Le blog du Temps de l'Immaculée.
17/10/2024
Comme à une épouse, le PÚre lui confie le Fils ; le Fils descend dans son sein virginal, en devenant Son Fils, pendant que l'Esprit Saint forme en elle de maniÚre prodigieuse le corps de Jésus et fait sa demeure dans Son ùme, il la remplit de maniÚre si ineffable...
Depuis le moment oĂč s'est rĂ©alisĂ©e cette union, l'Esprit Saint n'accorde pas de grĂące, le PĂšre ne fait pas descendre dans l'Ăąme la vie surnaturelle, Ă travers le Fils et l'Esprit, si ce n'est pas Ă travers la MĂ©diatrice de toutes les grĂąces, l'ImmaculĂ©e, avec son assentiment, avec sa collaboration. Elle reçoit tous les trĂ©sors de grĂące en sa propriĂ©tĂ© et elle les distribue Ă qui elle veut et dans la mesure quâ elle veut.
Saint Maximilien Kolbe
Encyclopédie Mariale
16/10/2024
Chaque statue, tableau, icĂŽne, mĂ©daille ou autre reprĂ©sentation de sainte Marguerite-Marie Alacoque comporte une reprĂ©sentation du SacrĂ©-CĆur de JĂ©sus. Ce n'est guĂšre surprenant puisque ce sont en grande partie ses visions de JĂ©sus-Christ qui ont fait que la dĂ©votion au SacrĂ©-CĆur s'est rĂ©pandue dans le monde entier. Mais les rĂ©vĂ©lations de cette religieuse française sont bien plus qu'une simple image. On pourrait dire que Dieu, par l'intermĂ©diaire de Marguerite-Marie, a Ă©galement fourni aux catholiques une arme de dĂ©votion.
Marguerite-Marie (1647-1690) est née dans une famille aisée de France, mais son pÚre est décédé alors qu'elle n'avait que huit ans. Quelques années plus tard, elle est devenue alitée en raison d'une grave maladie. Elle a patiemment souffert pendant quatre ans, mais aprÚs avoir fait une promesse privée à Notre-Dame de devenir religieuse, elle a été instantanément guérie.
Ă ce moment-lĂ , sa famille Ă©tait tombĂ©e dans la pauvretĂ©. Un oncle cupide Ă©tait devenu le tuteur des biens de son pĂšre, et il refusait d'utiliser ces fonds pour aider sa famille. Une sĆur autoritaire prit le contrĂŽle du foyer et força Marguerite et sa mĂšre Ă devenir de simples servantes dans leur propre maison. Quelques annĂ©es plus tard, les finances de la famille s'amĂ©liorĂšrent lorsqu'un frĂšre fut en Ăąge de se voir confier le contrĂŽle lĂ©gal des biens.
Lâambiance familiale sâamĂ©liora Ă©galement et Marguerite, ĂągĂ©e de dix-sept ans, fut encouragĂ©e par sa famille Ă se marier. Le mariage aurait Ă©tĂ© un moyen Ă©vident dâĂ©chapper Ă sa famille dysfonctionnelle et, pendant plusieurs annĂ©es, elle aimait assister Ă des bals et Ă des Ă©vĂ©nements sociaux. Mais, alors quâelle revenait dâun bal un soir, elle eut une vision de notre Seigneur, couvert de sang et portant les marques de la Passion sur son corps. Il lui reprocha dâavoir oubliĂ© sa promesse dâentrer dans la vie religieuse et lui rappela son amour pour elle.
Profondément émue, Marguerite entra bientÎt au couvent de la Visitation à Paray-le-Monial, son frÚre fournissant la dot requise. Elle devint religieuse professe à l'ùge de vingt-cinq ans.
Marguerite-Marie Ă©tait lâune de ces Ăąmes enfantines qui apparaissent tout au long de lâhistoire de lâĂglise, des femmes et des hommes qui sont pieux depuis leur enfance et qui promettent Ă Dieu quâils ne lui diront jamais non â et le pensent vraiment. Câest probablement pour cela que JĂ©sus apparaissait Ă Marguerite depuis son enfance. Elle pensait simplement que cela arrivait Ă tout le monde. Le fait que JĂ©sus lui soit apparu Ă plusieurs reprises aprĂšs quâelle soit devenue religieuse nâĂ©tait pas si inhabituel. Ce qui Ă©tait inhabituel, câĂ©tait le contenu de ses messages.
Dans des visions prĂ©cĂ©dentes, le Seigneur lui avait parlĂ© de sa propre croissance spirituelle, mais les visions quâelle reçut entre 1673 et 1675 concernaient son plan spirituel pour le monde. Dâabord, JĂ©sus apparut devant elle et lui montra son cĆur. Il lâencouragea Ă partager lâimage de ce quâelle avait vu avec dâautres. Il lui dit aussi de promouvoir des pratiques de dĂ©votion qui sont depuis devenues monnaie courante : recevoir la communion neuf premiers vendredis consĂ©cutifs du mois, prier une Heure Sainte la veille dâun premier vendredi et cĂ©lĂ©brer une fĂȘte en lâhonneur du SacrĂ©-CĆur le vendredi aprĂšs la FĂȘte-Dieu. Les fidĂšles, dit JĂ©sus, Ă©taient Ă©galement encouragĂ©s Ă le prier sous le titre du SacrĂ©-CĆur de JĂ©sus et Ă offrir des rĂ©parations pour les pĂ©chĂ©s commis contre Dieu. Dans lâune des visions, JĂ©sus lui dit de dire au roi de France dâhonorer publiquement le SacrĂ©-CĆur de maniĂšres spĂ©cifiques .
Bien entendu, Marguerite hĂ©sitait Ă partager ces visions avec qui que ce soit, et encore moins avec le roi de France. Qui la croirait ? Dans son autobiographie, elle se dĂ©crivait comme une personne lente, maladroite et maladroite, qui acceptait humblement les critiques des autres, mĂȘme lorsquâelle nâĂ©tait manifestement pas en faute. (Elle Ă©vitait aussi scrupuleusement de critiquer qui que ce soit, y compris ses parents turbulents et les religieuses qui lui rendaient la vie difficile.) En revanche, de nombreuses religieuses qui connaissaient bien Marguerite la dĂ©crivaient comme une personne gentille, humble, franche, simple et patiente.
Finalement, Marguerite rĂ©ussit Ă convaincre sa supĂ©rieure que ses visions Ă©taient rĂ©elles, mais ses prĂȘtres et plusieurs de ses sĆurs refusĂšrent toujours de l'Ă©couter. Un nouveau prĂȘtre, saint Claude de la ColombiĂšre, fut nommĂ© au couvent et reconnut que ses visions Ă©taient authentiques. Il encouragea Marguerite Ă obĂ©ir aux souhaits de notre Seigneur, mais il fut ensuite mutĂ©.
Lorsqu'une nouvelle supérieure fut élue dans sa communauté, Marguerite devint son assistante, puis maßtresse des novices. Le récit de ses visions fut rendu public, sans toutefois l'identifier comme la visionnaire, et sa communauté commença à pratiquer certaines de ces dévotions. Bien que Marguerite ait réussi pendant de nombreuses années à cacher aux autres qu'elle était celle qui avait reçu les visions, la vérité finit par éclater.
AprĂšs sa mort, le contenu des visions fut soigneusement Ă©tudiĂ© par l'Ăglise, ainsi que la vie de Marguerite, et tous deux furent jugĂ©s positifs. Lorsque le tombeau contenant son corps fut ouvert, deux personnes furent instantanĂ©ment guĂ©ries et son corps fut dĂ©couvert intact. Marguerite fut dĂ©clarĂ©e sainte en 1920 et, en 1928, le pape Pie XI Ă©crivit une encyclique encourageant la dĂ©votion au SacrĂ©-CĆur, Miserentissimus Redemptor , mentionnant Marguerite par son nom.
Sainte Marguerite-Marie Alacoque nâa pas Ă©tĂ© la premiĂšre ni la seule catholique Ă promouvoir la dĂ©votion au SacrĂ©-CĆur, 2 mais elle est certainement la plus cĂ©lĂšbre. Avec la perspective historique, il nâest pas difficile de comprendre pourquoi notre Seigneur a choisi de partager ce message avec cette religieuse Ă ce moment prĂ©cis.
Bien que la France soit restĂ©e un pays catholique tout au long de la RĂ©forme protestante, de nombreuses idĂ©es protestantes ont fait leur apparition dans la culture française. Au XVIIe siĂšcle, lâhĂ©rĂ©sie austĂšre du jansĂ©nisme sâĂ©tait rĂ©pandue. Une image chaleureuse et amicale de JĂ©sus-Christ et de son cĆur visible, brĂ»lant dâamour pour chaque personne, Ă©tait un outil efficace pour vaincre le concept jansĂ©niste dâun Dieu froid et indiffĂ©rent qui semblait prĂ©fĂ©rer envoyer les gens en enfer plutĂŽt quâau paradis.
Mais la dĂ©votion au SacrĂ©-CĆur nâĂ©tait pas destinĂ©e Ă bĂ©nĂ©ficier uniquement Ă la France du XVIIe siĂšcle. Au moment oĂč la RĂ©volution française, sanglante et anticatholique, provoqua lâemprisonnement de centaines de milliers de catholiques innocents, lâexĂ©cution de dizaines de milliers dâautres et la mort de centaines dâautres en martyrs3 , le message des visions de Marguerite sâĂ©tait rĂ©pandu dans toute la France depuis un siĂšcle. Lorsque les gens ordinaires de la rĂ©gion de VendĂ©e menĂšrent un soulĂšvement contre le gouvernement rĂ©volutionnaire, lâimage quâils cousaient sur leurs vĂȘtements pour les unir dans la bataille Ă©tait lâimage du SacrĂ©-CĆur.
Mais ils ne se contentĂšrent pas de fabriquer des insignes du SacrĂ©-CĆur. Ils savaient que les rĂ©volutionnaires cherchaient Ă dĂ©truire lâĂglise catholique et ils furent profondĂ©ment offensĂ©s par les actes blasphĂ©matoires des rĂ©volutionnaires, comme la profanation dâĂ©glises et le massacre de prĂȘtres et de religieux. Les deux exemples les plus cĂ©lĂšbres de ces actes furent peut-ĂȘtre la transformation de Notre-Dame de Paris en « Temple de la Raison » (qui incluait une procession publique menĂ©e par une femme lĂ©gĂšrement vĂȘtue, dĂ©crite comme une chanteuse dâopĂ©ra ou une prostituĂ©e) et lâexĂ©cution de seize religieuses innocentes de CompiĂšgne .
Les catholiques français avaient Ă©galement appris un autre message clĂ© des visions de Marguerite : lâimportance de la rĂ©paration. Notre Seigneur encourageait les catholiques Ă offrir des priĂšres et des sacrifices par le biais de cette dĂ©votion en rĂ©paration des offenses commises contre lui. Comme lâexplique le CatĂ©chisme de lâĂglise catholique (n° 2487) :
Toute offense commise contre la justice et la vĂ©ritĂ© entraĂźne un devoir de rĂ©paration , mĂȘme si son auteur a Ă©tĂ© pardonnĂ©. Lorsqu'il est impossible de rĂ©parer publiquement un tort, il faut le faire secrĂštement.
Les catholiques fidÚles savaient que ces actes blasphématoires les obligeaient à faire des actes de réparation envers Dieu. Pendant et aprÚs la Révolution française, de nombreux catholiques ont prié en secret et ont offert leurs messes secrÚtes en expiation de ces péchés publics. Mais ils ont également formé des confréries pour s'encourager mutuellement à prier, et certains ont été inspirés à fonder des ordres religieux consacrés à offrir des actes de réparation, en particulier par l'adoration eucharistique.
Tout au long de la longue histoire de lâĂglise, dâinnombrables membres de lâĂglise catholique ont certainement offert des priĂšres en expiation pour des actes blasphĂ©matoires tels que le culte paĂŻen, la destruction dâĂ©glises et la moquerie de la foi catholique par les hĂ©rĂ©tiques. Mais depuis sainte Marguerite-Marie â et sa sĆur mystique, sainte Faustyna Kowalska â les catholiques ont un outil de dĂ©votion supplĂ©mentaire dans leur arsenal pour rĂ©pondre Ă ceux qui accomplissent intentionnellement (mais, espĂ©rons-le, par ignorance) des actes qui offensent Dieu. Câest-Ă -dire que nous pouvons offrir des actes de rĂ©paration.
Ces actes peuvent impliquer des personnes pratiquant des dĂ©votions liĂ©es au SacrĂ©-CĆur de JĂ©sus, telles que des priĂšres , des litanies , des consĂ©crations , des neuvaines , des heures saintes et des dĂ©votions du premier vendredi. Ils peuvent Ă©galement impliquer des personnes offrant leurs propres sacrifices personnels, tels que le jeĂ»ne ou l'aumĂŽne. Ils peuvent Ă©galement impliquer des groupes de personnes se joignant Ă des actes communautaires de priĂšre et de sacrifice. Notre Seigneur a mĂȘme promis qu'il bĂ©nirait ceux qui pratiquent cette dĂ©votion.
Que ces actes horribles soient commis par des foules ou des milices anticatholiques en temps de guerre civile , par des groupes offensĂ©s par l'enseignement moral catholique ou par d'autres individus ou groupes en difficultĂ© , les visions de sainte Marguerite-Marie nous offrent une alternative Ă l'indignation, Ă la peur ou mĂȘme Ă la vengeance. Lorsque de tels Ă©vĂ©nements apparaissent dans nos fils d'actualitĂ©, nous devrions simplement nous tourner vers notre Sauveur bien-aimĂ©. Nous devrions contempler des images qui nous rappellent sa compassion et son dĂ©sir de sauver chaque Ăąme de l'enfer. Et nous devrions nous engager Ă offrir rĂ©paration pour les pĂ©chĂ©s des autres, comme il l'a fait sur la Croix.
Notes de fin :
1 Marguerite-Marie écrivit plus tard au roi Louis XIV, mais soit il ne reçut pas sa lettre, soit il choisit de ne pas répondre.
2 Il faut noter que la dĂ©votion au SacrĂ©-CĆur de JĂ©sus n'a pas commencĂ© avec sainte Marguerite-Marie Alacoque. Parmi les saints mĂ©diĂ©vaux qui ont promu la dĂ©votion au SacrĂ©-CĆur, on peut citer : sainte Lutgardis d'Aywieres, sainte Mechtilde d'Helfta et sainte Gertrude la Grande.
3 L'Ăglise reconnaĂźt comme saints et bienheureux 431 Français et Françaises de cette Ă©poque, morts en martyrs pour leur foi au Christ.
Dawn Beutner est l'auteur de The Leaven of the Saints: Bringing Christ into a Fallen World (Ignatius Press, 2023) et de Saints: Becoming an Image of Christ Every Day of the Year, également publié par Ignatius Press. Elle tient un blog sur dawnbeutner.com .
16/10/2024
Que la foi en JĂ©sus-Christ, Fils incarnĂ© de Dieu et lâunique Sauveur des hommes, est la seule religion voulue par Dieu.
AprĂšs lâinstitution de la nouvelle et Ă©ternelle Alliance en JĂ©sus-Christ, personne ne peut ĂȘtre sauvĂ© en adhĂ©rant aux enseignements et aux pratiques des religions non chrĂ©tiennes, parce que « la priĂšre adressĂ©e Ă Dieu doit se relier au Christ, Seigneur de tous les hommes et unique MĂ©diateur (1 Tm 2, 5 ; HĂ© 8, 6 ; 9, 15 ; 12, 24), le seul par qui nous avons accĂšs auprĂšs de Dieu (Rom 5, 2 ; Eph 2, 18 ; 3, 12). » (PrĂ©sentation gĂ©nĂ©rale de la Liturgie des Heures, n. 6)
Nous croyons fermement quâ« il nây a pas sous le ciel un autre nom qui ait Ă©tĂ© donnĂ© aux hommes, par lequel nous devions ĂȘtre sauvĂ©s » (Actes 4, 12), sinon le nom de notre Seigneur JĂ©sus-Christ, qui a Ă©tĂ© crucifiĂ©, et que Dieu a ressuscitĂ© des morts (voir Actes 4, 10).
Nous croyons quâil est « contraire Ă la foi catholique de considĂ©rer lâĂglise comme un chemin de salut parmi dâautres, [que] les autres religions seraient complĂ©mentaires Ă lâĂglise, lui seraient mĂȘme substantiellement Ă©quivalentes, bien que convergeant avec elle vers le Royaume eschatologique de Dieu. » (CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi, DĂ©claration Dominus Iesus, 21)
Nous soutenons en outre que la RĂ©vĂ©lation divine, fidĂšlement transmise par le MagistĂšre pĂ©renne de lâĂglise, interdit dâaffirmer
â Que toutes les religions sont des chemins vers Dieu,
â Que la diversitĂ© des identitĂ©s religieuses est un don de Dieu et
â Que la diversitĂ© des religions est une expression de la sage volontĂ© de Dieu le CrĂ©ateur. Nous soutenons donc que les chrĂ©tiens ne sont pas simplement des « compagnons de voyage » des adeptes de fausses religions â ce que Dieu interdit.
Nous implorons avec ferveur lâaide de la grĂące divine pour tous ces hommes dâĂglise dâaujourdâhui qui, par leurs paroles et leurs actes, contredisent la vĂ©ritĂ© divinement rĂ©vĂ©lĂ©e sur JĂ©sus-Christ et son Ăglise comme Ă©tant lâunique chemin par lequel les hommes peuvent atteindre Dieu et le salut Ă©ternel. Avec lâaide de la grĂące divine, puissent ces hommes dâĂglise ĂȘtre en mesure de faire une rĂ©tractation publique, requise pour le bien de leur propre Ăąme et de celle dâautrui. Car « ne pas accepter le Christ est le plus grand danger pour le monde ! » (Saint Hilaire de Poitiers, In Matth. 18).
Que par les priĂšres, les larmes et les sacrifices de tous les vrais fils et filles de lâĂglise, et tout spĂ©cialement des « petits » de lâĂglise, les Pasteurs de lâĂglise, et en premier lieu le Pape François, puissent recevoir la grĂące dâimiter les ApĂŽtres, dâinnombrables Martyrs, de nombreux Pontifes Romains et une multitude de Saints, en particulier saint François dâAssise, qui « Ă©tait un homme catholique et entiĂšrement apostolique, qui sâest dĂ©vouĂ© personnellement, et a ordonnĂ© Ă ses disciples dâĆuvrer avant tout, Ă la conversion des paĂŻens Ă la Foi et Ă la Loi du Christ. » (Pape Pie XI, Encyclique Rite Expiatis, 37)
Nous croyons Ă cette divine vĂ©ritĂ© prononcĂ©e par JĂ©sus-Christ, pour laquelle, avec la grĂące de Dieu, nous sommes prĂȘts Ă donner notre vie : « Je suis le chemin, la vĂ©ritĂ© et la vie ; nul ne vient au PĂšre que par moi » (Jean 14, 6)."
+ Athanasius Schneider, Ă©vĂȘque auxiliaire de lâarchidiocĂšse de Sainte-Marie Ă Astana
avec les participants de la ConfĂ©rence sur lâidentitĂ© catholique 2024
Pittsburgh, le 29 septembre 2024
15/10/2024
Dans ses tribulations jusquâĂ lâhĂŽpital, il est guidĂ© par une voix mystĂ©rieuse. Mais son cĆur sâarrĂȘte. Ian fait alors lâexpĂ©rience bouleversante de lâenfer, puis du paradis, oĂč il verra et parlera avec JĂ©sus en personne. Revenu Ă la vie, Ă la morgue, vingt minutes aprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© mort, il tĂ©moigne avec puissance de ce quâil a vu et entendu.
Sans connaĂźtre spĂ©cifiquement cette espĂšce de mĂ©duse, Ian dĂ©crit parfaitement la cubomĂ©duse (forme carrĂ©e de lâombrelle, particuliĂšrement transparente), dont une seule piqĂ»re peut suffire Ă tuer un homme. Le venin de ces mĂ©duses est cent fois plus puissant que celui dâun cobra. Or, Ian a Ă©tĂ© piquĂ© cinq fois !
Les symptĂŽmes que Ian ressent ensuite sont bien ceux des piqĂ»res de cubomĂ©duses : douleurs atroces et sensations de brĂ»lure, difficultĂ©s Ă respirer, baisse de la pression artĂ©rielle, irritabilitĂ© et agitation, Ă©vanouissement et arythmies cardiaques jusquâĂ lâarrĂȘt du cĆurâŠ
Les mĂ©decins nâarrivent pas Ă rĂ©animer Ian et dĂ©clarent officiellement son dĂ©cĂšs. Le mĂ©decin lĂ©giste qui sâapprĂȘte Ă lâautopsier est sidĂ©rĂ© de trouver soudainement vivant celui qui lui avait Ă©tĂ© amenĂ© comme mort.
Personne ne peut revenir Ă la vie, qui plus est avec toutes ses facultĂ©s physiques et psychologiques, aprĂšs vingt minutes de privation dâoxygĂšne, dâencĂ©phalogramme plat, et dâarrĂȘt cardiaque. Ian a donc vĂ©cu un vĂ©ritable miracle.
Ian est athĂ©e ; pourtant, il entend une voix quâil finit par identifier Ă celle de Dieu. Cette voix lui donne des conseils concrets qui lui sauvent la vie et lâamĂšnent Ă se repentir et Ă se convertir.
Face Ă JĂ©sus, Ian se sent trĂšs indigne du pardon et du paradis, tant il a pĂ©chĂ©. Il est empli de honte et de culpabilitĂ©, qui disparaissent en sentant lâamour inconditionnel que Dieu lui porte. Ces Ă©lĂ©ments sont parfaitement cohĂ©rents avec lâenseignement chrĂ©tien sur la misĂ©ricorde divine.
JĂ©sus demande aussi Ă Ian de pardonner aux autres, y compris les personnes qui lâont abandonnĂ© sur le chemin de lâhĂŽpital, causant indirectement sa mort. Ian est rempli de haine pour ces personnes. Il rĂ©ussit nĂ©anmoins Ă leur pardonner, ce qui est inconcevable sans lâaide de Dieu.
Pendant son voyage dans lâau-delĂ , Ian voit sa mĂšre qui prie pour sa vie et sa conversion. Il apprend plus tard quâau moment mĂȘme oĂč il Ă©tait entre la vie et la mort, sa mĂšre, trĂšs croyante, avait Ă©tĂ© prĂ©venue du danger que courait son fils et sâĂ©tait effectivement mise Ă prier ardemment pour son salut.
AprÚs cette expérience, Ian change de vie du tout au tout ; il devient pasteur en 1991. Cette conversion véritable et durable appuie la réalité de son expérience.
L'article complet ici sur 1000 raisons de croire
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14/10/2024
Elle fonde de nombreux couvents en Espagne. Elle vit des expĂ©riences mystiques trĂšs fortes et rencontre saint Jean de la Croix, lui mĂȘme mystique. Sainte ThĂ©rĂšse de JĂ©susElle nous a laissĂ© des Ă©crits de haute spiritualitĂ©, en particulier «Le chĂąteau intĂ©rieur de l'Ăąme» qui est une extraordinaire mĂ©thode de priĂšre et d'oraison qui la range parmi les meilleurs guides de l'oraison contemplative. Paul VI la proclame Docteur de l'Ăglise en 1970.
Elle fait partie des Saints patrons des JMJ de Madrid en 2011.
Le 2 fĂ©vrier 2011, la catĂ©chĂšse de BenoĂźt XVI a Ă©tĂ© consacrĂ©e Ă un portrait de sainte ThĂ©rĂšse de JĂ©sus (1515 - 1582). Teresa de Ahumada, nĂ©e Ă Avila (Espagne), eut une Ă©ducation et une vie mondaine avant de lire les auteurs spirituels franciscains qui lui apprirent la mĂ©ditation et la priĂšre. Elle entra Ă vingt ans au carmel de sa ville natale, et combattit sa rĂ©sistance Ă l'appel de Dieu. "A trente neuf ans, pendant le CarĂȘme 1554, ThĂ©rĂšse atteint le sommet de cette lutte contre ses propres faiblesses". Puis son Ă©volution intĂ©rieure "la porta vers l'idĂ©e de rĂ©former l'ordre carmĂ©litain. Soutenue par son Ă©vĂȘque, elle fonda en 1562 Ă Avila le premier carmel rĂ©formĂ©", suivi par dix sept nouvelles fondations. "Sa rencontre avec saint Jean de la Croix, qui avait Ă©tabli en 1568 prĂšs d'Avila le premier couvent de carmes dĂ©chaux, fut fondamentale. ThĂ©rĂšse d'Avila, qui mourut en 1582, fut bĂ©atifiĂ©e par Paul V en 1614 et canonisĂ©e en 1622 par GrĂ©goire XV. Paul VI lui attribua en 1970 le titre de Docteur de l'Ăglise.
Puis BenoĂźt XVI a rappelĂ© que la sainte espagnole, "sans avoir reçu une formation acadĂ©mique, sut toujours tirer bĂ©nĂ©fice des enseignements thĂ©ologiques, littĂ©raires et spirituels de ses maĂźtres. Elle Ă©crivit son autobiographie intitulĂ©e Le livre des misĂ©ricordes du Seigneur", Ă©crit pour "soumettre son Ăąme au discernement" de son confesseur saint Jean d'Avila. Elle Ă©crivit ensuite Le chemin de la perfection Ă l'attention de ses religieuses, mais "lâĆuvre mystique majeure de sainte ThĂ©rĂšse fut son ChĂąteau intĂ©rieur de 1577, un Ă©crit de la maturitĂ©" dans lequel elle dĂ©crit le cheminement vers la saintetĂ©. Le livre des fondations sera rĂ©servĂ© Ă l'action rĂ©formatrice de son ordre. Ăvoquant alors la spiritualitĂ© thĂ©rĂ©sienne, le Saint-PĂšre en a soulignĂ© "les vertus Ă©vangĂ©liques qui sont Ă la base de la vie chrĂ©tienne..., en harmonie avec les personnages bibliques et Ă l'Ă©coute de la Parole". ThĂ©rĂšse d'Avila affirmait le caractĂšre essentiel de la priĂšre, "enseignant aux lecteurs de ses Ćuvres Ă prier avec elle". L'importance de l'humanitĂ© du Christ Ă©tait un autre sujet de prĂ©dilection de la sainte, d'oĂč la place qu'elle rĂ©servait "Ă la mĂ©ditation de la Passion et Ă l'Eucharistie, prĂ©sence du Christ dans l'Ăglise, fondement de la vie du croyant et cĆur de la liturgie". Son amour total pour l'Ăglise, a rappelĂ© BenoĂźt XVI, allait de pair avec son affirmation de "la perfection comme aspiration et finalitĂ© de toute vie chrĂ©tienne... Sainte ThĂ©rĂšse d'Avila est un maĂźtre de vie chrĂ©tienne pour les fidĂšles de tout temps. Dans une sociĂ©tĂ© souvent pauvre de spiritualitĂ©, elle nous apprend Ă ĂȘtre des tĂ©moins constants de Dieu, de sa prĂ©sence et de son action. Son exemple de contemplative active doit nous pousser Ă consacrer chaque jour du temps pour la priĂšre. Il ne s'agit pas de temps perdu mais un moment d'ouverture sur le chemin qui conduit Ă la vie, un moment pour apprendre de Dieu ce qu'est un amour ardent pour lui et son Ăglise, ce qu'est la charitĂ© rĂ©elle Ă offrir Ă nos frĂšres". (VIS 20110202 530)
L'église de Hurigny, prÚs de Mùcon abrite un grand vitrail de la Transverbération de ThérÚse d'Avila.
La transverbĂ©ration est le fait dâĂȘtre transpercĂ©, blessĂ© au cĆur... Le groupe sculptĂ© par Le Bernin 'Extase ou TransverbĂ©ration de sainte ThĂ©rĂšse dâAvila' se trouve dans la Chapelle Cornaro de lâĂ©glise Santa Maria della Victoria, Ă Rome (Image ci-dessous CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons).
MĂ©moire de sainte ThĂ©rĂšse de JĂ©sus, vierge et docteur de l'Ăglise. EntrĂ©e Ă Avila dans l'Ordre du Carmel et devenue mĂšre et maĂźtresse d'une observance plus stricte, elle disposa dans son cĆur un itinĂ©raire spirituel sous la forme d'une montĂ©e par degrĂ©s de l'Ăąme vers Dieu; pour la rĂ©forme de son Ordre, elle dut supporter beaucoup de souffrances, qu'elle surpassa par une Ă©nergie sans faille; elle composa aussi des livres qui rapportent sa doctrine trĂšs Ă©levĂ©e et son expĂ©rience, et mourut Ă Alba de Tormes en 1582.
"Qu'il est admirable de songer que Celui dont la grandeur emplirait mille mondes et beaucoup plus, s'enferme ainsi en nous qui sommes une si petite chose !"
Que rien ne te trouble, que rien ne tâĂ©pouvante, tout passe, Dieu ne change pas.
La patience triomphe de tout, celui qui possĂšde Dieu ne manque de rien : Dieu seul suffit !
ElĂšve ta pensĂ©e, monte au ciel, ne tâangoisse de rien, que rien ne te trouble.
Suis JĂ©sus-Christ dâun grand cĆur, et quoi quâil arrive, que rien ne tâĂ©pouvante.
Tu vois la gloire du monde ? Câest une vaine gloire ; il nâa rien de stable, tout passe.
Aspire au céleste, qui dure toujours ; fidÚle et riche en promesses, Dieu ne change pas.
Aime-Le comme Il le mĂ©rite, BontĂ© immense ; mais il nây a pas dâamour de qualitĂ© sans la patience.
Que confiance et foi vive maintiennent lâĂąme, celui qui croit et espĂšre obtient tout.
MĂȘme sâil se voit assailli par lâenfer, il dĂ©jouera ses fureurs, celui qui possĂšde Dieu.
MĂȘme si lui viennent abandons, croix, malheurs, si Dieu est son trĂ©sor, il ne manque de rien.
Allez-vous-en donc, biens du monde ; allez-vous-en, vains bonheurs : mĂȘme si lâon vient Ă tout perdre,
Dieu seul suffit. Amen.
Source : Nominis - Blog d'Yves Daoudal
14/10/2024
La situation a pris un tournant dramatique le 17 septembre 2024 avec une attaque du Hezbollah, provoquant de graves dégùts à Beyrouth. La ville a plongé dans le chaos, marquée par des sirÚnes incessantes et une panique généralisée. La semaine suivante, les frappes se sont intensifiées. Le 23 septembre, on comptabilisait déjà 568 morts et plusieurs milliers de blessés. Depuis, Beyrouth subit des bombardements quotidiens, principalement dans la banlieue sud.
RĂ©cemment, une frappe israĂ©lienne a touchĂ© le quartier de Rasanaba, au centre de Beyrouth, aprĂšs quâune autre a touchĂ© un axe majeur reliant lâaĂ©roport Ă la ville. Les frappes ne se limitent pas Ă la capitale, elles atteignent aussi la vallĂ©e de la Bekaa, Tripoli au nord, et dâautres rĂ©gions comme le Keserwan.
La crise des dĂ©placĂ©s est le dĂ©fi le plus prĂ©occupant. Le Premier Ministre libanais Ă©voque un chiffre dâun million de personnes dĂ©placĂ©es, mais nous estimons que ce nombre atteint dĂ©sormais 1,2 million, pour une population totale de six millions. Parmi eux, seulement 180 000 sont officiellement recensĂ©s dans les 990 centres dâaccueil, dont 790 sont dĂ©jĂ pleins. Le reste des dĂ©placĂ©s survit dans des conditions prĂ©caires : certains chez des proches, dâautres dans des hĂŽtels ou des appartements, mais beaucoup dorment dans leurs voitures ou Ă mĂȘme la rue.
SOS ChrĂ©tiens dâOrient est prĂ©sent sur le terrain. Nous distribuons des matelas et des couvertures dans les camps dâhĂ©bergement. Pour porter des secours dâurgence aux dĂ©placĂ©s atteints par les bombardements, nous avons mis en place une unitĂ© mĂ©dicale qui circule dans la rĂ©gion de Jezzine, au Sud-Liban.
Le Liban reçoit une aide humanitaire importante, mais malgrĂ© cela, elle reste insuffisante face Ă lâampleur de la crise actuelle. Les ressources manquent cruellement. Nous sommes en premiĂšre ligne pour distribuer des biens de premiĂšre nĂ©cessitĂ©, mais nous devons Ă©galement lancer des appels aux dons. La situation Ă©volue rapidement, et les besoins des Libanais augmentent chaque jour. Nous travaillons en collaboration avec dâautres associations et le ministĂšre des Affaires sociales.
Cela dĂ©pend des rĂ©gions oĂč ils se trouvent, mais dans de nombreux cas, quitter son village et son Ă©glise est un vĂ©ritable dĂ©chirement. Les Ă©glises restent ouvertes, et beaucoup parviennent encore Ă assister Ă la messe. Cependant, certains paroissiens sont sĂ©parĂ©s de leurs prĂȘtres, ce qui rend la situation spirituelle difficile. Beaucoup de dĂ©placĂ©s se sentent perdus, dĂ©sespĂ©rĂ©s, et Ă©puisĂ©s par lâĂ©preuve quâils traversent.
La distribution de colis alimentaires est cruciale dans cette situation dĂ©sastreuse. Pour beaucoup de familles, ces colis reprĂ©sentent non seulement une aide matĂ©rielle, mais aussi un lien avec leur communautĂ© et leur terre. Chaque paquet permet Ă une famille de se nourrir pendant deux semaines, un rĂ©pit essentiel face Ă lâangoisse quotidienne. De plus, cela crĂ©e un espace de solidaritĂ© oĂč les villageois se retrouvent, Ă©changent des nouvelles et renforcent leurs liens malgrĂ© lâinstabilitĂ©. MĂȘme en exil Ă Beyrouth, le fait de recevoir cette aide leur rappelle quâils ne sont pas seuls et que des efforts sont faits pour les soutenir. Cela nourrit lâespoir, si vital en ces temps sombres.
Source de l'article : L'Homme Nouveau
Sos Chrétiens d'Orient, c'est ici
13/10/2024
Durant prĂšs de 5 jours, notre journaliste-rĂ©alisateur Armel Joubert des Ouches a pu filmer les moines du Barroux dans leur quotidien, mĂątines, laudes, Messes, travaux manuels etc. Si les moines ont acceptĂ© quâune camĂ©ra les suive, ils ont aussi demandĂ© au rĂ©alisateur de faire preuve de la plus grande discrĂ©tion afin de ne pas les perturber dans leur vie de priĂšre. Il a aussi Ă©tĂ© demandĂ© Ă Armel Joubert des Ouches de ne pas utiliser de projecteurs pour Ă©clairer les endroits sombres. Il ne fallait, sous aucun prĂ©texte, troubler la vie de communautĂ©.
Lâabbaye du Barroux est une abbaye bĂ©nĂ©dictine situĂ©e dans le Vaucluse, au pied du mont Ventoux, un sommet culminant Ă prĂšs de 2.000 mĂštres de hauteur (rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte dâAzur). 59 moines et prĂȘtres ont choisi de consacrer leur vie Ă Dieu. La journĂ©e dâun moine dĂ©marre chaque jour Ă 3h20 du matin ; elle est ensuite ponctuĂ©e de diffĂ©rents rendez-vous dans lâĂ©glise, en particulier par la messe. Ici, câest la messe en grĂ©gorien qui est dite. Loin des nouveautĂ©s liturgiques, ce trĂ©sor que les moines ont choisi de conserver ne fait que sâappuyer sur une tradition millĂ©naire, tradition qui partout dans le monde se rĂ©pand Ă nouveau, aprĂšs avoir Ă©tĂ© en partie abandonnĂ©e dans les annĂ©es soixante.
13/10/2024
C'est sous son rĂšgne que l'on commença Ă bĂątir des temples chrĂ©tiens, qui furent dĂ©truits dans les persĂ©cutions suivantes. Il fit creuser le cimetiĂšre souterrain de la voie Appienne, qui porte encore aujourd'hui son nom et qui renferme tant de prĂ©cieux souvenirs, entre autres le tombeau de sainte CĂ©cile, la crypte de plusieurs Papes, des peintures qui attestent la conformitĂ© de la foi primitive de l'Ăglise avec sa foi actuelle.
De nombreuses conversions s'opĂ©rĂšrent sous le pontificat de saint Calixte. La persĂ©cution ayant Ă©clatĂ©, il se rĂ©fugia, avec dix de ses prĂȘtres, dans la maison de Pontien. La maison fut bientĂŽt enveloppĂ©e par des soldats qui reçurent la dĂ©fense d'y laisser rentrer aucune espĂšce de vivres. Pendant quatre jours, le Pape Calixte fut privĂ© de toute nourriture; mais le jeĂ»ne et la priĂšre lui donnaient des forces nouvelles. Le prĂ©fet, redoublant de cruautĂ©, donna l'ordre de frapper chaque matin le prisonnier Ă coups de bĂąton, et de tuer quiconque essayerait de pĂ©nĂ©trer pendant la nuit dans sa maison.
Une nuit, le prĂȘtre martyr CalĂ©pode, auquel Calixte avait fait donner une sĂ©pulture honorable, apparut au Pontife et lui dit: "PĂšre, prenez courage, l'heure de la rĂ©compense approche; votre couronne sera proportionnĂ©e Ă vos souffrances."
Parmi les soldats qui veillaient Ă la garde du prisonnier, il y avait un certain Privatus, qui souffrait beaucoup d'un ulcĂšre; il demanda sa guĂ©rison Ă Calixte, qui lui dit: "Si vous croyez de tout coeur en JĂ©sus-Christ et recevez le baptĂȘme au nom de la Sainte TrinitĂ©, vous serez guĂ©ri. â Je crois, reprit le soldat, je veux ĂȘtre baptisĂ©, et je suis sĂ»r que Dieu me guĂ©rira." AussitĂŽt aprĂšs l'administration du baptĂȘme, l'ulcĂšre disparut sans laisser de trace. "Oui, s'Ă©crie le nouveau chrĂ©tien, le Dieu de Calixte est le seul vrai Dieu; les idoles seront jetĂ©es aux flammes, et le Christ rĂ©gnera Ă©ternellement!" Le prĂ©fet eut connaissance de cette conversion et fit fouetter Privatus jusqu'Ă la mort. Par son ordre, Calixte, une grosse pierre au cou, fut jetĂ© de la fenĂȘtre d'une maison dans un puits.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
11/10/2024
Quelques annĂ©es seulement aprĂšs la mort et la rĂ©surrection de JĂ©sus, en lâan 40, a lieu la toute premiĂšre apparition mariale. Elle apparaĂźt Ă lâun des apĂŽtres, Jacques le Majeur, frĂšre de saint Jean. Cette apparition est connue sous le nom de Notre-Dame du Pilier. Aux premiers jours de lâĂšre chrĂ©tienne, Jacques part vers les terres paĂŻennes de la province romaine dâHispanie, la future Espagne. Il se heurte Ă de nombreux obstacles dans ses tentatives dâĂ©vangĂ©lisation et on dit que lâapĂŽtre connaĂźt alors une pĂ©riode de grand dĂ©couragement.
Une nuit, alors quâil prie sur les rives de lâĂbre prĂšs de lâactuelle Saragosse, il est soudainement enveloppĂ© dâune grande lumiĂšre. Il sâagenouille, fixe la lumiĂšre du regard et a une vision indescriptible. Dans le halo de lumiĂšre, il voit la Vierge Marie, debout sur une colonne de jaspe, entourĂ©e de milliers dâanges. La Vierge lui adresse alors des paroles dâencouragement et lâassure que lâĆuvre quâil accomplit pour JĂ©sus finira par porter du fruit et que de nombreuses personnes se tourneront vers la foi. Elle demande quâune Ă©glise soit construite Ă lâendroit prĂ©cis oĂč elle est apparue et laisse la colonne de jaspe afin que lâon nâoublie pas lâendroit. Elle laisse Ă©galement une petite statue dâelle tenant lâEnfant JĂ©sus dans ses bras au sommet de la colonne.
Ătant donnĂ© que la Vierge Ă©tait toujours en vie et vivait Ă JĂ©rusalem Ă ce moment-lĂ â lâapparition a eu lieu avant son Assomption â, on considĂšre quâelle sâest trouvĂ©e Ă deux endroits diffĂ©rents simultanĂ©ment et quâil y a donc eu un phĂ©nomĂšne de bilocation.
Jacques sâempresse ensuite de rĂ©unir ses nouveaux compagnons et entreprend la construction dâune chapelle Ă lâendroit dĂ©signĂ© par la Vierge. LâĂ©difice est la premiĂšre Ă©glise construite pour honorer Marie. Aujourdâhui, aprĂšs avoir connu de nombreux amĂ©nagements, elle est devenue une basilique connue sous le nom de Notre-Dame du Pilier, et se situe bel et bien Ă lâendroit prĂ©cis oĂč la Vierge est apparue il y a prĂšs de 2000 ans. AprĂšs avoir pris part Ă la consĂ©cration de la petite Ă©glise, Jacques retourne Ă JĂ©rusalem. Il est le premier apĂŽtre Ă mourir pour sa foi. En effet, en lâan 44 HĂ©rode Agrippa le fait dĂ©capiter. Ses disciples rapportent sa dĂ©pouille en Espagne pour quâil y repose dĂ©finitivement. La statue et le pilier laissĂ©s par la Vierge sont placĂ©s sous la protection des habitants de Saragosse.
Les nombreux miracles entourant la relique (la colonne surmontĂ©e de la statue) attestent de son origine miraculeuse. En 1936, pendant la guerre civile espagnole, les RĂ©publicains de gauche bombardent lâĂ©glise, mais les bombes qui la touchent nâexplosent pas. Personne nâest autorisĂ© Ă toucher la statue, hormis les quatre prĂȘtres dĂ©diĂ©s Ă son entretien, et les nouveaux-nĂ©s que lâon soulĂšve pour quâils puissent effleurer cette reprĂ©sentation de leur mĂšre du ciel.
TrĂšs tĂŽt, les papes attestĂšrent de lâauthenticitĂ© de lâapparition de la Vierge. En 1456, le pape Calixte III encourage les fidĂšles Ă se rendre en pĂšlerinage Ă Notre-Dame du Pilier. La fondation de lâĂ©glise est reconnue comme miracle. Au XVIIe siĂšcle, un homme nommĂ© Miguel Pellicer, originaire de la ville de Calanda, se retrouve dans lâincapacitĂ© de travailler aprĂšs lâamputation dâune jambe. Il est donc rĂ©duit Ă la mendicitĂ©. Il vient constamment invoquer lâaide de la Vierge Marie auprĂšs des reliques. PrĂšs de trois ans plus tard, il retrouve miraculeusement sa jambe.
Au fil des siĂšcles, de nombreuses controverses Ă©clatent au sujet de lâauthenticitĂ© du lieu. Le pape Innocent III, rĂ©pondant Ă un appel de lâEspagne, mandate douze cardinaux pour quâils enquĂȘtent sur la question et Ă©tudient toutes les donnĂ©es disponibles. Le 7 aoĂ»t 1723, la congrĂ©gation des rites confirme le miracle. En 1730, le pape ClĂ©ment VII autorise la cĂ©lĂ©bration de la fĂȘte de Notre-Dame du Pilier Ă travers tout le royaume dâEspagne. Enfin, elle est dĂ©clarĂ©e sainte patronne de lâHispanitĂ©. Câest dâailleurs de lĂ que le prĂ©nom fĂ©minin Pilar tire son origine.
10/10/2024
Notre-Dame Ă©tant la MĂšre de l'unique personne de JĂ©sus-Christ, a le droit d'ĂȘtre appelĂ©e MĂšre de Dieu, au mĂȘme titre que nos mĂšres, qui, bien qu'elles n'aient point formĂ© nos Ăąmes, mais seulement nos corps, sont cependant appelĂ©es les mĂšres de l'homme tout entier, corps et Ăąme. Car, si l'homme n'est homme qu'en tant que son Ăąme est unie Ă son corps, JĂ©sus-Christ n'est rĂ©ellement JĂ©sus-Christ qu'autant que Sa DivinitĂ© est unie Ă Son HumanitĂ©.
En 1931, Ă l'occasion du quinziĂšme centenaire du grand concile d'EphĂšse, Pie XI institua la fĂȘte que nous cĂ©lĂ©brons aujourd'hui.
La MaternitĂ© divine de Marie L'Ă©lĂšve au-dessus de toutes les crĂ©atures. L'Ăglise honore en ce jour cet incomparable privilĂšge accordĂ© Ă Marie, dogme fondamental de notre sainte religion. Grande est la dignitĂ© de la mĂšre! Mais combien plus digne de vĂ©nĂ©ration est celle de la MĂšre du Fils de Dieu qui a engendrĂ© dans le temps Celui qui est engendrĂ© du PĂšre de toute Ă©ternitĂ©!
"Il y a dans cette maternitĂ©, dit saint Thomas, une dignitĂ© en quelque sorte infinie, puisqu'Elle a pour Fils Celui que les anges adorent comme leur Dieu et leur Seigneur. Cette surĂ©minente dignitĂ© est la raison d'ĂȘtre de Son ImmaculĂ©e Conception, de Son Ă©lĂ©vation au-dessus des anges, de la toute-puissance de Son crĂ©dit auprĂšs de Dieu."
Cette Ă©lĂ©vation donne Ă Marie une autoritĂ© qui doit inspirer notre confiance envers Celle que l'Ăglise appelle MĂšre de Dieu, MĂšre du Christ, MĂšre de la divine grĂące, MĂšre trĂšs pure, MĂšre trĂšs chaste, MĂšre aimable, MĂšre admirable, MĂšre du CrĂ©ateur, MĂšre du Sauveur.
En nous faisant vĂ©nĂ©rer ainsi la trĂšs Sainte Vierge, l'Ăglise veut susciter en nos Ăąmes un amour filial pour Celle qui est devenue notre propre MĂšre par la grĂące. Marie nous a tous enfantĂ©s au pied de la croix. Notre prĂ©rogative de frĂšres adoptifs de JĂ©sus-Christ doit Ă©veiller en nos coeurs une confiance illimitĂ©e envers Marie qui nous a adoptĂ©s sur le Calvaire, lorsqu'avant de mourir, le Sauveur nous a prĂ©sentĂ© Ă la Co-rĂ©demptrice, en la personne de saint Jean, comme les enfants qu'Il dĂ©sirait La voir adopter, disant: "MĂšre, voilĂ Votre fils; fils, voilĂ votre MĂšre! Ces paroles sont comme le legs testamentaire du Christ.
"Que peut-on concevoir au-dessus de Marie? demande saint Ambroise, quelle grandeur surpasse celle qu'a choisie pour MĂšre Celui qui est la grandeur mĂȘme?" "Il a plu Ă Dieu d'habiter en Vous, ĂŽ Marie, Lui dit saint Bernard, lorsque de la substance de Votre chair immaculĂ©e, comme du bois incorruptible du Liban, le Verbe S'est Ă©difiĂ© une maison par une construction ineffable. C'est en Vous, ĂŽ MĂšre unique et bien-aimĂ©e qu'Il S'est reposĂ© et qu'Il a versĂ© sans mesure, tous Ses trĂ©sors..."
Résumé O.D.M.
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Par Sa divine MaternitĂ©, Marie est Ă©levĂ©e au-dessus de toutes les crĂ©atures. Sâadressant Ă Celui qui est la splendeur du PĂšre cĂ©leste et dont les Anges se font une gloire dâĂȘtre les serviteurs, Elle peut Lui dire: «Vous ĂȘtes Mon Fils, Je Vous ai enfantĂ© le jour oĂč le Ciel a exercĂ© Sa grande misĂ©ricorde envers les hommes.» Ă lâĂ©gard de JĂ©sus-Christ, Marie entre dans tous les droits dâune mĂšre envers son fils. Il Sâest obligĂ© Ă Lâhonorer, Ă Lâaimer, Ă La respecter, Ă Lui obĂ©ir et Ă La rendre participante de Ses trĂ©sors infinis.
«Que peut-on concevoir au-dessus de Marie? demande saint Ambroise. Quelle grandeur surpasse Celle quâa choisie pour Sa MĂšre un Fils qui est la grandeur mĂȘme?» â «à Vierge vraiment bĂ©nie, ajoute saint Pierre Chrysologue, qui Sâest montrĂ©e plus grande que lâunivers, car Elle a renfermĂ© en Elle Celui que lâunivers ne saurait contenir! Elle a portĂ© Celui qui porte le monde! Elle a nourri Celui qui nourrit tous les ĂȘtres vivants!» â «Il a plu Ă Dieu dâhabiter en Vous, ĂŽ Marie, Lui dit saint Bernard, lorsque de la substance de Votre chair immaculĂ©e, comme du bois incorruptible du Liban, le Verbe Sâest Ă©difiĂ© une demeure par une construction ineffable. Câest en Vous, ĂŽ MĂšre unique et bien-aimĂ©e, quâIl Sâest reposĂ© et quâIl a versĂ© sans mesure tous Ses trĂ©sors.»
Mais Ă©coutons lâĂglise cĂ©lĂ©brant cette glorieuse prĂ©rogative, quâelle a proclamĂ©e dans tous les temps, quâelle a dĂ©fendue contre toutes les hĂ©rĂ©sies et dont elle a fait lâobjet de la fĂȘte de ce jour: «à Marie, dit-elle dans son Office, Vous ĂȘtes heureuse et digne de toute louange, car câest de Vous qu'est sorti le Christ, notre Dieu, par Lequel nous sommes sauvĂ©s et rachetĂ©s. Celui qui rĂ©git le ciel et la terre, voulant Se faire homme, Sâest enfermĂ© dans Votre sein. Vous ĂȘtes bĂ©nie de Dieu, parce que Vous nous communiquez le fruit de vie. Faites que nous tous, qui cĂ©lĂ©brons Votre sainte MaternitĂ©, nous Ă©prouvions le secours de Votre protection.»
Souvenons-nous que la MĂšre de Dieu est aussi notre MĂšre; invoquons-La avec une vive ferveur et une tendre confiance. Disons-Lui souvent avec lâĂglise: «Sainte Marie, MĂšre de Dieu, priez pour nous, pauvres pĂ©cheurs, maintenant et Ă lâheure de notre mort.»
Vie des Saints pour chaque jour de l'année, à l'usage des FrÚres des écoles chrétiennes, Paris, Procure Générale, 1932
10/10/2024
AprĂšs avoir sĂ©journĂ© quelques temps prĂšs du grand ApĂŽtre, saint Nicaise, avec saint Denis, travailla en GrĂšce au salut des Ăąmes, puis s'embarqua avec le mĂȘme Saint pour Rome. Le Pape saint ClĂ©ment les envoya dans les Gaules, avec d'autres missionnaires, pour continuer l'Ă©vangĂ©lisation de ce pays, commencĂ©e avec succĂšs par des envoyĂ©s de saint Pierre lui-mĂȘme.
Tandis que saint Denis fixa son siĂšge Ă Paris, Nicaise se dirigea vers le pays de Rouen. Mais cette ville, qui le vĂ©nĂšre encore aujourd'hui pour son premier pontife, ne devait pas le voir dans ses murs; car il reçut en route la couronne du martyre. Il emmenait avec lui le prĂȘtre Quirin et le diacre Ăgobile.
Vers Pontoise, les habitants leur promirent d'accepter l'Ăvangile, s'ils les dĂ©livraient d'un dragon qui infestait ce pays. Alors Quirin marcha vers le dragon, le lia sans peine et le conduisit devant le peuple Ă©merveillĂ©; lĂ , le monstre expira, par l'ordre du Saint. A cette vue, bon nombre d'idolĂątres se convertirent Ă la foi du Christ, et trois cent dix-huit d'entre eux reçurent le baptĂȘme.
Le bruit de ce prodige s'Ă©tant rĂ©pandu dans le pays d'alentour, les conversions se multipliĂšrent, et les habitants de Meulan, de Mantes, de Monceaux (ndlr : Mousseaux et Rolleboise) , commencĂšrent Ă ouvrir les yeux Ă la lumiĂšre de l'Ăvangile. Les apĂŽtres chassĂšrent aussi plusieurs dĂ©mons qui tourmentaient les habitants de la contrĂ©e. Mais la voix du Ciel les appelait plus loin. Nicaise, Quirin et Ăgobile reprirent leur marche vers Rouen.
A la Roche-Guyon, ils convertirent par leur prĂ©dication une noble dame, nommĂ©e Pience, et un prĂȘtre des idoles, appelĂ© Clair. Ce dernier Ă©tait aveugle; ils lui rendirent en mĂȘme temps la vue de l'Ăąme et celle du corps (ndlr: source de St Clair sur Epte que nous connaissons). Ce fut le signal de nombreuses conversions. Les prĂȘtres paĂŻens, irritĂ©s, conduisirent les trois apĂŽtres au gouverneur, qui, peu auparavant, avait mis Ă mort saint Denis et ses compagnons; mais, inaccessibles Ă toutes les menaces, ils subirent courageusement le martyre. On rapporte de ces trois hĂ©ros de la foi le mĂȘme fait qui est racontĂ© de saint Denis; il auraient portĂ© leur tĂȘte entre leurs mains, aprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©capitĂ©s.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
10/10/2024
Les sources médicales fournies mettent en lumiÚre une situation alarmante concernant la santé mentale des jeunes Français. La consommation d'antidépresseurs chez les 12-25 ans a explosé de 60% entre 2019 et 2023, selon un rapport de l'Assurance maladie. Cette augmentation s'inscrit dans un contexte plus large de dégradation de la santé mentale des jeunes, avec 1,6 million d'enfants et d'adolescents souffrant de troubles psychiques en France.
Plusieurs facteurs contribuent à cette situation préoccupante. La pandémie de Covid-19 et ses confinements ont eu un impact dévastateur sur la santé mentale de nombreux jeunes. La perte de lien social, le manque d'activité physique, les difficultés liées à l'enseignement à distance et l'anxiété face à la crise sanitaire ont engendré une "pandémie psychiatrique". L'augmentation des tentatives de suicide chez les adolescents et la surconsommation d'antidépresseurs témoignent de la gravité de la situation.
Cependant, la pandĂ©mie n'est pas la seule responsable. Le mal-ĂȘtre des jeunes est plus profond et s'explique aussi par l'Ă©co-anxiĂ©tĂ©, la pression scolaire, le chĂŽmage de masse ou lâenvie de ne rien faire.
Et enfin la perte de repÚres, doux euphémisme du constat de Dieu chassé de notre société. Les jeunes se sentent souvent seuls et démunis face à un avenir incertain.
Face à cette situation, plusieurs initiatives ont été lancées pour améliorer l'accÚs aux soins en santé mentale. Le dispositif "Mon psy" permet aux jeunes de bénéficier de séances remboursées avec un psychologue conventionné. Des applications mobiles, comme Lyynk, ont également été développées pour soutenir la santé mentale des jeunes.
Malgré ces efforts, le manque d'effectifs en pédopsychiatrie reste un problÚme majeur. Les délais d'attente pour consulter un spécialiste sont souvent trÚs longs, ce qui aggrave la situation des jeunes en souffrance.
La situation continuant dâempirer, notre nouveau premier ministre, dans son discours de politique gĂ©nĂ©rale, rappelant que 20% des Français sont concernĂ©s, a dĂ©cidĂ© de faire de 2025 une annĂ©e de lutte contre ce flĂ©au.
Gageons que ça nâira pas plus loin que le remboursement Ă 100% des pilules.
Un réarmement moral commence par un retour à Dieu.
L'Ăglise, semble t-il, aurait bien un rĂŽle Ă jouerâŠ
Ă nos chapelets ! Ave Maria !
Sources : Le Figaro, LSDJ
09/10/2024
Vers 3h du matin, deux explosions secouent le Voltaire. LâĂ©quipage ne sây trompe pas, ils viennent dâĂȘtre torpillĂ©s deux fois⊠En pareil cas, les statistiques le prouvent, les chances dâun navire de rester Ă flot et rĂ©ussir Ă se mettre Ă lâabri sont quasi-nulles. Ordre est donnĂ© de gagner les postes dâabandon et se prĂ©parer Ă Ă©vacuer. Or, Ă la stupeur gĂ©nĂ©rale, le cuirassĂ© ne prend pas de gĂźte, ne chavire pas et reste manĆuvrable. Le responsable des machines dit alors au commandant, Henri de Stabenrath : « Ne vous en faites pas, commandant ! Nous ne pĂ©rirons pas ! Nous avons le Bon Dieu Ă bord. »
Nous sommes parfaitement renseignĂ©s sur les mouvements du cuirassĂ© Voltaire, y compris le torpillage du 10 octobre 1918, non seulement par les archives militaires françaises mais par celles de la Marine allemande puisque le commandant du U Boot 48, Wolfgang Steinbauer, signale avoir torpillĂ© un cuirassĂ© français dans le canal de Cervi. Ne lâayant pas coulĂ©, il croit Ă une erreur de tir qui aurait fait manquer la cible.
Or, Ă cet endroit, manquer le Voltaire reviendrait Ă manquer un Ă©lĂ©phant dans un couloir. En fait, les torpilles allemandes ont bel et bien touchĂ© au but. Le cuirassĂ© nâa pourtant pas coulĂ©.
Depuis le dĂ©but de la Grande Guerre, en France, un large mouvement dâopinion demande la consĂ©cration du pays et ses armĂ©es au SacrĂ© CĆur, mouvement renforcĂ© par les rĂ©vĂ©lations du Christ Ă une jeune paysanne vendĂ©enne, Claire Ferchaud, qui, en 1917, supplie le gouvernement français dâobĂ©ir aux demandes du Ciel et placer le sacrĂ©-cĆur sur les drapeaux et fanions afin quâil nous donne la victoire. Bien entendu, cette supplique est rejetĂ©e mais des officiers acceptent de prononcer en secret des consĂ©crations privĂ©es et nâappliquent pas les consignes condamnant le port, sous lâuniforme, Ă titre individuel, dâun insigne du SacrĂ© CĆur. Cette dĂ©votion est populaire parmi lâĂ©quipage du Voltaire et de nombreux officiers et matelots arborent visiblement lâinsigne interdit. Cela nâest pas anodin.
Le navire nâa pas dâaumĂŽnier attitrĂ© mais, Ă Toulon, lâon a autorisĂ© Ă monter Ă bord le PĂšre JĂ©rĂŽme Gabriel Niorthe. LâĂ©quipage, en installant la cabine du dominicain, a voulu transformer sa petite armoire en tabernacle pour lui permettre dây conserver la rĂ©serve eucharistique. Le Saint Sacrement se trouve donc Ă cĂŽtĂ© de la couchette du prĂȘtre. En voyant le prĂȘtre monter Ă bord, tous ont dit : « Celui-lĂ va nous attirer la protection de Dieu sur ce vieux Voltaire ! »
La cabine du prĂȘtre se trouve Ă tribord, au milieu de la longueur du bĂątiment, câest-Ă -dire au point le plus exposĂ© du navire, celui oĂč les effets dâun torpillage seraient les plus dĂ©vastateurs. Câest prĂ©cisĂ©ment le point que visaient les torpilleurs allemands et quâils nâont pas atteint, une force inexpliquĂ©e ayant dĂ©viĂ© les projectiles qui ont frappĂ© plus haut.
Le premier souci du PĂšre Niorthe, quand il comprend que le cuirassĂ© a Ă©tĂ© torpillĂ©, est de rĂ©cupĂ©rer la rĂ©serve eucharistique et, lâemportant avec lui, de descendre vers la salle des machines alors quâordre est donnĂ© de monter sur les ponts pour Ă©vacuer. Insouciant de sa propre survie, il veut sâassurer que personne nâa besoin dâun prĂȘtre en dessous.
Or, comme il le constate, le Voltaire ne compte ni mort ni blessĂ©. LâĂ©quipage est indemne, ce qui relĂšve de lâimpossible.
Le Voltaire rĂ©ussit Ă gagner le port grec de Milo oĂč lâon constate la gravitĂ© de ses avaries et sâĂ©tonne quâil ait pu continuer sa route et se mettre Ă lâabri, comme lâon sâĂ©tonne de lâabsence de victimes. Seuls les officiers et lâĂ©quipage savent Ă qui ils doivent leur survie : ils nâont pas attendu dâĂȘtre Ă Milo pour demander au dominicain de cĂ©lĂ©brer une messe dâaction de grĂące Ă bord.
Certains officiers vont rĂ©diger un rĂ©cit des Ă©vĂ©nements qui, Ă quelques semaines de la fin de la guerre, nâattirera pas lâattention. Seule la presse religieuse en fera Ă©tat, en 1920, Ă lâoccasion de la mort du PĂšre Niorthe.
Auteur : SpĂ©cialiste de lâhistoire de lâĂglise, postulateur dâune cause de bĂ©atification, journaliste pour de nombreux mĂ©dias catholiques, Anne Bernet est lâauteur de plus dâune quarantaine dâouvrages pour la plupart consacrĂ©s Ă la saintetĂ©.
Photo : Le cuirassé Voltaire dans le port de Toulon / © CC0 Wikimédia.
08/10/2024
Le SacrĂ©-CĆur nous a rĂ©vĂ©lĂ© lâamour de Dieu dans le Christ et par le Christ. Il est aussi, en quelque sorte, la derniĂšre parole de JĂ©sus-Christ sur la Croix, quand la lance transperce son cĂŽtĂ©. Câest aussi la premiĂšre parole du Christ dans sa RĂ©surrection auprĂšs de ses apĂŽtres quand il invite Thomas lâincrĂ©dule Ă toucher son flanc ouvert. Ce CĆur ouvert ici-bas dans le Corps offert du Sauveur, ouvert dans son Corps ressuscitĂ© aprĂšs PĂąques, est Ă prĂ©sent ouvert dans lâĂternitĂ© depuis son Ascension. Il est le signe de la victoire de lâamour dans lâĂ©ternitĂ©, la victoire de lâamour de Dieu sur la mort et le pĂ©chĂ©. Pour notre Ă©poque si dĂ©sespĂ©rĂ©e, angoissĂ©e par la crise climatique, la crise Ă©conomique, lâĂ©tat de la sociĂ©tĂ© et la guerre, câest un vrai signe dâespĂ©rance. Il me semble que le SacrĂ©-CĆur de JĂ©sus qui nous dit Ă tous «âJe suis vainqueurâ!â» est la meilleure rĂ©ponse aux temps que nous traversons. Maintenant, reste Ă nous de lâaccueillir, dâĂȘtre Ă la hauteur dâune telle espĂ©rance. Nous porterons du fruit Ă la mesure oĂč nous saurons lâaccueillir et oĂč nous tĂ©moignerons de notre certitude quâil nây a pas dâautre victoire que celle de lâAmour.
Cette consĂ©cration, selon vous, Ă©tait en partie motivĂ©e par lâannonce du spectacle «âLes portes des tĂ©nĂšbresâ». Pourquoi est-il important quâun Ă©vĂȘque rĂ©agisse Ă ce type dâĂ©vĂ©nementâ?
Quand on fait de lâenfer un spectacle divertissant, cela ne peut quâĂȘtre inquiĂ©tant pour un pasteur. Dâabord, jâai tout de suite trouvĂ© que lâaffiche du spectacle, avec toutes les Ă©glises en feu, Ă©tait de trĂšs mauvais goĂ»t dans le contexte actuel, notamment aprĂšs lâincendie de Saint-Omer⊠Je trouve cela trĂšs bien que la ville organise des manifestations populaires, câest un bon moyen pour fraterniser, mais je pose la questionâ: pourquoi lâenferâ? Pourquoi Lilith, ce dĂ©mon fĂ©minin de MĂ©sopotamie ââŻdont la machine a Ă©tĂ© commandĂ©e par Hellfest en plusâ? Il me semble quâil y aurait eu dâautres sujets bien plus heureux et bien plus porteurs. Je ne fais la guerre Ă personne, mais les chrĂ©tiens doivent faire entendre leur voix. Il faut faire entendre notre voix pour prĂ©venir quâon ne joue pas impunĂ©ment avec Satan.
Assistons-nous, selon vous, Ă une banalisation du malâ?
Oui, certainement. Il y a selon moi un phĂ©nomĂšne plus profond qui sâest manifestĂ© lors de la cĂ©rĂ©monie dâouverture des Jeux olympiques. Outre la polĂ©mique sur la reprĂ©sentation de la CĂšne ââŻque je nâavais dâailleurs pas vue ainsi personnellementâŻâ le passĂ© chrĂ©tien de la France Ă©tait totalement absentâ! On nâa vu que les Ă©chafaudages de Notre-Dame. Pas un instant a-t-on fait comprendre son importance spirituelle ou civilisationnelle. Comme avec le spectacle Ă Toulouse, on invoque des figures paĂŻennes, telles que le Minotaure, et on essaie dâeffacer 2000âŻans de catholicisme.
Avez-vous un message dâespĂ©rance Ă adresser Ă nos lecteursâ?
MalgrĂ© les crises que lâĂglise peut traverser en ce moment, nous devons avoir le courage de la VĂ©ritĂ©. Avec humilitĂ©, certes, mais demeurer fidĂšles au Christ sans se cacher ou se recroqueviller sur nous-mĂȘmes. LâhumilitĂ© nous rappelle que cela commence par notre conversion personnelle Ă chacun. Comme nous y invite le thĂšme du jubilĂ©âŻ2025, soyons des «âpĂšlerins dâespĂ©ranceâ». Ayons toujours lâhumble audace de tĂ©moigner du Christ, car il est vainqueur, maintenant et toujours.
07/10/2024
Ă Marie, notre MĂšre, nous sommes de nouveau ici devant toi. Tu connais les douleurs et les peines qui en cette heure alourdissent notre cĆur. Nous Ă©levons nos regards vers toi, nous plongeons dans tes yeux et nous nous confions Ă ton cĆur.
Pour toi aussi, ĂŽ MĂšre, la vie a rĂ©servĂ© des Ă©preuves difficiles et des craintes humaines, mais tu as Ă©tĂ© courageuse et audacieuse : tu as tout confiĂ© Ă Dieu, tu Lui as rĂ©pondu avec amour, tu tâes offerte sans compter. Femme intrĂ©pide de la charitĂ©, tu tâes empressĂ©e dâaider Ălisabeth, avec empressement tu as compris le besoin des Ă©poux aux noces de Cana ; avec force dâĂąme, sur le Calvaire, tu as illuminĂ© la nuit de la souffrance avec lâespĂ©rance de PĂąques. Enfin, avec la tendresse dâune mĂšre, tu as donnĂ© courage aux disciples effrayĂ©s dans le CĂ©nacle et, avec eux, tu as accueilli le don de lâEsprit.
Et maintenant, nous tâen supplions : accueille notre cri ! Nous avons besoin de ton regard, de ton regard dâamour qui nous invite Ă nous confier Ă ton Fils JĂ©sus. Toi qui es prĂȘte Ă accueillir nos douleurs, viens Ă notre aide en ces temps opprimĂ©s par les injustices et dĂ©vastĂ©s par les guerres, essuie les larmes des visages souffrants de ceux qui pleurent la mort de leurs proches, de leurs enfants, rĂ©veille-nous de la torpeur qui a obscurci notre chemin et dĂ©sarme nos cĆurs des armes de la violence, afin que sâaccomplisse immĂ©diatement la prophĂ©tie dâIsaĂŻe : « De leurs Ă©pĂ©es, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lĂšvera lâĂ©pĂ©e ; ils nâapprendront plus la guerre » (Is. 2, 4).
MĂšre, tourne ton regard maternel vers la famille humaine, qui a perdu la joie de la paix et le sens de la fraternitĂ©. MĂšre, intercĂšde pour notre monde en danger, afin quâil prĂ©serve la vie et rejette la guerre, quâil prenne soin de ceux qui souffrent, des pauvres, des personnes sans dĂ©fense, des malades et des affligĂ©s, et quâil protĂšge notre maison commune.
Nous invoquons de toi, MĂšre, la misĂ©ricorde de Dieu, toi qui es Reine de la paix ! Convertis les esprits de ceux qui alimentent la haine, fais taire le bruit des armes qui engendrent la mort, Ă©teins la violence qui couve dans le cĆur de lâhomme et inspire des projets de paix dans les actions de ceux qui gouvernent les nations.
Marie, Reine du Saint Rosaire, dĂ©fais les nĆuds de lâĂ©goĂŻsme et disperse les sombres nuages du mal. Remplis-nous de ta tendresse, relĂšve-nous de ta main bienveillante et donne-nous, tes enfants, ta caresse de MĂšre, qui nous fait espĂ©rer lâavĂšnement dâune humanitĂ© nouvelle oĂč « ⊠le dĂ©sert deviendra un verger, et le verger sera pareil Ă une forĂȘt. Le droit habitera le dĂ©sert, la justice rĂ©sidera dans le verger. LâĆuvre de la justice sera la paix⊠» (Is, 32, 15-17).
Ă MĂšre, Salus Populi Romani, prie pour nous !
Voir aussi l'historique de cette icone miraculeuse ici sur Wikipedia
06/10/2024
...Toute la nuit et une partie de la matinĂ©e, les insurgĂ©s vont massacrer tout Français qui a le malheur de tomber entre leurs mains. Alors quâils vont tuer le jeune docteur, il a soudain lâinspiration de sortir la plus redoutable des armes en sa possession : son chapelet. Lâeffet en est instantanĂ©ment miraculeux.
Câest Emmanuel Gaultier de Claubry lui-mĂȘme qui rĂ©pandra trĂšs vite lâhistoire de son sauvetage. Nous avons donc une version de premiĂšre main. Or, le docteur Gaultier, fils dâun professeur de mĂ©decine, est un scientifique parfaitement formĂ©, dâune grande rigueur intellectuelle et qui sera membre de lâAcadĂ©mie de MĂ©decine. Ce nâest donc pas quelquâun de crĂ©dule prĂȘt Ă trouver une explication surnaturelle Ă nâimporte quoi.
Il sait trĂšs bien que sa grande piĂ©tĂ© et sa forte dĂ©votion mariale le singularisent et lui attirent de nombreuses moqueries, risquant de nuire Ă sa carriĂšre, militaire ou civile. LâarmĂ©e napolĂ©onienne est largement composĂ©e dâanciens soldats de la RĂ©volution trĂšs hostiles au catholicisme et lâavancement se fait beaucoup par les loges maçonniques ; afficher sa foi catholique demande une forme dâhĂ©roĂŻsme. Gaultier nâaurait donc aucun intĂ©rĂȘt Ă rĂ©pandre un rĂ©cit inventĂ© et seule la rĂ©alitĂ© des faits le pousse Ă parler.
Prudent, le jeune homme commencera par consulter plusieurs prĂȘtres et religieux, espagnols, français, italiens, leur demandant sâil se trompe en voyant une explication miraculeuse et providentielle Ă sa survie.
Au nombre des personnes qui lâencourageront Ă rĂ©pandre son rĂ©cit figure le futur saint EugĂšne de Mazenod, un ami dâenfance. De personnalitĂ© intĂšgre et qui a les pieds sur terre, EugĂšne sait que rĂ©pandre des niaiseries pieuses aurait un effet contraire Ă celui espĂ©rĂ©. Cela participe Ă attester le sĂ©rieux de lâhistoire.
Sa premiĂšre rĂ©action, ce 2 mai, alors quâil risque la mort nâest pas de se dĂ©fendre ou chercher une Ă©chappatoire qui lui sauverait la vie, mais, de se recommander en priĂšre Ă la Sainte Vierge.
Ă lâEspagnol qui le traite « dâimpie », le jeune mĂ©decin rĂ©torque : « Moi ? Impie ? Je ne le suis pas ! En voulez-vous la preuve ? » et il sort son chapelet de sa poche. Ce nâest pas assez pour le tirer dâaffaire, tant lâatmosphĂšre est violente et les insurgĂ©s excitĂ©s. Mais soudain, alors que les gens de bon sens se terrent chez eux en attendant la fin de lâĂ©meute, surgit un Espagnol qui frĂ©quente la mĂȘme Ă©glise et peut tĂ©moigner de la piĂ©tĂ© de ce Français-lĂ . Il y a quelque chose de providentiel dans cette coĂŻncidence inespĂ©rĂ©e. Câest dâailleurs ce qui frappera le plus Gaultier.
AussitĂŽt, les hommes Ă©chauffĂ©s qui sâapprĂȘtaient Ă le tuer se calment, embrassent pieusement le chapelet puis mettent le jeune mĂ©decin en lieu sĂ»r, lui Ă©vitant une mort certaine et horrible car les autres soldats français tombĂ©s entre leurs mains seront systĂ©matiquement massacrĂ©s.
Avec un calme et une luciditĂ© qui plaident en sa faveur, le docteur Gaultier se borne Ă conclure son rĂ©cit en disant sobrement : « Plus je rĂ©flĂ©chis aux circonstances de cet Ă©vĂ©nement, plus je reconnais devoir la vie Ă la protection de la Vierge du Rosaire. Si ce nâest pas un miracle, câest au moins une assistance spĂ©ciale et manifeste. » JusquâĂ la fin de ses jours, le docteur Gaultier fera cĂ©lĂ©brer des messes dâactions de grĂące pour cet Ă©vĂšnement.
Lâanecdote fait partie des nombreuses grĂąces obtenue par Notre-Dame du Rosaire, fĂȘtĂ©e le 7 octobre.
Auteur : SpĂ©cialiste de lâhistoire de lâĂglise, postulateur dâune cause de bĂ©atification, journaliste pour de nombreux mĂ©dias catholiques, Anne Bernet est lâauteur de plus dâune quarantaine dâouvrages pour la plupart consacrĂ©s Ă la saintetĂ©.
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