Le blog du Temps de l'Immaculée.
01/10/2025
Charlie Kirk, un homme dâinfluence
A 32 ans, Charlie Kirk avait Ă©tĂ© un des artisans de la victoire de Donald Trump lors des derniĂšres Ă©lections prĂ©sidentielles. Personnage charismatique et fervent protestant Ă©vangĂ©lique, il sâĂ©tait donnĂ© pour mission, dans le cadre de son association Turning Point USA créée en 2012, de convertir la jeunesse amĂ©ricaine, en particulier les jeunes hommes, aux idĂ©es socialement conservatrices et religieusement chrĂ©tiennes qui Ă©taient les siennes. Homme de mĂ©dias, il multipliait les Ă©missions de tĂ©lĂ©vision, les podcasts et surtout menait avec brio de trĂšs suivis dĂ©bats contradictoires dans les universitĂ©s amĂ©ricaines. Câest Ă lâoccasion de lâun de ces dĂ©bats sur le campus de lâuniversitĂ© dâUtah Valley, Ă Orem, dans lâĂtat de lâUtah, quâil a Ă©tĂ© assassinĂ©, le 10 septembre, par un tireur, a priori isolĂ©, Tyler Robinson, militant « des droits des homosexuels et des transgenres ». LâĂ©motion suscitĂ©e aux USA et dans le monde a Ă©tĂ© considĂ©rable avec comme point dâorgue la cĂ©rĂ©monie dâhommage, Ă©poustouflant show Ă lâamĂ©ricaine dâune durĂ©e de cinq heures, le 21 septembre au State Farm Stadium, Ă Glendale (Arizona), en prĂ©sence du prĂ©sident Trump, du vice-prĂ©sident Vance et de 70 000 personnes.
Arbitre des Ă©lĂ©gances et des convenances mondaines, Le Monde a immĂ©diatement dĂ©noncĂ© dans cet hommage public un insupportable « mĂ©lange des genres ». Câest-Ă -dire, concrĂštement, que le politique et le religieux aient Ă©tĂ© mĂȘlĂ©s dans cet Ă©vĂ©nement. Quâun homme politique tĂ©moigne publiquement de sa foi et de ce quâelle reprĂ©sente dans son engagement est insupportable pour ce quâil Ă©tait convenu de qualifier de « quotidien de rĂ©fĂ©rence ». La philosophie des lumiĂšres, puis la RĂ©volution française et enfin le vaste mouvement de laĂŻcisation de la sociĂ©tĂ© française, accĂ©lĂ©rĂ© Ă partir de la fin du XIXĂšme siĂšcle ont conduit les Français Ă devoir intĂ©rioriser leurs convictions religieuses. Quand Christine Boutin, alors dĂ©putĂ©, le 9 octobre 1998, Ă lâoccasion des dĂ©bats sur le PACS brandit une Bible Ă lâAssemblĂ©e nationale, lâensemble de la classe mĂ©diatico-mĂ©diatique sâĂ©trangla. Aux USA ce comportement serait dâune grande banalitĂ©. La libertĂ© dâexpression nâest pas toujours oĂč on le croirait ! Lâadage est connu : « Pas de libertĂ© pour les ennemis de la libertĂ© », phrase attribuĂ©e Ă Saint-Just qui nâest pas un saint du calendrier mais un des complices de Robespierre dans la mise en Ćuvre du rĂ©gime de la Terreur en 1793-1794. Concept actualisĂ© par les violences rĂ©currentes des militants dits antifas et/ou LFI contre leurs opposants et conceptualisĂ© par le dĂ©putĂ© socialiste Jean-Christophe CambadĂ©lis appelant au « harcĂšlement dĂ©mocratique » contre le Front national ou le journaliste Ă MĂ©diapart Geoffroy de Lagasnerie distinguant ce qui est « dicible » de ce qui ne lâest pas : « Jâassume quâil faut reproduire un certain nombre de censures dans lâespace public, pour reproduire un espace oĂč les opinions justes prennent le pouvoir sur les opinions injustes. »
Le pardon dâErika Kirk
Le sommet de ce prĂ©tendu mĂ©lange des genres fut sans conteste la prise de parole, bouleversante, dâErika Kirk, lâĂ©pouse de Charlie depuis 2021. Cette ancienne Miss Arizona, catholique et mĂšre de deux enfants, a prononcĂ© un discours, empreint dâĂ©motion et dâespĂ©rance, qui devrait se lire Ă genoux. Se dĂ©finissant comme mĂšre au foyer elle a tĂ©moignĂ© que le seul but de sa vie, comme celui de son mari Ă©tait de faire la volontĂ© de Dieu, de contribuer Ă une renaissance de la foi et de revitaliser la famille amĂ©ricaine. Elle a appelĂ© les femmes amĂ©ricaines Ă ĂȘtre les gardiennes de leur foyer et les hommes Ă ĂȘtre forts et courageux au service de leurs familles et de leurs Ă©pouses. Cependant lâacmĂ© de cette intervention fut sans conteste le pardon que dâune voix brisĂ©e par lâeffort et lâĂ©motion elle accorda Ă lâassassin de son mari :
« Sur la croix, notre Sauveur a dit : « PĂšre, pardonne-leur cat ils ne savent pas ce quâils font ». Cet homme, ce jeune homme, je lui pardonne. Je lui pardonne, car câest ce que le Christ a fait dans sa vie. Ce que Charlie aurait fait. La rĂ©ponse Ă la haine nâest pas la haine. La rĂ©ponse que nous donne lâEvangile est lâamour. Lâamour pour nos ennemis et lâamour pour ceux qui nous persĂ©cutent ».
On sent que les mots ont du mal Ă venir. La nature rĂ©siste Ă la grĂące mais la grĂące lâemporte. La foule un instant suspendue aux paroles qui ne franchissent pas les lĂšvres dâErika Ă©clate en applaudissements. Moment inoubliable de pardon et de communion de cette foule rassemblĂ©e au pied de la croix du Christ que porte fiĂšrement Ă son cou la toute jeune veuve qui sâengage Ă poursuivre le combat de son mari et exhorte les personnes prĂ©sentes :
« Choisissez la priĂšre. Choisissez le courage. Choisissez la beautĂ©. Choisissez lâaventure. Choisissez la famille. Choisissez une vie de foi. Et surtout, choisissez le Christ (âŠ) Que Dieu vous bĂ©nisse. Que Dieu bĂ©nisse lâAmĂ©rique ».
La puissance de la grĂące
En France, les chacals se sont dĂ©chaĂźnĂ©s, en particulier sur les mĂ©dias du service public. Lâancienne dĂ©putĂ© et ministre de la culture AurĂ©lie Filipetti a fait part de son « dĂ©goĂ»t et de sa crainte », la journaliste de Radio France, Judith Perignon a vu lĂ un « rassemblement nazi », un internaute dĂ©nonce « une foi hypocrite et dĂ©goulinante (qui) fait entrevoir le fascisme implacable en gestation ». La reductio ad hitlerum nâa rien perdu de son actualitĂ© mĂȘme si elle fonctionne de moins en moins.
Ces tragiques Ă©vĂ©nements sont, malgrĂ© tout, porteurs dâespĂ©rance. Tout dâabord, la preuve est faite, si cela Ă©tait encore nĂ©cessaire, que la grĂące divine agit toujours et nâa rien perdu de sa force. Le pardon dâErika Ă lâassassin de son mari nâest pas un acte de la nature : il est un don de Dieu, un fruit de la grĂące. Ensuite, la situation amĂ©ricaine nous rappelle que le mouvement dâintĂ©riorisation de la religion si puissant et prĂ©gnant en France nâest pas une fatalitĂ© irrĂ©versible. Le cĂ©lĂšbre journaliste Tucker Carlson synthĂ©tisait ainsi lâengagement de Charlie Kirk « Charlie savait que la politique nâĂ©tait pas lâultime solution, lâultime solution câest le Christ ». Ce qui a permis au cardinal Muller, ancien prĂ©fet de la CongrĂ©gation pour la doctrine de la foi, dâaffirmer que Charlie Kirk Ă©tait mort en « martyr de JĂ©sus-Christ ». Ce tĂ©moignage christique dâun laĂŻc est aussi particuliĂšrement prĂ©cieux aujourdâhui alors que trop de clercs ont renoncĂ© Ă prĂȘcher publiquement « JĂ©sus-Christ et JĂ©sus-Christ crucifiĂ© » (1 Cor 2,2). VĂ©ritĂ© parfois oubliĂ©e Ă lâoccasion des Ă©ternels dĂ©bats sur le caractĂšre confessionnel ou aconfessionnel que doit revĂȘtir le combat pour la dĂ©fense de la vie humaine innocente. Enfin, quel rĂ©confort que de se sentir dans une communion si « pleine » de foi et dâespĂ©rance avec une jeune femme Ă©prouvĂ©e certes, mais Ă©galement si confiante en la bontĂ© de Dieu. En ce jour, nous pouvons, enfin, en toute confiance et libertĂ© affirmer : « Je suis Charlie » conjuguĂ© à « God bless America ».
Jean-Pierre Maugendre
01/10/2025
30/09/2025
Il montra dĂšs lâabord toutes les vertus des grands pontifes. Les miracles relevĂšrent encore lâĂ©clat de sa saintetĂ©: pendant ses repas, les oiseaux venaient prendre du pain dans ses mains; il guĂ©rit un aveugle possĂ©dĂ© du dĂ©mon; il remplit de vin, par le signe de la Croix, un vase presque vide; il Ă©teignit, par sa seule prĂ©sence, un terrible incendie; il dĂ©livra du dĂ©mon une jeune fille que saint BenoĂźt nâavait pu dĂ©livrer.
Lâhistoire de sainte Clotilde nous apprend comment Clovis se tourna vers le Dieu des chrĂ©tiens, Ă la bataille de Tolbiac, et remporta la victoire. Ce fut saint RĂ©mi qui acheva dâinstruire le prince. Comme il lui racontait, dâune maniĂšre touchante, la Passion du Sauveur: âAh! sâĂ©cria le guerrier, que nâĂ©tais-je lĂ avec mes Francs pour Le dĂ©livrer!â La nuit avant le baptĂȘme, saint RĂ©mi alla chercher le roi, la reine et leur suite dans le palais, et les conduisit Ă lâĂ©glise, oĂč il leur fit un Ă©loquent discours sur la vanitĂ© des faux dieux et les grands mystĂšres de la religion chrĂ©tienne. Alors lâĂ©glise se remplit dâune lumiĂšre et dâune odeur cĂ©lestes, et lâon entendit une voix qui disait: âLa paix soit avec vous!â Le Saint prĂ©dit Ă Clovis et Ă Clotilde les grandeurs futures des rois de France, sâils restaient fidĂšles Ă Dieu et Ă lâĂglise. Quand fut venu le moment du baptĂȘme, il dit au roi: âCourbe la tĂȘte, fier Sicambre; adore ce que tu as brĂ»lĂ©, et brĂ»le ce que tu as adorĂ©.â Au moment de faire lâonction du Saint ChrĂȘme, le pontife, sâapercevant que lâhuile manquait, leva les yeux au Ciel et pria Dieu dây pourvoir. Tout Ă coup, on aperçut une blanche colombe descendre dâen haut, portant une fiole pleine dâun baume miraculeux; le saint prĂ©lat la prit, et fit lâonction sur le front du prince.
Cette fiole, appelĂ©e dans lâhistoire la sainte Ampoule, exista jusquâen 1793, Ă©poque oĂč elle fut brisĂ©e par les rĂ©volutionnaires. Outre lâonction du baptĂȘme, saint RĂ©mi avait confĂ©rĂ© au roi Clovis lâonction royale. Deux soeurs du roi, trois mille seigneurs, une foule de soldats, de femmes et dâenfants furent baptisĂ©s le mĂȘme jour. Saint RĂ©mi devint aveugle dans sa vieillesse. Ayant recouvrĂ© la vue par miracle, il cĂ©lĂ©bra une derniĂšre fois le Saint Sacrifice et sâĂ©teignit, ĂągĂ© de quatre-vingt-seize ans.
PriÚre à St Rémi
Glorieux Saint Remi,
que le Christ RĂ©dempteur, dĂ©sirĂ© des nations et Roi des rois, a choisi de toute Ă©ternitĂ© pour conduire le peuple Franc vers la lumiĂšre de la Foi vĂ©ritable, et pour consacrer par lâonction sainte dâun chrĂȘme miraculeux venu du ciel Clovis, le premier de nos rois, regardez aujourdâhui le peuple de France tombĂ© aux mains de chefs illĂ©gitimes et pervers qui lâentraĂźnent dans lâapostasie et lâenchaĂźnent Ă de nouveaux paganismes : du haut du ciel regardez-nous, ayez pitiĂ© de nous, et priez pour nous !
Vous qui avez Ă©tĂ© autrefois et demeurez Ă jamais lâapĂŽtre des Francs, intercĂ©dez sans relĂąche devant le trĂŽne de la divine MajestĂ© pour que se renouvellent les prodiges de grĂące de jadis et que lâillumination surnaturelle mette fin Ă la cĂ©citĂ© spirituelle des Français dâaujourdâhui, que la voix cĂ©leste rompe leur surditĂ© et les attire au seul vĂ©ritable Sauveur,
que les tĂ©nĂšbres qui enveloppent leurs cĆurs soient dissipĂ©es, et quâils trouvent la force pour triompher des ennemis de leur salut et du salut de leur patrie !
Les ennemis du Christ et de la Sainte Eglise, tous ceux qui rejettent les intangibles Lois divines et veulent les extirper pour toujours du cĆur des Français, Ćuvrent sans relĂąche dans lâombre et le secret des loges et des sectes pour mettre en Ă©chec le plan salvifique de Dieu par le moyen de la France : ils ont usurpĂ© le trĂŽne du Fils aĂźnĂ© de la Sainte Eglise, ils ont perverti le pouvoir et corrompu lâautoritĂ©, ils ont Ă©bloui tant dâesprits par ces fallacieuses lumiĂšres allumĂ©es aux flammes de lâenferâŠ
Saint RĂ©mi, notre pĂšre, suscitez aujourdâhui de nouveaux apĂŽtres, animĂ©s de ce zĂšle infatigable et de la sagesse conquĂ©rante qui brillaient en vous, pour quâils arrachent la France et les Français aux griffes de lâennemi du genre humain, et quâils reconquiĂšrent au Christ-Roi les intelligences, les esprits et les cĆurs !
Puisse la France, par votre intercession, trouver la force de rejeter les faux prophĂštes dâune fausse libertĂ©, dâune menteuse Ă©galitĂ© et dâune spĂ©cieuse fraternitĂ©, et de se prĂ©cipiter aux pieds de JĂ©sus et de Marie, sa Reine misĂ©ricordieuse : obtenez Ă tout son peuple un repentir sincĂšre et le pardon de ses pĂ©chĂ©s, pour quâil restaure lâalliance avec la Sagesse Eternelle conclue dans les fonts baptismaux de Reims, grĂące Ă votre prĂ©cieux ministĂšre, et quâil se fasse Ă nouveau une gloire de proclamer : « Vive le Christ qui aime les Francs ! »
Saint Remi, apĂŽtre des Francs, priez pour nous, et priez pour la France !
Ainsi soit-il !
(PriĂšre composĂ©e par FrĂšre Maximilien-Marie du SacrĂ©-CĆur)
29/09/2025
Le Renouveau de la PriĂšre
Ce renouveau n'est pas qu'une intuition. L'article le prouve par des exemples concrets :
L'immense succÚs de la neuvaine à saint Michel, protecteur de la France, qui a rassemblé plus de 120 000 inscrits.
L'appel des Ă©vĂȘques de France Ă prier pour l'accueil et le respect de la vie face au dĂ©clin dĂ©mographique.
Des événements marquants comme la messe d'action de grùce à Notre-Dame pour les carmélites de CompiÚgne, martyres de la Révolution.
Pour l'auteur, ces signaux montrent que face aux "nuages qui sâamoncellent", les Français redĂ©couvrent la priĂšre comme une rĂ©ponse concrĂšte et essentielle.
Les Fondements : De la Bible Ă l'Histoire
L'article rappelle que prier pour son pays est une injonction solidement enracinée.
Fondements bibliques : L'auteur cite le prophĂšte ĂzĂ©chiel (22, 30), oĂč Dieu se dĂ©sole de ne trouver personne pour intercĂ©der et dĂ©fendre le pays. La priĂšre est prĂ©sentĂ©e comme le seul acte efficace pour obtenir la clĂ©mence. De mĂȘme, saint Paul exhorte (1 Tm 2, 1-2) Ă prier pour les autoritĂ©s afin de mener une vie paisible.
Ancrage historique français : L'histoire de France abonde en exemples, du vĆu de Clovis Ă Tolbiac au cĂ©lĂšbre VĆu national de pĂ©nitence qui a donnĂ© naissance au SacrĂ©-CĆur de Montmartre aprĂšs la dĂ©faite de 1870. Cette priĂšre prend souvent la forme d'une rĂ©paration pour l'Ă©tat de pĂ©chĂ© du pays.
Face Ă l'Apostasie Silencieuse
L'article ne s'arrĂȘte pas aux ricanements des sceptiques. Il insiste sur la notion d'interventions providentielles dans l'histoire française, citant par exemple la fin de la Terreur peu aprĂšs le martyre des carmĂ©lites de CompiĂšgne ou lâinterruption de l'offensive prussienne aprĂšs lâapparition de Pontmain.
Il met en garde contre l'"apostasie silencieuse", un terme popularisĂ© par Jean-Paul II, qui dĂ©nonce l'abandon de Dieu et du Christ dans la culture. Pour l'auteur, le marasme actuel en est peut-ĂȘtre le fruit. Se priver aujourd'hui des secours de la Providence relĂšverait du "dĂ©sespoir et du suicide".
En conclusion, l'article souligne l'heure Ă l'espĂ©rance, en s'appuyant sur les appels des papes (de Pie XII Ă LĂ©on XIV) qui exhortent la France, "fille aĂźnĂ©e de l'Ăglise", Ă retrouver sa vocation par la puissance de la priĂšre.
En bref : L'article est un rappel puissant que la priĂšre pour la France n'est pas une relique du passĂ©, mais un devoir spirituel et civique qui puise sa lĂ©gitimitĂ© dans les Ăcritures, l'histoire nationale et les dĂ©fis contemporains.
Haut les cĆurs !
28/09/2025
Saint Michel et Clovis
Ce patronage remonte Ă lâorigine du royaume franc comme fille ainĂ©e de lâEglise. A la bataille de Tolbiac, Clovis appela Ă son secours le Dieu de Clotilde qui lui donna la victoire sur les Alamans. Ce secours serait parvenu au Francs par lâintermĂ©diaire de saint Michel. Ce qui se traduisit ensuite par lâinvocation particuliĂšre de saint Michel pour la bĂ©nĂ©diction de la banniĂšre royale.
Le Pape Anastase et Clovis
AprĂšs la conversion de Clovis, le pape Anastase Ă©crivit aux souverains, Clovis et sainte Clotilde, oĂč il reconnaissait saint Michel, comme Prince du peuple Franc et demandait Ă ce protecteur cĂ©leste de garder les Francs et de les secourir dans les combats. On peut y voir une ratification du patronage du Prince de la milice cĂ©leste sur la France.
En 708 ou 709 saint Michel apparut au Mont Tombe, aujourdâhui le Mont Saint-Michel, pour demander lâĂ©rection dâun oratoire ; de cette maniĂšre il donnait Ă entendre aux Francs quâils devaient compter sur sa prĂ©sence et sa protection.
Ainsi les guerriers, comme Charles Martel, venaient dĂ©poser leurs Ă©pĂ©es sur un autel dĂ©diĂ© Ă lâArchange afin de les y faire bĂ©nir. Il faut voir dans les victoires de Si Charles Martel sur les Sarrasins, un secours de saint Michel Archange.
Sainte Jeanne dâArc et saint Michel
Qui ne sait que parmi les voix que sainte Jeanne dâArc entendit Ă DomrĂ©my, il y avait celle de saint Michel qui se prĂ©senta comme le protecteur du royaume de France. Ce tĂ©moignage est prĂ©cieux, car câest une ratification, venue du ciel, du rĂŽle de protecteur attribuĂ© Ă saint Michel sur la France.
En 1594, lors de la cĂ©rĂ©monie du sacre dâHenri IV, saint Michel apparaĂźt au roi et Ă toute lâaudience sous la forme dâun jeune enfant vĂȘtu de blanc. Cette apparition fut une nouvelle preuve de la protection de lâArchange, ainsi quâun manifestation de la sincĂ©ritĂ© de la conversion du roi Henri IV au catholicisme.
LâEglise de France consacre solennellement son pays Ă saint Michel
En le 19 mai 1912, Ă la veille de la premiĂšre guerre mondiale, les Ă©vĂȘques consacrent solennellement la France Ă lâArchange. Voici le texte de cette consĂ©cration.
Ă glorieux saint Michel, permettez que nous vous apportions lâhommage de notre reconnaissance, de notre vĂ©nĂ©ration, de notre amour. Commis par lâEternel Ă la garde du droit, vous avez rejetĂ© dans les abĂźmes Satan et ses suppĂŽts, inclinant votre Ă©pĂ©e devant le Dieu-fait-Homme et la Vierge qui devait enfanter et devenir la Reine des Anges.
Le peuple Ă©lu vous vit Ă sa tĂȘte lorsquâil errait dans le dĂ©sert, et vous fĂ»tes, dans son exil, son espoir et sa force. Sur le berceau de lâEglise, hĂ©ritiĂšre de la Synagogue, tendrement vous avez veillĂ©. Votre devise devint sa devise et depuis deux mille ans, rien de grand ne sâest opĂ©rĂ© dans son sein en dehors de votre intervention fĂ©conde.
BaptisĂ©e la premiĂšre des nations, dans le Sang du Christ, la France vous aima la premiĂšre. Aussi vous ĂȘtes-vous ingĂ©niĂ© Ă faire dâelle, Ă votre image et Ă votre exemple, le bon sergent de Dieu. Des champs de Tolbiac aux sommets du Mont Tombe ; des sommets du Mont Tombe aux vallons de DomrĂ©my.
Des siĂšcles reculĂ©s au temps oĂč languit notre vie, vous avez Ă©crit les meilleures pages de notre histoire. NaguĂšre encore dans lâĂ©clat de la piĂ©tĂ© de votre XIIe centenaire, sur ce coin immaculĂ© de terre française oĂč la foi vous Ă©leva votre temple, le plus merveilleux et le plus cĂ©lĂšbre, qui donc nâa reconnu votre si douce intervention ?
Ajoutez encore Ă vos bienfaits, ĂŽ bon et puissant Archange, prenez sous votre garde tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes, nos personnes et nos biens, nos familles et nos paroisses, nos Ă©vĂȘques et nos prĂȘtres.
Cette consĂ©cration solennelle, nous la voulons nationale, et nous renouvelons, autant quâil est en nous, le pacte sĂ©culaire qui lie la France au Prince des Anges. Nous vous saluons, nous vous bĂ©nissons, nous vous acclamons, mais de grĂące, dĂ©fendez-nous dans le combat !
Les tĂ©nĂšbres du doute et de lâerreur nous envahissent de toutes parts : Archange de lumiĂšre, dissipez nos tĂ©nĂšbres ! Les volontĂ©s flĂ©chissent et les courages chancellent : Archange victorieux, ranimez nos ardeurs et communiquez-nous la flamme qui fait les Ăąmes justes et les peuples vaillants !
Les cĆurs sâattachent Ă la chair et au sang : ĂŽ SĂ©raphin sublime, arrachez-nous Ă la fange et portez-nous Ă Dieu ! Veillez tout spĂ©cialement sur nos foyers, oĂč la foi et lâinnocence subissent de si rudes assauts, et commandez Ă Satan dây respecter la paix et la vertu.
Ă saint Michel, gardez lâEglise et son chef admirable ; sauvez notre patrie bien-aimĂ©e, protĂ©gez son clergĂ© et ses fidĂšles, convertissez ses fils Ă©garĂ©s. Que le CĆur SacrĂ© de JĂ©sus, que Marie ImmaculĂ©e vous envoient vers nous, avec la bienheureuse Jeanne dâArc.
Et que le rĂšgne de Dieu sâĂ©tablisse sur nous et sur le monde, pour quâĂ jamais, ĂŽ grand PrĂ©vĂŽt du Paradis, nous soyons associĂ©s Ă vos triomphes. Ainsi soit-il !
28/09/2025
Le paradoxe financier : 50% moins cher pour le contribuable, mais un risque d'élitisme
Le premier chiffre avancĂ© par Guillaume PrĂ©vost est percutant : un Ă©lĂšve du catholique coĂ»te 50% moins cher Ă la collectivitĂ©. Loin d'en faire un simple argument budgĂ©taire, il articule ensuite un paradoxe saisissant : moins l'Ătat finance l'enseignement catholique, plus celui-ci est contraint d'augmenter ses frais de scolaritĂ© pour fonctionner. Cette situation, loin de favoriser la mixitĂ© sociale, rĂ©serve de fait l'accĂšs aux Ă©tablissements aux familles les plus aisĂ©es. Ce faisant, M. PrĂ©vost dĂ©place habilement le dĂ©bat : la question n'est plus celle du privilĂšge de l'Ă©cole privĂ©e, mais celle des consĂ©quences d'une politique de financement public.
« Un Ă©lĂšve de lâEnseignement catholique coĂ»te 50 % moins cher au contribuable quâun Ă©lĂšve du public. Mais moins la puissance publique finance lâEnseignement catholique, plus celui-ci est de facto rĂ©servĂ© aux riches. »
2. La laïcité clarifiée : des enseignants non-neutres, et c'est assumé
Sur le terrain sensible de la laĂŻcitĂ©, Guillaume PrĂ©vost opĂšre une clarification stratĂ©gique. Il rappelle que les enseignants du privĂ© sous contrat, bien qu'agents publics de l'Ătat, ne sont pas fonctionnaires et, Ă ce titre, ne sont pas soumis au mĂȘme principe de neutralitĂ©. Ils peuvent donc tĂ©moigner de leur foi, Ă condition de ne pas faire de prosĂ©lytisme, et mĂȘme, lance-t-il de maniĂšre provocatrice, « faire des maths chrĂ©tiennes en convoquant la mĂ©taphysique dâAristote ! ».
Pour souligner l'incohĂ©rence qu'il y aurait Ă choisir un Ă©tablissement pour son projet spĂ©cifique tout en lui demandant d'ĂȘtre neutre, il emploie une analogie volontairement triviale :
« Allez-vous dans un resto chinois pour commander des pizzas ? »
Cette clarification positionne l'Ă©cole catholique non pas comme une entorse Ă la laĂŻcitĂ©, mais comme une offre Ă©ducative distincte, oĂč la dimension spirituelle fait partie intĂ©grante du « contrat de confiance » passĂ© avec les familles.
3. L'attractivité au collÚge : un "choix" massif, pas une "fuite"
Guillaume PrĂ©vost ancre le succĂšs de son rĂ©seau sur un pilier central : la confiance des familles. « LâEnseignement catholique est un collectif qui va bien et mĂȘme trĂšs bien et dont la singularitĂ© repose sur la confiance », affirme-t-il. La preuve la plus spectaculaire de ce dynamisme se manifeste au moment de l'entrĂ©e en 6Ăšme, une Ă©tape dĂ©licate oĂč les effectifs de l'enseignement catholique augmentent de 50%.
En requalifiant ce phénomÚne de « choix » plutÎt que de « fuite », il s'oppose directement au narratif de la « sécession scolaire » souvent évoqué dans les médias. Il s'agit, selon lui, d'une adhésion délibérée à un projet éducatif spécifique.
« Les familles nous font confiance, particuliĂšrement au moment dĂ©licat de lâentrĂ©e en 6e, oĂč nos effectifs augmentent de 50 %. Ce nâest pas une fuite du public mais bel et bien un choix. Celui de la proximitĂ©, de structures Ă taille humaine qui valorisent la relation ainsi que lâalliance avec les familles. »
Au final, une question de liberté
Ces trois axes â le paradoxe du coĂ»t qui dĂ©place le dĂ©bat sur le financement, une vision assumĂ©e de la laĂŻcitĂ© comme contrat de confiance et une attractivitĂ© interprĂ©tĂ©e comme un choix positif â offrent une perspective renouvelĂ©e sur l'enseignement catholique. Ils montrent que l'enjeu dĂ©passe largement les statistiques et les polĂ©miques. Il touche au cĆur de la libertĂ© Ă©ducative, de la libertĂ© de conscience et de la richesse que reprĂ©sente la diversitĂ© des projets pĂ©dagogiques pour la sociĂ©tĂ© française.
Au-delà des polémiques, et si la véritable force du systÚme éducatif français résidait justement dans cette diversité d'approches et la liberté de choix qu'elle permet ?
Pourquoi les laĂŻcs sont-ils les seuls Ă se battre face aux adversaires de l'Ăcole catholique ?
Vidéo de la conférence de presse
25/09/2025
Il y a quelques annĂ©es, sans doute en 2017, je suis passĂ© dans lâĂ©mission de Tucker Carlson sur Fox pour parler de je ne sais plus trop quoi. AprĂšs lâĂ©mission, une personne dont je connaissais Ă peine le nom mâa envoyĂ© un message privĂ© sur Twitter pour me dire que jâavais fait du bon travail. CâĂ©tait Charlie Kirk, et ce petit geste de gentillesse a marquĂ© le dĂ©but dâune amitiĂ© qui a durĂ© jusquâĂ aujourdâhui.
Charlie Ă©tait passionnĂ© par les idĂ©es, toujours prĂȘt Ă apprendre et Ă changer dâavis. Comme moi, il Ă©tait sceptique Ă propos de Donald Trump en 2016. Comme moi, il a fini par voir en Trump la seule figure capable de dĂ©tourner la politique amĂ©ricaine du globalisme qui avait dominĂ© toute notre vie. Quand les autres avaient raison, il apprenait dâeux. Quand câĂ©tait lui qui avait raison â ce qui arrivait souvent â il se montrait gĂ©nĂ©reux. Avec Charlie, ce nâĂ©tait jamais : « Je vous lâavais bien dit. » Mais plutĂŽt : « Bienvenue. »
Charlie fut lâune des premiĂšres personnes que jâai appelĂ©es quand jâai envisagĂ© de me prĂ©senter au SĂ©nat dĂ©but 2021. JâĂ©tais intĂ©ressĂ© mais sceptique sur mes chances. Nous avons parlĂ© de tout : de la stratĂ©gie, du financement, des rĂ©seaux militants quâil connaissait si bien. Il mâa prĂ©sentĂ© Ă certaines des personnes qui allaient diriger ma campagne, et aussi Ă Donald Trump Jr. « Comme son pĂšre, il est mal compris. Il est extrĂȘmement intelligent, et trĂšs proche de notre vision », mâavait-il dit. Don a pris mon appel parce que Charlie le lui avait demandĂ©.
Bien avant que je ne me dĂ©cide â mĂȘme dans mon for intĂ©rieur â Ă me lancer, Charlie mâavait invitĂ© Ă parler Ă ses donateurs lors dâun Ă©vĂ©nement de TPUSA. Il mâa prĂ©sentĂ© autour de lui, mâa donnĂ© un retour sincĂšre sur mon discours. Il nâavait aucune raison de le faire, aucune attente particuliĂšre : Ă lâĂ©poque, je plafonnais Ă moins de 5 % dans les sondages. Il lâa fait parce que nous Ă©tions amis, et parce que câĂ©tait un homme bon.
Quand je suis devenu candidat Ă la vice-prĂ©sidence â chose que Charlie dĂ©fendait autant en privĂ© quâen public â il Ă©tait lĂ pour moi. JâĂ©tais heureux de rejoindre lâĂ©quipe du prĂ©sident, mais jâai Ă©tĂ© surpris, je lâavoue, par lâimpact que cela a eu sur notre famille. Nos enfants, surtout lâaĂźnĂ©, ont eu du mal avec lâattention et la prĂ©sence constante de la protection rapprochĂ©e. Jâai ressenti une forme de culpabilitĂ© aiguĂ«, comme si jâavais imposĂ© cette vie Ă mes enfants sans leur demander leur avis. Et Charlie, inlassablement, appelait et envoyait des messages, prenait de nos nouvelles, offrait ses conseils et ses priĂšres.
Certains de nos plus grands rassemblements nâĂ©taient mĂȘme pas organisĂ©s par la campagne, mais par TPUSA. Charlie nâĂ©tait pas seulement un penseur, câĂ©tait un homme dâaction. Il transformait de grandes idĂ©es en Ă©vĂ©nements encore plus grands, rĂ©unissant des milliers de militants. Et aprĂšs chaque Ă©vĂ©nement, il me serrait dans ses bras, me disait quâil priait pour moi, et me demandait ce quâil pouvait faire de plus. « Concentre-toi sur le Wisconsin », me lançait-il. « LâArizona est dĂ©jĂ dans la poche. » Et il avait raison.
Charlie croyait profondĂ©ment en JĂ©sus-Christ. Sa foi Ă©tait authentique. Nous avions lâhabitude de dĂ©battre du catholicisme et du protestantisme, et de qui avait raison sur tel ou tel point doctrinal mineur. Parce quâil aimait Dieu, il voulait le comprendre. Quelquâun a dit que Charlie Ă©tait mort en faisant ce quâil aimait : discuter dâidĂ©es. CâĂ©tait vrai. Il entrait dans des salles hostiles et rĂ©pondait aux questions. Dans une salle acquise, si un progressiste posait une question et se faisait huer, il calmait la foule et rappelait que tout le monde devait pouvoir sâexprimer. Il incarnait une vertu fondamentale de notre RĂ©publique : la volontĂ© de parler ouvertement et de dĂ©battre des idĂ©es.
Charlie avait un instinct incroyable pour savoir quand bousculer les lignes et quand se montrer plus conventionnel. On lâa attaquĂ© pendant des annĂ©es sur telle ou telle position publique, sans comprendre quâen coulisses, il travaillait Ă Ă©largir le champ du dĂ©bat acceptable.
Il Ă©tait aussi un grand homme de famille. Aujourdâhui, dans le Bureau ovale, le prĂ©sident Trump mâa dit : « Je sais quâil Ă©tait un trĂšs bon ami pour toi. » Jâai hochĂ© la tĂȘte en silence. Puis le prĂ©sident a ajoutĂ© que Charlie aimait vraiment sa famille. Il avait raison. Charlie Ă©tait tellement fier dâErika et de leurs deux enfants. Il Ă©tait si heureux dâĂȘtre pĂšre, et si reconnaissant dâavoir trouvĂ© une femme de foi avec qui construire une famille.
Charlie Kirk Ă©tait un vĂ©ritable ami. Du genre Ă qui lâon peut tout confier, en sachant que cela restera entre vous. Je fais partie de plusieurs groupes de discussion avec Charlie et des personnes quâil mâavait prĂ©sentĂ©es. Nous y cĂ©lĂ©brons des mariages, des naissances, nous nous taquinons, nous pleurons des proches disparus. Nous parlons politique, stratĂ©gie, sport, vie quotidienne. Ces conversations incluent des gens du plus haut niveau de notre gouvernement. Ils lui faisaient confiance, lâaimaient et savaient quâil serait toujours lĂ pour eux. Et parce quâil Ă©tait un vĂ©ritable ami, vous pouviez faire confiance aux gens quâil vous prĂ©sentait.
Une grande partie du succĂšs de cette administration est directement liĂ©e Ă la capacitĂ© de Charlie Ă organiser et Ă rassembler. Il nâa pas seulement aidĂ© Ă gagner en 2024, il a aussi contribuĂ© Ă constituer lâĂ©quipe qui gouverne aujourdâhui.
JâĂ©tais en rĂ©union Ă la Maison-Blanche quand ces groupes de discussion ont commencĂ© Ă sâenflammer : tout le monde Ă©crivait quâil priait pour Charlie. Câest ainsi que jâai appris que mon ami avait Ă©tĂ© touchĂ©. Jâai beaucoup priĂ© dans lâheure qui a suivi, alors que circulaient dâabord de bonnes nouvelles, puis de mauvaises. Dieu nâa pas rĂ©pondu Ă ces priĂšres, et câest ainsi. Il avait dâautres plans.
Aujourdâhui, Charlie est au ciel. Et je lui demanderai dâintercĂ©der directement auprĂšs du TrĂšs-Haut pour sa famille, ses amis et ce pays quâil aimait tant.
Tu as couru une belle course, mon ami. Nous prenons la relĂšve.
24/09/2025
Trump y articule une critique virulente de l'ONU, la qualifiant d'inefficace et de complice dans les crises migratoires. Il redéfinit la pandémie de COVID-19 comme le résultat de recherches sur des "armes biologiques" et annonce son intention de créer une convention internationale à ce sujet. Le discours s'attaque frontalement à la politique migratoire, accusant l'ONU de financer des "invasions" qui menacent de "détruire" les pays occidentaux, notamment l'Europe. Il dénonce l'agenda écologiste comme une "supercherie", qualifiant le changement climatique de "plus grande escroquerie de l'histoire", et prÎne un abandon des énergies renouvelables au profit des énergies traditionnelles. Enfin, il formalise une rupture avec le libre-échange en faveur d'un protectionnisme basé sur les droits de douane. L'antidote à ces menaces, selon Trump, réside dans un retour sans compromis à la souveraineté nationale, à la défense des frontiÚres, des cultures et des traditions propres à chaque nation.
Contexte du Discours
Le 23 septembre 2025, lors d'une intervention prévue pour durer 10 minutes à la tribune de l'ONU, Donald Trump a prononcé un discours qui s'est étendu sur une heure. Le lendemain, sur France Info, des journalistes ont décrit l'événement comme un "discours qui a sidéré tout l'auditoire, un discours sidérant". Cette intervention a été marquée par une série de déclarations frontales contre les institutions et les idéologies mondialistes.
ThÚmes Principaux et Déclarations Clés
1. Critique Virulente des Nations Unies (ONU)
Trump a initié son discours par une critique directe et sans concession de l'ONU, la jugeant incompétente et inactive.
âą InefficacitĂ© OpĂ©rationnelle : Il a soulignĂ© des dĂ©faillances logistiques concrĂštes, notant qu'Ă son arrivĂ©e "les escalators et le tĂ©lĂ©prompteur ne fonctionne mĂȘme pas".
⹠Absence dans la Résolution de Conflits : Il a affirmé le manque de soutien de l'organisation dans les affaires géopolitiques majeures avec une citation directe :
⹠Conclusion : Sa critique se résume à une formule lapidaire : "L'ONU ne fait rien".
2. La Pandémie de COVID-19 et les Armes Biologiques
Abordant la crise sanitaire mondiale, Trump a explicitement requalifié la pandémie, l'associant à des activités de recherche militaire et proposant une action internationale.
⹠Origine de la Pandémie : Il a attribué la pandémie à des recherches menées de maniÚre irresponsable.
⹠Menace Actuelle : Il a averti que ces activités dangereuses se poursuivent.
⹠Proposition de Convention : En réponse, il a annoncé une initiative de son administration pour réguler ce domaine.
3. Migration, Souveraineté et Destruction de l'Europe
Le thÚme de la migration a été traité comme une attaque orchestrée contre les nations occidentales, avec la complicité active de l'ONU.
⹠RÎle de l'ONU dans la Migration : Trump accuse l'organisation de faciliter et financer l'immigration illégale.
⊠Il affirme que "L'ONU finance des attaques qui visent les pays occidentaux, qui visent les frontiÚres."
⊠Il cite un exemple prĂ©cis : "En 2024, quelques 350 millions de dollars ont Ă©tĂ© apportĂ©s par l'ONU pour permettre Ă des centaines de milliers de migrants de se rendre illĂ©galement aux Ătats-Unis."
⊠Sa conclusion est sans appel : "L'ONU produit et finance les invasions au lieu de les combattre."
⹠Avertissement à l'Europe : Il a spécifiquement ciblé les pays de l'Union européenne, les décrivant comme étant au bord de l'effondrement.
⹠Données sur la Criminalité : Pour étayer son propos, il a cité des statistiques attribuées au Conseil de l'Europe pour l'année 2024 concernant la part des migrants dans la population carcérale de trois pays européens.
Pays
Pourcentage de migrants parmi les prisonniers
Allemagne 50 %
Autriche 53 %
GrĂšce 54 %
⹠Appel à la Souveraineté : Le contrÎle des frontiÚres est présenté comme un pilier essentiel de la souveraineté nationale.
4. L'Attaque contre le Mondialisme
Le discours identifie le "mondialisme" comme l'ennemi principal, l'associant à des activités criminelles graves.
⹠Trafic d'Enfants, des milliers de disparitions : Trump a formulé une accusation directe et grave contre les "mondialistes"
⹠Lutte contre les Cartels : Il a également mentionné son action contre d'autres réseaux criminels : "J'ai ciblé les cartels de mort, les cartels de drogue, les cartels barbares."
5. Ănergie et RĂ©futation de l'Agenda Ăcologiste
Trump a consacré une partie importante de son discours à démanteler ce qu'il nomme l'"agenda écologiste", le distinguant de la véritable écologie.
âą Rejet des Ănergies Renouvelables : Il a qualifiĂ© les Ă©nergies renouvelables de fausse solution.
⹠Le Changement Climatique comme "Escroquerie" : Il a qualifié le discours sur le changement climatique de fraude historique, s'appuyant sur des prédictions passées non réalisées.
⊠Années 1920-1930 : Crainte d'un "refroidissement climatique".
⊠1982 : Le PNUE prédisait une "apocalypse nucléaire" pour l'an 2000 à cause du climat.
⊠1999 : Prédiction que des pays seraient "rayés de la carte" en 20 ans.
⊠Sa conclusion est nette : "C'est la plus grande escroquerie de l'histoire de l'humanité. Toutes les prévisions se sont révélées fausses."
âą ConsĂ©quences Ăconomiques pour l'Europe : Il a dĂ©noncĂ© l'impact de la politique environnementale europĂ©enne, la jugeant contre-productive.
⊠Il note que l'Europe a réduit son empreinte carbone de 37 % au prix de nombreux emplois et usines.
⊠Pendant ce temps, "les émissions ont augmenté de 50 % à cause de la Chine".
⊠Conclusion : "On n'a pas amélioré l'environnement, on a juste déplacé l'industrie manufacturiÚre."
6. Rupture avec le Libre-Ăchange : Pour le Protectionnisme
Sur le plan commercial, le discours acte une rupture avec le dogme du libre-échange au profit d'une politique protectionniste.
âą Critique du Libre-Ăchange : Il le dĂ©crit comme un systĂšme de pillage.
âą Ăloge des Droits de Douane : Il prĂ©sente les tarifs douaniers comme un outil de souverainetĂ© et de sĂ©curitĂ©.
Conclusion du Discours : un appel à la souveraineté nationale
La conclusion du discours est un appel aux nations du monde à se réapproprier leur destin en réaffirmant leurs identités et leur souveraineté.
⹠Défense des Nations : Il a exhorté les dirigeants à protéger leurs spécificités.
⹠Célébration de la Diversité Nationale : Il a opposé l'uniformité mondialiste à la richesse des nations distinctes.
âą Appel Final : Il a conclu en rappelant le sacrifice des ancĂȘtres et la nĂ©cessitĂ© de prĂ©server leur hĂ©ritage.
Ce discours, qualifié de "direct" et "clair", c'est le moins que l'on puisse dire, est interprété comme une "déclaration de guerre au mondialisme" et un appel à suivre une "autre voie".
Source du Figaro via YouTube : l'intégralité de son discours traduit en français
24/09/2025
Par ailleurs, le fait mĂȘme que ces vĂȘtements soient sortis de lâusage profane nous invite Ă considĂ©rer la signification gĂ©nĂ©rale de lâhabillement du prĂȘtre :
Le fait que le prĂȘtre revĂȘt non seulement de beaux habits, mais des habits spĂ©ciaux, comme on nâen rencontre pas dans la vie ordinaire, et qui se distinguent, autant que faire se peut, par leur tissu prĂ©cieux et par leur ornementation, signifie quâil quitte le niveau de la terre pour passer dans un monde supĂ©rieur, dont un reflet transparaĂźt dans son vĂȘtement.
Le Lavement des mains
Pour souligner cette sĂ©paration dâavec le monde profane, le prĂȘtre commence par se laver les mains.
Il est conforme Ă un instinct naturel de ne toucher Ă un objet prĂ©cieux quâavec des mains propres. Plus gĂ©nĂ©ralement, on nâaborde une action solennelle, et surtout une action sacrĂ©e, quâaprĂšs sâĂȘtre purifiĂ© les des souillures des heures de travail profane, et revĂȘtus des habits de fĂȘte. Aussi la liturgie ne fait-elle revĂȘtir les ornements sacrĂ©s quâaprĂšs un lavement des mains.
Lâamict
Le prĂȘtre commence par le poser sur sa tĂȘte. [Câest un vestige de lâancien usage, qui existe toujours lors de lâordination du sous-diacre.] Le nom de lâamict dĂ©rive en effet du latin amicire, câest-Ă -dire : « entourer, envelopper ». Il symbolise le « casque du salut » qui protĂšge lâesprit des tentations du dĂ©mon.
Puis le prĂȘtre dispose lâamict autour de son cou. En lui remettant lâamict au jour de son ordination au sous-diaconat, lâĂ©vĂȘque lui avait dĂ©clarĂ© : « Recevez cet amict, par lequel est signifiĂ©e la discipline de la voix. ». En sâapprĂȘtant Ă cĂ©lĂ©brer les Saints MystĂšres, le prĂȘtre rĂ©serve sa voix pour les paroles sacrĂ©es quâil aura Ă prononcer.
Lâaube
La blancheur de lâaube â alba, en latin â symbolise la puretĂ©. La priĂšre que rĂ©cite le prĂȘtre fait rĂ©fĂ©rence Ă lâApocalypse, [oĂč lâon voit les Ă©lus blanchir leur vĂȘtement dans le sang de lâAgneau].
Le sang divin de lâAgneau eucharistique purifiera et sanctifiera le prĂȘtre et le conduira aux joies de la vision bĂ©atifique oĂč triomphent dans la blancheur de leur Ă©clat les messagers Ă©vangĂ©liques de la rĂ©surrection et les martyrs qui ont lavĂ© leur robe dans le sang de lâAgneau.
Le cordon
Le prĂȘtre ajuste lâaube Ă lâaide dâun cordon, dont le symbolisme principal est celui de la chastetĂ©, que le prĂȘtre demande Ă cette occasion.
Comme selon les conceptions de lâancien Testament, les dĂ©sirs sensuels siĂšgent surtout dans les reins, lâemploi du cordon qui les ceint provoqua tout naturellement une priĂšre pour garder intacte la puretĂ© symbolisĂ©e par lâaube.
On peut aussi se souvenir de cette injonction de Notre-Seigneur :
Que vos reins soient ceints et vos lampes allumĂ©es. Soyez semblables, vous, Ă des gens qui attendent leur maĂźtre Ă son retour de noces, pour lui ouvrir dĂšs quâil viendra et frappera.
Le manipule
Le manipule, que le prĂȘtre porte sur lâavant-bras gauche Ă©tait vraisemblablement Ă lâorigine un sudarium, un mouchoir qui servait Ă essuyer la sueur. Ainsi, « il Ă©voque les peines et les difficultĂ©s de la vie, les durs labeurs Ă la sueur du front, les efforts ingrats rançon des bonnes Ćuvres. »
Mais le mot latin manipulum dĂ©signe Ă©galement une gerbe de blĂ©, en sorte que la joie de la rĂ©compense est Ă©galement suggĂ©rĂ©e : on sĂšme dans les peines, mais on moissonne dans la joie, en sorte que « la poignĂ©e dâĂ©pis baignĂ©e de larmes de nos peines terrestres doit devenir la gerbe dâune moisson triomphale ».
Le manipule nous rappelle que la liturgie est avant tout une action, une Ćuvre Ă accomplir pour rendre Ă Dieu le culte qui lui est dĂ».
LâĂ©tole
Lâantique stola, de laquelle lâĂ©tole tire son nom et son origine, Ă©tait un vĂȘtement dâhonneur, câest pourquoi « le prĂȘtre, en revĂȘtant cet ornement prie le Seigneur de lui rendre le vĂȘtement de splendeur de la grĂące sanctifiante perdue par la chute de son premier pĂšre ».
La formule employĂ©e par lâĂ©vĂȘque lorsquâil remet lâĂ©tole au nouveau prĂȘtre au cours de lâordination sacerdotale suggĂšre un symbolisme complĂ©mentaire : le joug du Seigneur, câest-Ă -dire les « charges et des devoirs imposĂ©s au prĂȘtre en vertu de son sacerdoce ».
La chasuble
La chasuble est le vĂȘtement sacerdotal par excellence. Tandis que le sous-diacre porte Ă©galement le manipule, et le diacre lâĂ©tole, la chasuble est rĂ©servĂ©e au prĂȘtre et Ă lâĂ©vĂȘque, et, Ă de rares exceptions prĂšs, elle est uniquement portĂ©e pendant la messe, par celui qui la cĂ©lĂšbre.
On retrouve le symbolisme du joug du Seigneur dans la priĂšre que le prĂȘtre rĂ©cite en revĂȘtant enfin la chasuble. Mais la chasuble, qui recouvre tous les ornements, est avant tout le symbole de la charitĂ© « qui Ă©mine entre toutes les vertus et couvre la multitude de nos pĂ©chĂ©s », ainsi que lâindique la formule employĂ©e par lâĂ©vĂȘque lorsquâil remet la chasuble au nouveau prĂȘtre au cours de lâordination sacerdotale :
Recevez le vĂȘtement sacerdotal, par lequel est signifiĂ©e la charitĂ© : Dieu est en effet puissant, pour augmenter en vous la charitĂ©, et rendre votre Ćuvre parfaite.
Cette Ćuvre que Dieu va rendre parfaite, câest lâaction liturgique que le prĂȘtre va maintenant accomplir, le sacrifice quâil sâapprĂȘte Ă offrir.
22/09/2025
Pourtant, cette vision repose sur des prĂ©supposĂ©s surprenants, et souvent erronĂ©s, sur la nature mĂȘme de la libertĂ©. Un article de FrĂ©dĂ©ric Guillaud dans France Catholique du 12/09/25 propose d'explorer quelques-unes de ces idĂ©es contre-intuitives qui remettent en question ce conflit apparent.
La liberté n'est pas un point de départ, mais un aboutissement.
L'argument selon lequel il ne faudrait rien imposer aux enfants pour prĂ©server leur libre-arbitre est une absurditĂ© pĂ©dagogique. L'Ă©ducation consiste prĂ©cisĂ©ment Ă imposer un ensemble de contraintes : l'apprentissage de la propretĂ©, de la lecture, de l'Ă©criture ou de l'histoire se fait sans demander l'avis de l'enfant. C'est grĂące Ă ce cadre initial que ce dernier peut dĂ©velopper ses facultĂ©s intellectuelles et volontaires, donnant une rĂ©alitĂ© concrĂšte au mot « libertĂ© » qui, sans cela, se confondrait avec le caprice et le babillage puĂ©ril. On observe ici que cette erreur sur la libertĂ© a dĂ©truit lâĂcole publique qui, en rendant lâĂ©lĂšve constructeur de ses savoirs, lui a permis dâaccĂ©der Ă la libre ignorance.
Ce principe s'applique de la mĂȘme maniĂšre Ă la sphĂšre spirituelle. Pour qu'une personne puisse un jour choisir librement de croire ou de ne pas croire, encore faut-il qu'elle ait reçu un « contenu » Ă partir duquel faire ce choix. La libertĂ© de conscience ne s'exerce pas dans le vide, mais face Ă une proposition intellectuelle et spirituelle concrĂšte. Vouloir faire prĂ©cĂ©der l'apprentissage par la libertĂ© est une erreur fondamentale : « Soumettre lâapprentissage Ă la libertĂ©, câest mettre la charrue avant les bĆufs. »
On ne peut pas forcer quelqu'un Ă croire.
Le deuxiÚme présupposé erroné est que le projet des écoles catholiques serait d'« inculquer de force » la foi à des esprits réticents. Il est ici crucial de distinguer deux choses : l'apprentissage du contenu de la foi (le catéchisme) et l'acte de croire. Si le premier relÚve d'un enseignement, le second est un acte éminemment personnel qui engage la volonté intime de l'individu. L'objectif de la transmission n'est pas de contraindre, mais de susciter un éveil spirituel et de donner les clés de compréhension nécessaires pour que les enfants puissent, le moment venu, se déterminer librement.
Saint Thomas d'Aquin formulait déjà cette impossibilité de la contrainte en matiÚre de foi avec une clarté limpide :
On peut tout faire sans le vouloir, Ă©crit saint Thomas dâAquin, mais croire, seulement si on le veut. Or, la volontĂ© ne peut pas ĂȘtre forcĂ©e. Donc on ne peut contraindre personne Ă croire, parce que croire est un acte de la volontĂ©.
La conséquence logique est implacable. Sans une transmission initiale du contenu de la Révélaton, le prétendu « choix libre » à l'ùge adulte devient illusoire. Faute de matiÚre à examiner, la personne ne choisira rien du tout et se laissera bien plus probablement porter par la « culture des mass media ».
Le vrai débat n'est pas la liberté, mais la nature de l'homme.
L'insistance de l'Ătat Ă restreindre l'enseignement religieux au sein mĂȘme des Ă©tablissements catholiques rĂ©vĂšle une incohĂ©rence. Les parents y inscrivant leurs enfants sont a priori favorables Ă cet enseignement. L'imposer comme facultatif dans un lieu choisi prĂ©cisĂ©ment pour son projet Ă©ducatif chrĂ©tien est aussi absurde que d'« exiger un coin non-fumeur Ă lâintĂ©rieur de lâunique wagon fumeur dâun train ! ».
Cette posture suggĂšre que le vĂ©ritable enjeu n'est pas la maniĂšre dont la foi est enseignĂ©e, mais la substance mĂȘme de la doctrine catholique. Ce qui dĂ©range l'Ătat contemporain, c'est que le contenu de la foi s'oppose frontalement Ă son « utopie d'autonomie totale ». La doctrine catholique affirme en effet que :
âą L'individu n'a pas sa fin en lui-mĂȘme.
⹠La nature humaine est marquée par la différence sexuelle.
âą La personne humaine doit ĂȘtre respectĂ©e de sa conception Ă sa mort naturelle.
... toutes choses qui furent longtemps admises trĂšs au-delĂ de lâĂglise â mais sous son influence. Ces principes entrent en conflit avec un modĂšle oĂč l'individu est perçu comme son propre crĂ©ateur. Par consĂ©quent, la simple critique de certaines lois, comme celle sur l'avortement, est de plus en plus qualifiĂ©e d'« entrave », confondant le droit de critiquer une loi avec le fait de l'enfreindre. Cela revient Ă exiger non plus seulement le respect de la loi, mais l'adhĂ©sion idĂ©ologique Ă celle-ci. Les tracasseries qui ne cessent de se multiplier contre les Ă©coles catholiques visent Ă nier cette distinction, en faisant de lâĂtat le bras sĂ©culier de la Religion progressiste. Vivement la SĂ©paration !
Quelle liberté voulons-nous ?
Le dĂ©bat sur l'enseignement de la foi rĂ©vĂšle une fracture profonde sur notre conception de la libertĂ©. Loin d'ĂȘtre une menace pour l'autonomie, la transmission d'un hĂ©ritage spirituel et culturel apparaĂźt comme la condition mĂȘme d'un choix Ă©clairĂ©. La vĂ©ritable libertĂ© intellectuelle et spirituelle ne naĂźt pas d'un vide culturel, mais prĂ©suppose au contraire la connaissance, l'Ă©ducation et la confrontation Ă des idĂ©es structurĂ©es.
En exigeant de l'école qu'elle ne transmette plus un héritage pour préserver une liberté abstraite, quelle fondation donnons-nous réellement à nos enfants pour qu'ils puissent construire leur avenir ?
22/09/2025
Plus qu'une simple nostalgie, une reconstruction du lien social
Ce renouveau traditionnel n'est pas qu'un passe-temps ; il rĂ©pond Ă un besoin de stabilitĂ© dans un « monde sans repĂšres », oĂč l'individu se noie dans « les sables sans cesse mouvants de la mobilitĂ© ». Cette quĂȘte est particuliĂšrement prĂ©gnante chez « nos concitoyens parmi les plus dĂ©munis face Ă la mondialisation », qui recherchent ce qui est stable et authentique. Des initiatives comme la renaissance des « pardons locaux » en Bretagne ou la restauration de calvaires illustrent ce phĂ©nomĂšne.
Ces événements, souvent adossés à la culture religieuse catholique populaire, ne rassemblent pas que des fidÚles, mais aussi des habitants heureux de voir revivre une pratique communautaire. En s'attachant au patrimoine commun, ces actions permettent de « favoriser la renaissance du tissu social ». Car on ne peut aimer ce que l'on ne connaßt pas ; faire connaßtre et aimer « des petits bouts de France » est essentiel pour renforcer l'amour du pays tout entier.
Quand la tradition s'égare... l'étonnant cas du kilt en Bretagne
Si la volontĂ© de renouer avec le passĂ© est positive, elle peut mener Ă des confusions surprenantes. L'exemple des mariages bretons est Ă la fois « amusant » et rĂ©vĂ©lateur. On y voit des sonneurs de cornemuse, mais portant parfois des kilts â « historiquement inconnu au bataillon » en Bretagne â et jouant des airs Ă©cossais. Cette anecdote reflĂšte une vision de l'identitĂ© qui mĂ©rite d'ĂȘtre interrogĂ©e. Comme le souligne Joel Hautebert dans un papier de l'Homme Nouveau (dont cet article fait la recension) avec une pointe d'ironie : « Jâaime beaucoup le beau pays dâĂcosse et sa boisson d'exception... Mais je ne suis pas Ă©cossais⊠»
Cette confusion sympathique illustre comment une quĂȘte d'identitĂ© locale peut, paradoxalement, mener Ă l'adoption de traditions Ă©trangĂšres.
Et voir des jeunes Français fraĂźchement mariĂ©s sortir de lâĂ©glise au son de la cornemuse jouant Flowers of Scotland ou Scotland the brave est « lĂ©gĂšrement » surprenant.
La vraie tradition exige du discernement
DerriĂšre de sympathiques intentions peuvent se cacher de cruels mĂ©comptes. Comme le disait Philippe le Hardi, il faut se garder « Ă droite » et « Ă gauche », car la confusion peut prendre des formes plus « prĂ©occupantes ». Certaines dĂ©marches revendiquent une « mythique identitĂ© celte primant sur lâidentitĂ© française ». D'autres flirtent avec des rĂ©surgences nĂ©o-paĂŻennes, mĂ©langeant les saints avec les « korrigans » ou cherchant des « forces telluriques » dans les chĂȘnes.
Ces dĂ©rives sont un danger car elles s'Ă©loignent de « lâesprit chrĂ©tien et français ». Face Ă elles, il faut rappeler un principe fondamental : « la vraie tradition est critique ». Ranimer le passĂ© exige un « brin de discernement » pour protĂ©ger une identitĂ© française plurielle, mais « christianisĂ©e au fil du temps ». Le besoin d'enracinement doit « sâinscrire dans une perspective française et catholique », afin d'Ă©viter le piĂšge d'un « localisme perdant de vue le sens de la patrie ». Un tel localisme, en passant « directement des provinces Ă lâEurope », contourne la nation et sert paradoxalement la globalisation qu'il prĂ©tend combattre.
Un héritage à cultiver, pas seulement à déterrer
Le renouveau des traditions locales est une force puissante et nĂ©cessaire, capable de retisser le lien social et de redonner du sens. Toutefois, cet Ă©lan doit ĂȘtre guidĂ© par la connaissance et le discernement pour ne pas sombrer dans la confusion identitaire ou la fragmentation politique.
Dans notre élan pour ranimer nos petites patries, veillons donc à restaurer les chapelles de notre héritage commun, et non les murs qui nous divisent !
21/09/2025
Jeanne dâArc est la sainte de lâespĂ©rance. Il est donc bon que cet anniversaire ait lieu pendant le JubilĂ© de lâespĂ©rance. Rappelons lâĂ©noncĂ© de lâacte dâespĂ©rance :
« Mon Dieu, jâespĂšre avec une ferme confiance que vous me donnerez, par les mĂ©rites de JĂ©sus-Christ, votre grĂące en ce monde et le bonheur Ă©ternel dans lâautre, parce que vous lâavez promis et que vous tenez toujours vos promesses. »
Lâobjet de lâespĂ©rance est donc Dieu lui-mĂȘme. Mais cette vertu thĂ©ologale peut sâĂ©tendre Ă dâautres objets en tant que reliĂ©s Ă Dieu, notamment sa Providence et les promesses quâIl a faites. Câest dans notre contexte national si meurtri que ce pĂšlerinage prend tout son sens.
En effet, nây a-t-il pas des analogies fortes entre la situation de la France des annĂ©es 1420 et celle de notre pays aujourdâhui ? Notamment une forme de dĂ©sespĂ©rance face Ă lâimpuissance du politique Ă ordonner la sociĂ©tĂ© au bien commun ; notamment des divisions profondes et des haines tenaces. LĂ oĂč tout semblait ruinĂ©, lĂ oĂč Dieu semblait avoir oubliĂ© le royaume de France, une rencontre a eu lieu qui a tout changĂ©. Ăcoutons Jeanne lors de son procĂšs raconter la scĂšne :
« Quand jâeus lâĂąge de treize ans, jâeus une voix de Dieu pour mâaider Ă me gouverner. Et la premiĂšre fois, jâeus grandâ peur. Et vint cette voix environ lâheure de midi, au temps de lâĂ©tĂ©, dans le jardin de mon pĂšre. »
Un peu plus tard Jeanne répondra à ses juges qui la harcÚlent :
« Ce fut saint Michel que je vis devant mes yeux, et il nâĂ©tait pas seul, mais Ă©tĂ© bien accompagnĂ© dâanges du ciel. Je les vis de mes yeux corporels aussi bien que je vous vois. Et quand ils se partaient de moi, je pleurais ; jâeusse bien voulu quâils mâemportassent avec eux ».
Ainsi Dieu nâa pas abandonnĂ© le peuple de France, le royaume de saint Louis. Il est fidĂšle Ă ses promesses mais sa maniĂšre de les tenir est dĂ©routante. Loin de court-circuiter les libertĂ©s humaines, Il sâappuie sur elles pour agir dans le monde et pour ce faire Il les sollicite. Et Ă qui Dieu dĂ©cide-t-il dâenvoyer son ange, celui-lĂ mĂȘme que la Tradition reconnaĂźt comme se dĂ©signant le « chef de lâarmĂ©e du Seigneur » ( JosuĂ© 5, 14) ? A une jeune fille de treize ans ! On connaĂźt la suiteâŠ
Il est donc capital pour nous de mĂ©diter sur la maniĂšre paradoxale dont Dieu agit et manifeste sa sollicitude. Il attend des cĆurs disponibles, donc humbles, capables de se mettre Ă son Ă©cole. Saint Michel (accompagnĂ© de sainte Marguerite et de sainte Catherine) va pendant de longues annĂ©es former Jeanne jusquâau moment oĂč elle ira voir Robert de Baudricourt Ă Vaucouleurs pour lui demander une escorte lâaccompagnant jusquâau roi. VoilĂ la maniĂšre dont Dieu agit ! Il prend le temps de former, dans le silence et le secret, des Ăąmes intrĂ©pides qui feront usage des vertus thĂ©ologales et cardinales pour agir dans le cours de lâhistoire.
Certes la mission de Jeanne est unique. Mais Dieu est le mĂȘme hier et aujourdâhui et face Ă des situations analogues nous pouvons fermement espĂ©rer que Dieu « tient ses promesses ». Certes notre pays est apostat et infidĂšle. Mais Dieu ne renonce pas à « donner sa grĂące en ce monde ». Encore faut-il que certains soient disponibles Ă la recevoir ! En allant Ă DomrĂ©my, ou en nous y associant par la priĂšre, nous manifestons Ă Notre Seigneur notre ouverture de cĆur Ă Le laisser agir dans notre vie en vue du bien commun temporel et Ă©ternel de notre pays.
Oui, sainte Jeanne intercÚde pour nous et saint Michel est plus que jamais le destinataire de cette belle priÚre de Léon XIII :
« Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat, soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu exerce sur lui son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la Milice Céleste, repoussez en enfer par la force divine Satan et les autres esprits mauvais qui rÎdent dans le monde en vue de perdre les ùmes. »
Source : La Salon Beige
20/09/2025
Et lâon pourrait tirer ainsi sur le fil de lâHistoire, remonter jusquâĂ aujourdâhui, pour se rendre compte, abasourdi, combien les actes manquĂ©s et les cuisantes dĂ©sillusions se bousculent.
Lâaffaire du drapeau blanc en 1873, qui vit lâĂ©chec de la restauration monarchique, alors que la chambre Ă©tait majoritairement catholique et royaliste. Faute dâun dĂ©sherbant fleurdelysĂ©, les idĂ©aux de la RĂ©volution finirent par prendre racine dans le sol en friche du doux royaume de France.
Une longue liste de déboires
Les annĂ©es 1880-1882 qui virent lâavĂšnement de Jules lâImposteur â pour reprendre le titre de lâouvrage rĂ©digĂ© par François Brigneau sur Jules Ferry â, principal artisan de la laĂŻcisation de lâĂ©ducation. Ces lois ne visaient pas autre chose quâĂ saper lâinfluence de lâĂglise. Elles conduiront de fait au renvoi pur et simple des congrĂ©gations religieuses, Ă la suppression des aumĂŽneries dans les hĂŽpitaux et Ă la nationalisation des biens du clergĂ©
On ne peut omettre dâĂ©voquer dans cette liste de dĂ©boires la condamnation de LâAction Française par le pape Pie XI en 1926, avant la levĂ©e de lâinterdit par Pie XII en 1939. Il ne sâagit pas tant ici de commenter cavaliĂšrement lâopportunitĂ© de cette sanction romaine que de constater combien cette dĂ©cision a durablement divisĂ© les catholiques en France.
Comme dĂ©faite, comment ne pas noter aussi la laĂŻcitĂ© de la Constitution de la Ve RĂ©publique en 1958, vĂ©ritable rampe de lancement dâune suicidaire tournure dâesprit : lâimpiĂ©tĂ© filiale. Dans cette veine, Jacques Chirac pouvait aisĂ©ment refuser en 2004 que soient inscrites dans le projet de Constitution de lâUnion europĂ©enne la reconnaissance des racines chrĂ©tiennes de lâEurope.
Mai 1968 et la dĂ©contraction morale des seventies sâaccompagnaient de lois sociĂ©tales libĂ©ralisant la contraception, lâavortement, le divorce. La fin de vie, la PMA⊠et demain une GPA « Ă©thique » comme lâa proposĂ© cet Ă©tĂ© lâancien Premier ministre Gabriel Attal, nâen sont que le dĂ©veloppement logique.
Face Ă ces bouleversements anthropologiques, mĂȘme les meilleures de nos rĂ©sistances donnent le sentiment de dĂ©culottĂ©es : de La Manif pour Tous de 2013 aux dĂ©convenues Ă©lectorales de 2017 ou de 2022, la droite catho, la droite TrocadĂ©ro, dĂ©sespĂšre de croire en la victoire.
Lâinstitution ecclĂ©siale
Et si nous voulions nous rassurer en regardant lâinstitution ecclĂ©siale, nous voici plongĂ©s en plein ciel breton : quand enfin un rayon de soleil apparaĂźt, Ă peine goĂ»tons-nous ce regain de chaleur, que, hop, il semble fuir Ă nouveau, derriĂšre des nuages plus ou moins sombres.
En 2005, BenoĂźt XVI est Ă©lu. En 2013, il annonce sa renonciation. Summorum Pontificum est publiĂ© en 2007, la messe traditionnelle retrouve ses pleins droits et bĂ©nĂ©ficie dâune notabilitĂ© bienvenue. Puis surgit Traditionis Custodes en 2021, et la voilĂ Ă nouveau frappĂ©e de suspicion, priĂ©e de disparaĂźtre et sommĂ©e, en attendant, de se cantonner Ă une rĂ©serve dâIndiens⊠à mystĂšre !
AprĂšs avoir Ă©crit tout cela, vive apparaĂźt la tentation de croire impossible tout redressement. Et pourtant, il faut lâaffirmer tout net et clairement : Dieu donnera la victoire ! Cette conviction intime quâun jour les bons seront rĂ©compensĂ©s et les mauvais condamnĂ©s, nâest pas seulement une question de foi et de justice, elle constitue le socle mĂȘme de lâespĂ©rance chrĂ©tienne. Ă lâĂąme, elle procure un authentique rĂ©confort.
Et quand on y rĂ©flĂ©chit, nous distinguons en effet que par sa toute-puissance, par la saintetĂ© de son Ăglise et par le choix de lâavoir comme gĂ©nĂ©ral dans notre combat spirituel, Dieu nous assure de sa victoire. Rien ne peine certainement autant Notre-Seigneur que de sentir un relent de dĂ©fiance dans un cĆur qui prĂ©tend vouloir le suivre.
Selon la formule du pĂšre Sertillanges, « Notre civilisation est une nappe dâeau dont la surface montre une triste Ă©cume et qui aura toujours ses bas-fonds ; mais entre les deux, un courant pur et fort circule, formĂ© des hautes consciences chrĂ©tiennes façonnĂ©es par lâĂglise et des hĂ©ritiers peut-ĂȘtre inconscients du passĂ© chrĂ©tien.»
Ă lâheure de la rentrĂ©e, bien que la pĂ©riode des bains soit terminĂ©e, il nous appartient de nous plonger dans ce courant. Et de croire en ses vertus. Toujours.
19/09/2025
Il exprime son dĂ©sir de relancer le dialogue autour de la messe tridentine, un sujet qui divise l'Ăglise depuis des annĂ©es, et de dĂ©passer la "polarisation" qui l'entoure.
Dans cette interview, le pape LĂ©on XIV aborde la question Ă©pineuse de la messe tridentine. Cet ancien rite en latin, qui comme nous le savons fut remplacĂ© aprĂšs le Concile Vatican II, est au cĆur de tensions depuis que le pape François en a restreint la cĂ©lĂ©bration en 2021.
LĂ©on XIV ne cache pas la complexitĂ© du dossier, mais souhaite malgrĂ© tout relancer la discussion. Il affirme que le sujet est devenu "un outil politique" et qu'il est souvent utilisĂ© comme "prĂ©texte pour promouvoir dâautres thĂšmes." Selon lui, cette instrumentalisation a conduit Ă une forte polarisation, oĂč les fidĂšles et les Ă©vĂȘques ne parviennent plus Ă dialoguer. Le pape dĂ©plore cet Ă©tat de fait, notant que "les gens ne sont souvent pas disposĂ©s Ă sâĂ©couter les uns et les autres."
Le souverain pontife se montre comprĂ©hensif envers ceux qui, par le passĂ©, ont Ă©tĂ© marquĂ©s par les "abus liturgiques" et qui ont cherchĂ© dans la messe tridentine "une expĂ©rience plus profonde de la priĂšre, un contact avec le mystĂšre de la foi." Il propose d'aborder la question "peut-ĂȘtre dans le cadre de la synodalitĂ©," afin d'instaurer un vĂ©ritable dialogue.
Le pape LĂ©on XIV s'inquiĂšte de voir la liturgie glisser du domaine spirituel Ă celui de l'idĂ©ologie. Il rĂ©sume sa pensĂ©e en affirmant que "nous sommes dĂ©sormais dans lâidĂ©ologie, et non plus dans lâexpĂ©rience de la communion de lâĂglise." Cette dĂ©claration forte souligne son intention de ramener la question de la messe tridentine sur le terrain de la foi et de la communautĂ©, et non plus sur celui des batailles politiques.
Le Saint PĂšre gagnerait Ă ĂȘtre bien informĂ© ; l'idĂ©ologie n'est pas dominante dans cette affaire. Il y a dans l'Ăglise catholique une trentaine de rites diffĂ©rents. Pourquoi pourchasse-t-on depuis presque 60 ans ceux qui veulent conserver ce rite tridentin, multisĂ©culaire et particuliĂšrement celui-ci ? N'y a-t-il-t-il pas une raison qui Ă©chapperait Ă l'Eglise ?
Dans un autre domaine et Ă titre d'llustration, il fut un temps oĂč les Scouts d'Europe n'Ă©taient pas les bienvenus dans les Ă©glises (votre webmestre est bien placĂ© pour le savoir). Qui peut contester aujourd'hui que ce mouvement en pleine expansion donne Ă l'Ăglise la majoritĂ© de ses vocations ?
Laissons l'Esprit Saint gérer cette ce conflit et prions pour notre aimé Saint PÚre !
18/09/2025
Dans cette premiĂšre vidĂ©o, nous dĂ©couvrons le lieu sacrĂ©, Ă©crin de la sainte liturgie : lâĂ©glise. Maison de Dieu, temple oĂč se renouvellent les mystĂšres, lâĂ©glise est souvent construite suivant des codes prĂ©cis, riches en symboles et qui constituent en eux-mĂȘme une introduction au catĂ©chisme quâest la messe, trĂ©sor de la foi.
En entrant dans lâĂ©difice sacrĂ©, aprĂšs avoir accompli les gestes qui y introduisent (eau bĂ©nite, gĂ©nuflexion), nous dĂ©couvrirons ses diffĂ©rentes parties, avant de nous approcher du chĆur. Nous monterons mĂȘme Ă lâautel, dont nous soulĂšverons les nappes, pour comprendre ce que reprĂ©sente le point focal de lâĂ©glise et de la liturgie quâon y cĂ©lĂšbre. Nous verrons aussi quels sont les objets et mobiliers sacrĂ©s qui lâornent et ceux qui servent pour accomplir les rites de la messe.
Pour aller plus loin, vous pourrez retrouver notre article dĂ©taillĂ© sur notre site de formation https://claves.org/leglise-maison-de-.... Si la vidĂ©o vous a plu, nâhĂ©sitez pas Ă vous abonner, Ă liker, partager, et Ă activer la cloche pour dĂ©couvrir notre futur contenu !
Nous vous remercions particuliĂšrement pour votre soutien.
Nous remercions aussi et surtout :
Alexandre Manzaroli et AurĂ©lien Fillola pour le conseil, le tournage et la rĂ©alisation de lâensemble des vidĂ©os de la sĂ©rie.
Le monastĂšre Notre-Dame de lâAnnonciation (Le Barroux) pour la possibilitĂ© dâutiliser ses magnifiques mĂ©lodies grĂ©goriennes.
La chorale de la Basilique Notre-Dame de Fribourg pour ses enregistrements de grande qualité.
Bon visionnage et Ă trĂšs vite, pour une nouvelle vidĂ©o de âLa Messe, trĂ©sor de la foiâ.
17/09/2025
Lâinfluence numĂ©rique, un leurre ?
Lâauteur prend pour point de dĂ©part deux figures catholiques bien connues sur les rĂ©seaux sociaux : le pĂšre Matthieu Jasseron et le frĂšre Paul-Adrien. Le premier a quittĂ© le sacerdoce pour se reconvertir en consultant, un parcours qui, pour lâauteur, met en lumiĂšre une confusion entre « exposition mĂ©diatique et appel sacerdotal ». Le second, malgrĂ© un fondement doctrinal solide, sâĂ©gare parfois dans des effets de langage pour se faire entendre des jeunes, risquant de passer du statut de figure dâautoritĂ© religieuse Ă celui dâ« influenceur idĂ©ologique ».
Philippe Marie souligne ainsi une tension fondamentale : la quĂȘte dâaudience peut compromettre le message. Il va plus loin en affirmant que l'audience ne garantit pas la conversion. Lâarticle critique lâidĂ©e que les « milliers de vues, de likes et dâabonnĂ©s » se traduisent par une rĂ©elle transformation spirituelle. Le numĂ©rique peut susciter un frisson, une Ă©motion passagĂšre, mais il peine Ă engendrer lâengagement durable, celui qui mĂšne un fidĂšle à « franchir ensuite la porte dâune Ă©glise ». Le risque est de voir lâĂvangile rĂ©duit Ă un simple « produit spirituel de plus dans un supermarchĂ© de divertissements ».
Lâauteur met Ă©galement en garde contre la logique mĂȘme des plateformes, qui nivellent tout. Sur un smartphone, « une homĂ©lie dâun cardinal, la rĂ©flexion dâun thĂ©ologien, le tĂ©moignage dâun simple fidĂšle ou lâopinion dâun laĂŻc apparaissent identiques ». Cette uniformisation du contenu risque dâĂ©craser la substance du message et de le soumettre aux lois de lâalgorithme, de la popularitĂ© et du zapping.
De la passivitĂ© du clic Ă lâincarnation du sacrement
Pour Philippe Marie, lâacte de foi est une dĂ©marche active et personnelle, une rĂ©ponse volontaire qui contraste avec la rĂ©ception passive du contenu numĂ©rique. Il oppose cette logique du clic et du zapping Ă la « logique sacramentelle [qui est] Ă lâopposĂ©, lente, incarnĂ©e, exigeante ». La messe, la confession, lâadoration eucharistique demandent une prĂ©sence physique, un effort, une humilitĂ© qui Ă©chappent aux lois de lâĂ©cran.
Lâauteur est catĂ©gorique : « une homĂ©lie sur Instagram, aussi brillante soit-elle, ne remplace pas la participation au Sacrifice eucharistique ». Le numĂ©rique ne peut ĂȘtre quâun tremplin, un outil pour Ă©veiller et interpeller. Sa seule utilitĂ© est dâĂȘtre un « doigt qui montre le Tabernacle ». Sâil devient une fin en soi, il se rĂ©duit alors Ă une agitation virtuelle, un feu de paille qui sâĂ©teint sitĂŽt lâĂ©cran verrouillĂ©.
Retour Ă lâessentiel
Dans un monde saturĂ© dâĂ©crans, lâĂglise est appelĂ©e Ă ĂȘtre autre chose quâun simple acteur de plus dans le grand spectacle numĂ©rique. Lâauteur conclut avec force qu'au-delĂ des vidĂ©os, les fidĂšles ont besoin de pasteurs, de sacrements, dâune vie paroissiale incarnĂ©e. LâĂglise doit ĂȘtre une porte ouverte vers le silence et la rencontre vivante avec le Christ rĂ©ellement prĂ©sent dans lâEucharistie. Car, comme le rĂ©sume lâarticle, « si lâĂ©cran captive un instant, seul le Saint-Sacrement sauve pour lâĂ©ternitĂ© ».