Le blog du Temps de l'Immaculée.
24/02/2025
02:59 Pouvez-vous nous raconter votre carriÚre et ce qui vous a conduit à vous intéresser aux enjeux géopolitiques mondiaux ?
09:50 Comment dĂ©finiriez-vous la gĂ©opolitique ? En quoi est-elle un outil essentiel pour comprendre le monde dâaujourdâhui ?
11:57 Peut-on parler de morale en gĂ©opolitique, ou s'agit-il uniquement d'intĂ©rĂȘts et de rapports de force ?
13:54 La théorie du choc des civilisations a suscité de vifs débats depuis sa formulation. Quelle est votre analyse de cette vision du monde ? Est-elle encore pertinente ?
15:44 Quels sont, selon vous, les bouleversements géopolitiques majeurs de ce premier quart de siÚcle, et comment redéfinissent-ils les équilibres mondiaux ?
26:43 L'Europe peut-elle exister en tant que puissance autonome sans dĂ©pendre de l'influence amĂ©ricaine ? Quelles seraient les conditions dâune telle indĂ©pendance ?
30:28 Comment voyez-vous l'évolution du conflit en Ukraine ? La Russie sortira-t-elle renforcée ou affaiblie de cette situation ?
1:00:32 En tant quâofficier, est-il difficile de concilier sa foi avec les responsabilitĂ©s et les choix parfois complexes quâimpose la carriĂšre militaire ?
1:09: Conclusion
24/02/2025
Les raisons d'y croire
La vie et lâĆuvre de charitĂ© de Maria Josefa Naval GirbĂ©s sont bien connues. Bernardo Asensi y Cubells (1889 â 1962), contemporain de Josefa, est Ă©galement originaire dâAlgemesi. InspirĂ© par la vie quâelle a menĂ©e, il rĂ©dige une biographie dĂ©taillĂ©e Ă son sujet. De plus, Ă partir de 1950, dans le cadre du procĂšs de bĂ©atification, Mgr Marcelino Olaechea Loizaga, archevĂȘque de Valence, reçoit une quinzaine de dĂ©positions sous serment concernant Josefa Naval.
La dĂ©pouille de Josefa Naval, exhumĂ©e en 1946, est retrouvĂ©e dans un Ă©tat inhabituel et inexplicable. Plus de cinquante ans aprĂšs sa mort, le corps ne prĂ©sente aucune trace de dĂ©composition organique, alors quâaucun soin dâembaumement nâa Ă©tĂ© dispensĂ© en 1893. La dĂ©pouille de Josefa est alors transfĂ©rĂ©e dans une chĂąsse dâacier et de verre dans la basilique San Jaime dâAlgemesi, oĂč elle est vĂ©nĂ©rĂ©e par les fidĂšles.
AprĂšs enquĂȘte, un miracle attribuĂ© Ă lâintercession de Josefa a Ă©tĂ© reconnu par lâĂglise le 1er septembre 1988 ; le pape Jean-Paul II a bĂ©atifiĂ© Josefa Naval GirbĂ©s quelques semaines aprĂšs. Depuis, un second miracle fait lâobjet dâune enquĂȘte scientifique et thĂ©ologique.
La bienheureuse ne se marie jamais car, Ă lâĂąge de dix-huit ans, elle dĂ©cide de se consacrer au Christ dans le monde. « Son divin Ăpoux a accompli en elle ce quâil avait dĂ©clarĂ© : "Qui demeure en moi et moi en lui porte beaucoup de fruits" (Jn 15,5) » (Jean-Paul II, Discours de bĂ©atification, 1988). En effet, en se mettant au service de lâĂglise et au service des personnes qui en ont besoin autour dâelle, Josefa est une source trĂšs particuliĂšre de fĂ©conditĂ© spirituelle.
Consciente du fait que, comme lâaffirmera plus tard le concile Vatican II, « la vocation chrĂ©tienne est, par nature, une vocation Ă lâapostolat », Josefa sâest faite toute Ă tous, pour le salut (1 Co 9,22). Câest ce qui explique lâempreinte indĂ©lĂ©bile laissĂ©e par Josefa Ă Algemesi dans lâexercice de sa charitĂ©.
Son attention hĂ©roĂŻque vis-Ă -vis de ceux qui ont Ă©tĂ© touchĂ©s par lâĂ©pidĂ©mie de cholĂ©ra en 1885 est lâun des exemples les plus expressifs. Toute sa vie, elle assiste les malades et les aide Ă mourir dans la grĂące de Dieu. Ă partir de 1850, elle transforme sa maison en Ă©cole et en atelier oĂč elle apprend gratuitement aux jeunes filles Ă lire, Ă Ă©crire, Ă broder, etc. Elle associe Ă cela une formation spirituelle poussĂ©e, « les colloques du jardin ».
De nombreuses vocations religieuses ont éclos grùce à Josefa Naval.
Sa vie de priĂšre est profonde. Des tĂ©moins ont rapportĂ© quâĂ plusieurs reprises, lors de la priĂšre quotidienne, Josefa a connu des moments dâextase. Ă ce sujet, elle a humblement gardĂ© le silence.
Auteur : Solveig Parent
22/02/2025
22/02/2025
Cette saintetĂ© est attestĂ©e par ses membres. Quelle que soit lâampleur de la corruption au sein de lâĂglise, il y aura toujours un nombre suffisant de saints qui maintiendront la vraie foi et mĂšneront une vie de perfection. La saintetĂ© du Corps mystique n'exige pas que tous ses membres soient saints, mais qu'il y ait des saints et que leur saintetĂ© apparaisse comme le fruit des principes et des rĂšgles de saintetĂ© confiĂ©s par le Christ Ă l'Ăglise (Corrado Algermissen, La Chiesa e le chiese , Morcelliana 1942, pp. 3-15).
Malheureusement, cette dimension surnaturelle de lâĂglise est Ă©trangĂšre non seulement Ă ceux qui la combattent, mais parfois mĂȘme Ă ceux qui la dĂ©fendent. LâĂglise a toujours eu ses dĂ©tracteurs et ses dĂ©fenseurs, mais aujourdâhui, le risque existe que mĂȘme ces derniers la considĂšrent sur un pied dâĂ©galitĂ© avec une entreprise ou un mouvement politique.
Le pape François, par exemple, apparaĂźt souvent comme un leader politique plutĂŽt que comme le successeur de Pierre. Mais au-delĂ de l'exercice douteux de son gouvernement et de la reprĂ©sentation mĂ©diatique qui en est faite, il demeure le Vicaire lĂ©gitime du Christ, le 266e pape de l'Ăglise catholique.
Les successeurs lĂ©gitimes des ApĂŽtres sont les cardinaux qui l'entourent et qui seront chargĂ©s d'Ă©lire son successeur. Cependant, les controverses autour de la figure du Pontife rĂ©gnant s'Ă©tendent Ă©galement au SacrĂ© CollĂšge, en raison des erreurs professĂ©es publiquement par certains cardinaux et des scandales moraux qui, Ă tort ou Ă raison, impliquent certains d'entre eux. Les scandales et les erreurs ont accompagnĂ© la vie de lâĂglise depuis ses origines, qui a Ă©tabli en son sein des tribunaux ecclĂ©siastiques capables de vĂ©rifier les accusations et dâimposer aux coupables les sanctions ecclĂ©siastiques appropriĂ©es. Un fait nouveau et inquiĂ©tant est que les condamnations et les acquittements sont dĂ©sormais prononcĂ©s dans les mĂ©dias, avant dâĂȘtre prononcĂ©s dans les salles dâaudience des tribunaux ecclĂ©siastiques, renversant ainsi cette tradition de discrĂ©tion et de justice qui a toujours caractĂ©risĂ© le travail de lâĂglise en interne.
La presse internationale a accordĂ© ces derniers jours une grande importance au cas du cardinal pĂ©ruvien Juan Luis Cipriani Thorne, archevĂȘque de Lima, qui, selon la reconstitution des faits par le quotidien espagnol El PaĂs du 25 janvier, suivie de l'intervention du cardinal et d'un communiquĂ© de la Salle de presse du Vatican, a Ă©tĂ© soumis par le Saint-SiĂšge Ă des mesures limitant son activitĂ© publique, son lieu de rĂ©sidence et l'utilisation des insignes cardinaux. Câest parce que le pape semble le considĂ©rer coupable de graves crimes moraux et lâa sanctionnĂ©, mais sans que personne ne connaisse les preuves sur lesquelles se fondent ces sanctions. Pour l'instant, le cardinal Cipriani s'est dĂ©clarĂ© innocent et a protestĂ© contre le non-respect des rĂšgles lĂ©gales. Comme le cardinal Cipriani, l'archevĂȘque pĂ©ruvien JosĂ© Antonio Eguren, impliquĂ© dans les rĂ©cents Ă©vĂ©nements qui ont conduit Ă la suppression du Sodalitium Christianae Vitae, a dĂ©noncĂ© avoir Ă©tĂ© soumis Ă un processus dans lequel ses droits n'ont pas Ă©tĂ© respectĂ©s, impliquant que le Saint-SiĂšge procĂšde sur le plan juridique en utilisant des pratiques indignes de l'Ăglise du Christ.
Le risque est que les abus moraux reprochés à ces prélats se superposent à des abus juridiques tout aussi graves. Cela pourrait faire planer un nuage d'incertitude autour des nombreux scandales qui ont frappé le CollÚge des cardinaux au cours des derniÚres années du pontificat, à commencer par le cas du cardinal américain Theodore McCarrick, destitué de l'état clérical par le pape François en février 2019 pour des abus sexuels dans lesquels il était impliqué.
Un mois plus tard, en mars 2019, l'archevĂȘque Ă©mĂ©rite de Santiago du Chili Ricardo Ezzati Andrello, nommĂ© cardinal par le pape Bergoglio lui-mĂȘme en 2014, a dĂ» dĂ©missionner de son poste d'archevĂȘque, pour avoir dissimulĂ© des informations faisant Ă©tat d'abus sexuels sur des mineurs. Au mĂȘme moment, en France, le cardinal Philippe Barbarin a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă six mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dĂ©noncĂ© des abus sexuels commis par un prĂȘtre de son diocĂšse. Bien que la condamnation ait Ă©tĂ© annulĂ©e en appel en janvier 2020, Barbarin a prĂ©sentĂ© sa dĂ©mission comme archevĂȘque de Lyon, que le pape François a acceptĂ©e en mars 2020.
Le 24 septembre 2020, le pape François a acceptĂ© la renonciation du cardinal Becciu aux « droits liĂ©s au cardinalat », notamment celui d'entrer dans un futur conclave. Becciu a Ă©tĂ© impliquĂ© dans un scandale d'investissement immobilier Ă Londres. Il a toujours clamĂ© son innocence, mais en dĂ©cembre 2023, un tribunal du Vatican, composĂ© exclusivement de juges non professionnels, l'a condamnĂ© Ă cinq ans et six mois de prison, avec interdiction Ă vie d'exercer une fonction publique, pour des dĂ©lits financiers, notamment dĂ©tournement de fonds, blanchiment d'argent, fraude, extorsion et abus de fonction. Le cas du cardinal Ăscar RodrĂguez Maradiaga, archevĂȘque de Tegucigalpa, coordinateur du groupe appelĂ© Ă conseiller le pape sur le gouvernement de l'Ăglise, ne semble pas avoir eu de consĂ©quences pĂ©nales. En 2017, le cardinal hondurien s'est retrouvĂ© au centre d'allĂ©gations de mauvaise gestion financiĂšre, notamment pour avoir reçu d'importantes sommes d'argent de l'UniversitĂ© catholique du Honduras, dont il Ă©tait chancelier, mais il n'a dĂ©missionnĂ© de son poste d'archevĂȘque du diocĂšse qu'en 2023, Ă l'Ăąge de 81 ans.
Les scandales doctrinaux et moraux envahissent dĂ©sormais tout le corps social de lâĂglise, dĂ©figurant son image. Quiconque frĂ©quente les communautĂ©s ecclĂ©siales connaĂźt la triste situation dans laquelle se trouvent nombre dâentre elles. L'image montre des curĂ©s opportunistes et lĂąches ; des Ă©vĂȘques dâaffaires, ignorants de la thĂ©ologie et du droit canon ; des supĂ©rieurs dâordres religieux plus attentifs Ă organiser des lobbys au sein de leurs propres congrĂ©gations quâau bien des fidĂšles ; des religieux et religieuses, aujourdâhui dĂ©sillusionnĂ©s par lâĂglise, qui foulent aux pieds leurs vĆux religieux. Sans parler de l'Ă©tat de dĂ©gradation dans lequel se trouvent les Ă©difices ecclĂ©siastiques, lorsqu'ils ne sont pas soutenus par de puissantes contributions Ă©tatiques ou europĂ©ennes, mais ce qui frappe surtout, c'est la nĂ©gligence et l'indiffĂ©rence avec lesquelles est cĂ©lĂ©brĂ© le Saint Sacrifice de la Messe, de plus en plus Ă©loignĂ©, non seulement dans la forme, mais aussi dans l'esprit, de l'apostolique.
Est-ce une raison pour mettre tout le monde dans le mĂȘme panier et jeter avec mĂ©pris lâĂglise visible par-dessus bord ? Ce nâest pas ce que ferait Notre-Dame, qui au pied de la Croix redoubla son amour pour le Corps blessĂ© de Notre-Seigneur. LâĂglise sur terre, câest le Christ lui-mĂȘme, survivant de maniĂšre mystique. Lâhistoire de lâĂglise reflĂšte sa vie. La vie entiĂšre du Fils de Dieu fut un Chemin de Croix et telle est la vie de lâĂglise Ă travers les Ă©vĂ©nements historiques troublĂ©s. Et de mĂȘme que dans la vie de JĂ©sus, le Vendredi Saint fut suivi du triomphe du Dimanche de PĂąques, de mĂȘme les membres de l'Eglise participeront un jour Ă sa glorification. C'est pourquoi JĂ©sus dit Ă ses disciples : « Celui qui persĂ©vĂ©rera jusqu'Ă la fin sera sauvĂ© » ( Mt 24, 13-14).
Les blessures infligĂ©es Ă lâĂglise par ses membres internes doivent donc nourrir notre persĂ©vĂ©rance et notre confiance dans lâindĂ©fectibilitĂ© de lâĂglise. Plus elle est mortifiĂ©e, plus notre dĂ©sir de lâexalter et de la glorifier doit grandir.
Les cĆurs magnanimes ont confiance dans le triomphe final de lâĂglise, destinĂ©e Ă briller, sainte et immaculĂ©e, non seulement Ă la fin des temps, mais dans un avenir historique que la Providence rĂ©alisera certainement selon ses mystĂ©rieux desseins.
21/02/2025
Lu sur le site BenoĂźt et Moi.
Présentation par Benoït et Moi d'un texte du blogueur vaticaniste Aldo Maria Valli
Les « libĂ©raux » catholiques et autres qui suivent les affaires de lâEglise dans un but tout autre que religieux hurlent dĂ©jĂ au loup: Trump sâapprĂȘterait Ă interfĂ©rer dans lâissue du prochain (proche?) conclave, comme il lâaurait fait ou le ferait ces jours-ci dans les Ă©chĂ©ances Ă©lectorales de pays prĂ©sumĂ©s dĂ©mocratiques. Câest inverser un peu vite lâaccusation, et câest surtout allumer un contre-feu « au cas oĂč ».
En 2017, au dĂ©but du premier mandat de Donald Trump, une lettre ouverte avait Ă©tĂ© publiĂ©e par un site amĂ©ricain catholique conservateur pour rĂ©clamer lâouverture dâune enquĂȘte sur les circonstances de la renonciation de BenoĂźt XVI, et le rĂŽle Ă©ventuel dâagences amĂ©ricaines. La requĂȘte avait fait flop. A lâĂ©poque, Trump nâavait pas les coudĂ©es franches.
8 ans plus tard, les temps ont changĂ©, lâautoritĂ© de Trump ne semble plus faire de doute, toutes les digues craquent, et la lettre ressort, signĂ©e entre autres par les directeurs de The Remnant et de LifeSiteNews. Le prĂ©sident saura-t-il tenir ses promesses de transparence, peut-ĂȘtre imprudemment lancĂ©es dans lâeuphorie de la victoire? En tout cas, la balle est dans son camp.
Les hypothĂšses suggĂ©rĂ©es dans la lettre confirment au minimum que BenoĂźt XVI sâest trouvĂ© dans une situation impossible qui lâa poussĂ© (contraint?) Ă se retirer. Quâen est-il alors de lâĂ©lection de son successeur? Câest une question cruciale au moment oĂč la santĂ© de ce dernier laissent supposer une fin prochaine.
Le texte d'Aldo Maria Valli :
En 2017, peu aprĂšs la premiĂšre prise de fonction du prĂ©sident Trump, une lettre ouverte a Ă©tĂ© publiĂ©e dans le journal The Remnant, appelant Ă une enquĂȘte sur lâimplication possible de lâadministration Obama dans les affaires de lâĂglise catholique.
Plus prĂ©cisĂ©ment, les auteurs demandaient si le gouvernement amĂ©ricain Ă©tait impliquĂ© dans la sĂ©quence dâĂ©vĂ©nements qui a conduit Ă la dĂ©mission du pape BenoĂźt XVI le 11 fĂ©vrier 2013 et au conclave qui a Ă©lu le pape François le 13 mars 2013.
La lettre a Ă©tĂ© largement diffusĂ©e dans le monde entier, mais aucune mesure nâa Ă©tĂ© prise au cours de la premiĂšre administration Trump. Par consĂ©quent, les questions soulevĂ©es Ă lâĂ©poque sont restĂ©es sans rĂ©ponse.
En voici les principales :
1-Dans quel but lâAgence nationale de sĂ©curitĂ© surveillait-elle le conclave qui a Ă©lu le pape François ?
2-Quelles autres opérations secrÚtes ont été menées par des agents du gouvernement américain concernant la démission du pape Benoßt ou le conclave qui a élu le pape François ?
3-Des agents du gouvernement américain ont-ils eu des contacts avec la « mafia de Saint-Gall » du cardinal Danneels ?
4-Les transactions monétaires internationales avec le Vatican ont été suspendues dans les derniers jours précédant la démission du pape Benoßt. Des agences gouvernementales américaines ont-elles été impliquées ?
5-Pourquoi les transactions monĂ©taires internationales ont-elles repris le 12 fĂ©vrier 2013, le lendemain de lâannonce de la dĂ©mission de BenoĂźt XVI ? Sâagit-il dâune simple coĂŻncidence ? (voir note en bas de page)
6-Quelles actions ont Ă©tĂ© rĂ©ellement entreprises par John Podesta, Hillary Clinton et dâautres personnes liĂ©es Ă lâadministration Obama impliquĂ©es dans la discussion qui proposait de fomenter un « printemps catholique » ?
7-Quels Ă©taient lâobjectif et la nature de la rĂ©union secrĂšte entre le vice-prĂ©sident Joseph Biden et le pape BenoĂźt XVI au Vatican, qui a eu lieu autour du 3 juin 2011 ? [????]
8-Quels rĂŽles ont jouĂ© George Soros et dâautres financiers internationaux qui pourraient actuellement rĂ©sider sur le sol amĂ©ricain ?
Aujourdâhui, nous souhaitons attirer Ă nouveau lâattention sur cette lettre, dans lâespoir que les questions quâelle contient trouveront une rĂ©ponse. La deuxiĂšme administration Trump se montre disposĂ©e Ă aller au fond des questions difficiles, et nous pensons donc quâune enquĂȘte approfondie est dĂ©sormais possible.
Pour ĂȘtre clair, nous nâappelons pas Ă une enquĂȘte sur lâĂglise. Aussi Ă©trange que soit le comportement du pape actuel, et que son agenda semble sâaligner sur celui des riches et des puissants (Klaus Schwab, George Soros et le parti dĂ©mocrate amĂ©ricain), notre intention nâest pas ici dâenquĂȘter sur le pape et les Ă©vĂȘques quâil nomme. Nous demandons une enquĂȘte sur les affaires du gouvernement amĂ©ricain.
Le fait quâun gouvernement corrompu tente de sâimmiscer dans la vie de lâĂglise nâest pas inĂ©dit. Il y a eu de nombreux cas de ce genre au cours de lâhistoire. Il est certain quâun gouvernement au sein duquel 51 responsables des services de renseignement auraient menti au peuple amĂ©ricain pour orienter une Ă©lection nâest pas au-dessus de tout soupçon de tentative dâorientation dâun conclave. Il est tout aussi certain quâun gouvernement obsĂ©dĂ© par la promotion de sa propre ligne sur les transsexuels et lâavortement nâest pas au-dessus de tout soupçon dâinterfĂ©rer avec un conclave si cela peut dâune maniĂšre ou dâune autre faire avancer son propre agenda.
Certains médias ont rapporté que plusieurs bureaux du Vatican étaient sous surveillance électronique par les agences de renseignement américaines, à la fois avant et pendant le conclave de 2013. Si ces allégations étaient fondées, les conséquences de la surveillance du conclave seraient considérables.
Nous pensons quâil est de la responsabilitĂ© des catholiques des Ătats-Unis de demander Ă notre gouvernement dâautoriser une enquĂȘte sur ces questions cruciales. Les catholiques du monde entier attendent cela de nous.
Cette lettre ouverte sera suivie de demandes de dĂ©classification de catĂ©gories gĂ©nĂ©rales de documents et de leur publication en vertu de la loi sur la libertĂ© dâinformation (Freedom of Information Act).
Il convient de rĂ©affirmer que nous ne demandons pas une enquĂȘte sur lâĂglise catholique ; nous demandons simplement une enquĂȘte sur les activitĂ©s de lâadministration Obama-Biden, qui a fomentĂ© divers coups dâĂtat et rĂ©volutions colorĂ©es pour renverser des gouvernements dans le monde entier. Cette mĂȘme administration a-t-elle forcĂ© la dĂ©mission dâun pape pour quâun prĂ©lat favorable Ă son agenda puisse ĂȘtre installĂ© comme pontife ?
Aldo Maria Valli
Ce point N°5 n'est pas qu'une hypothÚse, car vérifié par mes soins à l'époque. P.O. .
1er janvier 2013
Tous les paiements par cartes bancaires sont bloqués sur le territoire du Vatican, sur ordre de la Banque d'Italie. Asphyxie totale du tourisme et des pÚlerinages.
https://www.lesechos.fr/2013/01/le-vatican-interdit-de-carte-bancaire-333950
11 février 2013
Le pape annonce sa démission
https://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Demission-du-pape-declaration-de-Benoit-XVI-_NG_-2013-02-11-909779
12 février 2013 ... soit le lendemain de la démission ... Miracle !
Vatican : reprise des paiements par carte le lendemain de l'annonce de sa démission aprÚs 43 jours de paralysie ...
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/02/12/97001-20130212FILWWW00565-vatican-reprise-des-paiements-par-carte.php
21/02/2025
Les raisons d'y croire
Depuis 1791, les prĂȘtres qui ont refusĂ© de prĂȘter serment Ă la Constitution civile, qui soustrait le clergĂ© français Ă lâautoritĂ© de Rome, sont hors la loi et doivent quitter le territoire national. Ceux qui sây refusent et prĂ©fĂšrent passer dans la clandestinitĂ© pour continuer leur ministĂšre interdit sont passibles de la peine de mort. Choisir de rester prĂšs de ses paroissiens rĂ©clame un sens aigu de ses devoirs de prĂȘtre et un courage hĂ©roĂŻque. Modeste et humble curĂ© dâun village angevin qui nâa jamais fait parler de lui, lâabbĂ© Pinot rĂ©vĂšle devant le pĂ©ril des vertus hors du commun.
NoĂ«l Pinot vient dâune famille pauvre, dans lâincapacitĂ© de lui offrir des Ă©tudes ; câest sa piĂ©tĂ© qui lui permet dâentrer au sĂ©minaire et dâĂȘtre ordonnĂ©, sans aucun espoir dâavancement puisquâil faut, pour ĂȘtre nommĂ© curĂ©, avoir suivi un cursus universitaire quâil nâa ni le temps ni les moyens dâenvisager. Tout ce quâil fait dans sa vie est donc entiĂšrement tendu vers le service de Dieu et le salut des Ăąmes.
Ă quarante et un ans, quand il sâinstalle dans la paroisse rurale de Louroux-BĂ©connais, son premier souci est de vendre tout ce qui lui appartient, meubles et effets personnels, et de donner ce quâil touche aux nĂ©cessiteux, voulant « ĂȘtre le premier pauvre de sa paroisse ». Si lâabbĂ© Pinot nâa laissĂ© aucun document Ă©crit, hormis les actes de catholicitĂ© quâil a signĂ©s dans ses diverses fonctions, il est cependant Ă©vident quâil regarde son sacerdoce comme une imitation de la vie du Christ. Selon la formule consacrĂ©e, il sâefforce dâĂȘtre, dans la vie quotidienne comme Ă lâautel, lâincarnation du prĂȘtre « alter Christus » (« autre Christ »).
Ă lâinstar du Bon Pasteur, lâabbĂ© Pinot, quand il voit venir la persĂ©cution et le danger, se refuse Ă abandonner ses brebis. Il ne prĂȘte donc pas le serment constitutionnel et sâen explique publiquement en chaire, ce qui lâexpose aux chĂątiments prĂ©vus par la loi. Il sâagit dĂ©jĂ du courage des martyrs qui faisait dire aux premiers chrĂ©tiens, quand on leur demandait dâapostasier : « non possumus » (« nous ne pouvons pas »).
La premiĂšre mesure prise contre les prĂȘtres qui refusent le serment est lâexpulsion de leur paroisse et lâinterdiction de rĂ©sider sur son territoire. Ces prĂȘtres se trouvent soudain chassĂ©s de chez eux, jetĂ©s Ă la rue, privĂ©s de tout moyen de subsistance et dans lâimpossibilitĂ© de trouver refuge chez des amis, puisque presque tous sont de la paroisse. Ce nâest certes pas un petit sacrifice dâaccepter par fidĂ©litĂ© Ă lâĂglise dâĂȘtre dĂ©pouillĂ© de tout et privĂ© dâun toit, mais « les oiseaux du ciel ont des nids, les renards des terriers, le Fils de lâhomme nâa pas mĂȘme une pierre oĂč reposer sa tĂȘte » (Lc 9,58).
Lorsque la persĂ©cution se durcit, il passe dans la clandestinitĂ©. Ă compter de la fin de lâĂ©tĂ© 1792, il sait quâil risque sa tĂȘte en restant en France. Pendant dix-huit mois, il va vivre ainsi, passant dâune cachette Ă lâautre, donnant les sacrements et cĂ©lĂ©brant la messe dans des maisons sĂ»res, les bois ou les champs. Ainsi maintient-il la vie sacramentelle.
DĂ©but fĂ©vrier 1794, la Terreur est Ă son sommet. Ă lâimitation de son MaĂźtre, lâabbĂ© Pinot va rencontrer son Judas qui, dans la nuit du 8 fĂ©vrier, conduit les soldats rĂ©publicains au lieu de la messe quâil sâapprĂȘte Ă cĂ©lĂ©brer clandestinement.
Câest paradoxalement en cherchant Ă le ridiculiser et Ă moquer son Ă©tat sacerdotal que ses bourreaux vont donner Ă son supplice une dimension christique Ă©vidente. Sa comparution devant les juges et sa marche Ă lâĂ©chafaud, toujours revĂȘtu de lâaube, de la chasuble et de lâĂ©tole, lâidentifient plus que jamais au Christ.
LâabbĂ© Pinot est exĂ©cutĂ© place du Ralliement le 21 fĂ©vrier Ă trois heures de lâaprĂšs-midi, lâheure de la mort du Christ en croix. PrĂȘtre et victime Ă la fois, il sâoffre lui-mĂȘme en ultime sacrifice. Il gravit les degrĂ©s de lâĂ©chafaud comme sâil montait une derniĂšre fois Ă lâautel en entonnant lâintroĂŻt de la messe : « Introibo ad altare Dei, ad Deum qui laetificat juventutem meam » (« Je mâavancerai vers lâautel de Dieu, le Dieu qui rĂ©jouit ma jeunesse »). Ses derniers mots sont : « Mon Dieu qui avez donnĂ© votre vie pour moi, quâavec plaisir, je donne la mienne pour vous ! »
SynthĂšse sur 1000 raisons de croire
20/02/2025
Dans un monde en quĂȘte de stabilitĂ©, JD Vance, vice-prĂ©sident des Ătats-Unis, dĂ©fend une vision politique inspirĂ©e de lâordo amoris augustinien. Comme Saint Augustin lâa enseignĂ©, le vĂ©ritable ordre ne se limite pas Ă une organisation juridique ou administrative, mais repose sur une hiĂ©rarchie des valeurs orientĂ©e vers le bien commun.
Chez Saint Augustin, lâordo est un principe structurant qui englobe le monde, la sociĂ©tĂ© et lâĂąme humaine. Le philosophe dâHippone affirme que chaque chose doit ĂȘtre ordonnĂ©e selon sa juste place dans la hiĂ©rarchie du bien.
« Ordo est parium dispariumque sua cuique tribuens loca dispositio »
Lâordre est la disposition qui attribue Ă chacun, selon son rang, la place qui lui revient.
Cet ordre, qui rĂ©git aussi bien la citĂ© terrestre que la citĂ© cĂ©leste, repose sur un fondement moral. Une sociĂ©tĂ© oĂč les valeurs sont inversĂ©es, oĂč lâindividu privilĂ©gie les plaisirs Ă©phĂ©mĂšres au dĂ©triment du bien commun, sombre dans le dĂ©sordre et la dĂ©cadence.
JD Vance sâinscrit pleinement dans cette tradition augustinienne. En dĂ©fendant un retour Ă lâordre naturel, il cherche Ă prĂ©server une hiĂ©rarchie des valeurs qui structure la sociĂ©tĂ©. Son approche ne se rĂ©duit pas Ă une gestion Ă©tatique, mais repose sur des piliers fondamentaux :
- La famille, premiĂšre cellule de la sociĂ©tĂ©, inscrite dans lâordre naturel voulu par Dieu.
- LâĂtat, garant du bien commun et non outil de dĂ©racinement culturel.
- La religion, socle moral qui oriente lâaction politique et sociale.
Cette vision sâoppose Ă un Ă©galitarisme anarchique oĂč toutes les valeurs se valent et oĂč le dĂ©sordre moral est prĂ©sentĂ© comme une libertĂ© individuelle.
LâĂtat au Service du Bien Commun
Dans La CitĂ© de Dieu, Saint Augustin rappelle que lâautoritĂ© politique est lĂ©gitime lorsquâelle est ordonnĂ©e Ă la justice. Loin dâun pouvoir arbitraire, lâĂtat doit protĂ©ger les institutions fondamentales et garantir un cadre stable.
JD Vance applique cette conception en dĂ©fendant un Ătat structurĂ© qui ne cĂšde pas aux idĂ©ologies cherchant Ă substituer le chaos Ă un ordre moral. Il ne rejette pas le progrĂšs, mais insiste pour quâil sâinscrive dans une continuitĂ© ordonnĂ©e, respectueuse des valeurs qui ont façonnĂ© la civilisation occidentale. LâOccident traverse une crise morale, oĂč lâindividualisme exacerbĂ© et le matĂ©rialisme consumĂ©riste ont remplacĂ© les principes de responsabilitĂ© et de solidaritĂ©. Augustin, dĂ©jĂ Ă son Ă©poque, dĂ©nonçait une sociĂ©tĂ© romaine en dĂ©composition, incapable de maintenir une hiĂ©rarchie des valeurs.
Remota itaque iustitia quid sunt regna nisi magna latrocinia ?
Sans la justice, que sont les royaumes sinon de vastes brigandages ?
JD Vance tente de restaurer cet ordre perdu, en rĂ©habilitant les institutions et en plaçant Ă nouveau le bien commun au cĆur des prĂ©occupations.
La pensĂ©e augustinienne confĂšre Ă lâordo une portĂ©e universelle qui structure lâorganisation du monde et des sociĂ©tĂ©s sous le regard de Dieu. Augustin ne se contente pas dâen reprendre les acceptions politiques ou institutionnelles : il en fait une clĂ© de lecture essentielle de lâexistence humaine et de son rapport au divin.
Dans cette perspective, lâordo amoris devient un principe directeur : il ne sâagit pas seulement dâun cadre normatif, mais dâune hiĂ©rarchie des amours qui guide lâhomme vers Dieu. Ce concept permet de concilier la libertĂ© humaine avec un ordre voulu par le CrĂ©ateur, oĂč chacun trouve sa juste place.JD Vance reprend cette logique en insistant sur la nĂ©cessitĂ© de respecter un ordre naturel et moral structurant. La famille, lâĂtat et la religion ne sont pas interchangeables, mais doivent ĂȘtre prĂ©servĂ©s dans leur fonction propre.
En appelant Ă un retour aux valeurs fondamentales, JD Vance ne dĂ©fend pas seulement une rĂ©forme politique ou Ă©conomique : il propose une vision oĂč lâindividualisme ne prime pas sur le bien commun et oĂč lâautoritĂ© politique reste ordonnĂ©e Ă la justice et Ă la vĂ©ritĂ©.
Face au chaos idĂ©ologique contemporain, le vice prĂ©sident amĂ©ricain sâinscrit dans une tradition philosophique qui refuse la dissolution de lâordre au profit dâun relativisme destructeur. Il cherche Ă reconstruire une sociĂ©tĂ© fondĂ©e sur des principes immuables, oĂč lâordo amoris dâAugustin retrouve toute sa signification : replacer le bien commun au centre de la citĂ©.
Philippe Marie sur Tribune Chrétienne
Avec Brepols online
20/02/2025
Or on ne peut laisser le Saint-Sacrement exposĂ© sans la prĂ©sence dâadorateurs⊠Pour Mgr Landry, New York, oĂč la pratique religieuse est importante et oĂč convertis et « recommençants » sont nombreux, devrait ĂȘtre capable de faire ce que des paroisses de 500 fidĂšles sont capables dâinstaurer en dâautres lieux des Etats-Unis, et « dâexceller dans lâamour du Seigneur JĂ©sus Eucharistique ». Sa lettre dâexhortation comprend bien des conseils dont dâautres fidĂšles, dâautres paroisses, dâautres pays pourraient sâinspirer.
Il commence par citer lâexemple du SacrĂ©-CĆur de Montmartre oĂč lâadoration nâa jamais cessĂ© depuis le 1er aoĂ»t 1885, soit 51.000 jours que nâont interrompu ni les guerres mondiales, ni les pandĂ©mies, ni la sĂ©cularisation croissante.
Lâadoration eucharistique, « un hommage collectif et continu dâamour reconnaissant »
« Pour que lâadoration perpĂ©tuelle fonctionne, il faut deux adorateurs qui sâengagent Ă ĂȘtre prĂ©sents au cours de chacune des 168 heures que compte la semaine », rappelle le prĂ©lat, avant dâinviter ses concitoyens Ă envisager un tel engagement Ă lâoccasion du carĂȘme Ă la chapelle Saint-Joseph des Dominicains pour quâau moins pendant ces quarante jours de pĂ©nitence avant PĂąques, « nous puissions offrir au Seigneur JĂ©sus dans la sainte Eucharistie cet hommage collectif et continu dâamour reconnaissant ».
Il a baptisĂ© lâinitiative « OpĂ©ration misĂ©ricorde divine », surtout « parce que le fait que JĂ©sus se rende si accessible Ă nous constitue une grande action de son amour misĂ©ricordieux ». « Notre priĂšre devant lui, alors que nous offrons au PĂšre Ă©ternel le corps, le sang, lâĂąme et la divinitĂ© de son Fils bien-aimĂ©, est une grande et belle façon dâappeler la misĂ©ricorde de Dieu sur nous-mĂȘmes, sur ceux qui nous sont chers, sur lâEglise et sur le monde », ajoute Mgr Landry.
Celui-ci rĂ©pond Ă quelques objections de ceux qui hĂ©siteraient Ă sâengager pour cause dâimprĂ©visibilitĂ© de leurs obligations familiales, professionnelles ou sociales. Les logiciels de planification actuels sont « superbes », rappelle-t-il, et permettent dâorganiser les choses de telle sorte que les adorateurs puissent choisir des crĂ©neaux diffĂ©rents chaque semaine en fonction des besoins du moment.
Un engagement de CarĂȘme centrĂ© sur la misĂ©ricorde divine
« Une autre façon de faire face Ă un emploi du temps chargĂ© est de sâinscrire avec un ami ou un membre de la famille Ă la mĂȘme heure. Certaines semaines, vous ne pourrez peut-ĂȘtre pas venir ; dâautres semaines, lâautre ne pourra peut-ĂȘtre pas, mais, ensemble, il est plus facile de sâengager afin de pouvoir se remplacer lâun lâautre et de sâassurer quâil y aura au moins un adorateur prĂ©sent », souligne Mgr Landry.
Un autre frein Ă ce type dâengagement est le fait que bien des catholiques nâont jamais appris comment « remplir » une heure dâadoration avec profit : « Une heure devant notre CrĂ©ateur et RĂ©dempteur, cela peut sembler intimidant. » Quant Ă lui, il compte proposer pour le Mercredi des Cendres une formation Zoom en ligne pour proposer quelques « meilleures pratiques ». Belle idĂ©e !
Et il conclut :
« Comme en tĂ©moignent les adorateurs qui sâengagent ainsi, nous ne pouvons jamais vaincre JĂ©sus en gĂ©nĂ©rositĂ©. Si nous commençons Ă prendre du temps pour lui chaque semaine de cette maniĂšre â mĂȘme et surtout si cela exige un sacrifice â il nous bĂ©nira Ă©normĂ©ment. Il nous demande ce quâil a demandĂ© Ă Pierre, Jacques et Jean au jardin le Jeudi Saint : de veiller avec lui dans la priĂšre pendant une heure, confiants que câest ainsi quâil fortifie notre chair faible pour quâelle sâaligne sur notre esprit bien disposĂ©. JĂ©sus a dit Ă de nombreux saints et mystiques Ă quel point il lui est agrĂ©able chaque fois que nous prenons le temps dâĂȘtre avec lui. Câest lâune des raisons pour lesquelles les papes encouragent aussi fortement lâadoration eucharistique. »
19/02/2025
19/02/2025
( Robert T. Morrison - LifeSiteNews ) â Dans la premiĂšre encyclique de son pontificat, E Supreme Apostolatus , saint Pie X soulignait lâimpĂ©rieuse nĂ©cessitĂ© de restaurer toutes choses dans le Christ. Tel quâil le voyait en 1903, le monde souffrait de la maladie de lâapostasie, qui avait provoquĂ© un « Ă©tat dĂ©sastreux de la sociĂ©tĂ© humaine ».
Aujourdâhui, alors que nous sommes tĂ©moins dâun Ă©tat de la sociĂ©tĂ© humaine bien plus dĂ©sastreux que celui quâil a connu, nous pouvons raisonnablement nous demander si les remĂšdes quâil proposait sont toujours les mĂȘmes. Si tel est le cas, nous nous efforçons en vain de trouver la paix, la raison et la bontĂ© autrement quâen suivant son programme de restauration de toutes choses en Christ.
Le monde tel que le voyait saint Pie X, comparé à aujourd'hui
Saint Pie X a écrit en 1903 à propos de la « terrible et profonde maladie » qui affligeait le monde :
Nous avons Ă©tĂ© effrayĂ©s plus que tout par l'Ă©tat dĂ©sastreux de la sociĂ©tĂ© humaine actuelle. Qui ne voit en effet que la sociĂ©tĂ© souffre aujourd'hui, plus que jamais auparavant, d'une maladie terrible et profonde qui, se dĂ©veloppant chaque jour et rongeant son ĂȘtre le plus intime, la traĂźne vers la destruction ? Vous comprenez, VĂ©nĂ©rables FrĂšres, quelle est cette maladie : l'apostasie de Dieu, qui en vĂ©ritĂ© n'est rien de plus proche de la ruine, selon la parole du ProphĂšte : « Car voici que pĂ©riront ceux qui s'Ă©loignent de toi » (Ps 72, 27).
Le pape a visiblement compris toute la portĂ©e des paroles du psaume 72 : ceux qui sâĂ©loignent de Dieu pĂ©riront. Plus la sociĂ©tĂ© sâĂ©loignera de Dieu, plus le monde sera mauvais.
Commentant ce passage dans son ouvrage Contre les hĂ©rĂ©sies , Mgr Marcel Lefebvre considĂ©rait que le niveau dâapostasie au dĂ©but des annĂ©es 1980 Ă©tait bien pire :
Ainsi, pour saint Pie X, la grande maladie de son temps est l'abandon de Dieu, l'apostasie. L'abandon de Dieu ! Combien pourrait-on en parler davantage aujourd'hui ! Si saint Pie X vivait aujourd'hui, je crois qu'il serait encore plus terrifiĂ© qu'Ă son Ă©poque. A cette Ă©poque, il y avait encore des sĂ©minaires, beaucoup de prĂȘtres, beaucoup de religieux et beaucoup d'Ăąmes animĂ©es d'une foi vive. Les Ă©glises Ă©taient encore pleines. (p. 2)
Que diraient saint Pie X et Mgr Lefebvre de lâampleur de lâapostasie en 2025 ? Bien quâil y ait sans aucun doute des signes dâespoir en divers endroits, il nâen demeure pas moins quâenviron un milliard de personnes sâidentifiant comme catholiques semblent relativement satisfaites des maux de Rome tels que la Pachamama, la Fiducia Supplicans et le Synode sur la synodalitĂ©. Il semble presque certain quâil nây a jamais eu de moment dans lâhistoire humaine oĂč autant dâĂąmes se soient dĂ©tournĂ©es de Dieu tout en professant simultanĂ©ment le suivre. Dans ces conditions, il nâest pas Ă©tonnant que le monde semble ĂȘtre au bord de la destruction.
Restaurer toutes choses en Christ
En tant que véritable catholique à qui Dieu avait confié une grande autorité, saint Pie X ne se contenta pas de rester les bras croisés face aux terribles maladies de son époque :
Nous avons donc vu qu'en vertu du ministĂšre du pontificat qui devait Nous ĂȘtre confiĂ©, Nous devions nous hĂąter de trouver un remĂšde Ă ce grand mal, considĂ©rant comme adressĂ© Ă Nous ce commandement divin : « Voici que je t'Ă©tablis aujourd'hui sur les nations et sur les royaumes, pour arracher et pour abattre, pour ravager et pour dĂ©truire, pour bĂątir et pour planter » (JĂ©rĂ©mie, i, 10).
Parce que les grandes maladies de lâĂ©poque avaient Ă©tĂ© causĂ©es par lâapostasie, le remĂšde Ă©tait de faire tout ce qui Ă©tait possible pour ramener les Ăąmes Ă Dieu :
Nous proclamons que Nous nâavons pas dâautre programme dans le Pontificat SuprĂȘme que celui de « restaurer toutes choses dans le Christ » (EphĂ©siens 1, 10), afin que « le Christ soit tout et en tous » (Col 3, 2)⊠Les intĂ©rĂȘts de Dieu seront les nĂŽtres, et câest pour eux que Nous sommes rĂ©solus Ă dĂ©penser toutes nos forces et notre vie. Aussi, si quelquâun Nous demande un symbole pour exprimer Notre volontĂ©, Nous ne donnerons pas un autre : « Renouveler toutes choses dans le Christ ».
La solution nâĂ©tait pas de promouvoir une « spiritualitĂ© » gĂ©nĂ©rale, dâorganiser des rassemblements de priĂšre interreligieux, de sâĂ©couter les uns les autres ou dâapprendre Ă mieux apprĂ©cier toutes les choses merveilleuses que nous avons en commun avec nos ennemis. Non, la seule solution Ă©tait de restaurer toutes choses en Christ.
Saint Pie X poursuit en affirmant que lâĂglise catholique est la voie pour atteindre le Christ :
Or, la voie qui mĂšne au Christ nâest pas difficile Ă trouver : câest lâĂglise. Chrysostome nous le dit avec raison : « LâĂglise est ton espĂ©rance, lâĂglise est ton salut, lâĂglise est ton refuge » ( Hom. de capto Euthropio , n. 6). Câest pour cela que le Christ lâa fondĂ©e, lâayant acquise au prix de son sang, et en a fait le dĂ©positaire de sa doctrine et de ses lois, lui accordant en mĂȘme temps un trĂ©sor inĂ©puisable de grĂąces pour la sanctification et le salut des hommes. Vous voyez donc, VĂ©nĂ©rables FrĂšres, le devoir qui nous est imposĂ©, Ă vous comme Ă nous, de ramener Ă la discipline de lâĂglise la sociĂ©tĂ© humaine, aujourdâhui Ă©loignĂ©e de la sagesse du Christ ; lâĂglise la soumettra alors au Christ, et le Christ Ă Dieu.
Ces paroles mettent en lumiĂšre la mĂ©chancetĂ© du faux ĆcumĂ©nisme, qui cherche Ă tromper les Ăąmes en leur faisant croire que les religions non catholiques sont Ă©galement des voies viables pour atteindre le Christ. Ceux qui promeuvent (ou mĂȘme tolĂšrent) le faux ĆcumĂ©nisme sâopposent non seulement Ă saint Pie X, mais aussi Ă tous les saints et, en fin de compte, Ă Notre Seigneur. Si nous voulons vraiment restaurer toutes choses dans le Christ, nous devons nous opposer vigoureusement au faux ĆcumĂ©nisme.
Les ennemis mĂšnent une guerre sacrilĂšge
Comme lâavait compris saint Pie X, restaurer toutes choses dans le Christ signifiait contrecarrer la guerre sacrilĂšge menĂ©e contre Dieu et sa VĂ©ritĂ© :
En entreprenant cette Ćuvre glorieuse, Nous sommes vivement encouragĂ©s par la certitude que vous tous, VĂ©nĂ©rables FrĂšres, nous serez de gĂ©nĂ©reux collaborateurs. Si Nous en doutions, Nous aurions tort de vous considĂ©rer comme inconscients ou insouciants de cette guerre sacrilĂšge qui se fomente et s'allume presque partout contre Dieu. Car, en vĂ©ritĂ©, « les nations se sont rĂ©voltĂ©es et les peuples ont imaginĂ© des choses vaines » (Ps 2, 1) contre leur CrĂ©ateur, tant les ennemis de Dieu crient souvent : « Ăloignez-vous de nous » (Job 21, 14). Et comme on pouvait sây attendre, nous trouvons Ă©teint chez la majoritĂ© des hommes tout respect pour le Dieu Ăternel, et aucun Ă©gard accordĂ© dans les manifestations de la vie publique et privĂ©e Ă la VolontĂ© SuprĂȘme â bien plus, tous les efforts et tous les artifices sont utilisĂ©s pour dĂ©truire complĂštement la mĂ©moire et la connaissance de Dieu⊠Telle est, en vĂ©ritĂ©, lâaudace et la colĂšre employĂ©es partout pour persĂ©cuter la religion, pour combattre les dogmes de la foi, dans un effort effrontĂ© pour dĂ©raciner et dĂ©truire toutes les relations entre lâhomme et la DivinitĂ© !
Les ennemis de Dieu qui avaient encouragĂ© lâapostasie gĂ©nĂ©ralisĂ©e ne se laissaient pas faire dans leurs efforts pour « dĂ©truire toute relation entre lâhomme et la DivinitĂ© », mais saint Pie X avait toujours ses Ă©vĂȘques pour combattre Ă ses cĂŽtĂ©s. Aujourdâhui, les ennemis de Dieu semblent avoir atteint la plupart de leurs objectifs, y compris la destruction quasi totale de toute opposition dâune hiĂ©rarchie vĂ©ritablement catholique. En effet, certains des ennemis les plus pernicieux de Dieu aujourdâhui sâappellent « Votre Ăminence » et « Votre SaintetĂ© ».
Dieu gagne mais nous devons nous battre (aux cÎtés de Dieu)
Saint Pie X ou Mgr Lefebvre auraient-ils renoncé s'ils étaient encore en vie aujourd'hui ? Absolument pas :
En vĂ©ritĂ©, aucun homme sain dâesprit ne peut douter de lâissue de cette lutte entre lâhomme et le TrĂšs-Haut. Lâhomme, en abusant de sa libertĂ©, peut violer le droit et la majestĂ© du CrĂ©ateur de lâunivers ; mais la victoire appartiendra toujours Ă Dieu ; la dĂ©faite est mĂȘme Ă portĂ©e de main au moment oĂč lâhomme, sous lâillusion de son triomphe, se lĂšvera avec la plus grande audace. Câest ce que nous assure Dieu lui-mĂȘme dans les livres sacrĂ©s. Français Comme inconscient de sa force et de sa grandeur, il « passe outre aux pĂ©chĂ©s des hommes » (Sag. XI, 24), mais promptement, aprĂšs ces retraites apparentes, « rĂ©veillĂ© comme un homme vaillant qui a Ă©tĂ© ivre de vin » (Ps. 1xxvii, 65), « il brisera la tĂȘte de ses ennemis » (Ps. 1xxvii, 22), afin que tous sachent « que Dieu est le roi de toute la terre » (Ib. 1xvi, 8), « afin que les Gentils sachent qu'ils sont des hommes » (Ib. ix, 20).
Saint Pie X savait qu'un jour viendrait oĂč les ennemis de Dieu croiraient avoir triomphĂ©. Paradoxalement, c'est Ă ce moment-lĂ que la victoire de Dieu est proche : « La victoire sera toujours avec Dieu, et mĂȘme la dĂ©faite est Ă portĂ©e de main au moment oĂč l'homme, sous l'illusion de son triomphe, se lĂšve avec le plus d'audace. » Sachant cela, nous avons toutes les raisons d'ĂȘtre confiants, mĂȘme si nos chances de l'emporter semblent s'Ă©loigner.
MĂȘme si nous savons que Dieu lâemportera, nous devons faire tout ce que nous pouvons pour lutter afin de « hĂąter lâĆuvre de Dieu » :
Tout cela, VĂ©nĂ©rables FrĂšres, Nous le croyons et l'attendons avec une foi inĂ©branlable. Mais cela ne nous empĂȘche pas aussi, selon la mesure qui nous est donnĂ©e Ă chacun, de nous efforcer de hĂąter l'Ćuvre de Dieu, non seulement en priant assidĂ»ment : « LĂšve-toi, Seigneur, que l'homme ne se fortifie pas » (Ib. IX, 19), mais, plus important encore, en affirmant, par nos paroles, par nos actes et au grand jour, la souverainetĂ© suprĂȘme de Dieu sur l'homme et sur toutes choses, afin que son droit de commander et son autoritĂ© soient pleinement rĂ©alisĂ©s et respectĂ©s. Cela nous est imposĂ© non seulement par un devoir naturel, mais par notre intĂ©rĂȘt commun.
Il faut prier avec assiduitĂ©, comme lâa Ă©crit saint Pie X, mais il faut aller plus loin : affirmer « par nos paroles, nos actes et Ă la lumiĂšre du jour, la souverainetĂ© suprĂȘme de Dieu sur lâhomme et sur toutes choses, afin que son droit de commander et son autoritĂ© soient pleinement rĂ©alisĂ©s et respectĂ©s ».
Vatican II et le champ de bataille d'aujourd'hui
Saint Pie X a vu que la lutte catholique devait viser à vaincre une « méchanceté énorme et détestable » :
Mais si notre dĂ©sir dâobtenir cela doit ĂȘtre satisfait, nous devons utiliser tous les moyens et dĂ©ployer toute notre Ă©nergie pour provoquer la disparition complĂšte de lâĂ©norme et dĂ©testable mĂ©chancetĂ©, si caractĂ©ristique de notre Ă©poque â la substitution de lâhomme Ă Dieu.
Commentant ces paroles dans son Contre les hérésies , Mgr Lefebvre écrit :
Comment ne pas penser aux nouveautĂ©s du concile Vatican II ? Ce qui frappe le plus, c'est la place de l'homme par rapport Ă Dieu. C'est pratiquement la religion de l'homme. Dans la nouvelle messe, par exemple, c'est l'homme qui se distingue, c'est une messe dĂ©mocratique ; alors que la messe de la tradition, celle que nous appelons la messe de tous les temps, est hiĂ©rarchique ; Dieu, le Christ, l'Ăglise en la personne de l'Ă©vĂȘque ou du prĂȘtre, puis les fidĂšles. (p. 9)
Au-delĂ mĂȘme de cette substitution de l'homme Ă Dieu, nous pouvons voir que la promotion de la libertĂ© religieuse et du faux ĆcumĂ©nisme par Vatican II s'oppose fondamentalement au programme de saint Pie X de restaurer toutes choses dans le Christ.
Aujourdâhui, les catholiques sincĂšres sont en dĂ©saccord sur ce quâil faut faire pour remĂ©dier aux grands maux que nous voyons dans lâĂglise et dans la sociĂ©tĂ©, mĂȘme sâils sont tous dâaccord sur le fait que nous avons besoin dâun pape authentiquement catholique. En lisant E Supreme Apostolatus , cependant, on devrait comprendre quelle position prend saint Pie X dans ce dĂ©bat : nous devons rejeter les nouveautĂ©s de Vatican II parce quâelles ont dĂ©tournĂ© les Ăąmes de lâĂglise catholique, ce qui signifie quâelles se sont dĂ©tournĂ©es de Dieu. Cette apostasie gĂ©nĂ©ralisĂ©e a Ă©tĂ© le principal facteur des grands maux que nous voyons dans le monde.
Il faut donc se demander : ceux qui dĂ©fendent Vatican II ont-ils raison, ou bien saint Pie X avait-il raison ? Depuis plus de 60 ans, les catholiques les plus influents de lâĂglise affirment que quiconque remet en question le Concile a tort et flirte avec lâhĂ©rĂ©sie et le schisme. Mais oĂč nous a conduit cette dĂ©fense des nouveautĂ©s de Vatican II ? La rĂ©ponse est dĂ©sormais indĂ©niable : elle a Ă©loignĂ© de Dieu dâinnombrables Ăąmes.
GrĂące Ă Dieu, nous nâavons pas besoin de la permission de François ou de qui que ce soit dâautre pour suivre les enseignements de saint Pie X. Ses idĂ©es Ă©taient justes en 1903 et elles sont encore plus justes aujourdâhui. Si nous voulons combattre les maux du monde, nous devons lutter pour la foi catholique pure et simple que saint Pie X a enseignĂ©e. Toute autre chose est en fin de compte contre-productive et offensante pour Dieu. CĆur ImmaculĂ© de Marie, priez pour nous !
18/02/2025
Dans une interview accordĂ©e Ă LâEco di Bergamo, le cardinal Pietro Parolin, est revenu sur la situation au Proche-Orient et a rappelĂ© que la paix vĂ©ritable ne peut exister sans un engagement actif et des fondements solides. Il dĂ©plore notamment que ces valeurs essentielles soient « de plus en plus absentes dans la sociĂ©tĂ© contemporaine ».
Le secrĂ©taire dâĂtat du Saint-SiĂšge, a analysĂ© les conditions nĂ©cessaires Ă lâĂ©tablissement dâune paix durable. Evoquant la trĂȘve temporaire dans la bande de Gaza, il a saluĂ© une avancĂ©e, soulignant ses effets concrets : « La trĂȘve provisoire est certainement une bonne nouvelle, dâune part parce que lâon commence Ă en voir les fruits â la libĂ©ration des otages israĂ©liens et un accĂšs humanitaire accru Ă la bande de Gaza â et dâautre part parce quâelle pourrait ĂȘtre le prĂ©lude Ă un âcessez-le-feuâ permanent, mettant fin aux souffrances du peuple palestinien Ă Gaza et dans le reste de la Palestine. »
Insistant sur la nĂ©cessitĂ© de sortir de la spirale de la violence, le cardinal a rappelĂ© que toutes les victimes du conflit mĂ©ritent des perspectives dâavenir : « Les victimes ont Ă©tĂ© nombreuses et il faut dĂ©sormais donner des signes dâespĂ©rance aux deux peuples : tant aux IsraĂ©liens quâaux Palestiniens.« Le secrĂ©taire dâĂtat du Saint-SiĂšge a tenu Ă rappeler que la paix ne se dĂ©crĂšte pas, mais se construit patiemment, avec un engagement soutenu de toutes les parties concernĂ©es:
« Faire la paix aujourdâhui est extrĂȘmement difficile, car cela exige du courage, de la justice et du pardon, trois valeurs qui semblent toujours plus absentes dans la sociĂ©tĂ© contemporaine. »
Le prĂ©lat a repris les paroles du pape François, qui ne cesse de marteler que « pour faire la paix, il faut du courage », insistant sur le fait que la paix ne saurait ĂȘtre un simple vĆu pieux ou une attente passive, mais quâelle doit rĂ©sulter dâun effort concertĂ© et persĂ©vĂ©rant :« La paix nâest pas seulement un don Ă invoquer â et elle lâest, avant tout ! â mais aussi le fruit dâun engagement actif qui implique sacrifice, dialogue et volontĂ© de dĂ©passer des divisions profondes. »
Il a Ă©galement dĂ©noncĂ© un paradoxe contemporain : « Aujourdâhui, le courage de nĂ©gocier est souvent perçu comme une faiblesse, tandis que la puissance militaire et les dĂ©monstrations de force continuent dâĂȘtre privilĂ©giĂ©es comme moyens de rĂ©solution des conflits. » Un constat amer qui met en lumiĂšre la difficultĂ© de bĂątir la paix dans un monde oĂč la logique de confrontation prĂ©vaut souvent sur celle du dialogue.
Enfin le cardinal Parolin prĂ©cise quâune paix vĂ©ritable ne peut ĂȘtre bĂątie que sur une justice Ă©quitable et impartiale :« La paix authentique ne peut exister sans un ordre juste. Trop de guerres naissent des inĂ©galitĂ©s, des violations des droits humains et des dĂ©sĂ©quilibres Ă©conomiques qui nourrissent rancĆurs et tensions. » a-t-il affirmĂ©. Le numĂ©ro 2 du Vatican a terminĂ© en insistant sur lâimportance du pardon, condition essentielle Ă toute rĂ©conciliation durable.
18/02/2025
Stefano Fontana
lanuovabq.it/it/il-discorso-di-vance-e-il-ritorno-al-reale
Traduction Benoit et moi
Que dirait la Doctrine Sociale de lâEglise du discours du vice-prĂ©sident amĂ©ricain James David Vance Ă Munich le vendredi 14 fĂ©vrier ? Ce discours est destinĂ© Ă rester longtemps dans les mĂ©moires, tant pour ce qui a Ă©tĂ© dit que pour ce qui devrait ĂȘtre dit pour complĂ©ter le raisonnement.
On se souviendra longtemps non seulement de son impact sur les questions politiques, économiques et militaires actuelles, mais surtout de sa tentative de faire une proposition globale qui va à la racine des raisons de la coexistence politique.
Au cĆur du discours, la prise de conscience que lâennemi ne se trouve pas Ă lâextĂ©rieur mais Ă lâintĂ©rieur de lâEurope et de lâAmĂ©rique, et quâil consiste en un recul par rapport aux valeurs fondatrices. Une maladie de lâĂąme, un Ă©puisement des forces morales et spirituelles.
Le lecteur du discours a pu penser que cette critique de Vance ne sâadressait quâĂ lâEurope. Au contraire, elle sâadresse aussi Ă lâAmĂ©rique, Ă la diffĂ©rence prĂšs que lĂ -bas, on sâest rĂ©veillĂ© alors que lâEurope vit encore dans le sommeil profond de lâartifice qui mĂ©connaĂźt la rĂ©alitĂ©.
Par exemple : en Europe, une pĂ©dagogie forcĂ©e des masses est mise en Ćuvre pour Ă©duquer lâhomme europĂ©en, mais pour ce faire, ils utilisent des techniques dĂ©veloppĂ©es aux Ătats-Unis, oĂč lâĂ©ducation des masses a une longue histoire scientifique et pratique.
Mais les AmĂ©ricains ont commencĂ© Ă changer de cap et la nouvelle administration a, par exemple, supprimĂ© lâUSAID, qui finançait des formes dâĂ©ducation civique idĂ©ologiques et forcĂ©es, attentatoires au bon sens. Vance parle donc Ă la fois dâune idĂ©ologie europĂ©iste et dâune idĂ©ologie amĂ©ricaniste. Il dĂ©nonce surtout la premiĂšre, mais seulement parce quâil a longuement parlĂ© de la seconde dans la campagne Ă©lectorale et parce quâil est le reprĂ©sentant dâun gouvernement qui en est issu. Ses paroles adressĂ©es Ă lâEurope, si dures, sa parresia qui ne concĂšde pas grand-chose au « bon ton » [en français dans le texte] politique bien quâelle se situe dans un contexte diplomatique, dĂ©coulent de la conscience quâil reprĂ©sente une AmĂ©rique sortie ou en train de sortir dâun systĂšme pseudo-totalitaire dans lequel les EuropĂ©ens sont encore empĂȘtrĂ©s.
Du point de vue de la Doctrine Sociale de lâEglise, il convient de percevoir de façon positive ce « retour au rĂ©el » pour la dĂ©fense dâune authentique libertĂ© qui ne part jamais dâelle-mĂȘme mais se nourrit de la rĂ©alitĂ© et du « bon sens ».
Jean-Paul II, que Vance cite dâailleurs Ă la fin de son discours [1], avait Ă©crit dans Evangelium vitae que « la valeur de la dĂ©mocratie dĂ©pend des valeurs quâelle incarne et promeut ». Malheureusement, lâĂglise en Europe, comme lâa montrĂ© rĂ©cemment un rapport [de lâObservatoire] qui lui est consacrĂ©, nâa pas cherchĂ© Ă libĂ©rer les peuples de lâidĂ©ologie pro-europĂ©iste, a suivi toutes les politiques qui se sont avĂ©rĂ©es infructueuses par la suite et a renoncĂ© Ă son propre rĂŽle dâĂ©ducation Ă la vĂ©ritĂ© Ă la lumiĂšre de la raison et de la foi. On peut donc dire que le discours de Vance contient aussi implicitement une rĂ©primande de lâattitude de lâĂglise catholique, qui est devenue une « aumĂŽnerie » du courant politique dominant. Mais si lâon se rĂ©fĂšre Ă la doctrine sociale de lâEglise plutĂŽt quâĂ sa praxis, le jugement sur ces aspects du discours ne peut ĂȘtre que positif.
Il y a ensuite un aspect du discours de Vance dans lequel sont Ă©voquĂ©es des perspectives intĂ©ressantes. Quand il aborde le sujet de la crise de la dĂ©mocratie en Europe, il dĂ©clare que la vĂ©ritable dĂ©mocratie est celle qui Ă©coute le peuple, qui nâengloutit pas les voix, les opinions, les consciences (les rĂ©fĂ©rences aux restrictions dans le domaine de lâavortement en Angleterre et en Ecosse Ă©taient trĂšs Ă©loquentes), qui est basĂ©e sur le principe que le peuple compte, qui accepte la volontĂ© du peuple mĂȘme lorsquâil nâest pas dâaccord avec elle, qui recherche un vĂ©ritable mandat dĂ©mocratique pour faire les choix difficiles qui sâimposent.
Cela ne sâest pas produit et ne se produit pas en Europe, comme le montrent les diffĂ©rents cas quâil mentionne. En disant cela, il semble comprendre le peuple non pas comme une collection dâindividus sans lien entre eux, selon la vision de lâindividualisme libĂ©ral, mais comme un organisme porteur dâun « sentiment commun » qui ne naĂźt pas de lui mais le prĂ©cĂšde. Câest ce que Vance met en Ă©vidence, une dimension Ă laquelle il semble faire allusion en se rĂ©fĂ©rant Ă ce « sens commun » Ă©galement Ă©voquĂ© par Trump dans son discours dâinvestiture. La dĂ©mocratie », semble-t-il dire, âne doit pas consister, sous peine de se suicider, dans la lutte Ă coup de majoritĂ© contre ce bon sens que le peuple garde en luiâ. Il sâagit cependant dâallusions et de rĂ©fĂ©rences qui, si elles Ă©taient dĂ©veloppĂ©es, trouveraient le plein consensus de la Doctrine sociale de lâĂglise.
Enfin, nous en arrivons Ă ce que Vance nâa pas dit parce quâil sâest arrĂȘtĂ© avant, mais Ă quoi la Doctrine sociale tient beaucoup.
Sur quoi la dĂ©mocratie se fonde-t-elle en fin de compte ? Dire quâelle est fondĂ©e sur le mandat populaire, mĂȘme avec les allusions prometteuses Ă la nature du peuple dont nous venons de parler, est insuffisant. Appeler lâEurope Ă ne pas domestiquer le mandat populaire, voire Ă le nier, comme dans le cas quâil a citĂ© de lâannulation des Ă©lections en Roumanie, ne suffit pas, car on peut ainsi fonder une « souverainetĂ© » du peuple tout aussi potentiellement totalitaire. Câest ici que la Doctrine Sociale de lâEglise interviendrait pour demander Ă Vance de poursuivre sur la voie de ce « sentiment commun » auquel il a fait allusion, pour arriver Ă la conception de cet ordre social « finaliste » qui donne Ă la dĂ©mocratie les valeurs Ă dĂ©fendre. Les majoritĂ©s ne crĂ©ent pas les valeurs, elles les respectent et les dĂ©fendent.
Ndt
[1] Comme lâa dit le pape Jean-Paul II, Ă mes yeux lâun des dĂ©fenseurs les plus extraordinaires de la dĂ©mocratie en Europe ou ailleurs, «nâayez pas peur». Nous ne devrions pas craindre notre peuple, mĂȘme quand il exprime des opinions diffĂ©rentes de celles de ses dirigeants.
17/02/2025
Les derniĂšres semaines ont Ă©tĂ© un vĂ©ritable cauchemar pour les classes dirigeantes de lâUnion europĂ©enne. Depuis le discours dâinvestiture de Donald Trump, des tirs de barrage dĂ©vastateurs sont venus dâAmĂ©rique, lâun suivant lâautre, mettant en piĂšces toutes les conventions et les arguments rhĂ©toriques sur lesquels leur pouvoir tentait de se lĂ©gitimer aux yeux des citoyens de leurs nations et du monde.
Dâabord la rĂ©futation radicale du mondialisme idĂ©ologisĂ©, avec la sortie des Ătats-Unis du traitĂ© de Paris sur le climat et celle annoncĂ©e de lâOMS. Ensuite, la menace concrĂšte de tarifs douaniers « rĂ©ciproques », dĂ©masquant le protectionnisme bien enracinĂ© pratiquĂ© par le vieux continent Ă lâĂ©gard du nouveau, et forçant les dirigeants des pays de lâUE Ă mener des nĂ©gociations bilatĂ©rales trĂšs inconfortables. Ensuite, les propositions dĂ©routantes pour rĂ©soudre le conflit Ă Gaza, qui mettent Ă nu lâimpraticabilitĂ© totale de la formule rhĂ©torique « deux peuples, deux Ătats » avec laquelle les classes politiques europĂ©ennes ont longtemps gardĂ© confortablement leur pied dans plusieurs chaussures sur les questions du Moyen-Orient, et certifient leur absence de discernement dans les jeux de pouvoir qui Ă©voluent dans cette rĂ©gion. Enfin, lâannonce choc de lâouverture de nĂ©gociations de paix directes entre les Ătats-Unis et la Russie sur le conflit russo-ukrainien, qui Ă©carte sans mĂ©nagement lâUE et le gouvernement ukrainien de Zelensky quâelle a soutenu « sans condition » depuis le dĂ©but du conflit.
Mais les coups les plus fĂ©roces portĂ©s aux « mandarins » continentaux sont venus ces derniers jours dâun membre de la nouvelle administration amĂ©ricaine dont ils avaient peut-ĂȘtre sous-estimĂ© lâimportance : le vice-prĂ©sident J.D. Vance.
Ce dernier a fait une « descente » sur lâ Europe pour prononcer deux discours publics, manifestement mĂ»rement rĂ©flĂ©chis et prĂ©parĂ©s, dans lesquels il a adressĂ© Ă la classe politique europĂ©enne des critiques sĂ©vĂšres sur des questions particuliĂšrement sensibles et douloureuses pour les Ă©lites du vieux continent, mais aussi de tout lâOccident, au cours des derniĂšres dĂ©cennies, et a de fait ouvert un authentique dĂ©bat « sur les deux grands systĂšmes » [allusion au traitĂ© de GalilĂ©e Dialogo sopra i due massimi sistemi del mondo, Ă©crit en 1624 Ă la demande du pape Urbain VIII] des fondements de la civilisation euro-occidentale.
Dâabord, lors de «lâAction Summit» sur lâintelligence artificielle convoquĂ© Ă Paris par Emmanuel Macron dans lâespoir de contrebalancer lâaccĂ©lĂ©ration de Washington sur le sujet, Vance a trĂšs clairement averti que les Etats-Unis nâaccepteraient pas que le dĂ©veloppement de la recherche sur lâIA soit Ă©touffĂ© par lâhyper-rĂ©glementation et les tendances Ă la censure et au contrĂŽle, qui semblent au contraire toujours reprĂ©senter les principales prĂ©occupations des dirigeants de lâUE en la matiĂšre.
Puis, quelques jours plus tard (14 fĂ©vrier), lors de la ConfĂ©rence internationale de Munich sur la sĂ©curitĂ© consacrĂ©e Ă lâUkraine, le vice-prĂ©sident amĂ©ricain a attaquĂ© de front les dirigeants des pays de lâUE dans un discours qui les mettait lourdement en cause au sujet des principes inspirateurs de lâOccident.
Vance a soutenu, comme câest dĂ©sormais sous les yeux de tous, que la pire menace pour la sĂ©curitĂ© de lâEurope ne vient pas dâennemis extĂ©rieurs, comme la Russie ou la Chine, mais de lâintĂ©rieur, et quâil sâagit dâune menace dâordre culturel, Ă©thique et spirituel. Bref, le bras droit de Trump a dĂ©noncĂ© le fait que le modĂšle politique construit par lâUnion europĂ©enne et par la plupart des gouvernements du continent apparaĂźt aujourdâhui, vu de lâextĂ©rieur, comme rĂ©solument tournĂ© vers lâautoritarisme, et comme une vĂ©ritable trahison des valeurs de libertĂ© et de dĂ©mocratie que, mĂȘme si câest en paroles, ces gouvernements soutiennent avec tant dâinsistance. Et il a donnĂ© des exemples trĂšs prĂ©cis Ă cet Ă©gard, qui ont certainement sonnĂ© comme une vĂ©ritable gifle pour de nombreux auditeurs prĂ©sents : le contrĂŽle Ă©touffant des rĂ©seaux sociaux ; la censure et la rĂ©pression de plus en plus sĂ©vĂšres de la libertĂ© dâopinion et dâexpression (avec une atteinte particuliĂšre Ă la libertĂ© religieuse et au droit de prier prĂšs des cliniques dâavortement) ; la tendance explicite Ă manipuler les rĂ©sultats des Ă©lections lorsquâils ne sont pas conformes Ă certains diktats idĂ©ologiques (en particulier, le cas incroyable de la Roumanie) ; la tentative de ghettoĂŻser et dâexclure du dĂ©bat public des forces politiques, mĂȘme bĂ©nĂ©ficiant dâun consensus significatif, en les dĂ©signant unilatĂ©ralement comme « infrĂ©quentables » ; la promotion dâune immigration de masse incontrĂŽlĂ©e qui porte atteinte Ă la vie, Ă la sĂ©curitĂ© et aux libertĂ©s de ses citoyens.
De plus, il lâa fait dâun point de vue politico-culturel qui a le mĂȘme effet sur les Ă©lites euro-mondialistes que lâail sur les vampires : celui dâun conservateur rĂ©solument pro-vie et anti-avortement.
Les rĂ©actions piquĂ©es (Ă commencer par celles des dirigeants allemand et français), outrĂ©es ou empreintes dâun mĂ©pris sarcastiques de plusieurs « mandarins » au discours de Vance, ou encore le silence dans lequel dâautres ont tentĂ© de le faire tomber, sont la dĂ©monstration la plus claire de la façon dont cette attaque a frappĂ© au cĆur des certitudes rĂ©siduelles et des prĂ©jugĂ©s profondĂ©ment enracinĂ©s dâune grande partie des Ă©lites europĂ©ennes.
Ce nâest pas seulement le contenu des accusations qui a fait mal. Câest peut-ĂȘtre plus encore le ton plein dâautoritĂ© et dâassurance, sans la moindre concession au « politiquement correct », avec lequel Vance les a prononcĂ©es, ou plutĂŽt martelĂ©es. Le ton dâun Ă©missaire qui pose sur la table, avec tout son poids, le jugement trĂšs sĂ©vĂšre de celui qui tient actuellement les rĂȘnes de lâOccident et entend nâaccorder aucune concession, pas mĂȘme Ă ses amis. « Un nouveau shĂ©rif est arrivĂ© en ville », remarque en souriant le vice-prĂ©sident. Et le nouveau shĂ©rif â ce fut peut-ĂȘtre la claque la plus douloureuse â a non seulement pour boussole le principe dâ«America First», de lâintĂ©rĂȘt national, mais il a aussi une idĂ©e trĂšs prĂ©cise de la direction que doivent prendre les dĂ©mocraties alliĂ©es, et il nâhĂ©site pas Ă la communiquer.
Cette direction, laisse entendre Vance, sera dĂ©sormais un critĂšre dirimant dans les relations entre les Etats-Unis et chacune dâentre elles : abandonner toute ambition dâĂtat, ou super-Ătat, Ă©thique, qui prĂ©tendrait « Ă©duquer » ses citoyens ; abandonner lâidĂ©ologie Ă©touffante de lâenvironnementalisme anti-humain et anti-Ă©conomique ; faire marche arriĂšre sur lâendoctrinement woke ; revenir Ă un dĂ©bat politique ouvert, Ă 360 degrĂ©s, dans lequel les forces populistes et souverainistes elles aussi sont pleinement admises, afin dâorienter le continent vers des politiques plus rĂ©alistes, orientĂ©es vers la croissance et le maintien dâun tissu communautaire solide.
Bref, Vance a laissĂ© entendre sans Ă©quivoque que lâadministration Trump 2 est loin dâĂȘtre isolationniste ou de se dĂ©sintĂ©resser des relations avec lâEurope, comme beaucoup le pensaient. Au contraire, elle est extrĂȘmement prĂ©occupĂ©e par la dĂ©rive autodestructrice dâun continent enfermĂ© dans une « bulle » idĂ©ologique, vouĂ© au dĂ©clin et Ă la dĂ©cadence, de plus en plus fragile et exposĂ© Ă lâinfluence de puissances Ă©trangĂšres Ă ses racines. Et elle adresse Ă ses classes dirigeantes un avertissement sĂ©vĂšre : soit vous ĂȘtes avec nous, avec la ligne du conservatisme rĂ©aliste, dĂ©rĂ©gulateur et identitaire de Trump, soit tĂŽt ou tard il nây aura pas dâalliance rĂ©elle entre nous, avec toutes les consĂ©quences nĂ©gatives qui peuvent en rĂ©sulter pour vous.
Eugenio Capozzi
lanuovabq.it
En savoir plus sur le cheminement de Vance vers le catholicisme sur Aleteia
17/02/2025
16/02/2025
Partant de lâĂ©glise St Jean-Baptiste de Grenelle (15Ăšme) oĂč je fus baptisĂ© aprĂšs la naissance (BĂ©nis sois-tu Seigneur pour la grĂące reçue au baptĂȘme : quâelle se dĂ©ploie chaque jour de notre vieâŠ), je me dirige vers le lieu du martyre de saint Denis au pied de la butte de Montmartre (« Mont des Martyrs ») et prendrai ensuite la route de la Basilique de Saint-Denis oĂč la tradition dit que le premier Ă©vĂȘque de Paris est tombĂ© finalement aprĂšs avoir marchĂ© tenant entre ses mains sa tĂȘte.
Denis, ce romain qui quitta son pays pour annoncer lâĂ©vangile en GauleâŠ
Denis, ce missionnaire qui fonda à LutÚce la 1ere communauté chrétienne...
Denis, ce martyr qui donna sa vie par amour du Christ...
Au fil de cette petite vingtaine de km, je prie pour vous, rendant grùce au Seigneur pour ce que nous avons vécu pendant ces 6 mois, période courte mais qui comptera pour moi. « A tes yeux, 1000 ans sont comme un jour »(Ps 89).
Par lâintercession de Saint-Denis, je vous confie tous Ă la bontĂ© de Dieu : quâil fasse de nous des tĂ©moins heureux de son amour !
A demain, Ă St-Denis ou dans la priĂšre !
Etienne +
16/02/2025
Vous le voyez ici Ă Lourdes, comme dans tous les sanctuaires mariaux, des foules immenses accourent aux pieds de Marie pour lui confier ce que chacun a de plus intime, ce qui lui tient particuliĂšrement Ă cĆur.
Ce que, par gĂȘne ou par pudeur, beaucoup n'osent parfois pas confier mĂȘme Ă leurs proches, ils le confient Ă Celle qui est la toute pure, Ă son CĆur immaculĂ© : avec simplicitĂ©, sans fard, en vĂ©ritĂ©. Devant Marie, en vertu mĂȘme de sa puretĂ©, l'homme n'hĂ©site pas Ă se montrer dans sa faiblesse, Ă livrer ses questions et ses doutes, Ă formuler ses espĂ©rances et ses dĂ©sirs les plus secrets. L'amour maternel de la Vierge Marie dĂ©sarme tout orgueil ; il rend l'homme capable de se regarder tel qu'il est et il lui inspire le dĂ©sir de se convertir pour rendre gloire Ă Dieu.
Marie nous montre ainsi la juste maniÚre d'avancer vers le Seigneur. Elle nous apprend à nous approcher de lui dans la vérité et la simplicité. Grùce à elle, nous découvrons que la foi chrétienne n'est pas un poids, mais elle est comme une aile qui nous permet de voler plus haut pour nous réfugier entre les bras de Dieu.
BenoĂźt XVI
Angelus du Dimanche 14 septembre 2008, Ă Lourdes.