Le blog du Temps de l'Immaculée.

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15 oct : Sainte ThĂ©rĂšse d'Avila RĂ©formatrice du Carmel et docteur de l'Église (+ 1582)

15/10/2024

15 oct : Sainte ThĂ©rĂšse d'Avila RĂ©formatrice du Carmel et docteur de l'Église (+ 1582)

Elle fonde de nombreux couvents en Espagne. Elle vit des expĂ©riences mystiques trĂšs fortes et rencontre saint Jean de la Croix, lui mĂȘme mystique. Sainte ThĂ©rĂšse de JĂ©susElle nous a laissĂ© des Ă©crits de haute spiritualitĂ©, en particulier «Le chĂąteau intĂ©rieur de l'Ăąme» qui est une extraordinaire mĂ©thode de priĂšre et d'oraison qui la range parmi les meilleurs guides de l'oraison contemplative. Paul VI la proclame Docteur de l'Église en 1970.


Elle fait partie des Saints patrons des JMJ de Madrid en 2011.

Le 2 fĂ©vrier 2011, la catĂ©chĂšse de BenoĂźt XVI a Ă©tĂ© consacrĂ©e Ă  un portrait de sainte ThĂ©rĂšse de JĂ©sus (1515 - 1582). Teresa de Ahumada, nĂ©e Ă  Avila (Espagne), eut une Ă©ducation et une vie mondaine avant de lire les auteurs spirituels franciscains qui lui apprirent la mĂ©ditation et la priĂšre. Elle entra Ă  vingt ans au carmel de sa ville natale, et combattit sa rĂ©sistance Ă  l'appel de Dieu. "A trente neuf ans, pendant le CarĂȘme 1554, ThĂ©rĂšse atteint le sommet de cette lutte contre ses propres faiblesses". Puis son Ă©volution intĂ©rieure "la porta vers l'idĂ©e de rĂ©former l'ordre carmĂ©litain. Soutenue par son Ă©vĂȘque, elle fonda en 1562 Ă  Avila le premier carmel rĂ©formĂ©", suivi par dix sept nouvelles fondations. "Sa rencontre avec saint Jean de la Croix, qui avait Ă©tabli en 1568 prĂšs d'Avila le premier couvent de carmes dĂ©chaux, fut fondamentale. ThĂ©rĂšse d'Avila, qui mourut en 1582, fut bĂ©atifiĂ©e par Paul V en 1614 et canonisĂ©e en 1622 par GrĂ©goire XV. Paul VI lui attribua en 1970 le titre de Docteur de l'Église.


Puis BenoĂźt XVI a rappelĂ© que la sainte espagnole, "sans avoir reçu une formation acadĂ©mique, sut toujours tirer bĂ©nĂ©fice des enseignements thĂ©ologiques, littĂ©raires et spirituels de ses maĂźtres. Elle Ă©crivit son autobiographie intitulĂ©e Le livre des misĂ©ricordes du Seigneur", Ă©crit pour "soumettre son Ăąme au discernement" de son confesseur saint Jean d'Avila. Elle Ă©crivit ensuite Le chemin de la perfection Ă  l'attention de ses religieuses, mais "l’Ɠuvre mystique majeure de sainte ThĂ©rĂšse fut son ChĂąteau intĂ©rieur de 1577, un Ă©crit de la maturitĂ©" dans lequel elle dĂ©crit le cheminement vers la saintetĂ©. Le livre des fondations sera rĂ©servĂ© Ă  l'action rĂ©formatrice de son ordre. Évoquant alors la spiritualitĂ© thĂ©rĂ©sienne, le Saint-PĂšre en a soulignĂ© "les vertus Ă©vangĂ©liques qui sont Ă  la base de la vie chrĂ©tienne..., en harmonie avec les personnages bibliques et Ă  l'Ă©coute de la Parole". ThĂ©rĂšse d'Avila affirmait le caractĂšre essentiel de la priĂšre, "enseignant aux lecteurs de ses Ɠuvres Ă  prier avec elle". L'importance de l'humanitĂ© du Christ Ă©tait un autre sujet de prĂ©dilection de la sainte, d'oĂč la place qu'elle rĂ©servait "Ă  la mĂ©ditation de la Passion et Ă  l'Eucharistie, prĂ©sence du Christ dans l'Église, fondement de la vie du croyant et cƓur de la liturgie". Son amour total pour l'Église, a rappelĂ© BenoĂźt XVI, allait de pair avec son affirmation de "la perfection comme aspiration et finalitĂ© de toute vie chrĂ©tienne... Sainte ThĂ©rĂšse d'Avila est un maĂźtre de vie chrĂ©tienne pour les fidĂšles de tout temps. Dans une sociĂ©tĂ© souvent pauvre de spiritualitĂ©, elle nous apprend Ă  ĂȘtre des tĂ©moins constants de Dieu, de sa prĂ©sence et de son action. Son exemple de contemplative active doit nous pousser Ă  consacrer chaque jour du temps pour la priĂšre. Il ne s'agit pas de temps perdu mais un moment d'ouverture sur le chemin qui conduit Ă  la vie, un moment pour apprendre de Dieu ce qu'est un amour ardent pour lui et son Église, ce qu'est la charitĂ© rĂ©elle Ă  offrir Ă  nos frĂšres". (VIS 20110202 530)

 

L'église de Hurigny, prÚs de Mùcon abrite un grand vitrail de la Transverbération de ThérÚse d'Avila.
La transverbĂ©ration est le fait d’ĂȘtre transpercĂ©, blessĂ© au cƓur... Le groupe sculptĂ© par Le Bernin 'Extase ou TransverbĂ©ration de sainte ThĂ©rĂšse d’Avila' se trouve dans la Chapelle Cornaro de l’église Santa Maria della Victoria, Ă  Rome (Image ci-dessous CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons).

 

 

MĂ©moire de sainte ThĂ©rĂšse de JĂ©sus, vierge et docteur de l'Église. EntrĂ©e Ă  Avila dans l'Ordre du Carmel et devenue mĂšre et maĂźtresse d'une observance plus stricte, elle disposa dans son cƓur un itinĂ©raire spirituel sous la forme d'une montĂ©e par degrĂ©s de l'Ăąme vers Dieu; pour la rĂ©forme de son Ordre, elle dut supporter beaucoup de souffrances, qu'elle surpassa par une Ă©nergie sans faille; elle composa aussi des livres qui rapportent sa doctrine trĂšs Ă©levĂ©e et son expĂ©rience, et mourut Ă  Alba de Tormes en 1582.

 

"Qu'il est admirable de songer que Celui dont la grandeur emplirait mille mondes et beaucoup plus, s'enferme ainsi en nous qui sommes une si petite chose !"

 

 

Que rien ne te trouble, que rien ne t’épouvante, tout passe, Dieu ne change pas.

 

La patience triomphe de tout, celui qui possĂšde Dieu ne manque de rien : Dieu seul suffit !

 

ElĂšve ta pensĂ©e, monte au ciel, ne t’angoisse de rien, que rien ne te trouble.

 

Suis JĂ©sus-Christ d’un grand cƓur, et quoi qu’il arrive, que rien ne t’épouvante.

 

Tu vois la gloire du monde ? C’est une vaine gloire ; il n’a rien de stable, tout passe.

 

Aspire au céleste, qui dure toujours ; fidÚle et riche en promesses, Dieu ne change pas.

 

Aime-Le comme Il le mĂ©rite, BontĂ© immense ; mais il n’y a pas d’amour de qualitĂ© sans la patience.

 

Que confiance et foi vive maintiennent l’ñme, celui qui croit et espùre obtient tout.

 

MĂȘme s’il se voit assailli par l’enfer, il dĂ©jouera ses fureurs, celui qui possĂšde Dieu.

 

MĂȘme si lui viennent abandons, croix, malheurs, si Dieu est son trĂ©sor, il ne manque de rien.

Allez-vous-en donc, biens du monde ; allez-vous-en, vains bonheurs : mĂȘme si l’on vient Ă  tout perdre,

Dieu seul suffit. Amen.

 

 

Source : Nominis - Blog d'Yves Daoudal

Porter secours aux familles libanaises : au cƓur d’une mission d’urgence

15/10/2024

Porter secours aux familles libanaises : au cƓur d’une mission d’urgence

| Quelle est la situation d’urgence actuelle au Liban, en particulier Ă  Beyrouth ? 


La situation a pris un tournant dramatique le 17 septembre 2024 avec une attaque du Hezbollah, provoquant de graves dégùts à Beyrouth. La ville a plongé dans le chaos, marquée par des sirÚnes incessantes et une panique généralisée. La semaine suivante, les frappes se sont intensifiées. Le 23 septembre, on comptabilisait déjà 568 morts et plusieurs milliers de blessés. Depuis, Beyrouth subit des bombardements quotidiens, principalement dans la banlieue sud.

RĂ©cemment, une frappe israĂ©lienne a touchĂ© le quartier de Rasanaba, au centre de Beyrouth, aprĂšs qu’une autre a touchĂ© un axe majeur reliant l’aĂ©roport Ă  la ville. Les frappes ne se limitent pas Ă  la capitale, elles atteignent aussi la vallĂ©e de la Bekaa, Tripoli au nord, et d’autres rĂ©gions comme le Keserwan. 


| Quels sont les besoins des familles et les principaux dĂ©fis auxquels vous faites face dans ces conditions ? 


La crise des dĂ©placĂ©s est le dĂ©fi le plus prĂ©occupant. Le Premier Ministre libanais Ă©voque un chiffre d’un million de personnes dĂ©placĂ©es, mais nous estimons que ce nombre atteint dĂ©sormais 1,2 million, pour une population totale de six millions. Parmi eux, seulement 180 000 sont officiellement recensĂ©s dans les 990 centres d’accueil, dont 790 sont dĂ©jĂ  pleins. Le reste des dĂ©placĂ©s survit dans des conditions prĂ©caires : certains chez des proches, d’autres dans des hĂŽtels ou des appartements, mais beaucoup dorment dans leurs voitures ou Ă  mĂȘme la rue.

SOS ChrĂ©tiens d’Orient est prĂ©sent sur le terrain. Nous distribuons des matelas et des couvertures dans les camps d’hĂ©bergement. Pour porter des secours d’urgence aux dĂ©placĂ©s atteints par les bombardements, nous avons mis en place une unitĂ© mĂ©dicale qui circule dans la rĂ©gion de Jezzine, au Sud-Liban. 


| Quelle est la situation de l’aide humanitaire sur le terrain ? 


Le Liban reçoit une aide humanitaire importante, mais malgrĂ© cela, elle reste insuffisante face Ă  l’ampleur de la crise actuelle. Les ressources manquent cruellement. Nous sommes en premiĂšre ligne pour distribuer des biens de premiĂšre nĂ©cessitĂ©, mais nous devons Ă©galement lancer des appels aux dons. La situation Ă©volue rapidement, et les besoins des Libanais augmentent chaque jour. Nous travaillons en collaboration avec d’autres associations et le ministĂšre des Affaires sociales. 


| Quel impact la crise a-t-elle sur la vie spirituelle des déplacés ?

 
Cela dĂ©pend des rĂ©gions oĂč ils se trouvent, mais dans de nombreux cas, quitter son village et son Ă©glise est un vĂ©ritable dĂ©chirement. Les Ă©glises restent ouvertes, et beaucoup parviennent encore Ă  assister Ă  la messe. Cependant, certains paroissiens sont sĂ©parĂ©s de leurs prĂȘtres, ce qui rend la situation spirituelle difficile. Beaucoup de dĂ©placĂ©s se sentent perdus, dĂ©sespĂ©rĂ©s, et Ă©puisĂ©s par l’épreuve qu’ils traversent. 


| Vous avez Ă©galement une mission implantĂ©e dans la ville de Rachaya Al Foukhar. Dans ce contexte de conflit intense et d’exode massif, comment Ă©valuez-vous l’impact des distributions de colis alimentaires sur la vie des familles prĂ©sentes lĂ -bas ? 


La distribution de colis alimentaires est cruciale dans cette situation dĂ©sastreuse. Pour beaucoup de familles, ces colis reprĂ©sentent non seulement une aide matĂ©rielle, mais aussi un lien avec leur communautĂ© et leur terre. Chaque paquet permet Ă  une famille de se nourrir pendant deux semaines, un rĂ©pit essentiel face Ă  l’angoisse quotidienne. De plus, cela crĂ©e un espace de solidaritĂ© oĂč les villageois se retrouvent, Ă©changent des nouvelles et renforcent leurs liens malgrĂ© l’instabilitĂ©. MĂȘme en exil Ă  Beyrouth, le fait de recevoir cette aide leur rappelle qu’ils ne sont pas seuls et que des efforts sont faits pour les soutenir. Cela nourrit l’espoir, si vital en ces temps sombres. 

Source de l'article : L'Homme Nouveau

 

Sos Chrétiens d'Orient, c'est ici

 

14 oct. : St Calixte 1er pape et martyr

14/10/2024

14 oct. : St Calixte 1er pape et martyr

C'est sous son rĂšgne que l'on commença Ă  bĂątir des temples chrĂ©tiens, qui furent dĂ©truits dans les persĂ©cutions suivantes. Il fit creuser le cimetiĂšre souterrain de la voie Appienne, qui porte encore aujourd'hui son nom et qui renferme tant de prĂ©cieux souvenirs, entre autres le tombeau de sainte CĂ©cile, la crypte de plusieurs Papes, des peintures qui attestent la conformitĂ© de la foi primitive de l'Église avec sa foi actuelle.

 

De nombreuses conversions s'opĂ©rĂšrent sous le pontificat de saint Calixte. La persĂ©cution ayant Ă©clatĂ©, il se rĂ©fugia, avec dix de ses prĂȘtres, dans la maison de Pontien. La maison fut bientĂŽt enveloppĂ©e par des soldats qui reçurent la dĂ©fense d'y laisser rentrer aucune espĂšce de vivres. Pendant quatre jours, le Pape Calixte fut privĂ© de toute nourriture; mais le jeĂ»ne et la priĂšre lui donnaient des forces nouvelles. Le prĂ©fet, redoublant de cruautĂ©, donna l'ordre de frapper chaque matin le prisonnier Ă  coups de bĂąton, et de tuer quiconque essayerait de pĂ©nĂ©trer pendant la nuit dans sa maison.

 

Une nuit, le prĂȘtre martyr CalĂ©pode, auquel Calixte avait fait donner une sĂ©pulture honorable, apparut au Pontife et lui dit: "PĂšre, prenez courage, l'heure de la rĂ©compense approche; votre couronne sera proportionnĂ©e Ă  vos souffrances."

 

Parmi les soldats qui veillaient Ă  la garde du prisonnier, il y avait un certain Privatus, qui souffrait beaucoup d'un ulcĂšre; il demanda sa guĂ©rison Ă  Calixte, qui lui dit: "Si vous croyez de tout coeur en JĂ©sus-Christ et recevez le baptĂȘme au nom de la Sainte TrinitĂ©, vous serez guĂ©ri. – Je crois, reprit le soldat, je veux ĂȘtre baptisĂ©, et je suis sĂ»r que Dieu me guĂ©rira." AussitĂŽt aprĂšs l'administration du baptĂȘme, l'ulcĂšre disparut sans laisser de trace. "Oui, s'Ă©crie le nouveau chrĂ©tien, le Dieu de Calixte est le seul vrai Dieu; les idoles seront jetĂ©es aux flammes, et le Christ rĂ©gnera Ă©ternellement!" Le prĂ©fet eut connaissance de cette conversion et fit fouetter Privatus jusqu'Ă  la mort. Par son ordre, Calixte, une grosse pierre au cou, fut jetĂ© de la fenĂȘtre d'une maison dans un puits.

 

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950

Moines, à la recherche de la vie intérieure

14/10/2024

Moines, à la recherche de la vie intérieure

Durant prĂšs de 5 jours, notre journaliste-rĂ©alisateur Armel Joubert des Ouches a pu filmer les moines du Barroux dans leur quotidien, mĂątines, laudes, Messes, travaux manuels etc. Si les moines ont acceptĂ© qu’une camĂ©ra les suive, ils ont aussi demandĂ© au rĂ©alisateur de faire preuve de la plus grande discrĂ©tion afin de ne pas les perturber dans leur vie de priĂšre. Il a aussi Ă©tĂ© demandĂ© Ă  Armel Joubert des Ouches de ne pas utiliser de projecteurs pour Ă©clairer les endroits sombres. Il ne fallait, sous aucun prĂ©texte, troubler la vie de communautĂ©.

 

A la recherche de la vie intérieure


L’abbaye du Barroux est une abbaye bĂ©nĂ©dictine situĂ©e dans le Vaucluse, au pied du mont Ventoux, un sommet culminant Ă  prĂšs de 2.000 mĂštres de hauteur (rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d’Azur). 59 moines et prĂȘtres ont choisi de consacrer leur vie Ă  Dieu. La journĂ©e d’un moine dĂ©marre chaque jour Ă  3h20 du matin ; elle est ensuite ponctuĂ©e de diffĂ©rents rendez-vous dans l’église, en particulier par la messe. Ici, c’est la messe en grĂ©gorien qui est dite. Loin des nouveautĂ©s liturgiques, ce trĂ©sor que les moines ont choisi de conserver ne fait que s’appuyer sur une tradition millĂ©naire, tradition qui partout dans le monde se rĂ©pand Ă  nouveau, aprĂšs avoir Ă©tĂ© en partie abandonnĂ©e dans les annĂ©es soixante.

12 oct. :Notre-Dame du Pilar : l’histoire mĂ©connue de la bilocation de la Vierge

12/10/2024

12 oct. :Notre-Dame du Pilar : l’histoire mĂ©connue de la bilocation de la Vierge

Quelques annĂ©es seulement aprĂšs la mort et la rĂ©surrection de JĂ©sus, en l’an 40, a lieu la toute premiĂšre apparition mariale. Elle apparaĂźt Ă  l’un des apĂŽtres, Jacques le Majeur, frĂšre de saint Jean. Cette apparition est connue sous le nom de Notre-Dame du Pilier. Aux premiers jours de l’ùre chrĂ©tienne, Jacques part vers les terres paĂŻennes de la province romaine d’Hispanie, la future Espagne. Il se heurte Ă  de nombreux obstacles dans ses tentatives d’évangĂ©lisation et on dit que l’apĂŽtre connaĂźt alors une pĂ©riode de grand dĂ©couragement.

 

Sur les rives de l’Èbre


Une nuit, alors qu’il prie sur les rives de l’Èbre prĂšs de l’actuelle Saragosse, il est soudainement enveloppĂ© d’une grande lumiĂšre. Il s’agenouille, fixe la lumiĂšre du regard et a une vision indescriptible. Dans le halo de lumiĂšre, il voit la Vierge Marie, debout sur une colonne de jaspe, entourĂ©e de milliers d’anges. La Vierge lui adresse alors des paroles d’encouragement et l’assure que l’Ɠuvre qu’il accomplit pour JĂ©sus finira par porter du fruit et que de nombreuses personnes se tourneront vers la foi. Elle demande qu’une Ă©glise soit construite Ă  l’endroit prĂ©cis oĂč elle est apparue et laisse la colonne de jaspe afin que l’on n’oublie pas l’endroit. Elle laisse Ă©galement une petite statue d’elle tenant l’Enfant JĂ©sus dans ses bras au sommet de la colonne.

Étant donnĂ© que la Vierge Ă©tait toujours en vie et vivait Ă  JĂ©rusalem Ă  ce moment-lĂ  – l’apparition a eu lieu avant son Assomption –, on considĂšre qu’elle s’est trouvĂ©e Ă  deux endroits diffĂ©rents simultanĂ©ment et qu’il y a donc eu un phĂ©nomĂšne de bilocation.

Une basilique Ă  l’endroit mĂȘme de l’apparition


Jacques s’empresse ensuite de rĂ©unir ses nouveaux compagnons et entreprend la construction d’une chapelle Ă  l’endroit dĂ©signĂ© par la Vierge. L’édifice est la premiĂšre Ă©glise construite pour honorer Marie. Aujourd’hui, aprĂšs avoir connu de nombreux amĂ©nagements, elle est devenue une basilique connue sous le nom de Notre-Dame du Pilier, et se situe bel et bien Ă  l’endroit prĂ©cis oĂč la Vierge est apparue il y a prĂšs de 2000 ans. AprĂšs avoir pris part Ă  la consĂ©cration de la petite Ă©glise, Jacques retourne Ă  JĂ©rusalem. Il est le premier apĂŽtre Ă  mourir pour sa foi. En effet, en l’an 44 HĂ©rode Agrippa le fait dĂ©capiter. Ses disciples rapportent sa dĂ©pouille en Espagne pour qu’il y repose dĂ©finitivement. La statue et le pilier laissĂ©s par la Vierge sont placĂ©s sous la protection des habitants de Saragosse.

 

 

Les nombreux miracles entourant la relique (la colonne surmontĂ©e de la statue) attestent de son origine miraculeuse. En 1936, pendant la guerre civile espagnole, les RĂ©publicains de gauche bombardent l’église, mais les bombes qui la touchent n’explosent pas. Personne n’est autorisĂ© Ă  toucher la statue, hormis les quatre prĂȘtres dĂ©diĂ©s Ă  son entretien, et les nouveaux-nĂ©s que l’on soulĂšve pour qu’ils puissent effleurer cette reprĂ©sentation de leur mĂšre du ciel.

Une reconnaissance et des miracles


TrĂšs tĂŽt, les papes attestĂšrent de l’authenticitĂ© de l’apparition de la Vierge. En 1456, le pape Calixte III encourage les fidĂšles Ă  se rendre en pĂšlerinage Ă  Notre-Dame du Pilier. La fondation de l’église est reconnue comme miracle. Au XVIIe siĂšcle, un homme nommĂ© Miguel Pellicer, originaire de la ville de Calanda, se retrouve dans l’incapacitĂ© de travailler aprĂšs l’amputation d’une jambe. Il est donc rĂ©duit Ă  la mendicitĂ©. Il vient constamment invoquer l’aide de la Vierge Marie auprĂšs des reliques. PrĂšs de trois ans plus tard, il retrouve miraculeusement sa jambe.

 

Au fil des siĂšcles, de nombreuses controverses Ă©clatent au sujet de l’authenticitĂ© du lieu. Le pape Innocent III, rĂ©pondant Ă  un appel de l’Espagne, mandate douze cardinaux pour qu’ils enquĂȘtent sur la question et Ă©tudient toutes les donnĂ©es disponibles. Le 7 aoĂ»t 1723, la congrĂ©gation des rites confirme le miracle. En 1730, le pape ClĂ©ment VII autorise la cĂ©lĂ©bration de la fĂȘte de Notre-Dame du Pilier Ă  travers tout le royaume d’Espagne. Enfin, elle est dĂ©clarĂ©e sainte patronne de l’HispanitĂ©. C’est d’ailleurs de lĂ  que le prĂ©nom fĂ©minin Pilar tire son origine. 

 

Source : Aleteia

La santé mentale des jeunes français : un sujet préoccupant

11/10/2024

La santé mentale des jeunes français : un sujet préoccupant

Les sources médicales fournies mettent en lumiÚre une situation alarmante concernant la santé mentale des jeunes Français. La consommation d'antidépresseurs chez les 12-25 ans a explosé de 60% entre 2019 et 2023, selon un rapport de l'Assurance maladie. Cette augmentation s'inscrit dans un contexte plus large de dégradation de la santé mentale des jeunes, avec 1,6 million d'enfants et d'adolescents souffrant de troubles psychiques en France.


Plusieurs facteurs contribuent à cette situation préoccupante. La pandémie de Covid-19 et ses confinements ont eu un impact dévastateur sur la santé mentale de nombreux jeunes. La perte de lien social, le manque d'activité physique, les difficultés liées à l'enseignement à distance et l'anxiété face à la crise sanitaire ont engendré une "pandémie psychiatrique". L'augmentation des tentatives de suicide chez les adolescents et la surconsommation d'antidépresseurs témoignent de la gravité de la situation.
Cependant, la pandĂ©mie n'est pas la seule responsable. Le mal-ĂȘtre des jeunes est plus profond et s'explique aussi par l'Ă©co-anxiĂ©tĂ©, la pression scolaire, le chĂŽmage de masse ou l’envie de ne rien faire.


Et enfin la perte de repÚres, doux euphémisme du constat de Dieu chassé de notre société. Les jeunes se sentent souvent seuls et démunis face à un avenir incertain.


Face à cette situation, plusieurs initiatives ont été lancées pour améliorer l'accÚs aux soins en santé mentale. Le dispositif "Mon psy" permet aux jeunes de bénéficier de séances remboursées avec un psychologue conventionné. Des applications mobiles, comme Lyynk, ont également été développées pour soutenir la santé mentale des jeunes.


Malgré ces efforts, le manque d'effectifs en pédopsychiatrie reste un problÚme majeur. Les délais d'attente pour consulter un spécialiste sont souvent trÚs longs, ce qui aggrave la situation des jeunes en souffrance.


La situation continuant d’empirer, notre nouveau premier ministre, dans son discours de politique gĂ©nĂ©rale, rappelant que 20% des Français sont concernĂ©s, a dĂ©cidĂ© de faire de 2025 une annĂ©e de lutte contre ce flĂ©au. 
Gageons que ça n’ira pas plus loin que le remboursement à 100% des pilules.

 

Un rĂ©armement moral commence par un retour Ă  Dieu. 
L'Église, semble t-il, aurait bien un rîle à jouer


À nos chapelets ! Ave Maria !

Sources : Le Figaro, LSDJ

11 octobre : Saint Nicaise (Rolleboise) et ses Compagnons Martyrs (Ier et IIe siĂšcles)

11/10/2024

11 octobre : Saint Nicaise (Rolleboise) et ses Compagnons Martyrs (Ier et IIe siĂšcles)

AprĂšs avoir sĂ©journĂ© quelques temps prĂšs du grand ApĂŽtre, saint Nicaise, avec saint Denis, travailla en GrĂšce au salut des Ăąmes, puis s'embarqua avec le mĂȘme Saint pour Rome. Le Pape saint ClĂ©ment les envoya dans les Gaules, avec d'autres missionnaires, pour continuer l'Ă©vangĂ©lisation de ce pays, commencĂ©e avec succĂšs par des envoyĂ©s de saint Pierre lui-mĂȘme.

Tandis que saint Denis fixa son siĂšge Ă  Paris, Nicaise se dirigea vers le pays de Rouen. Mais cette ville, qui le vĂ©nĂšre encore aujourd'hui pour son premier pontife, ne devait pas le voir dans ses murs; car il reçut en route la couronne du martyre. Il emmenait avec lui le prĂȘtre Quirin et le diacre Égobile.

 

Vers Pontoise, les habitants leur promirent d'accepter l'Évangile, s'ils les dĂ©livraient d'un dragon qui infestait ce pays. Alors Quirin marcha vers le dragon, le lia sans peine et le conduisit devant le peuple Ă©merveillĂ©; lĂ , le monstre expira, par l'ordre du Saint. A cette vue, bon nombre d'idolĂątres se convertirent Ă  la foi du Christ, et trois cent dix-huit d'entre eux reçurent le baptĂȘme.

 

Le bruit de ce prodige s'Ă©tant rĂ©pandu dans le pays d'alentour, les conversions se multipliĂšrent, et les habitants de Meulan, de Mantes, de Monceaux (ndlr : Mousseaux et Rolleboise) , commencĂšrent Ă  ouvrir les yeux Ă  la lumiĂšre de l'Évangile. Les apĂŽtres chassĂšrent aussi plusieurs dĂ©mons qui tourmentaient les habitants de la contrĂ©e. Mais la voix du Ciel les appelait plus loin. Nicaise, Quirin et Égobile reprirent leur marche vers Rouen.

 

A la Roche-Guyon, ils convertirent par leur prĂ©dication une noble dame, nommĂ©e Pience, et un prĂȘtre des idoles, appelĂ© Clair. Ce dernier Ă©tait aveugle; ils lui rendirent en mĂȘme temps la vue de l'Ăąme et celle du corps (ndlr: source de St Clair sur Epte que nous connaissons). Ce fut le signal de nombreuses conversions. Les prĂȘtres paĂŻens, irritĂ©s, conduisirent les trois apĂŽtres au gouverneur, qui, peu auparavant, avait mis Ă  mort saint Denis et ses compagnons; mais, inaccessibles Ă  toutes les menaces, ils subirent courageusement le martyre. On rapporte de ces trois hĂ©ros de la foi le mĂȘme fait qui est racontĂ© de saint Denis; il auraient portĂ© leur tĂȘte entre leurs mains, aprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©capitĂ©s.

 

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950

11 octobre : La Maternité Divine de Marie

11/10/2024

11 octobre : La Maternité Divine de Marie

Notre-Dame Ă©tant la MĂšre de l'unique personne de JĂ©sus-Christ, a le droit d'ĂȘtre appelĂ©e MĂšre de Dieu, au mĂȘme titre que nos mĂšres, qui, bien qu'elles n'aient point formĂ© nos Ăąmes, mais seulement nos corps, sont cependant appelĂ©es les mĂšres de l'homme tout entier, corps et Ăąme. Car, si l'homme n'est homme qu'en tant que son Ăąme est unie Ă  son corps, JĂ©sus-Christ n'est rĂ©ellement JĂ©sus-Christ qu'autant que Sa DivinitĂ© est unie Ă  Son HumanitĂ©.

 

En 1931, Ă  l'occasion du quinziĂšme centenaire du grand concile d'EphĂšse, Pie XI institua la fĂȘte que nous cĂ©lĂ©brons aujourd'hui.

 

La MaternitĂ© divine de Marie L'Ă©lĂšve au-dessus de toutes les crĂ©atures. L'Église honore en ce jour cet incomparable privilĂšge accordĂ© Ă  Marie, dogme fondamental de notre sainte religion. Grande est la dignitĂ© de la mĂšre! Mais combien plus digne de vĂ©nĂ©ration est celle de la MĂšre du Fils de Dieu qui a engendrĂ© dans le temps Celui qui est engendrĂ© du PĂšre de toute Ă©ternitĂ©!

 

"Il y a dans cette maternitĂ©, dit saint Thomas, une dignitĂ© en quelque sorte infinie, puisqu'Elle a pour Fils Celui que les anges adorent comme leur Dieu et leur Seigneur. Cette surĂ©minente dignitĂ© est la raison d'ĂȘtre de Son ImmaculĂ©e Conception, de Son Ă©lĂ©vation au-dessus des anges, de la toute-puissance de Son crĂ©dit auprĂšs de Dieu."

 

Cette Ă©lĂ©vation donne Ă  Marie une autoritĂ© qui doit inspirer notre confiance envers Celle que l'Église appelle MĂšre de Dieu, MĂšre du Christ, MĂšre de la divine grĂące, MĂšre trĂšs pure, MĂšre trĂšs chaste, MĂšre aimable, MĂšre admirable, MĂšre du CrĂ©ateur, MĂšre du Sauveur.

En nous faisant vĂ©nĂ©rer ainsi la trĂšs Sainte Vierge, l'Église veut susciter en nos Ăąmes un amour filial pour Celle qui est devenue notre propre MĂšre par la grĂące. Marie nous a tous enfantĂ©s au pied de la croix. Notre prĂ©rogative de frĂšres adoptifs de JĂ©sus-Christ doit Ă©veiller en nos coeurs une confiance illimitĂ©e envers Marie qui nous a adoptĂ©s sur le Calvaire, lorsqu'avant de mourir, le Sauveur nous a prĂ©sentĂ© Ă  la Co-rĂ©demptrice, en la personne de saint Jean, comme les enfants qu'Il dĂ©sirait La voir adopter, disant: "MĂšre, voilĂ  Votre fils; fils, voilĂ  votre MĂšre! Ces paroles sont comme le legs testamentaire du Christ.

 

"Que peut-on concevoir au-dessus de Marie? demande saint Ambroise, quelle grandeur surpasse celle qu'a choisie pour MĂšre Celui qui est la grandeur mĂȘme?" "Il a plu Ă  Dieu d'habiter en Vous, ĂŽ Marie, Lui dit saint Bernard, lorsque de la substance de Votre chair immaculĂ©e, comme du bois incorruptible du Liban, le Verbe S'est Ă©difiĂ© une maison par une construction ineffable. C'est en Vous, ĂŽ MĂšre unique et bien-aimĂ©e qu'Il S'est reposĂ© et qu'Il a versĂ© sans mesure, tous Ses trĂ©sors..."

Résumé O.D.M.

 

________________________________________

 

 


Par Sa divine MaternitĂ©, Marie est Ă©levĂ©e au-dessus de toutes les crĂ©atures. S’adressant Ă  Celui qui est la splendeur du PĂšre cĂ©leste et dont les Anges se font une gloire d’ĂȘtre les serviteurs, Elle peut Lui dire: «Vous ĂȘtes Mon Fils, Je Vous ai enfantĂ© le jour oĂč le Ciel a exercĂ© Sa grande misĂ©ricorde envers les hommes.» À l’égard de JĂ©sus-Christ, Marie entre dans tous les droits d’une mĂšre envers son fils. Il S’est obligĂ© Ă  L’honorer, Ă  L’aimer, Ă  La respecter, Ă  Lui obĂ©ir et Ă  La rendre participante de Ses trĂ©sors infinis.

 

«Que peut-on concevoir au-dessus de Marie? demande saint Ambroise. Quelle grandeur surpasse Celle qu’a choisie pour Sa MĂšre un Fils qui est la grandeur mĂȘme?» — «Ô Vierge vraiment bĂ©nie, ajoute saint Pierre Chrysologue, qui S’est montrĂ©e plus grande que l’univers, car Elle a renfermĂ© en Elle Celui que l’univers ne saurait contenir! Elle a portĂ© Celui qui porte le monde! Elle a nourri Celui qui nourrit tous les ĂȘtres vivants!» — «Il a plu Ă  Dieu d’habiter en Vous, ĂŽ Marie, Lui dit saint Bernard, lorsque de la substance de Votre chair immaculĂ©e, comme du bois incorruptible du Liban, le Verbe S’est Ă©difiĂ© une demeure par une construction ineffable. C’est en Vous, ĂŽ MĂšre unique et bien-aimĂ©e, qu’Il S’est reposĂ© et qu’Il a versĂ© sans mesure tous Ses trĂ©sors.»

 

Mais Ă©coutons l’Église cĂ©lĂ©brant cette glorieuse prĂ©rogative, qu’elle a proclamĂ©e dans tous les temps, qu’elle a dĂ©fendue contre toutes les hĂ©rĂ©sies et dont elle a fait l’objet de la fĂȘte de ce jour: «Ô Marie, dit-elle dans son Office, Vous ĂȘtes heureuse et digne de toute louange, car c’est de Vous qu'est sorti le Christ, notre Dieu, par Lequel nous sommes sauvĂ©s et rachetĂ©s. Celui qui rĂ©git le ciel et la terre, voulant Se faire homme, S’est enfermĂ© dans Votre sein. Vous ĂȘtes bĂ©nie de Dieu, parce que Vous nous communiquez le fruit de vie. Faites que nous tous, qui cĂ©lĂ©brons Votre sainte MaternitĂ©, nous Ă©prouvions le secours de Votre protection.»

Souvenons-nous que la MĂšre de Dieu est aussi notre MĂšre; invoquons-La avec une vive ferveur et une tendre confiance. Disons-Lui souvent avec l’Église: «Sainte Marie, MĂšre de Dieu, priez pour nous, pauvres pĂ©cheurs, maintenant et Ă  l’heure de notre mort.»

 

Vie des Saints pour chaque jour de l'année, à l'usage des FrÚres des écoles chrétiennes, Paris, Procure Générale, 1932

Un navire de guerre sauvé par le Saint Sacrement

10/10/2024

 Un navire de guerre sauvé par le Saint Sacrement

Vers 3h du matin, deux explosions secouent le Voltaire. L’équipage ne s’y trompe pas, ils viennent d’ĂȘtre torpillĂ©s deux fois
 En pareil cas, les statistiques le prouvent, les chances d’un navire de rester Ă  flot et rĂ©ussir Ă  se mettre Ă  l’abri sont quasi-nulles. Ordre est donnĂ© de gagner les postes d’abandon et se prĂ©parer Ă  Ă©vacuer. Or, Ă  la stupeur gĂ©nĂ©rale, le cuirassĂ© ne prend pas de gĂźte, ne chavire pas et reste manƓuvrable. Le responsable des machines dit alors au commandant, Henri de Stabenrath : « Ne vous en faites pas, commandant ! Nous ne pĂ©rirons pas ! Nous avons le Bon Dieu Ă  bord. »

 

Les raisons d'y croire


Nous sommes parfaitement renseignĂ©s sur les mouvements du cuirassĂ© Voltaire, y compris le torpillage du 10 octobre 1918, non seulement par les archives militaires françaises mais par celles de la Marine allemande puisque le commandant du U Boot 48, Wolfgang Steinbauer, signale avoir torpillĂ© un cuirassĂ© français dans le canal de Cervi. Ne l’ayant pas coulĂ©, il croit Ă  une erreur de tir qui aurait fait manquer la cible.


Or, Ă  cet endroit, manquer le Voltaire reviendrait Ă  manquer un Ă©lĂ©phant dans un couloir. En fait, les torpilles allemandes ont bel et bien touchĂ© au but. Le cuirassĂ© n’a pourtant pas coulĂ©.


Depuis le dĂ©but de la Grande Guerre, en France, un large mouvement d’opinion demande la consĂ©cration du pays et ses armĂ©es au SacrĂ© CƓur, mouvement renforcĂ© par les rĂ©vĂ©lations du Christ Ă  une jeune paysanne vendĂ©enne, Claire Ferchaud, qui, en 1917, supplie le gouvernement français d’obĂ©ir aux demandes du Ciel et placer le sacrĂ©-cƓur sur les drapeaux et fanions afin qu’il nous donne la victoire. Bien entendu, cette supplique est rejetĂ©e mais des officiers acceptent de prononcer en secret des consĂ©crations privĂ©es et n’appliquent pas les consignes condamnant le port, sous l’uniforme, Ă  titre individuel, d’un insigne du SacrĂ© CƓur. Cette dĂ©votion est populaire parmi l’équipage du Voltaire et de nombreux officiers et matelots arborent visiblement l’insigne interdit. Cela n’est pas anodin.


Le navire n’a pas d’aumĂŽnier attitrĂ© mais, Ă  Toulon, l’on a autorisĂ© Ă  monter Ă  bord le PĂšre JĂ©rĂŽme Gabriel Niorthe. L’équipage, en installant la cabine du dominicain, a voulu transformer sa petite armoire en tabernacle pour lui permettre d’y conserver la rĂ©serve eucharistique. Le Saint Sacrement se trouve donc Ă  cĂŽtĂ© de la couchette du prĂȘtre. En voyant le prĂȘtre monter Ă  bord, tous ont dit : « Celui-lĂ  va nous attirer la protection de Dieu sur ce vieux Voltaire ! »


La cabine du prĂȘtre se trouve Ă  tribord, au milieu de la longueur du bĂątiment, c’est-Ă -dire au point le plus exposĂ© du navire, celui oĂč les effets d’un torpillage seraient les plus dĂ©vastateurs. C’est prĂ©cisĂ©ment le point que visaient les torpilleurs allemands et qu’ils n’ont pas atteint, une force inexpliquĂ©e ayant dĂ©viĂ© les projectiles qui ont frappĂ© plus haut.


Le premier souci du PĂšre Niorthe, quand il comprend que le cuirassĂ© a Ă©tĂ© torpillĂ©, est de rĂ©cupĂ©rer la rĂ©serve eucharistique et, l’emportant avec lui, de descendre vers la salle des machines alors qu’ordre est donnĂ© de monter sur les ponts pour Ă©vacuer. Insouciant de sa propre survie, il veut s’assurer que personne n’a besoin d’un prĂȘtre en dessous.


Or, comme il le constate, le Voltaire ne compte ni mort ni blessĂ©. L’équipage est indemne, ce qui relĂšve de l’impossible.
Le Voltaire rĂ©ussit Ă  gagner le port grec de Milo oĂč l’on constate la gravitĂ© de ses avaries et s’étonne qu’il ait pu continuer sa route et se mettre Ă  l’abri, comme l’on s’étonne de l’absence de victimes. Seuls les officiers et l’équipage savent Ă  qui ils doivent leur survie : ils n’ont pas attendu d’ĂȘtre Ă  Milo pour demander au dominicain de cĂ©lĂ©brer une messe d’action de grĂące Ă  bord.


Certains officiers vont rĂ©diger un rĂ©cit des Ă©vĂ©nements qui, Ă  quelques semaines de la fin de la guerre, n’attirera pas l’attention. Seule la presse religieuse en fera Ă©tat, en 1920, Ă  l’occasion de la mort du PĂšre Niorthe.

 

Auteur : SpĂ©cialiste de l’histoire de l’Église, postulateur d’une cause de bĂ©atification, journaliste pour de nombreux mĂ©dias catholiques, Anne Bernet est l’auteur de plus d’une quarantaine d’ouvrages pour la plupart consacrĂ©s Ă  la saintetĂ©.

 

Photo : Le cuirassé Voltaire dans le port de Toulon / © CC0 Wikimédia.

 

 

La suite : 1000 raisons de croire

“On ne joue pas impunĂ©ment avec Satan”

09/10/2024

“On ne joue pas impunĂ©ment avec Satan”

Le SacrĂ©-CƓur nous a rĂ©vĂ©lĂ© l’amour de Dieu dans le Christ et par le Christ. Il est aussi, en quelque sorte, la derniĂšre parole de JĂ©sus-Christ sur la Croix, quand la lance transperce son cĂŽtĂ©. C’est aussi la premiĂšre parole du Christ dans sa RĂ©surrection auprĂšs de ses apĂŽtres quand il invite Thomas l’incrĂ©dule Ă  toucher son flanc ouvert. Ce CƓur ouvert ici-bas dans le Corps offert du Sauveur, ouvert dans son Corps ressuscitĂ© aprĂšs PĂąques, est Ă  prĂ©sent ouvert dans l’ÉternitĂ© depuis son Ascension. Il est le signe de la victoire de l’amour dans l’éternitĂ©, la victoire de l’amour de Dieu sur la mort et le pĂ©chĂ©. Pour notre Ă©poque si dĂ©sespĂ©rĂ©e, angoissĂ©e par la crise climatique, la crise Ă©conomique, l’état de la sociĂ©tĂ© et la guerre, c’est un vrai signe d’espĂ©rance. Il me semble que le SacrĂ©-CƓur de JĂ©sus qui nous dit Ă  tous « Je suis vainqueur ! » est la meilleure rĂ©ponse aux temps que nous traversons. Maintenant, reste Ă  nous de l’accueillir, d’ĂȘtre Ă  la hauteur d’une telle espĂ©rance. Nous porterons du fruit Ă  la mesure oĂč nous saurons l’accueillir et oĂč nous tĂ©moignerons de notre certitude qu’il n’y a pas d’autre victoire que celle de l’Amour.

 

Cette consĂ©cration, selon vous, Ă©tait en partie motivĂ©e par l’annonce du spectacle « Les portes des tĂ©nĂšbres ». Pourquoi est-il important qu’un Ă©vĂȘque rĂ©agisse Ă  ce type d’évĂ©nement ?

 

Quand on fait de l’enfer un spectacle divertissant, cela ne peut qu’ĂȘtre inquiĂ©tant pour un pasteur. D’abord, j’ai tout de suite trouvĂ© que l’affiche du spectacle, avec toutes les Ă©glises en feu, Ă©tait de trĂšs mauvais goĂ»t dans le contexte actuel, notamment aprĂšs l’incendie de Saint-Omer
 Je trouve cela trĂšs bien que la ville organise des manifestations populaires, c’est un bon moyen pour fraterniser, mais je pose la question : pourquoi l’enfer ? Pourquoi Lilith, ce dĂ©mon fĂ©minin de MĂ©sopotamie – dont la machine a Ă©tĂ© commandĂ©e par Hellfest en plus ? Il me semble qu’il y aurait eu d’autres sujets bien plus heureux et bien plus porteurs. Je ne fais la guerre Ă  personne, mais les chrĂ©tiens doivent faire entendre leur voix. Il faut faire entendre notre voix pour prĂ©venir qu’on ne joue pas impunĂ©ment avec Satan.

 

Assistons-nous, selon vous, à une banalisation du mal ?

 

Oui, certainement. Il y a selon moi un phĂ©nomĂšne plus profond qui s’est manifestĂ© lors de la cĂ©rĂ©monie d’ouverture des Jeux olympiques. Outre la polĂ©mique sur la reprĂ©sentation de la CĂšne – que je n’avais d’ailleurs pas vue ainsi personnellement – le passĂ© chrĂ©tien de la France Ă©tait totalement absent ! On n’a vu que les Ă©chafaudages de Notre-Dame. Pas un instant a-t-on fait comprendre son importance spirituelle ou civilisationnelle. Comme avec le spectacle Ă  Toulouse, on invoque des figures paĂŻennes, telles que le Minotaure, et on essaie d’effacer 2000 ans de catholicisme.

 

Avez-vous un message d’espĂ©rance Ă  adresser Ă  nos lecteurs ?

 

MalgrĂ© les crises que l’Église peut traverser en ce moment, nous devons avoir le courage de la VĂ©ritĂ©. Avec humilitĂ©, certes, mais demeurer fidĂšles au Christ sans se cacher ou se recroqueviller sur nous-mĂȘmes. L’humilitĂ© nous rappelle que cela commence par notre conversion personnelle Ă  chacun. Comme nous y invite le thĂšme du jubilé 2025, soyons des « pĂšlerins d’espĂ©rance ». Ayons toujours l’humble audace de tĂ©moigner du Christ, car il est vainqueur, maintenant et toujours.

Texte de la priĂšre

08/10/2024

Texte de la priĂšre

Ô Marie, notre MĂšre, nous sommes de nouveau ici devant toi. Tu connais les douleurs et les peines qui en cette heure alourdissent notre cƓur. Nous Ă©levons nos regards vers toi, nous plongeons dans tes yeux et nous nous confions Ă  ton cƓur.

 

Pour toi aussi, ĂŽ MĂšre, la vie a rĂ©servĂ© des Ă©preuves difficiles et des craintes humaines, mais tu as Ă©tĂ© courageuse et audacieuse : tu as tout confiĂ© Ă  Dieu, tu Lui as rĂ©pondu avec amour, tu t’es offerte sans compter. Femme intrĂ©pide de la charitĂ©, tu t’es empressĂ©e d’aider Élisabeth, avec empressement tu as compris le besoin des Ă©poux aux noces de Cana ; avec force d’ñme, sur le Calvaire, tu as illuminĂ© la nuit de la souffrance avec l’espĂ©rance de PĂąques. Enfin, avec la tendresse d’une mĂšre, tu as donnĂ© courage aux disciples effrayĂ©s dans le CĂ©nacle et, avec eux, tu as accueilli le don de l’Esprit.

 

Et maintenant, nous t’en supplions : accueille notre cri ! Nous avons besoin de ton regard, de ton regard d’amour qui nous invite Ă  nous confier Ă  ton Fils JĂ©sus. Toi qui es prĂȘte Ă  accueillir nos douleurs, viens Ă  notre aide en ces temps opprimĂ©s par les injustices et dĂ©vastĂ©s par les guerres, essuie les larmes des visages souffrants de ceux qui pleurent la mort de leurs proches, de leurs enfants, rĂ©veille-nous de la torpeur qui a obscurci notre chemin et dĂ©sarme nos cƓurs des armes de la violence, afin que s’accomplisse immĂ©diatement la prophĂ©tie d’IsaĂŻe : « De leurs Ă©pĂ©es, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lĂšvera l’épĂ©e ; ils n’apprendront plus la guerre » (Is. 2, 4).

 

MĂšre, tourne ton regard maternel vers la famille humaine, qui a perdu la joie de la paix et le sens de la fraternitĂ©. MĂšre, intercĂšde pour notre monde en danger, afin qu’il prĂ©serve la vie et rejette la guerre, qu’il prenne soin de ceux qui souffrent, des pauvres, des personnes sans dĂ©fense, des malades et des affligĂ©s, et qu’il protĂšge notre maison commune.

 

Nous invoquons de toi, MĂšre, la misĂ©ricorde de Dieu, toi qui es Reine de la paix ! Convertis les esprits de ceux qui alimentent la haine, fais taire le bruit des armes qui engendrent la mort, Ă©teins la violence qui couve dans le cƓur de l’homme et inspire des projets de paix dans les actions de ceux qui gouvernent les nations.

 

Marie, Reine du Saint Rosaire, dĂ©fais les nƓuds de l’égoĂŻsme et disperse les sombres nuages du mal. Remplis-nous de ta tendresse, relĂšve-nous de ta main bienveillante et donne-nous, tes enfants, ta caresse de MĂšre, qui nous fait espĂ©rer l’avĂšnement d’une humanitĂ© nouvelle oĂč « 
 le dĂ©sert deviendra un verger, et le verger sera pareil Ă  une forĂȘt. Le droit habitera le dĂ©sert, la justice rĂ©sidera dans le verger. L’Ɠuvre de la justice sera la paix
 » (Is, 32, 15-17).

 

Ô Mùre, Salus Populi Romani, prie pour nous !

 

 

 

Voir aussi l'historique de cette icone miraculeuse ici sur Wikipedia

Le chapelet et l’officier de la grande armĂ©e

07/10/2024

 Le chapelet et l’officier de la grande armĂ©e

...Toute la nuit et une partie de la matinĂ©e, les insurgĂ©s vont massacrer tout Français qui a le malheur de tomber entre leurs mains. Alors qu’ils vont tuer le jeune docteur, il a soudain l’inspiration de sortir la plus redoutable des armes en sa possession : son chapelet. L’effet en est instantanĂ©ment miraculeux.

 

Les raisons d'y croire


C’est Emmanuel Gaultier de Claubry lui-mĂȘme qui rĂ©pandra trĂšs vite l’histoire de son sauvetage. Nous avons donc une version de premiĂšre main. Or, le docteur Gaultier, fils d’un professeur de mĂ©decine, est un scientifique parfaitement formĂ©, d’une grande rigueur intellectuelle et qui sera membre de l’AcadĂ©mie de MĂ©decine. Ce n’est donc pas quelqu’un de crĂ©dule prĂȘt Ă  trouver une explication surnaturelle Ă  n’importe quoi.


Il sait trĂšs bien que sa grande piĂ©tĂ© et sa forte dĂ©votion mariale le singularisent et lui attirent de nombreuses moqueries, risquant de nuire Ă  sa carriĂšre, militaire ou civile. L’armĂ©e napolĂ©onienne est largement composĂ©e d’anciens soldats de la RĂ©volution trĂšs hostiles au catholicisme et l’avancement se fait beaucoup par les loges maçonniques ; afficher sa foi catholique demande une forme d’hĂ©roĂŻsme. Gaultier n’aurait donc aucun intĂ©rĂȘt Ă  rĂ©pandre un rĂ©cit inventĂ© et seule la rĂ©alitĂ© des faits le pousse Ă  parler.
Prudent, le jeune homme commencera par consulter plusieurs prĂȘtres et religieux, espagnols, français, italiens, leur demandant s’il se trompe en voyant une explication miraculeuse et providentielle Ă  sa survie.


Au nombre des personnes qui l’encourageront Ă  rĂ©pandre son rĂ©cit figure le futur saint EugĂšne de Mazenod, un ami d’enfance. De personnalitĂ© intĂšgre et qui a les pieds sur terre, EugĂšne sait que rĂ©pandre des niaiseries pieuses aurait un effet contraire Ă  celui espĂ©rĂ©. Cela participe Ă  attester le sĂ©rieux de l’histoire.


Sa premiĂšre rĂ©action, ce 2 mai, alors qu’il risque la mort n’est pas de se dĂ©fendre ou chercher une Ă©chappatoire qui lui sauverait la vie, mais, de se recommander en priĂšre Ă  la Sainte Vierge.


À l’Espagnol qui le traite « d’impie », le jeune mĂ©decin rĂ©torque : « Moi ? Impie ? Je ne le suis pas ! En voulez-vous la preuve ? » et il sort son chapelet de sa poche. Ce n’est pas assez pour le tirer d’affaire, tant l’atmosphĂšre est violente et les insurgĂ©s excitĂ©s. Mais soudain, alors que les gens de bon sens se terrent chez eux en attendant la fin de l’émeute, surgit un Espagnol qui frĂ©quente la mĂȘme Ă©glise et peut tĂ©moigner de la piĂ©tĂ© de ce Français-lĂ . Il y a quelque chose de providentiel dans cette coĂŻncidence inespĂ©rĂ©e. C’est d’ailleurs ce qui frappera le plus Gaultier.

 

AussitĂŽt, les hommes Ă©chauffĂ©s qui s’apprĂȘtaient Ă  le tuer se calment, embrassent pieusement le chapelet puis mettent le jeune mĂ©decin en lieu sĂ»r, lui Ă©vitant une mort certaine et horrible car les autres soldats français tombĂ©s entre leurs mains seront systĂ©matiquement massacrĂ©s.


Avec un calme et une luciditĂ© qui plaident en sa faveur, le docteur Gaultier se borne Ă  conclure son rĂ©cit en disant sobrement : « Plus je rĂ©flĂ©chis aux circonstances de cet Ă©vĂ©nement, plus je reconnais devoir la vie Ă  la protection de la Vierge du Rosaire. Si ce n’est pas un miracle, c’est au moins une assistance spĂ©ciale et manifeste. » Jusqu’à la fin de ses jours, le docteur Gaultier fera cĂ©lĂ©brer des messes d’actions de grĂące pour cet Ă©vĂšnement.

 

L’anecdote fait partie des nombreuses grĂąces obtenue par Notre-Dame du Rosaire, fĂȘtĂ©e le 7 octobre.

 

Auteur : SpĂ©cialiste de l’histoire de l’Église, postulateur d’une cause de bĂ©atification, journaliste pour de nombreux mĂ©dias catholiques, Anne Bernet est l’auteur de plus d’une quarantaine d’ouvrages pour la plupart consacrĂ©s Ă  la saintetĂ©.

 

Photo © pxhere libre de droits

 

La suite sur 1000 raisons de croire

Notre Dame du Rosaire

06/10/2024

Notre Dame du Rosaire

La fĂȘte de Notre-Dame du Rosaire, cĂ©lĂ©brĂ©e dans l’Église d’Occident, a Ă©tĂ© instituĂ©e par saint Pie V pour commĂ©morer la victoire de LĂ©pante, qui a permis de repousser l’invasion turque le 7 octobre 1571. À cette occasion, elle Ă©tait alors dĂ©signĂ©e sous le nom de « Notre-Dame de la Victoire ». Vingt-et-un ans plus tard, le pape GrĂ©goire XIII a donnĂ© Ă  cette fĂȘte son nom actuel.

Le pape ClĂ©ment XI a ensuite Ă©tendu la cĂ©lĂ©bration Ă  l’ensemble de l’Église catholique en raison de la victoire remportĂ©e sur les Turcs le 5 aoĂ»t 1716, renforçant ainsi l’importance de cette dĂ©votion au sein de la foi chrĂ©tienne.

 

La mĂ©moire de Notre-Dame du Rosaire rappelle que, par la priĂšre du Rosaire, le peuple chrĂ©tien invoque le secours de la sainte MĂšre de Dieu. En mĂ©ditant, sous sa conduite, les mystĂšres du Christ, les fidĂšles se remĂ©morent son rĂŽle unique dans l’incarnation, la passion et la rĂ©surrection du Fils de Dieu.

 

Jean-Paul II, dans sa lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae , souligne l’évolution de cette priĂšre : « Le Rosaire de la Vierge Marie, qui s’est dĂ©veloppĂ© progressivement au cours du deuxiĂšme millĂ©naire sous l’inspiration de l’Esprit de Dieu , est une priĂšre aimĂ©e de nombreux saints et encouragĂ©e par le MagistĂšre. Dans sa simplicitĂ© et dans sa profondeur, il reste, mĂȘme dans le troisiĂšme millĂ©naire commençant, une priĂšre d’une grande signification, destinĂ©e Ă  porter des fruits de saintetĂ©.

 

Cette fĂȘte est Ă©galement l’occasion de redĂ©couvrir la priĂšre du Rosaire et son importance dans la vie spirituelle des chrĂ©tiens, ainsi que la multitude de paroisses et d’activitĂ©s liĂ©es Ă  cette dĂ©votion, telles que le pĂšlerinage du Rosaire et les cĂ©lĂ©brations mariales.

 

Le Rosaire est une priĂšre catholique profondĂ©ment enracinĂ©e dans la tradition, permettant aux fidĂšles de contempler les moments essentiels de la vie de JĂ©sus-Christ, en compagnie de la Vierge Marie. Reconnu pour sa capacitĂ© Ă  renforcer la foi, l’espĂ©rance et la charitĂ©, le Rosaire est une priĂšre accessible et encourageante, recommandĂ©e par de nombreux papes au fil des siĂšcles.

 

Le Rosaire consiste en une sĂ©rie de mĂ©ditations sur les mystĂšres de la vie du Christ, soutenues par des priĂšres, principalement le « Je vous salue, Marie ». Chaque mystĂšre Ă©voque un Ă©vĂ©nement particulier, invitant Ă  une rĂ©flexion spirituelle qui permet aux croyants de s’approprier les fruits de la rĂ©demption.

 

Le Rosaire est structurĂ© autour de 20 mystĂšres, rĂ©partis en quatre catĂ©gories : les mystĂšres joyeux (par exemple, l’Annonciation et la NativitĂ© de JĂ©sus), les mystĂšres lumineux (ajoutĂ©s par le pape Jean-Paul II en 2002, tels que le BaptĂȘme de JĂ©sus et les Noces de Cana), les mystĂšres douloureux (qui incluent l’Agonie au jardin et la Crucifixion), et les mystĂšres glorieux (qui cĂ©lĂšbrent la RĂ©surrection et l’Ascension).

 

Cette priĂšre s’appuie fortement sur le Nouveau Testament, car les mystĂšres mĂ©ditĂ©s sont issus des Évangiles. Le Rosaire se veut une vĂ©ritable catĂ©chĂšse biblique, enrichissant la connaissance des passages fondamentaux de la vie de JĂ©sus et approfondissant la relation des fidĂšles avec les Écritures.

 

Prier le Rosaire, c’est prier avec la Vierge Marie, qui intercĂšde pour les croyants auprĂšs de son Fils. Cette dimension de communion est essentielle, car elle transforme la priĂšre en une mĂ©ditation vivante, aidant les fidĂšles Ă  s’approcher de la saintetĂ©.

 

De nombreux papes, de saint Pie V Ă  saint Jean-Paul II, ont exhortĂ© les fidĂšles Ă  prier le Rosaire. Saint Pie V a mĂȘme appelĂ© Ă  cette priĂšre pour obtenir la victoire lors de la bataille de LĂ©pante en 1571. Plus rĂ©cemment, Jean-Paul II a soulignĂ© l’importance du Rosaire comme priĂšre privilĂ©giĂ©e pour le troisiĂšme millĂ©naire.

 

Les apparitions de la Vierge Marie Ă  Lourdes, Fatima et l’Île Bouchard ont Ă©galement mis l’accent sur l’importance de prier le Rosaire. À Fatima, par exemple, Marie a demandĂ© aux bergers de prier le chapelet quotidien pour obtenir la paix.

 

Avec Nominis

Incident diplomatique !

05/10/2024

Incident diplomatique !

Le site belge Le Soir indique De Croo a annoncĂ© qu’il transmettra ce message au nonce apostolique, reprĂ©sentant du Saint-SiĂšge en Belgique, indiquant ainsi la gravitĂ© de ses remarques. Ce geste montre que les tensions entre le gouvernement belge et le Vatican, en particulier sur des questions sociales et Ă©thiques, sont bien rĂ©elles.

Il est clair que le premier ministre s'est senti pousser des ailes quand il a pris connaissance de deux Ă©vĂȘques belges Mgr Warin et Mgr Harpigny.

Mgr Warin Ă©vĂȘque de Namur sur le site du diocĂšse au sujet du discours du pape sur la place des femmes ou bien sur l’avortement. 

« Il a suscitĂ© la polĂ©mique. Il faut accepter notre sociĂ©tĂ© comme elle est. Le tĂ©moignage chrĂ©tien doit ĂȘtre plus humble. Je me doute que le pape n’écrit pas tous ses discours mais il faut tenir compte du contexte du pays dans lequel on se trouve ». 

Mgr Guy Harpigny, Ă©vĂȘque du diocĂšse de Tournai sur le plateau de NotĂ©lĂ© :

« Quand le roi Baudouin a refusĂ© de signer cette loi, directement Ă  Rome, au Vatican, ils ont dit que c'Ă©tait magnifique. En Belgique, on Ă©tait quand mĂȘme perplexe », a-t-il affirmĂ©. « Le fait que le Pape veuille maintenant bĂ©atifier le Roi, ça vient de quelques-uns sans doute, mais les Ă©vĂȘques ne l'ont jamais demandĂ© ».

 

Se disant « d'accord avec le fait que le Pape dise quelque chose sur l'avortement », sans pour autant affirmer sa position sur le fond, Mgr Harpigny a nĂ©anmoins considĂ©rĂ© que « traiter ceux qui sont mĂ©decins, gynĂ©cologues, de ‘tueurs Ă  gage’
 C’est un peu fort »

La catholicisme recule, mĂȘme dans l'Eglise. Le monde en profite, c'est bien normal .

 

3/10 - Ste ThérÚse - Son chant d'aujourd'hui

03/10/2024

3/10 - Ste ThérÚse - Son chant d'aujourd'hui

Ma vie n'est qu'un instant une heure passagĂšre

Ma vie n'est qu'un seul jour qui m'échappe et qui fuit
Tu le sais, ĂŽ mon Dieu! pour t'aimer sur la terre
Je n'ai rien qu'aujourd'hui!...
 
Oh! Je t'aime Jésus! Vers toi mon ùme aspire
Pour un jour seulement reste mon doux appui.
Viens rĂ©gner dans mon cƓur donne-moi ton sourire
Rien que pour aujourd'hui!
 
Que m'importe, Seigneur, si l'avenir est sombre
Te prier pour demain, oh non, je ne le puis!
Conserve mon cƓur pur, couvre-moi de ton ombre
Rien que pour aujourd'hui.
 
Si je songe Ă  demain, je crains mon inconstance
Je sens naütre en mon cƓur la tristesse et l'ennui.
Mais je veux bien, mon Dieu, l'épreuve, la souffrance
Rien que pour aujourd'hui.
 
Je dois te voir bientÎt sur la rive éternelle
O Pilote Divin! dont la main me conduit.
Sur les flots orageux guide en paix ma nacelle
Rien que pour aujourd'hui.
 
Ah! Laisse-moi, Seigneur, me cacher en ta Face.
LĂ  je n'entendrai plus du monde le vain bruit.
Donne-moi ton amour, conserve-moi ta grĂące
Rien que pour aujourd'hui.
 
Prùs de ton cƓur divin, j'oublie tout ce qui passe
Je ne redoute plus les craintes de la nuit.
Ah! Donne-moi, JĂ©sus, dans ce CƓur une place
Rien que pour aujourd'hui.
 
Pain Vivant, Pain du Ciel, divine Eucharistie.
O MystÚre sacré! que l'Amour a produit.
Viens habiter mon cƓur, JĂ©sus, ma blanche Hostie
Rien que pour aujourd'hui.
 
Daigne m'unir à toi, Vigne Sainte et sacrée,
Et mon faible rameau te donnera son fruit
Et je pourrai t'offrir une grappe dorée,
Seigneur, dĂšs aujourd'hui.
 
Cette grappe d'amour, dont les grains sont des Ăąmes
Je n'ai pour la former que ce jour qui s'enfuit
Ah! donne-moi, Jésus, d'un ApÎtre les flammes
Rien que pour aujourd'hui.
 
O Vierge Immaculée! C'est toi ma Douce Etoile,
Qui me donnes Jésus et qui m'unis à Lui.
O MĂšre! Laisse-moi reposer sous ton voile
Rien que pour aujourd'hui.
 
Mon Saint Ange gardien, couvre-moi de ton aile
Eclaire de tes feux la route que je suis
Viens diriger mes pas... aide-moi, je t'appelle
Rien que pour aujourd'hui.
 
Seigneur, je veux te voir, sans voile, sans nuage,
Mais encore exilée, loin de toi, je languis
Qu'il ne me soit caché, ton aimable visage,
Rien que pour aujourd'hui.
 
Je volerai bientĂŽt, pour dire tes louanges
Quand le jour sans couchant sur mon Ăąme aura lui
Alors je chanterai sur la lyre des Anges
L'Eternel Aujourd'hui!
 

Saint François d'Assise Fondateur de l'ordre des FrÚres mineurs (+ 1226)

03/10/2024

Saint François d'Assise Fondateur de l'ordre des FrÚres mineurs (+ 1226)

C'est pour lui le dĂ©but d'une nouvelle existence. RentrĂ© Ă  Assise, "le roi de la jeunesse" se tourne vers les pauvres et les lĂ©preux. Il a 24 ans. Dans la chapelle de Saint Damien, il entend le grand crucifix lui dire: "RĂ©pare ma maison qui, tu le vois, tombe en ruines." Le voilĂ  transformĂ© en maçon. Pour rĂ©parer la chapelle, il dĂ©pense l'argent de son pĂšre qui l'assigne devant l'Ă©vĂȘque. Il se dĂ©pouille alors de tous ses vĂȘtements en dĂ©clarant qu'il n'a d'autre pĂšre que celui qui est aux cieux.


Un matin, il entend l'Ă©vangile de l'envoi en mission des disciples. Appliquant l'Évangile Ă  la lettre, il parcourt la campagne, pieds nus et une corde pour ceinture, en annonçant: "Que le Seigneur vous donne sa paix." Des compagnons lui viennent et il leur rĂ©dige une RĂšgle faite de passages d'Évangile. Quand ils seront douze, ils iront Ă  Rome la faire approuver par le Pape Innocent III.


ParallĂšlement, Claire Favarone devient la premiĂšre clarisse.


Pour les laĂŻcs, il fonde un troisiĂšme Ordre, appelĂ© aujourd'hui "la FraternitĂ© sĂ©culiĂšre." Il envoie ses frĂšres de par le monde et lui-mĂȘme rencontre le sultan Ă  Damiette pour faire cesser la guerre entre chrĂ©tiens et musulmans. A son retour, il trouve l'Ordre en grandes difficultĂ©s d'unitĂ©. Il rĂ©dige une nouvelle RĂšgle et se retire, Ă©puisĂ©, sur le mont Alverne oĂč il reçoit les stigmates du Christ en croix. Il connaĂźt ainsi dans son cƓur l'infini de l'amour du Christ donnant sa vie pour les hommes. En 1226, au milieu de trĂšs grandes souffrances, il compose son "Cantique des CrĂ©atures" et le 3 octobre, "nu, sur la terre nue", il accueille "notre sƓur la mort corporelle."

 

 

Saint François d'Assise est le patron de tous les louveteaux.
Savez-vous pourquoi ? C'est à cause d'un épisode de sa vie : le loup de Gubbio.

 

Du temps de Saint François, Gubbio, une petite ville au cƓur de l'Ombrie, vivait dans la terreur Ă  cause d'un loup d'une taille exceptionnelle qui errait dans la campagne avoisinante
 Les habitants fermaient les portes de la ville et ne sortaient qu'armĂ©s de piques et de fourches, mais rien n'arrĂȘtait la voracitĂ© de l'animal



François dĂ©cida de se rendre Ă  Gubbio pour y mettre bon ordre. N'Ă©coutant pas les habitants lui disant de ne pas s'aventurer dehors, François alla Ă  la rencontre du loup avec un compagnon. Ils traversĂšrent des contrĂ©es dĂ©sertiques, pleine d'ossements qui en disaient long

Tout à coup, un hurlement retentit et loup vint à leur rencontre. François traça alors sur lui un large signe de croix et lui parla en ces termes : " FrÚre Loup, viens ici. Au nom du Christ, je te commande de ne plus faire de mal à personne. "


Le loup s'arrĂȘta, sa langue pendante disparut dans sa gueule bĂ©ante et il Ă©couta François lui faire la leçon : " Tu es mĂ©chant : tu blesses et tu tues sans sa permission les crĂ©atures de Dieu, et non seulement les bĂȘtes mais aussi les hommes faits Ă  l'image de Dieu, c'est pourquoi tu mĂ©rites les fourches comme voleur et comme assassin. Mais je veux faire la paix entre toi et les habitants de Gubbio. "


Le loup remua la queue et les oreilles, montrant qu'il avait compris et qu'il acceptait. Puis il suivit François jusqu'Ă  Gubbio oĂč il fut dĂ©cidĂ© que, le loup s'Ă©tant amendĂ©, on lui fournirait chaque jour de quoi se nourrir.


Une nouvelle vie commença donc pour Gubbio comme pour le loup qui devint familier de tous les habitants. Lorsque le loup mourut, deux ans aprÚs, on l'enterra à cÎté d'une chapelle placée sous le vocable de Saint François.