10/10/2024
Après avoir séjourné quelques temps près du grand Apôtre, saint Nicaise, avec saint Denis, travailla en Grèce au salut des âmes, puis s'embarqua avec le même Saint pour Rome. Le Pape saint Clément les envoya dans les Gaules, avec d'autres missionnaires, pour continuer l'évangélisation de ce pays, commencée avec succès par des envoyés de saint Pierre lui-même.
Tandis que saint Denis fixa son siège à Paris, Nicaise se dirigea vers le pays de Rouen. Mais cette ville, qui le vénère encore aujourd'hui pour son premier pontife, ne devait pas le voir dans ses murs; car il reçut en route la couronne du martyre. Il emmenait avec lui le prêtre Quirin et le diacre Égobile.
Vers Pontoise, les habitants leur promirent d'accepter l'Évangile, s'ils les délivraient d'un dragon qui infestait ce pays. Alors Quirin marcha vers le dragon, le lia sans peine et le conduisit devant le peuple émerveillé; là, le monstre expira, par l'ordre du Saint. A cette vue, bon nombre d'idolâtres se convertirent à la foi du Christ, et trois cent dix-huit d'entre eux reçurent le baptême.
Le bruit de ce prodige s'étant répandu dans le pays d'alentour, les conversions se multiplièrent, et les habitants de Meulan, de Mantes, de Monceaux (ndlr : Mousseaux et Rolleboise) , commencèrent à ouvrir les yeux à la lumière de l'Évangile. Les apôtres chassèrent aussi plusieurs démons qui tourmentaient les habitants de la contrée. Mais la voix du Ciel les appelait plus loin. Nicaise, Quirin et Égobile reprirent leur marche vers Rouen.
A la Roche-Guyon, ils convertirent par leur prédication une noble dame, nommée Pience, et un prêtre des idoles, appelé Clair. Ce dernier était aveugle; ils lui rendirent en même temps la vue de l'âme et celle du corps (ndlr: source de St Clair sur Epte que nous connaissons). Ce fut le signal de nombreuses conversions. Les prêtres païens, irrités, conduisirent les trois apôtres au gouverneur, qui, peu auparavant, avait mis à mort saint Denis et ses compagnons; mais, inaccessibles à toutes les menaces, ils subirent courageusement le martyre. On rapporte de ces trois héros de la foi le même fait qui est raconté de saint Denis; il auraient porté leur tête entre leurs mains, après avoir été décapités.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
10/10/2024
Notre-Dame étant la Mère de l'unique personne de Jésus-Christ, a le droit d'être appelée Mère de Dieu, au même titre que nos mères, qui, bien qu'elles n'aient point formé nos âmes, mais seulement nos corps, sont cependant appelées les mères de l'homme tout entier, corps et âme. Car, si l'homme n'est homme qu'en tant que son âme est unie à son corps, Jésus-Christ n'est réellement Jésus-Christ qu'autant que Sa Divinité est unie à Son Humanité.
En 1931, à l'occasion du quinzième centenaire du grand concile d'Ephèse, Pie XI institua la fête que nous célébrons aujourd'hui.
La Maternité divine de Marie L'élève au-dessus de toutes les créatures. L'Église honore en ce jour cet incomparable privilège accordé à Marie, dogme fondamental de notre sainte religion. Grande est la dignité de la mère! Mais combien plus digne de vénération est celle de la Mère du Fils de Dieu qui a engendré dans le temps Celui qui est engendré du Père de toute éternité!
"Il y a dans cette maternité, dit saint Thomas, une dignité en quelque sorte infinie, puisqu'Elle a pour Fils Celui que les anges adorent comme leur Dieu et leur Seigneur. Cette suréminente dignité est la raison d'être de Son Immaculée Conception, de Son élévation au-dessus des anges, de la toute-puissance de Son crédit auprès de Dieu."
Cette élévation donne à Marie une autorité qui doit inspirer notre confiance envers Celle que l'Église appelle Mère de Dieu, Mère du Christ, Mère de la divine grâce, Mère très pure, Mère très chaste, Mère aimable, Mère admirable, Mère du Créateur, Mère du Sauveur.
En nous faisant vénérer ainsi la très Sainte Vierge, l'Église veut susciter en nos âmes un amour filial pour Celle qui est devenue notre propre Mère par la grâce. Marie nous a tous enfantés au pied de la croix. Notre prérogative de frères adoptifs de Jésus-Christ doit éveiller en nos coeurs une confiance illimitée envers Marie qui nous a adoptés sur le Calvaire, lorsqu'avant de mourir, le Sauveur nous a présenté à la Co-rédemptrice, en la personne de saint Jean, comme les enfants qu'Il désirait La voir adopter, disant: "Mère, voilà Votre fils; fils, voilà votre Mère! Ces paroles sont comme le legs testamentaire du Christ.
"Que peut-on concevoir au-dessus de Marie? demande saint Ambroise, quelle grandeur surpasse celle qu'a choisie pour Mère Celui qui est la grandeur même?" "Il a plu à Dieu d'habiter en Vous, ô Marie, Lui dit saint Bernard, lorsque de la substance de Votre chair immaculée, comme du bois incorruptible du Liban, le Verbe S'est édifié une maison par une construction ineffable. C'est en Vous, ô Mère unique et bien-aimée qu'Il S'est reposé et qu'Il a versé sans mesure, tous Ses trésors..."
Résumé O.D.M.
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Par Sa divine Maternité, Marie est élevée au-dessus de toutes les créatures. S’adressant à Celui qui est la splendeur du Père céleste et dont les Anges se font une gloire d’être les serviteurs, Elle peut Lui dire: «Vous êtes Mon Fils, Je Vous ai enfanté le jour où le Ciel a exercé Sa grande miséricorde envers les hommes.» À l’égard de Jésus-Christ, Marie entre dans tous les droits d’une mère envers son fils. Il S’est obligé à L’honorer, à L’aimer, à La respecter, à Lui obéir et à La rendre participante de Ses trésors infinis.
«Que peut-on concevoir au-dessus de Marie? demande saint Ambroise. Quelle grandeur surpasse Celle qu’a choisie pour Sa Mère un Fils qui est la grandeur même?» — «Ô Vierge vraiment bénie, ajoute saint Pierre Chrysologue, qui S’est montrée plus grande que l’univers, car Elle a renfermé en Elle Celui que l’univers ne saurait contenir! Elle a porté Celui qui porte le monde! Elle a nourri Celui qui nourrit tous les êtres vivants!» — «Il a plu à Dieu d’habiter en Vous, ô Marie, Lui dit saint Bernard, lorsque de la substance de Votre chair immaculée, comme du bois incorruptible du Liban, le Verbe S’est édifié une demeure par une construction ineffable. C’est en Vous, ô Mère unique et bien-aimée, qu’Il S’est reposé et qu’Il a versé sans mesure tous Ses trésors.»
Mais écoutons l’Église célébrant cette glorieuse prérogative, qu’elle a proclamée dans tous les temps, qu’elle a défendue contre toutes les hérésies et dont elle a fait l’objet de la fête de ce jour: «Ô Marie, dit-elle dans son Office, Vous êtes heureuse et digne de toute louange, car c’est de Vous qu'est sorti le Christ, notre Dieu, par Lequel nous sommes sauvés et rachetés. Celui qui régit le ciel et la terre, voulant Se faire homme, S’est enfermé dans Votre sein. Vous êtes bénie de Dieu, parce que Vous nous communiquez le fruit de vie. Faites que nous tous, qui célébrons Votre sainte Maternité, nous éprouvions le secours de Votre protection.»
Souvenons-nous que la Mère de Dieu est aussi notre Mère; invoquons-La avec une vive ferveur et une tendre confiance. Disons-Lui souvent avec l’Église: «Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort.»
Vie des Saints pour chaque jour de l'année, à l'usage des Frères des écoles chrétiennes, Paris, Procure Générale, 1932
10/10/2024
Les sources médicales fournies mettent en lumière une situation alarmante concernant la santé mentale des jeunes Français. La consommation d'antidépresseurs chez les 12-25 ans a explosé de 60% entre 2019 et 2023, selon un rapport de l'Assurance maladie. Cette augmentation s'inscrit dans un contexte plus large de dégradation de la santé mentale des jeunes, avec 1,6 million d'enfants et d'adolescents souffrant de troubles psychiques en France.
Plusieurs facteurs contribuent à cette situation préoccupante. La pandémie de Covid-19 et ses confinements ont eu un impact dévastateur sur la santé mentale de nombreux jeunes. La perte de lien social, le manque d'activité physique, les difficultés liées à l'enseignement à distance et l'anxiété face à la crise sanitaire ont engendré une "pandémie psychiatrique". L'augmentation des tentatives de suicide chez les adolescents et la surconsommation d'antidépresseurs témoignent de la gravité de la situation.
Cependant, la pandémie n'est pas la seule responsable. Le mal-être des jeunes est plus profond et s'explique aussi par l'éco-anxiété, la pression scolaire, le chômage de masse ou l’envie de ne rien faire.
Et enfin la perte de repères, doux euphémisme du constat de Dieu chassé de notre société. Les jeunes se sentent souvent seuls et démunis face à un avenir incertain.
Face à cette situation, plusieurs initiatives ont été lancées pour améliorer l'accès aux soins en santé mentale. Le dispositif "Mon psy" permet aux jeunes de bénéficier de séances remboursées avec un psychologue conventionné. Des applications mobiles, comme Lyynk, ont également été développées pour soutenir la santé mentale des jeunes.
Malgré ces efforts, le manque d'effectifs en pédopsychiatrie reste un problème majeur. Les délais d'attente pour consulter un spécialiste sont souvent très longs, ce qui aggrave la situation des jeunes en souffrance.
La situation continuant d’empirer, notre nouveau premier ministre, dans son discours de politique générale, rappelant que 20% des Français sont concernés, a décidé de faire de 2025 une année de lutte contre ce fléau.
Gageons que ça n’ira pas plus loin que le remboursement à 100% des pilules.
Un réarmement moral commence par un retour à Dieu.
L'Église, semble t-il, aurait bien un rôle à jouer…
À nos chapelets ! Ave Maria !
Sources : Le Figaro, LSDJ
09/10/2024
Vers 3h du matin, deux explosions secouent le Voltaire. L’équipage ne s’y trompe pas, ils viennent d’être torpillés deux fois… En pareil cas, les statistiques le prouvent, les chances d’un navire de rester à flot et réussir à se mettre à l’abri sont quasi-nulles. Ordre est donné de gagner les postes d’abandon et se préparer à évacuer. Or, à la stupeur générale, le cuirassé ne prend pas de gîte, ne chavire pas et reste manœuvrable. Le responsable des machines dit alors au commandant, Henri de Stabenrath : « Ne vous en faites pas, commandant ! Nous ne périrons pas ! Nous avons le Bon Dieu à bord. »
Nous sommes parfaitement renseignés sur les mouvements du cuirassé Voltaire, y compris le torpillage du 10 octobre 1918, non seulement par les archives militaires françaises mais par celles de la Marine allemande puisque le commandant du U Boot 48, Wolfgang Steinbauer, signale avoir torpillé un cuirassé français dans le canal de Cervi. Ne l’ayant pas coulé, il croit à une erreur de tir qui aurait fait manquer la cible.
Or, à cet endroit, manquer le Voltaire reviendrait à manquer un éléphant dans un couloir. En fait, les torpilles allemandes ont bel et bien touché au but. Le cuirassé n’a pourtant pas coulé.
Depuis le début de la Grande Guerre, en France, un large mouvement d’opinion demande la consécration du pays et ses armées au Sacré Cœur, mouvement renforcé par les révélations du Christ à une jeune paysanne vendéenne, Claire Ferchaud, qui, en 1917, supplie le gouvernement français d’obéir aux demandes du Ciel et placer le sacré-cœur sur les drapeaux et fanions afin qu’il nous donne la victoire. Bien entendu, cette supplique est rejetée mais des officiers acceptent de prononcer en secret des consécrations privées et n’appliquent pas les consignes condamnant le port, sous l’uniforme, à titre individuel, d’un insigne du Sacré Cœur. Cette dévotion est populaire parmi l’équipage du Voltaire et de nombreux officiers et matelots arborent visiblement l’insigne interdit. Cela n’est pas anodin.
Le navire n’a pas d’aumônier attitré mais, à Toulon, l’on a autorisé à monter à bord le Père Jérôme Gabriel Niorthe. L’équipage, en installant la cabine du dominicain, a voulu transformer sa petite armoire en tabernacle pour lui permettre d’y conserver la réserve eucharistique. Le Saint Sacrement se trouve donc à côté de la couchette du prêtre. En voyant le prêtre monter à bord, tous ont dit : « Celui-là va nous attirer la protection de Dieu sur ce vieux Voltaire ! »
La cabine du prêtre se trouve à tribord, au milieu de la longueur du bâtiment, c’est-à-dire au point le plus exposé du navire, celui où les effets d’un torpillage seraient les plus dévastateurs. C’est précisément le point que visaient les torpilleurs allemands et qu’ils n’ont pas atteint, une force inexpliquée ayant dévié les projectiles qui ont frappé plus haut.
Le premier souci du Père Niorthe, quand il comprend que le cuirassé a été torpillé, est de récupérer la réserve eucharistique et, l’emportant avec lui, de descendre vers la salle des machines alors qu’ordre est donné de monter sur les ponts pour évacuer. Insouciant de sa propre survie, il veut s’assurer que personne n’a besoin d’un prêtre en dessous.
Or, comme il le constate, le Voltaire ne compte ni mort ni blessé. L’équipage est indemne, ce qui relève de l’impossible.
Le Voltaire réussit à gagner le port grec de Milo où l’on constate la gravité de ses avaries et s’étonne qu’il ait pu continuer sa route et se mettre à l’abri, comme l’on s’étonne de l’absence de victimes. Seuls les officiers et l’équipage savent à qui ils doivent leur survie : ils n’ont pas attendu d’être à Milo pour demander au dominicain de célébrer une messe d’action de grâce à bord.
Certains officiers vont rédiger un récit des événements qui, à quelques semaines de la fin de la guerre, n’attirera pas l’attention. Seule la presse religieuse en fera état, en 1920, à l’occasion de la mort du Père Niorthe.
Auteur : Spécialiste de l’histoire de l’Église, postulateur d’une cause de béatification, journaliste pour de nombreux médias catholiques, Anne Bernet est l’auteur de plus d’une quarantaine d’ouvrages pour la plupart consacrés à la sainteté.
Photo : Le cuirassé Voltaire dans le port de Toulon / © CC0 Wikimédia.
08/10/2024
Le Sacré-Cœur nous a révélé l’amour de Dieu dans le Christ et par le Christ. Il est aussi, en quelque sorte, la dernière parole de Jésus-Christ sur la Croix, quand la lance transperce son côté. C’est aussi la première parole du Christ dans sa Résurrection auprès de ses apôtres quand il invite Thomas l’incrédule à toucher son flanc ouvert. Ce Cœur ouvert ici-bas dans le Corps offert du Sauveur, ouvert dans son Corps ressuscité après Pâques, est à présent ouvert dans l’Éternité depuis son Ascension. Il est le signe de la victoire de l’amour dans l’éternité, la victoire de l’amour de Dieu sur la mort et le péché. Pour notre époque si désespérée, angoissée par la crise climatique, la crise économique, l’état de la société et la guerre, c’est un vrai signe d’espérance. Il me semble que le Sacré-Cœur de Jésus qui nous dit à tous « Je suis vainqueur ! » est la meilleure réponse aux temps que nous traversons. Maintenant, reste à nous de l’accueillir, d’être à la hauteur d’une telle espérance. Nous porterons du fruit à la mesure où nous saurons l’accueillir et où nous témoignerons de notre certitude qu’il n’y a pas d’autre victoire que celle de l’Amour.
Cette consécration, selon vous, était en partie motivée par l’annonce du spectacle « Les portes des ténèbres ». Pourquoi est-il important qu’un évêque réagisse à ce type d’événement ?
Quand on fait de l’enfer un spectacle divertissant, cela ne peut qu’être inquiétant pour un pasteur. D’abord, j’ai tout de suite trouvé que l’affiche du spectacle, avec toutes les églises en feu, était de très mauvais goût dans le contexte actuel, notamment après l’incendie de Saint-Omer… Je trouve cela très bien que la ville organise des manifestations populaires, c’est un bon moyen pour fraterniser, mais je pose la question : pourquoi l’enfer ? Pourquoi Lilith, ce démon féminin de Mésopotamie – dont la machine a été commandée par Hellfest en plus ? Il me semble qu’il y aurait eu d’autres sujets bien plus heureux et bien plus porteurs. Je ne fais la guerre à personne, mais les chrétiens doivent faire entendre leur voix. Il faut faire entendre notre voix pour prévenir qu’on ne joue pas impunément avec Satan.
Assistons-nous, selon vous, à une banalisation du mal ?
Oui, certainement. Il y a selon moi un phénomène plus profond qui s’est manifesté lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Outre la polémique sur la représentation de la Cène – que je n’avais d’ailleurs pas vue ainsi personnellement – le passé chrétien de la France était totalement absent ! On n’a vu que les échafaudages de Notre-Dame. Pas un instant a-t-on fait comprendre son importance spirituelle ou civilisationnelle. Comme avec le spectacle à Toulouse, on invoque des figures païennes, telles que le Minotaure, et on essaie d’effacer 2000 ans de catholicisme.
Avez-vous un message d’espérance à adresser à nos lecteurs ?
Malgré les crises que l’Église peut traverser en ce moment, nous devons avoir le courage de la Vérité. Avec humilité, certes, mais demeurer fidèles au Christ sans se cacher ou se recroqueviller sur nous-mêmes. L’humilité nous rappelle que cela commence par notre conversion personnelle à chacun. Comme nous y invite le thème du jubilé 2025, soyons des « pèlerins d’espérance ». Ayons toujours l’humble audace de témoigner du Christ, car il est vainqueur, maintenant et toujours.
07/10/2024
Ô Marie, notre Mère, nous sommes de nouveau ici devant toi. Tu connais les douleurs et les peines qui en cette heure alourdissent notre cœur. Nous élevons nos regards vers toi, nous plongeons dans tes yeux et nous nous confions à ton cœur.
Pour toi aussi, ô Mère, la vie a réservé des épreuves difficiles et des craintes humaines, mais tu as été courageuse et audacieuse : tu as tout confié à Dieu, tu Lui as répondu avec amour, tu t’es offerte sans compter. Femme intrépide de la charité, tu t’es empressée d’aider Élisabeth, avec empressement tu as compris le besoin des époux aux noces de Cana ; avec force d’âme, sur le Calvaire, tu as illuminé la nuit de la souffrance avec l’espérance de Pâques. Enfin, avec la tendresse d’une mère, tu as donné courage aux disciples effrayés dans le Cénacle et, avec eux, tu as accueilli le don de l’Esprit.
Et maintenant, nous t’en supplions : accueille notre cri ! Nous avons besoin de ton regard, de ton regard d’amour qui nous invite à nous confier à ton Fils Jésus. Toi qui es prête à accueillir nos douleurs, viens à notre aide en ces temps opprimés par les injustices et dévastés par les guerres, essuie les larmes des visages souffrants de ceux qui pleurent la mort de leurs proches, de leurs enfants, réveille-nous de la torpeur qui a obscurci notre chemin et désarme nos cœurs des armes de la violence, afin que s’accomplisse immédiatement la prophétie d’Isaïe : « De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre » (Is. 2, 4).
Mère, tourne ton regard maternel vers la famille humaine, qui a perdu la joie de la paix et le sens de la fraternité. Mère, intercède pour notre monde en danger, afin qu’il préserve la vie et rejette la guerre, qu’il prenne soin de ceux qui souffrent, des pauvres, des personnes sans défense, des malades et des affligés, et qu’il protège notre maison commune.
Nous invoquons de toi, Mère, la miséricorde de Dieu, toi qui es Reine de la paix ! Convertis les esprits de ceux qui alimentent la haine, fais taire le bruit des armes qui engendrent la mort, éteins la violence qui couve dans le cœur de l’homme et inspire des projets de paix dans les actions de ceux qui gouvernent les nations.
Marie, Reine du Saint Rosaire, défais les nœuds de l’égoïsme et disperse les sombres nuages du mal. Remplis-nous de ta tendresse, relève-nous de ta main bienveillante et donne-nous, tes enfants, ta caresse de Mère, qui nous fait espérer l’avènement d’une humanité nouvelle où « … le désert deviendra un verger, et le verger sera pareil à une forêt. Le droit habitera le désert, la justice résidera dans le verger. L’œuvre de la justice sera la paix… » (Is, 32, 15-17).
Ô Mère, Salus Populi Romani, prie pour nous !
Voir aussi l'historique de cette icone miraculeuse ici sur Wikipedia
06/10/2024
...Toute la nuit et une partie de la matinée, les insurgés vont massacrer tout Français qui a le malheur de tomber entre leurs mains. Alors qu’ils vont tuer le jeune docteur, il a soudain l’inspiration de sortir la plus redoutable des armes en sa possession : son chapelet. L’effet en est instantanément miraculeux.
C’est Emmanuel Gaultier de Claubry lui-même qui répandra très vite l’histoire de son sauvetage. Nous avons donc une version de première main. Or, le docteur Gaultier, fils d’un professeur de médecine, est un scientifique parfaitement formé, d’une grande rigueur intellectuelle et qui sera membre de l’Académie de Médecine. Ce n’est donc pas quelqu’un de crédule prêt à trouver une explication surnaturelle à n’importe quoi.
Il sait très bien que sa grande piété et sa forte dévotion mariale le singularisent et lui attirent de nombreuses moqueries, risquant de nuire à sa carrière, militaire ou civile. L’armée napoléonienne est largement composée d’anciens soldats de la Révolution très hostiles au catholicisme et l’avancement se fait beaucoup par les loges maçonniques ; afficher sa foi catholique demande une forme d’héroïsme. Gaultier n’aurait donc aucun intérêt à répandre un récit inventé et seule la réalité des faits le pousse à parler.
Prudent, le jeune homme commencera par consulter plusieurs prêtres et religieux, espagnols, français, italiens, leur demandant s’il se trompe en voyant une explication miraculeuse et providentielle à sa survie.
Au nombre des personnes qui l’encourageront à répandre son récit figure le futur saint Eugène de Mazenod, un ami d’enfance. De personnalité intègre et qui a les pieds sur terre, Eugène sait que répandre des niaiseries pieuses aurait un effet contraire à celui espéré. Cela participe à attester le sérieux de l’histoire.
Sa première réaction, ce 2 mai, alors qu’il risque la mort n’est pas de se défendre ou chercher une échappatoire qui lui sauverait la vie, mais, de se recommander en prière à la Sainte Vierge.
À l’Espagnol qui le traite « d’impie », le jeune médecin rétorque : « Moi ? Impie ? Je ne le suis pas ! En voulez-vous la preuve ? » et il sort son chapelet de sa poche. Ce n’est pas assez pour le tirer d’affaire, tant l’atmosphère est violente et les insurgés excités. Mais soudain, alors que les gens de bon sens se terrent chez eux en attendant la fin de l’émeute, surgit un Espagnol qui fréquente la même église et peut témoigner de la piété de ce Français-là. Il y a quelque chose de providentiel dans cette coïncidence inespérée. C’est d’ailleurs ce qui frappera le plus Gaultier.
Aussitôt, les hommes échauffés qui s’apprêtaient à le tuer se calment, embrassent pieusement le chapelet puis mettent le jeune médecin en lieu sûr, lui évitant une mort certaine et horrible car les autres soldats français tombés entre leurs mains seront systématiquement massacrés.
Avec un calme et une lucidité qui plaident en sa faveur, le docteur Gaultier se borne à conclure son récit en disant sobrement : « Plus je réfléchis aux circonstances de cet événement, plus je reconnais devoir la vie à la protection de la Vierge du Rosaire. Si ce n’est pas un miracle, c’est au moins une assistance spéciale et manifeste. » Jusqu’à la fin de ses jours, le docteur Gaultier fera célébrer des messes d’actions de grâce pour cet évènement.
L’anecdote fait partie des nombreuses grâces obtenue par Notre-Dame du Rosaire, fêtée le 7 octobre.
Auteur : Spécialiste de l’histoire de l’Église, postulateur d’une cause de béatification, journaliste pour de nombreux médias catholiques, Anne Bernet est l’auteur de plus d’une quarantaine d’ouvrages pour la plupart consacrés à la sainteté.
Photo © pxhere libre de droits
05/10/2024
La fête de Notre-Dame du Rosaire, célébrée dans l’Église d’Occident, a été instituée par saint Pie V pour commémorer la victoire de Lépante, qui a permis de repousser l’invasion turque le 7 octobre 1571. À cette occasion, elle était alors désignée sous le nom de « Notre-Dame de la Victoire ». Vingt-et-un ans plus tard, le pape Grégoire XIII a donné à cette fête son nom actuel.
Le pape Clément XI a ensuite étendu la célébration à l’ensemble de l’Église catholique en raison de la victoire remportée sur les Turcs le 5 août 1716, renforçant ainsi l’importance de cette dévotion au sein de la foi chrétienne.
La mémoire de Notre-Dame du Rosaire rappelle que, par la prière du Rosaire, le peuple chrétien invoque le secours de la sainte Mère de Dieu. En méditant, sous sa conduite, les mystères du Christ, les fidèles se remémorent son rôle unique dans l’incarnation, la passion et la résurrection du Fils de Dieu.
Jean-Paul II, dans sa lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae , souligne l’évolution de cette prière : « Le Rosaire de la Vierge Marie, qui s’est développé progressivement au cours du deuxième millénaire sous l’inspiration de l’Esprit de Dieu , est une prière aimée de nombreux saints et encouragée par le Magistère. Dans sa simplicité et dans sa profondeur, il reste, même dans le troisième millénaire commençant, une prière d’une grande signification, destinée à porter des fruits de sainteté.
Cette fête est également l’occasion de redécouvrir la prière du Rosaire et son importance dans la vie spirituelle des chrétiens, ainsi que la multitude de paroisses et d’activités liées à cette dévotion, telles que le pèlerinage du Rosaire et les célébrations mariales.
Le Rosaire est une prière catholique profondément enracinée dans la tradition, permettant aux fidèles de contempler les moments essentiels de la vie de Jésus-Christ, en compagnie de la Vierge Marie. Reconnu pour sa capacité à renforcer la foi, l’espérance et la charité, le Rosaire est une prière accessible et encourageante, recommandée par de nombreux papes au fil des siècles.
Le Rosaire consiste en une série de méditations sur les mystères de la vie du Christ, soutenues par des prières, principalement le « Je vous salue, Marie ». Chaque mystère évoque un événement particulier, invitant à une réflexion spirituelle qui permet aux croyants de s’approprier les fruits de la rédemption.
Le Rosaire est structuré autour de 20 mystères, répartis en quatre catégories : les mystères joyeux (par exemple, l’Annonciation et la Nativité de Jésus), les mystères lumineux (ajoutés par le pape Jean-Paul II en 2002, tels que le Baptême de Jésus et les Noces de Cana), les mystères douloureux (qui incluent l’Agonie au jardin et la Crucifixion), et les mystères glorieux (qui célèbrent la Résurrection et l’Ascension).
Cette prière s’appuie fortement sur le Nouveau Testament, car les mystères médités sont issus des Évangiles. Le Rosaire se veut une véritable catéchèse biblique, enrichissant la connaissance des passages fondamentaux de la vie de Jésus et approfondissant la relation des fidèles avec les Écritures.
Prier le Rosaire, c’est prier avec la Vierge Marie, qui intercède pour les croyants auprès de son Fils. Cette dimension de communion est essentielle, car elle transforme la prière en une méditation vivante, aidant les fidèles à s’approcher de la sainteté.
De nombreux papes, de saint Pie V à saint Jean-Paul II, ont exhorté les fidèles à prier le Rosaire. Saint Pie V a même appelé à cette prière pour obtenir la victoire lors de la bataille de Lépante en 1571. Plus récemment, Jean-Paul II a souligné l’importance du Rosaire comme prière privilégiée pour le troisième millénaire.
Les apparitions de la Vierge Marie à Lourdes, Fatima et l’Île Bouchard ont également mis l’accent sur l’importance de prier le Rosaire. À Fatima, par exemple, Marie a demandé aux bergers de prier le chapelet quotidien pour obtenir la paix.
Avec Nominis
11/10/24
L’un des quatre évêques ordonnés en 1988 par Mgr Marcel Lefebvre, Mgr Bernard Tissier de Mallerais, est décédé le 8 octobre 2024 à l’âge de 79 ans. Hospitalisé après une chute au séminaire d’Écône le 28 septembre, il était dans le coma depuis plusieurs jours. Son décès pose à nouveau la question de l’ordination de nouveaux évêques pour la Fraternité.
11/10/24
Le frère dominicain a adressé un message fort devant l'église Saint-Hilaire de Poitiers incendiée la semaine dernière.
« En ce moment, en France, il y a une église qui brûle tous les mois ». Le frère dominicain s’est saisi de ses réseaux sociaux mardi 8 octobre pour faire part de son inquiétude face à la multiplication des incendies et profanations d’églises.
10/10/24
S'adressant aux jésuites en Belgique, le Pape a appelé à l'arrivée de migrants pour remplacer les enfants que les Européens n'ont plus. Une recette qui traite les gens comme des objets interchangeables et qui a déjà fait beaucoup de dégâts.
10/10/24
De vatican.va :
L'Église reconnaît aujourd'hui la sainteté de neuf Frères des Écoles chrétiennes et d'un Père Passionniste. Huit de ces Frères formaient une communauté qui tenait une école à Turôn, au centre d'une vallée minière des Asturies, au nord-est de l'Espagne; ils furent martyrisés en 1934. Le neuvième Frère était de Catalogne et fut tué en 1937 près de Tarragone. Le Père Passionniste était venu à l'école de Turôn confesser les enfants. L'Église les glorifie tous les dix parce qu'ils sont restés fidèles à leur consécration jusqu'à donner leur vie pour la foi et leur mission évangélisatrice.
9/10/24
Invité par l'Université de Louvain à l'occasion de son 600e anniversaire, le pape François est assailli par des idéologues féministes qui exigent un « changement de paradigme » immédiat sur toutes les questions relatives aux femmes.
9/10/24
Au Liban, la guerre qui oppose Israël au Hezbollah fait craindre à la fois un drame humanitaire et un regain de tensions communautaires. Alors que les besoins sont immenses pour la population civile, des associations comme l'Œuvre d'Orient dénoncent un manque de soutien à l'échelle internationale.
8/10/24
Théologien de renommée internationale et auteur de livres de spiritualité et de vulgarisation théologique qui sont devenus des best-sellers dans de nombreux pays, T. Radcliffe a été appelé par François à diriger les exercices spirituels des pères (et mères) synodaux en 2023 et 2024 pour les deux sessions du Synode sur la synodalité.
Cependant, ses positions sur la morale ont suscité de nombreuses critiques au sein de l'Église. Il a été décrit comme un théologien « révolutionnaire » dans le « moule bergoglien » avec une vision « ouverte » du monde et de la modernité, mais aussi comme un « théologien de la dissidence » pour s'être prononcé en faveur des « prêtres mariés » et du « mariage gay ».
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7/10/24
L'article porte sur la bataille de Lépante, une victoire navale chrétienne sur l'Empire ottoman en 1571, et la nécessité de prier le Rosaire pour vaincre le sécularisme et l'expansionnisme pro-avortement d'aujourd'hui. L'auteur affirme que la foi en Dieu et l'intercession de la Vierge Marie ont été cruciales dans la victoire à Lépante et qu'elles sont tout aussi essentielles aujourd'hui. Il appelle à la prière et à la promotion du Rosaire pour lutter contre l'avortement légal en Amérique. L'article se termine par une analogie entre la bataille de Lépante et le combat spirituel d'aujourd'hui, soulignant l'importance de la prière et de la foi.
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7/10/24
21 nouveaux cardinaux, annoncée par François hier, portent à 141 l’effectif du collège électeur, soit 20 de plus que le nombre de 121 fixé par Paul VI.
Le collège cardinalice est donc archi-blindé, en vue du prochain conclave, d’autant plus que François a nommé des hommes très jeunes, comme Mgr Mykola Bychok, évêque rédemptoriste des gréco catholiques ukrainiens, 44 ans.
Le nom qui fait le plus parler de lui est sans conteste celui du père dominicain britannique Timothy Peter Joseph Radcliffe, l’un des théologiens pro-LGBT les plus connus de l’Eglise…
À noter la quasi absence de l'Afrique et des USA.
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3/10/24
L'Université catholique de Louvain inflige une gifle retentissante à François. Le pape ressent ainsi ce que c'est que de vivre dans une Eglise en mode d'aliénation, une Eglise dans laquelle on ne peut plus respirer parce que des idéologies implantées dominent l'espace et que des interdictions de langage empêchent l'expression de positions différentes.
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2/10/24
C’est, aujourd’hui, le combat de la petite église de St John’s à Hanley, et ce sera vraisemblablement celui de beaucoup d’autres dans les temps à venir, que ce soit en Grande-Bretagne ou ailleurs en Occident. D’abord désaffectée, puis vendue, et enfin rachetée par une association de musulmans