Le blog du Temps de l'Immaculée.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 Octobre 2024 Nov. 2024 Déc.2024 Jan 25 Fev.25 Mars 25 Avril 25 Mai 25
Marie est la médiatrice de toutes les grùces

17/10/2024

Marie est la médiatrice de toutes les grùces

Comme à une épouse, le PÚre lui confie le Fils ; le Fils descend dans son sein virginal, en devenant Son Fils, pendant que l'Esprit Saint forme en elle de maniÚre prodigieuse le corps de Jésus et fait sa demeure dans Son ùme, il la remplit de maniÚre si ineffable...

 

Depuis le moment oĂč s'est rĂ©alisĂ©e cette union, l'Esprit Saint n'accorde pas de grĂące, le PĂšre ne fait pas descendre dans l'Ăąme la vie surnaturelle, Ă  travers le Fils et l'Esprit, si ce n'est pas Ă  travers la MĂ©diatrice de toutes les grĂąces, l'ImmaculĂ©e, avec son assentiment, avec sa collaboration. Elle reçoit tous les trĂ©sors de grĂące en sa propriĂ©tĂ© et elle les distribue Ă  qui elle veut et dans la mesure qu’ elle veut. 

 

Saint Maximilien Kolbe

Encyclopédie Mariale

Ce que nous enseigne sainte Marguerite-Marie Alacoque

16/10/2024

Ce que nous enseigne sainte Marguerite-Marie Alacoque

Chaque statue, tableau, icĂŽne, mĂ©daille ou autre reprĂ©sentation de sainte Marguerite-Marie Alacoque comporte une reprĂ©sentation du SacrĂ©-CƓur de JĂ©sus. Ce n'est guĂšre surprenant puisque ce sont en grande partie ses visions de JĂ©sus-Christ qui ont fait que la dĂ©votion au SacrĂ©-CƓur s'est rĂ©pandue dans le monde entier. Mais les rĂ©vĂ©lations de cette religieuse française sont bien plus qu'une simple image. On pourrait dire que Dieu, par l'intermĂ©diaire de Marguerite-Marie, a Ă©galement fourni aux catholiques une arme de dĂ©votion.


Marguerite-Marie (1647-1690) est née dans une famille aisée de France, mais son pÚre est décédé alors qu'elle n'avait que huit ans. Quelques années plus tard, elle est devenue alitée en raison d'une grave maladie. Elle a patiemment souffert pendant quatre ans, mais aprÚs avoir fait une promesse privée à Notre-Dame de devenir religieuse, elle a été instantanément guérie.

 

À ce moment-lĂ , sa famille Ă©tait tombĂ©e dans la pauvretĂ©. Un oncle cupide Ă©tait devenu le tuteur des biens de son pĂšre, et il refusait d'utiliser ces fonds pour aider sa famille. Une sƓur autoritaire prit le contrĂŽle du foyer et força Marguerite et sa mĂšre Ă  devenir de simples servantes dans leur propre maison. Quelques annĂ©es plus tard, les finances de la famille s'amĂ©liorĂšrent lorsqu'un frĂšre fut en Ăąge de se voir confier le contrĂŽle lĂ©gal des biens.

 

L’ambiance familiale s’amĂ©liora Ă©galement et Marguerite, ĂągĂ©e de dix-sept ans, fut encouragĂ©e par sa famille Ă  se marier. Le mariage aurait Ă©tĂ© un moyen Ă©vident d’échapper Ă  sa famille dysfonctionnelle et, pendant plusieurs annĂ©es, elle aimait assister Ă  des bals et Ă  des Ă©vĂ©nements sociaux. Mais, alors qu’elle revenait d’un bal un soir, elle eut une vision de notre Seigneur, couvert de sang et portant les marques de la Passion sur son corps. Il lui reprocha d’avoir oubliĂ© sa promesse d’entrer dans la vie religieuse et lui rappela son amour pour elle.

 

Profondément émue, Marguerite entra bientÎt au couvent de la Visitation à Paray-le-Monial, son frÚre fournissant la dot requise. Elle devint religieuse professe à l'ùge de vingt-cinq ans.

Marguerite-Marie Ă©tait l’une de ces Ăąmes enfantines qui apparaissent tout au long de l’histoire de l’Église, des femmes et des hommes qui sont pieux depuis leur enfance et qui promettent Ă  Dieu qu’ils ne lui diront jamais non – et le pensent vraiment. C’est probablement pour cela que JĂ©sus apparaissait Ă  Marguerite depuis son enfance. Elle pensait simplement que cela arrivait Ă  tout le monde. Le fait que JĂ©sus lui soit apparu Ă  plusieurs reprises aprĂšs qu’elle soit devenue religieuse n’était pas si inhabituel. Ce qui Ă©tait inhabituel, c’était le contenu de ses messages.

 

Dans des visions prĂ©cĂ©dentes, le Seigneur lui avait parlĂ© de sa propre croissance spirituelle, mais les visions qu’elle reçut entre 1673 et 1675 concernaient son plan spirituel pour le monde. D’abord, JĂ©sus apparut devant elle et lui montra son cƓur. Il l’encouragea Ă  partager l’image de ce qu’elle avait vu avec d’autres. Il lui dit aussi de promouvoir des pratiques de dĂ©votion qui sont depuis devenues monnaie courante : recevoir la communion neuf premiers vendredis consĂ©cutifs du mois, prier une Heure Sainte la veille d’un premier vendredi et cĂ©lĂ©brer une fĂȘte en l’honneur du SacrĂ©-CƓur le vendredi aprĂšs la FĂȘte-Dieu. Les fidĂšles, dit JĂ©sus, Ă©taient Ă©galement encouragĂ©s Ă  le prier sous le titre du SacrĂ©-CƓur de JĂ©sus et Ă  offrir des rĂ©parations pour les pĂ©chĂ©s commis contre Dieu. Dans l’une des visions, JĂ©sus lui dit de dire au roi de France d’honorer publiquement le SacrĂ©-CƓur de maniĂšres spĂ©cifiques .

 

Bien entendu, Marguerite hĂ©sitait Ă  partager ces visions avec qui que ce soit, et encore moins avec le roi de France. Qui la croirait ? Dans son autobiographie, elle se dĂ©crivait comme une personne lente, maladroite et maladroite, qui acceptait humblement les critiques des autres, mĂȘme lorsqu’elle n’était manifestement pas en faute. (Elle Ă©vitait aussi scrupuleusement de critiquer qui que ce soit, y compris ses parents turbulents et les religieuses qui lui rendaient la vie difficile.) En revanche, de nombreuses religieuses qui connaissaient bien Marguerite la dĂ©crivaient comme une personne gentille, humble, franche, simple et patiente.

 

Finalement, Marguerite rĂ©ussit Ă  convaincre sa supĂ©rieure que ses visions Ă©taient rĂ©elles, mais ses prĂȘtres et plusieurs de ses sƓurs refusĂšrent toujours de l'Ă©couter. Un nouveau prĂȘtre, saint Claude de la ColombiĂšre, fut nommĂ© au couvent et reconnut que ses visions Ă©taient authentiques. Il encouragea Marguerite Ă  obĂ©ir aux souhaits de notre Seigneur, mais il fut ensuite mutĂ©.

 

Lorsqu'une nouvelle supérieure fut élue dans sa communauté, Marguerite devint son assistante, puis maßtresse des novices. Le récit de ses visions fut rendu public, sans toutefois l'identifier comme la visionnaire, et sa communauté commença à pratiquer certaines de ces dévotions. Bien que Marguerite ait réussi pendant de nombreuses années à cacher aux autres qu'elle était celle qui avait reçu les visions, la vérité finit par éclater.

 

AprĂšs sa mort, le contenu des visions fut soigneusement Ă©tudiĂ© par l'Église, ainsi que la vie de Marguerite, et tous deux furent jugĂ©s positifs. Lorsque le tombeau contenant son corps fut ouvert, deux personnes furent instantanĂ©ment guĂ©ries et son corps fut dĂ©couvert intact. Marguerite fut dĂ©clarĂ©e sainte en 1920 et, en 1928, le pape Pie XI Ă©crivit une encyclique encourageant la dĂ©votion au SacrĂ©-CƓur,  Miserentissimus Redemptor , mentionnant Marguerite par son nom.

 

Sainte Marguerite-Marie Alacoque n’a pas Ă©tĂ© la premiĂšre ni la seule catholique Ă  promouvoir la dĂ©votion au SacrĂ©-CƓur, 2  mais elle est certainement la plus cĂ©lĂšbre. Avec la perspective historique, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi notre Seigneur a choisi de partager ce message avec cette religieuse Ă  ce moment prĂ©cis.

 

Bien que la France soit restĂ©e un pays catholique tout au long de la RĂ©forme protestante, de nombreuses idĂ©es protestantes ont fait leur apparition dans la culture française. Au XVIIe siĂšcle, l’hĂ©rĂ©sie austĂšre du jansĂ©nisme s’était rĂ©pandue. Une image chaleureuse et amicale de JĂ©sus-Christ et de son cƓur visible, brĂ»lant d’amour pour chaque personne, Ă©tait un outil efficace pour vaincre le concept jansĂ©niste d’un Dieu froid et indiffĂ©rent qui semblait prĂ©fĂ©rer envoyer les gens en enfer plutĂŽt qu’au paradis.

 

Mais la dĂ©votion au SacrĂ©-CƓur n’était pas destinĂ©e Ă  bĂ©nĂ©ficier uniquement Ă  la France du XVIIe siĂšcle. Au moment oĂč la RĂ©volution française, sanglante et anticatholique, provoqua l’emprisonnement de centaines de milliers de catholiques innocents, l’exĂ©cution de dizaines de milliers d’autres et la mort de centaines d’autres en martyrs3 ,  le message des visions de Marguerite s’était rĂ©pandu dans toute la France depuis un siĂšcle. Lorsque les gens ordinaires de la rĂ©gion de VendĂ©e menĂšrent un soulĂšvement contre le gouvernement rĂ©volutionnaire, l’image qu’ils cousaient sur leurs vĂȘtements pour les unir dans la bataille Ă©tait l’image du SacrĂ©-CƓur.

 

Mais ils ne se contentĂšrent pas de fabriquer des insignes du SacrĂ©-CƓur. Ils savaient que les rĂ©volutionnaires cherchaient Ă  dĂ©truire l’Église catholique et ils furent profondĂ©ment offensĂ©s par les actes blasphĂ©matoires des rĂ©volutionnaires, comme la profanation d’églises et le massacre de prĂȘtres et de religieux. Les deux exemples les plus cĂ©lĂšbres de ces actes furent peut-ĂȘtre la transformation de Notre-Dame de Paris en « Temple de la Raison » (qui incluait une procession publique menĂ©e par une femme lĂ©gĂšrement vĂȘtue, dĂ©crite comme une chanteuse d’opĂ©ra ou une prostituĂ©e) et l’exĂ©cution de  seize religieuses innocentes de CompiĂšgne .

 

Les catholiques français avaient Ă©galement appris un autre message clĂ© des visions de Marguerite : l’importance de la rĂ©paration. Notre Seigneur encourageait les catholiques Ă  offrir des priĂšres et des sacrifices par le biais de cette dĂ©votion en rĂ©paration des offenses commises contre lui. Comme l’explique le  CatĂ©chisme de l’Église catholique  (n° 2487) :

Toute offense commise contre la justice et la vĂ©ritĂ© entraĂźne un  devoir de rĂ©paration , mĂȘme si son auteur a Ă©tĂ© pardonnĂ©. Lorsqu'il est impossible de rĂ©parer publiquement un tort, il faut le faire secrĂštement.

 

Les catholiques fidÚles savaient que ces actes blasphématoires les obligeaient à faire des actes de réparation envers Dieu. Pendant et aprÚs la Révolution française, de nombreux catholiques ont prié en secret et ont offert leurs messes secrÚtes en expiation de ces péchés publics. Mais ils ont également formé des confréries pour s'encourager mutuellement à prier, et certains ont été inspirés à fonder des ordres religieux consacrés à offrir des actes de réparation, en particulier par l'adoration eucharistique.

 

Tout au long de la longue histoire de l’Église, d’innombrables membres de l’Église catholique ont certainement offert des priĂšres en expiation pour des actes blasphĂ©matoires tels que le culte paĂŻen, la destruction d’églises et la moquerie de la foi catholique par les hĂ©rĂ©tiques. Mais depuis sainte Marguerite-Marie – et sa sƓur mystique,  sainte Faustyna Kowalska – les catholiques ont un outil de dĂ©votion supplĂ©mentaire dans leur arsenal pour rĂ©pondre Ă  ceux qui accomplissent intentionnellement (mais, espĂ©rons-le, par ignorance) des actes qui offensent Dieu. C’est-Ă -dire que nous pouvons offrir des actes de rĂ©paration.

 

Ces actes peuvent impliquer des personnes pratiquant des dĂ©votions liĂ©es au SacrĂ©-CƓur de JĂ©sus, telles que  des priĂšres ,  des litanies ,  des consĂ©crations ,  des neuvaines , des heures saintes et des dĂ©votions du premier vendredi. Ils peuvent Ă©galement impliquer des personnes offrant leurs propres sacrifices personnels, tels que le jeĂ»ne ou l'aumĂŽne. Ils peuvent Ă©galement impliquer des groupes de personnes se joignant Ă  des actes communautaires de priĂšre et de sacrifice. Notre Seigneur a mĂȘme  promis  qu'il bĂ©nirait ceux qui pratiquent cette dĂ©votion.

 

Que ces actes horribles soient commis par des foules ou des milices anticatholiques en temps de  guerre civile  , par  des groupes offensĂ©s par l'enseignement moral catholique ou  par d'autres individus ou groupes en difficultĂ© , les visions de sainte Marguerite-Marie nous offrent une alternative Ă  l'indignation, Ă  la peur ou mĂȘme Ă  la vengeance. Lorsque de tels Ă©vĂ©nements apparaissent dans nos fils d'actualitĂ©, nous devrions simplement nous tourner vers notre Sauveur bien-aimĂ©. Nous devrions contempler des images qui nous rappellent sa compassion et son dĂ©sir de sauver chaque Ăąme de l'enfer. Et nous devrions nous engager Ă  offrir rĂ©paration pour les pĂ©chĂ©s des autres, comme il l'a fait sur la Croix.

 

Notes de fin :

1  Marguerite-Marie Ă©crivit plus tard au roi Louis XIV, mais soit il ne reçut pas sa lettre, soit il choisit de ne pas rĂ©pondre.

2  Il faut noter que la dĂ©votion au SacrĂ©-CƓur de JĂ©sus n'a pas commencĂ© avec sainte Marguerite-Marie Alacoque. Parmi les saints mĂ©diĂ©vaux qui ont promu la dĂ©votion au SacrĂ©-CƓur, on peut citer : sainte Lutgardis d'Aywieres, sainte Mechtilde d'Helfta et sainte Gertrude la Grande.

3  L'Église reconnaĂźt comme saints et bienheureux 431 Français et Françaises de cette Ă©poque, morts en martyrs pour leur foi au Christ.

 
Dawn Beutner  est l'auteur de The Leaven of the Saints: Bringing Christ into a Fallen World (Ignatius Press, 2023) et de Saints: Becoming an Image of Christ Every Day of the Year, Ă©galement publiĂ© par Ignatius Press. Elle tient un blog sur dawnbeutner.com .

Jésus-Christ unique chemin vers Dieu

16/10/2024

Jésus-Christ unique chemin vers Dieu

Que la foi en JĂ©sus-Christ, Fils incarnĂ© de Dieu et l’unique Sauveur des hommes, est la seule religion voulue par Dieu.

 

AprĂšs l’institution de la nouvelle et Ă©ternelle Alliance en JĂ©sus-Christ, personne ne peut ĂȘtre sauvĂ© en adhĂ©rant aux enseignements et aux pratiques des religions non chrĂ©tiennes, parce que « la priĂšre adressĂ©e Ă  Dieu doit se relier au Christ, Seigneur de tous les hommes et unique MĂ©diateur (1 Tm 2, 5 ; HĂ© 8, 6 ; 9, 15 ; 12, 24), le seul par qui nous avons accĂšs auprĂšs de Dieu (Rom 5, 2 ; Eph 2, 18 ; 3, 12). » (PrĂ©sentation gĂ©nĂ©rale de la Liturgie des Heures, n. 6)

 

Nous croyons fermement qu’« il n’y a pas sous le ciel un autre nom qui ait Ă©tĂ© donnĂ© aux hommes, par lequel nous devions ĂȘtre sauvĂ©s » (Actes 4, 12), sinon le nom de notre Seigneur JĂ©sus-Christ, qui a Ă©tĂ© crucifiĂ©, et que Dieu a ressuscitĂ© des morts (voir Actes 4, 10).

 

Nous croyons qu’il est « contraire Ă  la foi catholique de considĂ©rer l’Église comme un chemin de salut parmi d’autres, [que] les autres religions seraient complĂ©mentaires Ă  l’Église, lui seraient mĂȘme substantiellement Ă©quivalentes, bien que convergeant avec elle vers le Royaume eschatologique de Dieu. » (CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi, DĂ©claration Dominus Iesus, 21)

 

Nous soutenons en outre que la RĂ©vĂ©lation divine, fidĂšlement transmise par le MagistĂšre pĂ©renne de l’Église, interdit d’affirmer

– Que toutes les religions sont des chemins vers Dieu,

– Que la diversitĂ© des identitĂ©s religieuses est un don de Dieu et

– Que la diversitĂ© des religions est une expression de la sage volontĂ© de Dieu le CrĂ©ateur. Nous soutenons donc que les chrĂ©tiens ne sont pas simplement des « compagnons de voyage » des adeptes de fausses religions – ce que Dieu interdit.

 

Nous implorons avec ferveur l’aide de la grĂące divine pour tous ces hommes d’Église d’aujourd’hui qui, par leurs paroles et leurs actes, contredisent la vĂ©ritĂ© divinement rĂ©vĂ©lĂ©e sur JĂ©sus-Christ et son Église comme Ă©tant l’unique chemin par lequel les hommes peuvent atteindre Dieu et le salut Ă©ternel. Avec l’aide de la grĂące divine, puissent ces hommes d’Église ĂȘtre en mesure de faire une rĂ©tractation publique, requise pour le bien de leur propre Ăąme et de celle d’autrui. Car « ne pas accepter le Christ est le plus grand danger pour le monde ! » (Saint Hilaire de Poitiers, In Matth. 18).

 

Que par les priĂšres, les larmes et les sacrifices de tous les vrais fils et filles de l’Église, et tout spĂ©cialement des  Â« petits » de l’Église, les Pasteurs de l’Église, et en premier lieu le Pape François, puissent recevoir la grĂące d’imiter les ApĂŽtres, d’innombrables Martyrs, de nombreux Pontifes Romains et une multitude de Saints, en particulier saint François d’Assise, qui « Ă©tait un homme catholique et entiĂšrement apostolique, qui s’est dĂ©vouĂ© personnellement, et a ordonnĂ© Ă  ses disciples d’Ɠuvrer avant tout, Ă  la conversion des paĂŻens Ă  la Foi et Ă  la Loi du Christ. » (Pape Pie XI, Encyclique Rite Expiatis, 37)

 

Nous croyons Ă  cette divine vĂ©ritĂ© prononcĂ©e par JĂ©sus-Christ, pour laquelle, avec la grĂące de Dieu, nous sommes prĂȘts Ă  donner notre vie : « Je suis le chemin, la vĂ©ritĂ© et la vie ; nul ne vient au PĂšre que par moi » (Jean 14, 6)."


+ Athanasius Schneider, Ă©vĂȘque auxiliaire de l’archidiocĂšse de Sainte-Marie Ă  Astana

avec les participants de la ConfĂ©rence sur l’identitĂ© catholique 2024

Pittsburgh, le 29 septembre 2024

Déclaré mort, Ian McCormack rencontre Jésus

15/10/2024

Déclaré mort, Ian McCormack rencontre Jésus

Dans ses tribulations jusqu’à l’hĂŽpital, il est guidĂ© par une voix mystĂ©rieuse. Mais son cƓur s’arrĂȘte. Ian fait alors l’expĂ©rience bouleversante de l’enfer, puis du paradis, oĂč il verra et parlera avec JĂ©sus en personne. Revenu Ă  la vie, Ă  la morgue, vingt minutes aprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© mort, il tĂ©moigne avec puissance de ce qu’il a vu et entendu.

 

Les raisons d'y croire


Sans connaĂźtre spĂ©cifiquement cette espĂšce de mĂ©duse, Ian dĂ©crit parfaitement la cubomĂ©duse (forme carrĂ©e de l’ombrelle, particuliĂšrement transparente), dont une seule piqĂ»re peut suffire Ă  tuer un homme. Le venin de ces mĂ©duses est cent fois plus puissant que celui d’un cobra. Or, Ian a Ă©tĂ© piquĂ© cinq fois !


Les symptĂŽmes que Ian ressent ensuite sont bien ceux des piqĂ»res de cubomĂ©duses : douleurs atroces et sensations de brĂ»lure, difficultĂ©s Ă  respirer, baisse de la pression artĂ©rielle, irritabilitĂ© et agitation, Ă©vanouissement et arythmies cardiaques jusqu’à l’arrĂȘt du cƓur

Les mĂ©decins n’arrivent pas Ă  rĂ©animer Ian et dĂ©clarent officiellement son dĂ©cĂšs. Le mĂ©decin lĂ©giste qui s’apprĂȘte Ă  l’autopsier est sidĂ©rĂ© de trouver soudainement vivant celui qui lui avait Ă©tĂ© amenĂ© comme mort.


Personne ne peut revenir Ă  la vie, qui plus est avec toutes ses facultĂ©s physiques et psychologiques, aprĂšs vingt minutes de privation d’oxygĂšne, d’encĂ©phalogramme plat, et d’arrĂȘt cardiaque. Ian a donc vĂ©cu un vĂ©ritable miracle.


Ian est athĂ©e ; pourtant, il entend une voix qu’il finit par identifier Ă  celle de Dieu. Cette voix lui donne des conseils concrets qui lui sauvent la vie et l’amĂšnent Ă  se repentir et Ă  se convertir.


Face Ă  JĂ©sus, Ian se sent trĂšs indigne du pardon et du paradis, tant il a pĂ©chĂ©. Il est empli de honte et de culpabilitĂ©, qui disparaissent en sentant l’amour inconditionnel que Dieu lui porte. Ces Ă©lĂ©ments sont parfaitement cohĂ©rents avec l’enseignement chrĂ©tien sur la misĂ©ricorde divine.


JĂ©sus demande aussi Ă  Ian de pardonner aux autres, y compris les personnes qui l’ont abandonnĂ© sur le chemin de l’hĂŽpital, causant indirectement sa mort. Ian est rempli de haine pour ces personnes. Il rĂ©ussit nĂ©anmoins Ă  leur pardonner, ce qui est inconcevable sans l’aide de Dieu.


Pendant son voyage dans l’au-delĂ , Ian voit sa mĂšre qui prie pour sa vie et sa conversion. Il apprend plus tard qu’au moment mĂȘme oĂč il Ă©tait entre la vie et la mort, sa mĂšre, trĂšs croyante, avait Ă©tĂ© prĂ©venue du danger que courait son fils et s’était effectivement mise Ă  prier ardemment pour son salut.


AprÚs cette expérience, Ian change de vie du tout au tout ; il devient pasteur en 1991. Cette conversion véritable et durable appuie la réalité de son expérience.

 

 

L'article complet ici sur 1000 raisons de croire 

 

Photo Canva

 

15 oct : Sainte ThĂ©rĂšse d'Avila RĂ©formatrice du Carmel et docteur de l'Église (+ 1582)

14/10/2024

15 oct : Sainte ThĂ©rĂšse d'Avila RĂ©formatrice du Carmel et docteur de l'Église (+ 1582)

Elle fonde de nombreux couvents en Espagne. Elle vit des expĂ©riences mystiques trĂšs fortes et rencontre saint Jean de la Croix, lui mĂȘme mystique. Sainte ThĂ©rĂšse de JĂ©susElle nous a laissĂ© des Ă©crits de haute spiritualitĂ©, en particulier «Le chĂąteau intĂ©rieur de l'Ăąme» qui est une extraordinaire mĂ©thode de priĂšre et d'oraison qui la range parmi les meilleurs guides de l'oraison contemplative. Paul VI la proclame Docteur de l'Église en 1970.


Elle fait partie des Saints patrons des JMJ de Madrid en 2011.

Le 2 fĂ©vrier 2011, la catĂ©chĂšse de BenoĂźt XVI a Ă©tĂ© consacrĂ©e Ă  un portrait de sainte ThĂ©rĂšse de JĂ©sus (1515 - 1582). Teresa de Ahumada, nĂ©e Ă  Avila (Espagne), eut une Ă©ducation et une vie mondaine avant de lire les auteurs spirituels franciscains qui lui apprirent la mĂ©ditation et la priĂšre. Elle entra Ă  vingt ans au carmel de sa ville natale, et combattit sa rĂ©sistance Ă  l'appel de Dieu. "A trente neuf ans, pendant le CarĂȘme 1554, ThĂ©rĂšse atteint le sommet de cette lutte contre ses propres faiblesses". Puis son Ă©volution intĂ©rieure "la porta vers l'idĂ©e de rĂ©former l'ordre carmĂ©litain. Soutenue par son Ă©vĂȘque, elle fonda en 1562 Ă  Avila le premier carmel rĂ©formĂ©", suivi par dix sept nouvelles fondations. "Sa rencontre avec saint Jean de la Croix, qui avait Ă©tabli en 1568 prĂšs d'Avila le premier couvent de carmes dĂ©chaux, fut fondamentale. ThĂ©rĂšse d'Avila, qui mourut en 1582, fut bĂ©atifiĂ©e par Paul V en 1614 et canonisĂ©e en 1622 par GrĂ©goire XV. Paul VI lui attribua en 1970 le titre de Docteur de l'Église.


Puis BenoĂźt XVI a rappelĂ© que la sainte espagnole, "sans avoir reçu une formation acadĂ©mique, sut toujours tirer bĂ©nĂ©fice des enseignements thĂ©ologiques, littĂ©raires et spirituels de ses maĂźtres. Elle Ă©crivit son autobiographie intitulĂ©e Le livre des misĂ©ricordes du Seigneur", Ă©crit pour "soumettre son Ăąme au discernement" de son confesseur saint Jean d'Avila. Elle Ă©crivit ensuite Le chemin de la perfection Ă  l'attention de ses religieuses, mais "l’Ɠuvre mystique majeure de sainte ThĂ©rĂšse fut son ChĂąteau intĂ©rieur de 1577, un Ă©crit de la maturitĂ©" dans lequel elle dĂ©crit le cheminement vers la saintetĂ©. Le livre des fondations sera rĂ©servĂ© Ă  l'action rĂ©formatrice de son ordre. Évoquant alors la spiritualitĂ© thĂ©rĂ©sienne, le Saint-PĂšre en a soulignĂ© "les vertus Ă©vangĂ©liques qui sont Ă  la base de la vie chrĂ©tienne..., en harmonie avec les personnages bibliques et Ă  l'Ă©coute de la Parole". ThĂ©rĂšse d'Avila affirmait le caractĂšre essentiel de la priĂšre, "enseignant aux lecteurs de ses Ɠuvres Ă  prier avec elle". L'importance de l'humanitĂ© du Christ Ă©tait un autre sujet de prĂ©dilection de la sainte, d'oĂč la place qu'elle rĂ©servait "Ă  la mĂ©ditation de la Passion et Ă  l'Eucharistie, prĂ©sence du Christ dans l'Église, fondement de la vie du croyant et cƓur de la liturgie". Son amour total pour l'Église, a rappelĂ© BenoĂźt XVI, allait de pair avec son affirmation de "la perfection comme aspiration et finalitĂ© de toute vie chrĂ©tienne... Sainte ThĂ©rĂšse d'Avila est un maĂźtre de vie chrĂ©tienne pour les fidĂšles de tout temps. Dans une sociĂ©tĂ© souvent pauvre de spiritualitĂ©, elle nous apprend Ă  ĂȘtre des tĂ©moins constants de Dieu, de sa prĂ©sence et de son action. Son exemple de contemplative active doit nous pousser Ă  consacrer chaque jour du temps pour la priĂšre. Il ne s'agit pas de temps perdu mais un moment d'ouverture sur le chemin qui conduit Ă  la vie, un moment pour apprendre de Dieu ce qu'est un amour ardent pour lui et son Église, ce qu'est la charitĂ© rĂ©elle Ă  offrir Ă  nos frĂšres". (VIS 20110202 530)

 

L'église de Hurigny, prÚs de Mùcon abrite un grand vitrail de la Transverbération de ThérÚse d'Avila.
La transverbĂ©ration est le fait d’ĂȘtre transpercĂ©, blessĂ© au cƓur... Le groupe sculptĂ© par Le Bernin 'Extase ou TransverbĂ©ration de sainte ThĂ©rĂšse d’Avila' se trouve dans la Chapelle Cornaro de l’église Santa Maria della Victoria, Ă  Rome (Image ci-dessous CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons).

 

 

MĂ©moire de sainte ThĂ©rĂšse de JĂ©sus, vierge et docteur de l'Église. EntrĂ©e Ă  Avila dans l'Ordre du Carmel et devenue mĂšre et maĂźtresse d'une observance plus stricte, elle disposa dans son cƓur un itinĂ©raire spirituel sous la forme d'une montĂ©e par degrĂ©s de l'Ăąme vers Dieu; pour la rĂ©forme de son Ordre, elle dut supporter beaucoup de souffrances, qu'elle surpassa par une Ă©nergie sans faille; elle composa aussi des livres qui rapportent sa doctrine trĂšs Ă©levĂ©e et son expĂ©rience, et mourut Ă  Alba de Tormes en 1582.

 

"Qu'il est admirable de songer que Celui dont la grandeur emplirait mille mondes et beaucoup plus, s'enferme ainsi en nous qui sommes une si petite chose !"

 

 

Que rien ne te trouble, que rien ne t’épouvante, tout passe, Dieu ne change pas.

 

La patience triomphe de tout, celui qui possĂšde Dieu ne manque de rien : Dieu seul suffit !

 

ElĂšve ta pensĂ©e, monte au ciel, ne t’angoisse de rien, que rien ne te trouble.

 

Suis JĂ©sus-Christ d’un grand cƓur, et quoi qu’il arrive, que rien ne t’épouvante.

 

Tu vois la gloire du monde ? C’est une vaine gloire ; il n’a rien de stable, tout passe.

 

Aspire au céleste, qui dure toujours ; fidÚle et riche en promesses, Dieu ne change pas.

 

Aime-Le comme Il le mĂ©rite, BontĂ© immense ; mais il n’y a pas d’amour de qualitĂ© sans la patience.

 

Que confiance et foi vive maintiennent l’ñme, celui qui croit et espùre obtient tout.

 

MĂȘme s’il se voit assailli par l’enfer, il dĂ©jouera ses fureurs, celui qui possĂšde Dieu.

 

MĂȘme si lui viennent abandons, croix, malheurs, si Dieu est son trĂ©sor, il ne manque de rien.

Allez-vous-en donc, biens du monde ; allez-vous-en, vains bonheurs : mĂȘme si l’on vient Ă  tout perdre,

Dieu seul suffit. Amen.

 

 

Source : Nominis - Blog d'Yves Daoudal

Porter secours aux familles libanaises : au cƓur d’une mission d’urgence

14/10/2024

Porter secours aux familles libanaises : au cƓur d’une mission d’urgence

| Quelle est la situation d’urgence actuelle au Liban, en particulier Ă  Beyrouth ? 


La situation a pris un tournant dramatique le 17 septembre 2024 avec une attaque du Hezbollah, provoquant de graves dégùts à Beyrouth. La ville a plongé dans le chaos, marquée par des sirÚnes incessantes et une panique généralisée. La semaine suivante, les frappes se sont intensifiées. Le 23 septembre, on comptabilisait déjà 568 morts et plusieurs milliers de blessés. Depuis, Beyrouth subit des bombardements quotidiens, principalement dans la banlieue sud.

RĂ©cemment, une frappe israĂ©lienne a touchĂ© le quartier de Rasanaba, au centre de Beyrouth, aprĂšs qu’une autre a touchĂ© un axe majeur reliant l’aĂ©roport Ă  la ville. Les frappes ne se limitent pas Ă  la capitale, elles atteignent aussi la vallĂ©e de la Bekaa, Tripoli au nord, et d’autres rĂ©gions comme le Keserwan. 


| Quels sont les besoins des familles et les principaux dĂ©fis auxquels vous faites face dans ces conditions ? 


La crise des dĂ©placĂ©s est le dĂ©fi le plus prĂ©occupant. Le Premier Ministre libanais Ă©voque un chiffre d’un million de personnes dĂ©placĂ©es, mais nous estimons que ce nombre atteint dĂ©sormais 1,2 million, pour une population totale de six millions. Parmi eux, seulement 180 000 sont officiellement recensĂ©s dans les 990 centres d’accueil, dont 790 sont dĂ©jĂ  pleins. Le reste des dĂ©placĂ©s survit dans des conditions prĂ©caires : certains chez des proches, d’autres dans des hĂŽtels ou des appartements, mais beaucoup dorment dans leurs voitures ou Ă  mĂȘme la rue.

SOS ChrĂ©tiens d’Orient est prĂ©sent sur le terrain. Nous distribuons des matelas et des couvertures dans les camps d’hĂ©bergement. Pour porter des secours d’urgence aux dĂ©placĂ©s atteints par les bombardements, nous avons mis en place une unitĂ© mĂ©dicale qui circule dans la rĂ©gion de Jezzine, au Sud-Liban. 


| Quelle est la situation de l’aide humanitaire sur le terrain ? 


Le Liban reçoit une aide humanitaire importante, mais malgrĂ© cela, elle reste insuffisante face Ă  l’ampleur de la crise actuelle. Les ressources manquent cruellement. Nous sommes en premiĂšre ligne pour distribuer des biens de premiĂšre nĂ©cessitĂ©, mais nous devons Ă©galement lancer des appels aux dons. La situation Ă©volue rapidement, et les besoins des Libanais augmentent chaque jour. Nous travaillons en collaboration avec d’autres associations et le ministĂšre des Affaires sociales. 


| Quel impact la crise a-t-elle sur la vie spirituelle des déplacés ?

 
Cela dĂ©pend des rĂ©gions oĂč ils se trouvent, mais dans de nombreux cas, quitter son village et son Ă©glise est un vĂ©ritable dĂ©chirement. Les Ă©glises restent ouvertes, et beaucoup parviennent encore Ă  assister Ă  la messe. Cependant, certains paroissiens sont sĂ©parĂ©s de leurs prĂȘtres, ce qui rend la situation spirituelle difficile. Beaucoup de dĂ©placĂ©s se sentent perdus, dĂ©sespĂ©rĂ©s, et Ă©puisĂ©s par l’épreuve qu’ils traversent. 


| Vous avez Ă©galement une mission implantĂ©e dans la ville de Rachaya Al Foukhar. Dans ce contexte de conflit intense et d’exode massif, comment Ă©valuez-vous l’impact des distributions de colis alimentaires sur la vie des familles prĂ©sentes lĂ -bas ? 


La distribution de colis alimentaires est cruciale dans cette situation dĂ©sastreuse. Pour beaucoup de familles, ces colis reprĂ©sentent non seulement une aide matĂ©rielle, mais aussi un lien avec leur communautĂ© et leur terre. Chaque paquet permet Ă  une famille de se nourrir pendant deux semaines, un rĂ©pit essentiel face Ă  l’angoisse quotidienne. De plus, cela crĂ©e un espace de solidaritĂ© oĂč les villageois se retrouvent, Ă©changent des nouvelles et renforcent leurs liens malgrĂ© l’instabilitĂ©. MĂȘme en exil Ă  Beyrouth, le fait de recevoir cette aide leur rappelle qu’ils ne sont pas seuls et que des efforts sont faits pour les soutenir. Cela nourrit l’espoir, si vital en ces temps sombres. 

Source de l'article : L'Homme Nouveau

 

Sos Chrétiens d'Orient, c'est ici

 

Moines, à la recherche de la vie intérieure

13/10/2024

Moines, à la recherche de la vie intérieure

Durant prĂšs de 5 jours, notre journaliste-rĂ©alisateur Armel Joubert des Ouches a pu filmer les moines du Barroux dans leur quotidien, mĂątines, laudes, Messes, travaux manuels etc. Si les moines ont acceptĂ© qu’une camĂ©ra les suive, ils ont aussi demandĂ© au rĂ©alisateur de faire preuve de la plus grande discrĂ©tion afin de ne pas les perturber dans leur vie de priĂšre. Il a aussi Ă©tĂ© demandĂ© Ă  Armel Joubert des Ouches de ne pas utiliser de projecteurs pour Ă©clairer les endroits sombres. Il ne fallait, sous aucun prĂ©texte, troubler la vie de communautĂ©.

 

A la recherche de la vie intérieure


L’abbaye du Barroux est une abbaye bĂ©nĂ©dictine situĂ©e dans le Vaucluse, au pied du mont Ventoux, un sommet culminant Ă  prĂšs de 2.000 mĂštres de hauteur (rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d’Azur). 59 moines et prĂȘtres ont choisi de consacrer leur vie Ă  Dieu. La journĂ©e d’un moine dĂ©marre chaque jour Ă  3h20 du matin ; elle est ensuite ponctuĂ©e de diffĂ©rents rendez-vous dans l’église, en particulier par la messe. Ici, c’est la messe en grĂ©gorien qui est dite. Loin des nouveautĂ©s liturgiques, ce trĂ©sor que les moines ont choisi de conserver ne fait que s’appuyer sur une tradition millĂ©naire, tradition qui partout dans le monde se rĂ©pand Ă  nouveau, aprĂšs avoir Ă©tĂ© en partie abandonnĂ©e dans les annĂ©es soixante.

14 oct. : St Calixte 1er pape et martyr

13/10/2024

14 oct. : St Calixte 1er pape et martyr

C'est sous son rĂšgne que l'on commença Ă  bĂątir des temples chrĂ©tiens, qui furent dĂ©truits dans les persĂ©cutions suivantes. Il fit creuser le cimetiĂšre souterrain de la voie Appienne, qui porte encore aujourd'hui son nom et qui renferme tant de prĂ©cieux souvenirs, entre autres le tombeau de sainte CĂ©cile, la crypte de plusieurs Papes, des peintures qui attestent la conformitĂ© de la foi primitive de l'Église avec sa foi actuelle.

 

De nombreuses conversions s'opĂ©rĂšrent sous le pontificat de saint Calixte. La persĂ©cution ayant Ă©clatĂ©, il se rĂ©fugia, avec dix de ses prĂȘtres, dans la maison de Pontien. La maison fut bientĂŽt enveloppĂ©e par des soldats qui reçurent la dĂ©fense d'y laisser rentrer aucune espĂšce de vivres. Pendant quatre jours, le Pape Calixte fut privĂ© de toute nourriture; mais le jeĂ»ne et la priĂšre lui donnaient des forces nouvelles. Le prĂ©fet, redoublant de cruautĂ©, donna l'ordre de frapper chaque matin le prisonnier Ă  coups de bĂąton, et de tuer quiconque essayerait de pĂ©nĂ©trer pendant la nuit dans sa maison.

 

Une nuit, le prĂȘtre martyr CalĂ©pode, auquel Calixte avait fait donner une sĂ©pulture honorable, apparut au Pontife et lui dit: "PĂšre, prenez courage, l'heure de la rĂ©compense approche; votre couronne sera proportionnĂ©e Ă  vos souffrances."

 

Parmi les soldats qui veillaient Ă  la garde du prisonnier, il y avait un certain Privatus, qui souffrait beaucoup d'un ulcĂšre; il demanda sa guĂ©rison Ă  Calixte, qui lui dit: "Si vous croyez de tout coeur en JĂ©sus-Christ et recevez le baptĂȘme au nom de la Sainte TrinitĂ©, vous serez guĂ©ri. – Je crois, reprit le soldat, je veux ĂȘtre baptisĂ©, et je suis sĂ»r que Dieu me guĂ©rira." AussitĂŽt aprĂšs l'administration du baptĂȘme, l'ulcĂšre disparut sans laisser de trace. "Oui, s'Ă©crie le nouveau chrĂ©tien, le Dieu de Calixte est le seul vrai Dieu; les idoles seront jetĂ©es aux flammes, et le Christ rĂ©gnera Ă©ternellement!" Le prĂ©fet eut connaissance de cette conversion et fit fouetter Privatus jusqu'Ă  la mort. Par son ordre, Calixte, une grosse pierre au cou, fut jetĂ© de la fenĂȘtre d'une maison dans un puits.

 

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950

12 oct. :Notre-Dame du Pilar : l’histoire mĂ©connue de la bilocation de la Vierge

11/10/2024

12 oct. :Notre-Dame du Pilar : l’histoire mĂ©connue de la bilocation de la Vierge

Quelques annĂ©es seulement aprĂšs la mort et la rĂ©surrection de JĂ©sus, en l’an 40, a lieu la toute premiĂšre apparition mariale. Elle apparaĂźt Ă  l’un des apĂŽtres, Jacques le Majeur, frĂšre de saint Jean. Cette apparition est connue sous le nom de Notre-Dame du Pilier. Aux premiers jours de l’ùre chrĂ©tienne, Jacques part vers les terres paĂŻennes de la province romaine d’Hispanie, la future Espagne. Il se heurte Ă  de nombreux obstacles dans ses tentatives d’évangĂ©lisation et on dit que l’apĂŽtre connaĂźt alors une pĂ©riode de grand dĂ©couragement.

 

Sur les rives de l’Èbre


Une nuit, alors qu’il prie sur les rives de l’Èbre prĂšs de l’actuelle Saragosse, il est soudainement enveloppĂ© d’une grande lumiĂšre. Il s’agenouille, fixe la lumiĂšre du regard et a une vision indescriptible. Dans le halo de lumiĂšre, il voit la Vierge Marie, debout sur une colonne de jaspe, entourĂ©e de milliers d’anges. La Vierge lui adresse alors des paroles d’encouragement et l’assure que l’Ɠuvre qu’il accomplit pour JĂ©sus finira par porter du fruit et que de nombreuses personnes se tourneront vers la foi. Elle demande qu’une Ă©glise soit construite Ă  l’endroit prĂ©cis oĂč elle est apparue et laisse la colonne de jaspe afin que l’on n’oublie pas l’endroit. Elle laisse Ă©galement une petite statue d’elle tenant l’Enfant JĂ©sus dans ses bras au sommet de la colonne.

Étant donnĂ© que la Vierge Ă©tait toujours en vie et vivait Ă  JĂ©rusalem Ă  ce moment-lĂ  – l’apparition a eu lieu avant son Assomption –, on considĂšre qu’elle s’est trouvĂ©e Ă  deux endroits diffĂ©rents simultanĂ©ment et qu’il y a donc eu un phĂ©nomĂšne de bilocation.

Une basilique Ă  l’endroit mĂȘme de l’apparition


Jacques s’empresse ensuite de rĂ©unir ses nouveaux compagnons et entreprend la construction d’une chapelle Ă  l’endroit dĂ©signĂ© par la Vierge. L’édifice est la premiĂšre Ă©glise construite pour honorer Marie. Aujourd’hui, aprĂšs avoir connu de nombreux amĂ©nagements, elle est devenue une basilique connue sous le nom de Notre-Dame du Pilier, et se situe bel et bien Ă  l’endroit prĂ©cis oĂč la Vierge est apparue il y a prĂšs de 2000 ans. AprĂšs avoir pris part Ă  la consĂ©cration de la petite Ă©glise, Jacques retourne Ă  JĂ©rusalem. Il est le premier apĂŽtre Ă  mourir pour sa foi. En effet, en l’an 44 HĂ©rode Agrippa le fait dĂ©capiter. Ses disciples rapportent sa dĂ©pouille en Espagne pour qu’il y repose dĂ©finitivement. La statue et le pilier laissĂ©s par la Vierge sont placĂ©s sous la protection des habitants de Saragosse.

 

 

Les nombreux miracles entourant la relique (la colonne surmontĂ©e de la statue) attestent de son origine miraculeuse. En 1936, pendant la guerre civile espagnole, les RĂ©publicains de gauche bombardent l’église, mais les bombes qui la touchent n’explosent pas. Personne n’est autorisĂ© Ă  toucher la statue, hormis les quatre prĂȘtres dĂ©diĂ©s Ă  son entretien, et les nouveaux-nĂ©s que l’on soulĂšve pour qu’ils puissent effleurer cette reprĂ©sentation de leur mĂšre du ciel.

Une reconnaissance et des miracles


TrĂšs tĂŽt, les papes attestĂšrent de l’authenticitĂ© de l’apparition de la Vierge. En 1456, le pape Calixte III encourage les fidĂšles Ă  se rendre en pĂšlerinage Ă  Notre-Dame du Pilier. La fondation de l’église est reconnue comme miracle. Au XVIIe siĂšcle, un homme nommĂ© Miguel Pellicer, originaire de la ville de Calanda, se retrouve dans l’incapacitĂ© de travailler aprĂšs l’amputation d’une jambe. Il est donc rĂ©duit Ă  la mendicitĂ©. Il vient constamment invoquer l’aide de la Vierge Marie auprĂšs des reliques. PrĂšs de trois ans plus tard, il retrouve miraculeusement sa jambe.

 

Au fil des siĂšcles, de nombreuses controverses Ă©clatent au sujet de l’authenticitĂ© du lieu. Le pape Innocent III, rĂ©pondant Ă  un appel de l’Espagne, mandate douze cardinaux pour qu’ils enquĂȘtent sur la question et Ă©tudient toutes les donnĂ©es disponibles. Le 7 aoĂ»t 1723, la congrĂ©gation des rites confirme le miracle. En 1730, le pape ClĂ©ment VII autorise la cĂ©lĂ©bration de la fĂȘte de Notre-Dame du Pilier Ă  travers tout le royaume d’Espagne. Enfin, elle est dĂ©clarĂ©e sainte patronne de l’HispanitĂ©. C’est d’ailleurs de lĂ  que le prĂ©nom fĂ©minin Pilar tire son origine. 

 

Source : Aleteia

11 octobre : La Maternité Divine de Marie

10/10/2024

11 octobre : La Maternité Divine de Marie

Notre-Dame Ă©tant la MĂšre de l'unique personne de JĂ©sus-Christ, a le droit d'ĂȘtre appelĂ©e MĂšre de Dieu, au mĂȘme titre que nos mĂšres, qui, bien qu'elles n'aient point formĂ© nos Ăąmes, mais seulement nos corps, sont cependant appelĂ©es les mĂšres de l'homme tout entier, corps et Ăąme. Car, si l'homme n'est homme qu'en tant que son Ăąme est unie Ă  son corps, JĂ©sus-Christ n'est rĂ©ellement JĂ©sus-Christ qu'autant que Sa DivinitĂ© est unie Ă  Son HumanitĂ©.

 

En 1931, Ă  l'occasion du quinziĂšme centenaire du grand concile d'EphĂšse, Pie XI institua la fĂȘte que nous cĂ©lĂ©brons aujourd'hui.

 

La MaternitĂ© divine de Marie L'Ă©lĂšve au-dessus de toutes les crĂ©atures. L'Église honore en ce jour cet incomparable privilĂšge accordĂ© Ă  Marie, dogme fondamental de notre sainte religion. Grande est la dignitĂ© de la mĂšre! Mais combien plus digne de vĂ©nĂ©ration est celle de la MĂšre du Fils de Dieu qui a engendrĂ© dans le temps Celui qui est engendrĂ© du PĂšre de toute Ă©ternitĂ©!

 

"Il y a dans cette maternitĂ©, dit saint Thomas, une dignitĂ© en quelque sorte infinie, puisqu'Elle a pour Fils Celui que les anges adorent comme leur Dieu et leur Seigneur. Cette surĂ©minente dignitĂ© est la raison d'ĂȘtre de Son ImmaculĂ©e Conception, de Son Ă©lĂ©vation au-dessus des anges, de la toute-puissance de Son crĂ©dit auprĂšs de Dieu."

 

Cette Ă©lĂ©vation donne Ă  Marie une autoritĂ© qui doit inspirer notre confiance envers Celle que l'Église appelle MĂšre de Dieu, MĂšre du Christ, MĂšre de la divine grĂące, MĂšre trĂšs pure, MĂšre trĂšs chaste, MĂšre aimable, MĂšre admirable, MĂšre du CrĂ©ateur, MĂšre du Sauveur.

En nous faisant vĂ©nĂ©rer ainsi la trĂšs Sainte Vierge, l'Église veut susciter en nos Ăąmes un amour filial pour Celle qui est devenue notre propre MĂšre par la grĂące. Marie nous a tous enfantĂ©s au pied de la croix. Notre prĂ©rogative de frĂšres adoptifs de JĂ©sus-Christ doit Ă©veiller en nos coeurs une confiance illimitĂ©e envers Marie qui nous a adoptĂ©s sur le Calvaire, lorsqu'avant de mourir, le Sauveur nous a prĂ©sentĂ© Ă  la Co-rĂ©demptrice, en la personne de saint Jean, comme les enfants qu'Il dĂ©sirait La voir adopter, disant: "MĂšre, voilĂ  Votre fils; fils, voilĂ  votre MĂšre! Ces paroles sont comme le legs testamentaire du Christ.

 

"Que peut-on concevoir au-dessus de Marie? demande saint Ambroise, quelle grandeur surpasse celle qu'a choisie pour MĂšre Celui qui est la grandeur mĂȘme?" "Il a plu Ă  Dieu d'habiter en Vous, ĂŽ Marie, Lui dit saint Bernard, lorsque de la substance de Votre chair immaculĂ©e, comme du bois incorruptible du Liban, le Verbe S'est Ă©difiĂ© une maison par une construction ineffable. C'est en Vous, ĂŽ MĂšre unique et bien-aimĂ©e qu'Il S'est reposĂ© et qu'Il a versĂ© sans mesure, tous Ses trĂ©sors..."

Résumé O.D.M.

 

________________________________________

 

 


Par Sa divine MaternitĂ©, Marie est Ă©levĂ©e au-dessus de toutes les crĂ©atures. S’adressant Ă  Celui qui est la splendeur du PĂšre cĂ©leste et dont les Anges se font une gloire d’ĂȘtre les serviteurs, Elle peut Lui dire: «Vous ĂȘtes Mon Fils, Je Vous ai enfantĂ© le jour oĂč le Ciel a exercĂ© Sa grande misĂ©ricorde envers les hommes.» À l’égard de JĂ©sus-Christ, Marie entre dans tous les droits d’une mĂšre envers son fils. Il S’est obligĂ© Ă  L’honorer, Ă  L’aimer, Ă  La respecter, Ă  Lui obĂ©ir et Ă  La rendre participante de Ses trĂ©sors infinis.

 

«Que peut-on concevoir au-dessus de Marie? demande saint Ambroise. Quelle grandeur surpasse Celle qu’a choisie pour Sa MĂšre un Fils qui est la grandeur mĂȘme?» — «Ô Vierge vraiment bĂ©nie, ajoute saint Pierre Chrysologue, qui S’est montrĂ©e plus grande que l’univers, car Elle a renfermĂ© en Elle Celui que l’univers ne saurait contenir! Elle a portĂ© Celui qui porte le monde! Elle a nourri Celui qui nourrit tous les ĂȘtres vivants!» — «Il a plu Ă  Dieu d’habiter en Vous, ĂŽ Marie, Lui dit saint Bernard, lorsque de la substance de Votre chair immaculĂ©e, comme du bois incorruptible du Liban, le Verbe S’est Ă©difiĂ© une demeure par une construction ineffable. C’est en Vous, ĂŽ MĂšre unique et bien-aimĂ©e, qu’Il S’est reposĂ© et qu’Il a versĂ© sans mesure tous Ses trĂ©sors.»

 

Mais Ă©coutons l’Église cĂ©lĂ©brant cette glorieuse prĂ©rogative, qu’elle a proclamĂ©e dans tous les temps, qu’elle a dĂ©fendue contre toutes les hĂ©rĂ©sies et dont elle a fait l’objet de la fĂȘte de ce jour: «Ô Marie, dit-elle dans son Office, Vous ĂȘtes heureuse et digne de toute louange, car c’est de Vous qu'est sorti le Christ, notre Dieu, par Lequel nous sommes sauvĂ©s et rachetĂ©s. Celui qui rĂ©git le ciel et la terre, voulant Se faire homme, S’est enfermĂ© dans Votre sein. Vous ĂȘtes bĂ©nie de Dieu, parce que Vous nous communiquez le fruit de vie. Faites que nous tous, qui cĂ©lĂ©brons Votre sainte MaternitĂ©, nous Ă©prouvions le secours de Votre protection.»

Souvenons-nous que la MĂšre de Dieu est aussi notre MĂšre; invoquons-La avec une vive ferveur et une tendre confiance. Disons-Lui souvent avec l’Église: «Sainte Marie, MĂšre de Dieu, priez pour nous, pauvres pĂ©cheurs, maintenant et Ă  l’heure de notre mort.»

 

Vie des Saints pour chaque jour de l'année, à l'usage des FrÚres des écoles chrétiennes, Paris, Procure Générale, 1932

11 octobre : Saint Nicaise (Rolleboise) et ses Compagnons Martyrs (Ier et IIe siĂšcles)

10/10/2024

11 octobre : Saint Nicaise (Rolleboise) et ses Compagnons Martyrs (Ier et IIe siĂšcles)

AprĂšs avoir sĂ©journĂ© quelques temps prĂšs du grand ApĂŽtre, saint Nicaise, avec saint Denis, travailla en GrĂšce au salut des Ăąmes, puis s'embarqua avec le mĂȘme Saint pour Rome. Le Pape saint ClĂ©ment les envoya dans les Gaules, avec d'autres missionnaires, pour continuer l'Ă©vangĂ©lisation de ce pays, commencĂ©e avec succĂšs par des envoyĂ©s de saint Pierre lui-mĂȘme.

Tandis que saint Denis fixa son siĂšge Ă  Paris, Nicaise se dirigea vers le pays de Rouen. Mais cette ville, qui le vĂ©nĂšre encore aujourd'hui pour son premier pontife, ne devait pas le voir dans ses murs; car il reçut en route la couronne du martyre. Il emmenait avec lui le prĂȘtre Quirin et le diacre Égobile.

 

Vers Pontoise, les habitants leur promirent d'accepter l'Évangile, s'ils les dĂ©livraient d'un dragon qui infestait ce pays. Alors Quirin marcha vers le dragon, le lia sans peine et le conduisit devant le peuple Ă©merveillĂ©; lĂ , le monstre expira, par l'ordre du Saint. A cette vue, bon nombre d'idolĂątres se convertirent Ă  la foi du Christ, et trois cent dix-huit d'entre eux reçurent le baptĂȘme.

 

Le bruit de ce prodige s'Ă©tant rĂ©pandu dans le pays d'alentour, les conversions se multipliĂšrent, et les habitants de Meulan, de Mantes, de Monceaux (ndlr : Mousseaux et Rolleboise) , commencĂšrent Ă  ouvrir les yeux Ă  la lumiĂšre de l'Évangile. Les apĂŽtres chassĂšrent aussi plusieurs dĂ©mons qui tourmentaient les habitants de la contrĂ©e. Mais la voix du Ciel les appelait plus loin. Nicaise, Quirin et Égobile reprirent leur marche vers Rouen.

 

A la Roche-Guyon, ils convertirent par leur prĂ©dication une noble dame, nommĂ©e Pience, et un prĂȘtre des idoles, appelĂ© Clair. Ce dernier Ă©tait aveugle; ils lui rendirent en mĂȘme temps la vue de l'Ăąme et celle du corps (ndlr: source de St Clair sur Epte que nous connaissons). Ce fut le signal de nombreuses conversions. Les prĂȘtres paĂŻens, irritĂ©s, conduisirent les trois apĂŽtres au gouverneur, qui, peu auparavant, avait mis Ă  mort saint Denis et ses compagnons; mais, inaccessibles Ă  toutes les menaces, ils subirent courageusement le martyre. On rapporte de ces trois hĂ©ros de la foi le mĂȘme fait qui est racontĂ© de saint Denis; il auraient portĂ© leur tĂȘte entre leurs mains, aprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©capitĂ©s.

 

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950

La santé mentale des jeunes français : un sujet préoccupant

10/10/2024

La santé mentale des jeunes français : un sujet préoccupant

Les sources médicales fournies mettent en lumiÚre une situation alarmante concernant la santé mentale des jeunes Français. La consommation d'antidépresseurs chez les 12-25 ans a explosé de 60% entre 2019 et 2023, selon un rapport de l'Assurance maladie. Cette augmentation s'inscrit dans un contexte plus large de dégradation de la santé mentale des jeunes, avec 1,6 million d'enfants et d'adolescents souffrant de troubles psychiques en France.


Plusieurs facteurs contribuent à cette situation préoccupante. La pandémie de Covid-19 et ses confinements ont eu un impact dévastateur sur la santé mentale de nombreux jeunes. La perte de lien social, le manque d'activité physique, les difficultés liées à l'enseignement à distance et l'anxiété face à la crise sanitaire ont engendré une "pandémie psychiatrique". L'augmentation des tentatives de suicide chez les adolescents et la surconsommation d'antidépresseurs témoignent de la gravité de la situation.
Cependant, la pandĂ©mie n'est pas la seule responsable. Le mal-ĂȘtre des jeunes est plus profond et s'explique aussi par l'Ă©co-anxiĂ©tĂ©, la pression scolaire, le chĂŽmage de masse ou l’envie de ne rien faire.


Et enfin la perte de repÚres, doux euphémisme du constat de Dieu chassé de notre société. Les jeunes se sentent souvent seuls et démunis face à un avenir incertain.


Face à cette situation, plusieurs initiatives ont été lancées pour améliorer l'accÚs aux soins en santé mentale. Le dispositif "Mon psy" permet aux jeunes de bénéficier de séances remboursées avec un psychologue conventionné. Des applications mobiles, comme Lyynk, ont également été développées pour soutenir la santé mentale des jeunes.


Malgré ces efforts, le manque d'effectifs en pédopsychiatrie reste un problÚme majeur. Les délais d'attente pour consulter un spécialiste sont souvent trÚs longs, ce qui aggrave la situation des jeunes en souffrance.


La situation continuant d’empirer, notre nouveau premier ministre, dans son discours de politique gĂ©nĂ©rale, rappelant que 20% des Français sont concernĂ©s, a dĂ©cidĂ© de faire de 2025 une annĂ©e de lutte contre ce flĂ©au. 
Gageons que ça n’ira pas plus loin que le remboursement à 100% des pilules.

 

Un rĂ©armement moral commence par un retour Ă  Dieu. 
L'Église, semble t-il, aurait bien un rîle à jouer


À nos chapelets ! Ave Maria !

Sources : Le Figaro, LSDJ

Un navire de guerre sauvé par le Saint Sacrement

09/10/2024

 Un navire de guerre sauvé par le Saint Sacrement

Vers 3h du matin, deux explosions secouent le Voltaire. L’équipage ne s’y trompe pas, ils viennent d’ĂȘtre torpillĂ©s deux fois
 En pareil cas, les statistiques le prouvent, les chances d’un navire de rester Ă  flot et rĂ©ussir Ă  se mettre Ă  l’abri sont quasi-nulles. Ordre est donnĂ© de gagner les postes d’abandon et se prĂ©parer Ă  Ă©vacuer. Or, Ă  la stupeur gĂ©nĂ©rale, le cuirassĂ© ne prend pas de gĂźte, ne chavire pas et reste manƓuvrable. Le responsable des machines dit alors au commandant, Henri de Stabenrath : « Ne vous en faites pas, commandant ! Nous ne pĂ©rirons pas ! Nous avons le Bon Dieu Ă  bord. »

 

Les raisons d'y croire


Nous sommes parfaitement renseignĂ©s sur les mouvements du cuirassĂ© Voltaire, y compris le torpillage du 10 octobre 1918, non seulement par les archives militaires françaises mais par celles de la Marine allemande puisque le commandant du U Boot 48, Wolfgang Steinbauer, signale avoir torpillĂ© un cuirassĂ© français dans le canal de Cervi. Ne l’ayant pas coulĂ©, il croit Ă  une erreur de tir qui aurait fait manquer la cible.


Or, Ă  cet endroit, manquer le Voltaire reviendrait Ă  manquer un Ă©lĂ©phant dans un couloir. En fait, les torpilles allemandes ont bel et bien touchĂ© au but. Le cuirassĂ© n’a pourtant pas coulĂ©.


Depuis le dĂ©but de la Grande Guerre, en France, un large mouvement d’opinion demande la consĂ©cration du pays et ses armĂ©es au SacrĂ© CƓur, mouvement renforcĂ© par les rĂ©vĂ©lations du Christ Ă  une jeune paysanne vendĂ©enne, Claire Ferchaud, qui, en 1917, supplie le gouvernement français d’obĂ©ir aux demandes du Ciel et placer le sacrĂ©-cƓur sur les drapeaux et fanions afin qu’il nous donne la victoire. Bien entendu, cette supplique est rejetĂ©e mais des officiers acceptent de prononcer en secret des consĂ©crations privĂ©es et n’appliquent pas les consignes condamnant le port, sous l’uniforme, Ă  titre individuel, d’un insigne du SacrĂ© CƓur. Cette dĂ©votion est populaire parmi l’équipage du Voltaire et de nombreux officiers et matelots arborent visiblement l’insigne interdit. Cela n’est pas anodin.


Le navire n’a pas d’aumĂŽnier attitrĂ© mais, Ă  Toulon, l’on a autorisĂ© Ă  monter Ă  bord le PĂšre JĂ©rĂŽme Gabriel Niorthe. L’équipage, en installant la cabine du dominicain, a voulu transformer sa petite armoire en tabernacle pour lui permettre d’y conserver la rĂ©serve eucharistique. Le Saint Sacrement se trouve donc Ă  cĂŽtĂ© de la couchette du prĂȘtre. En voyant le prĂȘtre monter Ă  bord, tous ont dit : « Celui-lĂ  va nous attirer la protection de Dieu sur ce vieux Voltaire ! »


La cabine du prĂȘtre se trouve Ă  tribord, au milieu de la longueur du bĂątiment, c’est-Ă -dire au point le plus exposĂ© du navire, celui oĂč les effets d’un torpillage seraient les plus dĂ©vastateurs. C’est prĂ©cisĂ©ment le point que visaient les torpilleurs allemands et qu’ils n’ont pas atteint, une force inexpliquĂ©e ayant dĂ©viĂ© les projectiles qui ont frappĂ© plus haut.


Le premier souci du PĂšre Niorthe, quand il comprend que le cuirassĂ© a Ă©tĂ© torpillĂ©, est de rĂ©cupĂ©rer la rĂ©serve eucharistique et, l’emportant avec lui, de descendre vers la salle des machines alors qu’ordre est donnĂ© de monter sur les ponts pour Ă©vacuer. Insouciant de sa propre survie, il veut s’assurer que personne n’a besoin d’un prĂȘtre en dessous.


Or, comme il le constate, le Voltaire ne compte ni mort ni blessĂ©. L’équipage est indemne, ce qui relĂšve de l’impossible.
Le Voltaire rĂ©ussit Ă  gagner le port grec de Milo oĂč l’on constate la gravitĂ© de ses avaries et s’étonne qu’il ait pu continuer sa route et se mettre Ă  l’abri, comme l’on s’étonne de l’absence de victimes. Seuls les officiers et l’équipage savent Ă  qui ils doivent leur survie : ils n’ont pas attendu d’ĂȘtre Ă  Milo pour demander au dominicain de cĂ©lĂ©brer une messe d’action de grĂące Ă  bord.


Certains officiers vont rĂ©diger un rĂ©cit des Ă©vĂ©nements qui, Ă  quelques semaines de la fin de la guerre, n’attirera pas l’attention. Seule la presse religieuse en fera Ă©tat, en 1920, Ă  l’occasion de la mort du PĂšre Niorthe.

 

Auteur : SpĂ©cialiste de l’histoire de l’Église, postulateur d’une cause de bĂ©atification, journaliste pour de nombreux mĂ©dias catholiques, Anne Bernet est l’auteur de plus d’une quarantaine d’ouvrages pour la plupart consacrĂ©s Ă  la saintetĂ©.

 

Photo : Le cuirassé Voltaire dans le port de Toulon / © CC0 Wikimédia.

 

 

La suite : 1000 raisons de croire

“On ne joue pas impunĂ©ment avec Satan”

08/10/2024

“On ne joue pas impunĂ©ment avec Satan”

Le SacrĂ©-CƓur nous a rĂ©vĂ©lĂ© l’amour de Dieu dans le Christ et par le Christ. Il est aussi, en quelque sorte, la derniĂšre parole de JĂ©sus-Christ sur la Croix, quand la lance transperce son cĂŽtĂ©. C’est aussi la premiĂšre parole du Christ dans sa RĂ©surrection auprĂšs de ses apĂŽtres quand il invite Thomas l’incrĂ©dule Ă  toucher son flanc ouvert. Ce CƓur ouvert ici-bas dans le Corps offert du Sauveur, ouvert dans son Corps ressuscitĂ© aprĂšs PĂąques, est Ă  prĂ©sent ouvert dans l’ÉternitĂ© depuis son Ascension. Il est le signe de la victoire de l’amour dans l’éternitĂ©, la victoire de l’amour de Dieu sur la mort et le pĂ©chĂ©. Pour notre Ă©poque si dĂ©sespĂ©rĂ©e, angoissĂ©e par la crise climatique, la crise Ă©conomique, l’état de la sociĂ©tĂ© et la guerre, c’est un vrai signe d’espĂ©rance. Il me semble que le SacrĂ©-CƓur de JĂ©sus qui nous dit Ă  tous « Je suis vainqueur ! » est la meilleure rĂ©ponse aux temps que nous traversons. Maintenant, reste Ă  nous de l’accueillir, d’ĂȘtre Ă  la hauteur d’une telle espĂ©rance. Nous porterons du fruit Ă  la mesure oĂč nous saurons l’accueillir et oĂč nous tĂ©moignerons de notre certitude qu’il n’y a pas d’autre victoire que celle de l’Amour.

 

Cette consĂ©cration, selon vous, Ă©tait en partie motivĂ©e par l’annonce du spectacle « Les portes des tĂ©nĂšbres ». Pourquoi est-il important qu’un Ă©vĂȘque rĂ©agisse Ă  ce type d’évĂ©nement ?

 

Quand on fait de l’enfer un spectacle divertissant, cela ne peut qu’ĂȘtre inquiĂ©tant pour un pasteur. D’abord, j’ai tout de suite trouvĂ© que l’affiche du spectacle, avec toutes les Ă©glises en feu, Ă©tait de trĂšs mauvais goĂ»t dans le contexte actuel, notamment aprĂšs l’incendie de Saint-Omer
 Je trouve cela trĂšs bien que la ville organise des manifestations populaires, c’est un bon moyen pour fraterniser, mais je pose la question : pourquoi l’enfer ? Pourquoi Lilith, ce dĂ©mon fĂ©minin de MĂ©sopotamie – dont la machine a Ă©tĂ© commandĂ©e par Hellfest en plus ? Il me semble qu’il y aurait eu d’autres sujets bien plus heureux et bien plus porteurs. Je ne fais la guerre Ă  personne, mais les chrĂ©tiens doivent faire entendre leur voix. Il faut faire entendre notre voix pour prĂ©venir qu’on ne joue pas impunĂ©ment avec Satan.

 

Assistons-nous, selon vous, à une banalisation du mal ?

 

Oui, certainement. Il y a selon moi un phĂ©nomĂšne plus profond qui s’est manifestĂ© lors de la cĂ©rĂ©monie d’ouverture des Jeux olympiques. Outre la polĂ©mique sur la reprĂ©sentation de la CĂšne – que je n’avais d’ailleurs pas vue ainsi personnellement – le passĂ© chrĂ©tien de la France Ă©tait totalement absent ! On n’a vu que les Ă©chafaudages de Notre-Dame. Pas un instant a-t-on fait comprendre son importance spirituelle ou civilisationnelle. Comme avec le spectacle Ă  Toulouse, on invoque des figures paĂŻennes, telles que le Minotaure, et on essaie d’effacer 2000 ans de catholicisme.

 

Avez-vous un message d’espĂ©rance Ă  adresser Ă  nos lecteurs ?

 

MalgrĂ© les crises que l’Église peut traverser en ce moment, nous devons avoir le courage de la VĂ©ritĂ©. Avec humilitĂ©, certes, mais demeurer fidĂšles au Christ sans se cacher ou se recroqueviller sur nous-mĂȘmes. L’humilitĂ© nous rappelle que cela commence par notre conversion personnelle Ă  chacun. Comme nous y invite le thĂšme du jubilé 2025, soyons des « pĂšlerins d’espĂ©rance ». Ayons toujours l’humble audace de tĂ©moigner du Christ, car il est vainqueur, maintenant et toujours.

Texte de la priĂšre

07/10/2024

Texte de la priĂšre

Ô Marie, notre MĂšre, nous sommes de nouveau ici devant toi. Tu connais les douleurs et les peines qui en cette heure alourdissent notre cƓur. Nous Ă©levons nos regards vers toi, nous plongeons dans tes yeux et nous nous confions Ă  ton cƓur.

 

Pour toi aussi, ĂŽ MĂšre, la vie a rĂ©servĂ© des Ă©preuves difficiles et des craintes humaines, mais tu as Ă©tĂ© courageuse et audacieuse : tu as tout confiĂ© Ă  Dieu, tu Lui as rĂ©pondu avec amour, tu t’es offerte sans compter. Femme intrĂ©pide de la charitĂ©, tu t’es empressĂ©e d’aider Élisabeth, avec empressement tu as compris le besoin des Ă©poux aux noces de Cana ; avec force d’ñme, sur le Calvaire, tu as illuminĂ© la nuit de la souffrance avec l’espĂ©rance de PĂąques. Enfin, avec la tendresse d’une mĂšre, tu as donnĂ© courage aux disciples effrayĂ©s dans le CĂ©nacle et, avec eux, tu as accueilli le don de l’Esprit.

 

Et maintenant, nous t’en supplions : accueille notre cri ! Nous avons besoin de ton regard, de ton regard d’amour qui nous invite Ă  nous confier Ă  ton Fils JĂ©sus. Toi qui es prĂȘte Ă  accueillir nos douleurs, viens Ă  notre aide en ces temps opprimĂ©s par les injustices et dĂ©vastĂ©s par les guerres, essuie les larmes des visages souffrants de ceux qui pleurent la mort de leurs proches, de leurs enfants, rĂ©veille-nous de la torpeur qui a obscurci notre chemin et dĂ©sarme nos cƓurs des armes de la violence, afin que s’accomplisse immĂ©diatement la prophĂ©tie d’IsaĂŻe : « De leurs Ă©pĂ©es, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lĂšvera l’épĂ©e ; ils n’apprendront plus la guerre » (Is. 2, 4).

 

MĂšre, tourne ton regard maternel vers la famille humaine, qui a perdu la joie de la paix et le sens de la fraternitĂ©. MĂšre, intercĂšde pour notre monde en danger, afin qu’il prĂ©serve la vie et rejette la guerre, qu’il prenne soin de ceux qui souffrent, des pauvres, des personnes sans dĂ©fense, des malades et des affligĂ©s, et qu’il protĂšge notre maison commune.

 

Nous invoquons de toi, MĂšre, la misĂ©ricorde de Dieu, toi qui es Reine de la paix ! Convertis les esprits de ceux qui alimentent la haine, fais taire le bruit des armes qui engendrent la mort, Ă©teins la violence qui couve dans le cƓur de l’homme et inspire des projets de paix dans les actions de ceux qui gouvernent les nations.

 

Marie, Reine du Saint Rosaire, dĂ©fais les nƓuds de l’égoĂŻsme et disperse les sombres nuages du mal. Remplis-nous de ta tendresse, relĂšve-nous de ta main bienveillante et donne-nous, tes enfants, ta caresse de MĂšre, qui nous fait espĂ©rer l’avĂšnement d’une humanitĂ© nouvelle oĂč « 
 le dĂ©sert deviendra un verger, et le verger sera pareil Ă  une forĂȘt. Le droit habitera le dĂ©sert, la justice rĂ©sidera dans le verger. L’Ɠuvre de la justice sera la paix
 » (Is, 32, 15-17).

 

Ô Mùre, Salus Populi Romani, prie pour nous !

 

 

 

Voir aussi l'historique de cette icone miraculeuse ici sur Wikipedia

Le chapelet et l’officier de la grande armĂ©e

06/10/2024

 Le chapelet et l’officier de la grande armĂ©e

...Toute la nuit et une partie de la matinĂ©e, les insurgĂ©s vont massacrer tout Français qui a le malheur de tomber entre leurs mains. Alors qu’ils vont tuer le jeune docteur, il a soudain l’inspiration de sortir la plus redoutable des armes en sa possession : son chapelet. L’effet en est instantanĂ©ment miraculeux.

 

Les raisons d'y croire


C’est Emmanuel Gaultier de Claubry lui-mĂȘme qui rĂ©pandra trĂšs vite l’histoire de son sauvetage. Nous avons donc une version de premiĂšre main. Or, le docteur Gaultier, fils d’un professeur de mĂ©decine, est un scientifique parfaitement formĂ©, d’une grande rigueur intellectuelle et qui sera membre de l’AcadĂ©mie de MĂ©decine. Ce n’est donc pas quelqu’un de crĂ©dule prĂȘt Ă  trouver une explication surnaturelle Ă  n’importe quoi.


Il sait trĂšs bien que sa grande piĂ©tĂ© et sa forte dĂ©votion mariale le singularisent et lui attirent de nombreuses moqueries, risquant de nuire Ă  sa carriĂšre, militaire ou civile. L’armĂ©e napolĂ©onienne est largement composĂ©e d’anciens soldats de la RĂ©volution trĂšs hostiles au catholicisme et l’avancement se fait beaucoup par les loges maçonniques ; afficher sa foi catholique demande une forme d’hĂ©roĂŻsme. Gaultier n’aurait donc aucun intĂ©rĂȘt Ă  rĂ©pandre un rĂ©cit inventĂ© et seule la rĂ©alitĂ© des faits le pousse Ă  parler.
Prudent, le jeune homme commencera par consulter plusieurs prĂȘtres et religieux, espagnols, français, italiens, leur demandant s’il se trompe en voyant une explication miraculeuse et providentielle Ă  sa survie.


Au nombre des personnes qui l’encourageront Ă  rĂ©pandre son rĂ©cit figure le futur saint EugĂšne de Mazenod, un ami d’enfance. De personnalitĂ© intĂšgre et qui a les pieds sur terre, EugĂšne sait que rĂ©pandre des niaiseries pieuses aurait un effet contraire Ă  celui espĂ©rĂ©. Cela participe Ă  attester le sĂ©rieux de l’histoire.


Sa premiĂšre rĂ©action, ce 2 mai, alors qu’il risque la mort n’est pas de se dĂ©fendre ou chercher une Ă©chappatoire qui lui sauverait la vie, mais, de se recommander en priĂšre Ă  la Sainte Vierge.


À l’Espagnol qui le traite « d’impie », le jeune mĂ©decin rĂ©torque : « Moi ? Impie ? Je ne le suis pas ! En voulez-vous la preuve ? » et il sort son chapelet de sa poche. Ce n’est pas assez pour le tirer d’affaire, tant l’atmosphĂšre est violente et les insurgĂ©s excitĂ©s. Mais soudain, alors que les gens de bon sens se terrent chez eux en attendant la fin de l’émeute, surgit un Espagnol qui frĂ©quente la mĂȘme Ă©glise et peut tĂ©moigner de la piĂ©tĂ© de ce Français-lĂ . Il y a quelque chose de providentiel dans cette coĂŻncidence inespĂ©rĂ©e. C’est d’ailleurs ce qui frappera le plus Gaultier.

 

AussitĂŽt, les hommes Ă©chauffĂ©s qui s’apprĂȘtaient Ă  le tuer se calment, embrassent pieusement le chapelet puis mettent le jeune mĂ©decin en lieu sĂ»r, lui Ă©vitant une mort certaine et horrible car les autres soldats français tombĂ©s entre leurs mains seront systĂ©matiquement massacrĂ©s.


Avec un calme et une luciditĂ© qui plaident en sa faveur, le docteur Gaultier se borne Ă  conclure son rĂ©cit en disant sobrement : « Plus je rĂ©flĂ©chis aux circonstances de cet Ă©vĂ©nement, plus je reconnais devoir la vie Ă  la protection de la Vierge du Rosaire. Si ce n’est pas un miracle, c’est au moins une assistance spĂ©ciale et manifeste. » Jusqu’à la fin de ses jours, le docteur Gaultier fera cĂ©lĂ©brer des messes d’actions de grĂące pour cet Ă©vĂšnement.

 

L’anecdote fait partie des nombreuses grĂąces obtenue par Notre-Dame du Rosaire, fĂȘtĂ©e le 7 octobre.

 

Auteur : SpĂ©cialiste de l’histoire de l’Église, postulateur d’une cause de bĂ©atification, journaliste pour de nombreux mĂ©dias catholiques, Anne Bernet est l’auteur de plus d’une quarantaine d’ouvrages pour la plupart consacrĂ©s Ă  la saintetĂ©.

 

Photo © pxhere libre de droits

 

La suite sur 1000 raisons de croire