©ussi Ă  rester « masculin sans ĂȘtre macho » et continuant de rĂ©vĂ©rer ses saints guerriers, maintenant ainsi un Ă©quilibre jugĂ© plus robuste.


Cette paralysie interne de l'Église est vue comme une partie d'un problùme plus large : celui de la faillite des institutions dirigeantes.


Les élites, y compris religieuses, sont accusées de trahir leur propre peuple
La critique la plus virulente a Ă©tĂ© dirigĂ©e contre les Ă©lites europĂ©ennes, y compris les plus hauts dirigeants de l'Église, incarnĂ©s ici par le pape lui-mĂȘme. Leur insistance sur l'accueil inconditionnel des migrants est perçue comme un abandon de leur propre troupeau, les EuropĂ©ens de souche, dont les inquiĂ©tudes et les souffrances (liĂ©es notamment Ă  la criminalitĂ© migratoire) seraient systĂ©matiquement ignorĂ©es.


Le roman Le Camp des Saints de Jean Raspail, souvent qualifiĂ© de pamphlet raciste, a Ă©tĂ© citĂ© par les participants comme une Ɠuvre « totalement prophĂ©tique ». L'analyse la plus choquante tirĂ©e du livre n'est pas la description de l'arrivĂ©e massive de migrants, mais l'identification des vĂ©ritables responsables : non pas les nouveaux arrivants, mais les Ă©lites occidentales – Ă©vĂȘques et prĂȘtres inclus. Ils capitulent non par faiblesse, mais par une forme de « haine de soi civilisationnelle », cherchant rĂ©demption dans la soumission Ă  l'Autre.


Le roman se conclut sur une scĂšne oĂč le gouvernement français ordonne Ă  sa propre armĂ©e de l'air de bombarder une poignĂ©e de patriotes français qui tentent de rĂ©sister, une allĂ©gorie puissante du thĂšme de la trahison des Ă©lites contre leur propre peuple.



Le tableau brossĂ© par ces quatre constats est sombre : un continent au bord de possibles conflits internes, vidĂ© de sa substance spirituelle, dotĂ© d'une Église affaiblie et dirigĂ© par des Ă©lites perçues comme dĂ©connectĂ©es, voire hostiles, aux peuples qu'elles sont censĂ©es guider.
Face Ă  ce diagnostic, la question demeure : l'Europe trouvera-t-elle la volontĂ© de redĂ©couvrir son Ăąme avant qu'il ne soit trop tard, ou le dĂ©clin est-il dĂ©sormais inĂ©luctable ? En observant les pĂšlerinages qui s'organisent partout et le nombre de baptĂȘmes d'adultes en grande augmentation, comment ne pas penser Ă  la prophĂ©tie de St Pie X sur la France :

Un jour viendra, et nous espĂ©rons qu’il n’est pas trĂšs Ă©loignĂ©, oĂč la France, comme SaĂŒl sur le chemin de Damas, sera enveloppĂ©e d’une LumiĂšre CĂ©leste et entendra une voix qui lui rĂ©pĂ©tera : « Ma Fille, pourquoi Me persĂ©cutes-tu ? ». Et, sur sa rĂ©ponse : « Qui es-tu, Seigneur ? », la voix rĂ©pliquera : « Je suis JĂ©sus, que tu persĂ©cutes. Il t’est dur de regimber contre l’aiguillon, parce que, dans ton obstination, tu te ruines toi-mĂȘme » . Et elle, tremblante, Ă©tonnĂ©e, dira : « Seigneur, que voulez-vous que je fasse ? ». Et Lui : « LĂšve-toi, lave-toi des souillures qui t’ont dĂ©figurĂ©e, rĂ©veille dans ton sein les sentiments assoupis et le pacte de notre alliance, et va, Fille AĂźnĂ©e de l’Eglise, nation prĂ©destinĂ©e, vase d’élection, va porter, comme par le passĂ©, Mon Nom devant tous les peuples et devant les rois de la Terre ».

Allocution du 29 novembre 1911

 

La pĂ©riode que nous vivons ressemble Ă  plus d'un titre Ă  l'effondrement de l'empire romain et des invasions barbares.  L'historienne Anne Bernet nous dit Ă  ce sujet : "À vues humaines, l'Eglise, le catholicisme Ă©tait condamnĂ©. Or, ce fut le contraire qui arriva [...] les barbares se convertirent. Ce retournement improbable fut l'oeuvre d'une poignĂ©e d'Ă©vĂȘques gallo-romains [...] les prĂ©lats de Gaules, face au danger, comprenant que l'envahisseur ne partirait plus, dĂ©cidĂšrerent de l'amener Ă  la foi chrĂ©tienne et Ă  l'idĂ©e civilisatrice qui l'accompagnait"(3)

C'est clair, non ?
Nos chers Ă©vĂȘques ont la clĂ©. Eux seuls, quand ils en prendront conscience.

 

 

Kyrie Eleison !

 

 

 

 

 

 

(1) Résister au mensonge : Vivre en chrétiens dissidents Ed. ArtÚge

(2) Comment ĂȘtre chrĂ©tien dans un monde qui ne l'est plus : Le pari bĂ©nĂ©dictin Ed ArtĂšge

(3) Marie Reine de France p.11 & 12 - Anne Bernet - Via Romana  

 

Illustration : « Sverd i fjell » monument commĂ©morant la bataille de Hafrsfjord qui se dĂ©roula dans le fjord du mĂȘme nom en juillet 812 et opposa plusieurs chefs vikings. La victoire de Harald Ier conduisit Ă  l’unification de la NorvĂšge. Le monument symbolise la mĂ©moire des conflits passĂ©s, l’union et son importance pour prĂ©server la paix. Source : Pixabay, Konstantins Jaunzems.

Division au sein de l’anglicanisme

22/10/2025

Division au sein de l’anglicanisme

L’anglicanisme se divise : huit anglicans sur dix rompent leurs relations avec Canterbury aprĂšs l’élection de la premiĂšre femme Ă  la tĂȘte de l’Église.

 

 Dans la pratique, cela signifie que le GAFCON agira dĂ©sormais comme le centre mondial de facto de l’orthodoxie anglicane. Il prĂ©voit de former un nouveau Conseil des primats et d’élire un leader qui prĂ©sidera le groupe, lequel servira de primus inter pares (premier parmi ses pairs) au sein de cette communion reconstituĂ©e.  

 

Le monde anglican a pris conscience d’une rupture historique lorsque la ConfĂ©rence mondiale sur l’avenir anglican (GAFCON) a officiellement rompu ses liens avec Canterbury et l’Église d’Angleterre, dĂ©clarant qu’elle ne pouvait plus « rester en communion avec ceux qui ont abandonnĂ© la Parole infaillible de Dieu comme leur autoritĂ© ultime ».  

 

La dĂ©claration, publiĂ©e le 16 octobre et signĂ©e par l’archevĂȘque Laurent Mbanda du Rwanda, prĂ©sident du GAFCON et primat de l’Église anglicane du Rwanda, marque la fracture la plus dĂ©cisive de l’anglicanisme depuis sa naissance au XVIᔉ siĂšcle. Avec cette dĂ©claration, les Églises membres du GAFCON, qui reprĂ©sentent environ 80 % des anglicans dans le monde, ont redessinĂ© la carte de l’anglicanisme mondial.  

 

Au cƓur du conflit se trouve la rĂ©cente Ă©lection de Sarah Mullally par l’Église d’Angleterre comme premiĂšre archevĂȘque de Canterbury. Cette dĂ©cision a Ă©tĂ© saluĂ©e Ă  Londres comme une avancĂ©e historique vers l’inclusion, mais condamnĂ©e par de nombreux anglicans en Afrique, en Asie et en AmĂ©rique latine comme une capitulation face aux pressions culturelles sĂ©culiĂšres. «Ce choix abandonne les anglicans du monde entier, a dĂ©clarĂ© Mbanda au dĂ©but du mois, en nommant une dirigeante qui divisera encore davantage une communion dĂ©jĂ  divisĂ©e. »  

 

Aujourd’hui, le GAFCON a mis sa menace Ă  exĂ©cution. Son communiquĂ© rejette non seulement l’archevĂȘque de Canterbury en tant qu’« instrument de communion », mais renonce Ă©galement Ă  participer Ă  toutes les structures anglicanes mondiales traditionnellement liĂ©es Ă  cette fonction: la ConfĂ©rence de Lambeth, le Conseil consultatif anglican et la RĂ©union des primats. «Ces organismes, affirme la dĂ©claration, ont cessĂ© de dĂ©fendre la doctrine et la discipline de notre foi. »  

 

À la place, le GAFCON annonce une rĂ©organisation audacieuse de l’identitĂ© anglicane : « Nous sommes dĂ©sormais la Communion anglicane mondiale. »  

 

FondĂ© en 2008 Ă  JĂ©rusalem comme mouvement d’« anglicans confessants », le GAFCON est nĂ© en rĂ©ponse Ă  ce que ses membres percevaient comme une dĂ©rive morale et thĂ©ologique de l’Église d’Angleterre et de l’Église Ă©piscopale des États-Unis, en particulier sur les questions de sexualitĂ©, de genre et d’autoritĂ© biblique. Depuis ses dĂ©buts, le slogan du mouvement Ă©tait le repentir : un appel aux dirigeants anglicans ayant embrassĂ© la thĂ©ologie rĂ©visionniste Ă  revenir Ă  l’autoritĂ© des Écritures. Cet appel, selon le GAFCON, est restĂ© ignorĂ© pendant prĂšs de deux dĂ©cennies.  

 

Le manifeste du groupe, intitulĂ© L’avenir est arrivĂ©, rĂ©affirme que le seul fondement authentique de la communion est « l’Écriture sainte : traduite, lue, prĂȘchĂ©e, enseignĂ©e et Ă  qui l’on obĂ©it dans son sens simple et canonique, fidĂšle Ă  la lecture historique et consensuelle de l’Église ». 

Division au sein de l’anglicanisme

 

ConcrĂštement, cela signifie que le GAFCON agira dĂ©sormais comme le centre mondial de facto de l’orthodoxie anglicane. Il prĂ©voit de former un nouveau Conseil des primats et d’élire un leader qui prĂ©sidera le groupe, lequel servira de primus inter pares au sein de cette communion reconstituĂ©e. La premiĂšre rĂ©union organisationnelle est prĂ©vue pour mars 2026 Ă  Abuja, au Nigeria.

 

 La portĂ©e mondiale du GAFCON est impressionnante. Ses provinces membres s’étendent Ă  travers toute l’Afrique, du Nigeria au Kenya et Ă  l’Ouganda, en passant par le Soudan, le Rwanda et la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, et comprennent des Églises en pleine expansion en Asie, en AmĂ©rique latine et dans le Pacifique. Ensemble, elles reprĂ©sentent prĂšs de 49 millions d’anglicans. En Occident, il a Ă©galement inspirĂ© une constellation de congrĂ©gations et de rĂ©seaux dissidents, notamment aux États-Unis, en Europe et en Australie, formĂ©s par des anglicans qui rejettent les politiques progressistes sur le mariage, la sexualitĂ© et l’ordination.  

 

La division n’est pas seulement thĂ©ologique, mais aussi ecclĂ©siologique. Le GAFCON insiste sur le fait qu’il n’abandonne pas l’anglicanisme, mais qu’il le rĂ©cupĂšre, en restaurant ce qu’il appelle la « structure originale » de la communion : une communautĂ© de provinces autonomes soumises non pas Ă  la bureaucratie institutionnelle, mais aux formulaires de la RĂ©forme — les Trente-neuf Articles, le Livre de priĂšre commune et l’Ordinal. Dans cette vision, Canterbury n’est plus le centre spirituel de l’unitĂ© anglicane, mais simplement une province parmi d’autres.  

 

Pour l’Église d’Angleterre, cette rupture est un coup dur tant sur le plan symbolique que pratique. L’archevĂȘque de Canterbury, historiquement reconnu comme primus inter pares parmi les primats anglicans, a toujours Ă©tĂ© une rĂ©fĂ©rence morale et spirituelle. Avec le retrait du GAFCON, ce centre moral se dĂ©place vers le Sud — Ă  Lagos, Kampala, Kigali et Nairobi — oĂč l’anglicanisme reste dynamique et en pleine croissance.  

 

Les implications dĂ©passent les frontiĂšres anglicanes. Cette dĂ©cision souligne un rĂ©alignement plus large au sein du christianisme mondial, oĂč la croissance dĂ©mographique et l’autoritĂ© thĂ©ologique migrent vers le Sud. Pour de nombreux observateurs, elle reflĂšte des tensions visibles depuis longtemps dans d’autres traditions chrĂ©tiennes : la lutte pour trouver un Ă©quilibre entre l’adaptation culturelle et la fidĂ©litĂ© doctrinale.  

 

Pendant ce temps, le Vatican observera attentivement la situation. En 2009, le pape BenoĂźt XVI a créé les ordinariats personnels, des juridictions spĂ©ciales pour les anglicans souhaitant entrer en pleine communion avec l’Église catholique tout en conservant leur hĂ©ritage liturgique. Cependant, ces ordinariats sont restĂ©s modestes — Ă  peine 5 000 membres dans trois rĂ©gions. La dĂ©claration du GAFCON confirme que la majoritĂ© des anglicans conservateurs prĂ©fĂšrent rĂ©former l’anglicanisme de l’intĂ©rieur plutĂŽt que de traverser le Tibre.

 

Il n’est pas certain que l’affirmation du GAFCON selon laquelle il reprĂ©sente « la vĂ©ritable Communion anglicane » soit reconnue par d’autres. Mais ses dirigeants sont convaincus que l’histoire — et les Écritures — sont de leur cĂŽtĂ©.  

 

« La restauration de notre communion bien-aimĂ©e est dĂ©sormais entre nos mains », a dĂ©clarĂ© Mgr Mbanda. « Nous existons, nous rĂ©sistons et nous sommes prĂȘts Ă  diriger. »

 

Source : Agence ZENIT

 

LA MESSE TRÉSOR DE LA FOI, ÉPISODE 6 : L'ENCENSEMENT DE L'AUTEL ET L'INTROÏT

21/10/2025

LA MESSE TRÉSOR DE LA FOI, ÉPISODE 6 : L'ENCENSEMENT DE L'AUTEL ET L'INTROÏT

Comme pour chaque vidĂ©o, vous pouvez trouver sur notre site un article plus dĂ©taillĂ©, pour vous permettre d’approfondir les diffĂ©rents thĂšmes de notre Ă©pisode : https://claves.org/lencensement-de-la...

 

Dans cette vidĂ©o, aprĂšs les priĂšres au bas de l’autel, nous poursuivons le dĂ©roulĂ© de la messe en approfondissant l’origine et le sens des encensement de l’autel et de l’IntroĂŻt, l’antienne qui accompagne la montĂ©e Ă  l’autel du prĂȘtre. Nous parlerons de la doxologie (le Gloria Patri) qui termine ce chant en exprimant la gloire du Dieu un et trine, d’une importance dogmatique et historique majeure, notamment face aux hĂ©rĂ©sies concernant la Sainte TrinitĂ©. 

 

 

Nous remercions :
Alexandre Manzaroli et AurĂ©lien Fillola pour le conseil, le tournage et la rĂ©alisation de l’ensemble des vidĂ©os de la sĂ©rie. 
Le monastĂšre Notre-Dame de l’Annonciation (Le Barroux) pour la possibilitĂ© d’utiliser ses magnifiques mĂ©lodies grĂ©goriennes. 
La chorale de la Basilique Notre-Dame de Fribourg pour ses enregistrements de grande qualité.

 

Bon visionnage et Ă  trĂšs vite, pour une nouvelle vidĂ©o de “La Messe, trĂ©sor de la foi”.

 

L’hommage inattendu du pape LĂ©on XIV au cardinal Rafael Merry del Val

20/10/2025

L’hommage inattendu du pape LĂ©on XIV au cardinal Rafael Merry del Val

Reprenant le fil rouge de ses « Litanies de l’humilitĂ© », bien connues, LĂ©on XIV a dressĂ© un portrait vĂ©ritablement Ă©logieux de ce grand homme d’Eglise qui a vĂ©cu « dans la fidĂ©litĂ© Ă  l’Evangile et la libertĂ© d’esprit » (comprendre : la libertĂ© par rapport au monde).

Son prĂ©dĂ©cesseur, François, avait lui aussi beaucoup parlĂ© de l’humilitĂ©, cette vertu « qui sauve l’homme », en route vers le Ciel
 Mais, exactement comme ce qu’a dit Roberto de Mattei de la pauvretĂ© dans Dilexi te, citĂ© ici par Jeanne Smits, « l’approche n’est pas la mĂȘme ». Dans ce discours, LĂ©on XIV semble faire sienne la conviction du cardinal Merry del Val : l’homme n’est vraiment humble qu’en tant qu’il sert d’outil Ă  la VĂ©ritĂ©. C’est en ce sens qu’il fut fonciĂšrement anti-libĂ©ral. Si l’hommage du pape est, en soi, justifiĂ©, il dĂ©tonne en des temps si troublĂ©s.

 

L’hommage Ă  celui qui ne souffrit aucune « compromission »
A un cardinal qui l’interrogeait sur les raisons pour lesquelles il avait choisi un SecrĂ©taire d’Etat aussi jeune (Rafael Merry del Val avait 38 ans), Pie X qui venait d’ĂȘtre Ă©lu rĂ©pondit : « Je l’ai choisi parce qu’il est polyglotte : nĂ© en Angleterre, Ă©duquĂ© en Belgique, espagnol de nationalitĂ©, il a vĂ©cu en Italie ; fils de diplomate et diplomate lui-mĂȘme, il connaĂźt les problĂšmes de tous les pays. Il est trĂšs modeste, il est un saint. Il vient ici tous les matins et m’informe de toutes les questions du monde. Je ne dois jamais lui faire une observation. Et puis, il n’a pas de compromissions. »

Ces mots rĂ©sument parfaitement la personne de Rafael Merry del Val, cet aristocrate nĂ© de pĂšre espagnol et de mĂšre irlandaise, qui n’avait jamais aspirĂ© Ă  mener la vie qui fut la sienne au cƓur mĂȘme du Vatican, mais trouva « dans l’obĂ©issance la perfection de sa vocation », comme l’a si bien dit Roberto de Mattei. L’Ɠuvre d’apostolat dont il rĂȘvait (il fut nĂ©anmoins trĂšs prĂ©sent pour les jeunes du Trastevere) fut consacrĂ©e Ă  l’Eglise et Ă  la prĂ©servation de sa doctrine – sans « compromission » aucune.

Une autre maniĂšre de s’occuper de ces Ăąmes pour lesquelles il voulait tout donner. LĂ©on XIV rappela que le cardinal ne voulut voir qu’une seule inscription sur sa tombe, aujourd’hui dans la crypte de Saint-Pierre, Ă  savoir sa devise Ă©piscopale : Da mihi animas, cetera tolle, donne-moi les Ăąmes, prends tout le reste. Les voies de Dieu ne sont pas toujours, et mĂȘme pas souvent les nĂŽtres.

 

« L’une des figures les plus marquantes de la diplomatie papale du XXe siĂšcle » (LĂ©on XIV)
Le parcours curial du cardinal Rafael Merry del Val fut des plus rapides. OrdonnĂ© prĂȘtre Ă  23 ans, il est nommĂ© camĂ©rier secret participant Ă  26 ans, puis dĂ©lĂ©guĂ© apostolique au Canada Ă  31 ans, archevĂȘque Ă  34 ans, cardinal Ă  38 ans, enfin archiprĂȘtre de la basilique Saint-Pierre Ă  48 ans et secrĂ©taire du Saint-Office Ă  49 ans. « Sa jeunesse, cependant, ne constitua pas un obstacle, car l’histoire de l’Eglise enseigne que la vĂ©ritable maturitĂ© ne dĂ©pend pas de l’ñge, mais de l’identification Ă  la mesure de la plĂ©nitude du Christ » rappela LĂ©on XIV.

C’est lui qui fut chargĂ© par le pape LĂ©on XIII d’examiner la validitĂ© des ordres anglicans : la bulle papale Apostolicae curae de 1896 dĂ©clara, in fine, les ordinations anglicanes « absolument nulles et non avenues ». Lors de la crise de 1905, en France, il orienta et soutint la position de Giuseppe Sarto, devenu le pape Pie X, qui refusa tout net que les biens de l’Eglise soient gĂ©rĂ©s par des associations dites cultuelles : la France perdait d’un seul coup tout son patrimoine, mais recouvrait par lĂ -mĂȘme sa pleine libertĂ©, son indĂ©pendance vis-Ă -vis du pouvoir et de la politique dans laquelle elle baignait depuis trop longtemps. Il s’investira Ă©galement contre la laĂŻcisation de l’enseignement sous la IIIe RĂ©publique et invitera l’épiscopat français Ă  lutter pour une Ă©cole libre, Ă  savoir catholique.

Quant Ă  la lutte contre le modernisme, il en fut un des fleurons, sans qu’il soit aisĂ© de dissocier son Ɠuvre de celle de saint Pie X dont il fut le fils et l’ami, comme il l’écrivit plus tard, durant onze annĂ©es. Comme lui, il percevait la grave crise de la foi qui pouvait en rĂ©sulter. Et en 1907, l’encyclique Pascendi Dominici gregis Ă©tait publiĂ©e qui dĂ©finissait le modernisme comme « la synthĂšse de toutes les hĂ©rĂ©sies », parce qu’elle dissolvait le dogme dans l’expĂ©rience personnelle : le fils prĂ©fĂ©rĂ© du libĂ©ralisme. Les prĂȘtres Alfred Loisy et George Tyrrell, instigateurs du mouvement, furent excommuniĂ©s.

 

La vie du cardinal Merry de Val : « un trésor de témoignage chrétien » pour le pape
IntĂ©gralisme ? Autoritarisme ? Il apparaĂźt qu’à ce combat difficile, le cardinal ait toujours liĂ© une pratique profonde de la vertu d’humilitĂ©. LĂ©on XIV cite ses Litanies que son auteur rĂ©citait chaque jour : « Du dĂ©sir d’ĂȘtre estimĂ© (
) Du dĂ©sir d’ĂȘtre consultĂ© (
) De la peur d’ĂȘtre humiliĂ© (
) Du dĂ©sir d’ĂȘtre approuvé  dĂ©livre-moi, ĂŽ JĂ©sus ! » « La vĂ©ritable autoritĂ© ne repose ni sur les fonctions ni sur les titres, mais sur la libertĂ© de servir, mĂȘme loin des projecteurs », continue le pape. Or la libertĂ©, c’est le Bien, c’est la VĂ©ritĂ©. Pas d’humilitĂ© sans VĂ©ritĂ©.

« La fĂ©conditĂ© de la vie chrĂ©tienne ne dĂ©pend pas de l’approbation humaine, mais de la persĂ©vĂ©rance de ceux qui, unis au Christ comme le sarment Ă  la vigne, portent du fruit en leur saison », nous dit le pape, soit de leur adĂ©quation avec l’approbation divine, signifiĂ©e dans la doctrine et la Tradition qui nous ont Ă©tĂ© lĂ©guĂ©es. L’exemple du cardinal Merry del Val, a dĂ©clarĂ© le pape LĂ©on XIV, devrait inspirer ceux qui servent l’Eglise « Ă  unir vĂ©ritĂ© et charitĂ©, prudence et audace, service et humilitĂ©, afin qu’en tout seul le Christ resplendisse ».

On est loin de « l’humilitĂ© sociale » dĂ©fendue par le pape François, qui prĂŽnait au BrĂ©sil, en 2013, « la culture du dialogue » aussi bien entre personnes qu’entre grandes traditions religieuses. Elle ne doit pas devenir le prĂ©texte d’un abaissement pour l’Eglise et son message. Mourir Ă  soi-mĂȘme et magnifier le Christ, Ă  travers l’Eglise, ce sont les deux pendants d’un seul et mĂȘme mouvement.

Le pape LĂ©on XIV aurait-il perçu et voulu montrer cette prĂ©cieuse nuance ? En posant ces mots, il rĂ©habilite en tous les cas une figure largement dĂ©criĂ©e par les tenants du libĂ©ralisme qui a fait et fait encore des ravages dans l’Eglise. Son dossier de bĂ©atification, ouvert en 1953, une grosse dĂ©cennie aprĂšs sa mort, est Ă©videmment restĂ© lettre morte.

 

Clémentine Jallais dans RITV

L'ex-patron de la DGSE alerte : 5 vérités chocs sur l'avenir de la France

20/10/2025

L'ex-patron de la DGSE alerte : 5 vérités chocs sur l'avenir de la France

Loin de rassurer ou de confirmer les craintes habituelles, son analyse, froide et mĂ©thodique, propose un diagnostic encore plus complexe, et peut-ĂȘtre plus inquiĂ©tant. Cet article distille les cinq points les plus surprenants et percutants de son intervention, qui bousculent les idĂ©es reçues sur l'avenir du pays.

 

1. Oubliez la "guerre civile", ce qui nous attend est une "confrontation interne"
Pour Pierre Brochand, le terme "guerre civile" est inadéquat pour décrire la situation. Il explique qu'une guerre civile, historiquement, oppose des factions "autochtones" pour le contrÎle du pouvoir. Or, selon lui, le conflit qui se dessine en France est fondamentalement "importé".

Il soutient que la violence politique et sociale entre les citoyens "de souche" n'est plus une rĂ©alitĂ©. Pour ces derniers, les grands conflits idĂ©ologiques sont terminĂ©s, au sens oĂč l'entendait le philosophe Francis Fukuyama : leurs diffĂ©rends se rĂšglent dĂ©sormais dans les urnes, sans basculer dans l'affrontement. Il prĂ©fĂšre ainsi parler de "confrontation interne", une situation hybride oĂč la gĂ©opolitique pĂšse autant que la politique, brouillant les lignes entre un conflit civil et une guerre Ă©trangĂšre, alimentĂ©e par la persistance des cultures d'origine Ă  travers les gĂ©nĂ©rations.

Nos immigrĂ©s sont entrĂ©s avec de lourds bagages culturels, religieux, historiques, qu’ils n’ont pas abandonnĂ©s Ă  la frontiĂšre.



2. Le vrai clivage : une France fracturée en quatre groupes distincts
L'analyse de Brochand met en lumiĂšre une sociĂ©tĂ© qui n'est plus unifiĂ©e, mais fragmentĂ©e en quatre blocs aux intĂ©rĂȘts et aux perceptions radicalement diffĂ©rents. Cette division explique en grande partie l'incapacitĂ© du pays Ă  formuler une rĂ©ponse cohĂ©rente Ă  la crise.


‱ "Ceux venus d’ailleurs" : Constituant 25 Ă  30% des rĂ©sidents, ce groupe se dĂ©compose en trois strates. Une petite minoritĂ© (5-10%) est "assimilĂ©e". Une part plus importante (30-40%) est "intĂ©grĂ©e", ce que Brochand qualifie de "CDD" : un respect de la loi en Ă©change de l'emploi, mais chacun conserve sa culture. Le reste, soit la moitiĂ©, "flotte de la non-adhĂ©sion Ă  la haine".


‱ "Ceux d'en haut" : Il s'agit d'une minoritĂ© vivant dans les mĂ©tropoles, largement protĂ©gĂ©e des chocs culturels. C'est elle qui promeut et diffuse l'idĂ©ologie du "laissez passer, laissez tomber", considĂ©rant l'ouverture sans limites comme l'aboutissement de la civilisation.


‱ "Ceux d'en bas" : Formant la majoritĂ© silencieuse du pays (65-70%), ce groupe est directement et quotidiennement confrontĂ© aux consĂ©quences de l'immigration de masse. Il exprime poliment son dĂ©saccord dans les urnes, mais son message n'est pas entendu par les Ă©lites.


‱ Les forces de l’ordre : QuatriĂšme acteur, ce groupe dĂ©tient le monopole de la violence lĂ©gitime mais se trouve de plus en plus contraint. D'une part par des restrictions budgĂ©taires qui le menacent de saturation, d'autre part et surtout par le cadre juridique de l'"État de droit", qui a supplantĂ© l'ancien "État rĂ©galien" et limite sa capacitĂ© d'action.


Cette fragmentation profonde rend tout diagnostic commun et toute action concertée quasiment impossibles.



3. La démographie est l'accélérateur décisif hors de contrÎle
Au cƓur du raisonnement de Pierre Brochand se trouve un facteur qu'il juge implacable : la dĂ©mographie. Il la qualifie d'"indicateur le plus fiable des temps futurs", car elle dessine une trajectoire lourde que les discours politiques ne peuvent masquer.

 

Le concept clé est celui du "chassé-croisé" démographique. Selon ses projections, ce mouvement, alimenté par une immigration de masse et des taux de natalité trÚs différents, mÚnera inéluctablement à une "inversion de majorité, ethnique et religieuse" en France bien avant la fin du siÚcle. Ce changement n'est pas qu'une question de chiffres ; il entraßne une transformation qualitative de la société.


Brochand introduit ici la notion de "masse critique". Il explique qu'au-delĂ  d'un certain seuil quantitatif, les mĂ©canismes d'intĂ©gration, qui fonctionnaient pour des flux plus faibles et culturellement plus proches, cessent d'opĂ©rer. Dans les quartiers oĂč ce seuil est dĂ©passĂ©, les caractĂ©ristiques des pays de dĂ©part (incivisme, intolĂ©rance, organisation clanique) se gĂ©nĂ©ralisent et remplacent la norme française. Pour lui, il est certain que ce "chamboulement annoncĂ© par l'arithmĂ©tique ne peut se dĂ©rouler sans convulsions".


4. Notre calme apparent n'est qu'une illusion entretenue par des "sédatifs"
Si la confrontation n'a pas encore éclaté de maniÚre généralisée, c'est parce que plusieurs "freins" maintiennent une paix sociale précaire. Brochand prévient cependant qu'il ne s'agit que d'"expédients temporaires visant à reculer pour mieux sauter".


‱ L'Ă©vitement : Le premier mĂ©canisme est la sĂ©grĂ©gation gĂ©ographique. Chacun "vote avec ses pieds" pour Ă©viter le contact : les "ceux d'en haut" se rĂ©fugient dans les centres-villes gentrifiĂ©s, les "ceux d'en bas" dans la France pĂ©riphĂ©rique, et les "ceux d'ailleurs" se concentrent dans les banlieues.


‱ Les arrangements : À tous les niveaux, de l'État aux mairies, des "concessions unilatĂ©rales" sont faites pour acheter la paix sociale. Ces compromissions visent Ă  calmer les tensions immĂ©diates sans jamais traiter la racine du problĂšme.


‱ La passivitĂ© des "natifs d'en bas" : Bien que majoritaires et mĂ©contents, leur opposition s'exprime dans l'isoloir mais jamais dans la rue. Brochand identifie plusieurs "sĂ©datifs" qui endorment leur capacitĂ© de rĂ©action : la sociĂ©tĂ© de consommation, la manipulation par la peur (climat, Ă©pidĂ©mies) et la culpabilitĂ© (passĂ© colonial), le divertissement de masse, et surtout le prix dĂ©mesurĂ© que l'individu accorde Ă  sa propre vie biologique, le rendant incapable d'envisager le moindre risque physique.



5. L'État est volontairement impuissant face au chaos
Le point le plus contre-intuitif et peut-ĂȘtre le plus glaçant de l'analyse de Brochand concerne le rĂŽle de l'État. Il soutient que l'État français n'est pas simplement dĂ©passĂ©, mais qu'il s'est volontairement rendu impuissant.


Le paradoxe central rĂ©side dans le passage d'un "État rĂ©galien", dont la mission Ă©tait de dĂ©fendre la nation et son peuple, Ă  un "État de droit" moderne. Ce dernier, en se concentrant sur la protection absolue des droits fondamentaux de chaque individu — y compris, prĂ©cise-t-il, les "Ă©trangers et malfaisants" — a complĂštement dĂ©sarmĂ© la puissance publique. L'État ne peut plus dĂ©fendre les droits collectifs du peuple français (sĂ©curitĂ©, pĂ©rennitĂ© culturelle) car ils entreraient en conflit avec les droits individuels de ceux qui les menacent.


Sous la forme de l’État de droit, l’État rĂ©galien n’est plus que l’ombre de lui-mĂȘme.


Cette situation mĂšne Ă  ce que Brochand nomme une "quadrature du cercle" : "une sociĂ©tĂ© qui se veut ouverte mais ne peut se perpĂ©tuer que fermĂ©e Ă  ceux qui ne partagent pas sa xĂ©nophilie". Autrement dit, pour survivre, notre modĂšle devrait se protĂ©ger de ceux qui, profitant de son ouverture, refusent ses rĂšgles fondamentales. Mais le systĂšme juridique qu'il a lui-mĂȘme mis en place le lui interdit.

Conclusion
Le tableau dressé par Pierre Brochand n'est pas celui d'une explosion soudaine, mais d'un processus quasi volcanique. Il décrit une dégradation lente et continue du tissu social, un magma de tensions souterraines qui s'accumulent et donnent lieu à des éruptions de violence de plus en plus fréquentes et intenses. Si rien ne change, la trajectoire semble inéluctable.


Sa mise en garde finale est sans appel. Si la France, par confort ou par aveuglement, persiste Ă  cĂ©der au "biais de normalitĂ©" en croyant que les choses finiront par s'arranger d'elles-mĂȘmes, alors "nous ne prĂ©parons pas Ă  nos descendants des lendemains qui chantent".

 

Face Ă  un diagnostic d'une telle sĂ©vĂ©ritĂ©, posĂ© par un homme qui fut au cƓur du pouvoir, une question demeure : comment continuer Ă  ignorer les secousses qui annoncent le sĂ©isme ?

Mgr Benson, converti et prophĂšte

19/10/2025

Mgr Benson, converti et prophĂšte

Cependant, peu Ă  peu, il fut mis en face de ses exigences doctrinales et finit par se convertir au catholicisme en 1903 avant d’ĂȘtre ordonnĂ© prĂȘtre en 1904 Ă  Rome.

Cette conversion fit Ă©videmment beaucoup de vagues car il n’était pas neutre que le fils d’un primat anglican joignĂźt ainsi l’Église romaine, ennemie hĂ©rĂ©ditaire depuis le schisme d’Henry VIII. Il fut souvent comparĂ© Ă  John Henry Newman intĂ©grant l’Église Ă  la suite du mouvement d’Oxford. PrĂȘtre catholique, il devint aumĂŽnier de l’universitĂ© de Cambridge et poursuivit son Ɠuvre littĂ©raire tout en Ă©tant trĂšs apprĂ©ciĂ© comme prĂ©dicateur malgrĂ© un bĂ©gaiement et une voix frĂȘle.

 

Contes, apologétique


Son Ɠuvre est importante et composite car il rĂ©digea aussi bien des contes pour enfants que des histoires d’horreur, des piĂšces de théùtre, des ouvrages apologĂ©tiques, – dont le rĂ©cit de sa conversion, Confessions d’un converti – et, bien sĂ»r de nombreux romans et rĂ©cits de « science-fiction ». Il serait prĂ©fĂ©rable de regarder ces derniers comme des Ă©crits apocalyptiques et des mĂ©ditations sur la place de l’AntĂ©christ dans le monde contemporain car son souci est d’ordre spirituel. De tels ouvrages sont gĂ©nĂ©ralement incompris des autoritĂ©s ecclĂ©siastiques de tous les temps, mais les Anglais, anglicans ou catholiques, sont douĂ©s pour cette forme de littĂ©rature. Il suffit de penser Ă  L’Antichrist de Newman encore anglican, mais aussi aux fresques grandioses de C. S. Lewis et de Tolkien. Dans ce domaine, les deux livres essentiels de Benson sont bien sĂ»r  Le MaĂźtre de la terre (1907) et La Nouvelle aurore (1911).

 

AvĂšnement de l’AntĂ©christ

Le premier est le plus cĂ©lĂšbre, inaugurant les romans dystopiques, mettant en scĂšne l’avĂšnement de l’AntĂ©christ comme un dirigeant international charismatique rĂ©ussissant Ă  prĂȘcher la paix et l’amour universels tout en soumettant tous les peuples tandis que des armes de destruction massive font leur apparition ainsi que les bombardiers dĂ©cimant les populations civiles, que les voyages entre continents se rĂ©alisent en avion, les dĂ©placements sur des autoroutes et que l’euthanasie s’impose comme monnaie courante et obligĂ©e. L’Église catholique devient la proie de persĂ©cutions externes et d’attaques internes, tandis que les dĂ©nominations anglicane et protestantes sombrent, emportĂ©es par la sĂ©cularisation et l’athĂ©isme. Il fut trĂšs influencĂ© par les Ă©crits utopistes du socialiste Claude-Henri de Rouvroy de Saint-Simon qui parle de la sociĂ©tĂ© française dĂ©christianisĂ©e dans les dĂ©combres de la RĂ©volution. Benson Ă©crit dans une note introductive que son ouvrage est « une parabole, illustrant la crise religieuse qui, suivant toute vraisemblance, se produira dans un siĂšcle, ou mĂȘme plus tĂŽt encore, si les lignes de nos controverses d’aujourd’hui se trouvent prolongĂ©es indĂ©finiment ; [
] car celles-ci ne peuvent manquer d’aboutir Ă  la formation de deux camps opposĂ©s, le camp du Catholicisme et le camp de l’Humanitarisme, et l’opposition de ces deux camps, Ă  son tour, ne peut manquer de prendre la forme d’une lutte lĂ©gale, avec menace d’effusion de sang pour le parti vaincu ». Un humanisme remplaçant de force toutes les religions pour procurer un bien-ĂȘtre sous contrĂŽle politique, avec, comme piĂšce maĂźtresse, l’euthanasie, pinacle du progrĂšs et de la compassion
 N’y entrons-nous pas Ă  petits pas ?


Le MaĂźtre de la terre, Robert-Hugh Benson, Pierre TĂ©qui Ă©diteur, septembre 2024, 384 pages, 9 €.

 

 

par le PÚre Jean-François Thomas s.j. dans France Catholique

Le Vatican clarifie la rumeur d'une « salle de priÚre » musulmane à la BibliothÚque Apostolique

19/10/2025

Le Vatican clarifie la rumeur d'une « salle de priÚre » musulmane à la BibliothÚque Apostolique

Le démenti du Saint-SiÚge

L'article du Figaro met les choses au clair en rapportant le démenti officiel du Vatican. La salle de presse a dû intervenir pour corriger ce qu'elle qualifie d'« interprétation erronée ». L'origine de la confusion ? Une interview accordée par le vice-préfet de la bibliothÚque, le PÚre Giacomo Cardinali, au quotidien italien La Repubblica.

 

Ce qui a été dit vs. la réalité

Interrogé sur l'accueil de chercheurs d'autres religions, le PÚre Cardinali avait répondu : « évidemment, quelques chercheurs musulmans nous ont demandé une salle avec un tapis pour prier, et nous leur avons donné... »

C'est cette phrase qui a Ă©tĂ© interprĂ©tĂ©e comme la crĂ©ation d'une salle de culte dĂ©diĂ©e et permanente. Or, le Vatican a prĂ©cisĂ© qu'il s'agissait du prĂȘt occasionnel d'une petite piĂšce – qualifiĂ©e de « petit salon » – et non d'un « lieu de culte amĂ©nagĂ© ou une salle de priĂšre » permanente.

 

Cette information traitée sur le Figaro du 17 octobre par JM Guénois et G. Marion a suscité un grand nombre de commentaires qui révÚlent une dichotomie entre :

1- Le dĂ©menti officiel du Vatican (la version formelle : un "petit salon prĂȘtĂ© occasionnellement" et non une "salle de priĂšre permanente amĂ©nagĂ©e").

2-L'interprĂ©tation des lecteurs (la version perçue comme jĂ©suitique : la demande a Ă©tĂ© faite, elle a Ă©tĂ© accordĂ©e, donc une salle de priĂšre a de facto Ă©tĂ© mise Ă  disposition, peu importe le nom qu'on lui donne ou la frĂ©quence d'utilisation). 

 

L'article du Figaro rapportait la position officielle. Les commentaires, eux, rĂ©vĂšlent la perception d'un lectorat qui ne s'en laisse pas conter ! La lecture rapide des commentaires est souvent aussi instructive que l'article lui-mĂȘme !

Le CHRISTIANISME est-il une religion comme les autres ?

17/10/2025

Le CHRISTIANISME est-il une religion comme les autres ?

Ce spĂ©cialiste de l’Islam parle non seulement de la spĂ©cificitĂ© du christianisme et de sa radicale nouveautĂ© mais aussi de ses diffĂ©rences avec les autres religions. VĂ©ritable « scoop », l’invitĂ© du Club des Hommes en noir montre la proximitĂ© entre islam et philosophie des LumiĂšres !


 

LA MESSE TÉSOR DE LA FOI, ÉPISODE 5 : ENTRER DANS LA MESSE

17/10/2025

LA MESSE TÉSOR DE LA FOI, ÉPISODE 5 : ENTRER DANS LA MESSE

Avec cette vidĂ©o, nous entrons enfin directement dans la messe. Nous Ă©voquerons dans un premier temps la procession et le rite de l'aspersion qui introduisent la messe du dimanche, leurs origines et leurs sens. 

Nous dirons ensuite un mot sur les diffĂ©rents formats de messe (messe papale, messe pontificale, messe basse
), avant d’entrer dans le cƓur du sujet de cette vidĂ©o : les priĂšres au bas de l’autel. VĂ©ritable dĂ©veloppement du geste antique de prostration, le prĂȘtre et les fidĂšles s’y humilient, en reconnaissant leur petitesse et en confessant leurs pĂ©chĂ©s, mais y laissent aussi Ă©clater leur joie de se prĂ©parer Ă  cĂ©lĂ©brer le sacrifice qui les unit Ă  Dieu. Nous dĂ©taillerons les origines de ces priĂšres et de ces gestes, afin de mieux comprendre leur signification spirituelle.

Pour aller plus loin, retrouvez notre article en lien avec cette vidéo sur notre site www.claves.org : https://claves.org/entrer-dans-la-mes...

 

«La France doit retrouver le chemin de l’unité» selon Louis de Bourbon

16/10/2025

«La France doit retrouver le chemin de l’unité» selon Louis de Bourbon

La Révolution, un «Récit Fondateur Macabre»
L'auteur commence par commĂ©morer la «dĂ©capitation de [son] aĂŻeule la Reine Marie-Antoinette» et dĂ©nonce, en faisant rĂ©fĂ©rence Ă  la cĂ©rĂ©monie d'ouverture des J.O., le fait que les assassinats du Roi et de la Reine servent encore de «moments fondateurs» et d'«actes paroxystiques pour un peuple soi-disant rĂ©gĂ©nĂ©ré». Il pointe le paradoxe de vouloir «faire peuple [...] autour de cet acte : l’assassinat d’une mĂšre, d’une femme, d’une personne d’origine Ă©trangĂšre» Ă  notre Ă©poque.

Il critique Ă©galement les gouvernants qui, tout en honorant des figures comme Robert Badinter, semblent «s’enorgueillir de la suppression de la peine de mort» et s'accrochent Ă  une «culture de la mort (euthanasie, avortement), Ă  des souvenirs de destruction» plutĂŽt que d'Ă©voquer «des figures inspirantes, des moments de grandeur ou des rĂ©fĂ©rences communes qui ont fait la grandeur et la noblesse de notre pays».

 

Une Révolution Inachevée et Destructrice
Pour Louis de Bourbon, l'Ɠuvre rĂ©volutionnaire est encore Ă  l'Ɠuvre. Il affirme avec force que «La RĂ©volution n’est pas finie». Il y voit une volontĂ© persistante de «dĂ©truire, veulent encore saccager, veulent encore purifier notre pays de ses racines», citant en exemple «la laĂŻcisation du calendrier scolaire, les luttes rĂ©centes autour des croix, la destruction de notre patrimoine religieux». Ces actions, selon lui, visent Ă  effacer «tout ce qui a fait l’unitĂ© des peuples de France».

 

Retrouver l'Unité par le «Beau et le Bon»
En conclusion, le prĂ©tendant propose de «briser ce cycle» de divisions et de destructions. Il exhorte les Français Ă  «Retrouver le chemin de l’unitĂ©, retrouver la culture de ce qui fĂ©dĂšre par le beau et le bon». L'objectif est de puiser dans l'histoire ce qui est «vivificateur, d’inspirant et de pacificateur» afin d'affronter sereinement l'avenir.

Il suggĂšre qu'il est peut-ĂȘtre temps de «retrouver le chemin d’un rĂ©gime source d’unitĂ©, en paix avec son passĂ©, et solidement arrimĂ© Ă  l’histoire millĂ©naire de la France» pour faire face aux «épreuves actuelles». En somme, sa tribune est un plaidoyer pour une rĂ©conciliation nationale qui passe par la réécriture du rĂ©cit historique, en se dĂ©tachant des figures et des Ă©vĂ©nements rĂ©volutionnaires qu'il juge fondateurs de divisions.

La « droite » et la « gauche » ont-elles leur place dans l’Église catholique ?

16/10/2025

La « droite » et la « gauche » ont-elles leur place dans l’Église catholique ?

Les divisions partisanes profondĂ©ment ancrĂ©es aux États-Unis ont rĂ©cemment pris une tournure violente. Les affiliations politiques rĂ©vĂšlent des visions contradictoires de l'avenir du pays et, de plus en plus, de la vie humaine elle-mĂȘme.

 

La libertĂ© est-elle absolue et doit-elle progresser quelles qu'en soient les consĂ©quences ? Ou existe-t-il des vĂ©ritĂ©s et des biens fondamentaux qui doivent ĂȘtre prĂ©servĂ©s et respectĂ©s ?

 

Nous parlons souvent de la division fondamentale entre ces positions générales de droite et de gauche, de conservatrice et de libérale, comme étant uniquement politique, sans réaliser le lien catholique surprenant avec leur origine.

 

Il est courant d'entendre les catholiques s'opposer Ă  l'utilisation d'Ă©tiquettes droite-gauche et conservatrices-libĂ©rales dans l'Église. NĂ©anmoins, il est impossible de nier l'existence de factions qui se sont largement dĂ©veloppĂ©es dans ce sens. Les factions ne sont pas nouvelles, bien sĂ»r, comme l'a clairement expliquĂ© saint Paul aux Corinthiens : « D'abord, lorsque vous vous rĂ©unissez en Église, j'apprends qu'il y a des divisions parmi vous ; et je le crois en partie, car il faut qu'il y ait des divisions parmi vous, afin que soient reconnus parmi vous les vĂ©ritables » (1 Co 11, 18-19). Les controverses sur la doctrine, la liturgie et la morale tendent Ă  diviser en deux factions principales, et les Ă©tiquettes conservatrices et libĂ©rales reflĂštent, de maniĂšre gĂ©nĂ©ralement prĂ©cise, les positions de prĂ©servation ou d'innovation.

 

Les divisions contemporaines au sein de l'Église, bien que diffĂ©rentes des camps politiques, convergent souvent de maniĂšre surprenante. Cette rĂ©alitĂ© a rĂ©cemment pris le devant de la scĂšne lorsqu'une figure majeure du camp catholique progressiste, le cardinal Blaise Cupich, a suscitĂ© une vive controverse en cherchant Ă  honorer un homme politique dĂ©mocrate, le sĂ©nateur Dick Durbin, auteur d'un long historique de soutien Ă  l'avortement. En revanche, les ecclĂ©siastiques engagĂ©s dans la dĂ©fense de la vie humaine, du mariage et de la libertĂ© religieuse trouvent souvent des alliĂ©s au sein du Parti rĂ©publicain. D'ailleurs, trois Ă©vĂȘques amĂ©ricains siĂšgent actuellement Ă  la Commission sur la libertĂ© religieuse du prĂ©sident Trump. Compte tenu des dynamiques internes et externes Ă  l'Église, les distinctions « gauche-droite » ou « libĂ©ral-conservateur » ne doivent pas ĂȘtre Ă©cartĂ©es comme inapplicables ou hors de propos.

 

Les Ă©tiquettes politiques « droite » et « gauche » remontent Ă  la RĂ©volution française, notamment Ă  l'AssemblĂ©e nationale, oĂč les reprĂ©sentants se plaçaient Ă  droite ou Ă  gauche du prĂ©sident de l'AssemblĂ©e, selon qu'ils soutenaient les droits du roi (la droite), la position de la majoritĂ© des catholiques, ou l'abolition de la monarchie (la gauche) et, par consĂ©quent, les droits de l'Église. AprĂšs la chute du roi, ceux qui Ă©taient considĂ©rĂ©s comme de droite Ă©taient favorables Ă  une restauration de l'Ancien RĂ©gime, tandis que la gauche continuait de prĂŽner une libĂ©ralisation accrue de la sociĂ©tĂ© selon des principes rĂ©publicains ou dĂ©mocratiques.

 

Cette division politique avait une Ă©norme signification religieuse, car un camp avançait la notion française de laĂŻcitĂ© (la suppression de tout rĂŽle public de l'Église) et la lĂ©galisation du divorce, tandis que l'autre cherchait Ă  restaurer l'union du trĂŽne et de l'autel.

 

AprĂšs la RĂ©volution française, les papes ont soutenu la restauration des monarques catholiques et ont mĂȘme sanctionnĂ© les prĂȘtres qui prĂŽnaient la dĂ©mocratie. Le concile Vatican II, cependant, a permis une rĂ©habilitation des catholiques affichant des positions associĂ©es au libĂ©ralisme politique en favorisant une plus grande ouverture au monde moderne. Vatican II a largement enterrĂ© la traditionnelle division droite-gauche entre catholiques, qui avaient soutenu soit la restauration de la monarchie, soit la dĂ©mocratie moderne (bien que le mot « dĂ©mocratie » n'apparaisse pas dans ses documents).

 

Le clivage droite-gauche des derniĂšres dĂ©cennies se situe dĂ©sormais principalement entre ceux qui soutiennent les valeurs traditionnelles de la dĂ©mocratie moderne (la nouvelle droite) et ceux qui continuent Ă  pousser la rĂ©volution contre toute forme d’autoritĂ© et de moralitĂ© traditionnelles (la nouvelle gauche).

 

Vatican II a cependant créé une nouvelle forme de clivage droite-gauche, assez liĂ©e Ă  l'usage antĂ©rieur. D'un cĂŽtĂ©, on trouve le mouvement conservateur ou traditionaliste, qui met l'accent sur la continuitĂ© avec la tradition de l'Église antĂ©rieure au Concile, notamment en ce qui concerne la liturgie. De l'autre, les progressistes mettent l'accent sur l'ouverture Ă  la culture moderne, façonnĂ©e par la dĂ©mocratie moderne et son attachement Ă  la libertĂ©.

 

Le pape BenoĂźt XVI avait sa propre maniĂšre de caractĂ©riser deux hermĂ©neutiques (interprĂ©tations) concurrentes de Vatican II, caractĂ©risĂ©es d'une part par « la discontinuitĂ© et la rupture », qui « ont souvent bĂ©nĂ©ficiĂ© de la sympathie des mĂ©dias, ainsi que d'un courant de la thĂ©ologie moderne ». D'autre part, il identifie une « hermĂ©neutique de la rĂ©forme », caractĂ©risĂ©e par « le renouveau dans la continuitĂ© de l'unique sujet-Église que le Seigneur nous a donnĂ© » (Discours Ă  la Curie romaine, 22 dĂ©cembre 2005).

 

Ce clivage existe bel et bien et influence la maniĂšre dont beaucoup dĂ©finissent leurs prioritĂ©s au sein de l'Église. Souvent, ceux qui se consacrent Ă  la prĂ©servation de la tradition thĂ©ologique de l'Église cherchent Ă©galement Ă  dĂ©fendre les valeurs fondamentales de la vie et de la famille. Ceux qui prĂŽnent la rupture en matiĂšre de doctrine et de morale privilĂ©gient souvent la justice sociale aux autres enjeux.

 

Les factions sont peut-ĂȘtre inĂ©vitables, voire nĂ©cessaires, comme l'a concĂ©dĂ© Paul. Les catholiques doivent prendre position sur des questions urgentes : sociales, comme le vote, et spirituelles, comme la recherche d'une nouvelle paroisse. Nombre d'entre eux sont prĂȘts Ă  quitter leur paroisse territoriale pour des options plus traditionnelles ou contemporaines. À une Ă©poque de changement, oĂč tout semble fluctuer, les catholiques sont confrontĂ©s Ă  deux choix majeurs : camper sur leurs positions ou suivre le courant du changement.

 

 

Le Corps du Christ, cependant, ne peut ĂȘtre divisĂ© dans son essence. Des factions peuvent exister en raison de la faiblesse humaine, bien qu'il n'y ait qu'« un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptĂȘme » (ÉphĂ©siens 4:5). MĂȘme si nous prenons position, travaillons avec des personnes partageant les mĂȘmes idĂ©es et nous opposons au mal, nous devons le faire en tant que chrĂ©tiens qui transcendent les partis politiques. Plus qu'un appel Ă  « s'entendre », nous avons besoin d'un engagement primordial envers le Christ qui transcende les divisions et les autres allĂ©geances. Les BĂ©atitudes offrent un chemin concret pour transcender les factions et s'Ă©lever au-dessus des querelles, aussi importantes soient-elles. Nous serons bĂ©nis si nous recherchons le Royaume avant tout, faisons la paix, restons doux et misĂ©ricordieux et souffrons pour la justice plutĂŽt que de riposter ou de chercher vengeance.

 

R. Jared Staudt, PhD, est directeur du contenu d'Exodus 90 et enseignant pour la section laĂŻque du sĂ©minaire Saint-Jean-Marie Vianney. Il est l'auteur de « Words Made Flesh: The Sacramental Mission of Catholic Education » (CUA Press, 2024), « How the Eucharist Can Save Civilization » (TAN), « Restoring Humanity: Essays on the Evangelization of Culture » ​​(Divine Providence Press) et « The Beer Option » (Angelico Press), ainsi que rĂ©dacteur en chef de « Renewing Catholic Schools: How to Regain a Catholic Vision in a Secular Age » (Catholic Education Press). Lui et son Ă©pouse Anne ont six enfants et il est oblat bĂ©nĂ©dictin.

Ordo ab chaos : l’ordre naüt du chaos

15/10/2025

Ordo ab chaos : l’ordre naüt du chaos

Mais parlait-il seulement de nos services hospitaliers ?

 

Car pour ce qui est du chaos en gĂ©nĂ©ral, nous sommes aujourd’hui particuliĂšrement bien servis en France. Mais bizarrement, un chaos bien organisĂ© oĂč mĂȘme les oppositions sont contrĂŽlĂ©es. « LFI » parle de motions de censure sans jamais les voter, et le « Rassemblement National » agite la menace de la destitution sans jamais la provoquer. Les gouvernements se succĂšdent sans rĂ©gler le moindre problĂšme, et au milieu de cette cacophonie bien orchestrĂ©e notre prĂ©sident trace sa route sans la moindre anicroche.

 

Pourtant, direz-vous, ses principaux soutiens semblent le lĂącher : Gabriel Attal ne le comprend plus, Édouard Philippe le supplie de dĂ©missionner, mĂȘme les mĂ©dias de propagande se mettent Ă  le critiquer. Serait-il allĂ© trop loin, ou a-t-il simplement terminĂ© le boulot pour lequel il avait Ă©tĂ© placĂ© lĂ  ?

 

Tout rĂ©cemment, en marge de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’ONU qui se tenait le 24 septembre Ă  New-York, Emmanuel Macron a reçu le prix du « Citoyen du monde » qui se veut ĂȘtre une distinction pour des dirigeants engagĂ©s Ă  relever des dĂ©fis mondiaux.

 

Quand on sait que ce prix honorifique lui a Ă©tĂ© remis par Larry Fink, le PDG de BlackRock, on comprend mieux de qui Emmanuel Macron est la marionnette. Mais surtout, cette marque de reconnaissance de la part des « Grands » de ce monde laisse supposer qu’il a terminĂ© le travail pour lequel il avait Ă©tĂ© recrutĂ© !

 

Place à présent à son successeur que les médias de propagande nous vendrons trÚs bientÎt comme « Le nouvel homme providentiel ».

Face à un tel spectacle, mais surtout face à un tel niveau de manipulation des populations, on serait en droit de baisser les bras, refusant de participer à une telle mascarade, abandonnant la France et les français à leur triste sort !

 

Pourtant, dans le dernier numéro de France Catholique, un article intitulé « Les contemplatifs portent le monde » nous rappelle ces vérités essentielles :

« Les contemplatifs sont aux pieds du PĂšre et intercĂšdent pour toute l’humanitĂ©. Bien que cloĂźtrĂ©s, ils sont trĂšs au courant de la vie de l’Église et de la sociĂ©tĂ© qu’ils portent totalement dans la priĂšre. »
Sans forcĂ©ment aller jusqu’à s’enfermer dans un monastĂšre, chaque chrĂ©tien peut ainsi agir pour le bien de la nation. MĂȘme si nos dirigeants actuels nous font honte, nous pouvons toujours prier pour le rĂ©veil de leur conscience C’est ce que conseillait l’apĂŽtre Paul Ă  son jeune compagnon TimothĂ©e :
« J’exhorte Ă  faire des priĂšres, des supplications, des actions de grĂąces, pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui sont Ă©levĂ©s en dignitĂ© afin que nous menions une vie paisible et tranquille en toute piĂ©tĂ© et honnĂȘtetĂ©. Cela est bon et agrĂ©able devant Dieu. »

 

Et si la situation en France devait empirer au point de nous empĂȘcher de vivre une vie paisible et tranquille, ne perdons jamais de vue que notre royaume de cƓur n’est pas de ce monde : nous sommes dans le monde, mais nous ne sommes pas du monde !

 

De tous temps, en tous lieux, des chrĂ©tiens ont traversĂ© des situations souvent difficiles. Il n’y a rien de nouveau en cela, et en plus nous avons Ă©tĂ© prĂ©venus dĂšs notre premiĂšre lecture de l’évangile de Jean que nous aurions des tribulations dans le monde 


 

Tribune libre de Thierry Vitteau pour le SB