Le blog du Temps de l'Immaculée.

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Sept 25

Pourquoi faut-il prier pour la France ?

29/09/2025

Pourquoi faut-il prier pour la France ?

Le Renouveau de la PriĂšre
Ce renouveau n'est pas qu'une intuition. L'article le prouve par des exemples concrets :

 

L'immense succÚs de la neuvaine à saint Michel, protecteur de la France, qui a rassemblé plus de 120 000 inscrits.

L'appel des Ă©vĂȘques de France Ă  prier pour l'accueil et le respect de la vie face au dĂ©clin dĂ©mographique.

Des événements marquants comme la messe d'action de grùce à Notre-Dame pour les carmélites de CompiÚgne, martyres de la Révolution.


Pour l'auteur, ces signaux montrent que face aux "nuages qui s’amoncellent", les Français redĂ©couvrent la priĂšre comme une rĂ©ponse concrĂšte et essentielle.

 

Les Fondements : De la Bible Ă  l'Histoire
L'article rappelle que prier pour son pays est une injonction solidement enracinée.

 

Fondements bibliques : L'auteur cite le prophĂšte ÉzĂ©chiel (22, 30), oĂč Dieu se dĂ©sole de ne trouver personne pour intercĂ©der et dĂ©fendre le pays. La priĂšre est prĂ©sentĂ©e comme le seul acte efficace pour obtenir la clĂ©mence. De mĂȘme, saint Paul exhorte (1 Tm 2, 1-2) Ă  prier pour les autoritĂ©s afin de mener une vie paisible.

 

Ancrage historique français : L'histoire de France abonde en exemples, du vƓu de Clovis Ă  Tolbiac au cĂ©lĂšbre VƓu national de pĂ©nitence qui a donnĂ© naissance au SacrĂ©-CƓur de Montmartre aprĂšs la dĂ©faite de 1870. Cette priĂšre prend souvent la forme d'une rĂ©paration pour l'Ă©tat de pĂ©chĂ© du pays.

 

Face Ă  l'Apostasie Silencieuse
L'article ne s'arrĂȘte pas aux ricanements des sceptiques. Il insiste sur la notion d'interventions providentielles dans l'histoire française, citant par exemple la fin de la Terreur peu aprĂšs le martyre des carmĂ©lites de CompiĂšgne ou l’interruption de l'offensive prussienne aprĂšs l’apparition de Pontmain.

 

Il met en garde contre l'"apostasie silencieuse", un terme popularisĂ© par Jean-Paul II, qui dĂ©nonce l'abandon de Dieu et du Christ dans la culture. Pour l'auteur, le marasme actuel en est peut-ĂȘtre le fruit. Se priver aujourd'hui des secours de la Providence relĂšverait du "dĂ©sespoir et du suicide".

 

En conclusion, l'article souligne l'heure Ă  l'espĂ©rance, en s'appuyant sur les appels des papes (de Pie XII Ă  LĂ©on XIV) qui exhortent la France, "fille aĂźnĂ©e de l'Église", Ă  retrouver sa vocation par la puissance de la priĂšre.

 

En bref : L'article est un rappel puissant que la priĂšre pour la France n'est pas une relique du passĂ©, mais un devoir spirituel et civique qui puise sa lĂ©gitimitĂ© dans les Écritures, l'histoire nationale et les dĂ©fis contemporains.

 

 

Haut les cƓurs !

FĂȘte de saint Michel Archange, protecteur de la France

28/09/2025

FĂȘte de saint Michel Archange, protecteur de la France

Saint Michel et Clovis
Ce patronage remonte Ă  l’origine du royaume franc comme fille ainĂ©e de l’Eglise. A la bataille de Tolbiac, Clovis appela Ă  son secours le Dieu de Clotilde qui lui donna la victoire sur les Alamans. Ce secours serait parvenu au Francs par l’intermĂ©diaire de saint Michel. Ce qui se traduisit ensuite par l’invocation particuliĂšre de saint Michel pour la bĂ©nĂ©diction de la banniĂšre royale.

 

Le Pape Anastase et Clovis
AprĂšs la conversion de Clovis, le pape Anastase Ă©crivit aux souverains, Clovis et sainte Clotilde, oĂč il reconnaissait saint Michel, comme Prince du peuple Franc et demandait Ă  ce protecteur cĂ©leste de garder les Francs et de les secourir dans les combats. On peut y voir une ratification du patronage du Prince de la milice cĂ©leste sur la France.

 

En 708 ou 709 saint Michel apparut au Mont Tombe, aujourd’hui le Mont Saint-Michel, pour demander l’érection d’un oratoire ; de cette maniĂšre il donnait Ă  entendre aux Francs qu’ils devaient compter sur sa prĂ©sence et sa protection.

Ainsi les guerriers, comme Charles Martel, venaient dĂ©poser leurs Ă©pĂ©es sur un autel dĂ©diĂ© Ă  l’Archange afin de les y faire bĂ©nir. Il faut voir dans les victoires de Si Charles Martel sur les Sarrasins, un secours de saint Michel Archange.

 

Sainte Jeanne d’Arc et saint Michel
Qui ne sait que parmi les voix que sainte Jeanne d’Arc entendit Ă  DomrĂ©my, il y avait celle de saint Michel qui se prĂ©senta comme le protecteur du royaume de France. Ce tĂ©moignage est prĂ©cieux, car c’est une ratification, venue du ciel, du rĂŽle de protecteur attribuĂ© Ă  saint Michel sur la France.

 

En 1594, lors de la cĂ©rĂ©monie du sacre d’Henri IV, saint Michel apparaĂźt au roi et Ă  toute l’audience sous la forme d’un jeune enfant vĂȘtu de blanc. Cette apparition fut une nouvelle preuve de la protection de l’Archange, ainsi qu’un manifestation de la sincĂ©ritĂ© de la conversion du roi Henri IV au catholicisme.

 

L’Eglise de France consacre solennellement son pays à saint Michel
En le 19 mai 1912, Ă  la veille de la premiĂšre guerre mondiale, les Ă©vĂȘques consacrent solennellement la France Ă  l’Archange. Voici le texte de cette consĂ©cration.

 

Ô glorieux saint Michel, permettez que nous vous apportions l’hommage de notre reconnaissance, de notre vĂ©nĂ©ration, de notre amour. Commis par l’Eternel Ă  la garde du droit, vous avez rejetĂ© dans les abĂźmes Satan et ses suppĂŽts, inclinant votre Ă©pĂ©e devant le Dieu-fait-Homme et la Vierge qui devait enfanter et devenir la Reine des Anges.

 

Le peuple Ă©lu vous vit Ă  sa tĂȘte lorsqu’il errait dans le dĂ©sert, et vous fĂ»tes, dans son exil, son espoir et sa force. Sur le berceau de l’Eglise, hĂ©ritiĂšre de la Synagogue, tendrement vous avez veillĂ©. Votre devise devint sa devise et depuis deux mille ans, rien de grand ne s’est opĂ©rĂ© dans son sein en dehors de votre intervention fĂ©conde.

 

BaptisĂ©e la premiĂšre des nations, dans le Sang du Christ, la France vous aima la premiĂšre. Aussi vous ĂȘtes-vous ingĂ©niĂ© Ă  faire d’elle, Ă  votre image et Ă  votre exemple, le bon sergent de Dieu. Des champs de Tolbiac aux sommets du Mont Tombe ; des sommets du Mont Tombe aux vallons de DomrĂ©my.

 

Des siĂšcles reculĂ©s au temps oĂč languit notre vie, vous avez Ă©crit les meilleures pages de notre histoire. NaguĂšre encore dans l’éclat de la piĂ©tĂ© de votre XIIe centenaire, sur ce coin immaculĂ© de terre française oĂč la foi vous Ă©leva votre temple, le plus merveilleux et le plus cĂ©lĂšbre, qui donc n’a reconnu votre si douce intervention ?

 

Ajoutez encore Ă  vos bienfaits, ĂŽ bon et puissant Archange, prenez sous votre garde tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes, nos personnes et nos biens, nos familles et nos paroisses, nos Ă©vĂȘques et nos prĂȘtres.

 

Cette consĂ©cration solennelle, nous la voulons nationale, et nous renouvelons, autant qu’il est en nous, le pacte sĂ©culaire qui lie la France au Prince des Anges. Nous vous saluons, nous vous bĂ©nissons, nous vous acclamons, mais de grĂące, dĂ©fendez-nous dans le combat !

 

Les tĂ©nĂšbres du doute et de l’erreur nous envahissent de toutes parts : Archange de lumiĂšre, dissipez nos tĂ©nĂšbres ! Les volontĂ©s flĂ©chissent et les courages chancellent : Archange victorieux, ranimez nos ardeurs et communiquez-nous la flamme qui fait les Ăąmes justes et les peuples vaillants !

 

Les cƓurs s’attachent Ă  la chair et au sang : ĂŽ SĂ©raphin sublime, arrachez-nous Ă  la fange et portez-nous Ă  Dieu ! Veillez tout spĂ©cialement sur nos foyers, oĂč la foi et l’innocence subissent de si rudes assauts, et commandez Ă  Satan d’y respecter la paix et la vertu.

 

Ô saint Michel, gardez l’Eglise et son chef admirable ; sauvez notre patrie bien-aimĂ©e, protĂ©gez son clergĂ© et ses fidĂšles, convertissez ses fils Ă©garĂ©s. Que le CƓur SacrĂ© de JĂ©sus, que Marie ImmaculĂ©e vous envoient vers nous, avec la bienheureuse Jeanne d’Arc.

 

Et que le rĂšgne de Dieu s’établisse sur nous et sur le monde, pour qu’à jamais, ĂŽ grand PrĂ©vĂŽt du Paradis, nous soyons associĂ©s Ă  vos triomphes. Ainsi soit-il !

 

 

Source

L'École Catholique en France, moins Chùre, plus attractive, moins neutre

28/09/2025

L'École Catholique en France, moins Chùre, plus attractive, moins neutre

Le paradoxe financier : 50% moins cher pour le contribuable, mais un risque d'élitisme
Le premier chiffre avancĂ© par Guillaume PrĂ©vost est percutant : un Ă©lĂšve du catholique coĂ»te 50% moins cher Ă  la collectivitĂ©. Loin d'en faire un simple argument budgĂ©taire, il articule ensuite un paradoxe saisissant : moins l'État finance l'enseignement catholique, plus celui-ci est contraint d'augmenter ses frais de scolaritĂ© pour fonctionner. Cette situation, loin de favoriser la mixitĂ© sociale, rĂ©serve de fait l'accĂšs aux Ă©tablissements aux familles les plus aisĂ©es. Ce faisant, M. PrĂ©vost dĂ©place habilement le dĂ©bat : la question n'est plus celle du privilĂšge de l'Ă©cole privĂ©e, mais celle des consĂ©quences d'une politique de financement public.


« Un Ă©lĂšve de l’Enseignement catholique coĂ»te 50 % moins cher au contribuable qu’un Ă©lĂšve du public. Mais moins la puissance publique finance l’Enseignement catholique, plus celui-ci est de facto rĂ©servĂ© aux riches. »


2. La laïcité clarifiée : des enseignants non-neutres, et c'est assumé
Sur le terrain sensible de la laĂŻcitĂ©, Guillaume PrĂ©vost opĂšre une clarification stratĂ©gique. Il rappelle que les enseignants du privĂ© sous contrat, bien qu'agents publics de l'État, ne sont pas fonctionnaires et, Ă  ce titre, ne sont pas soumis au mĂȘme principe de neutralitĂ©. Ils peuvent donc tĂ©moigner de leur foi, Ă  condition de ne pas faire de prosĂ©lytisme, et mĂȘme, lance-t-il de maniĂšre provocatrice, « faire des maths chrĂ©tiennes en convoquant la mĂ©taphysique d’Aristote ! ».


Pour souligner l'incohĂ©rence qu'il y aurait Ă  choisir un Ă©tablissement pour son projet spĂ©cifique tout en lui demandant d'ĂȘtre neutre, il emploie une analogie volontairement triviale :
« Allez-vous dans un resto chinois pour commander des pizzas ? »


Cette clarification positionne l'Ă©cole catholique non pas comme une entorse Ă  la laĂŻcitĂ©, mais comme une offre Ă©ducative distincte, oĂč la dimension spirituelle fait partie intĂ©grante du « contrat de confiance » passĂ© avec les familles.


3. L'attractivité au collÚge : un "choix" massif, pas une "fuite"
Guillaume PrĂ©vost ancre le succĂšs de son rĂ©seau sur un pilier central : la confiance des familles. « L’Enseignement catholique est un collectif qui va bien et mĂȘme trĂšs bien et dont la singularitĂ© repose sur la confiance », affirme-t-il. La preuve la plus spectaculaire de ce dynamisme se manifeste au moment de l'entrĂ©e en 6Ăšme, une Ă©tape dĂ©licate oĂč les effectifs de l'enseignement catholique augmentent de 50%.


En requalifiant ce phénomÚne de « choix » plutÎt que de « fuite », il s'oppose directement au narratif de la « sécession scolaire » souvent évoqué dans les médias. Il s'agit, selon lui, d'une adhésion délibérée à un projet éducatif spécifique.
« Les familles nous font confiance, particuliĂšrement au moment dĂ©licat de l’entrĂ©e en 6e, oĂč nos effectifs augmentent de 50 %. Ce n’est pas une fuite du public mais bel et bien un choix. Celui de la proximitĂ©, de structures Ă  taille humaine qui valorisent la relation ainsi que l’alliance avec les familles. »


Au final, une question de liberté
Ces trois axes – le paradoxe du coĂ»t qui dĂ©place le dĂ©bat sur le financement, une vision assumĂ©e de la laĂŻcitĂ© comme contrat de confiance et une attractivitĂ© interprĂ©tĂ©e comme un choix positif – offrent une perspective renouvelĂ©e sur l'enseignement catholique. Ils montrent que l'enjeu dĂ©passe largement les statistiques et les polĂ©miques. Il touche au cƓur de la libertĂ© Ă©ducative, de la libertĂ© de conscience et de la richesse que reprĂ©sente la diversitĂ© des projets pĂ©dagogiques pour la sociĂ©tĂ© française.


Au-delà des polémiques, et si la véritable force du systÚme éducatif français résidait justement dans cette diversité d'approches et la liberté de choix qu'elle permet ?
Pourquoi les laïcs sont-ils les seuls à se battre face aux adversaires de l'École catholique ?

 

 

Vidéo de la conférence de presse

 

 

L’hommage de J.D.Vance à Ch. Kirk

25/09/2025

L’hommage de J.D.Vance à Ch. Kirk

Il y a quelques annĂ©es, sans doute en 2017, je suis passĂ© dans l’émission de Tucker Carlson sur Fox pour parler de je ne sais plus trop quoi. AprĂšs l’émission, une personne dont je connaissais Ă  peine le nom m’a envoyĂ© un message privĂ© sur Twitter pour me dire que j’avais fait du bon travail. C’était Charlie Kirk, et ce petit geste de gentillesse a marquĂ© le dĂ©but d’une amitiĂ© qui a durĂ© jusqu’à aujourd’hui.

 

Charlie Ă©tait passionnĂ© par les idĂ©es, toujours prĂȘt Ă  apprendre et Ă  changer d’avis. Comme moi, il Ă©tait sceptique Ă  propos de Donald Trump en 2016. Comme moi, il a fini par voir en Trump la seule figure capable de dĂ©tourner la politique amĂ©ricaine du globalisme qui avait dominĂ© toute notre vie. Quand les autres avaient raison, il apprenait d’eux. Quand c’était lui qui avait raison — ce qui arrivait souvent — il se montrait gĂ©nĂ©reux. Avec Charlie, ce n’était jamais : « Je vous l’avais bien dit. » Mais plutĂŽt : « Bienvenue. »

 

Charlie fut l’une des premiĂšres personnes que j’ai appelĂ©es quand j’ai envisagĂ© de me prĂ©senter au SĂ©nat dĂ©but 2021. J’étais intĂ©ressĂ© mais sceptique sur mes chances. Nous avons parlĂ© de tout : de la stratĂ©gie, du financement, des rĂ©seaux militants qu’il connaissait si bien. Il m’a prĂ©sentĂ© Ă  certaines des personnes qui allaient diriger ma campagne, et aussi Ă  Donald Trump Jr. « Comme son pĂšre, il est mal compris. Il est extrĂȘmement intelligent, et trĂšs proche de notre vision », m’avait-il dit. Don a pris mon appel parce que Charlie le lui avait demandĂ©.

 

Bien avant que je ne me dĂ©cide — mĂȘme dans mon for intĂ©rieur — Ă  me lancer, Charlie m’avait invitĂ© Ă  parler Ă  ses donateurs lors d’un Ă©vĂ©nement de TPUSA. Il m’a prĂ©sentĂ© autour de lui, m’a donnĂ© un retour sincĂšre sur mon discours. Il n’avait aucune raison de le faire, aucune attente particuliĂšre : Ă  l’époque, je plafonnais Ă  moins de 5 % dans les sondages. Il l’a fait parce que nous Ă©tions amis, et parce que c’était un homme bon.

 

Quand je suis devenu candidat Ă  la vice-prĂ©sidence — chose que Charlie dĂ©fendait autant en privĂ© qu’en public — il Ă©tait lĂ  pour moi. J’étais heureux de rejoindre l’équipe du prĂ©sident, mais j’ai Ă©tĂ© surpris, je l’avoue, par l’impact que cela a eu sur notre famille. Nos enfants, surtout l’aĂźnĂ©, ont eu du mal avec l’attention et la prĂ©sence constante de la protection rapprochĂ©e. J’ai ressenti une forme de culpabilitĂ© aiguĂ«, comme si j’avais imposĂ© cette vie Ă  mes enfants sans leur demander leur avis. Et Charlie, inlassablement, appelait et envoyait des messages, prenait de nos nouvelles, offrait ses conseils et ses priĂšres.

 

Certains de nos plus grands rassemblements n’étaient mĂȘme pas organisĂ©s par la campagne, mais par TPUSA. Charlie n’était pas seulement un penseur, c’était un homme d’action. Il transformait de grandes idĂ©es en Ă©vĂ©nements encore plus grands, rĂ©unissant des milliers de militants. Et aprĂšs chaque Ă©vĂ©nement, il me serrait dans ses bras, me disait qu’il priait pour moi, et me demandait ce qu’il pouvait faire de plus. « Concentre-toi sur le Wisconsin », me lançait-il. « L’Arizona est dĂ©jĂ  dans la poche. » Et il avait raison.

 

Charlie croyait profondĂ©ment en JĂ©sus-Christ. Sa foi Ă©tait authentique. Nous avions l’habitude de dĂ©battre du catholicisme et du protestantisme, et de qui avait raison sur tel ou tel point doctrinal mineur. Parce qu’il aimait Dieu, il voulait le comprendre. Quelqu’un a dit que Charlie Ă©tait mort en faisant ce qu’il aimait : discuter d’idĂ©es. C’était vrai. Il entrait dans des salles hostiles et rĂ©pondait aux questions. Dans une salle acquise, si un progressiste posait une question et se faisait huer, il calmait la foule et rappelait que tout le monde devait pouvoir s’exprimer. Il incarnait une vertu fondamentale de notre RĂ©publique : la volontĂ© de parler ouvertement et de dĂ©battre des idĂ©es.

 

Charlie avait un instinct incroyable pour savoir quand bousculer les lignes et quand se montrer plus conventionnel. On l’a attaquĂ© pendant des annĂ©es sur telle ou telle position publique, sans comprendre qu’en coulisses, il travaillait Ă  Ă©largir le champ du dĂ©bat acceptable.

 

Il Ă©tait aussi un grand homme de famille. Aujourd’hui, dans le Bureau ovale, le prĂ©sident Trump m’a dit : « Je sais qu’il Ă©tait un trĂšs bon ami pour toi. » J’ai hochĂ© la tĂȘte en silence. Puis le prĂ©sident a ajoutĂ© que Charlie aimait vraiment sa famille. Il avait raison. Charlie Ă©tait tellement fier d’Erika et de leurs deux enfants. Il Ă©tait si heureux d’ĂȘtre pĂšre, et si reconnaissant d’avoir trouvĂ© une femme de foi avec qui construire une famille.

 

Charlie Kirk Ă©tait un vĂ©ritable ami. Du genre Ă  qui l’on peut tout confier, en sachant que cela restera entre vous. Je fais partie de plusieurs groupes de discussion avec Charlie et des personnes qu’il m’avait prĂ©sentĂ©es. Nous y cĂ©lĂ©brons des mariages, des naissances, nous nous taquinons, nous pleurons des proches disparus. Nous parlons politique, stratĂ©gie, sport, vie quotidienne. Ces conversations incluent des gens du plus haut niveau de notre gouvernement. Ils lui faisaient confiance, l’aimaient et savaient qu’il serait toujours lĂ  pour eux. Et parce qu’il Ă©tait un vĂ©ritable ami, vous pouviez faire confiance aux gens qu’il vous prĂ©sentait.

 

Une grande partie du succĂšs de cette administration est directement liĂ©e Ă  la capacitĂ© de Charlie Ă  organiser et Ă  rassembler. Il n’a pas seulement aidĂ© Ă  gagner en 2024, il a aussi contribuĂ© Ă  constituer l’équipe qui gouverne aujourd’hui.

 

J’étais en rĂ©union Ă  la Maison-Blanche quand ces groupes de discussion ont commencĂ© Ă  s’enflammer : tout le monde Ă©crivait qu’il priait pour Charlie. C’est ainsi que j’ai appris que mon ami avait Ă©tĂ© touchĂ©. J’ai beaucoup priĂ© dans l’heure qui a suivi, alors que circulaient d’abord de bonnes nouvelles, puis de mauvaises. Dieu n’a pas rĂ©pondu Ă  ces priĂšres, et c’est ainsi. Il avait d’autres plans.

 

Aujourd’hui, Charlie est au ciel. Et je lui demanderai d’intercĂ©der directement auprĂšs du TrĂšs-Haut pour sa famille, ses amis et ce pays qu’il aimait tant.

 

Tu as couru une belle course, mon ami. Nous prenons la relĂšve.

Trump à l'ONU: Déclaration de guerre au mondialisme !

24/09/2025

Trump à l'ONU: Déclaration de guerre au mondialisme !

Trump y articule une critique virulente de l'ONU, la qualifiant d'inefficace et de complice dans les crises migratoires. Il redéfinit la pandémie de COVID-19 comme le résultat de recherches sur des "armes biologiques" et annonce son intention de créer une convention internationale à ce sujet. Le discours s'attaque frontalement à la politique migratoire, accusant l'ONU de financer des "invasions" qui menacent de "détruire" les pays occidentaux, notamment l'Europe. Il dénonce l'agenda écologiste comme une "supercherie", qualifiant le changement climatique de "plus grande escroquerie de l'histoire", et prÎne un abandon des énergies renouvelables au profit des énergies traditionnelles. Enfin, il formalise une rupture avec le libre-échange en faveur d'un protectionnisme basé sur les droits de douane. L'antidote à ces menaces, selon Trump, réside dans un retour sans compromis à la souveraineté nationale, à la défense des frontiÚres, des cultures et des traditions propres à chaque nation.

 

Contexte du Discours
Le 23 septembre 2025, lors d'une intervention prévue pour durer 10 minutes à la tribune de l'ONU, Donald Trump a prononcé un discours qui s'est étendu sur une heure. Le lendemain, sur France Info, des journalistes ont décrit l'événement comme un "discours qui a sidéré tout l'auditoire, un discours sidérant". Cette intervention a été marquée par une série de déclarations frontales contre les institutions et les idéologies mondialistes.


ThÚmes Principaux et Déclarations Clés
1. Critique Virulente des Nations Unies (ONU)
Trump a initié son discours par une critique directe et sans concession de l'ONU, la jugeant incompétente et inactive.
‱ InefficacitĂ© OpĂ©rationnelle : Il a soulignĂ© des dĂ©faillances logistiques concrĂštes, notant qu'Ă  son arrivĂ©e "les escalators et le tĂ©lĂ©prompteur ne fonctionne mĂȘme pas".
‱ Absence dans la RĂ©solution de Conflits : Il a affirmĂ© le manque de soutien de l'organisation dans les affaires gĂ©opolitiques majeures avec une citation directe :
‱ Conclusion : Sa critique se rĂ©sume Ă  une formule lapidaire : "L'ONU ne fait rien".


2. La Pandémie de COVID-19 et les Armes Biologiques
Abordant la crise sanitaire mondiale, Trump a explicitement requalifié la pandémie, l'associant à des activités de recherche militaire et proposant une action internationale.
‱ Origine de la PandĂ©mie : Il a attribuĂ© la pandĂ©mie Ă  des recherches menĂ©es de maniĂšre irresponsable.
‱ Menace Actuelle : Il a averti que ces activitĂ©s dangereuses se poursuivent.
‱ Proposition de Convention : En rĂ©ponse, il a annoncĂ© une initiative de son administration pour rĂ©guler ce domaine.


3. Migration, Souveraineté et Destruction de l'Europe
Le thÚme de la migration a été traité comme une attaque orchestrée contre les nations occidentales, avec la complicité active de l'ONU.
‱ RĂŽle de l'ONU dans la Migration : Trump accuse l'organisation de faciliter et financer l'immigration illĂ©gale.
    ◩ Il affirme que "L'ONU finance des attaques qui visent les pays occidentaux, qui visent les frontiĂšres."
    ◩ Il cite un exemple prĂ©cis : "En 2024, quelques 350 millions de dollars ont Ă©tĂ© apportĂ©s par l'ONU pour permettre Ă  des centaines de milliers de migrants de se rendre illĂ©galement aux États-Unis."
    ◩ Sa conclusion est sans appel : "L'ONU produit et finance les invasions au lieu de les combattre."
‱ Avertissement Ă  l'Europe : Il a spĂ©cifiquement ciblĂ© les pays de l'Union europĂ©enne, les dĂ©crivant comme Ă©tant au bord de l'effondrement.
‱ DonnĂ©es sur la CriminalitĂ© : Pour Ă©tayer son propos, il a citĂ© des statistiques attribuĂ©es au Conseil de l'Europe pour l'annĂ©e 2024 concernant la part des migrants dans la population carcĂ©rale de trois pays europĂ©ens.
Pays
Pourcentage de migrants parmi les prisonniers
Allemagne 50 %
Autriche 53 %
GrĂšce 54 %
‱ Appel Ă  la SouverainetĂ© : Le contrĂŽle des frontiĂšres est prĂ©sentĂ© comme un pilier essentiel de la souverainetĂ© nationale.


4. L'Attaque contre le Mondialisme
Le discours identifie le "mondialisme" comme l'ennemi principal, l'associant à des activités criminelles graves.
‱ Trafic d'Enfants, des milliers de disparitions : Trump a formulĂ© une accusation directe et grave contre les "mondialistes"
‱ Lutte contre les Cartels : Il a Ă©galement mentionnĂ© son action contre d'autres rĂ©seaux criminels : "J'ai ciblĂ© les cartels de mort, les cartels de drogue, les cartels barbares."


5. Énergie et RĂ©futation de l'Agenda Écologiste
Trump a consacré une partie importante de son discours à démanteler ce qu'il nomme l'"agenda écologiste", le distinguant de la véritable écologie.
‱ Rejet des Énergies Renouvelables : Il a qualifiĂ© les Ă©nergies renouvelables de fausse solution.
‱ Le Changement Climatique comme "Escroquerie" : Il a qualifiĂ© le discours sur le changement climatique de fraude historique, s'appuyant sur des prĂ©dictions passĂ©es non rĂ©alisĂ©es.
    ◩ AnnĂ©es 1920-1930 : Crainte d'un "refroidissement climatique".
    ◩ 1982 : Le PNUE prĂ©disait une "apocalypse nuclĂ©aire" pour l'an 2000 Ă  cause du climat.
    ◩ 1999 : PrĂ©diction que des pays seraient "rayĂ©s de la carte" en 20 ans.
    ◩ Sa conclusion est nette : "C'est la plus grande escroquerie de l'histoire de l'humanitĂ©. Toutes les prĂ©visions se sont rĂ©vĂ©lĂ©es fausses."
‱ ConsĂ©quences Économiques pour l'Europe : Il a dĂ©noncĂ© l'impact de la politique environnementale europĂ©enne, la jugeant contre-productive.
    ◩ Il note que l'Europe a rĂ©duit son empreinte carbone de 37 % au prix de nombreux emplois et usines.
    ◩ Pendant ce temps, "les Ă©missions ont augmentĂ© de 50 % Ă  cause de la Chine".
    ◩ Conclusion : "On n'a pas amĂ©liorĂ© l'environnement, on a juste dĂ©placĂ© l'industrie manufacturiĂšre."


6. Rupture avec le Libre-Échange : Pour le Protectionnisme
Sur le plan commercial, le discours acte une rupture avec le dogme du libre-échange au profit d'une politique protectionniste.
‱ Critique du Libre-Échange : Il le dĂ©crit comme un systĂšme de pillage.
‱ Éloge des Droits de Douane : Il prĂ©sente les tarifs douaniers comme un outil de souverainetĂ© et de sĂ©curitĂ©.
Conclusion du Discours : un appel à la souveraineté nationale
La conclusion du discours est un appel aux nations du monde à se réapproprier leur destin en réaffirmant leurs identités et leur souveraineté.
‱ DĂ©fense des Nations : Il a exhortĂ© les dirigeants Ă  protĂ©ger leurs spĂ©cificitĂ©s.
‱ CĂ©lĂ©bration de la DiversitĂ© Nationale : Il a opposĂ© l'uniformitĂ© mondialiste Ă  la richesse des nations distinctes.
‱ Appel Final : Il a conclu en rappelant le sacrifice des ancĂȘtres et la nĂ©cessitĂ© de prĂ©server leur hĂ©ritage.

 

 


Ce discours, qualifié de "direct" et "clair", c'est le moins que l'on puisse dire, est interprété comme une "déclaration de guerre au mondialisme" et un appel à suivre une "autre voie".


Source du Figaro via YouTube : l'intégralité de son discours traduit en français

 

 

La messe trésor de la foi, épisode 2

24/09/2025

La messe trésor de la foi, épisode 2

Par ailleurs, le fait mĂȘme que ces vĂȘtements soient sortis de l’usage profane nous invite Ă  considĂ©rer la signification gĂ©nĂ©rale de l’habillement du prĂȘtre :

Le fait que le prĂȘtre revĂȘt non seulement de beaux habits, mais des habits spĂ©ciaux, comme on n’en rencontre pas dans la vie ordinaire, et qui se distinguent, autant que faire se peut, par leur tissu prĂ©cieux et par leur ornementation, signifie qu’il quitte le niveau de la terre pour passer dans un monde supĂ©rieur, dont un reflet transparaĂźt dans son vĂȘtement.

 

Le Lavement des mains
Pour souligner cette sĂ©paration d’avec le monde profane, le prĂȘtre commence par se laver les mains.

Il est conforme Ă  un instinct naturel de ne toucher Ă  un objet prĂ©cieux qu’avec des mains propres. Plus gĂ©nĂ©ralement, on n’aborde une action solennelle, et surtout une action sacrĂ©e, qu’aprĂšs s’ĂȘtre purifiĂ© les des souillures des heures de travail profane, et revĂȘtus des habits de fĂȘte. Aussi la liturgie ne fait-elle revĂȘtir les ornements sacrĂ©s qu’aprĂšs un lavement des mains.

 

L’amict
Le prĂȘtre commence par le poser sur sa tĂȘte. [C’est un vestige de l’ancien usage, qui existe toujours lors de l’ordination du sous-diacre.] Le nom de l’amict dĂ©rive en effet du latin amicire, c’est-Ă -dire : « entourer, envelopper ». Il symbolise le « casque du salut » qui protĂšge l’esprit des tentations du dĂ©mon.

 

Puis le prĂȘtre dispose l’amict autour de son cou. En lui remettant l’amict au jour de son ordination au sous-diaconat, l’évĂȘque lui avait dĂ©clarĂ© : « Recevez cet amict, par lequel est signifiĂ©e la discipline de la voix. ». En s’apprĂȘtant Ă  cĂ©lĂ©brer les Saints MystĂšres, le prĂȘtre rĂ©serve sa voix pour les paroles sacrĂ©es qu’il aura Ă  prononcer.

 

L’aube
La blancheur de l’aube – alba, en latin – symbolise la puretĂ©. La priĂšre que rĂ©cite le prĂȘtre fait rĂ©fĂ©rence Ă  l’Apocalypse, [oĂč l’on voit les Ă©lus blanchir leur vĂȘtement dans le sang de l’Agneau].

Le sang divin de l’Agneau eucharistique purifiera et sanctifiera le prĂȘtre et le conduira aux joies de la vision bĂ©atifique oĂč triomphent dans la blancheur de leur Ă©clat les messagers Ă©vangĂ©liques de la rĂ©surrection et les martyrs qui ont lavĂ© leur robe dans le sang de l’Agneau.

 

Le cordon
Le prĂȘtre ajuste l’aube Ă  l’aide d’un cordon, dont le symbolisme principal est celui de la chastetĂ©, que le prĂȘtre demande Ă  cette occasion.

Comme selon les conceptions de l’ancien Testament, les dĂ©sirs sensuels siĂšgent surtout dans les reins, l’emploi du cordon qui les ceint provoqua tout naturellement une priĂšre pour garder intacte la puretĂ© symbolisĂ©e par l’aube.

On peut aussi se souvenir de cette injonction de Notre-Seigneur :

 Que vos reins soient ceints et vos lampes allumĂ©es. Soyez semblables, vous, Ă  des gens qui attendent leur maĂźtre Ă  son retour de noces, pour lui ouvrir dĂšs qu’il viendra et frappera.

 

Le manipule
Le manipule, que le prĂȘtre porte sur l’avant-bras gauche Ă©tait vraisemblablement Ă  l’origine un sudarium, un mouchoir qui servait Ă  essuyer la sueur. Ainsi, « il Ă©voque les peines et les difficultĂ©s de la vie, les durs labeurs Ă  la sueur du front, les efforts ingrats rançon des bonnes Ɠuvres. »

Mais le mot latin manipulum dĂ©signe Ă©galement une gerbe de blĂ©, en sorte que la joie de la rĂ©compense est Ă©galement suggĂ©rĂ©e : on sĂšme dans les peines, mais on moissonne dans la joie, en sorte que « la poignĂ©e d’épis baignĂ©e de larmes de nos peines terrestres doit devenir la gerbe d’une moisson triomphale ».

Le manipule nous rappelle que la liturgie est avant tout une action, une Ɠuvre Ă  accomplir pour rendre Ă  Dieu le culte qui lui est dĂ».

 

L’étole
L’antique stola, de laquelle l’étole tire son nom et son origine, Ă©tait un vĂȘtement d’honneur, c’est pourquoi « le prĂȘtre, en revĂȘtant cet ornement prie le Seigneur de lui rendre le vĂȘtement de splendeur de la grĂące sanctifiante perdue par la chute de son premier pĂšre ».

La formule employĂ©e par l’évĂȘque lorsqu’il remet l’étole au nouveau prĂȘtre au cours de l’ordination sacerdotale suggĂšre un symbolisme complĂ©mentaire : le joug du Seigneur, c’est-Ă -dire les « charges et des devoirs imposĂ©s au prĂȘtre en vertu de son sacerdoce ».

 

La chasuble
La chasuble est le vĂȘtement sacerdotal par excellence. Tandis que le sous-diacre porte Ă©galement le manipule, et le diacre l’étole, la chasuble est rĂ©servĂ©e au prĂȘtre et Ă  l’évĂȘque, et, Ă  de rares exceptions prĂšs, elle est uniquement portĂ©e pendant la messe, par celui qui la cĂ©lĂšbre.

On retrouve le symbolisme du joug du Seigneur dans la priĂšre que le prĂȘtre rĂ©cite en revĂȘtant enfin la chasuble. Mais la chasuble, qui recouvre tous les ornements, est avant tout le symbole de la charitĂ© « qui Ă©mine entre toutes les vertus et couvre la multitude de nos pĂ©chĂ©s », ainsi que l’indique la formule employĂ©e par l’évĂȘque lorsqu’il remet la chasuble au nouveau prĂȘtre au cours de l’ordination sacerdotale :

Recevez le vĂȘtement sacerdotal, par lequel est signifiĂ©e la charitĂ© : Dieu est en effet puissant, pour augmenter en vous la charitĂ©, et rendre votre Ɠuvre parfaite.

Cette Ɠuvre que Dieu va rendre parfaite, c’est l’action liturgique que le prĂȘtre va maintenant accomplir, le sacrifice qu’il s’apprĂȘte Ă  offrir.

 

 

Le Renouveau des Traditions Locales

22/09/2025

Le Renouveau des Traditions Locales

Plus qu'une simple nostalgie, une reconstruction du lien social
Ce renouveau traditionnel n'est pas qu'un passe-temps ; il rĂ©pond Ă  un besoin de stabilitĂ© dans un « monde sans repĂšres », oĂč l'individu se noie dans « les sables sans cesse mouvants de la mobilitĂ© ». Cette quĂȘte est particuliĂšrement prĂ©gnante chez « nos concitoyens parmi les plus dĂ©munis face Ă  la mondialisation », qui recherchent ce qui est stable et authentique. Des initiatives comme la renaissance des « pardons locaux » en Bretagne ou la restauration de calvaires illustrent ce phĂ©nomĂšne.


Ces événements, souvent adossés à la culture religieuse catholique populaire, ne rassemblent pas que des fidÚles, mais aussi des habitants heureux de voir revivre une pratique communautaire. En s'attachant au patrimoine commun, ces actions permettent de « favoriser la renaissance du tissu social ». Car on ne peut aimer ce que l'on ne connaßt pas ; faire connaßtre et aimer « des petits bouts de France » est essentiel pour renforcer l'amour du pays tout entier.


Quand la tradition s'égare... l'étonnant cas du kilt en Bretagne

Si la volontĂ© de renouer avec le passĂ© est positive, elle peut mener Ă  des confusions surprenantes. L'exemple des mariages bretons est Ă  la fois « amusant » et rĂ©vĂ©lateur. On y voit des sonneurs de cornemuse, mais portant parfois des kilts — « historiquement inconnu au bataillon » en Bretagne — et jouant des airs Ă©cossais. Cette anecdote reflĂšte une vision de l'identitĂ© qui mĂ©rite d'ĂȘtre interrogĂ©e. Comme le souligne Joel Hautebert dans un papier de l'Homme Nouveau (dont cet article fait la recension) avec une pointe d'ironie : « J’aime beaucoup le beau pays d’Écosse et sa boisson d'exception... Mais je ne suis pas Ă©cossais
 »


Cette confusion sympathique illustre comment une quĂȘte d'identitĂ© locale peut, paradoxalement, mener Ă  l'adoption de traditions Ă©trangĂšres.


Et voir des jeunes Français fraĂźchement mariĂ©s sortir de l’église au son de la cornemuse jouant Flowers of Scotland ou Scotland the brave est « lĂ©gĂšrement » surprenant.

 

La vraie tradition exige du discernement
DerriĂšre de sympathiques intentions peuvent se cacher de cruels mĂ©comptes. Comme le disait Philippe le Hardi, il faut se garder « Ă  droite » et « Ă  gauche », car la confusion peut prendre des formes plus « prĂ©occupantes ». Certaines dĂ©marches revendiquent une « mythique identitĂ© celte primant sur l’identitĂ© française ». D'autres flirtent avec des rĂ©surgences nĂ©o-paĂŻennes, mĂ©langeant les saints avec les « korrigans » ou cherchant des « forces telluriques » dans les chĂȘnes.


Ces dĂ©rives sont un danger car elles s'Ă©loignent de « l’esprit chrĂ©tien et français ». Face Ă  elles, il faut rappeler un principe fondamental : « la vraie tradition est critique ». Ranimer le passĂ© exige un « brin de discernement » pour protĂ©ger une identitĂ© française plurielle, mais « christianisĂ©e au fil du temps ». Le besoin d'enracinement doit « s’inscrire dans une perspective française et catholique », afin d'Ă©viter le piĂšge d'un « localisme perdant de vue le sens de la patrie ». Un tel localisme, en passant « directement des provinces Ă  l’Europe », contourne la nation et sert paradoxalement la globalisation qu'il prĂ©tend combattre.


Un héritage à cultiver, pas seulement à déterrer
Le renouveau des traditions locales est une force puissante et nĂ©cessaire, capable de retisser le lien social et de redonner du sens. Toutefois, cet Ă©lan doit ĂȘtre guidĂ© par la connaissance et le discernement pour ne pas sombrer dans la confusion identitaire ou la fragmentation politique.
Dans notre élan pour ranimer nos petites patries, veillons donc à restaurer les chapelles de notre héritage commun, et non les murs qui nous divisent !

Foi et LibertĂ© :le faux procĂšs fait Ă  l'École Catholique

22/09/2025

Foi et LibertĂ© :le faux procĂšs fait Ă  l'École Catholique

Pourtant, cette vision repose sur des prĂ©supposĂ©s surprenants, et souvent erronĂ©s, sur la nature mĂȘme de la libertĂ©. Un article de FrĂ©dĂ©ric Guillaud dans France Catholique du 12/09/25 propose d'explorer quelques-unes de ces idĂ©es contre-intuitives qui remettent en question ce conflit apparent.


La liberté n'est pas un point de départ, mais un aboutissement.

L'argument selon lequel il ne faudrait rien imposer aux enfants pour prĂ©server leur libre-arbitre est une absurditĂ© pĂ©dagogique. L'Ă©ducation consiste prĂ©cisĂ©ment Ă  imposer un ensemble de contraintes : l'apprentissage de la propretĂ©, de la lecture, de l'Ă©criture ou de l'histoire se fait sans demander l'avis de l'enfant. C'est grĂące Ă  ce cadre initial que ce dernier peut dĂ©velopper ses facultĂ©s intellectuelles et volontaires, donnant une rĂ©alitĂ© concrĂšte au mot « libertĂ© » qui, sans cela, se confondrait avec le caprice et le babillage puĂ©ril. On observe ici que cette erreur sur la libertĂ© a dĂ©truit l’École publique qui, en rendant l’élĂšve constructeur de ses savoirs, lui a permis d’accĂ©der Ă  la libre ignorance.


Ce principe s'applique de la mĂȘme maniĂšre Ă  la sphĂšre spirituelle. Pour qu'une personne puisse un jour choisir librement de croire ou de ne pas croire, encore faut-il qu'elle ait reçu un « contenu » Ă  partir duquel faire ce choix. La libertĂ© de conscience ne s'exerce pas dans le vide, mais face Ă  une proposition intellectuelle et spirituelle concrĂšte. Vouloir faire prĂ©cĂ©der l'apprentissage par la libertĂ© est une erreur fondamentale : « Soumettre l’apprentissage Ă  la libertĂ©, c’est mettre la charrue avant les bƓufs. »


On ne peut pas forcer quelqu'un Ă  croire.
Le deuxiÚme présupposé erroné est que le projet des écoles catholiques serait d'« inculquer de force » la foi à des esprits réticents. Il est ici crucial de distinguer deux choses : l'apprentissage du contenu de la foi (le catéchisme) et l'acte de croire. Si le premier relÚve d'un enseignement, le second est un acte éminemment personnel qui engage la volonté intime de l'individu. L'objectif de la transmission n'est pas de contraindre, mais de susciter un éveil spirituel et de donner les clés de compréhension nécessaires pour que les enfants puissent, le moment venu, se déterminer librement.


Saint Thomas d'Aquin formulait déjà cette impossibilité de la contrainte en matiÚre de foi avec une clarté limpide :
On peut tout faire sans le vouloir, Ă©crit saint Thomas d’Aquin, mais croire, seulement si on le veut. Or, la volontĂ© ne peut pas ĂȘtre forcĂ©e. Donc on ne peut contraindre personne Ă  croire, parce que croire est un acte de la volontĂ©.


La conséquence logique est implacable. Sans une transmission initiale du contenu de la Révélaton, le prétendu « choix libre » à l'ùge adulte devient illusoire. Faute de matiÚre à examiner, la personne ne choisira rien du tout et se laissera bien plus probablement porter par la « culture des mass media ».


Le vrai débat n'est pas la liberté, mais la nature de l'homme.
L'insistance de l'État Ă  restreindre l'enseignement religieux au sein mĂȘme des Ă©tablissements catholiques rĂ©vĂšle une incohĂ©rence. Les parents y inscrivant leurs enfants sont a priori favorables Ă  cet enseignement. L'imposer comme facultatif dans un lieu choisi prĂ©cisĂ©ment pour son projet Ă©ducatif chrĂ©tien est aussi absurde que d'« exiger un coin non-fumeur Ă  l’intĂ©rieur de l’unique wagon fumeur d’un train ! ».


Cette posture suggĂšre que le vĂ©ritable enjeu n'est pas la maniĂšre dont la foi est enseignĂ©e, mais la substance mĂȘme de la doctrine catholique. Ce qui dĂ©range l'État contemporain, c'est que le contenu de la foi s'oppose frontalement Ă  son « utopie d'autonomie totale ». La doctrine catholique affirme en effet que :
‱ L'individu n'a pas sa fin en lui-mĂȘme.
‱ La nature humaine est marquĂ©e par la diffĂ©rence sexuelle.
‱ La personne humaine doit ĂȘtre respectĂ©e de sa conception Ă  sa mort naturelle.


... toutes choses qui furent longtemps admises trĂšs au-delĂ  de l’Église – mais sous son influence. Ces principes entrent en conflit avec un modĂšle oĂč l'individu est perçu comme son propre crĂ©ateur. Par consĂ©quent, la simple critique de certaines lois, comme celle sur l'avortement, est de plus en plus qualifiĂ©e d'« entrave », confondant le droit de critiquer une loi avec le fait de l'enfreindre. Cela revient Ă  exiger non plus seulement le respect de la loi, mais l'adhĂ©sion idĂ©ologique Ă  celle-ci. Les tracasseries qui ne cessent de se multiplier contre les Ă©coles catholiques visent Ă  nier cette distinction, en faisant de l’État le bras sĂ©culier de la Religion progressiste. Vivement la SĂ©paration !

 

Quelle liberté voulons-nous ?
Le dĂ©bat sur l'enseignement de la foi rĂ©vĂšle une fracture profonde sur notre conception de la libertĂ©. Loin d'ĂȘtre une menace pour l'autonomie, la transmission d'un hĂ©ritage spirituel et culturel apparaĂźt comme la condition mĂȘme d'un choix Ă©clairĂ©. La vĂ©ritable libertĂ© intellectuelle et spirituelle ne naĂźt pas d'un vide culturel, mais prĂ©suppose au contraire la connaissance, l'Ă©ducation et la confrontation Ă  des idĂ©es structurĂ©es.


En exigeant de l'école qu'elle ne transmette plus un héritage pour préserver une liberté abstraite, quelle fondation donnons-nous réellement à nos enfants pour qu'ils puissent construire leur avenir ?

Saint Michel conforte l’espĂ©rance de sainte Jeanne d’Arc

21/09/2025

Saint Michel conforte l’espĂ©rance de sainte Jeanne d’Arc

Jeanne d’Arc est la sainte de l’espĂ©rance. Il est donc bon que cet anniversaire ait lieu pendant le JubilĂ© de l’espĂ©rance. Rappelons l’énoncĂ© de l’acte d’espĂ©rance :

 

« Mon Dieu, j’espĂšre avec une ferme confiance que vous me donnerez, par les mĂ©rites de JĂ©sus-Christ, votre grĂące en ce monde et le bonheur Ă©ternel dans l’autre, parce que vous l’avez promis et que vous tenez toujours vos promesses. »

 

L’objet de l’espĂ©rance est donc Dieu lui-mĂȘme. Mais cette vertu thĂ©ologale peut s’étendre Ă  d’autres objets en tant que reliĂ©s Ă  Dieu, notamment sa Providence et les promesses qu’Il a faites. C’est dans notre contexte national si meurtri que ce pĂšlerinage prend tout son sens.

 

En effet, n’y a-t-il pas des analogies fortes entre la situation de la France des annĂ©es 1420 et celle de notre pays aujourd’hui ? Notamment une forme de dĂ©sespĂ©rance face Ă  l’impuissance du politique Ă  ordonner la sociĂ©tĂ© au bien commun ; notamment des divisions profondes et des haines tenaces. LĂ  oĂč tout semblait ruinĂ©, lĂ  oĂč Dieu semblait avoir oubliĂ© le royaume de France, une rencontre a eu lieu qui a tout changĂ©. Écoutons Jeanne lors de son procĂšs raconter la scĂšne :

 

« Quand j’eus l’ñge de treize ans, j’eus une voix de Dieu pour m’aider Ă  me gouverner. Et la premiĂšre fois, j’eus grand’ peur. Et vint cette voix environ l’heure de midi, au temps de l’étĂ©, dans le jardin de mon pĂšre. »

 

Un peu plus tard Jeanne répondra à ses juges qui la harcÚlent :

 

« Ce fut saint Michel que je vis devant mes yeux, et il n’était pas seul, mais Ă©tĂ© bien accompagnĂ© d’anges du ciel. Je les vis de mes yeux corporels aussi bien que je vous vois. Et quand ils se partaient de moi, je pleurais ; j’eusse bien voulu qu’ils m’emportassent avec eux ».

 

Ainsi Dieu n’a pas abandonnĂ© le peuple de France, le royaume de saint Louis. Il est fidĂšle Ă  ses promesses mais sa maniĂšre de les tenir est dĂ©routante. Loin de court-circuiter les libertĂ©s humaines, Il s’appuie sur elles pour agir dans le monde et pour ce faire Il les sollicite. Et Ă  qui Dieu dĂ©cide-t-il d’envoyer son ange, celui-lĂ  mĂȘme que la Tradition reconnaĂźt comme se dĂ©signant le « chef de l’armĂ©e du Seigneur » ( JosuĂ© 5, 14) ? A une jeune fille de treize ans ! On connaĂźt la suite


 

Il est donc capital pour nous de mĂ©diter sur la maniĂšre paradoxale dont Dieu agit et manifeste sa sollicitude. Il attend des cƓurs disponibles, donc humbles, capables de se mettre Ă  son Ă©cole. Saint Michel (accompagnĂ© de sainte Marguerite et de sainte Catherine) va pendant de longues annĂ©es former Jeanne jusqu’au moment oĂč elle ira voir Robert de Baudricourt Ă  Vaucouleurs pour lui demander une escorte l’accompagnant jusqu’au roi. VoilĂ  la maniĂšre dont Dieu agit ! Il prend le temps de former, dans le silence et le secret, des Ăąmes intrĂ©pides qui feront usage des vertus thĂ©ologales et cardinales pour agir dans le cours de l’histoire.

 

Certes la mission de Jeanne est unique. Mais Dieu est le mĂȘme hier et aujourd’hui et face Ă  des situations analogues nous pouvons fermement espĂ©rer que Dieu « tient ses promesses ». Certes notre pays est apostat et infidĂšle. Mais Dieu ne renonce pas Ă  « donner sa grĂące en ce monde ». Encore faut-il que certains soient disponibles Ă  la recevoir ! En allant Ă  DomrĂ©my, ou en nous y associant par la priĂšre, nous manifestons Ă  Notre Seigneur notre ouverture de cƓur Ă  Le laisser agir dans notre vie en vue du bien commun temporel et Ă©ternel de notre pays.

 

Oui, sainte Jeanne intercÚde pour nous et saint Michel est plus que jamais le destinataire de cette belle priÚre de Léon XIII :

 

« Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat, soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu exerce sur lui son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la Milice Céleste, repoussez en enfer par la force divine Satan et les autres esprits mauvais qui rÎdent dans le monde en vue de perdre les ùmes. »

 

Source : La Salon Beige

Dieu donnera la victoire !

20/09/2025

Dieu donnera la victoire !

Et l’on pourrait tirer ainsi sur le fil de l’Histoire, remonter jusqu’à aujourd’hui, pour se rendre compte, abasourdi, combien les actes manquĂ©s et les cuisantes dĂ©sillusions se bousculent.

 

L’affaire du drapeau blanc en 1873, qui vit l’échec de la restauration monarchique, alors que la chambre Ă©tait majoritairement catholique et royaliste. Faute d’un dĂ©sherbant fleurdelysĂ©, les idĂ©aux de la RĂ©volution finirent par prendre racine dans le sol en friche du doux royaume de France.

 

Une longue liste de déboires
Les annĂ©es 1880-1882 qui virent l’avĂšnement de Jules l’Imposteur – pour reprendre le titre de l’ouvrage rĂ©digĂ© par François Brigneau sur Jules Ferry –, principal artisan de la laĂŻcisation de l’éducation. Ces lois ne visaient pas autre chose qu’à saper l’influence de l’Église. Elles conduiront de fait au renvoi pur et simple des congrĂ©gations religieuses, Ă  la suppression des aumĂŽneries dans les hĂŽpitaux et Ă  la nationalisation des biens du clergĂ©

 

On ne peut omettre d’évoquer dans cette liste de dĂ©boires la condamnation de L’Action Française par le pape Pie XI en 1926, avant la levĂ©e de l’interdit par Pie XII en 1939. Il ne s’agit pas tant ici de commenter cavaliĂšrement l’opportunitĂ© de cette sanction romaine que de constater combien cette dĂ©cision a durablement divisĂ© les catholiques en France.

 

Comme dĂ©faite, comment ne pas noter aussi la laĂŻcitĂ© de la Constitution de la Ve RĂ©publique en 1958, vĂ©ritable rampe de lancement d’une suicidaire tournure d’esprit : l’impiĂ©tĂ© filiale. Dans cette veine, Jacques Chirac pouvait aisĂ©ment refuser en 2004 que soient inscrites dans le projet de Constitution de l’Union europĂ©enne la reconnaissance des racines chrĂ©tiennes de l’Europe.

 

Mai 1968 et la dĂ©contraction morale des seventies s’accompagnaient de lois sociĂ©tales libĂ©ralisant la contraception, l’avortement, le divorce. La fin de vie, la PMA
 et demain une GPA « Ă©thique » comme l’a proposĂ© cet Ă©tĂ© l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, n’en sont que le dĂ©veloppement logique.

 

Face Ă  ces bouleversements anthropologiques, mĂȘme les meilleures de nos rĂ©sistances donnent le sentiment de dĂ©culottĂ©es : de La Manif pour Tous de 2013 aux dĂ©convenues Ă©lectorales de 2017 ou de 2022, la droite catho, la droite TrocadĂ©ro, dĂ©sespĂšre de croire en la victoire.

 

L’institution ecclĂ©siale
Et si nous voulions nous rassurer en regardant l’institution ecclĂ©siale, nous voici plongĂ©s en plein ciel breton : quand enfin un rayon de soleil apparaĂźt, Ă  peine goĂ»tons-nous ce regain de chaleur, que, hop, il semble fuir Ă  nouveau, derriĂšre des nuages plus ou moins sombres.

 

En 2005, BenoĂźt XVI est Ă©lu. En 2013, il annonce sa renonciation. Summorum Pontificum est publiĂ© en 2007, la messe traditionnelle retrouve ses pleins droits et bĂ©nĂ©ficie d’une notabilitĂ© bienvenue. Puis surgit Traditionis Custodes en 2021, et la voilĂ  Ă  nouveau frappĂ©e de suspicion, priĂ©e de disparaĂźtre et sommĂ©e, en attendant, de se cantonner Ă  une rĂ©serve d’Indiens
 Ô mystĂšre !

 

AprĂšs avoir Ă©crit tout cela, vive apparaĂźt la tentation de croire impossible tout redressement. Et pourtant, il faut l’affirmer tout net et clairement : Dieu donnera la victoire ! Cette conviction intime qu’un jour les bons seront rĂ©compensĂ©s et les mauvais condamnĂ©s, n’est pas seulement une question de foi et de justice, elle constitue le socle mĂȘme de l’espĂ©rance chrĂ©tienne. À l’ñme, elle procure un authentique rĂ©confort.

 

Et quand on y rĂ©flĂ©chit, nous distinguons en effet que par sa toute-puissance, par la saintetĂ© de son Église et par le choix de l’avoir comme gĂ©nĂ©ral dans notre combat spirituel, Dieu nous assure de sa victoire. Rien ne peine certainement autant Notre-Seigneur que de sentir un relent de dĂ©fiance dans un cƓur qui prĂ©tend vouloir le suivre.

Selon la formule du pĂšre Sertillanges, « Notre civilisation est une nappe d’eau dont la surface montre une triste Ă©cume et qui aura toujours ses bas-fonds ; mais entre les deux, un courant pur et fort circule, formĂ© des hautes consciences chrĂ©tiennes façonnĂ©es par l’Église et des hĂ©ritiers peut-ĂȘtre inconscients du passĂ© chrĂ©tien.»

 

À l’heure de la rentrĂ©e, bien que la pĂ©riode des bains soit terminĂ©e, il nous appartient de nous plonger dans ce courant. Et de croire en ses vertus. Toujours.

 

 

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Le pape Léon XIV va rouvrir le dossier sensible de la messe tridentine

19/09/2025

Le pape Léon XIV va rouvrir le dossier sensible de la messe tridentine

Il exprime son dĂ©sir de relancer le dialogue autour de la messe tridentine, un sujet qui divise l'Église depuis des annĂ©es, et de dĂ©passer la "polarisation" qui l'entoure.

Dans cette interview, le pape LĂ©on XIV aborde la question Ă©pineuse de la messe tridentine. Cet ancien rite en latin, qui comme nous le savons fut remplacĂ© aprĂšs le Concile Vatican II, est au cƓur de tensions depuis que le pape François en a restreint la cĂ©lĂ©bration en 2021.

LĂ©on XIV ne cache pas la complexitĂ© du dossier, mais souhaite malgrĂ© tout relancer la discussion. Il affirme que le sujet est devenu "un outil politique" et qu'il est souvent utilisĂ© comme "prĂ©texte pour promouvoir d’autres thĂšmes." Selon lui, cette instrumentalisation a conduit Ă  une forte polarisation, oĂč les fidĂšles et les Ă©vĂȘques ne parviennent plus Ă  dialoguer. Le pape dĂ©plore cet Ă©tat de fait, notant que "les gens ne sont souvent pas disposĂ©s Ă  s’écouter les uns et les autres."

Le souverain pontife se montre comprĂ©hensif envers ceux qui, par le passĂ©, ont Ă©tĂ© marquĂ©s par les "abus liturgiques" et qui ont cherchĂ© dans la messe tridentine "une expĂ©rience plus profonde de la priĂšre, un contact avec le mystĂšre de la foi." Il propose d'aborder la question "peut-ĂȘtre dans le cadre de la synodalitĂ©," afin d'instaurer un vĂ©ritable dialogue.

 

Le pape LĂ©on XIV s'inquiĂšte de voir la liturgie glisser du domaine spirituel Ă  celui de l'idĂ©ologie. Il rĂ©sume sa pensĂ©e en affirmant que "nous sommes dĂ©sormais dans l’idĂ©ologie, et non plus dans l’expĂ©rience de la communion de l’Église." Cette dĂ©claration forte souligne son intention de ramener la question de la messe tridentine sur le terrain de la foi et de la communautĂ©, et non plus sur celui des batailles politiques.

 

Le Saint PĂšre gagnerait Ă  ĂȘtre bien informĂ© ; l'idĂ©ologie n'est pas dominante dans cette affaire. Il y a dans l'Église catholique une trentaine de rites diffĂ©rents. Pourquoi pourchasse-t-on depuis presque 60 ans ceux qui veulent conserver ce rite tridentin, multisĂ©culaire et particuliĂšrement celui-ci ? N'y a-t-il-t-il pas une raison qui Ă©chapperait Ă  l'Eglise ?

Dans un autre domaine et Ă  titre d'llustration, il fut un temps oĂč les Scouts d'Europe n'Ă©taient pas les bienvenus dans les Ă©glises (votre webmestre est bien placĂ© pour le savoir). Qui peut contester aujourd'hui que ce mouvement en pleine expansion donne Ă  l'Église la majoritĂ© de ses vocations ? 


Laissons l'Esprit Saint gĂ©rer cette ce conflit et prions pour notre aimĂ© Saint PĂšre ! 

 

LA MESSE TRÉSOR DE LA FOI, ÉPISODE 1 : L'ÉGLISE, MAISON DE DIEU

18/09/2025

LA MESSE TRÉSOR DE LA FOI, ÉPISODE 1 : L'ÉGLISE, MAISON DE DIEU

Dans cette premiĂšre vidĂ©o, nous dĂ©couvrons le lieu sacrĂ©, Ă©crin de la sainte liturgie : l’église. Maison de Dieu, temple oĂč se renouvellent les mystĂšres, l’église est souvent construite suivant des codes prĂ©cis, riches en symboles et qui constituent en eux-mĂȘme une introduction au catĂ©chisme qu’est la messe, trĂ©sor de la foi. 
En entrant dans l’édifice sacrĂ©, aprĂšs avoir accompli les gestes qui y introduisent (eau bĂ©nite, gĂ©nuflexion), nous dĂ©couvrirons ses diffĂ©rentes parties, avant de nous approcher du chƓur. Nous monterons mĂȘme Ă  l’autel, dont nous soulĂšverons les nappes, pour comprendre ce que reprĂ©sente le point focal de l’église et de la liturgie qu’on y cĂ©lĂšbre. Nous verrons aussi quels sont les objets et mobiliers sacrĂ©s qui l’ornent et ceux qui servent pour accomplir les rites de la messe. 

Pour aller plus loin, vous pourrez retrouver notre article dĂ©taillĂ© sur notre site de formation https://claves.org/leglise-maison-de-.... Si la vidĂ©o vous a plu, n’hĂ©sitez pas Ă  vous abonner, Ă  liker, partager, et Ă  activer la cloche pour dĂ©couvrir notre futur contenu !

Nous vous remercions particuliĂšrement pour votre soutien. 

 

Nous remercions aussi et surtout : 
Alexandre Manzaroli et AurĂ©lien Fillola pour le conseil, le tournage et la rĂ©alisation de l’ensemble des vidĂ©os de la sĂ©rie. 
Le monastĂšre Notre-Dame de l’Annonciation (Le Barroux) pour la possibilitĂ© d’utiliser ses magnifiques mĂ©lodies grĂ©goriennes. 
La chorale de la Basilique Notre-Dame de Fribourg pour ses enregistrements de grande qualitĂ©. 


Bon visionnage et Ă  trĂšs vite, pour une nouvelle vidĂ©o de “La Messe, trĂ©sor de la foi”.

Faut-il choisir entre l’écran et le Saint-Sacrement ?

17/09/2025

Faut-il choisir entre l’écran et le Saint-Sacrement ?

L’influence numĂ©rique, un leurre ?
L’auteur prend pour point de dĂ©part deux figures catholiques bien connues sur les rĂ©seaux sociaux : le pĂšre Matthieu Jasseron et le frĂšre Paul-Adrien. Le premier a quittĂ© le sacerdoce pour se reconvertir en consultant, un parcours qui, pour l’auteur, met en lumiĂšre une confusion entre « exposition mĂ©diatique et appel sacerdotal ». Le second, malgrĂ© un fondement doctrinal solide, s’égare parfois dans des effets de langage pour se faire entendre des jeunes, risquant de passer du statut de figure d’autoritĂ© religieuse Ă  celui d’« influenceur idĂ©ologique ».

 

Philippe Marie souligne ainsi une tension fondamentale : la quĂȘte d’audience peut compromettre le message. Il va plus loin en affirmant que l'audience ne garantit pas la conversion. L’article critique l’idĂ©e que les « milliers de vues, de likes et d’abonnĂ©s » se traduisent par une rĂ©elle transformation spirituelle. Le numĂ©rique peut susciter un frisson, une Ă©motion passagĂšre, mais il peine Ă  engendrer l’engagement durable, celui qui mĂšne un fidĂšle Ă  « franchir ensuite la porte d’une Ă©glise ». Le risque est de voir l’Évangile rĂ©duit Ă  un simple « produit spirituel de plus dans un supermarchĂ© de divertissements ».

 

L’auteur met Ă©galement en garde contre la logique mĂȘme des plateformes, qui nivellent tout. Sur un smartphone, « une homĂ©lie d’un cardinal, la rĂ©flexion d’un thĂ©ologien, le tĂ©moignage d’un simple fidĂšle ou l’opinion d’un laĂŻc apparaissent identiques ». Cette uniformisation du contenu risque d’écraser la substance du message et de le soumettre aux lois de l’algorithme, de la popularitĂ© et du zapping.

 

De la passivitĂ© du clic Ă  l’incarnation du sacrement
Pour Philippe Marie, l’acte de foi est une dĂ©marche active et personnelle, une rĂ©ponse volontaire qui contraste avec la rĂ©ception passive du contenu numĂ©rique. Il oppose cette logique du clic et du zapping Ă  la « logique sacramentelle [qui est] Ă  l’opposĂ©, lente, incarnĂ©e, exigeante ». La messe, la confession, l’adoration eucharistique demandent une prĂ©sence physique, un effort, une humilitĂ© qui Ă©chappent aux lois de l’écran.

 

L’auteur est catĂ©gorique : « une homĂ©lie sur Instagram, aussi brillante soit-elle, ne remplace pas la participation au Sacrifice eucharistique ». Le numĂ©rique ne peut ĂȘtre qu’un tremplin, un outil pour Ă©veiller et interpeller. Sa seule utilitĂ© est d’ĂȘtre un « doigt qui montre le Tabernacle ». S’il devient une fin en soi, il se rĂ©duit alors Ă  une agitation virtuelle, un feu de paille qui s’éteint sitĂŽt l’écran verrouillĂ©.

 

Retour à l’essentiel
Dans un monde saturĂ© d’écrans, l’Église est appelĂ©e Ă  ĂȘtre autre chose qu’un simple acteur de plus dans le grand spectacle numĂ©rique. L’auteur conclut avec force qu'au-delĂ  des vidĂ©os, les fidĂšles ont besoin de pasteurs, de sacrements, d’une vie paroissiale incarnĂ©e. L’Église doit ĂȘtre une porte ouverte vers le silence et la rencontre vivante avec le Christ rĂ©ellement prĂ©sent dans l’Eucharistie. Car, comme le rĂ©sume l’article, « si l’écran captive un instant, seul le Saint-Sacrement sauve pour l’éternitĂ© ».

Le défi Kirk

15/09/2025

Le défi Kirk

Dans les heures suivant sa mort, le monde entier a pu dĂ©couvrir Ă  quel point ce jeune homme de 31 ans Ă©tait puissant. Ceux qui ne le connaissaient pas, les plus ĂągĂ©s notamment, ont pu comprendre la place qu’avait prise, peut-ĂȘtre Ă  leur insu, ce genre de stratĂ©gie socio-politique. Son assassinat laisse toute une gĂ©nĂ©ration endeuillĂ©e, un peu Ă©garĂ©e, hĂ©sitante entre deux voies : laisser libre court Ă  la colĂšre et Ă  la guerre culturelle dĂ©jĂ  entamĂ©e, puisque le dialogue qu’essaya d’instaurer Charlie Kirk avec les libĂ©raux n’a pas fonctionnĂ©, ou bien perpĂ©tuer son hĂ©ritage avec persĂ©vĂ©rance, rĂ©signation et charitĂ©. Face Ă  ce dĂ©fi, la dĂ©cision que prendra la gĂ©nĂ©ration Z dans les prochains mois changera vĂ©ritablement la face des États-Unis et du monde entier.

 

DĂšs l’annonce mĂ©diatique de coups de feu tirĂ©s contre Charlie Kirk dans une universitĂ© de l’Utah, dĂ©jĂ  les chaĂźnes libĂ©rales se vautrent dans les bourdes les plus effarantes. Sur MSNBC, la chaĂźne la plus Ă  gauche de la tĂ©lĂ©vision mainstream amĂ©ricaine, le commentateur Matthew Dowd affirme que les tirs proviennent peut-ĂȘtre d’un « supporter » de Charlie Kirk, ayant tirĂ© de maniĂšre « festive. » L’absurditĂ© du commentaire, et le tollĂ© qu’il provoque, vaut Ă  Dowd d’ĂȘtre renvoyĂ© de MSNBC dans les heures suivantes. Beaucoup d’autres employĂ©s perdront leur emploi dans les jours suivants, pour des commentaires dĂ©placĂ©s du mĂȘme genre. Sur les rĂ©seaux sociaux, des milliers de jeunes gauchistes se rĂ©jouissent publiquement de l’assassinat sanglant de l’homme qui leur a fait perdre deux Ă©lections en 2016 et en 2024. MĂȘme en Angleterre, le prĂ©sident Ă©lu de l’Oxford Union, la trĂšs rĂ©putĂ©e sociĂ©tĂ© de dĂ©bat de l’universitĂ© d’Oxford, George Abaraonye, se rĂ©jouit sur Instagram : « Charlie Kirk got shot, let’s f* go. » Il avait dĂ©battu contre Charlie Kirk quelques mois auparavant. L’indignitĂ© de ces rĂ©jouissances morbides contraste avec la rĂ©action exemplaire de sa veuve.

 

Il n’est pas impossible qu’Erika Kirk devienne une des figures politiques les plus importantes de l’Occident dans les mois Ă  venir, en portant l’hĂ©ritage de son mari. Lors de sa premiĂšre apparition publique aprĂšs l’assassinat de son mari, elle se prĂ©sente, avec la dignitĂ© d’une veuve de guerre, dans le studio du podcast The Charlie Kirk Show, pour prononcer un discours de 16 minutes. Debout Ă  un pupitre, la main sur le fauteuil depuis lequel son mari galvanisait ses troupes au micro de son podcast, l’ancienne Miss Arizona, Ă©lĂ©gamment maquillĂ©e et coiffĂ©e, annonce la suite du programme : « Bonsoir. Mon nom est Erika Kirk. Je suis la femme de Charlie Kirk. » Dans la premiĂšre moitiĂ© du discours, elle partage avec Ă©motion quelques souvenirs joyeux de son mari. Sa voix se brise en racontant comment elle a annoncĂ© la nouvelle Ă  ses deux enfants, dĂ©sormais orphelins de pĂšre. Au milieu du discours, son visage change radicalement ; il se fait dĂ©terminĂ©, ferme et glacial, pour annoncer :

 

« Les monstres responsables de l’assassinat de mon mari n’ont aucune idĂ©e de ce qu’ils viennent de faire. Ils ont tuĂ© Charlie car il portait le message du patriotisme, de la foi, et de l’amour misĂ©ricordieux de Dieu. Il faut qu’ils sachent cela : si vous pensiez que la mission de mon mari Ă©tait dĂ©jĂ  puissante avant sa mort, vous n’avez aucune idĂ©e de ce que vous venez de dĂ©chaĂźner dans le pays entier, dans le monde entier. Vous n’avez aucune idĂ©e du feu que vous avez allumĂ© dans cette femme. Les pleurs de cette veuve rĂ©sonneront dans le monde entier comme un cri de bataille. À tous ceux qui Ă©coutent ce message : le mouvement bĂąti par mon mari ne mourra pas. »

 

Dans les heures suivantes, Erika Kirk marque le paysage mĂ©diatique avec quelques images publiĂ©es sur ses rĂ©seaux sociaux : elle brandit le collier et la croix de son mari Ă  travers la fenĂȘtre de sa berline ; elle descend d’Air Force 2 avec JD et Usha Vance pour assister au dĂ©barquement du cercueil ; elle tient la main figĂ©e du corps de Charlie avant la mise en biĂšre. Les images sont crues : l’ùre des rĂ©seaux sociaux ne fait pas dans la nuance. Mais elles affirment une chose : Erika Kirk appelle Ă  continuer l’Ɠuvre de son mari, sans changer de cap.

 

Les jours suivant l’assassinat voient des rĂ©actions toutes plus disproportionnĂ©es les unes que les autres. Seule Erika Kirk semble marquer la ligne de crĂȘte. Mais Ă  sa droite comme Ă  sa gauche, les foules se dĂ©chainent et redoublent d’inventivitĂ© pour exploiter au maximum l’évĂšnement le plus important de l’annĂ©e 2025. Sans Ă©tonnement, on voit prolifĂ©rer les publicitĂ©s pour le t-shirt blanc marquĂ© « Freedom » que portait Charlie Kirk au moment de l’assassinat, appelĂ© Ă  venir renforcer la garde-robe MAGA. Plus problĂ©matique, nombre de chrĂ©tiens publient des images sulpiciennes gĂ©nĂ©rĂ©es par l’Intelligence Artificielle, reprĂ©sentant Charlie Kirk dans les bras de JĂ©sus au Ciel, ou mĂȘme dĂ©guisĂ© en saint martyr des premiers siĂšcles. Partout, on voit son visage rond affublĂ© d’aurĂ©oles, ou entourĂ© de lĂ©gions d’anges, dans un festival de mauvais goĂ»t inĂ©galĂ©. Le prĂȘtre anglo-catholique, rĂ©formĂ©, Calvin Robinson, publie sur son compte Instagram une icĂŽne gĂ©nĂ©rĂ©e par IA reprĂ©sentant Charlie Kirk avec la lĂ©gende : « On peut avancer un argument en faveur de la canonisation. Je ne crois pas que l’Église catholique ait jamais officiellement canonisĂ© quelqu’un en dehors des Églises catholique ou orthodoxe. Mais c’est techniquement possible. » On notera que ce « prĂȘtre » n’est pas en communion avec l’Église catholique. Cependant, son commentaire, vu par ses 67 000 « followers », est symptomatique de la vague de chrĂ©tiens qualifiant Charlie Kirk, plus ou moins lĂ©gitimement, de « martyr » in odium fidei. En France, sur CNews, Philippe de Villiers qualifie Charlie Kirk de « premier martyr du wokisme en Occident. »

 

Michael Knowles, l’un des podcasters catholiques conservateurs les plus suivis au monde (The Michael Knowles Show, sur le Daily Wire), Ă©crit un pamphlet qui nous semble d’une importance capitale pour comprendre le dĂ©fi qui attend les catholiques occidentaux :

 

« À la suite de l’assassinat de Charlie, beaucoup de gens demandent que nous redoublions notre dĂ©vouement au « libre marchĂ© des idĂ©es ». À premiĂšre vue, cet appel semble courageux et noble. En rĂ©alitĂ©, il est imprudent et irrĂ©aliste. Nous avions un marchĂ© ouvert des idĂ©es ; la gauche l’a dĂ©truit. Non seulement les extrĂ©mistes de gauche ont recours Ă  la violence dans ce marchĂ© des idĂ©es, mais, plus scandaleusement encore, les voix de la gauche mainstream ont applaudi et pris cette violence Ă  la lĂ©gĂšre. Dans de telles conditions, il ne peut y avoir de marchĂ© ouvert des idĂ©es, ni de marchĂ© ouvert tout court. Les marchĂ©s nĂ©cessitent des rĂšgles, de la confiance et des moyens d’échange communs. En d’autres termes, ils nĂ©cessitent de l’ordre. La libertĂ© requiert de l’ordre. ConcrĂštement, cela signifie que nous devons stigmatiser certaines idĂ©es et comportements mauvais, et ostraciser ceux qui y persistent. Plus concrĂštement encore, les personnes qui entretiennent un tel dĂ©sordre devraient perdre leur statut social. Dans certains cas, elles devraient perdre leur emploi. Il doit y avoir des consĂ©quences. [
] Les offenses qui mĂ©ritent un tel ostracisme doivent ĂȘtre particuliĂšrement choquantes. Un bon point de dĂ©part serait ceux qui cĂ©lĂšbrent le meurtre d’un homme innocent. »

 

DerriĂšre ce texte, l’orientation possible de toute une gĂ©nĂ©ration se dessine. Michael Knowles, rĂ©solument post-libĂ©ral et opposĂ© Ă  la libertĂ© d’expression telle que la comprend le modernisme, prend ici le parti de la coercition. Il s’oppose ici Ă  la droite traditionnelle qui appelle, partout dans le monde (y compris en France), au respect de la libertĂ© d’expression, et se place dans une logique encore plus traditionaliste : l’erreur n’a aucun droit, pas seulement philosophiquement mais aussi trĂšs concrĂštement dans la sociĂ©tĂ©. Il demande Ă  la sociĂ©tĂ© de dĂ©clarer la guerre au gauchisme, pour le restreindre et l’empĂȘcher de faire de nouveaux martyrs.

 

Sur les campus et les podcasts, les dĂ©bats de Charlie Kirk, fervent chrĂ©tien Ă©vangĂ©lique, sont non seulement politiques, mais aussi apologĂ©tiques. Il y dĂ©fend la foi chrĂ©tienne face aux pires ennemis qu’elle puisse connaĂźtre au XXIe siĂšcle : les Ă©tudiants des universitĂ©s publiques amĂ©ricaines. Avec sa verve passive-agressive, il rĂ©fute les arguments pro-choix, dĂ©mocrates, socialistes, libĂ©raux, athĂ©es. Il profite de son influence considĂ©rable pour appeler les jeunes hommes et les jeunes femmes Ă  se marier, Ă  fonder des familles, Ă  suivre le Christ. Sur le podcast libĂ©ral Whatever, il rencontre de jeunes actrices pornographiques pour leur prĂȘcher, avec toute la charitĂ© que la pitiĂ© commande, la beautĂ© du mariage chrĂ©tien et monogame, et les quatre amours : eros, storge, philia et agape. Sur un autre podcast, on lui demande comment il aimerait qu’on se souvienne de lui, il rĂ©pond : « J’aimerais qu’on se rappelle de moi pour le courage de ma foi. C’est la chose la plus importante. La chose la plus importante est ma foi. » Il accuse les protestants de « ne pas assez vĂ©nĂ©rer Marie », qu’il prĂ©sente comme le remĂšde au fĂ©minisme radical. À une foule de supporters, il dĂ©clare un jour : « Engagez-vous, faites confiance Ă  Dieu et agissez avec obĂ©issance » avant de citer le verset de Romains 12 :2 : « Et ne vous conformez pas au siĂšcle prĂ©sent, mais transformez-vous par le renouvellement de l’esprit, afin que vous Ă©prouviez quelle est la volontĂ© de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui est agrĂ©able, ce qui est parfait. »

 

C’est Ă  la lumiĂšre de ce verset de saint Paul, citĂ© par la voix affirmĂ©e de Charlie Kirk, que devra ĂȘtre menĂ©e la suite du « combat » (2 TimothĂ©e 4 :7). Quel est le « siĂšcle prĂ©sent » auquel nous ne devons pas nous conformer ? Charlie Kirk voulait sĂ»rement marquer ici l’importance de ne pas se conformer Ă  la bien-pensance libĂ©rale du mandat Biden-Harris. Et si la nouvelle bien-pensance des annĂ©es Ă  venir Ă©tait marquĂ©e par l’extrĂȘme opposĂ©, une folie conservatrice, dont la colĂšre, attisĂ©e par de tels assassinats politiques, irait Ă  l’encontre des commandements de Notre Seigneur ? Saint Paul, citĂ© par Charlie Kirk, nous appelle Ă  suivre inĂ©branlablement « la volontĂ© de Dieu. » On connaĂźt l’anecdote de saint Dominique Savio qui, entraĂźnĂ© par ses camarades vers une foire, s’arrĂȘte et leur dĂ©clare simplement : « Cela ne plaĂźt pas Ă  Dieu » et refuse avec une grande simplicitĂ© d’avancer. En parallĂšle, on sait que les saints des premiers siĂšcles allaient en chantant au martyre. Le pĂ©chĂ© (ce qui dĂ©plaĂźt Ă  Dieu) doit nous faire horreur et nous arrĂȘter net dans notre course, Ă  l’exemple de saint Dominique Savio ; mais la persĂ©cution, elle, ne doit susciter en nous qu’une sainte rĂ©signation et une action de grĂące pour endurer ce que Notre Seigneur a endurĂ©. Cette vertu est rĂ©sumĂ©e par le mot cĂ©lĂšbre de la reine Blanche de Castille Ă  son fils saint Louis : « Mon fils, j’aimerais mieux vous voir mort que coupable d’un seul pĂ©chĂ© mortel. » Face au chaos que l’assassinat de Charlie Kirk a dĂ©clenchĂ©, le catholique est appelĂ© Ă  se mettre Ă  l’école des saints, images de Notre Seigneur JĂ©sus Christ. Il est trop facile d’ériger Charlie Kirk en saint martyr, et d’appeler ensuite Ă  la vengeance, Ă  « se faire justice soi-mĂȘme » et Ă  la guerre civile. La vengeance, froide ou chaude, n’est pas un plat chrĂ©tien.

 

L’Évangile vient dĂ©ranger notre bien-pensance, de gauche ou de droite, c’est-Ă -dire nos pensĂ©es hĂ©ritĂ©es du monde. Mais le catholique ne doit pas avoir peur d’ĂȘtre dĂ©rangĂ© par l’Évangile, il est appelĂ© Ă  tout offrir Ă  Dieu, et Ă  conformer ses opinions et ses affections Ă  l’exemple et aux commandements de Notre Seigneur. Ils ne peuvent pas ĂȘtre plus clair. Matthieu 5 :44-48 :

 

« Et moi je vous dis : aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persĂ©cutent, afin que vous deveniez enfants de votre PĂšre qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les mĂ©chants et sur les bons, et descendre la pluie sur les justes et sur les injustes. Si en effet vous aimez ceux qui vous aiment, quelle rĂ©compense mĂ©ritez-vous ? Les publicains eux-mĂȘmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frĂšres, que faites-vous d’extraordinaire ? Les paĂŻens eux-mĂȘmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre PĂšre cĂ©leste est parfait. »

 

Luc 23 :33-34 : « Lorsqu’ils furent arrivĂ©s au lieu appelĂ© Calvaire, ils l’y crucifiĂšrent, ainsi que les malfaiteurs, l’un Ă  droite, l’autre Ă  gauche. Et JĂ©sus disait : « PĂšre, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. » Contemplons l’attitude de Notre Seigneur sur la Croix. Appelle-t-il Ă  l’insurrection de ses cinq mille disciples (le mĂȘme nombre que les partisans de Charlie Kirk sur ce campus de l’Utah) prĂ©sents lors de la multiplication des pains ? Demande-t-il Ă  saint Jean de le venger ? Longin le Centurion, face au Christ en Croix, ou saint Paul, face Ă  saint Etienne lapidĂ©, se convertissent-il sous la menace de l’ostracisme ? Non. Notre Seigneur nous prĂ©vient seulement Ă  travers les mots de son apĂŽtre (2 Tim. 3 :12) : « Tous ceux qui veulent vivre avec piĂ©tĂ© dans le Christ JĂ©sus auront Ă  souffrir persĂ©cution. »

 

Augustin Marie Bréchard
Fraternité Saint-Ephrem
in Le Salon Beige

 

 

 

Prise de parole d'Eika Kirk (Doublée en français)

« Evars », le programme d'Ă©ducation sexuelle dictĂ© par l'État.

15/09/2025

« Evars », le programme d'Ă©ducation sexuelle dictĂ© par l'État.

Le programme EVARS (« Éduquer Ă  la vie affective et relationnelle, et Ă  la sexualitĂ© ») est imposĂ© depuis la rentrĂ©e 2025. Il est obligatoire, et les parents ne peuvent pas demander de dispense pour leurs enfants, ni avoir accĂšs au contenu prĂ©cis des cours. Le programme est soutenu par des associations de dĂ©fense des droits LGBT et le Planning familial, ainsi que par les syndicats d'enseignants.

 

Les associations opposĂ©es au programme, dont le Syndicat de la famille, Juristes pour l'enfance et SOS Éducation, ont dĂ©posĂ© un recours devant le Conseil d'État, qui l'a rejetĂ©. Elles considĂšrent que le programme est contraire au principe de la « primautĂ© Ă©ducative des parents » et au « principe de neutralitĂ© du service public ». Elles critiquent notamment la prĂ©sentation de l'homoparentalitĂ© et la distinction entre sexe et genre, qui est enseignĂ©e dĂšs la cinquiĂšme. Selon l'article, Élisabeth Borne, alors ministre de l'Éducation nationale, a insistĂ© sur le caractĂšre non nĂ©gociable du programme.

 

MalgrĂ© le rejet de leur recours, les opposants ne comptent pas s'arrĂȘter lĂ . Le Syndicat de la famille a distribuĂ© des tracts pour inciter les familles Ă  protester contre le programme. De son cĂŽtĂ©, le Centre europĂ©en pour le droit et la justice (ECLJ) a lancĂ© une pĂ©tition et prĂ©voit de saisir le ComitĂ© des droits Ă©conomiques, sociaux et culturels des Nations unies pour dĂ©fendre le droit des parents Ă  Ă©duquer leurs enfants conformĂ©ment Ă  leurs convictions. L'ECLJ estime que le programme est une « promotion de la sexualitĂ© prĂ©coce » qui impose le « questionnement de genre » et des « stĂ©rĂ©otypes fĂ©ministes ».

 


En somme, l'article met en lumiĂšre les tensions entre l'État et certaines associations de parents concernant le programme Evars. L'opposition repose sur une divergence de fond sur le rĂŽle de l'État et celui des parents dans l'Ă©ducation des enfants. Le programme est perçu comme une ingĂ©rence dans la sphĂšre privĂ©e et une remise en cause de l'autoritĂ© parentale, d'oĂč leur dĂ©termination Ă  continuer de s'y opposer par des voies juridiques et des actions militantes, malgrĂ© les dĂ©cisions de justice actuelles.

 

Dans cet article, une question reste sans rĂ©ponse concernant le privĂ© sous contrat : oĂč sont les Ă©vĂȘques ?
Ont-ils peur de la rupture du contrat avec l'État ? On rappelle à cet effet que s
elon les donnĂ©es de la Cour des comptes et du ministĂšre de l'Éducation nationale, Ă  la rentrĂ©e 2022, plus de 2 millions d'Ă©lĂšves Ă©taient scolarisĂ©s dans l'enseignement privĂ© sous contrat. Cela reprĂ©sentait environ 17,6 % des effectifs scolarisĂ©s en France. L'enseignement catholique est trĂšs majoritaire dans ce secteur, regroupant prĂšs de 96 % des Ă©lĂšves du privĂ© sous contrat et l'État n'a pas les moyens de se priver de ces structures d'enseignement. Nos pasteurs, comme dirait Trump, ont des cartes en mains. Alors pourquoi seulement de molles protestations ressemblant Ă  des consentements ? Pas question ici de critique malsaine, simplement une incomprĂ©hension douloureuse.



La chapelle Saint-Pierre vouée à la destruction ?

14/09/2025

La chapelle Saint-Pierre vouée à la destruction ?

Le conseil municipal a tranchĂ©. La chapelle Saint-Pierre de Notre-Dame-de-la-Mer (Yvelines) sera dĂ©molie mi-septembre. Le 30 aoĂ»t dernier, invoquant l’absence de financements suffisants pour sa restauration, les Ă©lus ont votĂ© en faveur de sa destruction. « L’état de cet Ă©difice est trĂšs dĂ©tĂ©riorĂ© tant sur sa structure extĂ©rieure que sur sa charpente », dĂ©plore le maire Jean-Luc Mailloc. Les travaux de restauration ont Ă©tĂ© estimĂ©s Ă  600.000 euros. Pour cette petite commune de 700 Ăąmes, impossible d’envisager de verser une telle somme.

 

Or, la chapelle est nichĂ©e au bord d’une route dĂ©partementale qui relie la commune yvelinoise Ă  la Normandie, reprĂ©sentant ainsi un rĂ©el pĂ©ril pour la circulation. Ces derniĂšres annĂ©es, son Ă©tat de dĂ©labrement s’est dangereusement aggravĂ©, de sorte que l’édifice menace actuellement de s’effondrer.  Â« Le trafic sur la RD 915 est d’environ 90.000 vĂ©hicules mensuels », prĂ©cise le maire Jean-Luc Mailloc. « En dehors du montant de l’investissement, le manque de stationnement et son accĂšs pour les piĂ©tons sont difficiles ».

 

« On peut trÚs bien lancer un chantier bénévole »
« C’est un prĂ©texte, rĂ©torque la fondatrice d'Urgences Patrimoine Alexandra Sobczak-Romanski, Ă  l’origine d’une pĂ©tition pour sauver l’édifice, chaque problĂšme a sa solution ». Elle souhaite demander au maire d’étudier le devis des travaux afin de le revoir Ă  la baisse, et plaide notamment pour de simples travaux d’urgence qui coĂ»teraient bien moins chers Ă  la commune. « C’est essentiellement la toiture qui est abĂźmĂ©e, on peut trĂšs bien lancer un chantier bĂ©nĂ©vole encadrĂ© par des professionnels ou bien trouver des matĂ©riaux de seconde main », suggĂšre-t-elle. Grande habituĂ©e du patrimoine, Alexandra Sobczak-Romanski a dĂ©jĂ  sollicitĂ© son rĂ©seau afin de lancer « une restauration Ă  moindre coĂ»t ».

 

Cette sauvegarde est d’autant plus urgente que l’église de style roman date du XIIe siĂšcle. « C’est une premiĂšre, s’indigne la prĂ©sidente d'Urgences Patrimoine, jusque-lĂ , la majoritĂ© des Ă©glises dĂ©molies Ă©taient des Ă©difices du XIXe ou du XXe siĂšcle, dĂ©sormais ce sont des Ă©difices trĂšs anciens qui sont menacĂ©s ». La chapelle Saint-Pierre constitue un repĂšre historique et architectural pour les habitants des environs. Chaque annĂ©e, plus d’un millier de pĂšlerins foulent les routes de la commune, depuis la collĂ©giale de Mantes-la-Jolie jusqu’à l’église paroissiale de Notre-Dame-de-la-Mer pour remercier la Vierge d’avoir sauvĂ© la France de l’invasion normande au IXe siĂšcle. « Si la chapelle Saint-Pierre Ă©tait opĂ©rationnelle, on pourrait y accueillir beaucoup plus de pĂšlerins que dans l’église paroissiale qui n’a que quarante places, souffle le curĂ©. Mais elle n’a jamais Ă©tĂ© entretenue, Ă  prĂ©sent, il faudrait gagner au loto pour pouvoir la racheter ». RestaurĂ©e dans les annĂ©es 20, l’édifice est fermĂ© au public depuis 1955. Peu Ă  peu, son mobilier a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ© au musĂ©e d’Évreux.

 

Chaque petite chapelle est un témoin important de notre identité chrétienne
La paroisse de BonniĂšres qui dessert la commune a bel et bien donnĂ© son avis en faveur de la rĂ©habilitation de l’édifice. « HĂ©las, un dĂ©sir ne suffit pas, la mairie en dispose comme il le veut », murmure le prĂȘtre. Car, loi de 1905 oblige, les Ă©difices religieux sont dĂ©sormais Ă  la seule charge de l’État qui en dispose Ă  son grĂ©. « À partir du moment oĂč une Ă©glise appartient Ă  la commune, celle-ci a le devoir de l’entretenir », martĂšle Alexandra Sobczak-Romanski. « Il faudrait se pencher sur une proposition de loi pour interdire la dĂ©molition du patrimoine religieux, quitte Ă  mettre en vente le bien au privĂ© pour lui laisser une chance de survie », suggĂšre-t-elle.

 

MalgrĂ© tout, l’amoureuse des vieilles pierres veut rester « optimiste ». Pour l’heure, l’église n’a pas Ă©tĂ© dĂ©sacralisĂ©e, bien que l’évĂȘque de Versailles Mgr CrĂ©py ait dĂ©jĂ  donnĂ© son feu vert. De mĂȘme, le permis de dĂ©molir n’a pas encore Ă©tĂ© instruit. Et quoique cette option reste privilĂ©giĂ©e par la mairie, le maire demeure « ouvert au dĂ©bat ». Il pense notamment « garder uniquement son clocher », ou bien « installer un panneau avec l’historique de l’édifice »  « EspĂ©rons que cette pĂ©tition donne de la visibilitĂ© Ă  cette cause et rĂ©veille les consciences, lance Alexandra Sobczak-Romanski, confiante. Si personne n’avait parlĂ© de l’incendie de Notre-Dame de Paris, on n’aurait pas rĂ©coltĂ© 1 milliard d’euros pour sa restauration ! » Et de conclure : « Chaque petite chapelle est un tĂ©moin important de notre identitĂ© chrĂ©tienne, il faut dĂ©fendre ces Ă©difices qui font partie intĂ©grante de notre culture ».

 

Etiennette de La Ruffie dans Famille Chrétienne

Lien de la pétition : http://bit.ly/4lSrpAM