Le blog du Temps de l'Immaculée.

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Le Jour de PĂąques.

20/04/2025

Le Jour de PĂąques.

Le PĂšre est Vierge, Marie est Vierge,le tombeau de J Ă© s u s est vierge.
O splendeur des naissances de J Ă© s u s ! O Dieu nĂ© de Dieu,lumiĂšre de lumiĂšre ! O Dieu fait homme, nĂ© de Marie! 
O Dieu fait homme, né du tombeau pour ne plus mourir !

 

_____________________


La premiĂšre naissance de J Ă© s u s est pour nous la source de la gloire ; la seconde naissance nous apporte la grĂące ; et celle que nous fĂȘtons aujourd’hui nous fraie le passage de la grĂące Ă  la gloire.
Suivons J Ă© s u s , suivons J Ă© s u s ! Avec lui, soyons enfants de Dieu, avec lui soyons enfants de Marie, avec Lui passons par la mort et par le tombeau ; avec lui nous entrerons dans l’immortalitĂ©.
Disons : J é s u s I Disons : Il est ressuscité ! Disons : Alléluia !

PÚre E. André

La Sainte Tunique d'Argenteuil

19/04/2025

La Sainte Tunique d'Argenteuil

 

 

Toute l'histoire de la Sainte Tunique est racontĂ©e au conditionnel sur Wikipedia ; On n'en retiendra ici qu'en l'an 800,  l'impĂ©ratrice de Byzance, IrĂšne, "aurait" offert un coffret d'ivoire renfermant la relique comme cadeau diplomatique Ă  Charlemagne lors de son sacre comme empereur d'Occident. Ce dernier "l'aurait" donnĂ©e en garde, lors d'une translation de relique probablement en 803, au monastĂšre de l'HumilitĂ©-de-Notre-Dame d'Argenteuil, dont sa fille ThĂ©odrade Ă©tait prieure.

Jean-Christian Petitfils, dans son ouvrage La Sainte Tunique d'Argenteuil paru Chez Taillendier, milite comme nous allons le voir en faveur de l'authenticitĂ©, mĂȘme si l'Eglise reste Ă  juste titre trĂšs prudente.

En effet, Petitfils, dans diffĂ©rents entretiens de promotion de son livre, affirme avoir rassemblĂ© un "impressionnant faisceau d’indices concordants conduisant Ă  considĂ©rer que cette tunique a bien Ă©tĂ© celle portĂ©e par JĂ©sus sur le chemin de croix le 3 avril de l’an 33". Pour lui, "au vu du dossier, l’authenticitĂ© ne fait aucun doute."

 

L'analyse rĂ©vĂšle une "chemise en laine de mouton non mĂ©rinos, tissĂ©e d’une seule piĂšce de haut en bas", caractĂ©ristique de la tunique de JĂ©sus selon les Évangiles. La mĂ©thode de tissage est qualifiĂ©e d'"archaĂŻque et artisanale", et les fils "fortement torsadĂ©s en Z" suggĂšrent une "origine syrienne trĂšs ancienne".

 

La tunique contient de "nombreux pollens de plantes originaires de Méditerranée orientale", cohérent avec une origine géographique proche de Jérusalem.

La tunique est "maculĂ©e de sang", ce qui est logique compte tenu de la flagellation et de la crucifixion subies par JĂ©sus. Le Pr Lucotte a observĂ© des "hĂ©maties (globules rouges)" prĂ©sentant des signes d'"anĂ©mie grave, voire d’une ‘situation traumatique’", tels qu'une forme altĂ©rĂ©e, dĂ©chirĂ©e et une rarĂ©faction de sels minĂ©raux.

 

Petitfils souligne les similitudes avec le Suaire d'Oviedo et le Linceul de Turin : "mĂȘme groupe sanguin AB (5 % de la population mondiale), pollens proche-orientaux semblables, taches de sang se recoupant." Il cite notamment le Pr AndrĂ© Marion qui a Ă©tabli que "neuf taches de sang du dos de la tunique se retrouvent sur la face dorsale du Linceul." Pour Petitfils, ces reliques "semblent s’authentifier elles-mĂȘmes".

 

L'historien rappelle que l'Évangile de Jean mentionne que la tunique de JĂ©sus n'avait pas de couture et fut tirĂ©e au sort par les soldats romains, un dĂ©tail qui correspond Ă  la description de la tunique d'Argenteuil.

 

Points soulevés concernant les objections à l'authenticité :

Datation au carbone 14 : Petitfils reconnaßt que "la double datation au carbone 14 a pourtant remis en cause cette estimation" avec des résultats "incompatibles" et une différence de 350 ans. Cependant, il relativise la fiabilité de cette méthode pour les linges, citant l'exemple du Linceul de Turin.
Contamination historique : Il explique que la tunique a Ă©tĂ© "enfouie Ă  trois reprises", notamment durant la Terreur, oĂč son contact avec "des matiĂšres organiques en dĂ©composition" a pu fausser les rĂ©sultats du carbone 14. Il mentionne Ă©galement les thĂšses du Pr Lucotte et de Mme Van Oosterwyck-Gastuche concernant la prĂ©sence de carbonate de calcium et les traitements chimiques qui auraient pu rajeunir les fibres.

 

Concernant la position de l'Eglise, Petitfils explique que "l’Église n’a pas pour mission d’affirmer si un objet est oui ou non une relique authentique ou une simple copie, mais d’annoncer la rĂ©surrection de JĂ©sus, mort pour le salut de l’humanitĂ©." L'Église "cĂ©lĂšbre la relique, son parcours historique, mais elle n’en fait pas un objet de foi."

 

 

 

 

En conclusion, bien que les datations au carbone 14 prĂ©sentent des contradictions, Jean-Christian Petitfils, en tant qu'historien, considĂšre le "faisceau d'indices concordants" issus de l'analyse du tissu, des pollens, des traces de sang et des correspondances avec d'autres reliques majeures comme des arguments solides en faveur de l'authenticitĂ© de la sainte tunique d'Argenteuil comme Ă©tant celle portĂ©e par JĂ©sus sur le chemin de croix. Il souligne cependant que l'Église ne se prononce pas de maniĂšre dogmatique sur cette authenticitĂ©, privilĂ©giant l'annonce du message pascal. Les ostensions de la relique continuent d'attirer de nombreux fidĂšles, tĂ©moignant de son importance spirituelle.

 

Regain de Ferveur chez les Jeunes Catholiques

19/04/2025

Regain de Ferveur chez les Jeunes Catholiques

Le FrĂšre Paul-Adrien met en Ă©vidence une augmentation notable de l'intĂ©rĂȘt pour le carĂȘme, un phĂ©nomĂšne observĂ© d'abord en ligne puis se manifestant dans la frĂ©quentation des offices.
Il souligne que les recherches Google sur le mot « carĂȘme » ont Ă©tĂ© multipliĂ©es par dix en dix ans, avec une explosion l'annĂ©e derniĂšre.
Ce regain d'intĂ©rĂȘt a pris une ampleur nouvelle, devenant une tendance sur les rĂ©seaux sociaux, amplifiĂ©e par les algorithmes.

" En dix ans, les requĂȘtes sur Google invoquant le mot « carĂȘme » ont Ă©tĂ© multipliĂ©es par dix." 

 

Plusieurs facteurs sont évoqués pour expliquer cette tendance, notamment les conversions d'adolescents, des raisons sociales, des crises existentielles et la crise du Covid-19.


Le FrĂšre Paul-Adrien note que certains adoptent le carĂȘme pour des raisons moins spirituelles, comme une forme de compĂ©tition avec le Ramadan musulman.


Cependant, il insiste sur un changement profond dans le rapport à la foi, avec un retour des pratiques traditionnelles comme les pÚlerinages, la dévotion aux reliques et le jeûne.


« Il y a beaucoup de facteurs, dont celui des conversions d’adolescents. On a vu, lĂ  aussi, il y a une quinzaine d’annĂ©es, des signes prĂ©curseurs dans les Ă©coles catholiques. La question est de savoir pourquoi ce mouvement s’accĂ©lĂšre. Il y a des raisons sociales, des crises existentielles, la crise du Covid. [...] Ce que je trouve plus intĂ©ressant, c’est d’observer que le rapport Ă  la foi est en train de changer. On le voit dans un autre genre, mais qui est liĂ©, avec le retour des pratiques de pĂšlerinage, des pratiques de dĂ©votion de reliques, le retour du jeĂ»ne. »

 

Le FrĂšre Paul-Adrien perçoit le carĂȘme comme un moyen pour les jeunes, souvent Ă©loignĂ©s de l'Église, de se reconnecter Ă  la foi Ă  travers des rites et pratiques simples.
Il parle d'un "systÚme de cases à cocher" rassurant pour ces jeunes, servant de point de départ à une éducation à la liberté et à une catéchÚse ecclésiale ultérieure.

 

L'expĂ©rience personnelle de FrĂšre Paul-Adrien sur YouTube illustre l'ampleur de l'intĂ©rĂȘt pour les rĂ©seaux sociaux, avec une moyenne de cinq demandes de baptĂȘme par jour pendant le carĂȘme et des centaines de milliers de vues quotidiennes pour ses directs.
Son équipe est débordée par le nombre de messages, soulignant la forte demande spirituelle.
Il met en lumiĂšre le rĂŽle croissant des rĂ©seaux sociaux comme accompagnement spirituel efficace pour ceux qui demandent le baptĂȘme.

 

Selon le FrÚre Paul-Adrien, au-delà des facteurs socio-économiques, la question fondamentale est religieuse : les jeunes cherchent un sens à leur vie et attendent Dieu.
Ils aspirent Ă  vivre une expĂ©rience religieuse, ressentent une grande solitude et souhaitent que l'Église les rende fiers de leur foi.
Il Ă©voque Ă©galement une quĂȘte d'hĂ©ritage, de tradition et de rĂ©ponses simples Ă  leurs questions, ainsi qu'un dĂ©sir de voir l'Église comme une seconde famille.

« On pourra dire tout ce que l’on voudra : situations de dĂ©classement, recherche d’identitĂ©, climat anxiogĂšne, mais la question fondamentale est religieuse ! Les gens ont besoin de savoir ce qu’ils font sur terre, ils cherchent un sens Ă  leur vie et, la premiĂšre chose qu’ils attendent, c’est Dieu ! À travers leur questionnement spirituel, ils veulent vivre une expĂ©rience religieuse. Vous savez, il y a aussi beaucoup de solitude
 Beaucoup plus que ce qu’on pourrait imaginer. Beaucoup sont malheureux en France. Les gens attendent aussi que l’Église les rende fiers de leur foi avec un sentiment de fiertĂ© de croire en quelque chose. »

 

Le FrĂšre Paul-Adrien observe sur les rĂ©seaux sociaux un dĂ©clin de l'athĂ©isme militant, avec un intĂ©rĂȘt croissant pour la religion, y compris le christianisme.
Il suggĂšre que le "grand corps social, athĂ©e, militant" est en perte de vitesse et que la figure de JĂ©sus est redevenue une rĂ©ponse possible aux quĂȘtes existentielles.


Par ailleurs, le FrĂšre Paul-Adrien se dit Ă©tonnĂ© et perturbĂ© de constater que les scandales d'abus sexuels dans l'Église ne semblent pas freiner cet Ă©lan de ferveur chez les jeunes.
Il avance l'hypothĂšse d'une forme de lassitude face Ă  la rĂ©pĂ©tition de ces sujets et d'une volontĂ© des jeunes de ne pas laisser leur histoire ĂȘtre dĂ©finie par les erreurs du passĂ©.
Il note que ces abus ont décrédibilisé l'institution, mais pas nécessairement la religion au sens populaire.

 

Le prĂȘtre souligne aussi la fragilitĂ© de cet Ă©lan, avec un taux potentiellement Ă©levĂ© d'abandon de l'Église par les nouveaux baptisĂ©s adultes aprĂšs quelques annĂ©es.
Il insiste sur l'urgence pastorale d'améliorer l'accueil des nouveaux catholiques, en particulier ceux issus des réseaux sociaux et sans tradition religieuse familiale.
Il appelle à développer des messes missionnaires et à considérer les influenceurs catholiques comme des collaborateurs précieux pour l'évangélisation.

Laissons lui la conclusion :

"JĂ©sus-Christ n’a pas pris une ride et reste attractif, voire encore plus attractif aujourd’hui qu’il y a quelques annĂ©es. Il existe, et son enseignement est magnifique. On a envie d’y croire. Je pense que c’est le grand atout de l’Église catholique. Mais, si on n’est pas capable d’accueillir ces jeunes, ils partiront ailleurs. Et ce sera sur un feu de paille. Ils partiront chez les protestants, ils partiront chez les musulmans. Il ne faut pas que la fenĂȘtre qui est en train de s’ouvrir passe comme un courant d’air et se referme. L’accueil des nouveaux est une urgence pastorale. C’est comme cela que ce qui apparaĂźt comme une « mode » pourra devenir un mouvement de fond. "

 

 

 

 

 

Le Samedi Saint

19/04/2025

Le Samedi Saint

Il est là, endormi du sommeil de la mort, embaumé par des mains amies, reposant pour trois jours, mais trois jours abrégés autant que possible.

 

 

Dormez-donc, ĂŽ trĂšs doux J Ă© s u s ! mon Ăąme ira garder votre tombeau, ou plutĂŽt votre berceau. Elle vous gardera, elle vous chantera, elle vous adorera, elle vous embaumera de quelques baisers, qu’elle portera Ă  vos pieds, Ă  vos plaies, Ă  votre coeur, Ă  votre tĂȘte. 
Dormez donc, ĂŽ trĂšs doux J Ă© s u s ! l’heure du rĂ©veil approche, et alors vous entrerez dans une vie nouvelle, dans une gloire nouvelle; alors, alors, mon Dieu, ce sera grande fĂȘte.

En attendant, Seigneur J Ă© s u s , dormez en paix. In pace, in idipsum dormiam et requiescam.

Le Vendredi Saint

18/04/2025

Le Vendredi Saint

Regardons-le clouĂ© Ă  sa croix ; les clous qui l’attachent, ce sont nos pĂ©chĂ©s. Il les reçoit ces longs clous, il les plonge dans son sang, et dans ce sang mĂȘme il efface nos pĂ©chĂ©s.

J Ă© s u s crucifiĂ© ! C’est le livre des chrĂ©tiens. LĂ  ils lisent quel mal c’est l’offense de Dieu ; lĂ  ils lisent quel amour c’est l’amour de Dieu pour nous, l’amour de Dieu qui a livrĂ© son Fils pour nous Ă©pargner, nous pĂ©cheurs.

 

___________________


Lisons dans ce livre divin, mĂ©ditons la parole de saint Paul : Il m’a aimĂ©, et s’est livrĂ© pour moi.
Il m ’a aimĂ©, c’cst le seul mot qui explique la croix, c’est la grande leçon que nous enseigne J Ă© s u s crucifiĂ©. Embrassons la croix, et encore plus celui qui y est clouĂ© pour nous.

L'office des ténÚbres

18/04/2025

L'office des ténÚbres

Les cierges, le tonnerre et les ténÚbres
Pour cet office on plaçait dans le chƓur de l’église un grand chandelier triangulaire avec quinze grands cierges allumĂ©s, sept de chaque cĂŽtĂ© et un au sommet : avec les 6 cierges de l’autel, cela fait en tout 21 cierges allumĂ©s. AprĂšs le chant de chacun des psaumes de l’office (9 pour les matines et 5 pour les laudes), un servant Ă©teint un des quinze cierges (tous sauf celui du milieu) ; durant le chant du Benedictus (cantique de Zacharie) qui conclut laudes, le servant Ă©teint alternativement les six derniers cierges, de part et d’autre de la croix d’autel.

 

Ces cierges s’éteignant les uns aprĂšs les autres sont les images de l’abandon gĂ©nĂ©ral qui s’est fait pendant la Passion autour de JĂ©sus : tous ou presque ont quittĂ© ou trahi Notre Seigneur, Ă  commencer par saint Pierre qui l’a reniĂ©. C’est ce que figure l’extinction des cierges, Ă©tablissant peu Ă  peu dans l’église les tĂ©nĂšbres qui s’étendirent sur la terre de la sixiĂšme Ă  la neuviĂšme heure, alors que le Christ Ă©tait en croix.

 

Pour le dernier cierge qui reste Ă  la fin, celui au sommet du triangle, le servant ne l’éteint pas, mais Ă  la fin de l’office, il va le cacher derriĂšre l’autel pendant que tous les assistants tapent sur leurs siĂšges : c’est ce que l’on appelait le tonnerre. À ce moment, la derniĂšre lumiĂšre disparaĂźt : il faut se reprĂ©senter cela dans une ancienne Ă©glise la nuit, alors qu’il n’y avait aucune source de lumiĂšre artificielle, plus une seule lumiĂšre donc, et que tous les assistants faisaient un grand vacarme pour symboliser la terre qui a tremblĂ©, les pierres qui se sont fendues, les morts qui sont sortis de leurs tombeaux
 quand la lumiĂšre du monde, c’est-Ă -dire Notre Seigneur, s’est Ă©clipsĂ©e par la mort de la croix. Enfin aprĂšs quelques instants, le servant remettait le cierge allumĂ© sur le chandelier, image de la rĂ©surrection et le silence se faisait dans l’église. Et cette cĂ©rĂ©monie a lieu trois fois pendant la semaine sainte, une pour chaque jour du triduum sacrĂ©. 

 

Dans un dialogue (peut-ĂȘtre fictif) entre deux moines de Cluny que fait figurer le liturge français Claude de Vert (1645-1708) dans son Explication des cĂ©rĂ©monies de l’Église on trouve plusieurs commentaires concernant l’office des tĂ©nĂšbres. Selon une opinion, l’extinction progressive des cierges correspondait Ă  une Ă©poque oĂč les tĂ©nĂšbres – cĂ©lĂ©brĂ©es comme aujourd’hui le matin – voyaient le jour entrer progressivement dans l’église et Ă©clairer les assistants. Durant plusieurs siĂšcles cependant et jusqu’en 1955, les tĂ©nĂšbres ont Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©es le soir (mercredi, jeudi et vendredi), et l’extinction progressive des cierges faisait entrer l’église et les assistants dans l’obscuritĂ©. Le nombre de quinze cierges pourrait aussi ĂȘtre liĂ© aux mystĂšres de la vie du Christ (mĂ©ditĂ©s en priant le chapelet).

 

Lamentations et chant des psaumes
Puisque ces tĂ©nĂšbres correspondent Ă  la priĂšre des matines puis des laudes, l’office y est ponctuĂ© non seulement de psaumes alternĂ©s mais aussi de lectures chantĂ©es au chƓur, tirĂ©es des Lamentations du prophĂšte JĂ©rĂ©mie, des Commentaires sur les psaumes de saint Augustin et des Ă©pĂźtres de saint Paul. Dans les grandes lamentations lues au premier nocturne des trois jours saints, la voix de JĂ©rĂ©mie s’élĂšve, tonnante et suppliante, pleurant sur JĂ©rusalem dĂ©sertĂ©e, abandonnĂ©e, pillĂ©e. On y comprend que cette JĂ©rusalem – bien sĂ»r la ville qui sera pillĂ©e et dĂ©truite par Titus en 70 aprĂšs J-C, est aussi une image du Christ, et encore de notre Ăąme.

 

En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, l’office des trois jours saints diffĂšre en beaucoup de choses de celui des autres jours de l’annĂ©e : tout y est triste et sombre, comme Ă  des funĂ©railles, et l’on y omet toutes les manifestations de joie et d’espĂ©rance qui ponctuent ordinairement le chant de l’Église. On n’entend plus retentir ni le « Domine labia mea aperies
 »[1] ni le « Deus in adjutorium meum
 »[2] ni bien sĂ»r le Gloria Patri. Le grand liturgiste Dom GuĂ©ranger (1805-1875) y qualifie la psalmodie de « lugubre » et « lamentable ». Le chant de chacun des offices se terminait (jusqu’en 1955) par le grand psaume de pĂ©nitence Miserere, rĂ©pĂ©tĂ© aprĂšs la derniĂšre antienne Christus factus est (tirĂ©e de l’hymne christologique de l’épĂźtre aux Philippiens), chantĂ©e d’abord partiellement le jeudi puis plus complĂštement le vendredi, puis totalement le samedi[3], qui retentit alors que le cĂ©rĂ©moniaire escamote le dernier cierge derriĂšre l’autel.

 

Nous sommes dans les jours oĂč la gloire du Fils de Dieu est Ă©clipsĂ©e sous les ignominies de sa Passion. Il Ă©tait « la lumiĂšre du monde », puissant en Ɠuvres et en paroles, accueilli naguĂšre par les acclamations de tout un peuple ; maintenant le voilĂ  dĂ©chu de toutes ses grandeurs, « l’homme de douleurs, un lĂ©preux », dit IsaĂŻe; « un ver de terre, et non un homme », dit le Roi-ProphĂšte ; « un sujet de scandale pour ses disciples », dit-il lui-mĂȘme. Chacun s’éloigne de lui : Pierre mĂȘme nie l’avoir connu. Cet abandon, cette dĂ©fection presque gĂ©nĂ©rale sont figurĂ©s par l’extinction successive des cierges sur le chandelier triangulaire, mĂȘme jusque sur l’autel. Cependant la lumiĂšre mĂ©connue de notre Christ n’est pas Ă©teinte, quoiqu’elle ne lance plus ses feux, et que les ombres se soient Ă©paissies autour d’elle. On pose un moment le cierge mystĂ©rieux sur l’autel. Il est lĂ  comme le RĂ©dempteur sur le Calvaire, oĂč il souffre et meurt. Pour exprimer la sĂ©pulture de JĂ©sus, on cache le cierge derriĂšre l’autel ; sa lumiĂšre ne parait plus. Alors un bruit confus se fait entendre dans le sanctuaire, que l’absence de ce dernier flambeau a plongĂ© dans l’obscuritĂ©. Ce bruit, joint aux tĂ©nĂšbres, exprime les convulsions de la nature, au moment oĂč le Sauveur ayant expirĂ© sur la croix, la terre trembla, les rochers se fendirent, les sĂ©pulcres furent ouverts. Mais tout Ă  coup le cierge reparaĂźt sans avoir rien perdu de sa lumiĂšre ; le bruit cesse, et chacun rend hommage au vainqueur de la mort[4].

 

Les ténÚbres : trésor de culture et de priÚre
L’office des tĂ©nĂšbres a profondĂ©ment marquĂ© la piĂ©tĂ© et la culture latine, notamment française, si bien que de nombreux compositeurs ont Ă©tĂ© inspirĂ©s par ses accents – en particulier les Lamentations de JĂ©rĂ©mie – pour composer de grandes Ɠuvres : Marc-Antoine Charpentier a Ă©crit plus de cinquante piĂšces pour les tĂ©nĂšbres (selon un brĂ©viaire en usage dans le diocĂšse de Paris Ă  la fin du XVIIe siĂšcle) ; Michel-Richard de Lalande ou encore François Couperin ont Ă©galement composĂ© de cĂ©lĂšbres et grandioses « Leçons de tĂ©nĂšbres », tandis que Francis Poulenc a mis en musique en 1961 sept rĂ©pons pour chƓur et orchestre.

 

Ne manquons pas de retrouver la source de spiritualitĂ© et de mĂ©ditation si profonde de l’office des tĂ©nĂšbres, un des trĂ©sors mĂ©connus de l’Église, dont la priĂšre nous accompagne et nous guide au pas du Christ durant les jours saints. Peut-ĂȘtre ferons-nous l’expĂ©rience d’une Simone Weil, retirĂ©e Ă  Solesmes pour la semaine sainte de 1938, qui s’était rendue Ă  l’office alors qu’elle Ă©tait prise de migraines atroces : « le Christ lui-mĂȘme est descendu et m’a prise » Ă©crira-t-elle au pĂšre Joseph-Marie Perrin.

 

Références
↑1    Â« Seigneur, ouvrez mes lĂšvres. Et ma bouche publiera votre louange. »
↑2    Â« Dieu, venez Ă  mon aide. Seigneur, hĂątez-vous Ă  mon secours. »
↑3    Le Christ s’est fait pour nous obĂ©issant jusqu’à la mort – jusqu’à la mort de la croix – c’est pourquoi Dieu l’a exaltĂ© et lui a donnĂ© le nom qui est au-dessus de tout nom. »
↑4    Dom Prosper GuĂ©ranger, L’annĂ©e liturgique.

 

Source : https://claves.org/loffice-de-tenebres/

Nos autem gloriari oportet in cruce Domini nostri Jesu Christi (Palestrina)

17/04/2025

Nos autem gloriari oportet in cruce Domini nostri Jesu Christi (Palestrina)

Nos autem gloriari oportet in cruce Domini nostri Jesu Christi: in quo est salus, vita et resurrectio nostra: per quem salvati et liberati sumus.

Deus misereatur nostri, et benedicat nobis:

illuminet vultum suum super nos, et misereatur nostri.

 

Pour nous il faut nous glorifier dans la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ, en qui est notre salut, notre vie et notre résurrection, et par qui nous avons été sauvés et délivrés.

Que Dieu aie pitié de nous et nous bénisse:

que rayonne son visage sur nous, et qu'Il aie pitié de nous.

 

Notre-Dame de Chrétienté victime du succÚs du pÚlerinage de Chartres

16/04/2025

Notre-Dame de Chrétienté victime du succÚs du pÚlerinage de Chartres

Communiqué de ND de Chrétienté

Comme annoncĂ© plus tĂŽt dans la journĂ©e, le succĂšs enregistrĂ© l’an passĂ© semble ne pas se dĂ©mentir cette annĂ©e. Le rythme d’inscription des deux premiers jours se rĂ©vĂšle ĂȘtre de l’ordre de deux Ă  trois fois supĂ©rieur Ă  celui de 2024.

 

En dĂ©pit du renforcement de notre dispositif, une telle cadence a entrainĂ© des difficultĂ©s de divers ordres : capacitĂ© d’enregistrement dans les bases de donnĂ©es, gestion en temps contraint des paiements, et travail administratif du secrĂ©tariat, le tout sous haute pression. Il en est rĂ©sultĂ© un certain nombre d’incohĂ©rences dans les donnĂ©es recueillies, incohĂ©rences identifiĂ©es et circonscrites en dĂ©but de matinĂ©e, ce jour.

 

De façon Ă  remĂ©dier dans les meilleurs dĂ©lais Ă  cette situation, et Ă  pouvoir poursuivre sereinement et efficacement cette campagne d’inscription, il a donc Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de suspendre celle-ci pour la journĂ©e du mardi 15 avril. Les mesures correctives sont en cours d’application, et elles ont d’ores et dĂ©jĂ  permis de rĂ©sorber plus de trois quarts des cas non conformes.

 

Les inscriptions reprendront mercredi 16 avril, de 9h Ă  16h. Elle se poursuivront les jours prochains, selon le mĂȘme crĂ©neau horaire, jusqu’à ce que le quota de participants soit atteint, en conformitĂ© avec les critĂšres de sĂ©curitĂ© et de soutien logistique que nous nous sommes fixĂ©s.

 

Nous sommes bien conscients que ces contretemps sont parfaitement dĂ©sagrĂ©ables pour ceux d’entre vous qui essaient en vain de s’inscrire : nous les prions bien sincĂšrement de vouloir nous pardonner ces dĂ©sagrĂ©ments. Pour ceux d’entre vous qui, ayant payĂ©, n’ont pas reçu de confirmation de leur inscription, celle-ci leur sera envoyĂ©e dans les prochains jours.

 

Nos bĂ©nĂ©voles mettent tout en Ɠuvre pour rĂ©tablir le dispositif et vous assurent de leur constant dĂ©vouement au service de Notre-Dame de ChrĂ©tientĂ©, et de tous les pĂšlerins.

 

Pour les aider, et contribuer au bon dĂ©roulement de la suite du processus, ceux d’entre vous qui Ă©prouveraient des difficultĂ©s sont invitĂ©s Ă  Ă©viter de tĂ©lĂ©phoner Ă  l’association, et Ă  adresser un courriel Ă  information@nd-chretiente.com.

 

Toute Ă©volution importante de la situation et des modalitĂ©s ici dĂ©finies fera l’objet d’une communication par courriel et sur les rĂ©seaux sociaux. Nous vous remercions de votre confiance et vous assurons de notre union de priĂšre en cette semaine sainte.

 

Source : le Salon Beige

Le Jeudi Saint

16/04/2025

Le Jeudi Saint

Il nous donne son PĂšre, il nous donne sa MĂšre, il nous donne sa grĂące, il nous donne son Paradis : mais comme de tous les biens qu’il nous lĂšgue il y en a que nous aurons en cette vie, d’autres que nous ne pourrons avoir que dans la vie Ă©ternelle, il veut que nous ayons pleine et entiĂšre confiance en la valeur de son testament, et il nous donne un gage. 

 

Le gage qu’il nous donne, c’est lui-mĂȘme.


*


Prenez et mangez, dit-il, ceci est mon corps. Prenez et buvez, ceci est mon sang. C’est
par lĂ  que je signe mon
testament.
Ainsi le testament de J é s u s fait notre titre pour la vie éternelle, et le sacrement de
J Ă© s u s c’est le gage qu’il nous
donne de la vérité de ses promesses.

Adorons, aimons, glorifions Ă  tout jamais J Ă© s u s au Saint-Sacrement.

PÚre E André

Une Passion, quatre évangiles

16/04/2025

Une Passion, quatre évangiles

Les diffĂ©rences entre les quatre versions sont mĂ©connues. Dans l’inconscient collectif, la Passion du Christ correspond bien souvent aux souvenirs laissĂ©s par l’exercice du Chemin de la Croix, ou par le film de Mel Gibson. Beaucoup, par exemple, diront que JĂ©sus a chutĂ© trois fois, ce qui pourtant n’est pas prĂ©cisĂ© dans les textes. Et si on demande aux fidĂšles la diffĂ©rence entre la Passion lue le dimanche des Rameaux et celle du Vendredi saint, ils ne sauront que dire. Alors que les diffĂ©rences sont notables, et importantes Ă  souligner, car Dieu a voulu les quatre versions, avec leurs tonalitĂ©s particuliĂšres. La Passion du Christ est comme un grand diamant : il faut en dĂ©couvrir chaque facette pour se faire une idĂ©e de l’ensemble, qui nous dĂ©passera toujours. Car la Passion est un mystĂšre de foi autant qu’un fait historique.

 

Marc et Matthieu


Ces deux évangiles sont trÚs proches et montrent Jésus abandonné par les siens, affrontant seul une mort trÚs douloureuse.

Tant chez Marc que chez Matthieu, la marche Ă  la mort de JĂ©sus est encadrĂ©e par deux priĂšres. Au dĂ©but, Ă  GethsĂ©mani, JĂ©sus prie son PĂšre et demande que le calice s’éloigne de lui, sans rĂ©ponse. À la fin, au Golgotha, il prie encore, mais cette fois en disant « Mon Dieu » (la seule fois dans tous les Ă©vangiles) et en exprimant un sentiment d’abandon, qui est moquĂ© par les spectateurs.

 

Les deux Ă©vangiles font Ă©tat d’un procĂšs juif suivi du procĂšs romain. Dans les deux cas, JĂ©sus est violentĂ© physiquement. Ensuite, aucun ami ou disciple n’est prĂ©sent au pied de la croix. Il n’y a que solitude, insultes et moqueries.

 

Finalement, en poussant un grand cri, JĂ©sus expire, apparemment vaincu. Mais alors le PĂšre intervient, alors qu’il semblait jusque-lĂ  comme absent. Il accomplit les paroles prophĂ©tiques de JĂ©sus. Dans le procĂšs juif, JĂ©sus Ă©tait accusĂ© de vouloir dĂ©truire le Temple, et sur la croix on le lui rappela en se moquant de lui. Mais Ă  sa mort, le voile du sanctuaire se dĂ©chire complĂštement. De mĂȘme, JĂ©sus avait Ă©tĂ© accusĂ© de se prĂ©tendre le Messie, le Fils du Dieu bĂ©ni, et bafouĂ© pour cela sur la croix. Or, Ă  sa mort, un centurion romain dĂ©clare : « Vraiment cet homme Ă©tait le fils de Dieu ».

 

Ainsi ressort un thĂšme bien marquĂ©, que l’on trouvait dĂ©jĂ  dans les chapitres prĂ©cĂ©dents de Matthieu et Marc : JĂ©sus doit souffrir et mourir, et ses disciples doivent prendre la croix et le suivre. Les deux Ă©vangĂ©listes dramatisent les difficultĂ©s de la Passion : c’est Ă  la fois un avertissement et une consolation pour les lecteurs. Si le maĂźtre lui-mĂȘme trouve cela difficile, si les disciples perdent tout courage, c’est que la Passion dĂ©passe les forces humaines. Mais Dieu a Ă©tĂ© finalement lĂ  pour JĂ©sus, et il le sera aussi pour les disciples persĂ©cutĂ©s.

 

Les deux évangiles sont donc trÚs proches, mais on peut relever quelques différences notables :

– Marc est trĂšs factuel. Il souligne l’échec des disciples Ă  comprendre JĂ©sus. JĂ©sus n’y reçoit aucun soutien depuis la derniĂšre cĂšne jusqu’à sa mort. Marc est le plus brutal dans sa description de l’angoisse de JĂ©sus et de la faillite des disciples. C’est en Marc qu’il y a le plus de souffrance. On peut dire que cet Ă©vangile se destine surtout Ă  ceux qui souffrent et sont tentĂ©s de demander Ă  Dieu : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonnĂ© ? »

– Matthieu attĂ©nue un peu la noirceur de Marc. La prescience qu’a JĂ©sus de ce qui doit lui arriver est plus claire, et sa souverainetĂ© plus manifeste. Mais la grande diffĂ©rence avec Marc, c’est la question de la responsabilitĂ© : il faut dĂ©signer les coupables. Dans une sĂ©rie de scĂšnes propres Ă  Matthieu, on voit Judas essayant de rejeter sa responsabilitĂ© en rendant l’argent reçu, et les prĂȘtres refusant cet argent. La femme de Pilate cherche Ă  Ă©viter Ă  son Ă©poux sa responsabilitĂ© dans la mise Ă  mort, et Pilate lui-mĂȘme se dĂ©clare innocent en se lavant les mains. Pour Matthieu, tout le monde est coupable, Ă  commencer par les chefs des Juifs Ă  qui il fait dire : « que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ». On peut noter aussi en Matthieu le thĂšme de l’accomplissement des Écritures, ainsi que le rapport de la Passion de JĂ©sus avec son enfance : dans les deux cas il y a des phĂ©nomĂšnes cosmiques (Ă©toile / tremblement de terre), dans les deux cas on voit des paĂŻens amenĂ©s Ă  la foi (mages / soldats), dans les deux cas les manƓuvres des puissants de ce monde sont vouĂ©es Ă  l’échec (HĂ©rode le Grand / Pilate). Tout l’évangile de Matthieu est cohĂ©rent et converge vers son point culminant, la Passion. La rĂ©flexion est bien organisĂ©e et plus aboutie. Elle prĂ©sente une intelligence chrĂ©tienne des Ă©vĂ©nements.

 

Luc


Luc, c’est l’évangile du pardon et de la misĂ©ricorde. Dans le rĂ©cit de la Passion, il diverge beaucoup plus de Marc que ne le fait Matthieu. Il adoucit les Ă©vĂ©nements. On n’y trouve pas l’insistance sur la solitude de JĂ©sus, qui ne se dit pas triste Ă  en mourir. À l’agonie Ă  GethsĂ©mani, il est mĂȘme consolĂ© par un ange. Surtout JĂ©sus apparaĂźt en communion constante avec son PĂšre, au point qu’à la fin il ne s’écrie pas « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi
 » mais il dit paisiblement : « PĂšre, entre tes mains je remets mon esprit ». Luc ne mentionne mĂȘme pas la fuite des disciples. Tout cela montre que la Passion selon Luc est moins nĂ©gative. Le PĂšre y est prĂ©sent, et pas uniquement aprĂšs la mort. JĂ©sus guĂ©rit l’oreille blessĂ©e du serviteur du grand-prĂȘtre, JĂ©sus pardonne sur la croix, et promet le paradis au bon larron. Les Juifs ne sont pas tous hostiles : certains accompagnent JĂ©sus jusqu’au Golgotha et s’en retournent en se frappant la poitrine, tandis que les filles de JĂ©rusalem se lamentent sur lui. Cette version est plus Ă©mouvante : elle vise Ă  toucher le cƓur du lecteur pour l’encourager Ă  devenir disciple.

 

Jean


La diffĂ©rence est nette avec les trois synoptiques, et avec Marc elle est trĂšs forte : la moitiĂ© environ du rĂ©cit johannique diffĂšre de la passion de Marc. On pourrait presque dire qu’en Jean, il n’y a pas de passion de JĂ©sus. L’aspect historique de la Passion est dĂ©jĂ  connu. Le dĂ©roulement exact des faits intĂ©resse donc moins Jean que le message thĂ©ologique qu’il faut en retirer.

 

La Passion selon Jean, c’est le rĂ©cit de l’élĂ©vation et de la victoire de JĂ©sus. La souffrance est minimisĂ©e. La scĂšne de l’agonie Ă  GethsĂ©mani est omise, et il n’y a pas de procĂšs juif. Le procĂšs romain est trĂšs dĂ©veloppĂ© et manifeste la majestĂ© de JĂ©sus (scĂšnes de l’Ecce homo et de l’Ecce rex vester). Le chemin de croix n’est pas dĂ©taillĂ©. Sur la croix, JĂ©sus n’est ni insultĂ© ni moquĂ©. Il n’exprime pas de sentiment d’abandon : il meurt avec le soutien de sa mĂšre et du disciple bien-aimĂ©. Tout est rĂ©sumĂ© en Jn 10,18 : « Ma vie, nul ne la prend, mais c’est moi qui la donne ». JĂ©sus et le PĂšre sont un, et donc on ne voit pas JĂ©sus demander (comme dans les synoptiques) que son heure soit repoussĂ©e ou que le calice de la Passion s’éloigne de lui. Au contraire, c’est son objectif : arriver Ă  son heure, boire la coupe et accomplir sa mission, pour glorifier le nom de Dieu et accomplir les Écritures. Il contrĂŽle tout. À GethsĂ©mani, il n’a pas flĂ©chi. Au contraire ce sont ceux qui venaient l’arrĂȘter qui sont tombĂ©s Ă  terre quand il a dit « c’est moi ». JĂ©sus selon Jean, c’est le Fils de l’homme descendu des cieux et Ă  qui le PĂšre a remis tout jugement. Il ne peut donc pas ĂȘtre jugĂ© par des crĂ©atures. Il faut souligner que le rĂ©cit est structurĂ©, avec pour centre le couronnement d’épines : JĂ©sus est vraiment roi. C’est pourquoi il a pu dire au grand-prĂȘtre : « pourquoi m’interroges-tu ? » Et Ă  Pilate : « Tu n’as aucun pouvoir sur moi », ce qui l’impressionne. Tout au long de la Passion, JĂ©sus n’est pas celui qui est jugĂ©, mais celui qui juge. La victime est victorieuse
 « Regnavit a ligno Deus » comme le chante l’hymne Vexilla regis : « Dieu a rĂ©gnĂ© par le bois ». Notons bien que c’est la version choisie par l’Église pour le Vendredi Saint.

Conclusion


Les Ă©vangĂ©listes ne se contredisent pas : ils se complĂštent, mettant en valeur les diverses facettes de la Passion. Comme JĂ©sus l’a expliquĂ© aux disciples d’EmmaĂŒs : « ne fallait-il pas que le Christ souffrĂźt cela pour entrer dans sa gloire ? » (Lc 24,26). De la souffrance Ă  la gloire : les versions de la Passion expriment tout le parcours qui va de l’une Ă  l’autre, de Marc insistant sur la souffrance, Ă  Matthieu, puis Luc, puis Jean insistant sur la gloire.

 

Ainsi, on peut dire en forçant le trait que pendant la Passion :                   

– selon Matthieu et Marc, JĂ©sus n’est vainqueur qu’aux yeux de Dieu. Sur la Croix il est mĂ©prisĂ©.

– selon Luc, JĂ©sus est vainqueur pour les disciples qui ont la foi. Sur la Croix il pardonne.

– selon Jean, JĂ©sus est vainqueur aux yeux de tous. Sur la Croix, qui est son trĂŽne, il rĂšgne.

Comme l’Église le Vendredi Saint, il faut mettre en valeur ce dernier aspect, car la force des images fait que pour beaucoup de fidĂšles la Passion du Christ est celle que prĂ©sente le film de Mel Gibson. C’est une vision ultra-rĂ©aliste et sanglante, basĂ©e sur Marc (et les rĂ©vĂ©lations de la bienheureuse Anne-Catherine Emmerich). Elle est importante, mais pas suffisante. Si le Christ a dit Ă  sainte Marguerite-Marie qu’il avait plus souffert Ă  GethsĂ©mani que sur la Croix, il faut mettre en valeur ses souffrances morales. Car nous n’avons pas Ă©tĂ© sauvĂ©s par la seule souffrance physique de JĂ©sus, mais par la puissance de son amour, exprimĂ© par son sacrifice, aussi intĂ©rieur qu’extĂ©rieur.

 

Abbé Alban Cras, FSSP

 

Pour approfondir :

– VANHOYE Albert, DUQUOC Charles, de la POTTERIE Ignace, La Passion selon les quatre Ă©vangiles, coll. Lire la Bible 55, Paris, Cerf, 1981.

– BROWN Raymond E., La Mort du Messie. EncyclopĂ©die de la Passion du Christ, Paris, Bayard, 2005 (1700 pages).

– MEYNET Roland, Selon les Écritures. Lecture typologique des rĂ©cits de la PĂąque du Seigneur, Rome, GBP, 2012.

– FOCANT Camille, Une passion, trois rĂ©cits, coll. Lire la Bible 201, Paris, Cerf, 2022.

 

« L'intimité avec Notre-Seigneur sera beaucoup facilitée par notre dévotion à Marie »

15/04/2025

« L'intimité avec Notre-Seigneur sera beaucoup facilitée par notre dévotion à Marie »

Plusieurs, disions-nous, se font illusion, qui prĂ©tendent parvenir Ă  l'union Ă  Dieu sans recourir constamment Ă  Notre-Seigneur, qui est la voie, la vĂ©ritĂ© et la vie. Il y aurait aussi une erreur Ă  vouloir aller Ă  Notre-Seigneur sans passer par Marie, que l'Église appelle, dans une fĂȘte spĂ©ciale, MĂ©diatrice de toutes les grĂąces. (...)

 

Sans aller jusqu'Ă  cette dĂ©viation, il est des Catholiques qui ne voient certainement pas assez la nĂ©cessitĂ© de recourir Ă  Marie pour arriver Ă  l'intimitĂ© du Sauveur. Le Bienheureux (saint Louis Marie) Grignion de Montfort parle mĂȘme de « Docteurs qui ne connaissent la MĂšre de Dieu que d'une maniĂšre spĂ©culative, sĂšche, stĂ©rile et indiffĂ©rente ; qui craignent qu'on abuse de la dĂ©votion Ă  la Sainte Vierge, qu'on fasse injure Ă  Notre-Seigneur en honorant trop sa sainte MĂšre. S'ils parlent de la dĂ©votion Ă  Marie, c'est moins pour la recommander que pour dĂ©truire les abus qu'on en fait » ; ils semblent croire que Marie soit un empĂȘchement pour arriver Ă  l'union divine.

 

Il y a, dit saint Grignion de Montfort, un manque d'humilité à négliger les médiateurs que Dieu nous a donnés à cause de notre faiblesse. L'intimité avec Notre-Seigneur dans l'oraison nous sera beaucoup facilitée par une vraie et profonde dévotion à Marie.

P. Réginald Garrigou-Lagrange, OP, Les trois ùges de la vie intérieure, ch. VI ; éditions Le Cerf, 1938

Le Mercredi Saint

15/04/2025

Le Mercredi Saint

Judas, lui qui a prĂȘchĂ© J Ă© s u s , lui qui a fait des miracles, lui apĂŽtre, lui qui a communiĂ©, Judas a vendu son maĂźtre, pour de l’argent, Ă  des hommes qui voulaient le tuer.
Et il convint avec eux du moyen par lequel il ferait connaĂźtre celui qu’il faudrait arrĂȘter.
Pour le reconnaütre, dit-il, vous verrez bien : j’irai l’embrasser !-

Il le dit, et il le fit.
Et alors J Ă© su s lui dit : Mon ami !
Judas fut traĂźtre, J Ă© s u s toujours aimant.

Détestons le péché, aimons J é s u s .

L’abbĂ© Barthe defend la CorĂ©demption de la Sainte Vierge

15/04/2025

L’abbĂ© Barthe defend la CorĂ©demption de la Sainte Vierge

Bien que cette idée soit ancienne et soutenue par de nombreux saints, théologiens et papes, elle ne fut pas proclamée officiellement par le Concile Vatican II.

 

L’abbĂ© Barthe explique que ce privilege de Marie implique deux aspects : la CorĂ©demption (coopĂ©ration aux souffrances rĂ©demptrices du Christ sur terre) et la MĂ©diation (distribution cĂ©leste des grĂąces). Cette coopĂ©ration de Marie est unique car elle est MĂšre de Dieu (Theotokos), ce qui fonde une relation ontologique particuliĂšre avec le Christ. «Si le Christ, seul PrĂȘtre, offre le sacrifice de son Sang, la participation subordonnĂ©e de la MĂšre de Dieu Ă  cette offrande rĂ©demptrice tient Ă  ce que son Fiat a rendu possible la RĂ©demption, parce qu’elle a fourni la victime du sacrifice. En outre le Christ, qui a souffert toutes les sortes de la souffrance humaine (saint Thomas, Somme thĂ©ologique, 3a, q 46, a 5), assume aussi la Compassion de sa MĂšre qui est d’une qualitĂ© absolument unique, maternelle. Bien entendu, les mĂ©rites de la contribution de Marie Ă  notre salut ne sont pas, comme ceux du Christ, de condigno, de plein droit. Ils ne sauraient suffire par eux-mĂȘmes Ă  obtenir le salut, mais ils sont de congruo, de convenance, c’est-Ă -dire accordĂ©s par Dieu Ă  la priĂšre de la Bienheureuse Vierge».

 

Les fondements scripturaires et traditionnels que l’abbĂš Barthe expose sont la doctrine de saint Paul (Col 1,24) qui parle de la souffrance offerte pour le Corps du Christ, l’enseignement des PĂšres de l’Église, qui  ont souvent Ă©tabli une typologie Ève-Marie oĂč Marie devient la « nouvelle Ève », coopĂ©ratrice du salut et le fait que dĂšs le Moyen Âge, des thĂ©ologiens affirment que Marie a offert son Fils en sacrifice avec lui, dans une communion de volontĂ© et de souffrance.

 

Des voix modernes, comme l’abbĂ© Michel Viot, qui a donnĂ© une Ă©mission de Radio-Courtoisie sur le thĂšme : Marie CorĂ©demptrice, une explication dogmatique superflue, estiment cette doctrine excessive ou inutile. «L’abbĂ© Viot affirme de maniĂšre Ă©tonnante que saint Louis-Marie Grignion de Montfort enseignait une dĂ©votion en quelque sorte faible, dans la mesure oĂč la mĂ©diation de Marie ne serait aux termes du TraitĂ© qu’une mĂ©diation d’intercession, non d’acquisition et de dispensation de grĂąces, et de ce fait que l’on ne trouve pas de trace de la CorĂ©demption dans son TraitĂ© de la Vraie DĂ©votion». «Saint Louis-Marie – replique l’abbĂ© Barthe – appelle Marie ni plus ni moins que “la rĂ©paratrice du genre humain”. Il explique : “Telle est la volontĂ© du TrĂšs-Haut, qui exalte les humbles, que le Ciel, la terre et les enfers plient, bon grĂ© mal grĂ©, aux commandements de l’humble Marie, qu’il a faite souveraine du ciel et de la terre, la gĂ©nĂ©rale de ses armĂ©es, la trĂ©soriĂšre de ses trĂ©sors, la dispensatrice de ses grĂąces, l’ouvriĂšre de ses grandes merveilles, la rĂ©paratrice du genre humain, la mĂ©diatrice des hommes, l’exterminatrice des ennemis de Dieu et la fidĂšle compagne de ses grandeurs et de ses triomphes” (TraitĂ© de la Vraie DĂ©votion, n. 29). Il dit aussi : “Le Fils de Dieu s’est fait homme pour notre salut, mais en Marie et par Marie” (n. 16). Et sa priĂšre de consĂ©cration contient cette supplication: “Ô MĂšre admirable ! prĂ©sentez-moi Ă  votre cher Fils en qualitĂ© d’esclave Ă©ternel, afin que, m’ayant rachetĂ© par vous, il me reçoive par vous”» (n. 29).

 

Aussi certains thĂ©ologiens influents comme Yves Congar ou RenĂ© Laurentin ont combattu la doctrine de la corĂ©demption, au nom de l’ƓcumĂ©nisme ou par peur d’exagĂ©ration. Le pĂšre Yves Congar, par souci ƓcumĂ©nique, fut un des adversaires les plus virulents de ce qu’il nommait la « mariolĂątrie » et qui constituait avec la « papolĂątrie » un systĂšme qui, selon lui, empilait les dogmes et les condamnations et coupait le catholicisme de ses racines Ă©vangĂ©liques.  L’abbĂ© RenĂ© Laurentin, avec le pĂšre Congar, a combattu la doctrine de la mĂ©diation de toutes grĂąces, et par lĂ  la corĂ©demption lors du dernier Concile s’appuyant sur son ouvrage polĂ©mique, La question mariale (Seuil, Paris 1963), oĂč il prĂ©sentait le « maximalisme » du mouvement marial comme « un problĂšme », qu’il qualifiait d’« excessif » et mĂȘme de « pathologique ». 

 

«L’abbĂ© Laurentin lutta pour que soit retirĂ© le titre de Mater EcclesiĂŠ, pour que le texte De Beata Virgine soit intĂ©grĂ© dans Lumen Gentium et ne constitue plus un texte Ă  part, et pour que soit noyĂ© le titre de MĂ©diatrice au milieu d’une litanie de termes analogues. Jusqu’à la fin, devenu aussi maximaliste en apparitions mariales qu’il Ă©tait minimaliste en doctrine mariale, il rejeta la corĂ©demption et la mĂ©diation des grĂąces».

 

L’abbĂ© Barthe confute leur positions en se fondant aussi sur des Ă©minents auteurs comme les pĂšres Jean-HervĂ© Nicolas, Jean Stern, Guillaume de MenthiĂšre, qui ont brillamment dĂ©fendu l’idĂ©e d’une coopĂ©ration spĂ©cifique et unique de Marie Ă  l’Ɠuvre du salut.

 

L’article conclut en liant la RoyautĂ© de Marie Ă  celle du Christ : «N’est-il pas particuliĂšrement opportun, en cette annĂ©e oĂč nous fĂȘtons le centenaire de l’encyclique Quas primas de Pie XI sur la RoyautĂ© du Christ d’en rapprocher, comme le faisait Pie XII, la RoyautĂ© de Marie, liant ce pouvoir royal Ă  son association Ă  l’Ɠuvre de la RĂ©demption et Ă  sa dispensation des grĂąces sur les hommes, ses enfants ? Ne serait-il par ailleurs avantageux de dĂ©velopper la rĂ©flexion sur ce rapprochement de la RoyautĂ© du Christ et de la RoyautĂ© de Marie aux institutions humaines et spĂ©cialement aux nations ? Pour nous Français spĂ©cialement, dont le Christ, selon la frĂ©quente affirmation de sainte Jeanne d’Arc est “Roi de France” laquelle reconnaĂźt la Vierge Marie comme “Reine de France” depuis qu’en 1638 Louis XIII lui consacra son royaume en lui donnant ce titre. Que la Vierge Sainte obtienne par son intercession efficace le rachat de sa fille apostate ! »

 

L’abbĂ© Barthe sera un des orateurs au colloque thĂ©ologique sur la Co-rĂ©demption de la Sainte Vierge: contribution au dĂ©bat qui va se tenir Ă  Paris, Ă  la Maison internationale de la CitĂ© Universitaire, les 23 et 24 mai prochains et dont les confĂ©rences tendront Ă  relever le caractĂšre traditionnel de cette doctrine. Le colloque, organisĂ© par la ConfrĂ©rie Marie Co-rĂ©demptrice, sera consacrĂ© Ă  la discussion et Ă  la dĂ©fense du lien indissoluble entre les quatre dogmes mariaux (MaternitĂ© Divine, VirginitĂ© PerpĂ©tuelle, ImmaculĂ©e Conception, Assomption) et le mystĂšre de la Co-rĂ©demption de Marie, qui vient les couronner et les lier dans le CƓur ImmaculĂ©, indĂ©fectiblement uni au SacrĂ© CƓur du Christ. Participeront les abbĂ©s Gabriel Grodziski, Claude Barthe, Patrick Troadec et Manfred Hauke, le Professeur Roberto de Mattei, les PĂšres Jean-Christophe de NadaĂŻ (o.p.) et Serafino M. Lanzetta (Franciscain Marial) ainsi que de S. E. Mgr Athanasius Schneider (pour le programme, voir: www.coredemptrice.net).

 


Veronica Rasponi
Corrispondenza Romana (Professeur de Mattei)

Le Mardi Saint

14/04/2025

Le Mardi Saint

Il y a lĂ  deux grands mystĂšres Ă  mĂ©diter. Le mystĂšre de la volontĂ© de Dieu qui veut, tandis que l’homme ne veut pas, et le mystĂšre de l’amour si tendre de J Ă© s u s qui veut, lui, rassembler au sein de sa tendresse des Ăąmes qui veulent pĂ©rir.

 

Que ces mystĂšres sont grands, qu’ils sont profonds ! L ’un est un mystĂšre qui Ă©crase tout orgueil ; l’autre est un mystĂšre qui console toute Ăąme fidĂšle. Dieu veut, l’homme ne veut pas ! Quel mystĂšre ! Dieu aime, l’homme n’aime pas ! Quel malheur !


O m on ùme, vois, regarde, considÚre et médite, prie, et à la fin,
jette-toi sous l’aile de J Ă© s u s .

3 anniversaires et une Année Sainte pour le pÚlerinage de Chartres

14/04/2025

3 anniversaires et une Année Sainte pour le pÚlerinage de Chartres

Cette annĂ©e, le pĂšlerinage aura pour thĂšme Pour qu’Il rĂšgne sur la terre comme au ciel Ă  l’occasion du centenaire de l’encyclique du pape Pie XI sur la RoyautĂ© universelle de JĂ©sus-Christ. En 1925, le Saint PĂšre a instituĂ© la cĂ©lĂ©bration liturgique de la fĂȘte du Christ-Roi et proposĂ© la Paix du Christ par le RĂšgne du Christ. Dans notre sociĂ©tĂ© marquĂ©e par le triomphe de l’individualisme sur le respect de la loi naturelle et pĂ©trie d’une interprĂ©tation rĂ©ductrice de la laĂŻcitĂ©, il est nĂ©cessaire et salutaire d’approfondir le magistĂšre qui engage chaque fidĂšle Ă  s’investir au quotidien pour que notre vie terrestre devienne « l’image et le commencement et le corps et l’essai de la citĂ© de Dieu » (Charles PĂ©guy). Loin de tout engagement partisan, Notre-Dame de ChrĂ©tientĂ© invite ses pĂšlerins Ă  mĂ©diter sur leur pĂšlerinage de la terre vers le ciel portĂ© par les principes et les vertus de la chrĂ©tientĂ©. Qu’ils trouvent pendant trois jours les grĂąces pour faire rayonner la souverainetĂ© du Christ dans leur vie personnelle, familiale, professionnelle et associative.

 

Unis par le Credo instituĂ© par le Concile de NicĂ©e dont nous fĂȘtons le 17 Ăšme centenaire, les pĂšlerins passeront en cette annĂ©e jubilaire la Porte Sainte de la CathĂ©drale de Chartres qui cĂ©lĂšbre son millĂ©naire. Puis, au dĂ©but de la messe, ils s’uniront Ă  la priĂšre de consĂ©cration de Notre-Dame de ChrĂ©tientĂ© au SacrĂ© Coeur de JĂ©sus qui sera prononcĂ©e en ce 350 Ăšme anniversaire des apparitions de Paray-le-Monial.

 

Notre-Dame de Chrétienté remercie tout particuliÚrement

Mgr Chauvet, reprĂ©sentant de Mgr Ulrich, du mot d’accueil qu’il adressera aux pĂšlerins au dĂ©but de la Messe d’envoi le samedi 7 juin 2025 Ă  St Sulpice,
Mgr Schneider de venir du Kazakhstan pour célébrer la messe du dimanche de PentecÎte,
Mgr Christory de son accueil pour la cĂ©lĂ©bration de la Messe de clĂŽture le lundi 9 juin dans la CathĂ©drale de Chartres et de l’homĂ©lie qu’il donnera aux pĂšlerins.


Nous remercions aussi M. le Maire de Chartres pour tous les moyens dĂ©ployĂ©s afin que sa ville, dont le nombre d’habitants est dĂ©multipliĂ© le temps d’une journĂ©e, accueille notre ferveur dans la paix.

 

Que tous soient assurés des priÚres des pÚlerins marchant vers Chartres et des pÚlerins anges gardiens qui prient chez eux à leurs intentions.

Source : Le Salon Beige

 

 

Pour les inscriptions, voir Joseph ou Gil

Dimanche des Rameaux

13/04/2025

Dimanche des Rameaux

Lecture de l'épßtre du Bienheureux ApÎtre Paul aux Philippiens
Ph 2,5-11


Mes frĂšres : Ayez en vous les mĂȘmes sentiments dont Ă©tait animĂ© le Christ JĂ©sus : bien qu’il fĂ»t Dieu par nature, il n’a pas retenu avidement son Ă©galitĂ© avec Dieu, mais il s’est anĂ©anti lui-mĂȘme en prenant la condition d’esclave, en devenant semblable aux hommes, Ă  l’extĂ©rieur absolument comme un homme. Il s’est abaissĂ© lui-mĂȘme, se faisant obĂ©issant jusqu’à la mort, et la mort sur la croix. C’est pourquoi Dieu l’a souverainement Ă©levĂ© et lui a donnĂ© le nom qui est au-dessus de tout nom (ici on flĂ©chit le genou), afin qu’au nom de JĂ©sus tout genou flĂ©chisse, au ciel, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue proclame, Ă  la gloire de Dieu le PĂšre, que JĂ©sus-Christ est Dieu.

 

 

† Passion de Notre-Seigneur JĂ©sus-Christ selon saint Matthieu
Mt 26,36-75 ; 27,1-60


En ce temps-lĂ , JĂ©sus alla avec ses disciples dans une propriĂ©tĂ© appelĂ©e GethsĂ©mani, et dit Ă  ses disciples : « Assoyez-vous ici, pendant que j’irai lĂ  pour prier. » Et ayant pris avec lui Pierre et les deux fils de ZĂ©bĂ©dĂ©e, il commença Ă  ĂȘtre centriste et rempli d’amertume. Alors il leur dit : « Mon Ăąme est triste jusqu’à la mort : demeurez ici et veillez avec moi. » Et, s’étant Ă©loignĂ© un peu, il se prosterna le visage contre terre, priant et disant : « Mon PĂšre, s’il est possible, que ce calice s’éloigne de moi ; nĂ©anmoins, non pas comme je veux, mais comme vous voulez. » Il vint ensuite Ă  ses disciples et, les trouvant endormis, il dit Ă  Pierre ; « Ainsi, vous n’avez pu veiller une heure avec moi ! Veillez et priez, pour ne point tomber dans la tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible. » Il s’en alla une seconde fois et pria, disant : « Mon PĂšre, si ce calice ne peut passer sans que je le boive, que votre volontĂ© soit faite. » Et il vint de nouveau et les trouva endormis, car leurs yeux Ă©taient appesantis. Et, les laissant, il s’en alla encore et pria une troisiĂšme fois, rĂ©pĂ©tant les mĂȘmes paroles. AprĂšs, il revint Ă  ses disciples et leur dit : « Dormez maintenant et reposez-vous. Voici que l’heure approche oĂč le Fils de l’homme va ĂȘtre livrĂ© entre les mains des pĂ©cheurs. Levez-vous et allons : celui qui doit me trahir est prĂšs d’ici. » Il parlait encore lorsque Judas, l’un des douze, arriva, et avec lui une troupe nombreuse de gens armĂ©s d’épĂ©es et de bĂątons, envoyĂ©s par les princes des prĂȘtres et les anciens du peuple. Or, le traĂźtre leur avait donnĂ© un signe, disant : « Celui que je baiserai, c’est lui, arrĂȘtez-le. » Et aussitĂŽt, s’approchant de JĂ©sus, il lui dit : « Salut, MaĂźtre », et il le baisa. JĂ©sus lui dit : « Mon ami, pourquoi ĂȘtes-vous venu ? » Alors les autres s’avancĂšrent, mirent la main sur JĂ©sus et se saisirent de lui. Et voilĂ  qu’un de ceux qui Ă©taient avec JĂ©sus, Ă©tendant la main, tira son Ă©pĂ©e et, frappant un des gens du grand-prĂȘtre, lui coupa l’oreille. Alors JĂ©sus lui dit : « Remettez votre Ă©pĂ©e en place, car tous ceux qui prendront l’épĂ©e pĂ©riront par l’épĂ©e. Croyez-vous que je ne puisse pas prier mon PĂšre et qu’il ne m’enverrait pas aussitĂŽt plus de douze lĂ©gions d’Anges ? Comment donc s’accompliront les Écritures, car il faut que cela arrive ? » En mĂȘme temps, JĂ©sus dit Ă  cette troupe : « Vous ĂȘtes venu Ă  moi comme Ă  un voleur, avec des Ă©pĂ©es et des bĂątons, pour me saisir ; j’étais tous les jours au milieu de vous, enseignant dans le temple, et vous ne m’avez pas arrĂȘtĂ©. Or, tout cela s’est fait afin que les paroles des prophĂštes fussent accomplies. » Alors tous les disciples l’abandonnĂšrent et ils s’enfuirent. Mais ceux qui s’étaient saisi de JĂ©sus l’emmenĂšrent chez CaĂŻphe, grand-prĂȘtre, oĂč les scribes et les anciens s’étaient rĂ©unis. Or, Pierre le suivit de loin jusque dans la cour de la maison du grand-prĂȘtre et, y Ă©tant entrĂ©s, il s’assit avec les domestiques pour voir la fin. Cependant les princes des prĂȘtres et tout le conseil cherchaient un faux tĂ©moignage contre JĂ©sus pour le faire mourir et ils n’en trouvĂšrent point, quoique plusieurs faux tĂ©moins se fussent prĂ©sentĂ©s. Enfin, deux faux tĂ©moins vinrent dĂ©poser : « Il a dit : Je puis dĂ©truire le temple de Dieu et le rebĂątir aprĂšs trois jours. » Et le grand-prĂȘtre se leva et lui dit : « Vous ne rĂ©pondez rien Ă  ce qu’ils dĂ©posent contre vous ? » Mais JĂ©sus se taisait. Et le grand-prĂȘtre lui dit : « Je vous adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si vous ĂȘtes le Christ, le Fils de Dieu ? » JĂ©sus lui rĂ©pondit : « f Vous l’avez dit ; au reste, je vous le dĂ©clare, vous verrez un jour le Fils de l’homme assis Ă  la droite du Dieu tout-puissant et venant sur les nuĂ©es du ciel. » Alors le grand-prĂȘtre dĂ©chira ses vĂȘtements, disant : « Il a blasphĂ©mĂ©, qu’avons-nous encore besoin de tĂ©moins ? Vous venez d’entendre le blasphĂšme ; que vous en semble ? » Ils rĂ©pondirent : « Il mĂ©rite la mort. » AussitĂŽt, on lui cracha au visage, on le frappa Ă  coups de poing et d’autres lui donnĂšrent des soufflets, disant : a Christ, prophĂ©tise-nous, qui est-ce qui t’a frappĂ© ? » Pierre cependant Ă©tait dehors assis dans la cour et une servante, s’approchant, lui dit : « Vous aussi, vous Ă©tiez avec JĂ©sus de GalilĂ©e. » Mais il le nia devant tous, disant : « Je ne sais ce que vous voulez dire. » Et comme il sortait, une autre servante, l’ayant vu, dit Ă  ceux qui Ă©taient lĂ  : « Celui-ci accompagnait Ă©galement JĂ©sus de Nazareth. » Et il le nia une seconde fois avec serment, disant : « Je ne connais point cet homme. » Et peu aprĂšs, ceux qui Ă©taient lĂ , s’approchant, dirent Ă  Pierre : « Vous ĂȘtes certainement de ces gens-lĂ , car votre langage vous trahit. » Alors il se mit Ă  faire des imprĂ©cations et Ă  jurer qu’il ne connaissait point cet homme, et aussitĂŽt le coq chanta. Et Pierre se ressouvint de la parole que JĂ©sus lui avait dite : i Avant que le coq chante, vous me renierez trois fois. » Et, Ă©tant sorti, il pleura amĂšrement. Le lendemain matin, tous les princes des prĂȘtres et les anciens du peuple tinrent conseil contre JĂ©sus pour le faire mourir. Et, l’ayant liĂ©, ils l’emmenĂšrent et le livrĂšrent au gouverneur Ponce Pilate. Alors Judas, le traĂźtre, voyant qu’il Ă©tait condamnĂ©, se repentit et reporta les trente piĂšces d’argent aux princes des prĂȘtres et aux anciens, leur disant : « J’ai pĂ©chĂ© en livrant le sang innocent. » Mais ils lui dirent : « Que nous importe ? c’est votre affaire. » Et ayant jetĂ© cet argent dans le temple, il se retira et alla se pendre. Mais les princes des prĂȘtres, ayant pris l’argent, dirent : « Il n’est pas permis de le mettre dans le trĂ©sor, parce que c’est le prix du sang. » Et ayant dĂ©libĂ©rĂ© lĂ -dessus, ils en achetĂšrent le champ d’un potier pour y ensevelir les Ă©trangers. C’est pourquoi ce champ est appelĂ© encore aujourd’hui HacĂ©ldama, c’est-Ă -dire, le champ du sang. Alors cette parole du prophĂšte JĂ©rĂ©-mie fut accomplie : « Ils ont reçu trente piĂšces d’argent, suivant l’apprĂ©ciation des enfants d’IsraĂ«l, et ils les ont donnĂ©es pour le champ d’un potier, comme le Seigneur me l’a ordonnĂ©. » Or, JĂ©sus comparut devant le gouverneur, qui l’interrogea en ces termes : « Êtes-vous le Roi des Juifs ? » JĂ©sus lui rĂ©pondit ; t « Vous le dites. » Et comme les princes des prĂȘtres et les anciens l’accusaient, il ne rĂ©pondit rien. Alors Pilate lui dit : « N’entendez-vous pas tout ce dont ils vous accusent ? » Et il ne lui rĂ©pondit pas un seul mot, de sorte que le gouverneur en Ă©tait fort Ă©tonnĂ©. Or, le gouverneur avait coutume, Ă  la solennitĂ© de PĂąque, de dĂ©livrer un prisonnier, celui que le peuple voulait. Il y en avait alors un fameux, nommĂ© Barabbas. Comme ils Ă©taient donc rĂ©unis, Pilate leur dit : « Lequel voulez-vous que je vous dĂ©livre. Barabbas ou JĂ©sus, qui est appelĂ© le Christ ? » Car il savait qu’ils l’avaient livrĂ© par envie. Pendant qu’il Ă©tait assis Ă  son tribunal, sa femme lui envoya dire : a Ne vous impliquez point dans l’affaire de ce juste, car j’ai Ă©tĂ© aujourd’hui Ă©trangement tourmentĂ©e en songe Ă  cause de lui. » Mais les princes des prĂȘtres et les anciens persuadĂšrent au peuple de demander Barabbas et de faire pĂ©rir JĂ©sus. Le gouverneur leur dit donc : « Lequel des deux voulez-vous que je vous dĂ©livre ? » Ils lui rĂ©pondirent : « Barabbas. » Pilate leur dit : « Que ferai-je donc de JĂ©sus, qu’on appelle le Christ ? » Ils dirent tous : « Qu’il soit crucifiĂ© I » Le gouverneur dit : « Quel mal a-t-il donc fait ? » Mais ils se mirent Ă  crier encore plus fort : « Qu’il soit crucifiĂ© I » Alors Pilate, voyant qu’il ne gagnait rien, mais que le tumulte croissait de plus en plus, prit de l’eau et, se lavant les mains devant le peuple, il dit : « Je suis innocent du sang de ce juste ; vous en rĂ©pondrez. » Et tout le peuple rĂ©pondit : « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! » Alors il leur dĂ©livra Barabbas, et ayant fait fouetter JĂ©sus, il le leur livra pour ĂȘtre crucifiĂ©. Alors les soldats du gouverneur, ayant menĂ© JĂ©sus dans le prĂ©toire, assemblĂšrent autour de lui toute la cohorte et, l’ayant dĂ©pouillĂ©, ils le revĂȘtirent d’un manteau d’écarlate. Et tressant une couronne d’épines, ils la lui mirent sur la tĂȘte, et un roseau dans la main droite, et s’agenouillant devant lui, ils se moquaient de lui, disant : « Salut, Roi des Juifs. » Et, lui crachant au visage, ils prenaient le roseau et lui en frappaient la tĂȘte. AprĂšs s’ĂȘtre ainsi jouĂ©s de lui, ils lui ĂŽtĂšrent le manteau, lui remirent ses habits et l’emmenĂšrent pour le crucifier. Comme ils sortaient, ils rencontrĂšrent un homme de CyrĂšne, nommĂ© Simon, qu’ils contraignirent Ă  porter la croix de JĂ©sus. Et Ă©tant arrivĂ©s au lieu appelĂ© le Golgotha, c’est-Ă -dire le lieu du CrĂąne (Calvaire), ils lui donnĂšrent Ă  boire du vin mĂȘlĂ© de fiel ; et JĂ©sus, l’ayant goĂ»tĂ©, n’en voulut point boire. AprĂšs qu’ils l’eurent crucifiĂ©, ils se partagĂšrent ses vĂȘtements, les tirant au sort, afin que s’accomplĂźt ce qu’avait dit le prophĂšte : « Ils se sont partagĂ© mes vĂȘtements et ils ont tirĂ© ma robe au sort. » Et, s’étant assis, ils le gardaient. Ils mirent au-dessus de sa tĂȘte une inscription indiquant la cause de sa condamnation : C’est JĂ©sus, le Roi des Juifs. En mĂȘme temps, on crucifia avec lui deux voleurs, l’un Ă  sa droite et l’autre Ă  sa gauche. Et les passants l’accablaient d’injures, branlant la tĂȘte et lui disant : « Eh bien, toi qui dĂ©truis le temple de Dieu et le rebĂątis en trois jours, sauve-toi toi-mĂȘme ; si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix. » Les princes des prĂȘtres se moquaient aussi de lui, avec les scribes et les anciens, disant : « Il a sauvĂ© les autres et il ne peut se sauver lui-mĂȘme. S’il est le Roi d’IsraĂ«l, qu’il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui. Il met sa confiance en Dieu ; si Dieu l’aime, qu’il le dĂ©livre : car il a dit qu’il Ă©tait le Fils de Dieu. » Les voleurs qui Ă©taient crucifiĂ©s avec lui, lui disaient les mĂȘmes injures. Or, depuis la sixiĂšme heure jusqu’à la neuviĂšme, toute la terre fut couverte de tĂ©nĂšbres, et vers la neuviĂšme heure, JĂ©sus poussa un grand cri, disant : « Eli, Eli, lamma sabachthĂąni ? » c’est-Ă -dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonnĂ© ? » Quelques-uns de ceux qui Ă©taient lĂ , ayant entendu cela, disaient : « Il appelle Élie. » Et aussitĂŽt, l’un d’eux courut prendre une Ă©ponge qu’il remplit de vinaigre, et, l’ayant mise au bout d’un roseau, il lui prĂ©senta Ă  boire. Les autres disaient : « Attendez, voyons si Élie viendra le dĂ©livrer. » Mais JĂ©sus, poussant encore un grand cri, rendit l’esprit. (Ici on se met Ă  genoux, l’espace d’un *Pater*.) Et voilĂ  que le voile du temple fut dĂ©chirĂ© en deux, du haut jusqu’en bas ; la terre trembla, les pierres se fendirent, les sĂ©pulcres s’ouvrirent et plusieurs corps de Saints, qui Ă©taient morts, ressuscitĂšrent et sortant de leurs tombeaux aprĂšs sa rĂ©surrection, ils vinrent dans la ville sainte et apparurent Ă  plusieurs. Or, le centurion et ceux qui Ă©taient avec lui pour garder JĂ©sus, ayant vu le tremblement de terre et tout ce qui se passait, furent saisis d’une grande crainte et dirent : « Cet homme Ă©tait vraiment le Fils de Dieu. » Il y avait lĂ  aussi, un peu plus loin, plusieurs femmes qui avaient suivi JĂ©sus depuis la GalilĂ©e pour le servir, parmi lesquelles Ă©taient Marie-Madeleine, Marie, mĂšre de Jacques et de Joseph, et la mĂšre des fils de ZĂ©bĂ©dĂ©e. Sur le soir, un homme riche d’Arimathie, nommĂ© Joseph, qui Ă©tait lui aussi disciple de JĂ©sus, alla trouver Pilate et lui demanda le corps de JĂ©sus. Pilate commanda qu’on le lui donnĂąt. Joseph ayant pris le corps, l’enveloppa dans un linceul blanc et le mit dans un sĂ©pulcre neuf qu’il avait fait tailler dans le roc : et ayant roulĂ© une grande pierre Ă  l’entrĂ©e du sĂ©pulcre, il s’en alla.