Le blog du Temps de l'Immaculée.
07/05/2025
Mgr Ăric de Moulins d'Amieu de Beaufort, prĂ©sident de la ConfĂ©rence des Ă©vĂȘques de France de 2019 Ă 2025, a rĂ©pondu publiquement Ă Emmanuel Macron le 6 mai 2025, rĂ©agissant Ă ses propos sur la fin de vie et le projet de loi sur lâaide Ă mourir. Alors que le prĂ©sident Macron affirmait que le dĂ©bat devait porter sur la question du « moindre mal », Mgr de Moulins-Beaufort a contestĂ© cette approche sur X (ex-Twitter), dĂ©clarantâŻ:
« Non, Monsieur le PrĂ©sident, le choix de faire mourir et dâaider Ă se tuer nâest pas celui du moindre mal. Câest celui de la mort tout court. »
Il a ajoutĂ© que ce choix reprĂ©sentait « lâabandon et le refus dâaider jusquâau bout », accompagnant son message dâune citation du pape FrançoisâŻ: « On ne joue pas avec la vie ».
Cette prise de position intervient Ă la veille de lâexamen Ă lâAssemblĂ©e nationale du texte sur le « droit Ă lâaide Ă mourir », et marque la ferme opposition de lâĂglise catholique Ă toute lĂ©galisation de lâeuthanasie ou du suicide assistĂ©.
Les principaux points abordĂ©s par Mgr de Moulins-Beaufort dans sa lettre Ă Emmanuel Macron sur la fin de vie sontâŻ:
-- Il rejette lâidĂ©e que «âŻfaire mourirâŻÂ» ou «âŻaider Ă se tuerâŻÂ» soit un moindre mal, affirmant que câest «âŻle choix de la mort tout courtâŻÂ» et non celui de la fraternitĂ© ou de la dignitĂ©.
-- Il considĂšre que cette loi marque un abandon des plus fragiles et un refus dâaccompagner les personnes jusquâau bout de leur vie.
-- Il alerte sur la «âŻtransgressionâŻÂ» que constitue ce projet de loi, qui pĂšserait particuliĂšrement sur les plus vulnĂ©rables et les plus isolĂ©s de la sociĂ©tĂ©.
-- Il rappelle la position de lâĂgliseâŻ: la vie nâest pas un bien disponible, mais un don Ă accompagner, et cite le pape FrançoisâŻ: «âŻOn ne joue pas avec la vieâŻÂ».
Mgr de Moulins-Beaufort insiste ainsi sur la responsabilitĂ© collective dâaccompagner les personnes en fin de vie, plutĂŽt que de lĂ©galiser une aide active Ă mourir.
Emmanuel Macron nâa pas rĂ©agi publiquement de façon directe aux propos de Mgr de Moulins-Beaufort. Avant la dĂ©claration de lâarchevĂȘque, le prĂ©sident avait dĂ©fendu, lors dâun discours devant la Grande Loge de France, une approche du dĂ©bat sur la fin de vie fondĂ©e sur la notion de « moindre mal », estimant que la discussion ne devait pas se limiter à « pour ou contre la vie », mais Ă la complexitĂ© des situations humaines en fin de vie. AprĂšs la rĂ©ponse ferme de Mgr de Moulins-Beaufort, aucune dĂ©claration officielle de M. Macron spĂ©cifiquement adressĂ©e Ă lâarchevĂȘque ou Ă lâĂ©piscopat nâa Ă©tĂ© rapportĂ©e Ă notre connaissance.
06/05/2025
Racines calendaires dans le judaĂŻsme ancien : Le jubilĂ© s'inscrit dans le systĂšme calendaire septĂ©naire juif, calquĂ© sur le rythme du sabbat. De mĂȘme que chaque semaine se termine par un jour de repos (sabbat), chaque "semaine d'annĂ©e" se termine par une annĂ©e sabbatique oĂč la terre doit chĂŽmer. Le jubilĂ© s'ajoute aprĂšs sept "semaines d'annĂ©es", constituant une cinquantiĂšme annĂ©e. Les racines bibliques du jubilĂ© sâenracinent dans la particularitĂ© calendaire du judaĂŻsme ancien, centrĂ© sur le repos sabbatique, fixant un rythme septĂ©naire qui se dĂ©ployait pour les jours, mais aussi pour les annĂ©es.
Toutes les sept semaines dâannĂ©es, une annĂ©e jubilaire sâajoutait encore, en laquelle Ă©tait prescrit un affranchissement presque total.
Une année de confiance et de priÚre : L'année jubilaire est une invitation à la confiance en Dieu et à la priÚre. L'abstention des travaux agricoles (ensemencement, moisson, vendange) durant cette année repose sur la promesse divine de fournir une triple ration la sixiÚme année précédant le jubilé (Lv 25, 21). L'année commençait et se terminait début automne, au moment de Yom Kippour.
"Ă lâinstar du prĂ©cepte sabbatique, la prescription de lâannĂ©e jubilaire invite le peuple Ă©lu Ă la confiance et Ă la priĂšre."
"Sans commander dâĆuvres religieuses spĂ©cifiques, mais en demandant lâabstention de toute activitĂ© agricole (ensemencement, moisson, vendange) le Seigneur appelle IsraĂ«l Ă se reposer sur la bĂ©nĂ©diction promise pour la sixiĂšme annĂ©e (Lv 25, 21)."
Une année de grùce, d'amnistie et de libération : L'aspect le plus significatif du jubilé est son caractÚre de "grùce". Tous les cinquante ans, il prescrivait l'annulation des dettes, des hypothÚques et des aliénations. Les servages étaient affranchis.
Mais surtout, lâannĂ©e jubilaire Ă©tait une annĂ©e de « grĂące », câest Ă dire dâamnistie et de libĂ©ration : tous les cinquante ans, toutes les dettes, hypothĂšques et autres aliĂ©nations Ă©taient annulĂ©es, les servages affranchis.
Rétablissement de la possession fonciÚre originelle : Un élément central du jubilé était le retour de chaque famille à la possession du bien qui lui avait été attribué historiquement lors de la répartition par Josué. Cela impliquait l'inaliénabilité fondamentale de la propriété terrienne, considérée comme confiée par Dieu. Les prix des transactions fonciÚres étaient ajustés en fonction du temps restant jusqu'au jubilé (Lv 27, 16). Flavius JosÚphe mentionne des arrangements possibles pour l'indemnisation (bien que le document ne cite pas directement JosÚphe sur ce point, il rapporte son témoignage). Les maisons dans les villes fortifiées faisaient exception, sauf celles des Lévites.
"Chaque famille dâIsraĂ«l rentrait dans la possession du bien qui lui avait Ă©tĂ© historiquement Ă©chu lors de la grande rĂ©partition de JosuĂ©."
"Puisque chaque portion de sol agricole revenait Ă la famille qui la dĂ©tenait originairement, la propriĂ©tĂ© Ă©tait finalement inaliĂ©nable, puisquâelle avait Ă©tĂ© confiĂ©e en quelque sorte par Dieu."
"Le LĂ©vitique prĂ©voyait ainsi que les prix des transactions fonciĂšres soient fixĂ©s selon le nombre dâannĂ©es restant avant le jubilĂ©."
"En revanche, il semble que le jubilĂ© nâavait pas dâeffet dans les villes entourĂ©es de murs, oĂč les maisons pouvaient ĂȘtre dĂ©finitivement acquises, sauf celles des LĂ©vites."
Importance thĂ©orique et non-respect dans l'Ancien Testament : Bien que la loi du jubilĂ© soit mentionnĂ©e et soulignĂ©e dans divers passages (Nb 36, 4 ; Lv 27, 16 ; Ez 46, 16), sa pratique n'Ă©tait pas toujours respectĂ©e. Le prophĂšte JĂ©rĂ©mie rapporte un cas oĂč les princes du roi SĂ©dĂ©cias ont feint d'appliquer l'affranchissement des esclaves avant de revenir sur leur dĂ©cision (Jr 34, 8-11). Le cas d'Achab prenant la vigne inaliĂ©nable de Naboth illustre Ă©galement le mĂ©pris de cette loi. Les prophĂštes mettaient en garde contre ceux qui accumulaient les biens fonciers au mĂ©pris du jubilĂ©.
"De nombreux passages de la Bible montrent lâimportance de la pratique du jubilĂ© Ă lâĂ©poque de la monarchie dâIsraĂ«l..."
"Mais la loi nâest pas toujours respectĂ©e, puisque JĂ©rĂ©mie raconte comment les princes du temps de SĂ©dĂ©cias firent mine de lâappliquer, puis se dĂ©dirent..."
"...ils changĂšrent dâavis et firent revenir les esclaves, hommes et femmes, quâils avaient renvoyĂ©s libres, et les obligĂšrent Ă redevenir esclaves et servantes." (Jr 34, 10-11)
"Dans le Second livre des Rois, câest lâimpie Achab... qui prend la vigne de Naboth, un bien inaliĂ©nable..."
Disparition de la pratique aprÚs l'exil : Il semble que la pratique du jubilé n'ait pas survécu aux exils d'Israël (722 av. J.-C.) et de Juda (586 av. J.-C.). Le livre de Néhémie, qui mentionne l'année sabbatique, ne parle pas du jubilé (Ne 10, 31). Cependant, la notion du jubilé est restée présente dans les esprits et est mentionnée par l'historien Flavius JosÚphe à la fin du 1er siÚcle de notre Úre.
"Il semble cependant que la pratique du jubilĂ© ne survĂ©cut pas aux temps de lâexil..."
"La notion dernier jubilĂ© demeura cependant profondĂ©ment inscrite dans les esprits, puisquâelle est mentionnĂ©e Ă plusieurs reprises par lâhistorien Flavius JosĂšphe Ă la fin du Ier siĂšcle de notre Ăšre."
Ătymologie et signification du mot "jubilĂ©" : Le terme "jubilĂ©" (yobel en hĂ©breu) vient initialement du mot dĂ©signant la corne de bĂ©lier (shofar) utilisĂ©e pour annoncer l'ouverture de cette annĂ©e solennelle. Cette corne a rĂ©sonnĂ© lors d'Ă©vĂ©nements significatifs (SinaĂŻ, JĂ©richo). Par mĂ©tonymie, le mot en est venu Ă dĂ©signer la solennitĂ© elle-mĂȘme et l'esprit qui l'accompagnait, signifiant "libertĂ©" au 1er siĂšcle selon Flavius JosĂšphe.
"Au dĂ©but de lâautomne, lors de la cinquantiĂšme annĂ©e, lâouverture du jubilĂ© Ă©tait annoncĂ©e par le son dâune corne appelĂ©e yobel."
"Le mot qui signifiait sans doute initialement « bĂ©lier »... en vint par une suite de mĂ©tonymies Ă dĂ©signer la solennitĂ© que ce dernier annonçait, et mĂȘme lâesprit qui y Ă©tait associĂ©..."
"...puisque Flavius JosÚphe conclut que le mot signifie au Ier siÚcle « liberté »."
Accomplissement prophétique dans le Nouveau Testament : Le prophÚte Daniel avait annoncé un affranchissement final d'Israël aprÚs 70 semaines (10 périodes jubilaires). Jésus, au début de son ministÚre, lit le passage d'Isaïe 61 qui annonce la venue du messie en termes jubilaires :
"Aux premiers temps de son ministĂšre public, de passage dans la synagogue de Nazareth, JĂ©sus fait la lecture du passage dâIsaĂŻe 61 qui annonce la venue du messie en utilisant les termes qui se rapportent Ă lâannĂ©e jubilaire..."
"« LâEsprit du Seigneur est sur moi, parce quâil mâa consacrĂ© par son onction, pour porter la bonne nouvelle aux pauvres, et il mâa envoyĂ© guĂ©rir ceux qui ont le cĆur brisĂ©, annoncer aux captifs la dĂ©livrance, aux aveugles le retour Ă la vue, pour rendre libres les opprimĂ©s, publier lâannĂ©e favorable du Seigneur » (Lc 4, 18-19)."
La mission de JĂ©sus comme accomplissement du jubilĂ© : En dĂ©clarant "Aujourdâhui vos oreilles ont entendu lâaccomplissement de cet oracle" (Lc 4, 20), JĂ©sus prĂ©sente sa propre mission comme la rĂ©alisation de la prophĂ©tie jubilaire. Sa venue inaugure une "annĂ©e de grĂące et de libertĂ©", un affranchissement des liens du pĂ©chĂ©.
"Refermant le livre, JĂ©sus ajoute : « Aujourdâhui vos oreilles ont entendu lâaccomplissement de cet oracle » (Lc 4, 20)."
"Il présente ainsi sa mission comme un accomplissement de la prophétie jubilaire : une année de grùce et de liberté, un affranchissement des liens du péché."
L'interprĂ©tation chrĂ©tienne du jubilĂ© : L'Ăglise, en reprenant l'institution jubilaire, n'a pas restaurĂ© toutes les modalitĂ©s pratiques de l'ancienne loi. Elle en a conservĂ© "l'esprit", tel que sanctifiĂ© par le Christ qui en a fait l'annonce prophĂ©tique de sa mission.
En rĂ©sumĂ© : Le jubilĂ© biblique Ă©tait une annĂ©e sainte qui survenait tous les 50 ans, marquĂ©e par le repos de la terre, l'annulation des dettes, l'affranchissement des esclaves et le retour des biens fonciers Ă leurs propriĂ©taires originels. Bien que sa pratique dans l'Ancien Testament ait Ă©tĂ© irrĂ©guliĂšre, son concept a perdurĂ©. JĂ©sus a proclamĂ© l'accomplissement de la prophĂ©tie jubilaire en sa propre mission, inaugurant une nouvelle Ăšre de grĂące et de libertĂ© spirituelle. L'Ăglise a repris l'esprit du jubilĂ© en le voyant rĂ©alisĂ© dans la prĂ©sence continue de l'Esprit et en considĂ©rant chaque jour comme un temps de grĂące.
06/05/2025
Le Cardinal MĂŒller rejette l'application des catĂ©gories "progressistes" et "conservateurs" au dĂ©bat au sein de l'Ăglise.
Il considÚre ces termes comme des "catégories dialectiques [qui] décrivent la division idéologique et politique des sociétés et des nations occidentales depuis la philosophie des LumiÚres et la Révolution française."
Ces catĂ©gories s'enracinent dans l'idĂ©e d'une "auto-rĂ©demption de lâhumanitĂ© grĂące au progrĂšs technique et rationnel", ce qui s'oppose Ă la foi chrĂ©tienne.
La foi chrĂ©tienne, au contraire, postule que "lâamĂ©lioration morale et la perfection de lâhomme dans lâau-delĂ ne sont possibles quâavec lâaide de la grĂące de Dieu."
La foi n'est pas une somme de convictions subjectives ou d'opinions collectives.
Elle est définie comme "la vérité surnaturelle qui nous est révélée par Dieu".
Par cette foi, nous parvenons à la connaissance dans l'Esprit Saint que "Jésus le Christ est le Fils du Dieu vivant".
Le christianisme se fonde sur une "religion rĂ©vĂ©lĂ©e historiquement", par opposition aux "religion naturelle" ou "christianisme comme simple religion de lâhumanitĂ©" promus par les LumiĂšres.
La foi révélée et la raison naturelle ne sont pas opposées mais complémentaires ; la foi ouvre la raison à Dieu et l'élÚve à la connaissance du Dieu trinitaire et de la vocation divine de l'homme.
La fonction pontificale a Ă©tĂ© instituĂ©e par le Christ pour "garder lâunitĂ© des chrĂ©tiens et le trĂ©sor de la RĂ©vĂ©lation."
La mission du Pape, basée sur Luc 22, 32 ("confirmer ses frÚres"), est de faire connaßtre la vérité révélée par Dieu.
Cette tùche a été confiée à Pierre et à ses successeurs sur sa chaire romaine.
"Ainsi, lâĂ©vĂȘque romain est le principe perpĂ©tuel et visible de lâunitĂ© de tous les Ă©vĂȘques des Ăglises locales avec tous les fidĂšles de lâĂglise catholique (Lumen Gentium 18, 23)."
Le fondement de la mission de l'Ăglise, et donc du Pape, est la "fidĂ©litĂ© Ă lâĂvangile et lâadhĂ©sion Ă la plĂ©nitude et Ă la vĂ©ritĂ© de la RĂ©vĂ©lation en paroles et en actes."
Cela implique l'"orthodoxie dans le dogme, la liturgie et la constitution sacramentelle de lâĂglise, par opposition Ă lâhĂ©rĂ©sie."
Les dĂ©bats actuels ne portent pas seulement sur des articles individuels du Credo, mais sur "la RĂ©vĂ©lation surnaturelle elle-mĂȘme."
Une influence persistante des LumiÚres est notée, qui a abandonné la croyance en une religion révélée au profit d'une religion naturelle ou d'une morale humanitaire.
Il est crucial de défendre l'"origine surnaturelle du christianisme."
Les diffĂ©rents rites liturgiques ne sont pas une question dogmatique, mais les formes rituelles ont une dignitĂ© propre, dĂ©veloppĂ©e au cours de la "longue vie de priĂšre de lâĂglise."
La substance des sacrements est immuable, mais la forme liturgique n'a pas été simplement "imaginée par quelques experts."
L'autoritĂ© ecclĂ©siastique doit agir contre les "abus liturgiques et la transformation des sacrements en procĂ©dĂ©s stylistiques dâune religion civile."
Il est important d'Ă©viter toute forme de "discrimination Ă lâencontre des formes lĂ©gitimes de liturgie, en particulier de la liturgie latine (dans lâOrdo Missae et les rituels) qui est en vigueur depuis de nombreux siĂšcles."
Interdire ou restreindre ces formes constitue un "gaspillage insensĂ© dâune Ă©nergie" qui devrait ĂȘtre utilisĂ©e pour communiquer les vĂ©ritĂ©s fondamentales de la foi.
En Résumé :
Le Cardinal MĂŒller souligne l'importance de comprendre la foi chrĂ©tienne non pas Ă travers des lunettes politiques ou idĂ©ologiques, mais comme une vĂ©ritĂ© surnaturelle rĂ©vĂ©lĂ©e par Dieu. Le rĂŽle central du Pape est de prĂ©server et de transmettre cette vĂ©ritĂ©, assurant ainsi l'unitĂ© de l'Ăglise. Les dĂ©fis contemporains touchent Ă la nature mĂȘme de la RĂ©vĂ©lation. Dans ce contexte, la dĂ©fense de l'orthodoxie et le respect des formes lĂ©gitimes de la liturgie, y compris la forme traditionnelle, sont essentiels pour la vitalitĂ© de l'Ăglise et sa mission d'Ă©vangĂ©lisation.
05/05/2025
La conversation compare les pontificats de François et de BenoĂźt XVI, soulignant les dĂ©ceptions qu'ils ont causĂ©es Ă diffĂ©rentes factions de l'Ăglise. Les intervenants explorent Ă©galement l'idĂ©e que François pourrait ĂȘtre considĂ©rĂ© comme le pape le plus reprĂ©sentatif du Concile Vatican II en raison de son pragmatisme, mais aussi des contradictions internes du catholicisme libĂ©ral qui en dĂ©coulent. La discussion se conclut sur les perspectives difficiles et les tensions internes qui pourraient marquer le prochain pontificat.
05/05/2025
PĂLERINAGE PAROISSIAL A NOTRE-DAME DE CHARTRES, SAMEDI 10 MAI 2025
Déroulement de la journée :
Nota :
1) Le dĂ©placement sâeffectue en voitures particuliĂšres. Que les conducteurs disposant encore de place dans leur voiture veuillent bien en informer dâurgence monsieur lâabbĂ©.
2) Les groupes pour la visite guidĂ©e de la cathĂ©drale de 14 Ă 15h Ă©tant limitĂ©s Ă trente, et le nombre de pĂšlerins dĂ©jĂ inscrits atteignant presque soixante, que toute nouvelle personne dĂ©sirant participer au pĂšlerinage se manifeste rapidement auprĂšs de monsieur lâabbĂ©.
Un grand merci Ă chacun !
04/05/2025
Nous autres tradis, avons une mĂ©fiance naturelle envers les communautĂ©s nouvelles que nous affublons volontiers et sans mĂ©chancetĂ© du qualificatif de dĂ©visseurs dâampoules.
Cet Ă©tonnant tĂ©moignage peut laisser dubitatif mais peut-ĂȘtre ne faut-il pas le balayer dâun revers de main et lui accorder un Ă priori positif.
En effet, souvenons nous de ces trĂ©sors de l'Ăcriture qui donnent Ă rĂ©flĂ©chir :
Jean 14:12
En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les oeuvres que je fais, et il en fera de plus grandes
Matthieu 21:21
Jésus leur répondit: Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi et que vous ne doutiez point, non seulement vous feriez ce qui a été fait à ce figuier, mais quand vous diriez à cette montagne: Ote-toi de là et jette-toi dans la mer, cela se ferait.
Marc 11:13
Apercevant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s'il y trouverait quelque chose; et, s'en étant approché, il ne trouva que des feuilles, car ce n'était pas la saison des figues.
Marc 16:17
Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront les démons; ils parleront de nouvelles langues
Luc 10:17-19
Les soixante-dix revinrent avec joie, disant: Seigneur, les dĂ©mons mĂȘmes nous sont soumis en ton nom.âŠ
Actes 3:6-8
Alors Pierre lui dit: Je n'ai ni argent, ni or; mais ce que j'ai, je te le donne: au nom de JĂ©sus-Christ de Nazareth, lĂšve-toi et marche.âŠ
Actes 8:7
Car des esprits impurs sortirent de plusieurs démoniaques, en poussant de grands cris, et beaucoup de paralytiques et de boiteux furent guéris.
Actes 9:34,40
Pierre lui dit: EnĂ©e, JĂ©sus-Christ te guĂ©rit; lĂšve-toi, et arrange ton lit. Et aussitĂŽt il se leva.âŠ
Actes 16:18
Elle fit cela pendant plusieurs jours. Paul fatiguĂ© se retourna, et dit Ă l'esprit: Je t'ordonne, au nom de JĂ©sus-Christ, de sortir d'elle. Et il sortit Ă l'heure mĂȘme.
1 Corinthiens 12:10
à un autre, le don d'opérer des miracles; à un autre, la prophétie; à un autre, le discernement des esprits; à un autre, la diversité des langues; à un autre, l'interprétation des langues.
Oui, ce témoignage mérite réflexion.
En tout état de cause, cette publication n'est pas une publicité pour le mouvement de cette dame !
Voici cette vidéo :
03/05/2025
Voyons un peu comment allons nous nous faire tuer si ce texte est voté, ce qui ne devrait pas poser de problÚmes :
Adoption d'un Texte Plus Permissif :
La commission des affaires sociales a voté en faveur de la proposition de loi par 28 voix contre 15 aprÚs environ 42 heures de discussion.
L'examen des amendements a rendu le texte "encore plus permissif".
CritĂšres d'ĂligibilitĂ© et Extension aux Cas Accidentels :
Les cinq critĂšres cumulatifs pour l'Ă©ligibilitĂ© sont : ĂȘtre ĂągĂ© d'au moins 18 ans, ĂȘtre français ou rĂ©sidant en France, ĂȘtre atteint d'une "affection grave et incurable, quelle qu'en soit la cause, qui engage le pronostic vital, en phase avancĂ©e ou terminale", cette affection provoquant une "souffrance physique ou psychologique" rĂ©fractaire aux traitements ou insupportable, et ĂȘtre apte Ă manifester sa volontĂ© de façon libre et Ă©clairĂ©e.
L'ajout de la mention "quelle qu'en soit la cause" permet d'inclure les affections d'origine accidentelle, étendant ainsi l'accÚs à l'aide à mourir aux personnes accidentées, et pas uniquement aux personnes malades.
Débat sur la Souffrance Psychologique et le Libre Consentement :
- La question de la souffrance psychologique a été un point central des débats.
- L'inquiétude concernant de possibles "glissements irrémédiables" a été soulevée, notamment la possibilité d'accorder l'aide à mourir à une personne souffrant uniquement de souffrances psychologiques.
- Un amendement visant à remplacer "physiques ou psychologiques" par "physiques et psychologiques" a été rejeté. Olivier Falorni a argumenté qu'"Il n'y a pas de hiérarchie entre les souffrances physiques et psychologiques".
- Tous les amendements visant à garantir un consentement et un discernement total du patient, libres de toute "pression extérieure", ont été "rejetés en bloc".
Débat Sémantique et la Qualification de la Mort comme "Naturelle" :
- Des amendements, "issus d'échanges avec l'Association pour le droit de mourir dans la dignité" (ADMD), ont été déposés pour qualifier la mort administrée comme "naturelle".
- L'argument avancé est que la mort résulterait de l'affection dont souffre le patient.
- Ces amendements ont été adoptés, malgré les dénonciations de plusieurs députés y voyant une "volonté de trahir le sens des morts et de les façonner selon une idéologie".
Clause de Conscience pour le Personnel de Santé :
- La clause de conscience générale existante a été jugée insuffisante, ne s'appliquant pas dans les cas d'urgence, étant de nature réglementaire (et non législative) et ne couvrant pas tous les personnels soignants potentiellement impliqués.
- Des amendements proposant une clause de conscience spécifique pour les professionnels de santé (y compris les pharmaciens et les établissements) ont été rejetés.
Choix entre Auto-administration et Administration par un Soignant :
- Le texte initial prévoyait que l'administration par un soignant n'était possible que si le patient n'était pas "en mesure physiquement d'y procéder".
- Les députés ont décidé de laisser aux patients le "libre choix entre auto-administration du produit létal et administration par un soignant volontaire pour le faire". Cette évolution a été contestée par certains députés.
Prochaines Ătapes :
Le texte adopté en commission sera débattu en séance à l'Assemblée nationale à partir du 12 mai.
02/05/2025
Origine des rumeurs sur les rĂ©seaux sociaux: Le site reinformation.tv identifie un compte X (anciennement Twitter) pseudonyme, "+Stornsen+", comme une source majeure de fausses informations. Ce compte aurait diffusĂ© de prĂ©tendues citations de cardinaux, notamment le cardinal Erdö et le cardinal Burke, concernant des contacts avec Emmanuel Macron pour "barrer la voie au cardinal Sarah" ou discuter de candidats potentiels. Notre amie Jeanne Smits de reinformation.tv dĂ©nonce ces affirmations comme de "lâinvention pure et simple".
"il nây avait aucune trace dâune telle dĂ©claration en dehors de ce compte relativement confidentiel". Eduard Habsburg, ambassadeur de Hongrie prĂšs le Saint-SiĂšge, a Ă©galement confirmĂ© que « Erdö nâa JAMAIS RIEN dit de la sorte. » Le cardinal Burke, contactĂ© par mes soins a "dĂ©menti vigoureusement avoir tenu de tels propos" qui lui Ă©taient attribuĂ©s par "+Stornsen+".
Amplification des rumeurs par certains médias et internautes: Les sources montrent comment ces rumeurs, malgré leur caractÚre non vérifié, ont été reprises et amplifiées. Le site "Tribune chrétienne" est spécifiquement mentionné par reinformation.tv pour avoir diffusé les affirmations de "+Stornsen+" comme seule source. D'autres fils X et Facebook ont également contribué à la propagation. L'article de reinformation.tv note que "La machinerie des « réseaux sociaux » fonctionne comme toujours, à sa façon. La « fake news » se répand comme une traßnée de poudre."
Accusations de la presse conservatrice italienne: Plusieurs journaux conservateurs italiens, tels que La Verità , Libero, et Il Tempo, ont fortement spéculé sur les intentions de Macron. Ils l'accusent explicitement de vouloir influencer le conclave pour faire élire un pape favorable à ses vues.
« Macron veut mĂȘme choisir le pape », clamait La VeritĂ . Libero titrait « Macron sâincruste mĂȘme dans le conclave » et Il Tempo critiquait « lâinterventionnisme digne dâun Roi-Soleil moderne » du prĂ©sident français.
ĂvĂ©nements alimentant les spĂ©culations: Deux repas rĂ©cents Ă Rome impliquant Emmanuel Macron sont citĂ©s par la presse italienne comme la base de leurs suspicions :
- Un dĂ©jeuner Ă l'ambassade française prĂšs le Saint-SiĂšge le 26 avril avec quatre des cinq cardinaux français Ă©lecteurs (Jean-Marc Aveline, François Bustillo, Christophe Pierre, et Philippe Barbarin). Ce dĂ©jeuner a Ă©tĂ© interprĂ©tĂ© Ă tort par certains titres italiens comme "relevant dâune campagne visant Ă faire Ă©lire un pape français", potentiellement Jean-Marc Aveline ; en effet, le prĂ©sident français est tout Ă fait dans son rĂŽle d'inviter des cardinaux français Ă notre ambassade au Vatican.
- Un dĂźner la veille au restaurant Dal Bolognese avec son ami Andrea Riccardi, fondateur de la communautĂ© de SantâEgidio est par contre plus problĂ©matique.
Les liens de Macron avec cette communauté trÚs influente et son rÎle important dans les relations internationales du Saint-SiÚge sous François sont soulignés comme des éléments déclencheurs de la suspicion, notamment concernant le cardinal Matteo Zuppi, membre de Sant'Egidio et potentiellement "papabile".
Motivations prĂȘtĂ©es Ă Macron par la presse italienne: Les journaux conservateurs italiens prĂȘtent plusieurs motivations Ă Macron, notamment :
- L'ambition de retrouver du "poids international".
- Une volontĂ© de "rentrer par la fenĂȘtre de la chapelle Sixtine" aprĂšs avoir Ă©tĂ© "rejetĂ© sans mĂ©nagement des discussions entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky dans la basilique Saint-Pierre".
- Un "antagonisme personnel" avec la PremiĂšre ministre italienne Giorgia Meloni.
- Un effort pour remonter dans les sondages en France.
Analyses et mises en garde:
- Infovaticana, citĂ© par reinformation.tv, interprĂšte ces "faux" comme une "manĆuvre" de "jĂ©suites et des maçons" cherchant Ă discrĂ©diter les cardinaux "fidĂšles Ă la foi catholique" comme Sarah et Erdö, en les faisant apparaĂźtre comme des "figures politiques compromises".
- L'article de reinformation.tv met en garde contre la facilitĂ© avec laquelle les "fake news" se propagent sur les rĂ©seaux sociaux, oĂč "nâimporte qui peut dire nâimporte quoi".
- Le cardinal Barbarin reconnaĂźt, selon Paris Match, que "la France a souvent Ă©tĂ© perçue comme ayant des tendances hĂ©gĂ©moniques, ce qui nâest pas toujours bien vu dans les milieux ecclĂ©siaux internationaux", ce qui pourrait expliquer en partie pourquoi de telles rumeurs trouvent un Ă©cho.
Les sources analysées mettent en évidence la circulation active de rumeurs non fondées concernant une prétendue ingérence d'Emmanuel Macron dans le processus de sélection du futur pape.
Ces rumeurs, initialement diffusées sur les réseaux sociaux via des comptes anonymes, ont été reprises par des médias conservateurs italiens qui les ont interprétées comme une tentative du président français d'influencer l'élection pour des raisons politiques et diplomatiques.
Les repas de Macron à Rome avec des cardinaux français et le fondateur de Sant'Egidio sont présentés comme des "preuves" de cette ingérence, bien que l'article de reinformation.tv et le démenti du cardinal Burke discréditent les prétendues "citations" de cardinaux circulant en ligne.
Ce phénomÚne illustre la rapidité avec laquelle la désinformation peut se propager à travers différents canaux et la propension de certains médias à relayer des informations non vérifiées, en particulier dans un contexte de tensions géopolitiques et de rivalités nationales.
De tout cette salade, il reste un Ă©lĂ©ment factuel Ă ne pas nĂ©gliger : celui que notre prĂ©sident Macron, qui dans un entretien vidĂ©o devenu viral nous a annoncĂ© la venue prochaine de la BĂȘte, a dinĂ© avec Andrea Riccardi, fondateur de la communautĂ© de SantâEgidio.
C'est l'homme qui murmurait à l'oreille de François.
Macron et Riccardi sont amis et avaient animĂ© ensemble une "rencontre internationale pour la paix" le 22 septembre dernier Ă Paris. Le trĂšs LGBT cardinal Zuppi a le titre de cardinal-prĂȘtre de Sant'Egidio ; n'est il pas leur candidat ?
Ă nos chapelets !
Ave Maria !
Sources : Réinformation.tv, Paris Match, Le Monde, Le Parisien, Tribune Chrétienne, Il Tempo, La Verita, Libero.
01/05/2025
Le conclave de 2025 réunira un nombre particuliÚrement élevé de cardinaux électeurs (moins de 80 ans au moment du conclave). "Une écrasante majorité des cardinaux électeurs ont été créés par le pape François et vivent leur premier conclave." François a nommé 105 cardinaux sur les 133 électeurs.
Cette composition influence considérablement le profil du potentiel successeur.
Ces cardinaux qui pour la plupart ne se connaissent mĂȘme pas, proviennent souvent des "plus lointaines et petites Ăglises", reflĂ©tant la vision du pape dĂ©funt d'une Ăglise qui "sorte d'elle-mĂȘme" et "aille dans les pĂ©riphĂ©ries".
En faisant les comptes avec les bookmakers, Les cardinaux "conservateurs", bien que présents (une quinzaine), ne pÚseront symboliquement mais finalement que trÚs peu dans cette élection car ils ne sont pas en mesure de rassembler la majorité des deux tiers requise (89 voix).
à vue humaine, l'affaire est pliée.
C'est sans compter sur l'Esprit Saint qui, pour reprendre un terme branchĂ©, se rĂ©vĂšle comme chacun sait, ĂȘtre un "influenceur" redoutable s'Il se laisse toucher par nos priĂšres.
Citons Ă cet effet la formule du serment des cardinaux au conclave :
"Je prends Ă tĂ©moin le Christ Seigneur, qui me jugera, que je donne ma voix Ă celui que, selon Dieu, je juge devoir ĂȘtre Ă©lu."
Chers amis, Ă nos chapelets !
Ave Maria !
01/05/2025
Chers fidĂšles de lâĂglise catholique,
Face aux enjeux des temps difficiles que nous vivons, en particulier lâunitĂ© de lâĂglise et la paix dans le monde, des millions de catholiques, clercs et laĂŻques, souhaitent prier Ă juste raison pour que le Ciel nous envoie un saint pape,vicaire du Christ pieux et plein de zĂšle pour diriger lâĂglise dans la fidĂ©litĂ© Ă son enseignement bimillĂ©naire. Dans unmagnifique Ă©lan de foi spontanĂ©, nous voyons ainsi organiser de toutes parts de multiples neuvaines et initiatives depriĂšres diffĂ©rentes venant du cĆur de chacun.
Mais est-ce uniquement cela que le Ciel attend pour renouveler son intervention de 1903 oĂč un saint pape, Pie X, a Ă©tĂ© Ă©lu contre toute attente dans une pĂ©riode de troubles similaire ? Observons les circonstances.
On peut remarquer que ce conclave va démarrer quelques jours aprÚs le 1ersamedi du mois de mai, et finira sans doute juste avant le 13 mai date anniversaire de la premiÚre apparition de Fatima. Ce conclave a également lieu en 2025, année du centenaire de la demande des 1ers samedis de Fatima.(1)
Il nây a lĂ aucun âhasardâ. AprĂšs la mort de SĆur Lucie en 2005, Carlo Acutis a vu la voyante de Fatima en songe luidisant que âla pratique des 1ers samedis du mois pourrait changer la destinĂ©e du mondeâ, et en 2010 Benoit XVIa rappelĂ© que la mission prophĂ©tique de Fatima nâĂ©tait pas terminĂ©e.
Si lâon veut prier efficacement pour avoir un saint pape et pour la paix il est donc primordial de se poser la question : que nous a demandĂ© Notre Dame Ă Fatima ? La Sainte MĂšre de lâĂglise, a promis son triomphe et la paix Ă deux conditions : la consĂ©cration de la Russie Ă son CĆur ImmaculĂ© par le pape ET la pratique des 1ers samedis du mois dans toute lâĂglise. Cette deuxiĂšme demande, liĂ©e au chapelet, nous concerne tous mais est fortement oubliĂ©e. Il ne sâagit pas lĂ dâune simple priĂšre ou dâune dĂ©votion parmi dâautres. Il sâagit de lâacte dâobĂ©issance que le Ciel attendpour nous accorder la paix et dont SĆur Lucie prĂ©cisera en 1957 que « Dieu veut ce moyen et non un autre. »
Pour avoir un saint pape, il nây a pas dâautres alternatives que de rĂ©aliser cette demande du Ciel et Notre Dame lâa bien soulignĂ© : « Si lâon fait ce que je vais vous dire, beaucoup dâĂąmes seront sauvĂ©es et on aura la paix. » Pourquoi le Ciel veut un acte dâobĂ©issance ? Car lâobĂ©issance, complĂ©ment indispensable Ă la priĂšre, est lâacte oĂč on abandonne sa propre volontĂ© au profit de celle de Dieu. Câest lâacte dâhumilitĂ© et dâamour absolu vis-Ă -vis de Dieu.
Alors lâheure est venue de tous sâunir pour ce conclave en obĂ©issant Ă la Sainte Vierge, La suppliant par le moyen quâElle veut de nous donner en retour un saint pape :
Le samedi 3 mai prochain, commençons à réaliser massivement les 1ers samedis du mois de Fatima(1).
RĂ©citons ensuite tous les jours notre chapelet jusquâau 13 mai comme pour la bataille de LĂ©pante.
Signé : Régis de Lassus (Alliance 1ers samedis de Fatima), Isabelle Manceron (Chapelet Perpétuel), Thomas Delenda(Hozana/ Rosario), Jean Baptiste Maillard (Lights in the Dark), Yves de Lassus (Cap Fatima), Olivier Bonnassies (Marie de Nazareth), Philippe DarantiÚre (ND de Chrétienté)
(1) En savoir + sur les 1ers samedis du mois. https://jubile2025-fatima.org/lalliance/ ou www.fatima100.fr/631
01/05/2025
Charpentier Ă Nazareth, Joseph ne se contente pas dâassurer la subsistance de la Sainte Famille : il participe, par le travail de ses mains, Ă lâĆuvre crĂ©atrice du PĂšre. En façonnant le bois, il enseigne au Verbe fait chair, JĂ©sus, la dignitĂ© du labeur et lâhumble grandeur du quotidien. Ce travail silencieux et fidĂšle, loin des projecteurs et des honneurs, devient une Ă©cole de vie pour le Fils de Dieu lui-mĂȘme.
La mĂ©moire liturgique de ce jour, trop souvent rĂ©duite Ă une cĂ©lĂ©bration sociale du « travailleur », doit retrouver sa dimension chrĂ©tienne : celle dâun homme juste, protecteur de la Vierge Marie, Ă©ducateur du RĂ©dempteur, qui a sanctifiĂ© la peine quotidienne et les gestes simples par amour de Dieu.
Patron de lâĂglise universelle depuis le XIXe siĂšcle, saint Joseph est aussi le protecteur des travailleurs chrĂ©tiens, appelĂ©s Ă transformer leur lieu de travail en espace de justice, de paix et de fidĂ©litĂ©. En le plaçant sous lâintercession de saint Joseph, Pie XII rappelait que lâĂglise nâest pas un syndicat de plus, mais le Corps du Christ, enracinĂ© dans le mystĂšre de lâIncarnation.Aujourdâhui, alors que tant de professions sont fragilisĂ©es, dĂ©valorisĂ©es ou prĂ©carisĂ©es, saint Joseph demeure un guide sĂ»r : non pas un rĂ©volutionnaire, mais un homme de foi et de service, qui a su unir le travail manuel Ă la contemplation silencieuse du mystĂšre divin.
Sous son regard, que chaque chrétien retrouve la dignité de son travail, non comme une fin en soi, mais comme un chemin vers la sainteté.
Source : Nominis
30/04/2025
Pape (226e) de 1566 Ă 1572 (+ 1572)
Le 30 avril, lâĂglise cĂ©lĂšbre la mĂ©moire de saint Pie V, figure marquante de la RĂ©forme catholique et grand artisan du renouveau de lâĂglise au XVIá” siĂšcle.NĂ© Antonio Ghislieri en 1504, dans la campagne lombarde, il grandit humblement comme petit berger. La gĂ©nĂ©rositĂ© dâun voisin lui permit dâaccĂ©der Ă lâĂ©cole dominicaine, oĂč, dĂšs lâĂąge de 14 ans, il entra dans lâOrdre des PrĂȘcheurs sous le nom de frĂšre Michele. Toute sa vie, il resta profondĂ©ment attachĂ© Ă ses vĆux religieux, vivant dans une pauvretĂ© volontaire, mĂȘme lorsquâil accĂ©da aux plus hautes charges de lâĂglise.
En 1560, dans un contexte de vives tensions religieuses, Antonio Ghislieri fut nommĂ© Grand Inquisiteur, chargĂ© de dĂ©fendre la foi dans un diocĂšse exposĂ© aux influences protestantes. Six ans plus tard, soutenu par lâopiniĂątretĂ© de saint Charles BorromĂ©e, archevĂȘque de Milan, il fut Ă©lu pape et prit le nom de Pie V. Ă ce moment dĂ©cisif, lâĂglise, Ă©branlĂ©e par les contestations, avait besoin dâune main ferme et dâune foi ardente.
Le pontificat de Pie V (1566-1572) fut placĂ© sous le signe de la fidĂ©litĂ© aux dĂ©crets du Concile de Trente. Il travailla inlassablement Ă la restauration de la discipline ecclĂ©siastique : les prĂȘtres devaient donner lâexemple par la puretĂ© de leur vie, les laĂŻcs Ă©taient appelĂ©s Ă recevoir frĂ©quemment les sacrements et Ă sâinstruire dans la foi. Pour fortifier la piĂ©tĂ©, il fit refondre le Missel romain, et promut lâachĂšvement ainsi que la traduction du CatĂ©chisme du Concile de Trente.
Ardent dĂ©fenseur de la foi, Pie V ne recula pas devant les dĂ©cisions difficiles : il excommunia la reine Ălisabeth IÊłá” dâAngleterre pour son schisme, et crĂ©a la CongrĂ©gation de lâIndex pour prĂ©server les fidĂšles de la diffusion des hĂ©rĂ©sies protestantes. Sa fermetĂ© sâĂ©tendit aussi au champ politique : conscient de la menace ottomane, il appela les princes chrĂ©tiens Ă une croisade. Cette mobilisation aboutit Ă la retentissante victoire de LĂ©pante, le 7 octobre 1571, oĂč la flotte chrĂ©tienne, sous la banniĂšre de la Sainte Ligue, Ă©crasa la marine ottomane.
Saint Pie V demeure ainsi lâun des grands rĂ©formateurs de lâĂglise : par sa vigueur apostolique, son zĂšle pour la vĂ©ritĂ© et son amour profond de la liturgie, il imprĂ©gna durablement la vie chrĂ©tienne des siĂšcles suivants. Le pape Jean-Paul II, dans un message pour le Ve centenaire de sa naissance, rappelait : « Que le zĂšle apostolique, la tension constante vers la saintetĂ©, lâamour pour la Vierge, qui caractĂ©risĂšrent lâexistence de saint Pie V, soient pour tous un encouragement Ă vivre avec un engagement accru leur vocation chrĂ©tienne. »
Saint Pie V sâendormit dans le Seigneur le 1á”Êł mai 1572. Ce pape, de force tranquille et d'Ăąme fervente sut porter haut lâĂ©tendard de la foi au cĆur dâune Ă©poque troublĂ©e.
Avec nominis
29/04/2025
Des ruptures symboliques
DĂšs son apparition Ă la loggia de la basilique Saint Pierre le 13 mars 2013 le tout juste Ă©lu pape François avait stupĂ©fiĂ© le monde en demandant Ă la foule, rĂ©unie devant lui, de le bĂ©nir avant que lui-mĂȘme ne la bĂ©nisse. Le nouveau style avait Ă©tĂ© immĂ©diatement affirmĂ© sous les yeux incrĂ©dules de celui qui avait Ă©tĂ© le cĂ©rĂ©moniaire de BenoĂźt XVI, Mgr Guido Marini : rupture avec les pratiques usuelles et « appel au peuple ». AprĂšs le temps de « lâEglise conciliaire », selon lâexpression du cardinal Benelli, Ă©tait venu celui de lâEglise synodale, de âodosâ, le chemin. Une Eglise en marche, en perpĂ©tuel mouvement.
Une Eglise dans laquelle le « peuple de Dieu » est promu au rang de lieu thĂ©ologique, les Ă©vĂȘques nâĂ©tant plus que des membres particuliers de ce troupeau en mouvement comme lâillustrera ultĂ©rieurement, Ă satiĂ©tĂ©, la communication autour de la synodalitĂ© reprĂ©sentant un Ă©vĂȘque, en crosse et mitre, au milieu dâune masse de personnes en marche et non la guidant, en en prenant la tĂȘte.
Cette rupture avec les traditions et habitudes de lâEglise sâest ensuite manifestĂ©e dans de multiples gestes : logement Ă Sainte Marthe et non Ă Saint Pierre, enterrement Ă Sainte Marie Majeure et non Ă Saint Pierre, mise en avant du titre dâĂ©vĂȘque de Rome au dĂ©triment de celui de vicaire du Christ, hostilitĂ© aux pratiques liturgiques traditionnelles, paradoxales chez un chantre des piĂ©tĂ©s populaires.
Le pape des périphéries
Le pape François, dĂšs son Ă©lection, a mis son pontificat sous le signe de lâaccueil de ce quâil appelait les pĂ©riphĂ©ries. PĂ©riphĂ©ries sociales : les migrants et religieuses ; les personnes en dĂ©licatesse avec lâenseignement traditionnel de lâEglise : divorcĂ©s remariĂ©s, homosexuels et transsexuels. Son modĂšle Ă©tait celui du Bon pasteur abandonnant ses 99 brebis pour aller rechercher la brebis perdue (Luc, 15, 3-7). Cette rĂ©fĂ©rence Ă©vangĂ©lique suscite nĂ©anmoins deux rĂ©flexions. Dâabord, ce qui peut ĂȘtre reprochĂ© au pape François ce nâest pas de se tourner vers la brebis Ă©garĂ©e et perdue mais de la maintenir dans son Ă©garement, en ne lui rappelant pas, charitablement mais fermement, quâelle doit rĂ©intĂ©grer le troupeau et en respecter les rĂšgles. Ensuite, que penserait-on dâun berger qui pendant des semaines dĂ©laisserait son troupeau, lâabandonnant aux loups et aux intempĂ©ries, pour ne sâoccuper que de la brebis perdue ? On ne louerait pas la gĂ©nĂ©rositĂ© ni les bonnes intentions du berger mais on dĂ©plorerait son manque de discernement. Drame de ceux qui jugent des idĂ©es et des comportements sur leur gĂ©nĂ©rositĂ© apparente et non sur leur pertinence dans une situation concrĂšte donnĂ©e. Drame, par exemple, de Nicolas de Hannapes, dernier patriarche latin de JĂ©rusalem, refusant de lever lâancre afin dâaccueillir le plus grand nombre possible de rĂ©fugiĂ©s sur son navire lors de la chute de Saint Jean dâAcre, le 18 mai 1291. Le bateau sombra, Ă©quipage et passagers, patriarche inclus, pĂ©rirent noyĂ©s ! Bilan pitoyable dâune gĂ©nĂ©rositĂ© dĂ©voyĂ©e. On ne demande pas Ă une idĂ©e dâĂȘtre gĂ©nĂ©reuse mais dâĂȘtre juste ! A cet Ă©gard il ne paraĂźt pas inutile de rappeler que la finalitĂ© de lâEglise est dâabord surnaturelle : ce qui lui importe câest le salut des Ăąmes par la prĂ©dication de la foi, lâexercice de la charitĂ© et lâusage des sacrements. Le reste est contingent : « Des pauvres vous en aurez toujours avec vous » (Mc, 14,7). Cela ne signifie pas que lâEglise se dĂ©sintĂ©resse de la justice sociale, des conditions qui permettent Ă chacun de mener une vie conforme Ă sa dignitĂ© dâenfant de Dieu, mais que la mission de lâEglise nâest pas dâabord dâĆuvrer au progrĂšs matĂ©riel de lâhumanitĂ© mĂȘme si les Ćuvres de misĂ©ricorde temporelle accomplies par lâEglise depuis 2 000 ans (hĂŽpitaux, dispensaires, Ă©coles, universitĂ©s) font quâelle nâa, dans ce domaine, de leçons Ă recevoir de personne.
Un pape dans lâair du temps
En phase avec les courants dominants de la doxa contemporaine le pape François sâest beaucoup prĂ©occupĂ© de la planĂšte, des moyens de, prĂ©tendument, la sauver et des conditions de vie de ses habitants. Fustigeant, Ă juste titre, la financiarisation de lâĂ©conomie, mais se ralliant, sans nuances, Ă la thĂšse de lâorigine anthropique du rĂ©chauffement climatique. Surtout prĂȘchant, au nom de la dignitĂ© ontologique de la personne humaine, un droit de chacun Ă sâinstaller oĂč il le souhaite afin de bĂ©nĂ©ficier de meilleures conditions de vie. Position profondĂ©ment nouvelle Ă©vacuant toute notion de bien commun et niant le droit des peuples Ă assumer une continuitĂ© historique. De maniĂšre paradoxale le pape François a Ă©galement tenu Ă la fois des propos trĂšs fermes sur la dĂ©fense de la vie humaine innocente et entretenu de bonnes relations avec des partisans affirmĂ©s de ce que Jean-Paul II qualifiait de culture de mort : Joe Biden ou Nancy Pelosi.
Les concerts de louange qui ont accompagnĂ© le rappel Ă Dieu du pape dĂ©funt ne trompent pas sur la nature de ses aficionados, souvent dâailleurs plus non catholiques que simples catholiques qui essayent, vaille que vaille, de vivre au quotidien les exigences de lâEvangile. Ceux-ci se sont sentis abandonnĂ©s, voire mĂȘme trahis, ce dont tĂ©moigne lâeffondrement du denier de Saint Pierre (71,8 M ⏠en 2013, 48,4 M ⏠en 2023). Le phĂ©nomĂšne nâest pas nouveau. Lâhistorien Alain Besançon le notait il y a dĂ©jĂ plusieurs dĂ©cennies : « Il a pu paraĂźtre beau et mĂȘme sublime de se proclamer âEvĂȘque des autresâ. âEvĂȘque des siensâ pour ĂȘtre moins sublime et plus humble est un Ă©loge qui vaut la peine dâĂȘtre recherchĂ© ».
Et la foi dans tout cela ?
Le pape François sâest toujours prĂ©sentĂ© plus comme un pasteur que comme un gardien de la foi. Ainsi il nâa cessĂ© de rappeler que la misĂ©ricorde de Dieu Ă©tait infinie, mais omettant de signaler que cette misĂ©ricorde nâĂ©tait pas sans condition. Tout est pardonnĂ© Ă Marie-Madeleine mais Ă condition quâelle renonce Ă sa vie de dĂ©bauche ! La pastorale bergoglienne est toute autre, ce dont tĂ©moigne la demande faite aux confesseurs de toujours accorder lâabsolution au pĂ©nitent sans mĂȘme sâĂȘtre enquis de son ferme propos. Des quatre encycliques Ă©crites par le pape François, une a Ă©tĂ©, en fait, rĂ©digĂ©e par le pape BenoĂźt XVI Lumen fidei (29 juin 2013), deux portent sur des questions plutĂŽt dites de sociĂ©tĂ© : Fratelli tutti, sur la fraternitĂ© universelle, (3 octobre 2020) et Laudato siâ sur la sauvegarde de la planĂšte (24 mai 2015) et la derniĂšre Dilexit nos (24 octobre 2024) traite du SacrĂ©-CĆur de JĂ©sus. AprĂšs le pontificat du pape enseignant que fut BenoĂźt XVI le pontificat du pape François fut un pontificat de gouvernement par la promulgation de 54 motu proprio â actes du pape rĂ©sultant de sa seule dĂ©cision â en 12 ans, alors que BenoĂźt XVI en avait promulguĂ© 13 en 7 ans, avec pour objectif de faire prendre Ă lâEglise un tournant irrĂ©versible. Au cĆur de ce changement se situe la lutte contre le « clĂ©ricalisme » et la promotion « du peuple de Dieu » alliĂ©e Ă une grande mĂ©fiance vis-Ă -vis de ce que le pape appelle lâ « idĂ©ologie », qui est tout simplement la doctrine traditionnelle de lâEglise. Ainsi, concrĂštement, les synodes dits des Ă©vĂȘques accueillent dĂ©sormais des prĂȘtres, des laĂŻcs et des femmes ; une religieuse, sĆur Simone Brambilla est devenue prĂ©fĂšte du dicastĂšre pour les Instituts de vie consacrĂ©e, etc. Quant aux questions doctrinales chacun a en mĂ©moire la dĂ©claration dâAbou Dhabi du 4 fĂ©vrier 2019, signĂ©e avec le recteur de la mosquĂ©e Al-Azhar et affirmant que « Le pluralisme et les diversitĂ©s de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage disposition de la volontĂ© divine ». DĂ©claration Ă©bouriffante qui revient Ă mettre toutes les religions sur le mĂȘme plan et entretient un indiffĂ©rentisme certain. Si la foi de lâEglise est portĂ©e par le « peuple de Dieu » il est cohĂ©rent que celle-ci Ă©volue dans le temps et soit diverse, les peuples Ă©tant divers. Traditionnellement la premiĂšre note de lâEglise Ă©tait son unitĂ©, de foi et de doctrine. Cette unitĂ© nâexiste plus sans que ce pluralisme nâait Ă©tĂ© rĂ©compensĂ© par une progression quantitative du nombre de catholiques, la situation de lâEglise sâĂ©tant trĂšs sensiblement dĂ©gradĂ©e en Orient (quasi-disparition des chrĂ©tiens au Moyen-Orient), en AmĂ©rique latine (progression de lâĂ©vangĂ©lisme) et en Occident (sĂ©cularisation accentuĂ©e). Quant Ă lâavenir il sâannonce, humainement bien sombre avec une diminution gĂ©nĂ©rale du nombre de prĂȘtres (- 3 % en 10 ans) et de sĂ©minaristes (- 11 %).
Heureusement le Saint-Esprit veille cependant, si lâon me permet ce mauvais pastiche : « Le Saint-Esprit câest comme la Sainte-Vierge, si on ne le voit pas de temps en temps, le doute sâinstalle ».
Jean-Pierre Maugendre
28/04/2025
L'article cite notamment les hommages rendus par des figures politiques comme François Hollande, Jean-Luc Mélenchon, Marine Tondelier et Olivier Faure. Ces personnalités politiques ont reconnu l'engagement du pape sur des questions sociales, environnementales et de solidarité. Il met en évidence que ces louanges ont souvent été plus marquées de la part de la gauche que du reste de la classe politique :
« Le pape François avait voulu donner à son pontificat une dimension résolument sociale en portant son attention et en concentrant ses visites sur les pays les plus pauvres de la planÚte »
François Hollande
« Il est des personnages à qui on sait devoir quelque chose sans les avoir jamais approchés. Le pape François est de ceux-là »
JL Mélenchon
« Le pape François avait mieux compris lâĂ©cologie et la gĂ©nĂ©ration climat que beaucoup de politiques. Ce pape a menĂ© une bataille culturelle courageuse sur plusieurs sujets environnementaux et de solidaritĂ© »
Marine Tondelier
« Je salue la mĂ©moire de celui qui, Ă Marseille, Ă©tait venu nous rappeler cette Ă©vidence : la MĂ©diterranĂ©e ne peut devenir un cimetiĂšre sans que lâEurope trahisse ses valeurs fondamentales. Il avait courageusement fait de la question migratoire un rĂ©vĂ©lateur politique, appelant Ă la responsabilitĂ© face Ă lâindiffĂ©rence »
Olivier Faure, premier secrétaire du PS
Bien sûr, il est évident qu'il est plutÎt malvenu de critiquer le pape en ces jours-ci. Il était notre pasteur et à ce titre nous l'aimions, l'honorions, et maintenant prions pour le repos de son ùme.
Il est aussi un homme qui peut faire de belles boulettes en toute bonne foi. C'est ceci qui est relevé dans cet article ; de telles déclarations de personnages en opposition virulente à l'Eglise, ajoutées à l'hommage dithyrambique du grand maßtre de la grande loge d'Italie (*) posent questions, ne trouvez-vous pas ?
François Charbonnier
(*) Voir article "l'hommage de la grande loge d'Italie au pape" publié hier.
27/04/2025
La Grande Loge dâItalie des Anciens Maçons Libres et AcceptĂ©s sâassocie aux condolĂ©ances universelles pour la disparition du Pape François, un pasteur qui, par son magistĂšre et sa vie, a incarnĂ© les valeurs de fraternitĂ©, dâhumilitĂ© et de recherche dâun humanisme planĂ©taire. Venu du « bout du monde », Jorge Mario Bergoglio a su changer lâĂglise, en ramenant lâenseignement rĂ©volutionnaire de saint François dâAssise Ă lâactualitĂ© de lâhistoire.
En ce temps de deuil, notre Communion entend rendre hommage Ă la vision du Pape François, dont lâĆuvre est marquĂ©e par une profonde rĂ©sonance avec les principes de la Franc-maçonnerie : la centralitĂ© de la personne, le respect de la dignitĂ© de chaque individu, la construction dâune communautĂ© solidaire et la recherche du bien commun. Son encyclique Fratelli tutti est un manifeste. La libertĂ©, lâĂ©galitĂ© et la fraternitĂ© constituent la triple valeur de la franc-maçonnerie. DĂ©passer les clivages, les idĂ©ologies, la pensĂ©e unique pour reconnaĂźtre la richesse des diffĂ©rences et construire une humanitĂ© unie dans la diversitĂ©, câest ce que François a ardemment voulu, le mĂȘme dessein que poursuit la Grande Loge dâItalie.
Le Pape François a su conjuguer foi et raison, dimensions complĂ©mentaires de lâexpĂ©rience humaine, en renouvelant le principe Anselmien du « credo ut intelligam ». Une foi capable de sâinterroger, dâaccueillir le doute et le dialogue, que lâon retrouve Ă©galement dans la mĂ©thode initiatique maçonnique, fondĂ©e sur un chemin libre de dogmes, Ă©tayĂ© par la recherche incessante de la vĂ©ritĂ©.
Le pontificat de François a placĂ© les derniers au centre, ainsi que la protection de la planĂšte et une Ă©thique du dĂ©veloppement fondĂ©e sur la dignitĂ© humaine. Cela aussi se retrouve dans la construction maçonnique du « Temple intĂ©rieur », basĂ©e sur la tolĂ©rance, la solidaritĂ© et la rĂ©sistance Ă la haine et Ă lâignorance, et trouve une correspondance profonde dans le travail pastoral de Bergoglio, qui, avec sa « rĂ©volution douce », a montrĂ© que lâhumilitĂ© et le dialogue sont les instruments dâune force authentique. Dans le sillage de lâ« Ă©conomie François » et de la vision dâune « maison commune », la franc-maçonnerie soutient lâengagement en faveur dâun avenir durable, Ă©quitable et solidaire.
En cette pĂ©riode traversĂ©e par de graves questions critiques, la Grande Loge dâItalie se retrouve dans lâappel du Pape François Ă une « conscience planĂ©taire », qui reconnaĂźt lâhumanitĂ© comme une communautĂ© de destin. Nous honorons sa mĂ©moire en continuant Ă Ćuvrer pour une Ă©thique des limites, le respect de lâautre et la construction dâun Temple fondĂ© sur la solidaritĂ©, la libertĂ© de pensĂ©e et la fraternitĂ© universelle.
Luciano Romoli
Grand MaĂźtre de la Grande Loge dâItalie de lâA.L.A.M.
Rome, 22 avril 2025
26/04/2025
Dâautant plus que Notre-Seigneur, compatissant et prĂ©dicateur de la sagesse Ă©ternelle, nâest pas dĂ©connectĂ© des rĂ©alitĂ©s terrestres. «âŻJâai pitiĂ© de cette foule. Depuis trois jours quâils me suivent, depuis trois jours quâils boivent mes paroles mais ils ont faimâŻÂ» affirme-t-il, magnanime, lors de la multiplication des pains (Mt 15, 32).
Dans le sillage de PĂąques, qui mieux que JĂ©sus-Christ pour nous apprendre que servir, câest rĂ©gnerâŻ? RĂ©side lĂ , dâailleurs, la raison mĂȘme de son IncarnationâŻ: «âŻJe ne suis pas venu pour ĂȘtre servi mais pour servir.» Dans la lignĂ©e de cette orientation de vie, la souveraine politique sera donc celle qui prend pitiĂ© des hommes.
Prendre plaisir Ă vivre ensemble
Les hommes sont appelés à vivre en société mais le péché originel fait que, de façon récurrente, la dissociété les menace, pour reprendre le mot popularisé par Jacques Généreux. Pour autant, le propos de la politique ne devrait pas consister pas à défendre le vivre-ensemble mais à permettre aux hommes de prendre plaisir à vivre ensemble. Sortir de la dissociété nécessite de suivre la geste du Fils de Dieu qui de Seigneur se fait serviteur.
Ainsi, la politique impĂ©rĂ©e par la charitĂ© thĂ©ologale devient civilisatrice, seulement dans la mesure oĂč, sâappuyant sur les principes de lâĂvangile, elle arrive Ă dessiner les «âŻespaces de paix et de sociabilitĂ©âŻÂ», selon lâexpression charmante du professeur Pierre Chaunu. Ces espaces de paix et de sociabilitĂ© sont propres Ă donner justement Ă lâhomme la possibilitĂ© dâatteindre sa fin, qui passe par le goĂ»t du bien et lâamour du vrai.
Les leçons de lâHistoire nous le prouvent, lâathĂ©isme revendiquĂ© des totalitarismes du XXe siĂšcle comme lâabsence de transcendance consubstantielle Ă lâinsouciance de la pĂ©riode contemporaineâŻ: aucune politique digne de ce nom ne saurait favoriser pertinemment le Bien commun si elle nâest habitĂ©e, au moins de façon lointaine, par la recherche du royaume de Dieu. «âŻCherchez dâabord le royaume de Dieu, le reste vous sera donnĂ© par surcroĂźt.»
Il est en outre une autre exigence Ă laquelle doit rĂ©pondre la politique et qui Ă©chappe parfois Ă ceux-lĂ mĂȘmes qui devraient lâenseigner dans lâĂgliseâŻ: la politique se doit dâaider les hommes Ă atteindre leur fin. Lâorganisation idĂ©ale de la citĂ© sera celle qui, Ă sa place, favorisera lâamour des vertus et le service de la vĂ©ritĂ©, dans le but du salut des Ăąmes.
Se demander Ă quoi sert la politique et affirmer quâelle est au service des hommes pour quâils atteignent leur fin appelle une autre questionâŻqui prolonge de façon dĂ©cisive la premiĂšreâŻ: comment la politique pourrait-elle servir sans se mettre Ă lâĂ©cole du serviteur par excellenceâŻ? Ă lâĂ©cole du Christ offert. Ă lâĂ©cole du Christ en croix.
Lâindividu, fin derniĂšre de lâordre social ?
Gustave Thibon soulignait, avec lâĂ -propos qui le singularise, que dans les Ă©poques classiques du passĂ©, les institutions morales, politiques ou religieuses dĂ©passaient et portaient les individus qui les reprĂ©sentaient. Ainsi la monarchie Ă©tait plus que le roi, le sacerdoce plus que le prĂȘtre. Au point tel dâailleurs quâon pouvait se payer le luxe de sâinterroger sur tel roi ou tel pape sans que le principe mĂȘme de la monarchie ou de lâautoritĂ© pontificale soit mis en question le moins du monde.
Aujourdâhui en revanche, comme dans tous les temps de dĂ©cadence, nous assistons au phĂ©nomĂšne inverse. Les institutions ne sont tolĂ©rĂ©es et aimĂ©es quâĂ travers les personnes. En 1974, dans son essai De la prudence, la plus humaine des vertus, Marcel De Corte ciblait dĂ©jĂ le problĂšmeâŻ: «âŻSous lâinfluence dâun christianisme dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© et sĂ©cularisĂ©, lâindividu sâest Ă©rigĂ©, lentement, puis torrentueusement, fin derniĂšre de lâordre social.»
Montrer lâexemple et manifester sa soif de cohĂ©rence entre lâenseignement de lâĂglise et sa propre vie â traversĂ©e de misĂšres â peut relever dâun certain hĂ©roĂŻsme. AssurĂ©ment de tous les hĂ©roĂŻsmes, celui qui importe le plus et qui transcende tous les autres, qui les transcende dâaussi haut que la grĂące est en mesure de transcender notre nature, câest lâhĂ©roĂŻsme de la saintetĂ©.
Or la saintetĂ© ne consiste pas Ă se servir des grĂąces du Ciel pour son propre compte mais, bien au contraire, Ă se mettre au service de ces derniĂšres au bĂ©nĂ©fice de tous. Devenir des miroirs de la RĂ©surrection au service de son prochain, le voilĂ lâagir politique dans son sens le plus noble.