Le blog du Temps de l'Immaculée.

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L'ultime sentence, le procĂšs de la souffrance

18/03/2025

L'ultime sentence, le procĂšs de la souffrance

Si nous comprenons aisĂ©ment la souffrance qui dĂ©coule de nos propres erreurs, celle qui frappe sans raison apparente reste un mystĂšre troublant. Pourquoi JĂ©sus lui-mĂȘme a-t-il choisi d’embrasser la souffrance ? Quel rĂŽle joue-t-elle dans nos vies ?

 

À travers une fiction captivante, ce film met en scĂšne un procĂšs hors du commun : celui de la souffrance elle-mĂȘme. Le Jugement dernier vient d’avoir lieu, et Dieu a dĂ©finitivement Ă©cartĂ© le dĂ©mon. Il convoque alors l’humanitĂ© pour une  ultime audience oĂč la souffrance devra rendre des comptes. Saint Michel prĂ©side ce procĂšs en tant que juge, assistĂ© de Saint Gabriel et Saint RaphaĂ«l. La souffrance, incarnĂ©e sous une forme humaine, est appelĂ©e Ă  tĂ©moigner : d’oĂč vient-elle ? Que fait-elle ? Quel est son vĂ©ritable rĂŽle dans l’histoire de l’humanitĂ© ?

 

Avec une distribution soignĂ©e, le film rĂ©unit SolĂšne Van Accoleyen dans le rĂŽle de la Souffrance, Jean-RenĂ© Privat (Marseille, Les Petits Mouchoirs
) en Saint Michel, François Larrous Carreras en avocat gĂ©nĂ©ral, ainsi que Vincent Peytou et Jean-Cassien Jacquemin dans les rĂŽles de Saint Gabriel et Saint RaphaĂ«l. Un film percutant et profond qui pousse Ă  la rĂ©flexion.

 

Produit par "Entre nous film" et "En plein coeur", diffusĂ© par  Saje Productions 

 

Dossier de presse : https://74be289d-fad7-473c-9388-a2547...

Description sur Allociné : https://www.allocine.fr/film/fichefil...

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PĂšre RenĂ©-Luc , prĂȘtre missionnaire du diocĂšse de Montpellier
Site Web : https://enpleincoeur.org

 

 

“Aujourd’hui, l’Occident meurt par manque de sens, de but, de Dieu”

17/03/2025

“Aujourd’hui, l’Occident meurt par manque de sens, de but, de Dieu”

Vous commencez votre livre en Ă©voquant les phĂ©nomĂšnes paranormaux, considĂ©rant que nous ne savons plus les voir. Est-ce Ă  dire que nous vivons dans une sociĂ©tĂ© dĂ©senchantĂ©e ? 

 

Oui, c’est la condition moderne. Par « dĂ©senchantĂ©e », j’entends une sociĂ©tĂ© oĂč la conscience de Dieu et des choses spirituelles est marginale par rapport Ă  notre conscience. Au Moyen Âge, tout Ă©tait chargĂ© de la puissance de Dieu. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Dieu ne nous a pas abandonnĂ©s – nous l’avons abandonnĂ©. Comme je l’explique dans le livre, ce voyage vers le dĂ©sert spirituel a pris des siĂšcles et a isolĂ© l’homme occidental, loin de l’expĂ©rience partagĂ©e par la plupart de l’humanitĂ©. Si vous voulez connaĂźtre le caractĂšre de la dystopie dans laquelle ce pĂšlerinage vers le nihilisme nous a entraĂźnĂ©s, lisez les romans prophĂ©tiques de Michel Houellebecq !

Soumission a Ă©tĂ© une inspiration pour mon nouveau livre. Dans le roman, François, le protagoniste, se rend Ă  Rocamadour dans l’espoir de redĂ©couvrir sa foi catholique perdue. Il assiste Ă  une messe, entend TaizĂ© chanter et commence Ă  vivre une expĂ©rience mystique. Mais il perd courage, se convainc que cela doit ĂȘtre dĂ» Ă  quelque chose qu’il a mangĂ©, quitte l’église, retourne Ă  Paris et se convertit cyniquement Ă  l’islam. J’ai Ă©crit Comment retrouver le goĂ»t de Dieu dans un monde qui l’a chassĂ© pour des gens comme François, pour les aider Ă  comprendre que lorsqu’ils reçoivent une thĂ©ophanie chrĂ©tienne comme celle-lĂ , ils doivent lui faire confiance.

 

Quand la perception du sacrĂ© a-t-elle commencĂ© Ă  s’effondrer en Occident ?

 

Cela a commencĂ© au Haut Moyen Âge, lorsque la doctrine philosophique du nominalisme – selon laquelle il n’y a pas de sens intrinsĂšque, pas de logos, enchĂąssĂ©s dans la matiĂšre – a vaincu le rĂ©alisme mĂ©taphysique dans le dĂ©bat. Cela a prĂ©parĂ© le terrain pour la RĂ©forme et surtout pour la rĂ©volution scientifique. S’il n’y a pas de sens intrinsĂšque donnĂ© par Dieu Ă  la matiĂšre, alors nous pouvons en faire ce que nous voulons. Comme le dit l’écrivain athĂ©e contemporain Yuval Noah Harari, au dĂ©but de la modernitĂ©, nous avons Ă©changĂ© le sens contre le pouvoir. Puis sont arrivĂ©s Descartes, avec sa sĂ©paration corps-esprit, les LumiĂšres, le marxisme et tout le reste.

 

Mais tout a commencĂ© lorsque l’homme occidental a abandonnĂ© sa croyance dans la nature sacramentelle de la rĂ©alitĂ© : que toute la CrĂ©ation est une icĂŽne de Dieu, Ă  travers laquelle Dieu peut ĂȘtre connu. Nous sommes en effet devenus trĂšs riches et puissants – mais spirituellement appauvris. Aujourd’hui, l’Occident meurt par manque de sens, de but, de Dieu. [
]

 

Je suis frappĂ© par une phrase de BenoĂźt XVI : le chemin le plus efficace vers Dieu aujourd’hui n’est pas la raison, mais l’art chrĂ©tien (beautĂ© esthĂ©tique) et les saints (beautĂ© morale). Dans les deux cas, nous rencontrons les vĂ©ritĂ©s du christianisme par nos sens. On ne peut pas refuser la puissance de la beautĂ©. Pour ma part, ce fut une rencontre bouleversante Ă  17 ans avec la cathĂ©drale de Chartres et qui a marquĂ© le dĂ©but de mon pĂšlerinage vers la foi. Un autre point dĂ©cisif est venu sept ans plus tard, quand, jeune journaliste, j’ai interviewĂ© un prĂȘtre ĂągĂ© que je crois ĂȘtre un saint. Dans les deux cas, ces thĂ©ophanies m’ont rĂ©vĂ©lĂ© Dieu et ont attirĂ© mon intelligence vers lui. Tout le monde peut visiter Chartres. La plupart d’entre nous connaissent au moins une personne sainte. Mais voyons-nous vraiment ces lieux et ces gens pour ce qu’ils sont vraiment : des fenĂȘtres sur le paradis ? Nous pouvons voir si nous le voulons – et dans le livre, je parle de moyens d’aiguiser notre perception de la prĂ©sence de Dieu. Dans la conversion, la volontĂ© compte plus que l’intellect.

 

Un miracle de la transmission de la foi

17/03/2025

Un miracle de la transmission de la foi

Les chrĂ©tiens sont ensuite violemment persĂ©cutĂ©s pendant plus de deux cents ans : certains d’entre eux meurent martyrs lors d’exĂ©cutions publiques, d’autres continuent de pratiquer leur foi en secret. Il est vĂ©ritablement exceptionnel que, dans ces circonstances, la foi en Christ ait pu se transmettre sur dix gĂ©nĂ©rations jusqu'Ă  ce que le pay mette fin Ă  l'isolement.

 

Les raisons d'y croire :
Le christianisme a Ă©tĂ© introduit au Japon en 1549 par saint François-Xavier et s’est dĂ©veloppĂ© rapidement. Bien qu’il s’agisse d’une religion Ă©trangĂšre trĂšs diffĂ©rente du bouddhisme et du shintoĂŻsme pratiquĂ©s jusqu’alors, on compte jusqu’à 30 000 chrĂ©tiens en 1570 et 150 000 dix ans plus tard. Si bien qu’une cinquantaine d’annĂ©es seulement aprĂšs le dĂ©barquement des premiers missionnaires, ils sont dĂ©jĂ  300 000 chrĂ©tiens japonais.


Mais le christianisme est interdit en 1614. Les shoguns s’ingĂ©nient Ă  Ă©radiquer cette religion : organisation d’un systĂšme de surveillance du voisinage, prime Ă  la dĂ©lation, torture pour pousser Ă  l’apostasie, utilisation rĂ©guliĂšre de la mĂ©thode du fumi-e pour repĂ©rer les chrĂ©tiens qui refusent de piĂ©tiner les images de JĂ©sus et de la Vierge Marie... MalgrĂ© la rĂ©pression violente et durable, le christianisme ne s’éteint pas : des Japonais parviennent Ă  demeurer chrĂ©tiens en secret et forment de petites communautĂ©s clandestines.


Les priĂšres qui leur avaient Ă©tĂ© apprises sont en latin et, Ă  cause des persĂ©cutions, il n’est pas possible de conserver d’écrits. Les communautĂ©s chrĂ©tiennes sont donc coupĂ©es du reste de l’Église, sans prĂȘtres, sans catĂ©chisme, sans bibles, sans livre de priĂšres
 Dans de telles conditions, il aurait Ă©tĂ© logique que le christianisme japonais disparaisse en l’espace de quelques dizaines d'annĂ©es. Les exemples dont nous disposons ailleurs, dans des circonstances similaires, montrent qu’habituellement, la langue et la religion se perdent au bout de trois gĂ©nĂ©rations.


Le Japon ne s’ouvre Ă  nouveau aux Ă©changes avec les nations Ă©trangĂšres que deux cent vingt annĂ©es plus tard, en 1853, mais le christianisme est alors toujours interdit aux Japonais. Un jeune prĂȘtre des Missions Ă©trangĂšres de Paris, le pĂšre Bernard ThaddĂ©e Petitjean (1829 – 1884) dĂ©barque Ă  Nagasaki. Le 17 mars 1865, il voit un groupe de femmes s’approcher, et l’une d’elles lui demande : « OĂč est la statue de la Vierge ? » À la grande surprise du prĂȘtre, le groupe rĂ©cite ensuite l’Ave Maria en latin. La femme explique au prĂȘtre : « Notre cƓur est semblable au vĂŽtre », et elle ajoute qu’il y en a beaucoup comme eux derriĂšre les collines. Ni le pĂšre Petitjean ni aucun autre occidental n’aurait osĂ© espĂ©rer que des chrĂ©tiens soient encore prĂ©sents sur la terre nipponne.

 

En effet, dans plusieurs villages de la rĂ©gion de Nagasaki, les Kakure kirishitan (« chrĂ©tiens cachĂ©s ») ont miraculeusement rĂ©ussi Ă  transmettre leur foi au Christ au fil des gĂ©nĂ©rations. Certes, leur façon de pratiquer comprend plusieurs Ă©lĂ©ments d’acculturation, les influences shintoĂŻste et bouddhiste ayant permis de camoufler leur foi illicite. Cependant, un bon nombre de rites et de priĂšres ont Ă©tĂ© fidĂšlement conservĂ©s : des psalmodies, le calendrier liturgique, la dĂ©votion Ă  la Vierge Marie, le dogme de la vie aprĂšs la mort, la vĂ©nĂ©ration des martyrs
 et surtout, le sacrement du baptĂȘme.


Les premiers missionnaires chrĂ©tiens n’ont eu le droit de rester sur le sol japonais que quarante ans. Puis pendant deux siĂšcles, le christianisme est violemment rĂ©primĂ©. L’existence de plusieurs dizaines de milliers de chrĂ©tiens japonais au dĂ©but du XIXe siĂšcle est donc plus qu’improbable : cela semble impossible. Le pape de l’époque, Pie IX, apprenant ces faits, dĂ©clare que ce qui s’est produit autour de Nagasaki est « le miracle de l’Orient », un miracle que l’on peut attribuer Ă  la grĂące de leur baptĂȘme et Ă  la Vierge Marie. En effet, dans certaines communautĂ©s, le chapelet a Ă©tĂ© priĂ© quotidiennement.

 

En 2018, douze sites des chrĂ©tiens cachĂ©s de la rĂ©gion de Nagasaki ont Ă©tĂ© inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO sous ce motif : « Ces sites apportent un tĂ©moignage unique sur la tradition culturelle particuliĂšre nourrie par les chrĂ©tiens cachĂ©s de la rĂ©gion de Nagasaki, qui transmirent secrĂštement leur foi chrĂ©tienne pendant la pĂ©riode d’interdiction, du XVIIe au XIXe siĂšcle. »

 

Lire + sur 1000 raisons de croire

 

Note sur l'image.
Ce tableau reprĂ©sente le massacre de Nagasaki en 1622, au cours duquel plus de 55 chrĂ©tiens furent exĂ©cutĂ©s. Ce massacre est devenu connu sous le nom de Grand Martyre de Genna . Parmi les victimes figuraient des EuropĂ©ens, des Japonais et des CorĂ©ens. Des missionnaires sont attachĂ©s Ă  des pieux dans un foyer ; des samouraĂŻs armĂ©s de sabres dĂ©capitent des familles chrĂ©tiennes. La foule comprenait des EuropĂ©ens, des Chinois, des Africains, ainsi que des Japonais. La prĂ©cision des dĂ©tails suggĂšre qu'il a Ă©tĂ© peint par un tĂ©moin oculaire. Les arbres Ă  l'arriĂšre-plan rappellent ceux des peintures japonaises sur paravent, et cette Ɠuvre a peut-ĂȘtre Ă©tĂ© montĂ©e Ă  l'origine comme un rouleau ou un paravent.

Maria Valtorta, grande visionnaire ou romanciĂšre exceptionnelle

15/03/2025

Maria Valtorta, grande visionnaire ou romanciĂšre exceptionnelle

Elle est connue pour avoir Ă©crit « Le poĂšme de l'Homme-Dieu », une Ɠuvre monumentale rassemblant prĂšs de 700 visions et dictĂ©es qu'elle dit avoir reçues de JĂ©sus-Christ et de la Vierge Marie. Ce que conteste une sĂ©rie de prises de position d'autoritĂ©s de l'Église catholique. Mais une lettre rĂ©cente, encore peu connue, signĂ©e de la main du pape François, encourage Ă  faire connaĂźtre activement Maria Valtorta et son « Ɠuvre littĂ©raire » pour « le bien de l'Église et de la sociĂ©tĂ© ».

 

 

 

 

 

Un court communiquĂ© du Vatican sur les Ă©crits de la mystique catholique italienne Maria Valtorta vient de mettre en Ă©moi le petit monde catholique français. Le texte publiĂ© en italien par le DicastĂšre pour la Doctrine de la Foi (ex Saint-Office), en date du 22 fĂ©vrier dernier, indique que « les prĂ©tendues visions et rĂ©vĂ©lations contenues dans les Ă©crits de Maria Valtorta (...) ne peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme d'origine surnaturelle ». Les grands mĂ©dias catholiques et WikipĂ©dia ont relayĂ© l'information en Ă©voquant une « condamnation » de l'Ɠuvre principale de Maria Valtorta, intitulĂ©e en français « L'Évangile tel qu'il m'a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© » (le titre originel italien « Le poĂšme de l'Homme-Dieu », sans doute meilleur, ne donne pas l'impression de concurrencer l'Evangile). Mais il semble que le communiquĂ© du Vatican n'apporte, en rĂ©alitĂ©, rien de nouveau. Comme une note de la ConfĂ©rence des ÉvĂȘques de France, qui avait dĂ©jĂ  mis en garde, en 2021, contre l'idĂ©e que de telles « mĂ©ditations » puissent remplacer l'Évangile , il s'inscrit dans une longue sĂ©rie de rĂ©serves et de controverses entre des institutions et personnalitĂ©s d'Église - jusqu'au pape François lui-mĂȘme - au sujet de cette mystique qui connait un succĂšs d'Ă©dition croissant.

 

En rĂ©alitĂ©, la derniĂšre enquĂȘte du Vatican sur Maria Valtorta date de 1959, et elle aboutit l'annĂ©e suivante Ă  une mise Ă  l'Index de ses Ă©crits. La censure du Saint-Office avait, Ă  l'Ă©poque, des rĂ©ticences envers les mystiques et elle s'opposa aussi Ă  sainte Faustine Kowalska (mise Ă  l'Index en mars 1959), Ă  saint Padre Pio (combattu Ă  partir de juillet 1960), ou Ă  mĂšre Yvonne-AimĂ©e de Malestroit (procĂšs interrompu en juin 1960 car « trop de miracles »). Mais l'Église ne prĂ©tend aucunement Ă  l'infaillibilitĂ© dans ce type de jugement : en canonisant Padre Pio et Faustine Kowalska, elle reconnaĂźt les manques de discernement passĂ©s, comme cela arrive souvent. On peut citer Ă  ce sujet le cas emblĂ©matique de Jeanne d'Arc, condamnĂ©e Ă  ĂȘtre brĂ»lĂ©e vive sur la base de 70 faux chefs d'accusation, qui sera finalement canonisĂ©e 500 ans plus tard, ou l'exemple de Medjugorje, combattu et dĂ©clarĂ© « non surnaturel » pendant des dĂ©cennies, avant de recevoir finalement en 2024, le plus haut degrĂ© d'approbation possible selon les nouvelles normes.

 

Ce qui interroge aujourd'hui, c'est que le texte du Vatican affirme que les visions de Maria Valtorta « ne peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme d'origine surnaturelle » et qu'elle ne serait en fait qu'une romanciĂšre trĂšs imaginative. Or, ses 9 000 pages Ă©crites Ă  la main, d'une traite, sans la moindre rature, dĂ©crivent 750 personnages dont 230 validĂ©s par des sources historiques (comme le montre le dictionnaire publiĂ© par François-Michel Debroise et son site encyclopĂ©dique), 70 groupes ethniques, 220 villages, 110 sites gĂ©ographiques, 150 plantes, 200 espĂšces animales, 50 espĂšces minĂ©rales et 24 000 dĂ©tails concrets vĂ©rifiĂ©s et validĂ©s sans erreurs ni anachronismes par Jean-François LavĂšre qui, de son cĂŽtĂ©, a publiĂ© sur la gĂ©ographie extraordinaire des visions. On aurait pu arguer que cela pouvait aussi venir du diable, ou ĂȘtre mĂȘlĂ©, mais comment une femme clouĂ©e au lit aurait-elle pu « romancer » tout cela, seule, sans aide, grĂące Ă  de simples « mĂ©ditations » ?

 

Plus Ă©tonnant encore : le polytechnicien Jean Aulagnier a pu reconstituer un « calendrier de JĂ©sus au jour le jour. » À partir des 5 000 indications spatio-temporelles contenues dans les visions, il est parvenu Ă  dĂ©terminer la date de chaque scĂšne de l'Évangile dans notre calendrier actuel (datations consultables sur le site Valtorta.fr). A sa grande stupĂ©faction, il a ensuite constatĂ© que cette reconstitution Ă©tait parfaitement cohĂ©rente avec le calendrier des phases lunaires (indĂ©pendant) sur plus d'une centaine de visions qui dĂ©crivent la position et les phases de la Lune. Il y a vu, parmi bien d'autres dĂ©tails sidĂ©rants, « une preuve Ă  la saint Thomas » du caractĂšre surnaturel de cette Ɠuvre unique au monde qui mĂ©rite, selon lui, d'ĂȘtre « bien plus largement connue ».

 

Les rĂ©serves du Vatican sont Ă©galement tempĂ©rĂ©es par d'autres prises de position importantes : le pape Pie XII a lu l'Ɠuvre et a dit : « Publiez, qui lira comprendra » ; aprĂšs sa mort, le corps de Maria Valtorta a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ© en 1973 dans la basilique de la Santissima Annunziata de Florence ; depuis quelques annĂ©es, Mgr Giulietti, l'Ă©vĂȘque du diocĂšse de Maria Valtorta, cĂ©lĂšbre l'anniversaire de son dĂ©cĂšs avec des homĂ©lies de plus en plus positives : « Ce qu'elle Ă©crit, dans certaines parties, ne peut pas ĂȘtre simplement d'origine naturelle » ; et last but not least, en rĂ©ponse Ă  un envoi du professeur Liberato di Caro (cf. son interview Ă  1h03'00), Don Ernesto Zucchini et la Fondation Maria Valtorta ont reçu de la SecrĂ©tairerie d'Etat du Vatican, une lettre signĂ©e du pape François, datĂ©e du 24 fĂ©vrier 2024 : « Je vous encourage Ă  poursuivre avec enthousiasme votre mission de faire connaĂźtre la vie de Maria Valtorta et son Ɠuvre littĂ©raire, et tout ce qu'elle peut offrir pour le bien de l'Église et de la sociĂ©tĂ©. En avant ! »

 

On peut aussi se rĂ©fĂ©rer aux grands thĂ©ologiens et sommitĂ©s mondiales qui l'ont Ă©tudiĂ©e. Par exemple, le pĂšre Gabriel Roschini (1900-1977), de renommĂ©e internationale, fondateur de l'Institut thĂ©ologique pontifical Marianum Ă  Rome, auteur de 125 livres : « "La mariologie qui se dĂ©gage des Ă©crits de Maria Valtorta a Ă©tĂ© pour moi une vraie dĂ©couverte. Aucun autre Ă©crit marial, pas mĂȘme la somme de tous ceux que j'ai lus et Ă©tudiĂ©s, n'avait Ă©tĂ© en mesure de me donner sur Marie, chef-d'Ɠuvre de Dieu, une idĂ©e aussi claire, aussi vive, aussi complĂšte, aussi lumineuse et aussi fascinante, Ă  la fois simple et sublime. »

 

En 2011, Mgr RenĂ© Laurentin (1917-2017) se positionna aussi favorablement. Expert au Concile et mariologue de rĂ©putation internationale, il a jugĂ© Maria Valtorta comme Ă©tant la plus crĂ©dible des quatre grandes mystiques examinĂ©es lors de son Ă©tude comparative rĂ©alisĂ©e avec François-Michel Debroise. Et pour le bienheureux Gabriel Maria Allegra (1907-1976), prĂȘtre, bibliste et linguiste franciscain, fondateur du Studium Biblicum Franciscanum Ă  Hong Kong, bĂ©atifiĂ© en 2012 par BenoĂźt XVI, l'Ɠuvre est un « Ă©crin de trĂ©sors cĂ©lestes » : « Je ne crois pas qu'il soit sage et juste de rester indiffĂ©rent devant de tels trĂ©sors. »

 

Alors, plus grande visionnaire du monde ou romanciĂšre extraordinaire ? A vous de choisir, mais peut-ĂȘtre faut-il pour cela ouvrir le dossier et suivre la recommandation de saint Paul : « N'Ă©teignez pas l'Esprit Saint, ne mĂ©prisez pas le don de prophĂ©tie, mais vĂ©rifiez tout, et ce qui est bon, gardez-le » (1 Th 5,19-21). Les Ă©crits de Maria Valtorta, qui touchent de plus en plus de monde, ne doivent Ă©videmment jamais ĂȘtre mis au niveau des Evangiles, qui sont pour les chrĂ©tiens uniques et normatifs ; ils mĂ©ritent cependant notre attention, car il n'y a aucun Ă©quivalent de cette Ɠuvre dans toute la littĂ©rature mondiale. Mais, comme ce sujet dĂ©chaĂźne les passions, ceux qui s'y intĂ©ressent devraient se souvenir du sage conseil de saint Ignace de Loyola : « Sur l'essentiel, l'unitĂ© ; sur le reste, la libertĂ© ; en tout, la charitĂ©. »

 

Olivier Bonnassies
(Polytechnicien, Cofondateur d'Aleteia, de Marie de Nazareth et de 1000 raisons de croire)

 

 

Iftar royal : Charles III et l'islam Ă  Windsor

15/03/2025

Iftar royal : Charles III et l'islam Ă  Windsor

L'ancien chapelain de la reine Elizabeth, Gavin Ashenden, a exprimĂ© son dĂ©saccord, y voyant un signe de prĂ©fĂ©rence du roi pour l'islam au dĂ©triment du christianisme, d'autant plus que Charles est le chef de l'Église d'Angleterre.

 

Ashenden souligne les différences fondamentales entre les deux religions, notant que l'islam se réclame d'un chef de guerre tandis que le christianisme suit un Sauveur.

 

Le texte explore Ă©galement les liens passĂ©s de Charles III avec le soufisme et son intĂ©rĂȘt manifeste pour la culture et la finance islamiques, suggĂ©rant une  admiration de sa part pour cette religion. 

 

L'événement de l'iftar à Windsor est présenté comme un geste symbolique fort, indiquant que l'islam a, selon le roi, toute sa place au Royaume-Uni.

 

En conclusion, l'article questionne la signification de ces actions royales au regard de son rÎle de défenseur de la foi chrétienne.

 

L'article complet de Jeanne Smits sur RITV

Chemin de croix avec le Christ prĂȘtre

14/03/2025

Chemin de croix avec le Christ prĂȘtre

PremiÚre station : Jésus est condamné au tribunal de Pilate.
Innocent, JĂ©sus est condamnĂ© Ă  mort. Les juifs, Pilate, HĂ©rode, la foule : tous ne font plus qu’un pour condamner JĂ©sus. Et pourtant tous proclament son innocence. Judas lui-mĂȘme avoue avoir livrĂ© le sang innocent.

C’est qu’au-delĂ  des condamnations humaines, il est une autre rĂ©alitĂ©, toute divine. Le Christ ainsi livrĂ© n’est pas seulement victime, Il est surtout celui qui se donne, librement, d’une volontĂ© pleine et entiĂšre. On ne lui enlĂšve pas la vie, Il la livre : « Ma vie, nul de me l’îte, c’est moi qui la donne ». Il est l’acteur principal de ce sacrifice, Il est prĂȘtre ! PrĂȘtre, Il donne sa vie pour le salut du monde, en rĂ©mission des pĂ©chĂ©s de tous : Ecce Agnus Dei, ecce qui tollit peccata mundi. Ainsi s’accomplit le sacrifice, lĂ  est le cƓur du sacerdoce de Notre Seigneur JĂ©sus-Christ. PrĂȘtre, il sauve le monde.

O JĂ©sus souverain PrĂȘtre, nous Vous prions pour tous vos prĂȘtres, afin que chacun d’eux se donne toujours plus Ă  Vous, pour le salut du monde. Nous vous prions aussi pour que beaucoup de jeunes s’enthousiasment de votre sacerdoce qui sauve le monde ; qu’ils se donnent Ă  Vous, pour qu’en eux Vous puissiez perpĂ©tuer ici-bas votre sacerdoce.

 

DeuxiÚme station : Jésus est chargé du bois de la Croix.
« Mon PĂšre, s’il est possible, que ce calice passe loin de moi ; cependant, non pas comme je le veux, mais comme vous le voulez. » AprĂšs s’ĂȘtre renoncĂ© lui-mĂȘme, voici que le Christ porte sa Croix. Il se donne non seulement en paroles, mais en actes : Il porte sa Croix jusqu’à l’ultime dĂ©nouement.

« Ce n’est pas ceux qui disent « Seigneur, Seigneur », mais ceux qui font la volontĂ© de mon PĂšre qui entreront dans le Royaume des Cieux » (Mt 7, 21). Pour avoir ainsi accompli la volontĂ© concrĂšte de son PĂšre, JĂ©sus nous ouvre les portes du Ciel.

O JĂ©sus souverain PrĂȘtre, nous Vous prions pour ceux qui ont l’honneur de Vous suivre dans le sacerdoce. Vous en avez fait les amis de la croix, et nous savons que parfois vous ne les mĂ©nagez pas. Nous vous prions, afin que toujours ils puisent dans votre amour la force d’embrasser la croix. Nous Vous le demandons, car de leurs croix offertes dĂ©pend notre pardon, de leur don concret d’amour dĂ©pend notre salut.

 

TroisiÚme station : Jésus tombe une premiÚre fois.
AccablĂ© en son humanitĂ© par une longue nuit d’agonie et d’ignominie, Notre Seigneur tombe. Il n’apparaĂźt plus comme le Dieu fort et puissant, mais dans la fragilitĂ© humaine qu’Il a voulu revĂȘtir. Loin de l’aider, les bourreaux se dĂ©chaĂźnent, et Ă  coups redoublĂ©s le forcent Ă  se relever.

Parce qu’il demeure un homme, le prĂȘtre aussi peut parfois tomber. Fils d’Eve, n’a‑t-il pas hĂ©ritĂ© tout autant que moi des blessures de l’humanitĂ© dĂ©chue ?

O JĂ©sus souverain PrĂȘtre, donnez-moi de ne jamais me comporter comme vos bourreaux, de ne jamais critiquer le prĂȘtre fragilisĂ©, de ne jamais l’accabler sous les coups acerbes de ma langue si souvent mĂ©disante. Loin d’épier sa chute d’un instant ou de m’arrĂȘter Ă  considĂ©rer ses dĂ©fauts, donnez-moi de toujours contempler en lui votre visage. C’est pour moi que tous les jours il donne sa vie.

 

QuatriÚme station : Jésus rencontre sa TrÚs Sainte MÚre.
O JĂ©sus, en ce long chemin de croix, Vous vous ĂȘtes associĂ© Notre-Dame, votre trĂšs sainte MĂšre. Elle est lĂ , au bord du chemin, sur votre route ; mais aussi sur la route de tout prĂȘtre, l’accompagnant sur le long chemin de sa vie sacerdotale. Car vous l’avez associĂ©e Ă  tout prĂȘtre : « Femme, voici ton Fils », lui avez-vous dit en dĂ©signant saint Jean, tout jeune prĂȘtre. « Et celui-ci la prit chez lui. » Qui dira l’intimitĂ© spirituelle existant entre Notre-Dame et le prĂȘtre ?

O JĂ©sus souverain PrĂȘtre, par vos mĂ©rites et ceux de votre TrĂšs Sainte MĂšre, nous Vous demandons pour tous vos prĂȘtres non seulement une chastetĂ© de corps, mais plus encore une chastetĂ© de cƓur, une virginitĂ© d’ñme Ă  l’instar de Notre-Dame. Apprenez-nous Ă  respecter cette virginitĂ© d’ñme, Ă  ne pas nous accaparer le prĂȘtre par une affectivitĂ© simplement humaine. Car c’est dans leur chastetĂ© d’ñme qu’ils fĂ©condent Dieu dans les pauvres fils d’Ève.

 

CinquiÚme station : Simon de CyrÚne aide Jésus à porter la Croix.
JĂ©sus-Christ ne voulut pas ĂȘtre seul Ă  porter sa croix. Quoique seul RĂ©dempteur, Il s’est fait aider par Simon de CyrĂšne. De mĂȘme, Notre-Seigneur n’a pas voulu laisser seul le prĂȘtre dans le magnifique accomplissement de sa tĂąche sacerdotale. A beaucoup d’ñmes non consacrĂ©es, il propose d’ĂȘtre des Simon des CyrĂšne, des Ăąmes qui Ă  leur place participeraient spirituellement, et pourquoi pas matĂ©riellement, au grand mystĂšre confiĂ© au prĂȘtre, celui de la RĂ©demption. A ces Ăąmes, il est simplement demandĂ© d’ĂȘtre donnĂ©es intĂ©rieurement, et parfois extĂ©rieurement dans la dĂ©pendance du prĂȘtre.

O JĂ©sus souverain PrĂȘtre, montrez-nous la beautĂ© de notre devoir d’état de pĂšre ou de mĂšre de famille, d’étudiant ou d’enfant ; Ă  le vivre fidĂšlement par amour de l’Église et pour le salut des Ăąmes. Ainsi nous deviendrons des Simon de CyrĂšne, secondant spirituellement le prĂȘtre dans son Ɠuvre sanctificatrice. Donnez-nous aussi de savoir l’aider concrĂštement, Ă  chaque fois que le besoin s’en fera sentir.

 

SixiÚme station : Sainte Véronique essuie la Face de Jésus.
Le sang, les coups et la poussiĂšre dĂ©figurent la face de JĂ©sus. A sa place, Ă  sa maniĂšre, VĂ©ronique vole au secours de JĂ©sus. Et le miracle s’accomplit, son voile est marquĂ© de la divine effigie.

Souvent, le visage de l’Église est comme dĂ©figurĂ© par les insultes et outrages que ses ennemis lui assĂšnent sans vergogne, parfois mĂȘme de l’intĂ©rieur. A l’image de sainte VĂ©ronique, ayons un grand amour de l’honneur de l’Église, de l’honneur du sacerdoce ; quoiqu’il en soit de la faiblesse des hommes. L’ardeur que nous mettrons Ă  dĂ©fendre cet honneur nous fera dĂ©couvrir la beautĂ© de l’Église en sa divine splendeur.

 

SeptiÚme station : Jésus tombe une deuxiÚme fois.
JĂ©sus, Ă  nouveau, tombe. La foule crie. Cette meute de chiens hurlants semble se repaĂźtre de son sang. Ils ne savent pas que bientĂŽt, les prĂȘtres consacreront quotidiennement le sang du Christ, in remissionem peccatorum. Et nombre de ces chiens d’aujourd’hui, une fois convertis, viendront boire de ce sang, mais dans l’humilitĂ© du repentir. Ainsi ils obtiendront la vie Ă©ternelle, par le ministĂšre du prĂȘtre : « Celui qui mange ma chair et bois mon sang Ă  la vie Ă©ternelle ».

Beaucoup crient aujourd’hui contre la papautĂ© et le sacerdoce. Beaucoup croient l’Église arrivĂ©e Ă  sa dĂ©cisive agonie, et s’en rĂ©jouissent. Mais parmi tous ceux-lĂ , plusieurs se laisseront finalement vaincre par le mystĂšre d’amour de la croix rĂ©demptrice. « Seigneur, pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ». En effet, « Ils nous croient mourants, alors que nous sommes plein de vie ; ils nous tiennent pour tristes, quand nous sommes toujours joyeux ; comme n’ayant rien, tandis que nous possĂ©dons tout » (2 Co 6, 10).

O JĂ©sus, Souverain PrĂȘtre, ouvrez leurs yeux, guĂ©rissez la cĂ©citĂ© de leur cƓur, et par la puissance de votre croix, ramenez-les Ă  la vraie foi.

 

HuitiÚme station : Les filles de Jérusalem pleurent sur Jésus
JĂ©sus console les filles de JĂ©rusalem : « Ne pleurez pas sur moi, mais sur vous et vos enfants. Car si l’on traite ainsi le bois vert, qu’en sera-t-il du bois sec ? » JĂ©sus console : « Ne pleurez pas » ; mais JĂ©sus est clair en ses menaces, en ses appels Ă  la componction : « Pleurez sur vous et vos enfants, car si l’on traite ainsi le bois vert, qu’en sera-t-il du bois sec ? »

O JĂ©sus Souverain PrĂȘtre, donnez Ă  tout vos prĂȘtres autant de douceur que de fermetĂ© face Ă  l’erreur et au mal ; alliez en eux bontĂ© et vĂ©ritĂ©, qu’ils soient embrasĂ©s de foi et consumĂ©s de charitĂ©. D’eux, vous avez fait nos guides et nos pasteurs pour parvenir jusqu’au Ciel. Faites que nous sachions reconnaĂźtre votre voix Ă  travers la leur, et quand Vous parlez, Vous obĂ©ir Ă  travers eux.

 

NeuviÚme station : Jésus tombe une troisiÚme fois.
Plus que les douleurs physiques, ce sont les souffrances morales de l’agonie qui ont le plus affaibli JĂ©sus. Et, au sortir de la ville, tandis que dĂ©jĂ  apparaĂźt le Golgotha, Notre-Seigneur tombe Ă  nouveau.

Qui dira les souffrances secrĂštes du prĂȘtre, les tentations du dĂ©sert et de la solitude ? Celles oĂč le prĂȘtre, souffrant profondĂ©ment des pĂ©chĂ©s ou de la mĂ©diocritĂ© de son peuple, est assailli par le dĂ©mon du dĂ©couragement ?

O JĂ©sus, c’est pour chacun d’eux que nous Vous prions. Sans nous en rendre compte, nous sommes la cause de leurs souffrances. Nous les savons aussi en butte Ă  la haine toute particuliĂšre et ĂŽ combien insidieuse du dĂ©mon. Faites que jamais ils ne se lassent ni ne se dĂ©couragent, mais qu’ils nous mĂšnent jusqu’au sommet du Golgotha, c’est-Ă -dire au sommet de l’amour divin.

 

DixiĂšme station : JĂ©sus est dĂ©pouillĂ© de ses vĂȘtements.
O JĂ©sus souverain PrĂȘtre, en cette station, nous vous demandons bien sĂ»r pardon pour ces prĂȘtres qui se sont rendu indignes du sacerdoce, qui par leurs mauvaises mƓurs sont devenus objet de scandale et non plus de RĂ©demption.

Mais en cette station, nous venons aussi prier pour tous les prĂȘtres dont on mĂ©prise la dignitĂ© sacerdotale, pour tous ceux qui sont persĂ©cutĂ©s, pour tous ceux qui, quelquefois du fond de leur prison, offrent en union avec vous l’extrĂȘme dĂ©nuement extĂ©rieur auquel on les a rĂ©duits. Seigneur, dans l’excĂšs de leurs tribulations, gardez-les forts, gardez-les saints. Ils sont la gloire de votre sacerdoce, gardez-les sans tache.

 

OnziÚme station : Jésus est cloué à la Croix.
JĂ©sus est attachĂ© Ă  la Croix. DĂ©sormais, le prĂȘtre et la croix sont insĂ©parables. Le prĂȘtre est l’homme de la croix. A la suite de saint Paul, ils redisent chacun en eux-mĂȘmes : « Pour moi, je complĂšte en ma chair ce qui manque Ă  la Passion du Christ pour son Corps qui est l’Église. »

O JĂ©sus Souverain PrĂȘtre, donnez-nous de marcher Ă  leur suite et Ă  votre suite en cette voie royale de la croix. Apprenez-nous, Ă  l’exemple de vos prĂȘtres, Ă  ne pas faire de la croix une rĂ©alitĂ© nĂ©gative, pesante et aride, mais un instrument de don et d’amour, de victoire et de RĂ©demption. Donnez-nous, jusque dans nos croix, une vraie fiertĂ© de votre croix !

 

DouziÚme station : Jésus meurt sur le bois de la Croix.
« Mon PĂšre, je remets mon Ăąme entre vos mains. Puis, poussant un grand cri, JĂ©sus rendit l’esprit. »

« Si le grain ne meurt, il demeure seul. Mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruits » (Jn 12, 24). O JĂ©sus Souverain PrĂȘtre, par les mĂ©rites infinis de votre mort, nous venons Vous demander en cette station la grĂące de nous donner trĂšs nombreuses vocations religieuses et sacerdotales. Sans prĂȘtres nous ne sommes rien, sans prĂȘtres nous ne pouvons rien pour notre salut. Donnez Ă  l’Église de saints prĂȘtres capables d’embraser le monde ; donnez Ă  beaucoup d’ñmes la soif de la vie consacrĂ©e, afin qu’elles deviennent autant d’auxiliaires du prĂȘtre dans l’Ɠuvre de la RĂ©demption.

Et si vous donnez Ă  ma famille la grĂące de choisir un de ses membres pour qu’il Vous soit consacrĂ©, que ce soit comme prĂȘtre, comme frĂšre, ou comme religieuse, dĂ©jĂ  je Vous l’offre tout entier, et Vous remercie de cet immense honneur qu’ainsi Vous donnerez Ă  ma famille.

 

TreiziÚme station : Jésus est descendu de la Croix et remis à sa MÚre.
Descendant le corps de la croix pour le remettre Ă  sa mĂšre, NicodĂšme n’ose lui prononcer la terrible parole : « Voici ton fils », mĂȘme si hĂ©las la terrible rĂ©alitĂ© est lĂ . Mais elle n’est pas que lĂ . « Voici ton fils » : cette parole, elle l’a entendue, mais de la bouche de JĂ©sus. Elle dĂ©signait saint Jean, prĂȘtre depuis la veille. Quoique mort, et avant mĂȘme sa rĂ©surrection, JĂ©sus n’a donc pas totalement quittĂ© sa trĂšs sainte MĂšre. La prĂ©sence agissante et aimante de JĂ©sus auprĂšs d’elle se perpĂ©tuera dĂ©sormais Ă  travers le prĂȘtre, Ă  travers tout prĂȘtre ; pour la trĂšs sainte Vierge, qui jour aprĂšs jour communiera de la main de saint Jean, comme pour nous tous.

« Voici ton fils » : Ă  juste titre, Marie peut ĂȘtre appelĂ©e MĂšre du sacerdoce. Au jour de l’Incarnation, son sein virginal fut la cathĂ©drale de la premiĂšre ordination sacerdotale. Or celle-ci ne s’est accomplie que par son oui. A cet instant, l’humanitĂ© sainte conçue en son sein fut revĂȘtue du sacerdoce souverain. Tous les prĂȘtres du monde ne font que participer Ă  cet unique sacerdoce. Marie, arche d’alliance, s’est donc vue confiĂ©e le sacerdoce du Nouveau Testament, chacun des prĂȘtres : « Voici ton Fils ».

Les longues annĂ©es qui la sĂ©parent encore de l’Assomption, Marie va les consacrer Ă  prier pour l’Église et pour ses fils de prĂ©dilection, les prĂȘtres. O Marie, Notre-Dame du ClergĂ©, en cette station nous nous associons Ă  votre priĂšre pour les prĂȘtres, plus spĂ©cialement pour ceux Ă  travers qui la prĂ©sence aimante et sanctifiante de JĂ©sus a ƓuvrĂ© en nous.

 

QuatorziÚme station : Jésus est descendu de la Croix et mis au tombeau.
Dans leur prĂ©tention, les hommes placent des gardes au tombeau, pour que JĂ©sus mort ne revienne pas Ă  la vie. Dans son amour, JĂ©sus aussi place ses gardes, afin que plus jamais sa prĂ©sence vivifiante ne meure sur cette terre. Le prĂȘtre est le gardien de la prĂ©sence de Dieu sur terre, gardien du tabernacle, gardien de JĂ©sus cachĂ© au plus profond de l’ñme en Ă©tat de grĂące. Par le prĂȘtre, grĂące au prĂȘtre, s’accomplit cette magnifique parole de JĂ©sus : « Et voici que je suis avec tous les jours, jusqu’à la fin des temps ».

Ô JĂ©sus, je ne voudrais pas quitter ce chemin de croix, oĂč s’est accompli votre acte sacerdotal par excellence, sans vous remercier pour votre sacerdoce, sans vous remercier de nous avoir donnĂ© vos prĂȘtres. Dans le cƓur-Ă -cƓur avec vous, JĂ©sus, c’est aussi eux que secrĂštement que je voudrais remercier. Sans votre sacerdoce perpĂ©tuĂ© en eux, c’est moi qui aujourd’hui serais enseveli dans le plus profond tombeau de ma puante misĂšre.

Ô JĂ©sus, merci ! Donnez-nous de saints prĂȘtres, donnez-nous beaucoup de saints prĂȘtres, donnez-nous toujours plus de saints prĂȘtres et de saintes vocations religieuses.

 

Abbé Patrick de la Rocque

Beau témoignage d'une convertie de l'Islam

13/03/2025

Beau témoignage d'une convertie de l'Islam

Les origines troubles de Călin Georgescu

13/03/2025

Les origines troubles de Călin Georgescu

Alors que les Ă©lections prĂ©sidentielles ont Ă©tĂ© annulĂ©es en Roumanie Ă  la suite de la victoire surprise de Călin Georgescu en novembre dernier, Anca Maria Cernea, fille d’un opposant catholique au rĂ©gime communiste de Roumanie qui a payĂ© de 17 ans de prison et de tortures sa fidĂ©litĂ© Ă  sa foi, a dĂ©noncĂ© le rĂŽle de la Russie dans cette Ă©lection qu’elle juge pipĂ©e. Cette spĂ©cialiste du « marxisme culturel » a donnĂ© une passionnante interview au mĂ©dia polonais wPolityce.pl, qui a Ă©tĂ© reprise et traduite en anglais par le site conservateur roumain În Linie Dreaptă. Nous vous en proposons la traduction que nous publierons en deux Ă©pisodes. Dans cette premiĂšre partie, voici le propos introductif d’Anca Maria Cernea oĂč elle dresse le portrait mĂ©connu de cet homme politique qu’on a voulu prĂ©senter comme sorti de nulle part, mais dont les liens avec la Russie sont multiples et anciens, dit-elle, tout comme ceux avec le communisme.

 

Le message d’Anca Maria Cernea va Ă  l’encontre de ce qu’imaginent bien des EuropĂ©ens au sujet de cet homme qu’ils voient comme un « extrĂ©miste de droite » ou, pour ceux qui lui sont favorables, un homme de droite traditionnelle. Elle affirme qu’il a occultĂ© ses cĂŽtĂ©s pro-russes afin de pouvoir sĂ©duire le public conservateur, non sans l’aide dĂ©cisive des rĂ©seaux sociaux et en particulier TikTok, aux mains de la Chine.

 

Le Dr Cernea met en garde, comme elle le dit elle-mĂȘme vers la fin de ce long entretien, contre la stratĂ©gie russe qui cherche Ă  utiliser les « deux ailes » politiques que sont la gauche progressiste d’un cĂŽtĂ© et les faux chrĂ©tiens, faux patriotes de l’autre : « Les Russes essaient d’utiliser “dialectiquement” les deux ailes selon la stratĂ©gie des ciseaux, tout en veillant Ă  ce qu’aucun conservatisme normal ne puisse se manifester », assure-t-elle dans la conclusion que nous publierons en deuxiĂšme partie.

 

En attendant, voici son portrait de Călin Georgescu, en soulignant d’abord ce qu’il n’est pas. – J.S.

 

 

Anca Maria Cernea dresse le portrait de Călin Georgescu
 

Plutît que de dire qui il est, il est important de souligner qui il n’est pas.

 

Georgescu n’est pas un patriote. Il n’est pas un souverainiste. Il n’est pas un « candidat indĂ©pendant ». Il n’est pas un chrĂ©tien conservateur. Il n’est pas un combattant de la libertĂ© qui affronte l’Etat profond.

 

Pour la plupart des gens ici, Georgescu est simplement apparu de nulle part. J’estime que 8 citoyens sur 10 qui ont votĂ© pour lui n’avaient pas entendu parler de lui un mois avant les Ă©lections. Sa campagne frauduleuse sur les rĂ©seaux sociaux, soutenue par la Russie et la Chine, a rĂ©ussi Ă  cacher soigneusement son vrai visage au public, en Roumanie et Ă  l’étranger.

 

Un homme qui compte sur les ennemis de son pays pour accĂ©der au pouvoir, et qui devra plus tard leur rendre la pareille et servir leurs intĂ©rĂȘts, n’est pas un patriote. Un homme qui a proclamĂ© que dans notre pays il n’y aurait « plus de partis politiques » ne peut pas non plus ĂȘtre un combattant de la libertĂ©.

 

Avant le premier tour des Ă©lections, peu de gens ici Ă©taient au courant de la sympathie dĂ©clarĂ©e de Georgescu pour la Russie, de ses contacts avec Alexandre Douguine, de sa promesse de retirer notre pays de l’OTAN ou de remettre en question le bouclier antimissile amĂ©ricain installĂ© en Roumanie.

 

 

Călin Georgescu, cet inconnu


A l’époque oĂč Sputnik, le site officiel de la FĂ©dĂ©ration de Russie, fonctionnait encore lĂ©galement, le nom de Georgescu y Ă©tait trĂšs souvent mis en avant. Sputnik le prĂ©sentait comme la plus grande chance pour la Roumanie, ils disaient que « des millions de Roumains le voulaient comme Premier ministre » – ce qui Ă©tait bien sĂ»r un mensonge grossier, puisque personne, Ă  part quelques journalistes ou autres chercheurs, ne s’intĂ©ressait Ă  cet individu Ă  l’époque.

 

Mais lors de sa rĂ©cente campagne pour les Ă©lections lĂ©gislatives, il n’a pas Ă©tĂ© fait mention des relations de Georgescu avec la Russie, et ce pour une raison simple : il n’aurait pas obtenu les votes qu’il a obtenus.

 

RĂ©cemment, lors d’une conversation avec des journalistes Ă©trangers sympathisants, Georgescu a accusĂ© l’OTAN d’ĂȘtre responsable de l’annulation du premier tour des Ă©lections, l’OTAN essayant prĂ©tendument de se dĂ©barrasser de lui, car il veut la paix et l’OTAN veut la guerre. Voici un extrait d’un reportage de Sky News du 7 dĂ©cembre :

« Il (Georgescu) a affirmĂ© que la Cour (la Cour constitutionnelle roumaine) avait subi des pressions pour annuler les Ă©lections de la part d’un groupe de pays de l’Union europĂ©enne et de l’OTAN dĂ©terminĂ©s Ă  renverser la dĂ©mocratie dans son pays, en raison de leur volontĂ© de maintenir la guerre en Ukraine. Ils ont besoin de la guerre et veulent protĂ©ger leurs chĂšques », m’a-t-il dit. « L’OTAN est passĂ©e de la dĂ©fensive Ă  l’offensive et nous ne pouvons pas l’accepter. Ne me poussez pas Ă  la guerre, car ce n’est pas dans mon intĂ©rĂȘt. Mais ils ont besoin de la guerre. »

Un candidat avec un programme explicitement pro-russe et anti-OTAN n’aurait pas pu se qualifier pour le second tour des Ă©lections prĂ©sidentielles.

 

Pour Anca Maria Cernea, la Russie représente la plus grande menace pour la souveraineté de la Roumanie
Il a dĂ» occulter tous ces Ă©lĂ©ments, car la Russie reprĂ©sente la plus grande menace pour la souverainetĂ© de la Roumanie, et les dirigeants russes actuels ont formulĂ© des menaces trĂšs explicites contre notre pays. Tout au long de notre histoire, aucune occupation ennemie n’a Ă©tĂ© aussi malfaisante et destructrice que celle de la Russie. L’OTAN est l’alliance qui garantit notre souverainetĂ©, notre sĂ©curitĂ© et notre existence au sein de la civilisation dans laquelle nous voulons vivre.

 

Georgescu se prĂ©sente Ă©galement comme un conservateur, un chrĂ©tien orthodoxe, et de nombreux prĂȘtres orthodoxes et pasteurs Ă©vangĂ©liques ont fait campagne pour lui au sein de leurs communautĂ©s. La plupart d’entre eux, sinon tous, ignoraient ses idĂ©es New Age, son utilisation de symboles occultes, son inspiration Osho (oui, Rajneesh, le gourou et chef de secte pro-soviĂ©tique, anti-chrĂ©tien et partisan de la libĂ©ration sexuelle), et les attaques qu’il avait lancĂ©es contre l’Eglise chrĂ©tienne lors de dĂ©clarations antĂ©rieures.

 

Călin Georgescu est la personnalitĂ© publique roumaine qui fait l’apologie la plus Ă©hontĂ©e, la plus audacieuse et la plus tĂ©mĂ©raire du mouvement terroriste et antisĂ©mite de l’entre-deux-guerres « LĂ©gion de l’Archange Michel », dirigĂ© par Zelea Codreanu, et du dictateur militaire Ion Antonescu, fidĂšle alliĂ© d’Hitler.

 

Pendant la derniĂšre phase du rĂ©gime de Ceaușescu, cherchant Ă  lĂ©gitimer le dictateur en faisant appel Ă  une tradition plus ancienne, certains cercles de la Securitate ont associĂ© ces deux rĂ©fĂ©rences historiques (plutĂŽt incompatibles) Ă  l’idĂ©ologie communiste afin de crĂ©er une mythologie national-communiste. Cela a Ă©galement permis d’effacer le souvenir de la tradition dĂ©mocratique trĂšs forte de la Roumanie de l’entre-deux-guerres. Georgescu est l’expression de cette synthĂšse national-communiste. Elle a ensuite Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en Russie par Douguine et Poutine.

 

Comme Poutine, Georgescu dit regretter l’URSS (communiste)
Une autre information importante que la plupart ignorent est que Călin Georgescu a Ă©galement clairement exprimĂ© ses regrets au sujet de l’effondrement de la dictature communiste. Voici une citation de sa propre main : « Tout ce qui s’est passĂ© en 1989, je vous le dis clairement, n’était qu’une action, Ă  savoir un coup d’Etat, pour que l’Occident pille les ressources et rĂ©duise la population en esclavage. »

 

Rien d’étonnant Ă  ce qu’il pense ainsi, car sa carriĂšre est en lien avec les vestiges les plus sombres du rĂ©gime communiste. C’est prĂ©cisĂ©ment ce systĂšme pervers qui a façonnĂ© Georgescu depuis sa plus tendre enfance, et il en a toujours fait partie. En faisant des recherches sur sa biographie officielle, on peut trouver, par exemple, cette information intĂ©ressante, malheureusement sans dĂ©tails :

« AprÚs avoir obtenu son diplÎme en 1986, il a acquis une expérience supplémentaire en effectuant des missions au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. »

 

Cela soulĂšve une sĂ©rie de questions troublantes. Avant dĂ©cembre 1989, sous le rĂ©gime de Ceaușescu, alors qu’il Ă©tait trĂšs difficile d’obtenir un passeport et d’aller acheter du savon en Bulgarie, pays socialiste voisin, ce jeune pĂ©dologue (spĂ©cialisĂ© dans l’étude des sols) s’est rendu au Royaume-Uni et aux Etats-Unis !

 

Et « en missions » ! Qui envoyait en « mission » Ă  cette Ă©poque ? Qu’a-t-il rĂ©ellement fait au Royaume-Uni et aux Etats-Unis ? Quel type d’« expĂ©rience » y a-t-il acquise ? AprĂšs 1989, la carriĂšre de Georgescu a continuĂ© Ă  ĂȘtre liĂ©e Ă  des personnes du groupe pro-russe au sein des anciennes structures du rĂ©gime communiste. Ils ont rĂ©ussi Ă  s’emparer du pouvoir en dĂ©tournant la rĂ©volution roumaine de 1989, sous la direction d’Ion Iliescu. Ces pro-russes, dont certains se sont avĂ©rĂ©s ĂȘtre de purs agents russes, avaient Ă©tĂ© marginalisĂ©s par Ceaușescu, qui craignait que les Russes ne le renversent. Ils ont Ă©tĂ© rĂ©activĂ©s par Iliescu et nommĂ©s Ă  des postes stratĂ©giques.

 

C’est Ă  ce moment-lĂ  que Sergiu Celac, ancien traducteur personnel de Nicolae Ceaușescu, qui avait par la suite perdu les faveurs du dictateur, est devenu ministre des Affaires Ă©trangĂšres de Roumanie (dĂ©but 1990). Pour sa part, le ministre Celac a travaillĂ© en Ă©troite collaboration avec Mihail Caraman, le cĂ©lĂšbre espion du KGB, qui a Ă©tĂ© nommĂ© par Iliescu vice-ministre de la DĂ©fense nationale en janvier 1990, pour devenir peu aprĂšs le chef du Service de renseignements extĂ©rieurs (SIE) nouvellement rĂ©organisĂ©. Caraman avait Ă©tĂ© Ă  la tĂȘte du cĂ©lĂšbre rĂ©seau qui porte son nom, lequel avait espionnĂ© l’OTAN pour le compte des SoviĂ©tiques pendant la guerre froide, causant des dommages considĂ©rables Ă  l’Organisation de l’Atlantique Nord.

Călin Georgescu Ă©tait un proche collaborateur de Celac Ă  cette Ă©poque. C’est ainsi qu’il a commencĂ© Ă  occuper successivement divers postes au sein du gouvernement.

 

Les liens de Călin Georgescu avec le renseignement polonais
Compte tenu de ces liens Ă©troits, les journalistes et autres analystes ont conclu Ă  juste titre que Georgescu est un produit de cet entourage particulier, l’effet de l’hĂ©ritage de Caraman. Ces cercles sont l’homologue roumanophone des cercles WSI (Wojskowe SƂuĆŒby Informacyjne, le service de renseignement de l’armĂ©e polonaise.* Les cercles du WSI en Pologne sont-ils « anti-establishment », ou font-ils eux-mĂȘmes partie intĂ©grante de l’Etat profond ?

 

[*WSI, le service de renseignement de l’armĂ©e polonaise, créé en 1991 et liquidĂ© Ă  la suite de la dĂ©cision du Sejm en 2006. Selon le rapport Ă©tabli Ă  cette occasion, connu sous le nom de « rapport Macierewicz », du nom du vice-ministre de la DĂ©fense chargĂ© d’enquĂȘter sur le WSI et de le dissoudre (voir le texte intĂ©gral du rapport en anglais ici https://archive.org/stream/MacierewiczReportOnLiquidationOfThePolishMilitaryInformationServices/WSI_Report_full_djvu. .txt), le WSI a non seulement manquĂ© Ă  ses obligations lĂ©gales (il n’a pas rĂ©ussi Ă  capturer un seul espion russe), mais a Ă©galement agi en violation de la loi, en utilisant ses agents (parmi lesquels de nombreux anciens membres de la police politique communiste) pour infiltrer la politique, la presse, la diplomatie, la justice, l’industrie, le commerce, le tourisme, l’éducation, et pratiquement tous les domaines de la sociĂ©tĂ©, afin de promouvoir les intĂ©rĂȘts de l’ancienne nomenclature communiste liĂ©e Ă  la Russie ainsi que les intĂ©rĂȘts Ă©trangers hostiles Ă  la Pologne. Pratiquement, WSI fonctionnait comme une vaste agence russe. Ils se sont Ă©galement impliquĂ©s dans des activitĂ©s carrĂ©ment mafieuses : la mafia du carburant, le commerce des armes, les contacts avec des organisations terroristes internationales.]

 

Traduction de travail par Jeanne Smits

 

La 2Ú partie pour les passionnés ici

Message de Călin Georgescu

12/03/2025

Message de Călin Georgescu

En France nous ne connaissons pas cet homme et ne savons pas s'il a bénéficié "d'ingérences russes" pour s'imposer au premier tour des élections présidentielles. Mais lorsqu'un ancien commissaire européen a confirmé sur RMC que la Commission Européenne est intervenue légalement pour bloquer le processus électoral, le citoyen lambda est en droit de se poser des questions sur la nature de cette loi. Nos présidents et candidats de tous bords n'ont-ils jamais reçus de financements de l'étranger ?
Ce site ne prend pas parti, au lecteur de se faire son opinion en écoutant celle de Thierry Breton sur le lien ci-dessus, puis en lisant le message de Călin Georgescu ci-aprÚs :

“Vous avez eu l’occasion de voir l’enfer : nous ne sommes libres ni en Roumanie, ni en Europe. Gardez la foi. Merci, ce fut un honneur d’ĂȘtre ensemble dans cet appel historique !”

 

« Dans cette campagne, dans cet appel – comme je l’ai nommĂ©, il ne s’agissait pas de moi. Pour moi, ce qui comptait, c’était vous, le peuple, pas moi. Il ne s’agissait pas et ne s’agit pas de l’homme Călin Georgescu. Cela aurait pu ĂȘtre n’importe quelle autre personne mais le systĂšme n’accepte personne en dehors de lui. C’est pourquoi j’ai dit que nous ne devons changer le systĂšme. Pratiquement, n’importe lequel d’entre vous aurait pu ĂȘtre Ă  ma place et devenir prĂ©sident en disant la vĂ©ritĂ© et en souhaitant le bien de ce pays. Bien sĂ»r, le systĂšme n’aurait pas acceptĂ© ces idĂ©es et ce discours.

 

Pour la premiĂšre fois en 35 ans, moi, Ă  vos cĂŽtĂ©s, je suis venu et j’ai dit la vĂ©ritĂ©. J’ai parlĂ© de corruption, des droits bafouĂ©s du peuple, des humiliations et des injustices auxquelles nous sommes soumis. Et surtout, j’ai proposĂ© des solutions, Ă  travers le Programme de Pays Nourriture-Eau-Énergie. Clair et prĂ©cis, c’est-Ă -dire par nous-mĂȘmes, indĂ©pendants, souverains et dignes.

 

J’ai demandĂ© la paix entre nous tous, la paix pour notre pays, la paix dans le monde et j’ai demandĂ© au SystĂšme d’ĂȘtre au service des gens, travailler pour eux. J’ai Ă©tĂ© et je veux rester un PrĂ©sident de la Paix. Je voulais que Bucarest soit la capitale de la paix et que la Roumanie soit une Suisse de l’Est. Pour y parvenir, nous devons regarder la rĂ©alitĂ© en face. Au lieu de dire que dans le pays, il coule du lait et du miel, comme le disent les politiciens du SystĂšme, je suis venu devant vous et j’ai dit que jusqu’à ce que le lait et le miel coulent, il y a actuellement pauvretĂ© et tristesse, et je ne veux plus ça pour mon peuple.

 

J’ai dit que je voulais que les Roumains de l’étranger reviennent chez eux et je crois que c’est lĂ  que j’ai le plus contrariĂ© les intĂ©rĂȘts de l’Union EuropĂ©enne, car ils ne veulent pas que vous rentriez chez vous, ils ont besoin de travailleurs dans tous les domaines. Avez-vous vu ou entendu, en dehors de moi, un autre candidat Ă  la prĂ©sidence dans cette campagne, dans cet appel, parler de corruption alors que nous sommes le pays le plus corrompu d’Europe ? Non ! Ils ne parlent pas de corruption. Pourquoi donc ? Devant le SystĂšme, quand vous dites la vĂ©ritĂ©, vous commettez le pĂ©chĂ© capital. Dire la vĂ©ritĂ© est une rĂ©bellion, une vĂ©ritable rĂ©volution. Ils ne veulent pas entendre la vĂ©ritĂ© parce que la vĂ©ritĂ© fait mal et ils veulent alors censurer nos droits Ă  tout prix et nous faire vivre dans leur mensonge pour toujours. Le systĂšme est violent physiquement et psychiquement, sa violence vient de la haine profonde qu’il a envers le peuple qu’il devait protĂ©ger et non abuser. La violence a commencĂ© de l’intĂ©rieur du SystĂšme vers le peuple et non l’inverse.

 

Je vous remercie tous, je sais que dans vos cƓurs brĂ»le le sentiment d’injustice et il est normal que ce soit ainsi. Mais soyons honnĂȘtes avec nous-mĂȘmes. Nous sommes arrivĂ©s ici aussi Ă  cause de nous, de tous ceux qui ont regardĂ© de loin, qui se sont reposĂ©s sur les autres au lieu de se reposer sur nous-mĂȘmes. Nous avons cru qu’il viendrait quelqu’un pour nous sauver, que quelqu’un agirait Ă  notre place. Cela ne peut pas ĂȘtre possible. Nous avons eu tort de laisser tout entre les mains des autres pendant 35 ans, de l’Union EuropĂ©enne, pour l’argent, de l’OTAN, pour la dĂ©fense, des États-Unis, pour nous sauver mĂȘme de nos propres choix. Nous en sommes venus Ă  dĂ©pendre des autres et maintenant nous avons rĂ©alisĂ© que nous ne sommes pas capables de dĂ©cider par nous-mĂȘmes.

 

Il y a 6 mois, je vous ai appelĂ©s Ă  une prise de conscience. C’était ma mission, en expliquant et en exposant la rĂ©alitĂ© dans laquelle nous nous trouvons.

 

La mission a Ă©tĂ© accomplie. Le peuple roumain s’est rĂ©veillĂ© pour pouvoir se sauver et il en est capable, c’est certain. Ce n’est pas la mission d’un homme, encore moins de la mienne, de sauver le peuple roumain et en aucun cas personne ne peut le faire seul. Personne ne pourrait reconstruire ce que d’autres ont dĂ©truit en 35 ans. La mission de changer les choses pour le mieux appartient Ă  un pays entier, Ă  tout un peuple, pas Ă  un seul homme. C’est pourquoi j’ai constamment parlĂ© d’un appel entre nous et tous ensemble avec Dieu.

 

La libertĂ© suppose que vous soyez tous libres dans votre conscience. Les choix justes ont toujours Ă©tĂ© entre vos mains et dans vos cƓurs, et ici je ne parle pas seulement des Ă©lections Ă©lectorales mais de tout type de choix. Vous ĂȘtes ceux qui devez choisir ce que vous voulez pour l’avenir et j’espĂšre de tout cƓur qu’à partir de maintenant, vous le ferez avec toute votre conscience. Je considĂšre que ma mission a Ă©tĂ© accomplie. J’ai exposĂ© le dĂ©mon dans toute sa laideur par tout ce que j’ai pu faire, par toute mon ĂȘtre. Maintenant, une fois que vous voyez Ă  quoi ressemble l’enfer, c’est le choix de chacun de faire le pacte avec le diable ou de rester dans la foi en Dieu.

 

Ensemble, nous avons parcouru un chemin de Golgotha. Nous avons sacrifiĂ© et espĂ©rĂ© chacun de nous. AprĂšs 2000 ans, nous sommes dans le mĂȘme Ă©tat : nous portons notre croix. Tout est comme cela doit ĂȘtre. Il n’est pas nĂ©cessaire d’ĂȘtre rapides dans le jugement et de nous condamner les uns les autres. J’espĂšre qu’au cours de ces mois, j’ai ouvert les esprits et les Ăąmes Ă  la vĂ©ritĂ©. J’ai exposĂ© le monde rĂ©el dans lequel nous vivons. Au-delĂ  des mĂ©taphores bibliques, vous avez maintenant eu l’occasion de voir la vĂ©ritable vĂ©ritĂ© de vos propres yeux.

 

Ce qui se passe prouve que nous ne sommes libres ni en Roumanie, ni en Europe. On essaie par tous les moyens de nous pousser vers une soumission totale. Lors de la soi-disant pandĂ©mie, le premier test a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©, lorsque nous avons Ă©tĂ© enfermĂ©s chez nous, l’armĂ©e est sortie dans les rues et on nous a interdit la foi, les Ă©glises et les enterrements. À ce moment-lĂ , nous avons Ă©chouĂ© au test. Peu de gens sont sortis pour dire que ce qui se passait n’était pas normal. Mais il est important qu’il y en ait eu. Le systĂšme nous a testĂ©s. Il a appris et compris que la majoritĂ© d’entre nous sommes susceptibles de nous soumettre facilement.

 

AprĂšs ce qui s’est passĂ© aujourd’hui Ă  la CCR, je resterai fermement dans mon appel pour la libertĂ©, la dĂ©mocratie, la paix et la dignitĂ©. Si vous souhaitez soutenir quiconque dans la signature de listes pour une candidature, je vous prie de le faire comme votre conscience vous le dicte.

 

Il semble qu’en ce moment, la dĂ©mocratie et la libertĂ© rendent leur dernier soupir, et c’est pourquoi nous devons montrer plus que jamais, de maniĂšre dĂ©mocratique et en paix, que notre choix compte jusqu’au dernier moment.

 

Nous sommes le peuple, nous restons la Roumanie. Je vous remercie, c’était un honneur d’ĂȘtre ensemble dans cet appel historique. »

 

Sur X, Călin Georgescu a également ajouté :

« 1er mars 2025 – Aujourd’hui, les maĂźtres ont dĂ©cidĂ© : pas d’égalitĂ©, pas de libertĂ©, pas de fraternitĂ© pour les Roumains. Vive la France et Bruxelles, vive leur colonie appelĂ©e la Roumanie ! Alors que l’AmĂ©rique redevient grande, l’Europe et la Roumanie, soumises Ă  la dictature, sont devenues mesquines et corrompues. Notre indiffĂ©rence, ainsi que celle de nos partenaires, sera payĂ©e par l’ñme brisĂ©e de ce peuple en ce moment, mais je vous assure que les choses ne resteront pas ainsi ! Le mal du systĂšme ne vaincra pas, leur mal ne nous vaincra pas ! Nous sommes le peuple ! Nous sommes la Roumanie ! Je vous remercie.”

 

 

Massacres de chrétiens en Syrie

12/03/2025

Massacres de chrétiens en Syrie

11 mars - St Euloge

11/03/2025

11 mars - St Euloge

En 850, les musulmans, qui tolĂ©raient jusqu’alors les chrĂ©tiens tout en leur imposant un lourd tribut, se mirent Ă  les persĂ©cuter ouvertement, sous l’émirat d’Abd al-Rahman II.

 

Euloge se rĂ©vĂ©la alors comme un vrai guide des chrĂ©tiens de Cordoue : les encourageant et les soutenant dans leur foi, il les dĂ©tournait de la tentation de l’apostasie et les exhortait plutĂŽt au martyre. Sa rĂ©putation Ă©tait devenue si grande qu’il fut Ă©lu Ă©vĂȘque de la ville en 858. Le nouvel Ă©mir, Muhammad Ier, fou de rage contre ce serviteur fidĂšle, le fit alors arrĂȘter et torturer pour qu’il abjure, ce Ă  quoi il se refusa.

 

Constant dans sa foi, Euloge fut condamnĂ© Ă  mort. Alors qu’on le conduisait vers le lieu de son supplice, un eunuque de l’émir le gifla ; tendant l’autre joue, il dit : « Je vous en conjure, frappez maintenant celle-ci. » Il fut ensuite dĂ©capitĂ©, le 11 mars 859.

 

 

11 mars - St Euloge

11/03/2025

11 mars - St Euloge

En 850, les musulmans, qui tolĂ©raient jusqu’alors les chrĂ©tiens tout en leur imposant un lourd tribut, se mirent Ă  les persĂ©cuter ouvertement, sous l’émirat d’Abd al-Rahman II.

 

Euloge se rĂ©vĂ©la alors comme un vrai guide des chrĂ©tiens de Cordoue : les encourageant et les soutenant dans leur foi, il les dĂ©tournait de la tentation de l’apostasie et les exhortait plutĂŽt au martyre. Sa rĂ©putation Ă©tait devenue si grande qu’il fut Ă©lu Ă©vĂȘque de la ville en 858. Le nouvel Ă©mir, Muhammad Ier, fou de rage contre ce serviteur fidĂšle, le fit alors arrĂȘter et torturer pour qu’il abjure, ce Ă  quoi il se refusa.

 

Constant dans sa foi, Euloge fut condamnĂ© Ă  mort. Alors qu’on le conduisait vers le lieu de son supplice, un eunuque de l’émir le gifla ; tendant l’autre joue, il dit : « Je vous en conjure, frappez maintenant celle-ci. » Il fut ensuite dĂ©capitĂ©, le 11 mars 859.

 

 

Poser un regard chrĂ©tien sur l’actualitĂ© - Éditorial du PĂšre Danziec

11/03/2025

Poser un regard chrĂ©tien sur l’actualitĂ© - Éditorial du PĂšre Danziec

Dans le monde, le chrĂ©tien est en effet amenĂ© Ă  se pencher sur l’actualitĂ©, non comme un pĂšre s’inclinant sur le berceau de son enfant mais comme un chef de famille se souciant de l’atmosphĂšre gĂ©nĂ©rale dans laquelle baigne ce qu’il a de plus cher. L’attendrissement a ses limites, la vigilance a ses vertus. Poser un regard chrĂ©tien sur ce qui se passe ne sera jamais du temps perdu dans la mesure oĂč il dispose au recul et encourage Ă  la hauteur de vue.

 

Saint Paul insistait dĂ©jĂ  sur ce conseil : « Ne vous modelez pas sur le monde prĂ©sent » (Rm 12, 2). Ce qui distingue les catholiques d’hier et d’aujourd’hui d’avec le monde rĂ©side dans ce triple regard de Foi, d’EspĂ©rance et de CharitĂ© qu’ils posent sur les Ă©vĂšnements, qui ne sont que « l’écume des choses» (Paul ValĂ©ry).

 

Hommes de peu de foi
Regard de Foi car au-delĂ  de la complexitĂ© des affaires humaines, il nous appartient de nous rappeler « Il n’y a de bon que Dieu seul » (Mc 10, 18) et d’autre part « tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu» (Rm 8, 28). Avoir la foi revient Ă  rompre avec ses propres peurs et Ă  ambitionner de marcher sur les eaux impĂ©tueuses du quotidien. « Pourquoi craignez-vous, hommes de peu de foi ? Alors il se leva, commanda aux vents et Ă  la mer, et il se fit un grand calme » (Mt 8, 26).

 

Ce regard de Foi est d’abord un regard surnaturel sur l’agitation mĂ©diatique. Il nous enseigne que « Tout passe, Dieu seul suffit ». La Foi nous convie effectivement Ă  prendre de la hauteur. Dans sa piĂšce de théùtre L’Alouette, Jean Anouilh le fait bien dire Ă  sainte Jeanne d’Arc : « Dieu ne demande pas des choses extraordinaires aux hommes. Seulement d’avoir confiance en cette petite part d’eux-mĂȘmes, qui est Lui. Seulement qu’ils prennent un peu de hauteur. »

« Cette petite part d’eux-mĂȘmes qui est Lui », cette phrase rejoint la confidence d’un Bernanos Ă©crivant en 1941 dans un article intitulĂ© « La chrĂ©tientĂ© française, fidĂšles, fiĂšre et libre » : « Plus j’avance en Ăąge, [Bernanos a alors 53 ans, il mourra Ă  60 ans] plus s’impose Ă  moi cette Ă©vidence qu’un chrĂ©tien n’est rien sans le Christ. (
) Le grand malheur en ce monde, la grande pitiĂ© de ce monde, ce n’est pas qu’il y ait des impies mais que nous soyons des chrĂ©tiens si mĂ©diocres. »

 

Poser un regard de foi sur l’actualitĂ© aide bien sĂ»r Ă  refuser la pensĂ©e unique, d’aboyer avec la meute par facilitĂ©, voire d’inventer ce que l’on voudrait voir. Ce regard de Foi permet de garder intactes ses convictions intimes, malgrĂ© le temps qui passe « On ne devient pas vieux pour avoir vĂ©cu un certain nombre d’annĂ©es : on devient vieux parce qu’on a dĂ©sertĂ© son idĂ©al. » (GĂ©nĂ©ral Mac Artur) ou l’enchainement des dĂ©faites « À dĂ©faut de me trouver vainqueur, que le Seigneur me trouve combattant » (Saint Augustin).

 

HabitĂ©s par l’espĂ©rance
AprĂšs la foi, l’espĂ©rance. L’essayiste Mathieu Bock-CotĂ© a cette formule qui pose excellemment le sujet : « Si les choses vont certainement plus mal qu’on ne le pense, elles peuvent aussi aller mieux qu’on l’espĂšre ». Le regard d’espĂ©rance quant Ă  l’actualitĂ© ne consiste pas Ă  se voiler la face ou Ă  succomber Ă  la politique de l’autruche, mais tout simplement Ă  correspondre Ă  l’encouragement de saint Pierre : « Soyez toujours prĂȘts Ă  rendre raison de l’espĂ©rance qui vous habite » (1 Pierre 3, 15).

 

Attention Ă  ce que nous autres adultes, renvoyons aux plus jeunes, Ă  travers nos paroles et nos analyses. Le pire des legs ne serait-ce pas d’inoculer au blĂ© qui lĂšve le germe de la dĂ©moralisation ?

 

Un regard de charité
S’intĂ©resser au temps prĂ©sent, poser un regard sur l’actualitĂ©, ne peut se faire enfin, en tant que chrĂ©tien, que dans l’unique but de s’intĂ©resser Ă  l’étendue du Royaume du Christ et Ă  une meilleure comprĂ©hension des diffĂ©rents dĂ©fis qui traversent notre prochain ou notre pays charnel.

 

Ce regard de charitĂ© consiste Ă  mieux connaĂźtre (le contexte, l’histoire, les soubassements, les enjeux, les personnes
) pour mieux aimer (aimer revient toujours Ă  embrasser ou sanctionner, parce qu’on aime, on encourage ou l’on met en garde) et par consĂ©quent pour mieux servir : « Je n’ai pas de plus grande joie que d’apprendre que mes enfants marchent dans la vĂ©ritĂ© » (3 Jean 1, 4).

 

Triple regard pour rĂ©sister Ă  une triple tentation en matiĂšre de consommation de presse : le dĂ©sintĂ©rĂȘt qui empĂȘche de se situer, l’aviditĂ© qui empĂȘche de trier, la sĂ©lectivitĂ© qui empĂȘche de raisonner.

 

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Syrie les Chrétiens menacés de génocide.

10/03/2025

Syrie  les Chrétiens menacés de génocide.

Ces derniers jours en Syrie, ce sont sans doute des milliers de civils qui ont Ă©tĂ© massacrĂ©s par des milices islamistes, dans l’ouest du pays et les principaux fiefs de la communautĂ© alaouite.

Au prĂ©texte d’attaques et de diverses opĂ©rations menĂ©es par des fidĂšles de l’ancien rĂ©gime de Bachar El-Assad, des bandes islamistes composĂ©es de miliciens de diverses nationalitĂ©s se sont ruĂ©es sur des villes et villages de la communautĂ© alaouite.

 

Des ChrĂ©tiens armĂ©niens auraient Ă©galement Ă©tĂ© visĂ©s par ces exactions et ces massacres. L’ombre de la haine islamo-turque n’est jamais bien loin


 

Ayant vĂ©cu durant des dizaines d’annĂ©es sous la relative « protection » du rĂ©gime des Assad, les ChrĂ©tiens de Syrie n’ont pas la tradition de rĂ©sistance de leurs voisins les ChrĂ©tiens du Liban. Ils sont donc des cibles faciles pour les milices islamistes proches du nouveau pouvoir installĂ© Ă  Damas.

 

Chrétienté-Solidarité demande donc aux autorités françaises de mettre en oeuvre tous les moyens politiques, diplomatiques et militaires pour assurer la protection des Chrétiens de Syrie et garantir leur sécurité.

 

Yann BALY

Président de Chrétienté-Solidarité

Pas de messe Ă  ND de Paris !

09/03/2025

Pas de messe Ă  ND de Paris !

Eglise universelle : Suivre le carĂȘme avec le programme Virtus
Thomas Delenda, directeur gĂ©nĂ©ral de l'association Hozana, prĂ©sente le programme Virtus d'accompagnement du CarĂȘme menĂ© en partenariat avec la FraternitĂ© Saint-Pierre. Ce programme se dĂ©veloppe autour de trois axes d'engagement Ă  prendre : PriĂšre, Vertu, PĂ©nitence. CommencĂ© Ă  la SeptuagĂ©sime, il peut encore accueillir de nouveaux membres.

 

Eglise en France : Les réponses époustouflantes de chat GPT sur les maniÚres d'affaiblir la foi en la présence réelle
Le N°297 de l'Action Familiale et Scolaire a interrogĂ© chat GPT sur : "Comment affaiblir la foi des catholiques en la prĂ©sence rĂ©elle ?". Les rĂ©ponses, Ă©poustouflantes de la part de cette intelligence artificielle, pourraient ĂȘtre signĂ©es par Mgr Lefebvre ou Mgr Schneider. Hubert Le Roux prĂ©sente ces rĂ©ponses ainsi que d'autres du mĂȘme type, suite Ă  des questions analogues posĂ©es Ă  chat GPT.

 

Eglise en marche : 43Ăšme pĂšlerinage de PentecĂŽte
Nouveau prĂ©sident de Notre-Dame de ChrĂ©tientĂ©, Philippe DarantiĂšre prĂ©sente le thĂšme et le dĂ©roulement de ce 43Ăšme pĂšlerinage : "Pour Qu'il rĂšgne sur la terre comme au ciel", oĂč l'on apprend que la messe de dĂ©part n'aura pas lieu Ă  Notre-Dame de Paris mais en l'Ă©glise Saint-Sulpice parce que Mgr Ulrich, archevĂȘque de Paris, a dĂ©cidĂ© : "Je ne veux pas de cette messe dans la cathĂ©drale". Elle y a pourtant Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©e pendant des siĂšcles...

 

 

N'ayez pas peur !

08/03/2025

N'ayez pas peur !

365 fois dans la Bible, chaque jour pendant une année entiÚre, Dieu nous dit de nous n'avons pas à vivre dans la peur.

Notre président nous a livré en ce mercredi des Cendres un discours martial qui instille en nous la peur d'un ennemi extérieur, en l'occurence la Russie, cet ours terrible qui ... piétine depuis trois ans à l'est du Dniepr !
Cette manipulation par la peur vieille comme le monde a dĂ©jĂ  fonctionnĂ© avec le "nous sommes en guerre" au moment du Covid, et on nous ressert la mĂȘme soupe pour un peu plus abolir notre raison et notre discernement.

Un catholique sait qu'à la peur susurrée par César, il doit opposer la voix de Dieu qui rassure et invite à la paix.

La seule crainte que nous puissions avoir est celle d'offenser Notre Seigneur, nous avons 40 jours pour y penser.

Vive le Christ Roi !