Le blog du Temps de l'Immaculée.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 Avril 25 Mai 25 Juin25 Mars 25 Nov. 2024 Octobre 2024 Fev.25 Jan 25
Les Ă©vĂȘques italiens favorables Ă  l'admission des homosexuels au sacerdoce ?

12/01/2025

Les Ă©vĂȘques italiens favorables Ă  l'admission des homosexuels au sacerdoce ?

Cet article de Tribune ChrĂ©tienne, reprenant celui de la Bussola Italia discute d'un texte de la ConfĂ©rence Ă©piscopale italienne (CEI) sur la formation des prĂȘtres, suscitant une vive controverse. Le document, semblant ouvrir la voie Ă  l'admission de candidats homosexuels sous condition de chastetĂ©, est interprĂ©tĂ© de maniĂšres divergentes, crĂ©ant comme d'habitude une ambiguĂŻtĂ© doctrinale. Alors que certains mĂ©dias voient une rĂ©volution, l’article souligne le flou du texte et son potentiel Ă  affaiblir la discipline ecclĂ©siale, mettant en lumiĂšre le conflit entre les interprĂ©tations libĂ©rales et la doctrine traditionnelle de l’Église concernant l’homosexualitĂ© et le sacerdoce. L'auteur exprime finalement une inquiĂ©tude face Ă  ce qu'il perçoit comme un compromis inacceptable avec la doctrine catholique.

Offensive d’un cardinal contre la doctrine catholique

12/01/2025

Offensive d’un cardinal contre la doctrine catholique

Article de Tribune Chrétienne (Extraits)

 

[...]

Dans un article publiĂ© sur le site Outreach, rĂ©fĂ©rence pour les catholiques LGBTQ, le cardinal Cupich, archevĂȘque de Chicago, a saluĂ© l’amour sacrificiel des couples homosexuels adoptant des enfants, affirmant qu’ils « offrent un foyer » Ă  ceux qui n’en ont pas. Cette dĂ©claration s’inscrit dans un discours plus large visant Ă  promouvoir l’intĂ©gration des homosexuels dans l’Église en tant que tels, sans distinction entre leur statut et leur pĂ©chĂ©.

Le problĂšme est double : d’une part, ces propos vont Ă  l’encontre de la doctrine catholique, qui affirme que tout enfant a droit Ă  un pĂšre et une mĂšre. D’autre part, ils ignorent les graves avertissements de la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi (2003), qui qualifiait l’adoption par des couples homosexuels de « gravement immorale », soulignant qu’elle expose les enfants Ă  des violences psychologiques et sociales. [...]

 

[...]

L’Église catholique enseigne, dans le CatĂ©chisme de l’Église catholique (§1601), que le mariage est l’union sacrĂ©e entre un homme et une femme, ordonnĂ©e au bien des conjoints et Ă  l’éducation des enfants. En lĂ©gitimant l’adoption par des couples homosexuels, certains membres du clergĂ© trahissent cette vĂ©ritĂ© fondamentale et encouragent une destruction systĂ©matique de la famille telle que voulue par Dieu.

Il ne s’agit pas seulement d’une question pastorale. Ces initiatives visent Ă  changer en profondeur la perception du pĂ©chĂ© au sein de l’Église. Le message est clair : si l’adoption par des couples homosexuels est acceptĂ©e, alors l’homosexualitĂ© elle-mĂȘme doit ĂȘtre reconnue comme une variante lĂ©gitime de l’amour [...]

 

 

Les preuves pour qu’on ne croie pas « Ă  la lĂ©gĂšre »

10/01/2025

Les preuves pour qu’on ne croie pas « Ă  la lĂ©gĂšre »

Les raisons d'y croire :


La simplicitĂ©, la cohĂ©rence et la logique de cette synthĂšse publiĂ©e par saint Thomas d’Aquin constitue Ă  elle seule une vĂ©ritable raison de croire.


Les diffĂ©rents types de preuves de la vĂ©ritĂ© du christianisme que Thomas d’Aquin Ă©voque sont connus et convaincants, Ă  commencer par les « Ɠuvres trĂšs au-dessus des possibilitĂ©s de la nature », accomplies de maniĂšre trĂšs visible par le Christ, qui « tĂ©moignent que le PĂšre l’a envoyĂ© » (Jn 5,36 ; 10,25). Effectivement, lorsqu’on change l’eau en vin, qu’on multiplie les pains et les poissons, qu’on ressuscite les morts, qu’on chasse les dĂ©mons et qu’on commande Ă  la mer et au vent (etc.), cela devrait normalement conduire Ă  des prises de conscience. C’est en ce sens que le Christ adressait des reproches aux villes du bord de lac de TibĂ©riade oĂč il s’était rĂ©vĂ©lĂ© par des paroles et des actes : « Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, BethsaĂŻde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu Ă  Tyr et Ă  Sidon, ces villes, autrefois, se seraient converties sous le sac et la cendre. Aussi, je vous le dĂ©clare : au jour du Jugement, Tyr et Sidon seront traitĂ©es moins sĂ©vĂšrement que vous. Et toi, CapharnaĂŒm, seras-tu donc Ă©levĂ©e jusqu’au ciel ? Non, tu descendras jusqu’au sĂ©jour des morts ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu Ă  Sodome, cette ville serait encore lĂ  aujourd’hui. Aussi, je vous le dĂ©clare : au jour du Jugement, le pays de Sodome sera traitĂ© moins sĂ©vĂšrement que toi » (Lc 10,13-15 ou Mt 11,20-24).


La sublimitĂ© de la parole du Christ et la sagesse qui l’inspire, qui « transparaĂźt » dans la prĂ©dication des apĂŽtres et des premiers chrĂ©tiens et qui a permis l’expansion miraculeuse du christianisme malgrĂ© les« persĂ©cutions », est une autre raison de croire.


De mĂȘme, le fait que Dieu, « longtemps Ă  l’avance », a « prĂ©dit » tout cela « par la bouche des prophĂštes ».


Il y a encore le fait que le Seigneur, aprĂšs avoir fait des « Ɠuvres que nul autre n’a faites » (Jn 15,24), a appuyĂ© Ă©galement le tĂ©moignage des apĂŽtres et celui des saints de tous les temps de trĂšs nombreux « signes, miracles et prodiges » (Mc 16,20 ; Ac 2,22 ; 2,43 ; Hb 2,4) qui sont d’autres confirmations trĂšs importantes.


Reprenant et complĂ©tant toutes ces idĂ©es, le concile Vatican I conclut : « C’est Ă  l’Église catholique seule que se rĂ©fĂšrent tous ces signes si nombreux et si admirables disposĂ©s par Dieu pour faire apparaĂźtre avec Ă©vidence la crĂ©dibilitĂ© de la foi chrĂ©tienne. Bien plus, l’Église, Ă  cause de son admirable propagation, de son Ă©minente saintetĂ© et de son inĂ©puisable fĂ©conditĂ© en tout bien, Ă  cause aussi de son unitĂ© catholique et de son invincible fermetĂ©, est par elle-mĂȘme un grand et perpĂ©tuel motif de crĂ©dibilitĂ© et un tĂ©moignage irrĂ©futable de sa mission divine » (Constitution dogmatique Dei Filius, Denzinger 3013) ; « Non seulement, la foi et la raison ne peuvent jamais ĂȘtre en dĂ©saccord, mais encore elles s’aident mutuellement. La droite raison dĂ©montre les fondements de la foi, et, Ă©clairĂ©e par la lumiĂšre de celle-ci, elle s’adonne Ă  la science des choses divines. Quant Ă  la foi, elle libĂšre et protĂšge la raison des erreurs et lui fournit de multiples connaissances »(Denzinger 3019) ; « Si quelqu’un dit que la RĂ©vĂ©lation divine ne peut ĂȘtre rendue croyable par des signes extĂ©rieurs et que, dĂšs lors, les hommes doivent ĂȘtre poussĂ©s Ă  la foi uniquement par leur expĂ©rience intĂ©rieure personnelle ou par une inspiration privĂ©e, qu’il soit anathĂšme » (Denzinger 3033) ; « Si quelqu’un dit que les miracles ne peuvent jamais ĂȘtre connus avec certitude ni servir Ă  prouver efficacement l’origine de la religion chrĂ©tienne, qu’il soit anathĂšme » (Denzinger 3034).


Pie XII le confirmera : « Dieu a disposĂ© un grand nombre de signes extĂ©rieurs Ă©clatants qui nous permettent de prouver, de façon certaine, l’origine divine de la religion chrĂ©tienne avec les seules lumiĂšres naturelles de notre raison » (Humani Generis, § 4).

 

SynthĂšse et plus ici

EGLISE EN CRISE : LES CAUSES ET LES REMEDES AVEC J.P. MAUGENDRE

09/01/2025

EGLISE EN CRISE : LES CAUSES ET LES REMEDES AVEC J.P. MAUGENDRE

 

Chapitres : 

02:48 – "Quand la mer se retire" : une mĂ©taphore de la crise de l’Église
04:51 – LaĂŻcitĂ© et prĂ©sidents : quelles relations avec l’Église ?
09:28 – La Manif pour tous : un tournant pour les catholiques français
12:49 – Évolution politique : les grands bouleversements des 20 derniĂšres annĂ©es
17:03 – SĂ©cularisation et perte de mission : l’Église face Ă  un double dĂ©fi
22:23 – BenoĂźt XVI vs François : deux hĂ©ritages, un avenir incertain
30:08 – Relativisme doctrinal : quelles mesures pour inverser la tendance ?
35:37 – L’Église face au monde moderne : a-t-elle abandonnĂ© sa mission ?
41:29 – DĂ©clin du catholicisme occidental : signes d’un renouveau ?
46:46 – Liturgie et messe traditionnelle : clĂ©s d’un redressement spirituel
50:24 – Impasses de la modernitĂ© : que peut corriger l’Église ?
1:01:02 – RĂ©formes face aux scandales : suffisent-elles ?
1:10:18 – Pistes de renouveau : prioritĂ©s pour les catholiques d’aujourd’hui
1:15:24 – Conseils de lecture : des auteurs vivants pour la jeunesse


📚 Liste des ouvrages mentionnĂ©s dans l’entretien :

Quand la mer se retire de Jean-Pierre Maugendre : https://renaissancecatholique.fr/bout...

DĂ©fendre l’Europe civilisationnelle de David Engels : https://editions-salvator.com/vie-pol...

Le catholicisme a-t-il encore de l’avenir en France de Guillaume Cuchet : https://www.seuil.com/ouvrage/le-cath...

La fin d’un monde de Patrick Buisson : https://www.albin-michel.fr/la-fin-du...

Soyez rationnel devenez catholique de Matthieu Lavagna : https://mdnproductions.fr/apologetiqu...

Et si c’était vrai de FrĂ©dĂ©ric Guillaud : https://mdnproductions.fr/accueil/139...

Dieu la science les preuves d’Olivier Bonnassies et Michel-Yves BollorĂ© : https://lyon.maisonbible.fr/72654-die...

Credo de Monseigneur Athanasius Schneider : https://renaissancecatholique.fr/bout...

Sur l’Islam de RĂ©mi Brague : https://www.gallimard.fr/catalogue/su...

La morale remise à sa place de Rémi Brague : https://www.gallimard.fr/catalogue/la...

Métamorphoses françaises de JérÎme Fourquet : https://www.seuil.com/ouvrage/metamor...

La compagnie des ombres de Michel de Jaeghere : https://www.lesbelleslettres.com/livr...

1948 : IsraĂ«l, la naissance d’une Nation - Figaro histoire : https://www.lefigaro.fr/histoire/le-n...

Pùre Elijah de Michael D. O’Brien : https://editions-salvator.com/thrille...

Une Île au coeur du monde de Michael D. O’Brien : https://editions-salvator.com/romans-...

Le pari bénédictin de Rod Dreher : https://www.editionsartege.fr/product...

 

đŸŽ™ïž Retrouvez cet entretien en format podcast sur toutes les plateformes d’écoutes : Deezer, Apple Podcast, Spotify, Amazon music et Youtube

PriÚres non exaucées ? La réponse de Jésus :

09/01/2025

PriÚres non exaucées ? La réponse de Jésus :

Dans l'Évangile de JĂ©sus-Christ selon saint Luc : « Quel pĂšre parmi vous, quand son fils lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu du poisson ? Ou lui donnera un scorpion quand il demande un Ɠuf ? Si donc vous, qui ĂȘtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses Ă  vos enfants, combien plus le PĂšre du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint Ă  ceux qui le lui demandent ! » (Lc 11,11-13)

 

Ainsi, quelle que soit notre priÚre, dans laquelle nous demanderons à Dieu des choses vitales, bonnes, avec insistance, confiance et humilité, ajoutons toujours : PÚre, donne-nous ton Esprit Saint.

 

PersĂ©vĂ©rance et confiance Le temps de Dieu n’est pas celui des hommes. L’exaucement de notre priĂšre peut Ă©galement prendre du temps. Cette attente nous donne l’occasion d’exercer notre patience, et de cultiver notre persĂ©vĂ©rance. Elle s’inscrit peut-ĂȘtre dans la pĂ©dagogie divine, nous invitant Ă  prendre du recul face aux Ă©preuves que nous traversons et Ă  transformer notre regard sur elles, en y discernant une perspective d’espĂ©rance et de croissance spirituelle.

Ainsi, Sylvain Tesson, dans son beau rĂ©cit intitulĂ© La panthĂšre des neiges, Ă©crit ceci : « J'avais appris que la patience Ă©tait une vertu suprĂȘme, la plus Ă©lĂ©gante et la plus oubliĂ©e. Elle aidait Ă  aimer le monde avant de prĂ©tendre le transformer. »

 

L’intercession de MarieN’oublions pas cette priĂšre puissante, qui fait l’objet d’une fĂȘte : le saint Rosaire, le chapelet. La Vierge Marie est apparue de nombreuses fois en exhortant Ă  rĂ©citer le chapelet, comme Ă  l’Ile Bouchard en 1947.

 

Demandons Ă  Marie qui dĂ©fait les nƓuds qu’elle nous aide Ă  entrer dans cette belle dynamique et habitude du chapelet : une neuvaine Ă  Marie qui dĂ©fait les nƓuds peut aisĂ©ment nous y conduire.

 

Isabelle Rolland pour Marie qui défait les noeuds

Henri Bergson : « Le mysticisme complet est celui des chrétiens »

09/01/2025

Henri Bergson : « Le mysticisme complet est celui des chrétiens »

Rien, chez lui, ne favorise le christianisme, mais en comparant l’expĂ©rience mystique des saints avec celle de figures spirituelles d’autres religions, il finit tout de mĂȘme par conclure : « Le mysticisme complet [
] est celui des grands mystiques chrĂ©tiens. » Ainsi arrivĂ© au seuil de la conversion, il ne demande toutefois pas le baptĂȘme, prĂ©fĂ©rant rester solidaire des Juifs persĂ©cutĂ©s par le rĂ©gime nazi, mais sa conviction personnelle est faite en faveur de la vĂ©ritĂ© du christianisme.

 

Les raisons d'y croire :
Bergson est un intellectuel brillant et renommĂ© : quatre fois laurĂ©at du concours gĂ©nĂ©ral, normalien, titulaire d’un double doctorat en lettres et en philosophie, d’un doctorat honoraire en sciences de l’universitĂ© d’Oxford et d’un doctorat en lettres de l’universitĂ© de Cambridge, professeur au CollĂšge de France, membre de l’AcadĂ©mie française, membre de plusieurs acadĂ©mies Ă©trangĂšres (Turin, SuĂšde, États-Unis), prix Nobel de littĂ©rature (1928), grand-croix de la LĂ©gion d’honneur



Dans les circonstances dans lesquelles il Ă©volue, rien ne le pousse Ă  un jugement favorable sur le christianisme. Il est en effet issu d’une famille juive immigrĂ©e, formĂ© Ă  la philosophie dans un contexte largement positiviste et anticlĂ©rical, passionnĂ© de sciences, et notamment de la thĂ©orie de l’évolution, quand celle-ci est encore loin d’ĂȘtre admise par les chrĂ©tiens, etc.


Dans les premiĂšres annĂ©es de sa cĂ©lĂ©britĂ©, l’Église lui est mĂȘme plutĂŽt hostile, condamnant ses livres Ă  l’Index (c’est-Ă -dire interdisant aux fidĂšles de les lire) : Bergson a donc toutes les raisons d’en vouloir au catholicisme.


Mais son honnĂȘtetĂ© intellectuelle est plus forte ; son Ă©tude comparĂ©e des diffĂ©rentes formes de mystiques conclut que seul le mysticisme chrĂ©tien possĂšde, au-delĂ  de la contemplation, de si admirables fruits dans l’action : « Qu’on pense Ă  ce qu’accomplirent, dans le domaine de l’action, un saint Paul, une sainte ThĂ©rĂšse, une sainte Catherine de Sienne, un saint François, une Jeanne d’Arc, et tant d’autres. » Selon Bergson, cette vitalitĂ© surabondante est le signe que ces grands saints chrĂ©tiens ont atteint le vĂ©ritable sommet mystique, l’union Ă  Dieu.

 

Bergson Ă©tudie aussi les mystiques non chrĂ©tiennes (notamment les mystiques antiques et celles de la culture indienne) : lorsqu’il conclut Ă  la supĂ©rioritĂ© de la mystique chrĂ©tienne, c’est en toute connaissance de cause.

 

SynthĂšse et plus sur 1000 raisons de croire

ThérÚse en mission spéciale
 au Caire

08/01/2025

ThérÚse en mission spéciale
 au Caire

Lorsqu’elle revient au ministĂšre pour prendre ses affaires en fin de matinĂ©e, un huissier lui fait savoir que le ministre en personne souhaite lui parler. ÉtonnĂ©e, car ce dernier ne lui a jamais adressĂ© la parole et connaĂźt Ă  peine son nom, elle se rend Ă  son bureau avec apprĂ©hension.

 

Il lui fait de vifs reproches : « C’est vous, Mademoiselle X ? Vous avez osĂ© discuter une dĂ©cision prise en m’envoyant quelqu’un qui plaide votre cause : vos mĂ©rites, le fait que vous ayez une mĂšre aveugle et un frĂšre infirme – ou l’inverse –, votre discrĂ©tion, votre compĂ©tence, tout cela m’a Ă©tĂ© dit avec passion, en vue de me faire cĂ©der. Or, vous devriez savoir que je dĂ©teste les recommandations. Qu’avez-vous Ă  rĂ©pondre ? »

 

AtterrĂ©e, la jeune femme tente de se justifier : « Monsieur le Ministre, je n’ai parlĂ© Ă  personne de mon renvoi. Je n’ai demandĂ© Ă  personne de me dĂ©fendre. Je ne comprends pas ce que vous voulez dire. »

Il reprend : « Ne niez pas ! Votre envoyée était là, il y a une heure. Une belle jeune femme, grande, aux yeux verts. Elle portait un voile, une robe de bure marron et un manteau blanc, trop court. »

 

Alors l’employĂ©e sort de sa poche une image de ThĂ©rĂšse et la montre au ministre en disant : « À celle-lĂ  seule, j’ai parlĂ©. » « Mais c’est elle que j’ai vue ! » s’écrie-t-il. « Peut-ĂȘtre, Monsieur le Ministre ; mais elle est morte le 30 septembre 1897, il y a 37 ans ! »

Le ministre bondit alors dans son antichambre, interpellant ses huissiers : « Vous avez laissĂ© entrer chez moi ce matin une jeune femme, et vous m’avez bien vu la reconduire jusqu’à la porte de sortie. »

 

« Monsieur le Ministre, aucune jeune femme n’a demandĂ© Ă  vous voir. Vous, nous vous avons vu, Ă  la porte de votre bureau, vous effaçant comme pour laisser sortir quelqu’un, mais vous parliez tout seul
 »

 

La jeune femme conserva son emploi.

L’ensauvagement d’une sociĂ©tĂ© sans Dieu

08/01/2025

L’ensauvagement d’une sociĂ©tĂ© sans Dieu

Je ne veux pas ici traiter des multiples causes d’un pareil dĂ©sastre, ayant Ă©tĂ© aumĂŽnier de prison pendant dix ans, j’en quelque idĂ©e. Je n’évoquerai que la principale, difficile Ă  exprimer en France parce que c’est le pays qui l’a enfantĂ©e et continue Ă  la chĂ©rir : je veux parler de la prĂ©tention utopique de construire une sociĂ©tĂ© sans Dieu. De lĂ  vient l’idĂ©ologie qui pourrit la justice, la religion catholique dans quelques uns de ses reprĂ©sentants, et bien d’autres choses. Avant donc de lĂ©gifĂ©rer, il faut penser autrement, et surtout prier !

 

La principale source du mal, pour ses « succÚs » et sa durée : Jean Jacques Rousseau, et son Contrat social ( 1762). Je cite:

On nous dit qu’un peuple de vrais chrĂ©tiens formerait la plus parfaite sociĂ©tĂ© que l’on puisse imaginer. Je ne vois Ă  cette supposition qu’une grande difficultĂ© ; c’est qu’une sociĂ©tĂ© de vrais chrĂ©tiens ne serait plus une sociĂ©tĂ© d’hommes
Mettez vis-Ă -vis d’eux ces peuples gĂ©nĂ©reux que dĂ©vorait l’ardent amour de la gloire et de la patrie, supposez votre rĂ©publique chrĂ©tienne vis-Ă -vis de Sparte ou de Rome, les pieux chrĂ©tiens seront battus, Ă©crasĂ©s, dĂ©truits, avant d’avoir eu le temps de se reconnaĂźtre, ou ne devront leur salut qu’au mĂ©pris que leur ennemi concevra pour eux
Mais je me trompe en disant une rĂ©publique chrĂ©tienne, chacun de ces mots exclut l’autre. Le christianisme ne prĂȘche que servitude et dĂ©pendance. Son esprit est trop favorable Ă  la tyrannie pour qu’elle n’en profite pas toujours. Les vrais chrĂ©tiens sont faits pour ĂȘtre esclaves, ils le savent et ne s’en Ă©meuvent guĂšre, cette courte vie a trop peu de prix Ă  leurs yeux. ». ƒuvres complĂštes vol 5 pp150-154).

 

Et Robespierre sera son fidĂšle disciple, en toute logique et sans aucun sadisme, ni esprit de cruautĂ©, il se prononcera pour l’abolition de la peine de mort infligĂ©e Ă  des hommes en 1790. En 1792, il demandera la mort du roi qui, parce que roi (catholique de plus) n’était plus un homme mais un monstre. Et en 1793 et 1794, il fera massacrer les VendĂ©ens qui, par par leurs superstitions catholiques, avaient perdu leur qualitĂ© d’hommes pour devenir « des brigands ». Cela dit, le rejet du christianisme chez Robespierre, n’impliquait pas le refus de la morale, bien au contraire, comme son maĂźtre Rousseau, il a une profonde et sincĂšre exigence de vertu, il a donc besoin de Dieu, mais d’un Dieu « Ă©purĂ© » que les Évangiles et l’Eglise ont dĂ©formĂ©. L’Etre SuprĂȘme sera ce Dieu, crĂ©ateur et assurant la vie aprĂšs la mort, mais n’ayant delivrĂ© aucune rĂ©vĂ©lation sinon sa crĂ©ation. Comment alors donner de l’autoritĂ© Ă  une morale ou Ă  une justice avec cet Être SuprĂȘme qui n’est pas le vrai Dieu ? Par la terreur ! Écoutons l’Incorruptible dans un de ses plus grands discours , celui du 5 fĂ©vrier 1794 (Principes moraux du gouvernement français. Archives parlementaires de la RĂ©volution française 1962 tome 84 pp 330-337)

 

« Si le ressort du gouvernement populaire dans la paix est la vertu, le ressort du gouvernement populaire en rĂ©volution est Ă  la fois la vertu et la terreur : la vertu sans laquelle la terreur est funeste, la terreur sans laquelle la vertu est impuissante. La terreur n’est autre chose que la justice prompte, sĂ©vĂšre, inflexible ; elle est donc une Ă©manation de la vertu ; elle est moins un principe particulier, qu’une consĂ©quence du principe gĂ©nĂ©ral de la dĂ©mocratie, appliquĂ© aux plus pressante besoins de la patrie. » 

 

Tout esprit averti et un tant soit peu cultivĂ© relĂšvera les caricatures anti-chrĂ©tiennes de notre philosophe, mais il ne pourra pas s’empĂȘcher, s’il est honnĂȘte, d’y reconnaĂźtre, hĂ©las, des thĂšmes de certains prĂȘches ou Ă©crits, Ă  l’estampille catholique. Cependant , il n’empĂȘche que ce « jugement » de Rousseau sur le christianisme est Ă  la base de la laĂŻcisation de la sociĂ©tĂ© et se son lent travail d’expulsion du Christ de son sein. En juin 1794, la France connaĂźtra le culte de l’Etre SuprĂȘme, une religion civique, et une premiĂšre sĂ©paration de l’Eglise et de l’Etat le 21 fĂ©vrier 1795.

 

NapolĂ©on qui avait Ă©tĂ© trĂšs proche de Robespierre et surtout de son frĂšre Augustin avait Ă©tĂ© tĂ©moin de l’aventure de l’Etre SuprĂȘme et de son Ă©chec. Et bien qu’à l’époque oĂč il prit le pouvoir en 1799, ses prĂ©fĂ©rences allassent vers cet ancien culte rĂ©volutionnaire, il signa le Concordat de 1801 qui rĂ©tablissait le culte catholique. Il manifestait ainsi son pragmatisme politique, il indiquait de plus qu’il n’existait pour la France, dont il connaissait bien l’histoire, qu’une alternative, le culte du Dieu des chrĂ©tiens ou le culte de l’homme ; et cette vĂ©ritĂ© demeure.

 

Ce n’est que le 9 dĂ©cembre 1905, qu’eut lieu une deuxiĂšme sĂ©paration d’avec l’Eglise, qui dure toujours. Pendant plus d’un siĂšcle (1801-1905) , et ce avec la permanence du raisonnement de Rousseau , auquel s’ajouta tel ou tel Ă©vĂ©nement (du style «  affaire Dreyfus »), on en arriva Ă  la situation actuelle. Sa forme lĂ©gislative est certes assez particuliĂšre Ă  la France, mais son esprit demeure le mĂȘme chez tous ceux qui veulent empĂȘcher le christianisme d’avoir une quelconque influence dans la sociĂ©tĂ©.

Ce qui a fait reculer la sĂ©paration de l’Eglise et de l’Etat par les politiciens français Ă  partir du vĂ©ritable avĂšnement de la III Ăšme rĂ©publique, en 1879, ce fut la question de la morale . Sur quoi fonder la morale laĂŻque, puisqu’on voulait faire abstraction de Dieu ? Chacun connaĂźt la rĂ©ponse de Jules Ferry au SĂ©nat le 28 mars 1882, cette morale sera « la bonne vieille morale de nos pĂšres, la nĂŽtre, la vĂŽtre, car nous n’en avons qu’une ». Cette volontĂ© se traduira dans les faits pendant un certain temps,  il y aura en effet des leçons de morale Ă  l’école. Mais cela ne durera pas.

 

Le Pape Léon XIII avait prévu cette terrible évolution et avait averti des dangers que faisait courir à la société la « mise à la porte » de Dieu !

(Encyclique Libertas praestantissimum 20 juin 1888 ) 
« Ce qui vient d’ĂȘtre dit de la libertĂ© des individus, il est facile de l’appliquer aux hommes qu’unĂźt entre eux la sociĂ©tĂ© civile, car ce que la raison et la loi naturelle font pour les individus, la loi humaine promulguĂ©e pour le bien commun des citoyens l’accomplit pour les hommes vivant en sociĂ©té De tels commandements ne tirent aucunement leur origine de la sociĂ©tĂ© des hommes ; car de mĂȘme que ce n’est pas la sociĂ©tĂ© qui a créé la nature humaine, ce n’est pas elle qui fait que le bien soit en harmonie et le mal en dĂ©saccord avec cette nature ; mais tout cela est antĂ©rieur Ă  la sociĂ©tĂ© humaine elle-mĂȘme et doit ĂȘtre rattachĂ© Ă  la loi naturelle, et partant Ă  la loi Ă©ternelle. Comme on le voit, les prĂ©ceptes de droit naturel compris dans les lois des hommes n’ont pas seulement la valeur de la loi humaine, mais ils supposent avant tout cette autoritĂ© bien plus Ă©levĂ©e et bien plus auguste qui dĂ©coule de la loi naturelle elle-mĂȘme et de la loi Ă©ternelle
si l’on fait dĂ©pendre du jugement de la seule et unique raison humaine le bien et le mal, on supprime la diffĂ©rence propre entre le bien et le mal ; le honteux et l’honnĂȘte ne diffĂšrent plus en rĂ©alitĂ©, mais seulement dans l’opinion et le jugement de chacun ; ce qui plaĂźt sera permis
.D’autres vont un peu moins loin ( c’est Ă  dire qu’ils ne refusent pas la rĂ©fĂ©rence Ă  Dieu)
selon eux, les lois divines doivent rĂ©gler la vie et la conduite des particuliers, mais non celles des États ; il est permis dans les choses publiques de s’écarter des ordres de Dieu et de lĂ©gifĂ©rer sans en tenir aucun compte ; d’oĂč naĂźt cette consĂ©quence pernicieuse de la sĂ©paration de l’Eglise et de l’Etat.( aprĂšs avoir dĂ©fini toutes sortes de libertĂ© le Pape concĂšde ce qui suit par rĂ©alisme politique et pour Ă©viter un « trop » de rigueur) 
NĂ©anmoins, dans son apprĂ©ciation maternelle, l’Eglise tient compte du poids accablant de l’infirmitĂ© humaine, et elle n’ignore pas le mouvement qui entraĂźne Ă  notre Ă©poque les esprits et les choses. Pour ces motifs, tout en accordant de droits qu’à ce qui est vrai et honnĂȘte, elle ne s’oppose pas cependant Ă  la tolĂ©rance dont la puissance publique croit pouvoir user Ă  l’égard de certaines choses contraires Ă  la vĂ©ritĂ© et Ă  la justice, en vue d’un mal plus grand Ă  Ă©viter ou d’un bien plus grand Ă  obtenir et Ă  conserver. ».

 

Et les successeurs de ce grand Pontife ont repris sa doctrine, avec des modalitĂ©s diffĂ©rentes, car si la doctrine ne change pas, ce n’est pas le cas des hommes et des sociĂ©tĂ©s . Vatican II se situe dans cette continuitĂ©.

 

Au moment oĂč se clĂŽturait ce Concile,  la France vivait une laĂŻcitĂ© apaisĂ©e, je l’ai Ă©crit  prĂ©cĂ©demment, mais force est de constater que, depuis 2012, ce n’est plus le cas. Les lois sociĂ©tales dĂ©fiant la raison et la morale se sont succĂ©dĂ©es et d’autres encore pires se prĂ©parent. L’enseignement catholique est menacĂ©, nos Ă©glises constamment profanĂ©es. Je pourrais continuer ma liste.

 

La rĂ©ponse des autoritĂ©s politiques se rĂ©sume Ă  un renforcement de la LaĂŻcitĂ©, idĂ©ologie Ă©levĂ©e au rang de religion d’Etat. Certains Ă©voquent mĂȘme 1789 et la suite
pour un ancien ministre de l’Education nationale, « La rĂ©volution française n’est pas terminĂ©e ». DĂ©sacralisation et neutralitĂ© religieuse de l’espace publique sont devenus les deux mots d’ordre du  combat Ă  mener prĂ©sentement. L’esprit moderne se voit refuser tout accĂšs Ă  la loi naturelle, il est abandonnĂ© Ă  ses pulsions, les prĂȘtres ( que certains veulent dĂ©sacraliser) Ă  leurs dĂ©viances Ă©ventuelles, les magistrats ( qui ne se sentent jamais assez libres) aux utopies les aveuglant quant Ă  leurs devoirs, et les criminels Ă  leurs envies.

 

Quand de grands intĂ©rĂȘts sont en jeu, on peut cependant maintenir l’ordre un moment, dans un lieu bien dĂ©limitĂ©, mais avec un dĂ©ploiement de forces exceptionnelles, impossible Ă  maintenir longtemps . L’exemple de la sĂ©curitĂ© sur les diffĂ©rents lieux des jeux olympiques en est un exemple. Pratiquement tout ce qui existait comme force de l’ordre, en France , Ă©tait mobilisĂ© dans ces lieux qui seuls aussi captaient les regards des juges, puisque que c’est vers cette pĂ©riode qu’on a laissĂ© sortir de prison un homme trĂšs dangereux et qu’on a nĂ©gligĂ© son expulsion de France, probablement avec un arriĂšre fond assez fort de lĂ©galitĂ©. Ce n’est pas de nouvelles lois que viendra une quelconque amĂ©lioration !

 

Ne comptant que sur des forces matĂ©rielles et ne vivant que d’une « spiritualitĂ© » frelatĂ©e, ceux qui dirigent notre sociĂ©tĂ© sont vite rĂ©duits Ă  l’impuissance.Depuis de trĂšs nombreuses annĂ©es le principe d’autoritĂ© est bafouĂ©, parce que toute autoritĂ© vient de Dieu qui n’a plus sa place dans l’espace public. Ainsi tous les dĂ©tenteurs de pouvoirs sont condamnĂ©s Ă  l’impuissance, surtout si pour se rĂ©signer Ă  cette dĂ©gĂ©nĂ©rescence, ils l’ont transformĂ©e en doctrine. Certains prĂȘtres catholiques, surtout aprĂšs la « rĂ©vĂ©lation » des abus, oh combien exagĂ©rĂ©e dans les chiffres , ont donnĂ© le triste exemple d’une repentance masochiste , bien peu Ă©vangĂ©lique. Certains magistrats, surtout parmi ceux qui avaient Ă©rigĂ© un mur des cons sur lequel ils affichaient les photos des victimes de criminels et aussi leur famille, je pense, en particulier Ă  une jeune fille violĂ©e , puis tuĂ©e, et il y avait aussi la photo de son pĂšre ! Et c’est la mĂȘme race de juges qui octroya un  bracelet Ă©lectronique au fichĂ© S qui Ă©gorgea le pĂšre Hamel. Et on pourrait lĂ  aussi continuer la liste aux consĂ©quences sanglantes de dĂ©cisions de justice fort Ă©tranges.

 

Les lois existent, mais parmi les humains qui sont chargĂ©s de les faire appliquer, un certain nombre en est incapable. Non pas par manque d’intelligence, mais au nom d’une idĂ©ologie «  optimiste » , celle de la philosophie des LumiĂšres, prompte Ă  absoudre le pire criminel pour condamner la sociĂ©tĂ© coupable de tout. Et les victimes, faisant partie de la sociĂ©tĂ© partagent l’opprobre dont la couvrent (inconsciemment je l’espĂšre) nos juges. Dans le cas prĂ©sent, la jeune fille, victime, Ă©tait suspecte, son nom, elle habitait les beaux quartiers, Ă©tait catholique pratiquante et engagĂ©e dans sa foi, frĂ©quentait un milieu privilĂ©giĂ©. Quant Ă  son assassin prĂ©sumĂ©, il Ă©tait un pauvre rejetĂ© ! Ces magistrats idĂ©ologues font penser Ă  ces professeurs de mai 1968 qui notaient aux examens de cette Ă©poque, 20 sur 20 une copie blanche ! DĂ©ni de rĂ©alitĂ© absolu!  Le mĂȘme qui se traduit par le refus de considĂ©rer la prison comme une sanction normale ( mais il faudrait bien sĂ»r amĂ©liorer nos prisons et les «  diversifier »). Mais on doit aussi poser la question de la psychiatrie en milieu carcĂ©ral. Les mĂ©decins ne sont pas en cause, ceux qui doivent leur verser des honoraires convenables, oui ! Car la sanction en matiĂšre de viol dĂ©pend certes de la loi, mais la rĂ©daction mĂȘme de cette derniĂšre, et l’application de la sanction requiĂšrent une trĂšs grande participation des psychiatres. N’en dĂ©plaisent aux idĂ©ologues, la perversitĂ© humaine existe, quelquefois inguĂ©rissable. Cela ne signifie pas qu’il faille rĂ©tablir la peine de mort. Elle n’est pas nĂ©cessaire, surtout pour un pays civilisĂ©, en temps de paix, mĂȘme relatif ! Seul le temps de guerre ou l’état de siĂšge pourraient justifier un rĂ©tablissement temporaire de la peine capitale. Mais ce n’est pas le problĂšme urgent qui se pose aujourd’hui.

 

Pour reprendre le langage des maĂźtres stoĂŻciens, la France, comme beaucoup de pays d’Europe doit retourner Ă  ses « convenables », Ă  savoir la civilisation chrĂ©tienne qui comporte comme annoncĂ© au dĂ©but de ce propos l’espĂ©rance religieuse juive accomplie en Jesus-Christ, la sagesse grecque et le droit romain. Pendant des siĂšcles, l’Eglise catholique a transmis ce trĂ©sor aux pays oĂč Elle se trouvait , une civilisation s’est construite ! Il est clair que maintenant, on veut la dĂ©truire en organisant le dĂ©sordre civil et moral par l’exclusion de Dieu de l’espace public ! Comme l’écrivait LĂ©on XIII dans l’encyclique citĂ©e, l’Etat ne peut pas ĂȘtre athĂ©e. Combien faudra-t-il de victimes, par le viol, l’assassinat, la drogue, pour que nous nous rĂ©veillions et agissions ? Et surtout arrĂȘtions de croire Ă  une LaĂŻcitĂ© messianique !

 

 

La Chine demande aux catholiques d'étudier le socialisme

07/01/2025

La Chine demande aux catholiques d'étudier le socialisme

PEKIN ( LifeSiteNews ) Traduction Google — Le gouvernement communiste chinois a ordonnĂ© Ă  tous les chrĂ©tiens et catholiques du pays d’étudier les rĂ©flexions du prĂ©sident Xi sur le « socialisme » et de permettre une « gouvernance rigoureuse de la religion ».

 

Dans une « Lettre de vƓux de NoĂ«l » du 23 dĂ©cembre envoyĂ©e aux « communautĂ©s catholiques et chrĂ©tiennes », l'Administration d'État pour les affaires religieuses a prĂ©sentĂ© le plan du gouvernement pour la religion en Chine tout au long de 2025.

 

PubliĂ©e par l'intermĂ©diaire de l'Ă©glise reconnue par l'État en Chine, la lettre de l' Association patriotique catholique chinoise (CCPA) a Ă©tĂ© simplement signĂ©e comme provenant du bureau des affaires religieuses. Le gouvernement a d'abord semblĂ© satisfait de l'alignement de l'État et de la religion qui s'est produit au cours des 12 derniers mois :

Au cours de l'annĂ©e Ă©coulĂ©e, les communautĂ©s catholique et chrĂ©tienne ont pleinement mis en Ɠuvre la thĂ©orie du Parti communiste sur le travail religieux dans la nouvelle Ăšre, ont pleinement mis en Ɠuvre la politique fondamentale du Parti sur le travail religieux, ont adhĂ©rĂ© Ă  la direction de la sinisation de la religion en Chine, ont adhĂ©rĂ© au principe d'indĂ©pendance et d'autonomie, ont portĂ© haut les drapeaux du patriotisme et du socialisme, ont cĂ©lĂ©brĂ© avec enthousiasme le 75e anniversaire de la fondation de la RĂ©publique populaire de Chine et ont mis en Ɠuvre les « trois amours », les « cinq histoires » et les « trois amours ».

 

GrĂące Ă  l’accord encore secret entre la Chine et le Vatican – renouvelĂ© une fois de plus en octobre pour six ans – le Vatican entretient dĂ©sormais des relations beaucoup plus Ă©troites avec les principaux prĂ©lats du CCPA, bien qu’ils dĂ©pendent des autoritĂ©s communistes de PĂ©kin et que l’État communiste applique une persĂ©cution stricte des religions.

 

L’une des principales dĂ©marcations entre l’Église d’État et l’Église « clandestine » restĂ©e fidĂšle Ă  Rome a Ă©tĂ© la mise en Ɠuvre par l’Église approuvĂ©e par l’État de la « sinisation », le processus d’assimilation et de contrĂŽle par l’État du PCC.

 

Les Ă©vĂȘques du PCC semblent dĂ©sormais prĂȘts Ă  poursuivre ce processus sans entrave au cours de l’annĂ©e prochaine, le gouvernement chinois leur ayant expressĂ©ment ordonnĂ© de le faire. Dans le cadre de la lettre du bureau des affaires religieuses, une sĂ©rie d’ordres a Ă©tĂ© transmise, notamment l’exigence de « faire avancer systĂ©matiquement la sinisation des religions de notre pays, de cultiver et de pratiquer les valeurs fondamentales socialistes, de promouvoir la culture chinoise et de faire avancer la gouvernance globale et rigoureuse des religions ».

 

En outre, le gouvernement a demandĂ© aux catholiques et aux chrĂ©tiens « d’étudier et de mettre en Ɠuvre en profondeur la pensĂ©e du prĂ©sident chinois Xi Jinping sur le socialisme aux caractĂ©ristiques chinoises de la nouvelle Ăšre, en particulier l’important exposĂ© du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral Xi Jinping sur le travail religieux ».

 

Parmi les prioritĂ©s pour 2025 figurait Ă©galement la directive visant Ă  « mettre pleinement en Ɠuvre l’esprit du 20e CongrĂšs national du PCC et des 2e et 3e sessions plĂ©niĂšres du 20e ComitĂ© central du PCC, et Ă  adhĂ©rer au principe d’indĂ©pendance et d’autonomie ».

« Nous nous efforcerons de contribuer Ă  l’avancement global de la construction d’une nation forte et au renouveau national grĂące Ă  la modernisation Ă  la chinoise », ajoute la lettre.

 

Le cardinal Ă©mĂ©rite de Hong Kong, Joseph Zen, et des experts de la Chine avertissent que la sinisation implique que « toutes les communautĂ©s religieuses soient dirigĂ©es par le Parti, contrĂŽlĂ©es par le Parti et  soutiennent le Parti ».

 

« Tous les Ă©vĂȘques qui refusent de rejoindre l’Association patriotique catholique sont assignĂ©s Ă  rĂ©sidence ou font disparaĂźtre par le PCC »,  a dĂ©clarĂ©  l’an dernier Ă  LifeSiteNews Steven Moser, expert de la Chine et prĂ©sident de l’Institut de recherche sur la population. « Bien que le Vatican ait dĂ©clarĂ© il y a plusieurs annĂ©es que l’accord sino-vatican n’oblige personne Ă  rejoindre cette organisation schismatique, le refus de le faire entraĂźne persĂ©cution et punition. Et le Vatican reste les bras croisĂ©s et ne fait rien. »

 

Un rapport rĂ©cent de Frances Hui, membre du ComitĂ© pour la libertĂ© Ă  Hong Kong, cite un prĂȘtre de Hong Kong qui a averti que le dialogue croissant que le cardinal Stephen Chow de Hong Kong encourageait avec l'Église du PCC n'Ă©tait pas un Ă©change mais un « lavage de cerveau ». Une partie du processus de sinisation  consiste Ă  « supprimer de maniĂšre proactive les informations sur les persĂ©cutions religieuses en Chine et Ă  diluer son attention sur la dĂ©fense des droits des fidĂšles en Chine », peut-on lire dans le rapport.

 

L'ordre donnĂ© par le gouvernement chinois Ă  l'Église reconnue par l'État de mettre en Ɠuvre les valeurs de l'État qui la soutient est certes remarquable, mais pas surprenant. Mais il s'agit lĂ  d'un nouveau rappel brutal de la nature du gouvernement communiste chinois avec lequel le Vatican poursuit ses relations.

 

En octobre, le tristement célÚbre accord sino-Vatican a été renouvelé pour la troisiÚme fois, cette fois pour quatre ans au lieu de deux.

 

 

L' accord, officiellement secret  , reconnaĂźtrait l'Église approuvĂ©e par l'État en Chine et permettrait au Parti communiste chinois (PCC) de nommer les Ă©vĂȘques. Le pape François conserverait apparemment un droit de veto, mĂȘme si dans la pratique c'est le PCC qui a le contrĂŽle . Il autoriserait Ă©galement la rĂ©vocation d'Ă©vĂȘques lĂ©gitimes pour les remplacer par des Ă©vĂȘques approuvĂ©s par le PCC.

 

Dans  une lettre adressĂ©e en 2018 aux catholiques chinois , le pape François a dĂ©crit cet accord comme la crĂ©ation d’un « nouveau chapitre de l’Église catholique en Chine ». S’exprimant dans l’avion papal en septembre, le pape François  a affirmĂ©  sa satisfaction quant Ă  la maniĂšre dont les relations se dĂ©roulent : « Oui, je suis satisfait des dialogues avec la Chine. Les rĂ©sultats sont bons. MĂȘme pour la nomination des Ă©vĂȘques, les choses avancent dans la bonne volontĂ©. »

 

Cependant, le cardinal Joseph Zen a qualifié cet accord de « trahison incroyable », accusant en outre le Vatican de « trahir » les catholiques chinois.

L’accord a Ă©galement entraĂźnĂ© une augmentation des  persĂ©cutions religieuses  depuis sa signature. L’encre de l’accord Ă©tait Ă  peine sĂšche en 2018 qu’AsiaNews, un site Internet qui documente rĂ©guliĂšrement les enlĂšvements et les tortures de catholiques clandestins,  rapportait que  Â« les catholiques clandestins soupçonnent amĂšrement le Vatican de les avoir abandonnĂ©s ».

 

Des rapports successifs de la Commission exĂ©cutive du CongrĂšs amĂ©ricain sur la Chine ont fait rĂ©fĂ©rence Ă  une augmentation de la persĂ©cution des chrĂ©tiens comme consĂ©quence directe de l’accord.

 

Cependant, en novembre, le cardinal Parolin, secrĂ©taire d’État du Vatican, a dĂ©clarĂ© Ă  notre correspondant que le dialogue avec PĂ©kin « progressait petit Ă  petit. Le dĂ©fi est le dialogue – comment dialoguer, mais nous progressons ».

Marie, notre Étoile, le phare dans la nuit de nos vies (II)

06/01/2025

Marie, notre Étoile, le phare dans la nuit de nos vies (II)

Mais elle est lĂ , Marie, notre Étoile, le phare dans la nuit de nos vies. Pas seulement la mĂšre, qui protĂšge, qui Ă©vite tous les pĂ©rils et dispense de l’effort ceux qui la prient. C’est une mĂšre qui prĂ©cĂšde ses enfants et les encourage par l’exemple de ses vertus, foi, humilitĂ©, charitĂ© pour ne parler que des vertus thĂ©ologales si bien mises en pratique par les Mages. Elle est avec nous dans cette montĂ©e qui paraĂźt bien souvent ardue et constitue notre vie chrĂ©tienne.

 

Les rois mages ont su attendre, renoncer, s’abandonner, partir. Avertis comme nous, ils ont cheminĂ©. Ils ont mis de cĂŽtĂ© leurs vies sociales et ont privilĂ©giĂ© leurs Ăąmes et leur sanctification, peut-ĂȘtre mĂȘme sans le savoir. Du jour au lendemain ils ont vu le signe que Dieu leur a envoyĂ© ! Saurons-nous entendre Ă  notre tour l’appel de Dieu, le besoin de notre Ăąme Ă  le retrouver en nous, saisir la grĂące qui nous est donnĂ©e ?

 

Marie elle-mĂȘme par sa beautĂ© rayonnante brillera Ă  chacune de ses apparitions. Elle emploiera souvent sa lumiĂšre pour ĂȘtre trouvĂ©e et reconnue. Elle ira jusqu’à faire tomber une Ă©toile pour marquer un lieu oĂč elle souhaitait ĂȘtre priĂ©e, comme Ă  Montebourg oĂč elle est invoquĂ©e sous le vocable de Notre Dame de l’Étoile et deviendra la Vierge des FrĂšres des Écoles ChrĂ©tienne. A la rue du Bac Ă  Paris, la Vierge Marie dira qu’elle est triste du fait que certains des rayons qu’elle nous envoie ne soient pas lumineux (ceux-ci reprĂ©sentant les grĂąces que nous ne pensons pas Ă  lui demander).

 


Elle est celle qui illumine notre vie d’espĂ©rance; elle est notre Ă©toile vers Dieu et chemin vers notre Ă©ternitĂ© bienheureuse. Saint Jean-Baptiste de la Salle constatera : « Il ne suffit pas de naviguer sĂ»rement, il faut arriver au port. Cette Étoile de la mer, la TrĂšs Sainte Vierge, vous y conduira sans difficultĂ© parce qu’elle le connaĂźt trĂšs bien. »

 

blog.gingko-editions.fr via Une minute avec Marie

À propos des reliques de trois Rois mages à Cologne

06/01/2025

À propos des reliques de trois Rois mages à Cologne

 

 

Les raisons d'y croire


  • - L’itinĂ©raire prĂ©cis d’objets, mĂȘme trĂšs prĂ©cieux ou trĂšs vĂ©nĂ©rĂ©s, Ă  travers l’histoire est parfois difficile Ă  retracer. Mais, en ce qui concerne les reliques attribuĂ©es depuis l’AntiquitĂ© chrĂ©tienne aux Rois mages, nous sommes bien documentĂ©s. Nous savons qu’elles furent rapportĂ©es par l’impĂ©ratrice HĂ©lĂšne, mĂšre de Constantin.

  •   En effet, HĂ©lĂšne a entrepris de retrouver les reliques liĂ©es Ă  la vie de JĂ©sus. C’est pourquoi, en 330, elle se rend aux sources de la foi chrĂ©tienne, en Terre sainte. L’impĂ©ratrice et les autoritĂ©s religieuses ont procĂ©dĂ© avec ordre et mĂ©thode, en mettant les objets Ă  l’épreuve pour vĂ©rifier s’ils opĂ©raient des miracles, tel le bois de la croix qui ressuscita une morte. L’on peut donc conclure Ă  leur probable authenticitĂ©, d’autant que ces reliques sont destinĂ©es aux sanctuaires prestigieux de Rome et Constantinople.

  •   Le chroniqueur allemand Jean d’Hidelsheim, qui Ă©crit au XIVe siĂšcle mais s’appuie sur des sources plus anciennes, rapporte que les reliques des trois Rois mages viennent de Perse, leur patrie, oĂč HĂ©lĂšne les a fait acheter Ă  prix d’or, puis transporter Ă  Constantinople, oĂč elles furent dĂ©posĂ©es et vĂ©nĂ©rĂ©es Ă  Sainte-Sophie.

  •   Vers la fin du IVe siĂšcle, les reliques des Mages auraient Ă©tĂ© offertes Ă  l’évĂȘchĂ© de Milan, l’une des capitales impĂ©riales d’Occident. En tout cas, lors de la destruction de la basilique Sainte-Sophie en 532 (Ă  l’occasion de la sĂ©dition contre Justinien), elles ne sont plus Ă  Constantinople. C’est Ă  Milan, dont il vient de s’emparer, que FrĂ©dĂ©ric Barberousse les retrouve cachĂ©es dans un monastĂšre que ses troupes s’apprĂȘtaient Ă  dĂ©truire : le reliquaire, magnifique et de grand prix, se met Ă  rĂ©pandre une lumiĂšre prodigieuse. Apprenant qu’il s’agit des reliques de Gaspard, Melchior et Balthazar, l’empereur s’approprie ce trĂ©sor et le fait transfĂ©rer en Allemagne, oĂč il le confie Ă  l’archevĂȘque de Cologne, Rainald von Dassel. Le reliquaire lui parvient en 1164.

  •   Les pĂšlerins affluent Ă  Cologne, incitant Ă  la construction d’un sanctuaire digne de ces saints personnages. La cathĂ©drale de Cologne est donc en rĂ©alitĂ© une chĂąsse gĂ©ante pour abriter les trois Rois.

  •   À partir du XVIIIe siĂšcle, la tradition Ă©vangĂ©lique est ridiculisĂ©e ; le culte des Rois mages est attaquĂ© plus violemment encore pendant le Kulturkampf du chancelier Bismarck. Ce contexte hostile incite l’archevĂȘchĂ© de Cologne Ă  faire procĂ©der Ă  de sĂ©rieuses vĂ©rifications scientifiques et mĂ©dico-lĂ©gales en 1863, pour le septiĂšme centenaire de l’arrivĂ©e des Rois dans la ville. On procĂšde Ă  l’ouverture de la chĂąsse, et les mĂ©decins confirment qu’elle contient trois squelettes humains de sexe masculin, pratiquement entiers et d’ñges diffĂ©rents.

  •   Les investigations sont poussĂ©es davantage en 1981. À la demande de l’archevĂȘque de Cologne, on procĂšde Ă  l’examen des Ă©toffes entourant les reliques en recourant aux techniques modernes. Le linceul est confiĂ© pour analyse au professeur DaniĂ«l De Jonghe, du musĂ©e royal d’art et d’histoire de Bruxelles, spĂ©cialiste des tissus anciens, de mĂȘme que des lambeaux des vĂȘtements retrouvĂ©s sur les corps. Ces examens contribueront de maniĂšre bien plus significative que tout le reste Ă  l’authentification des reliques.

  •   Le linceul est incontestablement une soie de Chine importĂ©e – comme cela se faisait dans l’AntiquitĂ©, quand l’Empire du Milieu dĂ©fendait sous peine de mort le secret de fabrication de ce produit de luxe –, vendue Ă  l’état brut, c’est-Ă -dire blanche, puis teinte en Perse.

  •   Sa couleur est pourpre. Or, il ne s’agit pas de teinture Ă  base de garance ou de cochenille, mais de pourpre phĂ©nicienne vĂ©ritable, extraite du murex, coquillage de grand prix donnant une teinte variant du violet au rose et d’un prix prohibitif, et Ă  ce titre marque du pouvoir et de la royautĂ©, rĂ©servĂ©e aux Ă©lites. De surcroĂźt, l’étoffe dĂ©jĂ  hors de prix a Ă©tĂ© lamĂ©e Ă  l’or fin. Sa valeur est inestimable. Cette pourpre provient sans risque d’erreur d’ateliers de la rĂ©gion de Tyr.

  •   AprĂšs de minutieuses recherches, le professeur De Jonghe dĂ©couvre Ă©galement, venant de Palmyre, en Syrie (plaque tournante du commerce entre la Perse et la Chine), un autre fragment de soie trĂšs ressemblant Ă  celui de Cologne, et datable de la fin du premier siĂšcle ou du dĂ©but du second.

  •   Quant aux lambeaux de vĂȘtements de la chĂąsse, ils ont appartenu Ă  des costumes de grande valeur, rĂ©servĂ©s aux personnages d’importance : deux sont en damas, le troisiĂšme en taffetas. Leur procĂ©dĂ© de fabrication est celui en usage au tournant des annĂ©es 100 au Moyen-Orient.

  •   Ces conclusions conduisent Ă  considĂ©rer l’ñge et l’authenticitĂ© des reliques, dĂ©montrant que les Ă©toffes ne datent pas de l’époque mĂ©diĂ©vale, mais bien de la fin du premier siĂšcle ou du dĂ©but du second. Leur coĂ»t dĂ©montre l’incommensurable valeur accordĂ©e aux corps qu’elles enveloppent. L’on n’aurait pas enseveli ainsi un quelconque cadavre, mĂȘme princier. Si toutes les questions suscitĂ©es par les reliques n’ont pas encore trouvĂ© de rĂ©ponse, l’on peut maintenant raisonnablement conclure que Cologne dĂ©tient les corps des Rois mages.

  • - Les Rois mages Ă©taient venus jusqu’à BethlĂ©em pour adorer le petit Enfant JĂ©sus comme leur Sauveur et leur Seigneur. Ils avaient reconnu, en observant le Ciel, un signe annoncĂ© dans les prophĂ©ties sur la naissance du Messie.

    • Auteur : SpĂ©cialiste de l’histoire de l’Église, postulateur d’une cause de bĂ©atification, journaliste pour de nombreux mĂ©dias catholiques, Anne Bernet est l’auteur de plus d’une quarantaine d’ouvrages pour la plupart consacrĂ©s Ă  la saintetĂ©.

 

 

SynthÚse de l'article et compléments sur 1000 raisons de croire

Marie, notre Étoile, le phare dans la nuit de nos vies

04/01/2025

Marie, notre Étoile, le phare dans la nuit de nos vies

« Cette Ă©toile virginale se trouvait enfermĂ©e dans les Ă©troites limites d’une Ă©table, avec le Soleil de justice qu’elle avait mis au monde; aussi, et afin de la faire connaĂźtre, un astre d’un Ă©clat nouveau apparaĂźt-il en Orient; par l’éclat inouĂŻ de sa lumiĂšre, il prĂ©vient les Gentils de l’apparition de l’étoile sortie de Jacob, et, marchant en avant des Mages pour leur indiquer leur chemin, il les amĂšne jusqu’à BethlĂ©em. C’est ainsi que le ciel fait connaĂźtre le Ciel, qu’une Ă©toile indique une Ă©toile, que la lumiĂšre rend tĂ©moignage de la lumiĂšre, qu’un astre dĂ©couvre un astre. »

Une expression chĂ©rie et reprise par l’Église pour louer et glorifier Marie dans sa liturgie. Vers le XXĂšme siĂšcle une priĂšre reprise du VIĂšme siĂšcle sera Ă©crite sous la forme d’une hymne magnifique : l’ « Ave Maris Stella ». Saint Louis-Marie Grignon de Montfort dira d’ailleurs que « pour aller Ă  JĂ©sus allons par Marie ». Elle est bien notre Ă©toile.

 

Prenons donc notre bĂąton de pĂšlerin afin d’imiter au mieux ces Mages. Allons Ă  la recherche de Dieu. Le chemin est long, la foi, la confiance et l’abandon total en Dieu sont difficiles et plus particuliĂšrement dans la sociĂ©tĂ© actuelle. Regardons, prions Marie, tout au long de ce chemin elle est notre Ă©toile, celle qui dĂ©fait les nƓuds, mĂȘme les plus durs.

 

 

 

Une minute avec Marie
blog.gingko-editions.fr

Conte de l'Epiphanie : Le concierge du Ciel

04/01/2025

Conte de l'Epiphanie : Le concierge du Ciel

Il sillonna le ciel, fit le tour des constellations et demanda aux myriades d’étoiles si elles ne pouvaient pas se serrer un peu, laisser un peu d’espace, faire une petite place Ă  cette nouvelle venue


« Il n’en est pas question, rĂ©pondirent-elles, nous sommes installĂ©es dans cet ordre depuis toujours, il est impossible de changer notre ordonnance ! » Du cĂŽtĂ© de la Voie LactĂ©e, mĂȘme rĂ©ponse de la Grande Ourse : « Pas de place ! »

« Que faire ? », se demanda-t-il. « Cette Ă©toile a un destin particulier, elle a guidĂ© les mages jusqu’au Sauveur du monde. Elle a obĂ©i Ă  des lois particuliĂšres. Elle est trĂšs proche de la Terre
 Elle est trĂšs proche de la Terre : mais oui, la voilĂ  la solution ! Je vais la donner au monde. »

Alors, il alla dans son atelier, et lĂ , il cassa l’étoile en mille morceaux, en mille Ă©clats dont il remplit son tablier. Il sortit et, comme le semeur, Ă  la volĂ©e, il lança les Ă©clats d’étoile partout sur la Terre.

Mais ils n’allĂšrent pas n’importe oĂč : certains se logĂšrent dans les chambres des hĂŽpitaux et devinrent les veilleuses dont les malades ont tant besoin pour ne pas ĂȘtre angoissĂ©s la nuit. D’autres descendirent au fond des mines, lĂ  oĂč les mineurs de fond ont besoin d’ĂȘtre guidĂ©s par une lampe frontale. D’autres encore se placĂšrent comme fanaux sur les barques, dans les phares sur la mer, pour Ă©viter aux embarcations de s’échouer sur les rochers. Enfin, le plus grand nombre vint habiter le cƓur des hommes.

Chacun de nous a reçu un Ă©clat de l’étoile de NoĂ«l. À nous de le faire briller, de raviver sans cesse cet Ă©clat de lumiĂšre dans notre cƓur.

 

Conte paru dans la presse paroissiale du diocùse d’Annecy

Que pourrait rĂ©server 2025 Ă  l’Église ?

03/01/2025

Que pourrait rĂ©server 2025 Ă  l’Église ?

Persécution des chrétiens (en particulier en Terre Sainte)

 

La guerre Ă  Gaza va s'essouffler et les consĂ©quences de la guerre civile syrienne qui dure depuis quatorze ans vont s'amplifier. La petite minoritĂ© chrĂ©tienne de Gaza sera pressĂ©e et Ă©crasĂ©e de toutes parts, tandis que la minoritĂ© chrĂ©tienne plus importante de Syrie (des chrĂ©tiens de diverses Églises qui constituaient environ 10 % de la population avant la guerre) devra faire face Ă  des traitements plus que brutaux et risque d'ĂȘtre victime de harcĂšlement systĂ©matique ou de persĂ©cutions dignes de celles de DĂ©cia ou de DioclĂ©tien.

Le rĂŽle de l’Église catholique sera crucial dans les deux endroits et dans toute la rĂ©gion, notamment en raison de sa forte prĂ©sence dans les deux endroits en tant que force sociale qui pĂšse bien plus lourd que son poids.

 

En Syrie, les chrétiens sont sur des charbons ardents parce qu'ils ont tendance à soutenir le régime du président Bachar al-Assad, récemment renversé. Le soutien des chrétiens à Assad n'est pas le résultat d'une sympathie personnelle pour sa personnalité monstrueuse ou d'une affinité idéologique avec son parti Baas, mais le résultat d'une nécessité calculée dans une situation impossible.

 

La famille Assad, qui a dirigĂ© la Syrie pendant plus d'un demi-siĂšcle aprĂšs un coup d'État militaire en 1970, appartient Ă  une minoritĂ© ethno-religieuse issue de l'islam chiite appelĂ©e alaouisme, les Alaouites constituant entre 10 et 12 % de la population syrienne totale, Ă  peu prĂšs autant que les chrĂ©tiens.

 

La version courte d’une histoire millĂ©naire et irrĂ©ductiblement complexe est la suivante : la Syrie est majoritairement musulmane sunnite, mais la population est trĂšs diversifiĂ©e et le tissu social est un tissage complexe de fils familiaux, confessionnels et religieux, tous ayant un poids et une signification politiques.

 

La complexitĂ© de la situation en Syrie en particulier – mais pas exclusivement en ce qui concerne la minoritĂ© alaouite – illustre de maniĂšre frappante et pertinente la nĂ©cessitĂ© pour les chrĂ©tiens d’Occident de connaĂźtre et de comprendre Ă  quel point le monde musulman est rĂ©ellement diversifiĂ©.

 

ConcrĂštement, la vie est dure pour les Syriens, insupportablement brutale pour un grand nombre de Syriens de toutes origines ethniques et religieuses. Et ce depuis plus d’une dĂ©cennie. Une aide internationale opportune sera essentielle Ă  toute reconstruction digne de ce nom, mais l’obtenir est plus facile Ă  dire qu’à faire. Les grandes puissances rĂ©gionales et mondiales, comme les États-Unis, la Russie, la Chine et l’Iran, sont toutes intĂ©ressĂ©es.

Les choses ne vont pas s’amĂ©liorer du jour au lendemain, et elles pourraient bien empirer pour certaines personnes avant de s’amĂ©liorer.

 

 

Tectonique ƓcumĂ©nique (les yeux tournĂ©s vers l'Ukraine)

 

Le nouveau prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump a promis de mettre fin Ă  la guerre d’agression illĂ©gale menĂ©e par la Russie en Ukraine, mais personne du cĂŽtĂ© ukrainien de ce conflit sanglant et destructeur ne s’attend Ă  une proposition de rĂ©solution heureuse ou mĂȘme minimalement satisfaisante de la part de Trump, dont l’admiration pour le dictateur russe Vladimir Poutine est bien connue.

 

Les yeux du monde seront tournĂ©s vers l’Ukraine, mais pour un ensemble de raisons banales qui ne sont que marginalement liĂ©es aux motivations culturelles profondes de la grande question civilisationnelle en jeu, Ă  savoir : quelle Église chrĂ©tienne sera le reprĂ©sentant mondial du christianisme ukrainien ?

 

La plupart des Ukrainiens sont orthodoxes, mais l’orthodoxie en Ukraine est plus fragmentĂ©e que divisĂ©e, certaines divisions traversant l’orthodoxie russe selon des lignes politiques et d’autres divisions traversant l’orthodoxie ukrainienne gĂ©nĂ©ralement le long de la ligne de fracture sĂ©parant Constantinople et Moscou.

 

L'Église grĂ©co-catholique ukrainienne pourrait bien s'imposer comme la voix dominante du christianisme ukrainien. Si cela se produit (et de nombreux Ă©lĂ©ments portent Ă  croire que c'est dĂ©jĂ  le cas sous la direction prudente de Sviatoslav Shevchuk, le jeune et Ă©nergique archevĂȘque majeur de l'Église grĂ©co-catholique ukrainienne), les rĂ©percussions gĂ©opolitiques et ƓcumĂ©niques seront importantes.

 

 

Un mot : Conclave

 

La probabilitĂ© d’un conclave papal augmente chaque jour qui passe – tout le monde le sait – et tout le monde sait que la prochaine Ă©lection ne verra aucun favori Ă©vident.

 

Habituellement, on distingue des blocs de vote dans tout conclave papal, mais l'Ă©lection qui choisira le successeur de François est particuliĂšre dans la mesure oĂč la fragmentation du CollĂšge des cardinaux est - de maniĂšre mesurable et incommensurable - plus grande que ce que la sagesse dominante semble justifier ou mĂȘme rĂ©aliser.

 

Beaucoup d’encre a coulĂ© sur le fait que les chapeaux rouges se connaissent peu, mais les observateurs du Vatican ont relativement peu parlĂ© de la fracture – et de la querelle – qui rĂšgnent au sein des diffĂ©rentes factions cardinalices.

 

MĂȘme les cardinaux « libĂ©raux », qui se sont contentĂ©s de suivre le sillage de François et peut-ĂȘtre mĂȘme d’ĂȘtre la queue qui remue le chien pendant un certain temps, sont assez fatiguĂ©s du modus gubernandi « Buenos Aires-sur-Tibre » qui prĂ©vaut depuis mars 2013. Les cardinaux « conservateurs », quant Ă  eux, s’accordent davantage sur ce qui ne va pas que sur ce qui va bien. Il existe des divisions et des divisions au sein des divisions au sein de chaque groupe, Ă  tel point qu’il existe mĂȘme de tels groupes au sein du CollĂšge.

 

Les cardinaux qui se rĂ©uniront pour Ă©lire le prochain candidat seront divisĂ©s sur des lignes diffĂ©rentes : « Quelles sont ou devraient ĂȘtre les prioritĂ©s du chef mondial de l'Église ? » n'est qu'une des questions pour lesquelles il y a au moins trois fois plus d'opinions qu'il y a d'hommes qui en ont.

À la difficultĂ© et Ă  la complexitĂ© de la tĂąche s’ajoute le travail que François laissera inachevĂ©.

 

François laissera au prochain prĂ©sident deux dossiers importants : la rĂ©forme de la justice ecclĂ©siastique et de la culture gĂ©nĂ©rale de leadership dans l’Église, ainsi que la rĂ©forme des finances du Vatican. Ces questions sont Ă©troitement liĂ©es, cruciales et urgentes.

 

Peu importe que l'on croie que François a fait de rĂ©els progrĂšs sur l'un ou l'autre front (ou sur les deux) ou que l'on soit d'avis que François a aggravĂ© l'un ou l'autre problĂšme. Il n'a pas rĂ©glĂ© ces problĂšmes et il ne les aura pas rĂ©glĂ©s d'ici Ă  ce qu'il quitte ses fonctions. La tĂąche est peut-ĂȘtre trop grande pour un seul homme, mais cette observation est marginale. L'objectif ici est d'Ă©valuer la situation du catholicisme mondial en vue de comprendre comment cette situation affectera le programme des cardinaux Ă©lecteurs.

 

Les cardinaux vont devoir définir un profil avant de pouvoir choisir des candidats.

 

Le prochain candidat devra possĂ©der de meilleures compĂ©tences linguistiques que François, de solides capacitĂ©s de constitution d’équipe et d’administration pour remettre en Ă©tat l’appareil de gouvernement central de l’Église, du savoir-faire pour gĂ©rer un Saint-SiĂšge dans des situations diplomatiques et politiques difficiles, une force de volontĂ© et un savoir-faire pour maintenir le Saint-SiĂšge et la CitĂ© du Vatican Ă  un niveau minimum de solvabilitĂ©, et du charisme – au sens courant du terme – pour rassurer un corps mondial de fidĂšles durement Ă©prouvĂ© et complĂštement Ă©puisĂ©.

 

Le plus important est que le prochain pape n’ait aucun squelette dans son placard, et c’est une tñche difficile.

 

Christopher R. Altieri est journaliste, éditeur et auteur de trois livres, dont Reading the News Without Losing Your Faith (Catholic Truth Society, 2021). Il est rédacteur en chef adjoint de Catholic World Report .

L'Exode Chrétien de Gaza

03/01/2025

L'Exode Chrétien de Gaza

Un rapport du Centre de Jérusalem pour la sécurité et les affaires étrangÚres (JCFA) révÚle une forte diminution de la population chrétienne à Gaza, passant de 5000 à 1000 entre 2023 et octobre 2023, en raison d'une volonté d'exil accrue et de persécutions croissantes. L'impunité face aux discriminations, aux violences, et aux confiscations de biens, combinée à l'inefficacité de l'Autorité palestinienne, exacerbe la situation. Les femmes chrétiennes sont particuliÚrement vulnérables, subissant davantage de harcÚlement et de viols. L'éducation contribue aussi au problÚme en omettant ou en déformant l'histoire chrétienne, favorisant ainsi les préjugés. En résumé, le rapport documente une crise majeure pour la communauté chrétienne de Gaza, soulignant la persécution et le manque de protection.

 

Sources :   JCFA       EvangĂ©liques info  

3 janvier 1915 - L’apparition peu connue de la « La Vierge de la Marne »

02/01/2025

3 janvier 1915 - L’apparition peu connue de la « La Vierge de la Marne »

« Comme soldat, je devrais garder le silence, mais comme prĂȘtre, je crois devoir dire ce que j’ai vu.

Pendant la bataille de la Marne, nous Ă©tions surpris d’ĂȘtre refoulĂ©s car nous Ă©tions lĂ©gion comparĂ©s aux Français, et nous comptions bien arriver Ă  Paris. Mais nous vĂźmes la Sainte Vierge toute habillĂ©e de blanc avec une ceinture bleue, inclinĂ©e vers Paris... elle nous tournait le dos et de la main droite, semblait nous repousser... Cela je l’ai vu et un grand nombre des nĂŽtres aussi ».


Dans les jours oĂč ce prĂȘtre allemand parlait ainsi, deux officiers allemands, prisonniers, comme lui, et blessĂ©s, entraient dans une ambulance française de la Croix-Rouge. Une dame infirmiĂšre parlant allemand les accompagne. Quand ils entrĂšrent dans une salle oĂč se trouvait une statue de Notre-Dame de Lourdes, ils se regardĂšrent et dirent : « Oh ! La Vierge de la Marne ! »

 

Source : une minute avec Marie