Le blog du Temps de l'Immaculée.
07/01/2025
PEKIN ( LifeSiteNews ) Traduction Google — Le gouvernement communiste chinois a ordonné à tous les chrétiens et catholiques du pays d’étudier les réflexions du président Xi sur le « socialisme » et de permettre une « gouvernance rigoureuse de la religion ».
Dans une « Lettre de vœux de Noël » du 23 décembre envoyée aux « communautés catholiques et chrétiennes », l'Administration d'État pour les affaires religieuses a présenté le plan du gouvernement pour la religion en Chine tout au long de 2025.
Publiée par l'intermédiaire de l'église reconnue par l'État en Chine, la lettre de l' Association patriotique catholique chinoise (CCPA) a été simplement signée comme provenant du bureau des affaires religieuses. Le gouvernement a d'abord semblé satisfait de l'alignement de l'État et de la religion qui s'est produit au cours des 12 derniers mois :
Au cours de l'année écoulée, les communautés catholique et chrétienne ont pleinement mis en œuvre la théorie du Parti communiste sur le travail religieux dans la nouvelle ère, ont pleinement mis en œuvre la politique fondamentale du Parti sur le travail religieux, ont adhéré à la direction de la sinisation de la religion en Chine, ont adhéré au principe d'indépendance et d'autonomie, ont porté haut les drapeaux du patriotisme et du socialisme, ont célébré avec enthousiasme le 75e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine et ont mis en œuvre les « trois amours », les « cinq histoires » et les « trois amours ».
Grâce à l’accord encore secret entre la Chine et le Vatican – renouvelé une fois de plus en octobre pour six ans – le Vatican entretient désormais des relations beaucoup plus étroites avec les principaux prélats du CCPA, bien qu’ils dépendent des autorités communistes de Pékin et que l’État communiste applique une persécution stricte des religions.
L’une des principales démarcations entre l’Église d’État et l’Église « clandestine » restée fidèle à Rome a été la mise en œuvre par l’Église approuvée par l’État de la « sinisation », le processus d’assimilation et de contrôle par l’État du PCC.
Les évêques du PCC semblent désormais prêts à poursuivre ce processus sans entrave au cours de l’année prochaine, le gouvernement chinois leur ayant expressément ordonné de le faire. Dans le cadre de la lettre du bureau des affaires religieuses, une série d’ordres a été transmise, notamment l’exigence de « faire avancer systématiquement la sinisation des religions de notre pays, de cultiver et de pratiquer les valeurs fondamentales socialistes, de promouvoir la culture chinoise et de faire avancer la gouvernance globale et rigoureuse des religions ».
En outre, le gouvernement a demandé aux catholiques et aux chrétiens « d’étudier et de mettre en œuvre en profondeur la pensée du président chinois Xi Jinping sur le socialisme aux caractéristiques chinoises de la nouvelle ère, en particulier l’important exposé du secrétaire général Xi Jinping sur le travail religieux ».
Parmi les priorités pour 2025 figurait également la directive visant à « mettre pleinement en œuvre l’esprit du 20e Congrès national du PCC et des 2e et 3e sessions plénières du 20e Comité central du PCC, et à adhérer au principe d’indépendance et d’autonomie ».
« Nous nous efforcerons de contribuer à l’avancement global de la construction d’une nation forte et au renouveau national grâce à la modernisation à la chinoise », ajoute la lettre.
Le cardinal émérite de Hong Kong, Joseph Zen, et des experts de la Chine avertissent que la sinisation implique que « toutes les communautés religieuses soient dirigées par le Parti, contrôlées par le Parti et soutiennent le Parti ».
« Tous les évêques qui refusent de rejoindre l’Association patriotique catholique sont assignés à résidence ou font disparaître par le PCC », a déclaré l’an dernier à LifeSiteNews Steven Moser, expert de la Chine et président de l’Institut de recherche sur la population. « Bien que le Vatican ait déclaré il y a plusieurs années que l’accord sino-vatican n’oblige personne à rejoindre cette organisation schismatique, le refus de le faire entraîne persécution et punition. Et le Vatican reste les bras croisés et ne fait rien. »
Un rapport récent de Frances Hui, membre du Comité pour la liberté à Hong Kong, cite un prêtre de Hong Kong qui a averti que le dialogue croissant que le cardinal Stephen Chow de Hong Kong encourageait avec l'Église du PCC n'était pas un échange mais un « lavage de cerveau ». Une partie du processus de sinisation consiste à « supprimer de manière proactive les informations sur les persécutions religieuses en Chine et à diluer son attention sur la défense des droits des fidèles en Chine », peut-on lire dans le rapport.
L'ordre donné par le gouvernement chinois à l'Église reconnue par l'État de mettre en œuvre les valeurs de l'État qui la soutient est certes remarquable, mais pas surprenant. Mais il s'agit là d'un nouveau rappel brutal de la nature du gouvernement communiste chinois avec lequel le Vatican poursuit ses relations.
En octobre, le tristement célèbre accord sino-Vatican a été renouvelé pour la troisième fois, cette fois pour quatre ans au lieu de deux.
L' accord, officiellement secret , reconnaîtrait l'Église approuvée par l'État en Chine et permettrait au Parti communiste chinois (PCC) de nommer les évêques. Le pape François conserverait apparemment un droit de veto, même si dans la pratique c'est le PCC qui a le contrôle . Il autoriserait également la révocation d'évêques légitimes pour les remplacer par des évêques approuvés par le PCC.
Dans une lettre adressée en 2018 aux catholiques chinois , le pape François a décrit cet accord comme la création d’un « nouveau chapitre de l’Église catholique en Chine ». S’exprimant dans l’avion papal en septembre, le pape François a affirmé sa satisfaction quant à la manière dont les relations se déroulent : « Oui, je suis satisfait des dialogues avec la Chine. Les résultats sont bons. Même pour la nomination des évêques, les choses avancent dans la bonne volonté. »
Cependant, le cardinal Joseph Zen a qualifié cet accord de « trahison incroyable », accusant en outre le Vatican de « trahir » les catholiques chinois.
L’accord a également entraîné une augmentation des persécutions religieuses depuis sa signature. L’encre de l’accord était à peine sèche en 2018 qu’AsiaNews, un site Internet qui documente régulièrement les enlèvements et les tortures de catholiques clandestins, rapportait que « les catholiques clandestins soupçonnent amèrement le Vatican de les avoir abandonnés ».
Des rapports successifs de la Commission exécutive du Congrès américain sur la Chine ont fait référence à une augmentation de la persécution des chrétiens comme conséquence directe de l’accord.
Cependant, en novembre, le cardinal Parolin, secrétaire d’État du Vatican, a déclaré à notre correspondant que le dialogue avec Pékin « progressait petit à petit. Le défi est le dialogue – comment dialoguer, mais nous progressons ».
06/01/2025
Les raisons d'y croire
Synthèse de l'article et compléments sur 1000 raisons de croire
06/01/2025
Mais elle est là, Marie, notre Étoile, le phare dans la nuit de nos vies. Pas seulement la mère, qui protège, qui évite tous les périls et dispense de l’effort ceux qui la prient. C’est une mère qui précède ses enfants et les encourage par l’exemple de ses vertus, foi, humilité, charité pour ne parler que des vertus théologales si bien mises en pratique par les Mages. Elle est avec nous dans cette montée qui paraît bien souvent ardue et constitue notre vie chrétienne.
Les rois mages ont su attendre, renoncer, s’abandonner, partir. Avertis comme nous, ils ont cheminé. Ils ont mis de côté leurs vies sociales et ont privilégié leurs âmes et leur sanctification, peut-être même sans le savoir. Du jour au lendemain ils ont vu le signe que Dieu leur a envoyé ! Saurons-nous entendre à notre tour l’appel de Dieu, le besoin de notre âme à le retrouver en nous, saisir la grâce qui nous est donnée ?
Marie elle-même par sa beauté rayonnante brillera à chacune de ses apparitions. Elle emploiera souvent sa lumière pour être trouvée et reconnue. Elle ira jusqu’à faire tomber une étoile pour marquer un lieu où elle souhaitait être priée, comme à Montebourg où elle est invoquée sous le vocable de Notre Dame de l’Étoile et deviendra la Vierge des Frères des Écoles Chrétienne. A la rue du Bac à Paris, la Vierge Marie dira qu’elle est triste du fait que certains des rayons qu’elle nous envoie ne soient pas lumineux (ceux-ci représentant les grâces que nous ne pensons pas à lui demander).
Elle est celle qui illumine notre vie d’espérance; elle est notre étoile vers Dieu et chemin vers notre éternité bienheureuse. Saint Jean-Baptiste de la Salle constatera : « Il ne suffit pas de naviguer sûrement, il faut arriver au port. Cette Étoile de la mer, la Très Sainte Vierge, vous y conduira sans difficulté parce qu’elle le connaît très bien. »
blog.gingko-editions.fr via Une minute avec Marie
04/01/2025
« Cette étoile virginale se trouvait enfermée dans les étroites limites d’une étable, avec le Soleil de justice qu’elle avait mis au monde; aussi, et afin de la faire connaître, un astre d’un éclat nouveau apparaît-il en Orient; par l’éclat inouï de sa lumière, il prévient les Gentils de l’apparition de l’étoile sortie de Jacob, et, marchant en avant des Mages pour leur indiquer leur chemin, il les amène jusqu’à Bethléem. C’est ainsi que le ciel fait connaître le Ciel, qu’une étoile indique une étoile, que la lumière rend témoignage de la lumière, qu’un astre découvre un astre. »
Une expression chérie et reprise par l’Église pour louer et glorifier Marie dans sa liturgie. Vers le XXème siècle une prière reprise du VIème siècle sera écrite sous la forme d’une hymne magnifique : l’ « Ave Maris Stella ». Saint Louis-Marie Grignon de Montfort dira d’ailleurs que « pour aller à Jésus allons par Marie ». Elle est bien notre étoile.
Prenons donc notre bâton de pèlerin afin d’imiter au mieux ces Mages. Allons à la recherche de Dieu. Le chemin est long, la foi, la confiance et l’abandon total en Dieu sont difficiles et plus particulièrement dans la société actuelle. Regardons, prions Marie, tout au long de ce chemin elle est notre étoile, celle qui défait les nœuds, même les plus durs.
Une minute avec Marie
blog.gingko-editions.fr
04/01/2025
Il sillonna le ciel, fit le tour des constellations et demanda aux myriades d’étoiles si elles ne pouvaient pas se serrer un peu, laisser un peu d’espace, faire une petite place à cette nouvelle venue…
« Il n’en est pas question, répondirent-elles, nous sommes installées dans cet ordre depuis toujours, il est impossible de changer notre ordonnance ! » Du côté de la Voie Lactée, même réponse de la Grande Ourse : « Pas de place ! »
« Que faire ? », se demanda-t-il. « Cette étoile a un destin particulier, elle a guidé les mages jusqu’au Sauveur du monde. Elle a obéi à des lois particulières. Elle est très proche de la Terre… Elle est très proche de la Terre : mais oui, la voilà la solution ! Je vais la donner au monde. »
Alors, il alla dans son atelier, et là, il cassa l’étoile en mille morceaux, en mille éclats dont il remplit son tablier. Il sortit et, comme le semeur, à la volée, il lança les éclats d’étoile partout sur la Terre.
Mais ils n’allèrent pas n’importe où : certains se logèrent dans les chambres des hôpitaux et devinrent les veilleuses dont les malades ont tant besoin pour ne pas être angoissés la nuit. D’autres descendirent au fond des mines, là où les mineurs de fond ont besoin d’être guidés par une lampe frontale. D’autres encore se placèrent comme fanaux sur les barques, dans les phares sur la mer, pour éviter aux embarcations de s’échouer sur les rochers. Enfin, le plus grand nombre vint habiter le cœur des hommes.
Chacun de nous a reçu un éclat de l’étoile de Noël. À nous de le faire briller, de raviver sans cesse cet éclat de lumière dans notre cœur.
Conte paru dans la presse paroissiale du diocèse d’Annecy
03/01/2025
Un rapport du Centre de Jérusalem pour la sécurité et les affaires étrangères (JCFA) révèle une forte diminution de la population chrétienne à Gaza, passant de 5000 à 1000 entre 2023 et octobre 2023, en raison d'une volonté d'exil accrue et de persécutions croissantes. L'impunité face aux discriminations, aux violences, et aux confiscations de biens, combinée à l'inefficacité de l'Autorité palestinienne, exacerbe la situation. Les femmes chrétiennes sont particulièrement vulnérables, subissant davantage de harcèlement et de viols. L'éducation contribue aussi au problème en omettant ou en déformant l'histoire chrétienne, favorisant ainsi les préjugés. En résumé, le rapport documente une crise majeure pour la communauté chrétienne de Gaza, soulignant la persécution et le manque de protection.
Sources : JCFA Evangéliques info
03/01/2025
Persécution des chrétiens (en particulier en Terre Sainte)
La guerre à Gaza va s'essouffler et les conséquences de la guerre civile syrienne qui dure depuis quatorze ans vont s'amplifier. La petite minorité chrétienne de Gaza sera pressée et écrasée de toutes parts, tandis que la minorité chrétienne plus importante de Syrie (des chrétiens de diverses Églises qui constituaient environ 10 % de la population avant la guerre) devra faire face à des traitements plus que brutaux et risque d'être victime de harcèlement systématique ou de persécutions dignes de celles de Décia ou de Dioclétien.
Le rôle de l’Église catholique sera crucial dans les deux endroits et dans toute la région, notamment en raison de sa forte présence dans les deux endroits en tant que force sociale qui pèse bien plus lourd que son poids.
En Syrie, les chrétiens sont sur des charbons ardents parce qu'ils ont tendance à soutenir le régime du président Bachar al-Assad, récemment renversé. Le soutien des chrétiens à Assad n'est pas le résultat d'une sympathie personnelle pour sa personnalité monstrueuse ou d'une affinité idéologique avec son parti Baas, mais le résultat d'une nécessité calculée dans une situation impossible.
La famille Assad, qui a dirigé la Syrie pendant plus d'un demi-siècle après un coup d'État militaire en 1970, appartient à une minorité ethno-religieuse issue de l'islam chiite appelée alaouisme, les Alaouites constituant entre 10 et 12 % de la population syrienne totale, à peu près autant que les chrétiens.
La version courte d’une histoire millénaire et irréductiblement complexe est la suivante : la Syrie est majoritairement musulmane sunnite, mais la population est très diversifiée et le tissu social est un tissage complexe de fils familiaux, confessionnels et religieux, tous ayant un poids et une signification politiques.
La complexité de la situation en Syrie en particulier – mais pas exclusivement en ce qui concerne la minorité alaouite – illustre de manière frappante et pertinente la nécessité pour les chrétiens d’Occident de connaître et de comprendre à quel point le monde musulman est réellement diversifié.
Concrètement, la vie est dure pour les Syriens, insupportablement brutale pour un grand nombre de Syriens de toutes origines ethniques et religieuses. Et ce depuis plus d’une décennie. Une aide internationale opportune sera essentielle à toute reconstruction digne de ce nom, mais l’obtenir est plus facile à dire qu’à faire. Les grandes puissances régionales et mondiales, comme les États-Unis, la Russie, la Chine et l’Iran, sont toutes intéressées.
Les choses ne vont pas s’améliorer du jour au lendemain, et elles pourraient bien empirer pour certaines personnes avant de s’améliorer.
Tectonique œcuménique (les yeux tournés vers l'Ukraine)
Le nouveau président américain Donald Trump a promis de mettre fin à la guerre d’agression illégale menée par la Russie en Ukraine, mais personne du côté ukrainien de ce conflit sanglant et destructeur ne s’attend à une proposition de résolution heureuse ou même minimalement satisfaisante de la part de Trump, dont l’admiration pour le dictateur russe Vladimir Poutine est bien connue.
Les yeux du monde seront tournés vers l’Ukraine, mais pour un ensemble de raisons banales qui ne sont que marginalement liées aux motivations culturelles profondes de la grande question civilisationnelle en jeu, à savoir : quelle Église chrétienne sera le représentant mondial du christianisme ukrainien ?
La plupart des Ukrainiens sont orthodoxes, mais l’orthodoxie en Ukraine est plus fragmentée que divisée, certaines divisions traversant l’orthodoxie russe selon des lignes politiques et d’autres divisions traversant l’orthodoxie ukrainienne généralement le long de la ligne de fracture séparant Constantinople et Moscou.
L'Église gréco-catholique ukrainienne pourrait bien s'imposer comme la voix dominante du christianisme ukrainien. Si cela se produit (et de nombreux éléments portent à croire que c'est déjà le cas sous la direction prudente de Sviatoslav Shevchuk, le jeune et énergique archevêque majeur de l'Église gréco-catholique ukrainienne), les répercussions géopolitiques et œcuméniques seront importantes.
Un mot : Conclave
La probabilité d’un conclave papal augmente chaque jour qui passe – tout le monde le sait – et tout le monde sait que la prochaine élection ne verra aucun favori évident.
Habituellement, on distingue des blocs de vote dans tout conclave papal, mais l'élection qui choisira le successeur de François est particulière dans la mesure où la fragmentation du Collège des cardinaux est - de manière mesurable et incommensurable - plus grande que ce que la sagesse dominante semble justifier ou même réaliser.
Beaucoup d’encre a coulé sur le fait que les chapeaux rouges se connaissent peu, mais les observateurs du Vatican ont relativement peu parlé de la fracture – et de la querelle – qui règnent au sein des différentes factions cardinalices.
Même les cardinaux « libéraux », qui se sont contentés de suivre le sillage de François et peut-être même d’être la queue qui remue le chien pendant un certain temps, sont assez fatigués du modus gubernandi « Buenos Aires-sur-Tibre » qui prévaut depuis mars 2013. Les cardinaux « conservateurs », quant à eux, s’accordent davantage sur ce qui ne va pas que sur ce qui va bien. Il existe des divisions et des divisions au sein des divisions au sein de chaque groupe, à tel point qu’il existe même de tels groupes au sein du Collège.
Les cardinaux qui se réuniront pour élire le prochain candidat seront divisés sur des lignes différentes : « Quelles sont ou devraient être les priorités du chef mondial de l'Église ? » n'est qu'une des questions pour lesquelles il y a au moins trois fois plus d'opinions qu'il y a d'hommes qui en ont.
À la difficulté et à la complexité de la tâche s’ajoute le travail que François laissera inachevé.
François laissera au prochain président deux dossiers importants : la réforme de la justice ecclésiastique et de la culture générale de leadership dans l’Église, ainsi que la réforme des finances du Vatican. Ces questions sont étroitement liées, cruciales et urgentes.
Peu importe que l'on croie que François a fait de réels progrès sur l'un ou l'autre front (ou sur les deux) ou que l'on soit d'avis que François a aggravé l'un ou l'autre problème. Il n'a pas réglé ces problèmes et il ne les aura pas réglés d'ici à ce qu'il quitte ses fonctions. La tâche est peut-être trop grande pour un seul homme, mais cette observation est marginale. L'objectif ici est d'évaluer la situation du catholicisme mondial en vue de comprendre comment cette situation affectera le programme des cardinaux électeurs.
Les cardinaux vont devoir définir un profil avant de pouvoir choisir des candidats.
Le prochain candidat devra posséder de meilleures compétences linguistiques que François, de solides capacités de constitution d’équipe et d’administration pour remettre en état l’appareil de gouvernement central de l’Église, du savoir-faire pour gérer un Saint-Siège dans des situations diplomatiques et politiques difficiles, une force de volonté et un savoir-faire pour maintenir le Saint-Siège et la Cité du Vatican à un niveau minimum de solvabilité, et du charisme – au sens courant du terme – pour rassurer un corps mondial de fidèles durement éprouvé et complètement épuisé.
Le plus important est que le prochain pape n’ait aucun squelette dans son placard, et c’est une tâche difficile.
Christopher R. Altieri est journaliste, éditeur et auteur de trois livres, dont Reading the News Without Losing Your Faith (Catholic Truth Society, 2021). Il est rédacteur en chef adjoint de Catholic World Report .
02/01/2025
En 451, elle mène la résistance contre les Huns. Vingt ans plus tard, elle tient le siège de la ville contre les Francs et nourrit la population. Bâtisseuse de la première église Saint-Denis, elle est, avec saint Remi et sainte Clotilde, l’une des actrices majeures d’un événement fondateur de notre histoire : le baptême de Clovis.
Les raisons d'y croire
À peine quelques années après la mort de Geneviève, la reine Clotilde demande à un moine d’écrire la vie de la sainte femme. Celui-ci recueille toutes les informations disponibles à son sujet auprès de témoins directs encore en vie. La vie de Geneviève, unie au Christ dans tous les aspects, et de nombreux miracles y sont racontés avec beaucoup de détails.
En 451, alors que les Huns, qui détruisent et massacrent tout sur leur passage, semble se diriger vers Paris, tout indique qu’il faut fuir, et c’est ce que tous les Parisiens veulent faire. Mais Geneviève, qui a mis son espérance en Jésus-Christ, est persuadée que la prière les sauvera : « Priez et demeurez. Jésus-Christ vous donnera la victoire. » Sa foi n’est pas déçue : les Huns passent au sud de Paris et sont effectivement battus en Champagne.
La longévité de Geneviève à la tête de Paris est particulièrement remarquable. En effet, l’épisode des Huns ayant eu lieu alors qu’elle n’a qu’une trentaine d’années, Geneviève a tenu l’équivalent du rôle de maire pendant plus de cinquante ans, ce qui montre la confiance et l’estime que lui accordaient ses contemporains.
Déjà, de son vivant, la renommée de Geneviève dépasse de très loin Paris, atteignant même le territoire de l’actuelle Syrie. En effet, Siméon le Stylite, un saint contemporain de Geneviève, évoque la sainte à plusieurs reprises.
Après la mort de Geneviève, le 3 janvier 502 ou 512, nombreux sont les rois qui se sont confiés par la prière à sainte Geneviève pour obtenir une guérison. C’est le cas de Louis XV, qui, une fois guéri, fera construire en remerciement une nouvelle église Sainte-Geneviève, notre actuel Panthéon.
Jusqu’en 1947, les autorités civiles et religieuses organisent à maintes reprises des processions extraordinaires avec les reliques de la sainte pour lui demander son intercession lors des graves calamités publiques. De très nombreux miracles se produisent au cours de ces processions ; ils ont été recensés avec soin et il est aisé d’en donner des exemples.
En 1239, Saint Louis demande une procession exceptionnelle pour la guérison de son frère, le comte d’Artois. Celui-ci, alité à Gonesse, guérit instantanément au moment même où l’on sort la châsse de l’abbatiale.
La procession du 27 mai 1694 est organisée en raison d’une terrible sécheresse et alors que la guerre fait rage. La procession n'est pas encore finie que la pluie commence à tomber à grosses gouttes. De plus, le même jour, le maréchal de Noailles remporte la victoire de la rivière Ter en Espagne (l’annonce ne parvient à Paris que trois jours plus tard). Les échevins, très reconnaissants, demandent en guise d’ex-voto un grand tableau au peintre Nicolas de Largillière : Sainte Geneviève intercédant pour faire tomber la pluie.
Auteur : Enseignante et passionnée d’Histoire, Delphine Pasteau est l’auteur de livres sur des vies de saints et d’un manuel de culture chrétienne. Elle a écrit trois ouvrages sur la vie de sainte Geneviève, afin d’en transmettre la portée à la fois historique et spirituelle.
Le diocèse de Nanterre organise un pèlerinage samedi 4 janvier :
Et le diocèse de Paris organise une neuvaine qui débute aujourd’hui, et se terminera le 11 janvier par une procession des reliques de sainte Geneviève, de l’église Saint-Etienne du Mont à Notre-Dame de Paris :
Sources : 1000 raisons de croire et Le Salon Beige
02/01/2025
« Comme soldat, je devrais garder le silence, mais comme prêtre, je crois devoir dire ce que j’ai vu.
Pendant la bataille de la Marne, nous étions surpris d’être refoulés car nous étions légion comparés aux Français, et nous comptions bien arriver à Paris. Mais nous vîmes la Sainte Vierge toute habillée de blanc avec une ceinture bleue, inclinée vers Paris... elle nous tournait le dos et de la main droite, semblait nous repousser... Cela je l’ai vu et un grand nombre des nôtres aussi ».
Dans les jours où ce prêtre allemand parlait ainsi, deux officiers allemands, prisonniers, comme lui, et blessés, entraient dans une ambulance française de la Croix-Rouge. Une dame infirmière parlant allemand les accompagne. Quand ils entrèrent dans une salle où se trouvait une statue de Notre-Dame de Lourdes, ils se regardèrent et dirent : « Oh ! La Vierge de la Marne ! »
Source : une minute avec Marie
01/01/2025
Antonella Palermo - Cité du Vatican - Source : Vatican News
Votre Éminence, quelles réactions avez-vous reçues et quelle valeur pensez-vous que la réunion a à ce stade pour le développement des relations entre les chrétiens et les autorités politiques qui ont pris le contrôle du gouvernement?
C'est un événement qui était inimaginable dans l'histoire de la Syrie jusqu'à il y a trois semaines. J'ai entendu quelques témoignages, les évêques et les prêtres présents sont sortis avec un peu d'espoir pour l'avenir de la Syrie. Ahmed al-Jolani a promis que ce serait une Syrie de tous, une Syrie inclusive, et à la fin il a souhaité un joyeux Noël et une année de paix. Je dois dire aussi que comme ces autorités religieuses arrivaient de partout et que celles d'Alep étaient un peu en retard, il a voulu attendre qu'elles soient toutes présentes : c'est quelque chose de particulier qui est de bon augure, je l'espère. Moi aussi j'ai eu l'occasion il y a une semaine de rencontrer le nouveau ministre des affaires étrangères, je suis aussi doyen du corps diplomatique, il a voulu me voir. Au niveau des dirigeants, nous nous comprenons, je dois dire, sur certains principes et valeurs fondamentales. Bien sûr, il faudra ensuite passer à l'action, passer des paroles aux actes. En tout cas, lors de la réunion d'hier et des autres réunions - à Alep, puis avec les chrétiens du centre et du sud - tous les évêques ont fait preuve d'un certain optimisme, mais certains chrétiens, surtout au début, étaient très craintifs. Beaucoup voulaient quitter la Syrie immédiatement. Nous espérons...
Quel est votre message à ces chrétiens?
J'ai tout de suite dit aux chrétiens: n'ayez pas peur, restez. Ce n'est pas le moment de quitter la Syrie, mais c'est le moment, aussi pour les chrétiens à l'extérieur du pays, de rentrer. Parce que nous devons être en première ligne; en tant que chrétiens, cette opportunité nous est donnée, au moins en paroles. Nous devons être présents dans la reconstruction de la nouvelle Syrie en proposant des valeurs de sauvegarde des droits de l'homme, de liberté, de respect pour tous. Malheur à nous ! Chacun est libre, mais en tant que nonce je demande cet engagement, je le demande surtout aux personnes qui peuvent apporter des contributions particulières. Bientôt commencera la rédaction de la nouvelle constitution: j'ai lancé un appel à ceux qui ont une certaine formation en droit constitutionnel, aux médecins, aux ingénieurs. Il est temps de se retrousser les manches. Je l'ai dit à tous les Syriens, et aux chrétiens au premier rang. Si un jour ils ne veulent plus de nous, espérons-le, nous leur dirons «au revoir». Mais nous devons être là.
Noël a-t-il été pour vous une période de véritable renaissance?
Noël a été célébré dans une atmosphère de joie, d'espoir. Mais aussi, dans certaines communautés, avec une certaine crainte. À cet égard, je voudrais dire que lorsque j'ai vu à la télévision le Pape ouvrir la Porte Sainte à Saint-Pierre, j'ai pensé au fait qu'en Syrie, jusqu'à quelques semaines auparavant, l’espérance était morte, enterrée. Et moi, à l'approche de l'ouverture du Jubilé, j'ai toujours fait remarquer que dans le cœur de tant de personnes, en Syrie, il n'y avait pas de vision d'avenir. Soudain, de manière tout à fait inattendue, cette espérance enfouie est en quelque sorte réapparue et une brèche s'est ouverte. Une grande porte d'espérance, comme celle de la basilique Saint-Pierre, ne s'est pas ouverte, mais c'est une brèche, une ouverture. C'est déjà quelque chose.
Les portes des prisons syriennes ont été ouvertes pour que la communauté internationale puisse constater les dégâts de la violation continue des droits de l'homme par le gouvernement Assad. Quels sont vos sentiments?
Une grande tristesse, une grande tristesse. C'est émouvant. Nous avons également célébré Noël sur des charniers. Ces horreurs étaient connues. Il était presque impossible de faire quoi que ce soit, mais il fallait essayer. Ces portes de l'horreur qui se sont ouvertes posent aussi un examen de conscience à chacun d'entre nous, à la communauté internationale: on aurait pu faire plus pour éviter toute cette douleur. Mais il y a aussi aujourd'hui une certaine peur. Si l'on se réfère au thème de la Journée de la Paix d'aujourd'hui, ce thème fait réfléchir car le risque est grand de tomber dans la spirale de la vengeance et des exécutions sommaires. Malheur à ceux qui tombent dans cette spirale. Il y a matière à réflexion, y compris de la part de la communauté internationale. La justice doit être régulière, juste.
Le Pape remercie ceux qui, dans les zones de conflit, œuvrent pour le dialogue et les négociations. Au regard de l'expérience syrienne et plus généralement du contexte du Moyen-Orient, avez-vous envie de remercier à votre tour?
J'ai eu par la providence, au cours des seize années que j'ai vécues en Syrie, au milieu d'un conflit sanglant, l'occasion de voir beaucoup de bons samaritains, des personnes de foi et de toutes les confessions religieuses. Des personnes animées d'une conception hautement humaine de la dignité de la personne. Beaucoup d'entre eux ont perdu la vie, ont été tués en venant en aide à d'autres. Nous devons nous souvenir d'eux, nous avons un grand devoir de reconnaissance.
Un appel pour la protection des femmes...
Je sais que parmi les points que les chrétiens, mais pas seulement eux, veulent sauvegarder dans la nouvelle constitution, il y a celui-ci, sur lequel nous devrons travailler. Je voudrais également lancer un autre appel. Face à ces belles promesses, la communauté répète des expressions telles que «attendez et voyez». Je l'ai changée, je ne l'aime pas trop, mieux vaut travailler et voir.... Si l'on répète qu'il faut attendre pour envoyer de l'aide, pour lever les sanctions, je dirais non. J'ai envie de lancer une grande invitation à la communauté internationale: travaillez ! C'est une paix très, très fragile pour la Syrie. Un moment très délicat. La paix est un don de Dieu que nous ne pouvons pas construire, mais saint Paul VI a dit : le nom de la paix, c'est le développement. Une Syrie détruite, avec une économie qui s'effondre, des infrastructures endommagées, la moitié des hôpitaux qui ne fonctionnent pas, des écoles détruites, des gens qui ont faim, qui n'ont pas d'électricité... Si nous voulons la paix en Syrie, nous devons assurer le développement. Si nous voulons la paix en Syrie, nous devons assurer le développement. Le nouveau nom de la paix est le développement pour aider la Syrie à se tenir debout et à marcher sur ses deux pieds.
01/01/2025
Voici l’introduction :
Tout mon propos dans les pages qui suivent sera d’appeler de mes vœux un vrai renouveau de l’Église. Même si son Seigneur permet que la trahison, ou tout simplement la lâcheté mondaine de ses enfants, paraissent en mesure de faire chavirer la barque, l’Épouse du Christ, sainte et immaculée, ne mourra pas. Lorsqu’elle parviendra, avec ses pasteurs, pape et évêques, mus par la grâce de Dieu et soutenus par les mérites des saints, à écarter le désordre qui l’afflige, elle aura à mettre en œuvre une régénération, une réforme salvatrice. Mais déjà, des évêques, des prélats, des cardinaux peuvent poser des jalons pour cette renaissance. Ils le doivent même, de manière d’autant plus urgente que nous sommes dans une situation qui est, à bien des égards, celle d’un catholicisme en état de survie.
Il se réduit toujours plus à un « petit troupeau », qu’on peine d’ailleurs à distinguer de la masse des hommes de ce temps, du moins en Occident, car en d’autres parties du monde il reste bien vivant et est parfois même en croissance. Mais Rome, sa tête, est en Occident. La vie des chrétiens est celle d’une minorité moralement persécutée, de manière latente ou ouverte, par une société moderne qui a exclu l’Épouse du Christ et les pousse à abdiquer leur qualité de membres d’une race élue, d’un sacerdoce royal, d’une nation sainte (1 Pierre, 2, 9). Certes, ils sont dans une situation au fond normale pour des disciples du Christ, dans le monde sans être du monde. Mais avec cette précision que le monde qui les enserre est le monde moderne.
Car pour la modernité, qui plus est pour la modernité en sa phase extrême, la vocation de l’Église à baptiser les nations et à les faire entrer dans l’unique voie est une prétention d’une étrangeté radicale. Et c’est justement la conscience que l’Église n’est pas une association religieuse parmi d’autres que les chrétiens ont à recouvrer, même si un enseignement nouveau les induits à réduire l’unique Épouse du Christ à la manière de la Journée d’Assise. En d’autres termes, pour le dire d’emblée, la revitalisation du catholicisme est d’abord au prix théologique et spirituel d’une sortie de l’« état Vatican II ».
31/12/2024
n ce premier jour de l’Année Sainte, l’Église nous invite à contempler une nouvelle fois l’étable de Bethléem d’où a jaillit "un sillage de lumière, d’amour, de vérité" (Benoît XVI) qui a envahi les siècles jusqu’à aujourd’hui. Avec les bergers, hâtons-nous et découvrons "Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire" (Lc 2, 16). Cependant, dans l’étable, ce sont les bergers qui parlent. Ils racontent "tout ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant" (Lc 2, 17) tandis que Marie et Joseph gardent le silence. En tant que mère de Jésus, Marie aurait pourtant tant de choses à dire ! Le même paradoxe apparaît au jour de la Pentecôte : forts de l’Esprit saint, les apôtres annoncent à tous les merveilles de Dieu tandis que la mère de Jésus qui est là ne dit pas un mot. Elle aurait pourtant beaucoup de choses à dire puisqu’elle est la seule personne qui a accompagné Jésus de la crèche jusqu’à la croix.
Comment comprendre ce silence de Marie ?
L’évangéliste saint Luc lève le voile lorsqu’il précise : "Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur" (Lc 2, 19). C’est vrai que la Vierge aurait beaucoup de choses à révéler, une somme de détails qui ne sont pas dans les évangiles, de nombreux souvenirs inédits. Cependant, elle ne dit rien car elle se sait face à un mystère qui la dépasse infiniment, un mystère insondable qu’elle n’a pas fini de pénétrer et de découvrir. Elle ne peut s’approprier le mystère, l’enfermer dans sa propre expérience du moment, dans ses propres sentiments, dans sa subjectivité.
Pour elle, retenir ces événements et les méditer dans son cœur, ce n’est pas seulement se souvenir d’événements passés comme lorsque l’on regarde un album de photos. Ce n’est pas d’abord réfléchir pour retenir des leçons morales de son expérience. C’est accueillir le Mystère de l’Incarnation.
Dans sa mémoire spirituelle
Au travers des événements, la Vierge priante saisit ce qui demeure, c’est-à-dire la grâce, le don de Dieu. Dans cette mémoire spirituelle, l’Esprit saint lui révèle le vrai sens des événements, la présence de Dieu dans sa vie et dans le monde. Elle prend davantage conscience encore de la mission qu’elle a acceptée lorsqu’elle a répondu "Fiat" à l’ange du Seigneur au jour de l’Annonciation. Saint Amédée de Lausanne imagine ce que Dieu le Père dit au cœur de Marie : "Je t’ai choisie, toi, parmi toutes les créatures, je t’ai bénie entre toutes les femmes. Voici que je t’ai donné mon Fils en dépôt, je t’ai confié mon unique ! Ne crains pas d’allaiter celui que tu as engendré, d’élever celui que tu as mis au monde. Sache qu’il n’est pas seulement ton Dieu, mais encore ton Fils. C’est mon Fils et c’est ton Fils, mon Fils par la divinité, ton fils par l’humanité qu’il a assumée." Dans le silence, sa foi grandit et s’affermit. Prolongeant sa méditation, l’Église proclamera comme une vérité de foi que Marie de Nazareth est "Mère de Dieu" (Théotokos) lors du concile d’Ephèse en 431. C’est l’origine de la fête de ce jour qui conclut l’octave de la Nativité du Seigneur.
La mission de l’Église
À la suite de la Vierge Marie, l’Église depuis 2.000 ans conserve ces mêmes événements et les médite. Ce n’est pas un simple souvenir, ni le seul témoignage d’une expérience. La mission de l’Église est de garder cet événement central de l’histoire du monde qui est la venue du Verbe dans la chair. "Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous !" (Jn 1, 14). Si nous cessons de retenir cet événement, si nous en perdons la mémoire spirituelle, nous risquons d’être emportés par le flot des actualités du monde, par le tourbillon des informations, par les vagues d’images qui inondent nos écrans et nos mémoires jusqu’à saturation. Ballotés ainsi, nous risquerions de courir en vain derrière la dernière mode ou la dernière idéologie.
Comme chrétiens, nous vivons au rythme de la vie du Christ dont nous célébrons les mystères pendant toute l’année. Ainsi, nous entrons dans l’intimité de celui qui nous appelle, nous pardonne et nous relève. Dans le silence du recueillement, grandit la foi et l’espérance en Jésus, Seul Sauveur des hommes.
Le mémorial des événements du salut
La messe est le moment par excellence où l’Église se rassemble pour célébrer le mémorial des événements du salut. C’est le même Christ qui se rend présent à chaque eucharistie accomplissant sa promesse : "Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde" (Mt 28, 20). Déjà, l’Église vit de l’éternité. Autour de l’autel, elle est unie à la Jérusalem nouvelle qui chante la gloire de Dieu.
À l’aube de l’Année Sainte, confions-nous avec ces mots du pape François à la Vierge Marie qui retenait ces événements et les méditait dans son cœur :
Mère du silence, qui garde le Mystère de Dieu, libère-nous de l'idolâtrie du présent à laquelle se condamne celui qui oublie.
Purifie les yeux des pasteurs avec le collyre de la mémoire et nous retournerons à la fraîcheur des origines, pour une Église priante et pénitente