Le blog du Temps de l'Immaculée.

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Le rÎle de la PremiÚre Guerre mondiale dans la popularité de ThérÚse de Lisieux

11/11/2024

Le rÎle de la PremiÚre Guerre mondiale dans la popularité de ThérÚse de Lisieux

Avant la guerre, ThérÚse de Lisieux était déjà connue grùce à la publication de son autobiographie, "Histoire d'une ùme," en 1898 .
Cependant, c'est pendant la guerre que sa popularité a explosé, devenant une source d'espoir et de protection pour les soldats, surnommés les "Poilus" .


Les Poilus, confrontés à l'horreur des combats, ont trouvé en ThérÚse une figure de réconfort et d'intercession divine.
Ils portaient son image et ses reliques dans leurs musettes et l'invoquaient face au danger .
La correspondance des Poilus avec le Carmel de Lisieux témoigne de l'importance de ThérÚse dans leur vie :

DÚs septembre 1914, le Carmel recevait jusqu'à cent lettres par jour de soldats demandant l'aide et la protection de ThérÚse .
Ces lettres relatent des miracles, des guérisons et des protections attribuées à l'intercession de ThérÚse .
Un soldat a mĂȘme baptisĂ© son canon "Batterie sƓur ThĂ©rĂšse de l'Enfant-JĂ©sus" aprĂšs qu'il lui soit tombĂ© dessus sans le blesser .


Cette ferveur populaire a joué un rÎle important dans le processus de béatification de ThérÚse :

En 1916, un militaire, Pierre Mestre, a envoyé au pape Benoßt XV une collection de lettres de Poilus témoignant de leur dévotion à ThérÚse .
Cette initiative visait à démontrer la "piété populaire" entourant ThérÚse et à appuyer sa béatification .
L'afflux massif de lettres de soldats et de fidÚles a permis de "sauter une étape" dans le processus de béatification, en prouvant la réputation de sainteté de ThérÚse "dans le peuple de Dieu" .


La popularité de ThérÚse pendant la guerre ne s'est pas limitée aux lettres. Les soldats lui ont également offert de nombreux ex-voto :

BanniĂšres, mĂ©dailles, maquettes d'avions, statuettes de soldats, Ă©paulettes, insignes et mĂȘme des munitions et des liens de parachute ont Ă©tĂ© envoyĂ©s au Carmel de Lisieux en remerciement de la protection accordĂ©e par ThĂ©rĂšse .
Ces offrandes témoignent du lien profond qui unissait ThérÚse aux soldats du front, la considérant comme une véritable "compagne de tranchée" .


En conclusion, la PremiÚre Guerre mondiale a servi de catalyseur à la popularité de ThérÚse de Lisieux. La guerre a créé un contexte de peur, de souffrance et de besoin de spiritualité, auquel ThérÚse a répondu en offrant aux soldats un message d'espoir, de protection et de proximité avec Dieu.

 

Adapté de l'article de Valdemar de Vaux in Aleteia

GĂ©nĂ©ration dĂ©cervelĂ©e : l’intelligence artificielle (IA) chasse-t-elle la capacitĂ© d’écrire ?

10/11/2024

GĂ©nĂ©ration dĂ©cervelĂ©e : l’intelligence artificielle (IA) chasse-t-elle la capacitĂ© d’écrire ?

Sa sociĂ©tĂ© de logiciels Viaweb lancĂ©e en 1995 aura Ă©tĂ© la premiĂšre Ă  fournir des services d’application avant d’ĂȘtre rachetĂ©e par Yahoo en 1998. Mais il a aussi Ă©tudiĂ© la philosophie et les beaux-arts. Je suis prĂȘte Ă  parier que j’aurais beaucoup de points de dĂ©saccord avec lui (d’ailleurs il a Ă©crit un essai intitulĂ© Comment ne pas ĂȘtre d’accord qui Ă©tablit la hiĂ©rarchie des dĂ©saccords exprimĂ©s, depuis la rĂ©futation raisonnĂ©e et complĂšte jusqu’à l’insulte) mais son dernier essai, sur son blog Ă  la prĂ©sentation minimaliste toute en paroles et pas du tout en images, mĂ©rite vraiment qu’on s’y arrĂȘte. Il y fait une prĂ©diction : « Dans quelques dĂ©cennies, il n’y aura plus grand-monde qui sache Ă©crire. » Dans ce domaine-lĂ  aussi, le grand remplacement de l’homme par l’intelligence fait son Ɠuvre : l’IA aura chassĂ© l’écriture. Et par consĂ©quent, la pensĂ©e


 

En tant qu’écrivain, il a compris d’expĂ©rience qu’un grand nombre de personnes ont du mal Ă  Ă©crire. « Les mĂ©decins savent combien de personnes ont un grain de beautĂ© qui les inquiĂšte ; les personnes qui savent installer un ordinateur savent combien de personnes en sont incapables ; les Ă©crivains savent combien de personnes ont besoin d’aide pour Ă©crire », Ă©crit-il.

 

Paul Graham : écrire est « fondamentalement difficile »
Pourquoi ? Parce que c’est « fondamentalement difficile ». « Pour bien Ă©crire il faut penser clairement, et penser clairement est difficile », constate Paul Graham – or plus on occupe un poste prestigieux, « plus celui-ci tend Ă  exiger qu’on Ă©crive beaucoup », ce qui s’accompagne d’une tension inĂ©vitable : devoir Ă©crire alors qu’on n’est pas douĂ© pour cela. D’oĂč la tentation du plagiat, qui se porte mĂȘme sur des passages anodins, que n’importe quelle personne Ă  peu prĂšs capable d’écrire aurait pu produire sans effort


« Il n’y a pas si longtemps encore, il n’existait pas de soupape de sĂ©curitĂ© pour Ă©vacuer la pression créée par ces forces opposĂ©es. On pouvait payer quelqu’un pour Ă©crire Ă  sa place, comme JFK, ou plagier, comme MLK, mais si on ne pouvait pas acheter ou voler des mots, il fallait les Ă©crire soi-mĂȘme. Par consĂ©quent, presque tous ceux qui Ă©taient censĂ©s Ă©crire devaient en faire l’apprentissage. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. L’IA a fait Ă©clater ce monde. La quasi-totalitĂ© de la pression exercĂ©e sur les rĂ©dacteurs s’est dissipĂ©e. L’IA peut le faire Ă  votre place, Ă  l’école comme au travail », note Graham.

Autrement dit : plus de pensĂ©e personnelle. Plus de mots choisis avec soin pour correspondre Ă  ce que l’on veut dire. On fait confiance Ă  la machine. Au robot. C’est une reddition devant la technique.

 

L’IA divisera le monde entre les Ă©criveurs et les non-Ă©criveurs
Paul Graham observe : « Le rĂ©sultat sera un monde divisĂ© entre les Ă©criveurs et les non-Ă©criveurs. Il y aura toujours quelques personnes sachant Ă©crire. Certains d’entre nous aiment Ă  Ă©crire. Mais le terrain “moyen” entre ceux qui savent Ă©crire et ceux qui ne savent pas Ă©crire du tout disparaĂźtra. A la place des Ă©crivains douĂ©s, des Ă©crivains corrects et de ceux qui ne savent pas Ă©crire du tout, il n’y aura plus que des Ă©crivains douĂ©s et des gens qui ne savent pas Ă©crire du tout. »

Et il poursuit : « Est-ce si grave ? N’est-il pas normal que des compĂ©tences disparaissent lorsque la technologie les rend obsolĂštes ? Il n’y a plus beaucoup de forgerons et cela ne semble pas ĂȘtre un problĂšme. Mais si, c’est un problĂšme. Cela tient Ă  une chose que j’ai dĂ©jĂ  mentionnĂ©e : Ă©crire, c’est penser. En rĂ©alitĂ©, il y a un type de rĂ©flexion qui ne peut se faire qu’en Ă©crivant. On ne saurait mieux dire que Leslie Lamport : “Si vous pensez sans Ă©crire, vous pensez seulement que vous pensez.” »

Pour conclure :

« Ainsi, un monde divisĂ© entre ceux qui Ă©crivent et ceux qui n’écrivent pas es est plus dangereux qu’il n’y paraĂźt. Il s’agira d’un monde de penseurs et de non-penseurs. Je sais dans quelle moitiĂ© je veux ĂȘtre, et je suis sĂ»r que vous aussi.

« Cette situation n’est pas sans prĂ©cĂ©dent. A l’époque prĂ©industrielle, la plupart des gens Ă©taient forts grĂące Ă  leur travail. Aujourd’hui, si l’on veut ĂȘtre fort, on fait de la musculation. Il y a donc encore des gens forts, mais seulement ceux qui choisissent de l’ĂȘtre.

« Il en ira de mĂȘme pour l’écriture. Il y aura toujours des gens intelligents, mais seulement ceux qui choisiront de l’ĂȘtre. »

« Quelle moitiĂ© » ? Ce disant, Paul Graham me paraĂźt optimiste. La facilitĂ© qu’offre l’IA risque de sĂ©duire bien plus que la moitiĂ© de nos contemporains, avant de devenir la norme pour des raisons de rentabilitĂ©. Avant de prendre la place de l’homme tout Ă  fait : pourquoi s’encombrer quand l’intelligence artificielle tient tous les bouts de la chaĂźne ?

 

L’invasion de l’IA arrive au moment oĂč la culture de l’écrit est partout – et partout menacĂ©e
A la lecture de l’essai de Paul Graham, une question se pose : est-il vrai que l’écriture est nĂ©cessaire Ă  la pensĂ©e ? Les civilisations orales ne transmettaient-elles pas la pensĂ©e par la parole dite et mĂ©morisĂ©e ? Pensez Ă  HomĂšre, qui jamais n’écrivit ses chefs-d’Ɠuvre. Ou Ă  Socrate, dont nous ne connaissons les arguments que par Platon. Ou encore au Christ, qui est le Verbe, le Logos, la pensĂ©e indĂ©passable : Il ne laissa aucun Ă©crit.

Mais il est vrai qu’en notre temps, la mĂ©moire – faute d’exercice parce que la parole peut s’écrire si facilement – est dĂ©faillante. Pour accĂ©der Ă  la pensĂ©e des innombrables autres, il faut bien passer par la lecture. Et elle ne s’apprend bien qu’en harmonie avec l’écrit. Ecrire permet de prĂ©ciser la pensĂ©e, de fixer l’attention, de soigner le raisonnement. Et de transmettre.

L’IA chasse l’écriture, observe avec justesse Paul Graham. Mais elle ne fait qu’achever un travail commencĂ© avec le dĂ©cervelage des enfants par des pĂ©dagogies qui dĂ©sapprennent Ă  penser : l’apprentissage de la lecture et de l’écriture par des mĂ©thodes globales entravent l’analyse et le raisonnement. Comme l’a montrĂ© Elisabeth Nuyts, la plongĂ©e quasi immĂ©diate dans la lecture rapide et silencieuse de mots entiers, en mĂȘme temps que l’enseignement de la grammaire « fonctionnelle » casse le lien entre la parole et le rĂ©el, et empĂȘche bien des jeunes d’avoir dans leur tĂȘte la petite voix silencieuse et intĂ©rieure qui permet d’« entendre » ce que l’on lit, et ce que l’on pense. Ceux-lĂ  sont dĂ©jĂ  dans le flou. L’intelligence artificielle aidera Ă  mieux le masquer encore, et sa montĂ©e enfoncera cette humanitĂ© un peu plus dans le prĂȘt Ă  penser. Ou la violence de celui qui ne peut pas exprimer ce qu’il ressent ou veut dire.

On peut lire la version originale de l’essai de Paul Graham ici : https://www.paulgraham.com/writes.html.

 

Jeanne Smits sur RITV

Discours du Président Macron à Notre-Dame : profanation ?

09/11/2024

Discours du Président Macron à Notre-Dame : profanation ?

En son temps le maréchal Pétain vint à Notre-Dame pour une messe à la mémoire des 641 victimes des bombardements anglo-américains de la Plaine St-Denis.
Il fut accueilli au milieu d’une foule Ă©norme ce 26 avril 1944 par le cardinal Suhard.

 

Le maréchal ne fit pas de discours dans Notre-Dame.

 

Quatre mois plus tard, le 26 aoĂ»t, c’est le tour du gĂ©nĂ©ral de Gaulle venu remercier Notre-Dame de la LibĂ©ration de Paris. 
Au passage,les hommes du gĂ©nĂ©ral empĂȘchĂšrent le cardinal ayant reçu PĂ©tain, de participer Ă  ce Te Deum, qui fut d’ailleurs remplacĂ© par un simple Magnificat plus facile, le chƓur Ă©tant restĂ© avec le cardinal par solidaritĂ©.   


Le général ne fit pas de discours dans Notre-Dame.


Remontons dans le temps, jusqu’au 19 aoĂ»t 1239. Le roi St Louis est Ă  la tĂȘte d' une petite armĂ©e qui se dirige vers Paris. L’équipĂ©e fait son entrĂ©e dans la capitale et marche en procession vers Notre-Dame, qui servira temporairement d’écrin aux reliques tant que les travaux de la Sainte-Chapelle ne sont pas terminĂ©s. Le roi dĂ©laisse ses parures royales, endosse une simple tunique et, pieds nus, en signe de respect et d’humilitĂ©, porte la Sainte Couronne jusqu’à la cathĂ©drale.

 

Certes, E.Macron a restaurĂ© la cathĂ©drale en 5 ans. Il a tenu le pari. Il a Ă©tĂ© le bienfaiteur. Soyons lui reconnaissant. Mais il n’est pas humble, il n’est pas discret. Sans aucune modestie, il va se fĂ©liciter lui-mĂȘme dans le Temple du Seigneur.

 

N’accusons pas Mgr Ulrich de faiblesse face Ă  l’évidence d’une pression. 

Mais comment ne pas ĂȘtre en  colĂšre face Ă  notre prĂ©sident qui va nous infliger son discours Ă©gocentrique, en ennemi de l’Eglise qui veut l’euthanasie, et qui constitutionnalise l’avortement, deux actes destructeurs de la France, fille aĂźnĂ©e de l’Eglise.

 

Alors, profanation ?

 

Prions Notre-Dame pour la conversion de notre président !

Marie de Magdala, une femme bouleversĂ©e par l’amour du Christ

08/11/2024

Marie de Magdala, une femme bouleversĂ©e par l’amour du Christ

Un film-documentaire (25 minutes) de Armel Joubert des Ouches

 

Une vie de scandales
Elle est ĂągĂ©e de 23 ans lorsqu’elle rencontre le Christ. Cette rencontre, sur un chemin de Palestine, va bouleverser sa vie.

Marie-Madeleine est l’une des figures les plus emblĂ©matiques de l’histoire de l’Eglise. Originaire de Magdala, petite ville situĂ©e en bordure du lac de TibĂ©riade, elle Ă©tait la sƓur de Marthe et de Lazare, ressuscitĂ© par le Christ. TrĂšs tĂŽt, elle est considĂ©rĂ©e comme une jeune fille « lĂ©gĂšre », se moquant de la vertu, multipliant les « aventures » scandaleuses et les amants. Cette vie de dĂ©sordres se serait poursuivie dans la maison de ses parents aprĂšs la mort de ces derniers, jusqu’à cette rencontre avec JĂ©sus.

 

Une rencontre qui bouleverse sa vie
C’est au moment oĂč JĂ©sus de Nazareth commence sa vie publique avec ses apĂŽtres que « la magdalĂ©enne » entend parler de cet homme « faisant parler les sourds et rendant la vue aux aveugles ». Marie-Madeleine est lĂ , cachĂ©e derriĂšre un arbre ou un muret. Elle regarde, elle Ă©coute. La Providence fait son Ɠuvre peu Ă  peu. C’est en apprenant la venue de JĂ©sus chez celui que les Evangiles appellent « Simon le Pharisien » que Marie-Madeleine s’y rend Ă  son tour. « Une femme pĂ©cheresse 
/
 apporta un vase d’albĂątre plein de parfum, se tint derriĂšre, aux pieds de JĂ©sus. Elle pleura et elle lui mouilla les pieds de ses larmes
 »

 

Elle ne le quittera plus
Selon l’Evangile de Luc, Marie-Madeleine aurait Ă©tĂ© dĂ©livrĂ©e de sept dĂ©mons par le Christ. AprĂšs avoir Ă©tĂ© « libĂ©rĂ©e » de sa vie de pĂȘchĂ©s, elle fera parti du groupe des « femmes-disciples » qui accompagnĂšrent JĂ©sus jusqu’à sa mort. Marie-Madeleine, « fidĂšle parmi les fidĂšles », aura le privilĂšge d’ĂȘtre la premiĂšre femme visitĂ©e par JĂ©sus Ă  sa rĂ©surrection. AprĂšs son dĂ©part forcĂ© de Palestine – les romains martyrisent les amis de JĂ©sus – elle monte dans une embarcation puis, aux cĂŽtĂ©s de Lazare, de Marie SalomĂ©, de Marie JacobĂ©, rejoint le nord-ouest de la MĂ©diterranĂ©e. Elle quittera ensuite les Saintes-Maries-de-la-Mer pour vivre dans une grotte Ă  plus de 200 km de lĂ , la grotte dite de « la Sainte Baume ».

 

Source : REINFORMATION.TV

 

 

 

 

 

 

Neuvaine pour Arnaud et Calixte

02/11/2024

Neuvaine pour Arnaud et Calixte

Voici la lettre du 31 que nous avons reçu de Louis de Lestang :

 

Chers amis,

Arnaud s’est battu une journĂ©e de plus. Merci mon Dieu !
Nous sommes extrĂȘmement reconnaissants envers tous les prĂȘtres, religieux et religieuses qui sont si nombreux Ă  se joindre aux priĂšres de notre famille et de tous nos amis. 
Un trĂšs grand merci Ă  tous ceux qui nous proposent leur aide et nous marquent leur soutien. Nous y sommes trĂšs sensibles et nous vous en remercions du fond du cƓur.  

Étant donnĂ© son Ă©tat critique, dĂšs dimanche matin Arnaud a reçu le sacrement des malades par un ami Chanoine de l’Institut du Christ Roi Souverain PrĂȘtre. 

AprĂšs ces 48 heures trĂšs dĂ©licates, nous entrons dans une deuxiĂšme phase au cours de laquelle le coma artificiel va ĂȘtre levĂ© pour voir comment Arnaud rĂ©agit. 
Les mĂ©decins jugent son Ă©tat gravissime, nous ne vous cachons pas notre angoisse pour les prochains jours. 
En effet, en dehors du cerveau qui est trĂšs fortement endommagĂ©, Arnaud a deux cervicales cassĂ©es. 
A cĂŽtĂ© de cela, la fracture du poignet gauche et de plusieurs cĂŽtes nous semblent secondaires. 

Devant cette situation trĂšs difficile, nous ne pouvons que vous demander de redoubler de ferveur dans votre priĂšre pour notre cher Arnaud. 
C’est pourquoi nous lançons dĂšs aujourd’hui une neuvaine Ă  Anne-Gabrielle Caron. Nous lui demandons d’intercĂ©der auprĂšs de Dieu pour qu’elle nous obtienne le miracle de la guĂ©rison complĂšte d’Arnaud. 


Nous vous invitons tous Ă  vous joindre Ă  cette neuvaine. 

Mon Pùre, mon Pùre je m’abandonne à Toi


 

Louis et Marie de Lestang 
Alexis et Camille
ClĂ©mence 
SolĂšne 
Nicolas 
Aymeline

 

 

 

 

 

Neuvaine par l'intercession de la servante de Dieu Anne Gabriel Caron

 


TrĂšs sainte TrinitĂ© par le cƓur ImmaculĂ© de Marie

nous Vous rendons grĂące pour Anne Gabrielle
de tout ce que Vous avez réalisé dans sa courte vie.
 

Elle s'est livrée à Votre amour
et était animée d'un grand zÚle pour le salut des ùmes.

Nous Vous prions, par son intercession,
de nous accorder la grĂące
de la guérison de Arnaud et de Calixte,
que nous sollicitons de Votre miséricorde infinie,
si telle est Votre volonté d'amour pour nous.

 AMEN. 

Notre pĂšre, 10 je vous salue marie, gloire au pĂšre.

Imprimatur du diocÚse de Fréjus-Toulon

 

 

 

Ordinations dans le diocĂšse de Toulon

24/10/2024

Ordinations dans le diocĂšse de Toulon

Je me rĂ©jouis d’annoncer l’ordination de six sĂ©minaristes de la SociĂ©tĂ© des Missionnaires de la MisĂ©ricorde Divine, qui aura lieu le 1er dĂ©cembre Ă  15h30, Ă  la CollĂ©giale de Lorgues.


Ces ordinations sont le fruit d’un dialogue confiant et paisible entretenu avec le supĂ©rieur de la communautĂ© et le DicastĂšre pour le Culte Divin. En effet, les statuts de cette communautĂ© indiquent l’utilisation pour les prĂȘtres et diacres des livres liturgiques d’avant le concile. Or, l’emploi de l’ancien missel nĂ©cessite une concession qui ne peut ĂȘtre octroyĂ©e Ă  un prĂȘtre rĂ©cemment ordonnĂ© que par le Saint-SiĂšge. J’avais donc initiĂ© des Ă©changes loyaux avec le DicastĂšre compĂ©tent pour favoriser les ordinations et suis heureux de cette issue favorable.


Je suis attentif aux diffĂ©rentes sensibilitĂ©s qui rayonnent dans le diocĂšse de FrĂ©jus-Toulon, au regard des normes liturgiques et de la fidĂ©litĂ© Ă  l’Église. Il est primordial de poursuivre notre travail pour l’unitĂ©.


Je me suis engagĂ© avec dĂ©termination pastorale et sollicitude paternelle auprĂšs des Missionnaires de la MisĂ©ricorde Divine qui reconnaissent la validitĂ© du missel actuel et recherchent depuis leur fondation, il y a presque 20 ans, une vĂ©ritable insertion dans la vie diocĂ©saine sous l’autoritĂ© de l’évĂȘque. Je suis heureux de les accompagner et les remercie de leur confiance et de leur gĂ©nĂ©rositĂ© au service de l’Église.


J’invite chacun Ă  prier pour eux et pour les artisans d’unitĂ©, afin que la liturgie ne soit pas le lieu d’un combat, mais d’une communion en JĂ©sus-Christ Sauveur.


Mgr François TOUVET
ÉvĂȘque coadjuteur de FrĂ©jus-Toulon

La porte des ténÚbres - l'émergence d'une nouvelle société - Toulouse 2024

24/10/2024

La porte des ténÚbres - l'émergence d'une nouvelle société - Toulouse 2024

Homélie de Mgr de Kerimel pour la consécration du diocÚse et de la ville de Toulouse

24/10/2024

Homélie de Mgr de Kerimel pour la consécration du diocÚse et de la ville de Toulouse

JĂ©sus est mort sur la croix, seul, abandonnĂ© par ses disciples, rejetĂ© par son peuple. Il a criĂ© vers son PĂšre : « Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonnĂ© ? » ; tout Ă©tait nuit en Lui et autour de Lui, car une Ă©clipse du soleil avait mis JĂ©rusalem dans l’obscuritĂ©. JĂ©sus est mort, parce qu’Il a pris sur Lui, dans sa chair, tout le mal accumulĂ© depuis les dĂ©buts de l’humanitĂ© et jusqu’à la fin des temps. Satan, le Prince de ce monde, semble vainqueur : JĂ©sus est mort.
 
Et voici qu’un soldat, d’un coup de lance, perce son CĂŽtĂ© et atteint son CƓur. Du CƓur de JĂ©sus sort du sang et de l’eau, semence, dans les tĂ©nĂšbres de la mort, d’une crĂ©ation nouvelle qui surgira du tombeau le troisiĂšme jour. L’amour, le vĂ©ritable amour dont la source est le CƓur de Dieu, n’est pas mort ; il est immortel, incorruptible, vainqueur du pĂ©chĂ© et de la mort, source de vie nouvelle. Le CƓur de Dieu est ouvert dĂ©finitivement pour toute l’humanitĂ©, pour les justes et les pĂ©cheurs, pour les victimes et les bourreaux. Le SacrĂ©-CƓur de JĂ©sus est la rĂ©vĂ©lation la plus Ă©loquente de la victoire de l’Amour divin manifestĂ© par JĂ©sus, Fils de Dieu et Fils de l’homme, mort pour nos pĂ©chĂ©s et ressuscitĂ© d’entre les morts pour notre salut. 
 
La Vierge Marie, figure de l’Église, avec Saint Jean apĂŽtre de JĂ©sus-Christ, sont au pied de la croix. Ils recueillent, en quelque sorte, le sang et l’eau qui coulent du CƓur du Christ, symboles des sacrements, pour que tous ceux qui ont soif viennent puiser aux sources vives du salut et renaissent Ă  la vie nouvelle d’enfants de Dieu. Depuis la mort de JĂ©sus, ces quelques gouttes de sang et d’eau sont devenus un fleuve immense qui assainit tout sur son passage.
 
Dans notre monde, lĂ  oĂč rĂšgnent les tĂ©nĂšbres de la guerre, de la corruption, des diverses formes d’esclavage et d’abus, les tĂ©nĂšbres du mensonge, de la haine, de la dĂ©sespĂ©rance, partout oĂč rĂšgnent les tĂ©nĂšbres, l’amour n’est pas mort : des cƓurs d’hommes et de femmes s’ouvrent, se laissent blesser par la souffrance de leurs contemporains et agissent pour que le mal n’est pas le dernier mot. Dans les ruines fumantes des destructions opĂ©rĂ©es par les bombes, des hommes et des femmes ouvrent leur cƓur pour chercher les survivants et les libĂ©rer des dĂ©combres. Dans une sociĂ©tĂ© oĂč grandit la violence, l’exclusion, la solitude, des cƓurs s’ouvrent pour inviter au respect et Ă  la confiance ; dans une sociĂ©tĂ© qui a perdu le sens et se laisse fasciner par les tĂ©nĂšbres, des cƓurs s’ouvrent pour tĂ©moigner de l’espĂ©rance. Ces hommes et ces femmes de cƓur tĂ©moignent d’un autre monde possible, en apportant un peu de rĂ©confort, des soins mĂ©dicaux, une libĂ©ration, la lumiĂšre. Au cƓur de situations dramatiques, des pardons sont donnĂ©s, des gestes d’amour sont accomplis, dans la discrĂ©tion, tous les jours. 
 
Si nous voulons ĂȘtre disciples de JĂ©sus, disciples de son SacrĂ©-CƓur, il nous faut ĂȘtre des hommes et des femmes de cƓur, vulnĂ©rables Ă  la souffrance de nos contemporains. Notre place est lĂ  oĂč l’humanitĂ© est sous l’emprise des tĂ©nĂšbres, confrontĂ©e au mal et Ă  la mort obscure.
 
Si nous voulons vaincre avec le Christ, si nous voulons que rĂšgne le CƓur de JĂ©sus sur la ville et le diocĂšse de Toulouse, il nous faut combattre les racines du mal et du pĂ©chĂ© dans notre propre cƓur, rechercher, avec la grĂące de Dieu, l’humilitĂ©, fuir l’indiffĂ©rence, renoncer Ă  la violence, Ɠuvrer Ă  la justice, ĂȘtre artisans de paix, rechercher la puretĂ© de cƓur, ĂȘtre serviteur de la misĂ©ricorde, accepter de subir la contradiction.
 
La consĂ©cration de la ville et du diocĂšse au SacrĂ©-CƓur de JĂ©sus, ne portera ses fruits que dans la mesure oĂč nos cƓurs s’ouvriront toujours plus Ă  l’amour misĂ©ricordieux de Dieu. Laissons-nous introduire dans le CƓur de JĂ©sus, pour connaĂźtre et expĂ©rimenter la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur de l’amour du Christ dans notre propre vie ; alors nous saurons le voir Ă  l’Ɠuvre dans le monde. Nous apprendrons Ă  voir chaque personne humaine avec le regard aimant du Christ ; nous apprendrons Ă  discerner les Ă©vĂšnements Ă  partir de cette source.
 
La consĂ©cration de la ville et du diocĂšse au SacrĂ©-CƓur de JĂ©sus est donc pour nous une invitation Ă  la conversion pour donner Ă  voir, dans notre monde blessĂ©, quelque chose du monde nouveau, nĂ© du CƓur transpercĂ© de JĂ©sus. Comment les communautĂ©s chrĂ©tiennes, avec toutes les personnes de bonne volontĂ©, sont-elles tĂ©moins et acteurs de la victoire de l’amour dans le monde, aujourd’hui ?
 
Nous sommes, parfois Ă  juste titre, scandalisĂ©s par le mal, et il est tentant de rĂ©agir par la maniĂšre forte, mais ce serait entrer dans une logique qui n’est pas celle de la crĂ©ation nouvelle, elle n’est celle du SacrĂ©-CƓur de JĂ©sus. Le mal n’est jamais vaincu par la force ; il est tout au plus freinĂ©, empĂȘchĂ© de se rĂ©pandre, mais il n’est pas Ă©radiquĂ©. « Rien par la force, tout par amour », disait Saint François de Sales. Le mal n’est jamais vaincu par le mal ; les guerres nous le montrent, elles sont toujours un Ă©chec. « Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais sois vainqueur du mal par le bien », Ă©crit St Paul dans sa lettre au Romains.
 
Saint Paul atteste la victoire de l’amour du Christ. « Qui pourra nous sĂ©parer de l’amour du Christ ? la dĂ©tresse ? l’angoisse ? la persĂ©cution ? la faim ? le dĂ©nuement ? le danger ? le glaive ?... Mais, en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grĂące Ă  celui qui nous a aimĂ©s. J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les PrincipautĂ©s cĂ©lestes, ni le prĂ©sent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abĂźmes, ni aucune autre crĂ©ature, rien ne pourra nous sĂ©parer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ JĂ©sus notre Seigneur » (Rom. 8, 34-35 ; 37-39).
 

 
 
+ Guy de Kerimel
ArchevĂȘque de Toulouse

Michel Ange, le génie et la foi

23/10/2024

Michel Ange, le génie et la foi

«Je suis Celui qui fit, dĂšs tes primes annĂ©es,/tes yeux ingĂ©nus se tourner vers la beautĂ©/Qui, de la terre au Ciel, tout vivant vous Ă©lĂšve. »
Dans ces vers, issus de ses poĂšmes, Michel-Ange, faisant parler Dieu, Ă©voque sa soif absolue de beautĂ©, derriĂšre laquelle, de plus en plus, il discernera l’appel de Dieu. Cette soif, qui a irriguĂ© et orientĂ© toute son Ɠuvre, est la principale clĂ© de lecture de cet artiste hors du commun dont l’art, cherchant « à lier le beau et le bien », est « comme l’ombre des perfections divines », Ă©crit Henri Charlier (1883-1975), lui-mĂȘme peintre et auteur d’essais sur l’art (L’Art et la PensĂ©e, 1972).

 

En plein Quattrocento – l’ñge d’or de la Renaissance italienne –, Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni naĂźt, en 1475, dans une famille pauvre de Caprese, prĂšs de Florence. AprĂšs avoir perdu sa mĂšre Ă  l’ñge de 6 ans, il quitte sa famille et l’école Ă  12 ans, pour assouvir sa passion du dessin et rĂ©aliser son rĂȘve, en entrant Ă  l’atelier du cĂ©lĂšbre peintre Ghirlandaio. Deux ans plus tard, ce dernier l’envoie auprĂšs de Laurent de MĂ©dicis – le Magnifique –, mĂ©cĂšne Ă©clairĂ© et tyran politique de Florence.

 

Ce grand amateur d’art cherche alors de jeunes sculpteurs prometteurs pour copier, dans son Ă©cole d’artistes, des statues romaine et grecque, que la Renaissance redĂ©couvre avec fascination. SituĂ©e dans les jardins du couvent San Marco, les MĂ©dicis y ont rĂ©uni leur collection de statuaire antique, pour former une acadĂ©mie, vĂ©ritable petit centre du monde artistique et intellectuel. Le jeune apprenti de 14 ans y devient Ă©lĂšve de Bertoldo di Giovanni, lui-mĂȘme Ă©lĂšve du grand Donatello. Il se dĂ©finira dĂ©sormais toujours comme un sculpteur. Le Magnifique est conquis par son talent prĂ©coce et en fait son protĂ©gĂ©. En ce lieu d’élite, l’adolescent reçoit aussi l’enseignement humaniste de la philosophie nĂ©oplatonicienne, avec Jean Pic de la Mirandole et Marsile Ficin. [
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Emilie Pourbaix via le Salon Beige
Photo : Michel-Ange, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

Vatican-Chine, la prolongation de l'accord nuit à l'Église

23/10/2024

Vatican-Chine, la prolongation de l'accord nuit à l'Église

Le Saint-SiĂšge implore une certaine reconnaissance, le gouvernement chinois poursuit son chemin. C'est l'impression que l'on ressent au-delĂ  des propos circonstanciels qui ont accompagnĂ© hier l'annonce du renouvellement pour quatre ans de l'accord secret entre la Chine et le Vatican sur la nomination des Ă©vĂȘques et l'administration de l'Église catholique en Chine.

 

Le renouvellement de l'accord - signĂ© pour la premiĂšre fois en 2018 puis renouvelĂ© pour deux ans en deux ans - Ă©tait une Ă©vidence aprĂšs les dĂ©clarations des derniers mois, notamment du secrĂ©taire d'État Pietro Parolin, dans lesquelles le Saint-SiĂšge a montrĂ© toutes les occasions possibles dĂ©termination Ă  poursuivre la collaboration avec le rĂ©gime communiste, mĂȘme si le rĂ©sultat est tout sauf positif. Et c'Ă©tait Ă©vident aprĂšs les occasions créées par le pape François de faire l'Ă©loge de la Chine - « une promesse et une espĂ©rance pour l'Église » - et l'attitude du gouvernement de PĂ©kin envers l'Église (« Je suis content des dialogues avec la Chine, le rĂ©sultat est bon») : dĂ©clarations faites lors du  voyage de retour depuis l'Asie du Sud-Est en septembre ,

 

Ce qui n’était cependant pas Ă©vident, c’était la durĂ©e de l’accord. Il y a quelques mois encore, on tenait pour acquis que le troisiĂšme renouvellement serait dĂ©finitif, mais la fermeture de PĂ©kin Ă  toute concession a provoquĂ© un ralentissement du Saint-SiĂšge, qui a donc proposĂ© un nouveau renouvellement de deux ans. Le gouvernement chinois s'est ensuite relancĂ© pour quatre ans, il semblait qu'un accord final avait Ă©tĂ© trouvĂ© depuis trois ans mais PĂ©kin a gagnĂ©.

 

On se souvient que le cardinal Parolin, le 22 mai dernier, en marge d'une confĂ©rence tenue Ă  Rome pour commĂ©morer le centiĂšme anniversaire du Concile de Shanghai, avait dĂ©clarĂ© espĂ©rer que l'accord "serait amĂ©liorĂ© sur certains points", sans toutefois prĂ©ciser lesquels. Et il a Ă©galement fixĂ© l'objectif du Vatican comme Ă©tant "de pouvoir avoir une prĂ©sence stable en Chine mĂȘme si elle ne prend pas initialement la forme d'une reprĂ©sentation pontificale, d'une nonciature apostolique...". PĂ©kin a rĂ©pondu avec parcimonie Ă  ces deux demandes.

 

Dire qu'il y a quelques points Ă  amĂ©liorer est cependant un euphĂ©misme, car si l'objectif du Saint-SiĂšge est l'unitĂ© de l'Église chinoise et sa libertĂ©, il faut reconnaĂźtre que six annĂ©es d'accords secrets ont Ă©loignĂ© le objectif plutĂŽt que de le rapprocher. Les rĂ©sultats concernant les nominations des Ă©vĂȘques (qui ont Ă©galement Ă©tĂ© faites sans accords secrets) ont Ă©tĂ© mĂ©diocres : seuls neuf Ă©vĂȘques ont Ă©tĂ© nommĂ©s en six ans, tandis que plus de 30 diocĂšses restent non couverts (un tiers du total). De plus, ces nominations donnaient l’impression de suivre le scĂ©nario dĂ©cidĂ© par PĂ©kin et approuvĂ© par le Vatican. Et Ă  certaines occasions, le gouvernement de PĂ©kin a Ă©galement « oubliĂ© » d'avertir le Saint-SiĂšge : le cas le plus sensationnel a Ă©tĂ© celui d'avril 2023 lorsque le rĂ©gime chinois a nommĂ© Mgr Shen Bin comme Ă©vĂȘque de Shanghai, le dĂ©plaçant du diocĂšse de Haimen.

 

Un coup d'État difficilement digĂ©rĂ© par les autoritĂ©s du Vatican, et ce n'est qu'au bout de trois mois que le pape François a approuvĂ© la nomination tandis que le cardinal Parolin a appelĂ© les autoritĂ©s de PĂ©kin Ă  "un dialogue sincĂšre".

 

Mais le Vatican a en fait Ă©galement acceptĂ© la nouvelle gĂ©ographie des diocĂšses chinois dĂ©cidĂ©e unilatĂ©ralement par PĂ©kin. Deux cas ont Ă©tĂ© emblĂ©matiques en ce sens : en novembre 2022, les autoritĂ©s chinoises ont nommĂ© Mgr John Peng Weizhao comme Ă©vĂȘque auxiliaire de Jianxi, diocĂšse créé par PĂ©kin Ă  l'insu du Saint-SiĂšge, qui a alors dĂ» faire preuve de courage. Et en janvier dernier, Mgr Antonio Sun Wenjun a Ă©tĂ© nommĂ© Ă©vĂȘque de Weifang, diocĂšse Ă©galement créé par les autoritĂ©s chinoises mais cette fois avec le consentement (obligatoire) du pape selon la gĂ©ographie de l'Église chinoise dĂ©cidĂ©e par le gouvernement de PĂ©kin. Les diocĂšses seraient 104 au lieu des 147 circonscriptions ecclĂ©siastiques (qui comprennent Ă©galement les prĂ©fectures et les administrations ecclĂ©siastiques) traditionnellement reconnues par le Saint-SiĂšge.

 

A ces maigres rĂ©sultats, tous dĂ©sĂ©quilibrĂ©s en faveur de PĂ©kin, il faut ajouter que les accords ont produit la reconnaissance de facto de l'Association patriotique des catholiques chinois, qui est l'organisme créé et contrĂŽlĂ© par le Parti communiste, et dont font Ă©videmment partie aussi les deux Ă©vĂȘques chinois prĂ©sents au Synode sur la synodalitĂ© en cours au Vatican. La reconnaissance de l'Association Patriotique et l'invitation du Vatican Ă  y adhĂ©rer ont eu pour effet collatĂ©ral Ă©vident d'augmenter la persĂ©cution de ceux qui refusent de se soumettre au parti, ce que nous avons signalĂ© Ă  plusieurs reprises.

 

Ces derniers jours, l'Institut amĂ©ricain Hudson a publiĂ© un rapport (1) qui fournit des preuves des persĂ©cutions subies par dix Ă©vĂȘques Ă  la suite de l'accord sino-Vatican. Dix Ă©vĂȘques catholiques persĂ©cutĂ©s en Chine, tel est le titre du rapport Ă©ditĂ© par Nina Shea, une chercheuse de renom qui se consacre Ă  la dĂ©fense de la libertĂ© religieuse depuis des dĂ©cennies. Le rapport dĂ©montre que la situation des dix Ă©vĂȘques examinĂ©s n'est que la pointe de l'iceberg d'une persĂ©cution qui s'est intensifiĂ©e aprĂšs les accords signĂ©s avec le Vatican en 2018 et qui touche des millions de catholiques chinois.

 

Une persĂ©cution qui peut s'intensifier aussi grĂące au silence du Saint-SiĂšge, plus soucieux d'entretenir de bonnes relations avec PĂ©kin que de dĂ©fendre les catholiques chinois. Silence absolu Ă©galement sur la situation Ă  Hong Kong, oĂč l'Église est soumise au contrĂŽle croissant du rĂ©gime communiste, grĂące Ă©galement Ă  la nouvelle loi sur la sĂ©curitĂ© nationale qui a dĂ©jĂ  provoquĂ© l'arrestation de nombreux catholiques, dont le plus cĂ©lĂšbre est l'Ă©diteur Jimmy. LaĂŻ. Et enfin silence aussi sur l'attitude de plus en plus agressive dans la zone Asie-Pacifique, Ă  commencer par les vastes et rĂ©pĂ©tĂ©es manƓuvres militaires contre l'Ăźle de Taiwan : une menace supplĂ©mentaire pour la paix mondiale totalement ignorĂ©e dans les messages du Pape.

 

Enfin, il faut aussi constater Ă  quel point cet accord corrompt le « vocabulaire » catholique. Afin de justifier la « sinisation » de l’Église imposĂ©e par le prĂ©sident chinois Xi Jinping, on a dĂ©sormais tendance Ă  utiliser ce mot comme synonyme d’inculturation. Terrible mystification, rĂ©pĂ©tĂ©e non par hasard par l'un des Ă©vĂȘques chinois prĂ©sents au Synode, Mgr Yang Yongqiang, qui dans son discours a rĂ©itĂ©rĂ© son adhĂ©sion « Ă  la direction de la sinisation du catholicisme », qui n'est autre que la soumission du Église aux directives du Parti communiste. Il suffirait de lire le « Plan quinquennal pour la sinisation du catholicisme en Chine (2023-2027) », approuvĂ© le 14 dĂ©cembre par la ConfĂ©rence des Ă©vĂȘques catholiques et l'Association patriotique (les deux organismes sous le contrĂŽle du Parti communiste ).

 

Un prix trÚs cher donc payé par le Saint-SiÚge pour maintenir vivant un semblant de dialogue avec la Chine. Et aucun signe ne laisse penser que les choses pourraient évoluer différemment au cours des quatre prochaines années.

 

(1) Note de SMR : Les "instituts" américains qui établissent des rapports sur la Chine sont à considérer avec réserve pour des raisons politiques évidentes !

Le PĂšre Jerzy PopieƂuszko, martyr de la rĂ©sistance polonaise

20/10/2024

Le PĂšre Jerzy PopieƂuszko, martyr de la rĂ©sistance polonaise

Ce prĂȘtre, inspirĂ© par Jean Paul II et le Cardinal Wyszynski, a jouĂ© un rĂŽle important dans la rĂ©sistance pacifique au communisme. Entre 1982 et 1984, il a cĂ©lĂ©brĂ© 26 "messes pour la patrie" dans la paroisse Saint Stanislas Kostka Ă  Varsovie. Ces messes, qualifiĂ©es de "deux heures de libertĂ©" par l'historienne Ewa Czaczkowska, offraient un espace de rĂ©confort spirituel et de rĂ©sistance morale face Ă  l'oppression du rĂ©gime.

Ces "messes pour la patrie" Ă©taient un symbole puissant de rĂ©sistance, prĂŽnant la vĂ©ritĂ© de l'Évangile sans jamais attaquer directement le rĂ©gime. Elles ont contribuĂ© Ă  briser la chaĂźne de la haine et de la peur, encourageant une rĂ©sistance non-violente qui a finalement menĂ© Ă  la chute du communisme cinq ans plus tard.


Le PĂšre PopieƂuszko n'Ă©tait pas la seule victime de la rĂ©pression du rĂ©gime communiste contre l'Église catholique. Entre 1976 et 1989, dix prĂȘtres ont Ă©tĂ© assassinĂ©s en Pologne. L'historien Jakub GoƂębiowski souligne que le rĂ©gime communiste considĂ©rait l'Église comme un ennemi et surveillait constamment ses membres, notamment via le DĂ©partement 4 du ministĂšre de l'IntĂ©rieur.


Le politologue Andrzej Grajewski Ă©tablit un parallĂšle entre la Pologne communiste des annĂ©es 1980 et le roman dystopique "1984" de George Orwell. L'annĂ©e de la mort du PĂšre PopieƂuszko coĂŻncide avec l'annĂ©e choisie par Orwell pour son roman qui dĂ©crit une sociĂ©tĂ© totalitaire sous surveillance constante. La Pologne de l'Ă©poque, aprĂšs l'instauration de l'Ă©tat de guerre par le gĂ©nĂ©ral Jaruzelski, connaissait une surveillance accrue de la population par les services de sĂ©curitĂ© et un rĂ©seau d'informateurs. 


L'Église catholique offrait un espace de libertĂ© que le rĂ©gime ne pouvait contrĂŽler, ce qui provoquait sa fureur. Les messes pour la patrie Ă©taient qualifiĂ©es de "sĂ©ances de haine" par le porte-parole du gouvernement, rappelant les "deux minutes de haine" dĂ©crites dans "1984" pour manipuler la population. 


Le PĂšre  a subi des persĂ©cutions avant son assassinat. ArrĂȘtĂ© en 1983 sur la base de fausses accusations, il a Ă©tĂ© la cible de harcĂšlement et de provocations, y compris une tentative d'accident de voiture. 


Son assassinat visait Ă  justifier une rĂ©pression accrue et Ă  servir des rĂšglements de compte internes au rĂ©gime. Cependant, ses obsĂšques se sont dĂ©roulĂ©es dans le calme et la dignitĂ©, suscitant une rĂ©sistance massive et non-violente qui a contribuĂ© Ă  l'effondrement du rĂ©gime communiste. 


Le PĂšre PopieƂuszko reste aujourd'hui un symbole de rĂ©sistance face  aux abus de pouvoir 
  d’oĂč qu’ils viennent, Ă  l’emprise des idĂ©ologies et de la distorsion des langages, donc des diffĂ©rentes formes de conditionnement “orwellien”. 

 

Vivre sa foi comme un acte de recherche perpĂ©tuelle de la vĂ©ritĂ© et de la libertĂ© demeurent des dĂ©fis essentiels pour les chrĂ©tiens d’aujourd’hui.

 

SMR

18 octobre - Saint Luc

18/10/2024

18 octobre - Saint Luc

Il est l'auteur d'un Ă©vangile et du livre des Actes des ApĂŽtres. On y trouve plusieurs termes mĂ©dicaux pour parler de la maladie de ceux qui s'adressent Ă  JĂ©sus. Soucieux d'authenticitĂ©, il nous dit avoir Ă©tudiĂ© ses sources, comme le mĂ©decin Ă©coute son patient pour mieux dire un diagnostic. Saint Luc, diocĂšse aux armĂ©esModeste et compatissant, il retient plus que les autres Ă©vangĂ©listes tout ce qui marque la bontĂ© du Sauveur: l'enfant prodigue, le bon Samaritain, la brebis perdue, la prostituĂ©e qui s'en va pardonnĂ©e, le bon larron. Dante dira de lui «Il est le scribe de la misĂ©ricorde du Christ». Heureux lui-mĂȘme d'avoir trouvĂ© le salut, il est, Ă  sa maniĂšre, le chantre de l'amour incarnĂ© comme saint Jean le sera de l'amour infini de Dieu TrinitĂ©.


C'est lui qui nous a parlĂ© avec tant de dĂ©licatesse de la MĂšre de Dieu, la toute pure et toujours Vierge Marie dont il nous dit: «Elle mĂ©ditait toutes ces choses en son cƓur» ce qui veut dire qu'avec amour Marie relisait dans sa mĂ©moire les faits et gestes du Seigneur, pour en approfondir toute la signification, comme saint Luc l'a fait en Ă©coutant saint Paul et en nous transmettant cet Ă©vangile de la bontĂ© de notre PĂšre du ciel.


Homme cultivĂ©, il maniait le grec avec dextĂ©ritĂ© et avait Ă©tudiĂ© la mĂ©decine. C'est la raison pour laquelle il a Ă©tĂ©, tĂŽt, choisi comme patron des mĂ©decins, de mĂȘme que les deux frĂšres, saint CĂŽme et saint Damien, morts martyrs en Syrie. (DiocĂšse aux ArmĂ©es françaises)


FĂȘte de saint Luc, ÉvangĂ©liste. NĂ©, comme on le rapporte, Ă  Antioche d'une famille paĂŻenne, mĂ©decin, il se convertit Ă  la foi du Christ et devint le compagnon trĂšs cher de l'ApĂŽtre saint Paul. Dans son Évangile, il exposa avec soin tout ce que JĂ©sus a fait et enseignĂ©, en scribe de la misĂ©ricorde du Christ, et, dans les Actes des ApĂŽtres, il se fit l'historien des dĂ©buts de la vie de l'Église jusqu'au premier sĂ©jour de saint Paul Ă  Rome.

 

Source : Nominis

Marie est la médiatrice de toutes les grùces

18/10/2024

Marie est la médiatrice de toutes les grùces

Comme à une épouse, le PÚre lui confie le Fils ; le Fils descend dans son sein virginal, en devenant Son Fils, pendant que l'Esprit Saint forme en elle de maniÚre prodigieuse le corps de Jésus et fait sa demeure dans Son ùme, il la remplit de maniÚre si ineffable...

 

Depuis le moment oĂč s'est rĂ©alisĂ©e cette union, l'Esprit Saint n'accorde pas de grĂące, le PĂšre ne fait pas descendre dans l'Ăąme la vie surnaturelle, Ă  travers le Fils et l'Esprit, si ce n'est pas Ă  travers la MĂ©diatrice de toutes les grĂąces, l'ImmaculĂ©e, avec son assentiment, avec sa collaboration. Elle reçoit tous les trĂ©sors de grĂące en sa propriĂ©tĂ© et elle les distribue Ă  qui elle veut et dans la mesure qu’ elle veut. 

 

Saint Maximilien Kolbe

Encyclopédie Mariale

Jésus-Christ unique chemin vers Dieu

17/10/2024

Jésus-Christ unique chemin vers Dieu

Que la foi en JĂ©sus-Christ, Fils incarnĂ© de Dieu et l’unique Sauveur des hommes, est la seule religion voulue par Dieu.

 

AprĂšs l’institution de la nouvelle et Ă©ternelle Alliance en JĂ©sus-Christ, personne ne peut ĂȘtre sauvĂ© en adhĂ©rant aux enseignements et aux pratiques des religions non chrĂ©tiennes, parce que « la priĂšre adressĂ©e Ă  Dieu doit se relier au Christ, Seigneur de tous les hommes et unique MĂ©diateur (1 Tm 2, 5 ; HĂ© 8, 6 ; 9, 15 ; 12, 24), le seul par qui nous avons accĂšs auprĂšs de Dieu (Rom 5, 2 ; Eph 2, 18 ; 3, 12). » (PrĂ©sentation gĂ©nĂ©rale de la Liturgie des Heures, n. 6)

 

Nous croyons fermement qu’« il n’y a pas sous le ciel un autre nom qui ait Ă©tĂ© donnĂ© aux hommes, par lequel nous devions ĂȘtre sauvĂ©s » (Actes 4, 12), sinon le nom de notre Seigneur JĂ©sus-Christ, qui a Ă©tĂ© crucifiĂ©, et que Dieu a ressuscitĂ© des morts (voir Actes 4, 10).

 

Nous croyons qu’il est « contraire Ă  la foi catholique de considĂ©rer l’Église comme un chemin de salut parmi d’autres, [que] les autres religions seraient complĂ©mentaires Ă  l’Église, lui seraient mĂȘme substantiellement Ă©quivalentes, bien que convergeant avec elle vers le Royaume eschatologique de Dieu. » (CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi, DĂ©claration Dominus Iesus, 21)

 

Nous soutenons en outre que la RĂ©vĂ©lation divine, fidĂšlement transmise par le MagistĂšre pĂ©renne de l’Église, interdit d’affirmer

– Que toutes les religions sont des chemins vers Dieu,

– Que la diversitĂ© des identitĂ©s religieuses est un don de Dieu et

– Que la diversitĂ© des religions est une expression de la sage volontĂ© de Dieu le CrĂ©ateur. Nous soutenons donc que les chrĂ©tiens ne sont pas simplement des « compagnons de voyage » des adeptes de fausses religions – ce que Dieu interdit.

 

Nous implorons avec ferveur l’aide de la grĂące divine pour tous ces hommes d’Église d’aujourd’hui qui, par leurs paroles et leurs actes, contredisent la vĂ©ritĂ© divinement rĂ©vĂ©lĂ©e sur JĂ©sus-Christ et son Église comme Ă©tant l’unique chemin par lequel les hommes peuvent atteindre Dieu et le salut Ă©ternel. Avec l’aide de la grĂące divine, puissent ces hommes d’Église ĂȘtre en mesure de faire une rĂ©tractation publique, requise pour le bien de leur propre Ăąme et de celle d’autrui. Car « ne pas accepter le Christ est le plus grand danger pour le monde ! » (Saint Hilaire de Poitiers, In Matth. 18).

 

Que par les priĂšres, les larmes et les sacrifices de tous les vrais fils et filles de l’Église, et tout spĂ©cialement des  Â« petits » de l’Église, les Pasteurs de l’Église, et en premier lieu le Pape François, puissent recevoir la grĂące d’imiter les ApĂŽtres, d’innombrables Martyrs, de nombreux Pontifes Romains et une multitude de Saints, en particulier saint François d’Assise, qui « Ă©tait un homme catholique et entiĂšrement apostolique, qui s’est dĂ©vouĂ© personnellement, et a ordonnĂ© Ă  ses disciples d’Ɠuvrer avant tout, Ă  la conversion des paĂŻens Ă  la Foi et Ă  la Loi du Christ. » (Pape Pie XI, Encyclique Rite Expiatis, 37)

 

Nous croyons Ă  cette divine vĂ©ritĂ© prononcĂ©e par JĂ©sus-Christ, pour laquelle, avec la grĂące de Dieu, nous sommes prĂȘts Ă  donner notre vie : « Je suis le chemin, la vĂ©ritĂ© et la vie ; nul ne vient au PĂšre que par moi » (Jean 14, 6)."


+ Athanasius Schneider, Ă©vĂȘque auxiliaire de l’archidiocĂšse de Sainte-Marie Ă  Astana

avec les participants de la ConfĂ©rence sur l’identitĂ© catholique 2024

Pittsburgh, le 29 septembre 2024

Ce que nous enseigne sainte Marguerite-Marie Alacoque

17/10/2024

Ce que nous enseigne sainte Marguerite-Marie Alacoque

Chaque statue, tableau, icĂŽne, mĂ©daille ou autre reprĂ©sentation de sainte Marguerite-Marie Alacoque comporte une reprĂ©sentation du SacrĂ©-CƓur de JĂ©sus. Ce n'est guĂšre surprenant puisque ce sont en grande partie ses visions de JĂ©sus-Christ qui ont fait que la dĂ©votion au SacrĂ©-CƓur s'est rĂ©pandue dans le monde entier. Mais les rĂ©vĂ©lations de cette religieuse française sont bien plus qu'une simple image. On pourrait dire que Dieu, par l'intermĂ©diaire de Marguerite-Marie, a Ă©galement fourni aux catholiques une arme de dĂ©votion.


Marguerite-Marie (1647-1690) est née dans une famille aisée de France, mais son pÚre est décédé alors qu'elle n'avait que huit ans. Quelques années plus tard, elle est devenue alitée en raison d'une grave maladie. Elle a patiemment souffert pendant quatre ans, mais aprÚs avoir fait une promesse privée à Notre-Dame de devenir religieuse, elle a été instantanément guérie.

 

À ce moment-lĂ , sa famille Ă©tait tombĂ©e dans la pauvretĂ©. Un oncle cupide Ă©tait devenu le tuteur des biens de son pĂšre, et il refusait d'utiliser ces fonds pour aider sa famille. Une sƓur autoritaire prit le contrĂŽle du foyer et força Marguerite et sa mĂšre Ă  devenir de simples servantes dans leur propre maison. Quelques annĂ©es plus tard, les finances de la famille s'amĂ©liorĂšrent lorsqu'un frĂšre fut en Ăąge de se voir confier le contrĂŽle lĂ©gal des biens.

 

L’ambiance familiale s’amĂ©liora Ă©galement et Marguerite, ĂągĂ©e de dix-sept ans, fut encouragĂ©e par sa famille Ă  se marier. Le mariage aurait Ă©tĂ© un moyen Ă©vident d’échapper Ă  sa famille dysfonctionnelle et, pendant plusieurs annĂ©es, elle aimait assister Ă  des bals et Ă  des Ă©vĂ©nements sociaux. Mais, alors qu’elle revenait d’un bal un soir, elle eut une vision de notre Seigneur, couvert de sang et portant les marques de la Passion sur son corps. Il lui reprocha d’avoir oubliĂ© sa promesse d’entrer dans la vie religieuse et lui rappela son amour pour elle.

 

Profondément émue, Marguerite entra bientÎt au couvent de la Visitation à Paray-le-Monial, son frÚre fournissant la dot requise. Elle devint religieuse professe à l'ùge de vingt-cinq ans.

Marguerite-Marie Ă©tait l’une de ces Ăąmes enfantines qui apparaissent tout au long de l’histoire de l’Église, des femmes et des hommes qui sont pieux depuis leur enfance et qui promettent Ă  Dieu qu’ils ne lui diront jamais non – et le pensent vraiment. C’est probablement pour cela que JĂ©sus apparaissait Ă  Marguerite depuis son enfance. Elle pensait simplement que cela arrivait Ă  tout le monde. Le fait que JĂ©sus lui soit apparu Ă  plusieurs reprises aprĂšs qu’elle soit devenue religieuse n’était pas si inhabituel. Ce qui Ă©tait inhabituel, c’était le contenu de ses messages.

 

Dans des visions prĂ©cĂ©dentes, le Seigneur lui avait parlĂ© de sa propre croissance spirituelle, mais les visions qu’elle reçut entre 1673 et 1675 concernaient son plan spirituel pour le monde. D’abord, JĂ©sus apparut devant elle et lui montra son cƓur. Il l’encouragea Ă  partager l’image de ce qu’elle avait vu avec d’autres. Il lui dit aussi de promouvoir des pratiques de dĂ©votion qui sont depuis devenues monnaie courante : recevoir la communion neuf premiers vendredis consĂ©cutifs du mois, prier une Heure Sainte la veille d’un premier vendredi et cĂ©lĂ©brer une fĂȘte en l’honneur du SacrĂ©-CƓur le vendredi aprĂšs la FĂȘte-Dieu. Les fidĂšles, dit JĂ©sus, Ă©taient Ă©galement encouragĂ©s Ă  le prier sous le titre du SacrĂ©-CƓur de JĂ©sus et Ă  offrir des rĂ©parations pour les pĂ©chĂ©s commis contre Dieu. Dans l’une des visions, JĂ©sus lui dit de dire au roi de France d’honorer publiquement le SacrĂ©-CƓur de maniĂšres spĂ©cifiques .

 

Bien entendu, Marguerite hĂ©sitait Ă  partager ces visions avec qui que ce soit, et encore moins avec le roi de France. Qui la croirait ? Dans son autobiographie, elle se dĂ©crivait comme une personne lente, maladroite et maladroite, qui acceptait humblement les critiques des autres, mĂȘme lorsqu’elle n’était manifestement pas en faute. (Elle Ă©vitait aussi scrupuleusement de critiquer qui que ce soit, y compris ses parents turbulents et les religieuses qui lui rendaient la vie difficile.) En revanche, de nombreuses religieuses qui connaissaient bien Marguerite la dĂ©crivaient comme une personne gentille, humble, franche, simple et patiente.

 

Finalement, Marguerite rĂ©ussit Ă  convaincre sa supĂ©rieure que ses visions Ă©taient rĂ©elles, mais ses prĂȘtres et plusieurs de ses sƓurs refusĂšrent toujours de l'Ă©couter. Un nouveau prĂȘtre, saint Claude de la ColombiĂšre, fut nommĂ© au couvent et reconnut que ses visions Ă©taient authentiques. Il encouragea Marguerite Ă  obĂ©ir aux souhaits de notre Seigneur, mais il fut ensuite mutĂ©.

 

Lorsqu'une nouvelle supérieure fut élue dans sa communauté, Marguerite devint son assistante, puis maßtresse des novices. Le récit de ses visions fut rendu public, sans toutefois l'identifier comme la visionnaire, et sa communauté commença à pratiquer certaines de ces dévotions. Bien que Marguerite ait réussi pendant de nombreuses années à cacher aux autres qu'elle était celle qui avait reçu les visions, la vérité finit par éclater.

 

AprĂšs sa mort, le contenu des visions fut soigneusement Ă©tudiĂ© par l'Église, ainsi que la vie de Marguerite, et tous deux furent jugĂ©s positifs. Lorsque le tombeau contenant son corps fut ouvert, deux personnes furent instantanĂ©ment guĂ©ries et son corps fut dĂ©couvert intact. Marguerite fut dĂ©clarĂ©e sainte en 1920 et, en 1928, le pape Pie XI Ă©crivit une encyclique encourageant la dĂ©votion au SacrĂ©-CƓur,  Miserentissimus Redemptor , mentionnant Marguerite par son nom.

 

Sainte Marguerite-Marie Alacoque n’a pas Ă©tĂ© la premiĂšre ni la seule catholique Ă  promouvoir la dĂ©votion au SacrĂ©-CƓur, 2  mais elle est certainement la plus cĂ©lĂšbre. Avec la perspective historique, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi notre Seigneur a choisi de partager ce message avec cette religieuse Ă  ce moment prĂ©cis.

 

Bien que la France soit restĂ©e un pays catholique tout au long de la RĂ©forme protestante, de nombreuses idĂ©es protestantes ont fait leur apparition dans la culture française. Au XVIIe siĂšcle, l’hĂ©rĂ©sie austĂšre du jansĂ©nisme s’était rĂ©pandue. Une image chaleureuse et amicale de JĂ©sus-Christ et de son cƓur visible, brĂ»lant d’amour pour chaque personne, Ă©tait un outil efficace pour vaincre le concept jansĂ©niste d’un Dieu froid et indiffĂ©rent qui semblait prĂ©fĂ©rer envoyer les gens en enfer plutĂŽt qu’au paradis.

 

Mais la dĂ©votion au SacrĂ©-CƓur n’était pas destinĂ©e Ă  bĂ©nĂ©ficier uniquement Ă  la France du XVIIe siĂšcle. Au moment oĂč la RĂ©volution française, sanglante et anticatholique, provoqua l’emprisonnement de centaines de milliers de catholiques innocents, l’exĂ©cution de dizaines de milliers d’autres et la mort de centaines d’autres en martyrs3 ,  le message des visions de Marguerite s’était rĂ©pandu dans toute la France depuis un siĂšcle. Lorsque les gens ordinaires de la rĂ©gion de VendĂ©e menĂšrent un soulĂšvement contre le gouvernement rĂ©volutionnaire, l’image qu’ils cousaient sur leurs vĂȘtements pour les unir dans la bataille Ă©tait l’image du SacrĂ©-CƓur.

 

Mais ils ne se contentĂšrent pas de fabriquer des insignes du SacrĂ©-CƓur. Ils savaient que les rĂ©volutionnaires cherchaient Ă  dĂ©truire l’Église catholique et ils furent profondĂ©ment offensĂ©s par les actes blasphĂ©matoires des rĂ©volutionnaires, comme la profanation d’églises et le massacre de prĂȘtres et de religieux. Les deux exemples les plus cĂ©lĂšbres de ces actes furent peut-ĂȘtre la transformation de Notre-Dame de Paris en « Temple de la Raison » (qui incluait une procession publique menĂ©e par une femme lĂ©gĂšrement vĂȘtue, dĂ©crite comme une chanteuse d’opĂ©ra ou une prostituĂ©e) et l’exĂ©cution de  seize religieuses innocentes de CompiĂšgne .

 

Les catholiques français avaient Ă©galement appris un autre message clĂ© des visions de Marguerite : l’importance de la rĂ©paration. Notre Seigneur encourageait les catholiques Ă  offrir des priĂšres et des sacrifices par le biais de cette dĂ©votion en rĂ©paration des offenses commises contre lui. Comme l’explique le  CatĂ©chisme de l’Église catholique  (n° 2487) :

Toute offense commise contre la justice et la vĂ©ritĂ© entraĂźne un  devoir de rĂ©paration , mĂȘme si son auteur a Ă©tĂ© pardonnĂ©. Lorsqu'il est impossible de rĂ©parer publiquement un tort, il faut le faire secrĂštement.

 

Les catholiques fidÚles savaient que ces actes blasphématoires les obligeaient à faire des actes de réparation envers Dieu. Pendant et aprÚs la Révolution française, de nombreux catholiques ont prié en secret et ont offert leurs messes secrÚtes en expiation de ces péchés publics. Mais ils ont également formé des confréries pour s'encourager mutuellement à prier, et certains ont été inspirés à fonder des ordres religieux consacrés à offrir des actes de réparation, en particulier par l'adoration eucharistique.

 

Tout au long de la longue histoire de l’Église, d’innombrables membres de l’Église catholique ont certainement offert des priĂšres en expiation pour des actes blasphĂ©matoires tels que le culte paĂŻen, la destruction d’églises et la moquerie de la foi catholique par les hĂ©rĂ©tiques. Mais depuis sainte Marguerite-Marie – et sa sƓur mystique,  sainte Faustyna Kowalska – les catholiques ont un outil de dĂ©votion supplĂ©mentaire dans leur arsenal pour rĂ©pondre Ă  ceux qui accomplissent intentionnellement (mais, espĂ©rons-le, par ignorance) des actes qui offensent Dieu. C’est-Ă -dire que nous pouvons offrir des actes de rĂ©paration.

 

Ces actes peuvent impliquer des personnes pratiquant des dĂ©votions liĂ©es au SacrĂ©-CƓur de JĂ©sus, telles que  des priĂšres ,  des litanies ,  des consĂ©crations ,  des neuvaines , des heures saintes et des dĂ©votions du premier vendredi. Ils peuvent Ă©galement impliquer des personnes offrant leurs propres sacrifices personnels, tels que le jeĂ»ne ou l'aumĂŽne. Ils peuvent Ă©galement impliquer des groupes de personnes se joignant Ă  des actes communautaires de priĂšre et de sacrifice. Notre Seigneur a mĂȘme  promis  qu'il bĂ©nirait ceux qui pratiquent cette dĂ©votion.

 

Que ces actes horribles soient commis par des foules ou des milices anticatholiques en temps de  guerre civile  , par  des groupes offensĂ©s par l'enseignement moral catholique ou  par d'autres individus ou groupes en difficultĂ© , les visions de sainte Marguerite-Marie nous offrent une alternative Ă  l'indignation, Ă  la peur ou mĂȘme Ă  la vengeance. Lorsque de tels Ă©vĂ©nements apparaissent dans nos fils d'actualitĂ©, nous devrions simplement nous tourner vers notre Sauveur bien-aimĂ©. Nous devrions contempler des images qui nous rappellent sa compassion et son dĂ©sir de sauver chaque Ăąme de l'enfer. Et nous devrions nous engager Ă  offrir rĂ©paration pour les pĂ©chĂ©s des autres, comme il l'a fait sur la Croix.

 

Notes de fin :

1  Marguerite-Marie Ă©crivit plus tard au roi Louis XIV, mais soit il ne reçut pas sa lettre, soit il choisit de ne pas rĂ©pondre.

2  Il faut noter que la dĂ©votion au SacrĂ©-CƓur de JĂ©sus n'a pas commencĂ© avec sainte Marguerite-Marie Alacoque. Parmi les saints mĂ©diĂ©vaux qui ont promu la dĂ©votion au SacrĂ©-CƓur, on peut citer : sainte Lutgardis d'Aywieres, sainte Mechtilde d'Helfta et sainte Gertrude la Grande.

3  L'Église reconnaĂźt comme saints et bienheureux 431 Français et Françaises de cette Ă©poque, morts en martyrs pour leur foi au Christ.

 
Dawn Beutner  est l'auteur de The Leaven of the Saints: Bringing Christ into a Fallen World (Ignatius Press, 2023) et de Saints: Becoming an Image of Christ Every Day of the Year, Ă©galement publiĂ© par Ignatius Press. Elle tient un blog sur dawnbeutner.com .

Déclaré mort, Ian McCormack rencontre Jésus

16/10/2024

Déclaré mort, Ian McCormack rencontre Jésus

Dans ses tribulations jusqu’à l’hĂŽpital, il est guidĂ© par une voix mystĂ©rieuse. Mais son cƓur s’arrĂȘte. Ian fait alors l’expĂ©rience bouleversante de l’enfer, puis du paradis, oĂč il verra et parlera avec JĂ©sus en personne. Revenu Ă  la vie, Ă  la morgue, vingt minutes aprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© mort, il tĂ©moigne avec puissance de ce qu’il a vu et entendu.

 

Les raisons d'y croire


Sans connaĂźtre spĂ©cifiquement cette espĂšce de mĂ©duse, Ian dĂ©crit parfaitement la cubomĂ©duse (forme carrĂ©e de l’ombrelle, particuliĂšrement transparente), dont une seule piqĂ»re peut suffire Ă  tuer un homme. Le venin de ces mĂ©duses est cent fois plus puissant que celui d’un cobra. Or, Ian a Ă©tĂ© piquĂ© cinq fois !


Les symptĂŽmes que Ian ressent ensuite sont bien ceux des piqĂ»res de cubomĂ©duses : douleurs atroces et sensations de brĂ»lure, difficultĂ©s Ă  respirer, baisse de la pression artĂ©rielle, irritabilitĂ© et agitation, Ă©vanouissement et arythmies cardiaques jusqu’à l’arrĂȘt du cƓur

Les mĂ©decins n’arrivent pas Ă  rĂ©animer Ian et dĂ©clarent officiellement son dĂ©cĂšs. Le mĂ©decin lĂ©giste qui s’apprĂȘte Ă  l’autopsier est sidĂ©rĂ© de trouver soudainement vivant celui qui lui avait Ă©tĂ© amenĂ© comme mort.


Personne ne peut revenir Ă  la vie, qui plus est avec toutes ses facultĂ©s physiques et psychologiques, aprĂšs vingt minutes de privation d’oxygĂšne, d’encĂ©phalogramme plat, et d’arrĂȘt cardiaque. Ian a donc vĂ©cu un vĂ©ritable miracle.


Ian est athĂ©e ; pourtant, il entend une voix qu’il finit par identifier Ă  celle de Dieu. Cette voix lui donne des conseils concrets qui lui sauvent la vie et l’amĂšnent Ă  se repentir et Ă  se convertir.


Face Ă  JĂ©sus, Ian se sent trĂšs indigne du pardon et du paradis, tant il a pĂ©chĂ©. Il est empli de honte et de culpabilitĂ©, qui disparaissent en sentant l’amour inconditionnel que Dieu lui porte. Ces Ă©lĂ©ments sont parfaitement cohĂ©rents avec l’enseignement chrĂ©tien sur la misĂ©ricorde divine.


JĂ©sus demande aussi Ă  Ian de pardonner aux autres, y compris les personnes qui l’ont abandonnĂ© sur le chemin de l’hĂŽpital, causant indirectement sa mort. Ian est rempli de haine pour ces personnes. Il rĂ©ussit nĂ©anmoins Ă  leur pardonner, ce qui est inconcevable sans l’aide de Dieu.


Pendant son voyage dans l’au-delĂ , Ian voit sa mĂšre qui prie pour sa vie et sa conversion. Il apprend plus tard qu’au moment mĂȘme oĂč il Ă©tait entre la vie et la mort, sa mĂšre, trĂšs croyante, avait Ă©tĂ© prĂ©venue du danger que courait son fils et s’était effectivement mise Ă  prier ardemment pour son salut.


AprÚs cette expérience, Ian change de vie du tout au tout ; il devient pasteur en 1991. Cette conversion véritable et durable appuie la réalité de son expérience.

 

 

L'article complet ici sur 1000 raisons de croire 

 

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