Le blog du Temps de l'Immaculée.

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L'office des ténÚbres

17/04/2025

L'office des ténÚbres

Les cierges, le tonnerre et les ténÚbres
Pour cet office on plaçait dans le chƓur de l’église un grand chandelier triangulaire avec quinze grands cierges allumĂ©s, sept de chaque cĂŽtĂ© et un au sommet : avec les 6 cierges de l’autel, cela fait en tout 21 cierges allumĂ©s. AprĂšs le chant de chacun des psaumes de l’office (9 pour les matines et 5 pour les laudes), un servant Ă©teint un des quinze cierges (tous sauf celui du milieu) ; durant le chant du Benedictus (cantique de Zacharie) qui conclut laudes, le servant Ă©teint alternativement les six derniers cierges, de part et d’autre de la croix d’autel.

 

Ces cierges s’éteignant les uns aprĂšs les autres sont les images de l’abandon gĂ©nĂ©ral qui s’est fait pendant la Passion autour de JĂ©sus : tous ou presque ont quittĂ© ou trahi Notre Seigneur, Ă  commencer par saint Pierre qui l’a reniĂ©. C’est ce que figure l’extinction des cierges, Ă©tablissant peu Ă  peu dans l’église les tĂ©nĂšbres qui s’étendirent sur la terre de la sixiĂšme Ă  la neuviĂšme heure, alors que le Christ Ă©tait en croix.

 

Pour le dernier cierge qui reste Ă  la fin, celui au sommet du triangle, le servant ne l’éteint pas, mais Ă  la fin de l’office, il va le cacher derriĂšre l’autel pendant que tous les assistants tapent sur leurs siĂšges : c’est ce que l’on appelait le tonnerre. À ce moment, la derniĂšre lumiĂšre disparaĂźt : il faut se reprĂ©senter cela dans une ancienne Ă©glise la nuit, alors qu’il n’y avait aucune source de lumiĂšre artificielle, plus une seule lumiĂšre donc, et que tous les assistants faisaient un grand vacarme pour symboliser la terre qui a tremblĂ©, les pierres qui se sont fendues, les morts qui sont sortis de leurs tombeaux
 quand la lumiĂšre du monde, c’est-Ă -dire Notre Seigneur, s’est Ă©clipsĂ©e par la mort de la croix. Enfin aprĂšs quelques instants, le servant remettait le cierge allumĂ© sur le chandelier, image de la rĂ©surrection et le silence se faisait dans l’église. Et cette cĂ©rĂ©monie a lieu trois fois pendant la semaine sainte, une pour chaque jour du triduum sacrĂ©. 

 

Dans un dialogue (peut-ĂȘtre fictif) entre deux moines de Cluny que fait figurer le liturge français Claude de Vert (1645-1708) dans son Explication des cĂ©rĂ©monies de l’Église on trouve plusieurs commentaires concernant l’office des tĂ©nĂšbres. Selon une opinion, l’extinction progressive des cierges correspondait Ă  une Ă©poque oĂč les tĂ©nĂšbres – cĂ©lĂ©brĂ©es comme aujourd’hui le matin – voyaient le jour entrer progressivement dans l’église et Ă©clairer les assistants. Durant plusieurs siĂšcles cependant et jusqu’en 1955, les tĂ©nĂšbres ont Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©es le soir (mercredi, jeudi et vendredi), et l’extinction progressive des cierges faisait entrer l’église et les assistants dans l’obscuritĂ©. Le nombre de quinze cierges pourrait aussi ĂȘtre liĂ© aux mystĂšres de la vie du Christ (mĂ©ditĂ©s en priant le chapelet).

 

Lamentations et chant des psaumes
Puisque ces tĂ©nĂšbres correspondent Ă  la priĂšre des matines puis des laudes, l’office y est ponctuĂ© non seulement de psaumes alternĂ©s mais aussi de lectures chantĂ©es au chƓur, tirĂ©es des Lamentations du prophĂšte JĂ©rĂ©mie, des Commentaires sur les psaumes de saint Augustin et des Ă©pĂźtres de saint Paul. Dans les grandes lamentations lues au premier nocturne des trois jours saints, la voix de JĂ©rĂ©mie s’élĂšve, tonnante et suppliante, pleurant sur JĂ©rusalem dĂ©sertĂ©e, abandonnĂ©e, pillĂ©e. On y comprend que cette JĂ©rusalem – bien sĂ»r la ville qui sera pillĂ©e et dĂ©truite par Titus en 70 aprĂšs J-C, est aussi une image du Christ, et encore de notre Ăąme.

 

En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, l’office des trois jours saints diffĂšre en beaucoup de choses de celui des autres jours de l’annĂ©e : tout y est triste et sombre, comme Ă  des funĂ©railles, et l’on y omet toutes les manifestations de joie et d’espĂ©rance qui ponctuent ordinairement le chant de l’Église. On n’entend plus retentir ni le « Domine labia mea aperies
 »[1] ni le « Deus in adjutorium meum
 »[2] ni bien sĂ»r le Gloria Patri. Le grand liturgiste Dom GuĂ©ranger (1805-1875) y qualifie la psalmodie de « lugubre » et « lamentable ». Le chant de chacun des offices se terminait (jusqu’en 1955) par le grand psaume de pĂ©nitence Miserere, rĂ©pĂ©tĂ© aprĂšs la derniĂšre antienne Christus factus est (tirĂ©e de l’hymne christologique de l’épĂźtre aux Philippiens), chantĂ©e d’abord partiellement le jeudi puis plus complĂštement le vendredi, puis totalement le samedi[3], qui retentit alors que le cĂ©rĂ©moniaire escamote le dernier cierge derriĂšre l’autel.

 

Nous sommes dans les jours oĂč la gloire du Fils de Dieu est Ă©clipsĂ©e sous les ignominies de sa Passion. Il Ă©tait « la lumiĂšre du monde », puissant en Ɠuvres et en paroles, accueilli naguĂšre par les acclamations de tout un peuple ; maintenant le voilĂ  dĂ©chu de toutes ses grandeurs, « l’homme de douleurs, un lĂ©preux », dit IsaĂŻe; « un ver de terre, et non un homme », dit le Roi-ProphĂšte ; « un sujet de scandale pour ses disciples », dit-il lui-mĂȘme. Chacun s’éloigne de lui : Pierre mĂȘme nie l’avoir connu. Cet abandon, cette dĂ©fection presque gĂ©nĂ©rale sont figurĂ©s par l’extinction successive des cierges sur le chandelier triangulaire, mĂȘme jusque sur l’autel. Cependant la lumiĂšre mĂ©connue de notre Christ n’est pas Ă©teinte, quoiqu’elle ne lance plus ses feux, et que les ombres se soient Ă©paissies autour d’elle. On pose un moment le cierge mystĂ©rieux sur l’autel. Il est lĂ  comme le RĂ©dempteur sur le Calvaire, oĂč il souffre et meurt. Pour exprimer la sĂ©pulture de JĂ©sus, on cache le cierge derriĂšre l’autel ; sa lumiĂšre ne parait plus. Alors un bruit confus se fait entendre dans le sanctuaire, que l’absence de ce dernier flambeau a plongĂ© dans l’obscuritĂ©. Ce bruit, joint aux tĂ©nĂšbres, exprime les convulsions de la nature, au moment oĂč le Sauveur ayant expirĂ© sur la croix, la terre trembla, les rochers se fendirent, les sĂ©pulcres furent ouverts. Mais tout Ă  coup le cierge reparaĂźt sans avoir rien perdu de sa lumiĂšre ; le bruit cesse, et chacun rend hommage au vainqueur de la mort[4].

 

Les ténÚbres : trésor de culture et de priÚre
L’office des tĂ©nĂšbres a profondĂ©ment marquĂ© la piĂ©tĂ© et la culture latine, notamment française, si bien que de nombreux compositeurs ont Ă©tĂ© inspirĂ©s par ses accents – en particulier les Lamentations de JĂ©rĂ©mie – pour composer de grandes Ɠuvres : Marc-Antoine Charpentier a Ă©crit plus de cinquante piĂšces pour les tĂ©nĂšbres (selon un brĂ©viaire en usage dans le diocĂšse de Paris Ă  la fin du XVIIe siĂšcle) ; Michel-Richard de Lalande ou encore François Couperin ont Ă©galement composĂ© de cĂ©lĂšbres et grandioses « Leçons de tĂ©nĂšbres », tandis que Francis Poulenc a mis en musique en 1961 sept rĂ©pons pour chƓur et orchestre.

 

Ne manquons pas de retrouver la source de spiritualitĂ© et de mĂ©ditation si profonde de l’office des tĂ©nĂšbres, un des trĂ©sors mĂ©connus de l’Église, dont la priĂšre nous accompagne et nous guide au pas du Christ durant les jours saints. Peut-ĂȘtre ferons-nous l’expĂ©rience d’une Simone Weil, retirĂ©e Ă  Solesmes pour la semaine sainte de 1938, qui s’était rendue Ă  l’office alors qu’elle Ă©tait prise de migraines atroces : « le Christ lui-mĂȘme est descendu et m’a prise » Ă©crira-t-elle au pĂšre Joseph-Marie Perrin.

 

Références
↑1    Â« Seigneur, ouvrez mes lĂšvres. Et ma bouche publiera votre louange. »
↑2    Â« Dieu, venez Ă  mon aide. Seigneur, hĂątez-vous Ă  mon secours. »
↑3    Le Christ s’est fait pour nous obĂ©issant jusqu’à la mort – jusqu’à la mort de la croix – c’est pourquoi Dieu l’a exaltĂ© et lui a donnĂ© le nom qui est au-dessus de tout nom. »
↑4    Dom Prosper GuĂ©ranger, L’annĂ©e liturgique.

 

Source : https://claves.org/loffice-de-tenebres/

Nos autem gloriari oportet in cruce Domini nostri Jesu Christi (Palestrina)

16/04/2025

Nos autem gloriari oportet in cruce Domini nostri Jesu Christi (Palestrina)

Nos autem gloriari oportet in cruce Domini nostri Jesu Christi: in quo est salus, vita et resurrectio nostra: per quem salvati et liberati sumus.

Deus misereatur nostri, et benedicat nobis:

illuminet vultum suum super nos, et misereatur nostri.

 

Pour nous il faut nous glorifier dans la Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ, en qui est notre salut, notre vie et notre résurrection, et par qui nous avons été sauvés et délivrés.

Que Dieu aie pitié de nous et nous bénisse:

que rayonne son visage sur nous, et qu'Il aie pitié de nous.

 

Notre-Dame de Chrétienté victime du succÚs du pÚlerinage de Chartres

15/04/2025

Notre-Dame de Chrétienté victime du succÚs du pÚlerinage de Chartres

Communiqué de ND de Chrétienté

Comme annoncĂ© plus tĂŽt dans la journĂ©e, le succĂšs enregistrĂ© l’an passĂ© semble ne pas se dĂ©mentir cette annĂ©e. Le rythme d’inscription des deux premiers jours se rĂ©vĂšle ĂȘtre de l’ordre de deux Ă  trois fois supĂ©rieur Ă  celui de 2024.

 

En dĂ©pit du renforcement de notre dispositif, une telle cadence a entrainĂ© des difficultĂ©s de divers ordres : capacitĂ© d’enregistrement dans les bases de donnĂ©es, gestion en temps contraint des paiements, et travail administratif du secrĂ©tariat, le tout sous haute pression. Il en est rĂ©sultĂ© un certain nombre d’incohĂ©rences dans les donnĂ©es recueillies, incohĂ©rences identifiĂ©es et circonscrites en dĂ©but de matinĂ©e, ce jour.

 

De façon Ă  remĂ©dier dans les meilleurs dĂ©lais Ă  cette situation, et Ă  pouvoir poursuivre sereinement et efficacement cette campagne d’inscription, il a donc Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de suspendre celle-ci pour la journĂ©e du mardi 15 avril. Les mesures correctives sont en cours d’application, et elles ont d’ores et dĂ©jĂ  permis de rĂ©sorber plus de trois quarts des cas non conformes.

 

Les inscriptions reprendront mercredi 16 avril, de 9h Ă  16h. Elle se poursuivront les jours prochains, selon le mĂȘme crĂ©neau horaire, jusqu’à ce que le quota de participants soit atteint, en conformitĂ© avec les critĂšres de sĂ©curitĂ© et de soutien logistique que nous nous sommes fixĂ©s.

 

Nous sommes bien conscients que ces contretemps sont parfaitement dĂ©sagrĂ©ables pour ceux d’entre vous qui essaient en vain de s’inscrire : nous les prions bien sincĂšrement de vouloir nous pardonner ces dĂ©sagrĂ©ments. Pour ceux d’entre vous qui, ayant payĂ©, n’ont pas reçu de confirmation de leur inscription, celle-ci leur sera envoyĂ©e dans les prochains jours.

 

Nos bĂ©nĂ©voles mettent tout en Ɠuvre pour rĂ©tablir le dispositif et vous assurent de leur constant dĂ©vouement au service de Notre-Dame de ChrĂ©tientĂ©, et de tous les pĂšlerins.

 

Pour les aider, et contribuer au bon dĂ©roulement de la suite du processus, ceux d’entre vous qui Ă©prouveraient des difficultĂ©s sont invitĂ©s Ă  Ă©viter de tĂ©lĂ©phoner Ă  l’association, et Ă  adresser un courriel Ă  information@nd-chretiente.com.

 

Toute Ă©volution importante de la situation et des modalitĂ©s ici dĂ©finies fera l’objet d’une communication par courriel et sur les rĂ©seaux sociaux. Nous vous remercions de votre confiance et vous assurons de notre union de priĂšre en cette semaine sainte.

 

Source : le Salon Beige

Une Passion, quatre évangiles

15/04/2025

Une Passion, quatre évangiles

Les diffĂ©rences entre les quatre versions sont mĂ©connues. Dans l’inconscient collectif, la Passion du Christ correspond bien souvent aux souvenirs laissĂ©s par l’exercice du Chemin de la Croix, ou par le film de Mel Gibson. Beaucoup, par exemple, diront que JĂ©sus a chutĂ© trois fois, ce qui pourtant n’est pas prĂ©cisĂ© dans les textes. Et si on demande aux fidĂšles la diffĂ©rence entre la Passion lue le dimanche des Rameaux et celle du Vendredi saint, ils ne sauront que dire. Alors que les diffĂ©rences sont notables, et importantes Ă  souligner, car Dieu a voulu les quatre versions, avec leurs tonalitĂ©s particuliĂšres. La Passion du Christ est comme un grand diamant : il faut en dĂ©couvrir chaque facette pour se faire une idĂ©e de l’ensemble, qui nous dĂ©passera toujours. Car la Passion est un mystĂšre de foi autant qu’un fait historique.

 

Marc et Matthieu


Ces deux évangiles sont trÚs proches et montrent Jésus abandonné par les siens, affrontant seul une mort trÚs douloureuse.

Tant chez Marc que chez Matthieu, la marche Ă  la mort de JĂ©sus est encadrĂ©e par deux priĂšres. Au dĂ©but, Ă  GethsĂ©mani, JĂ©sus prie son PĂšre et demande que le calice s’éloigne de lui, sans rĂ©ponse. À la fin, au Golgotha, il prie encore, mais cette fois en disant « Mon Dieu » (la seule fois dans tous les Ă©vangiles) et en exprimant un sentiment d’abandon, qui est moquĂ© par les spectateurs.

 

Les deux Ă©vangiles font Ă©tat d’un procĂšs juif suivi du procĂšs romain. Dans les deux cas, JĂ©sus est violentĂ© physiquement. Ensuite, aucun ami ou disciple n’est prĂ©sent au pied de la croix. Il n’y a que solitude, insultes et moqueries.

 

Finalement, en poussant un grand cri, JĂ©sus expire, apparemment vaincu. Mais alors le PĂšre intervient, alors qu’il semblait jusque-lĂ  comme absent. Il accomplit les paroles prophĂ©tiques de JĂ©sus. Dans le procĂšs juif, JĂ©sus Ă©tait accusĂ© de vouloir dĂ©truire le Temple, et sur la croix on le lui rappela en se moquant de lui. Mais Ă  sa mort, le voile du sanctuaire se dĂ©chire complĂštement. De mĂȘme, JĂ©sus avait Ă©tĂ© accusĂ© de se prĂ©tendre le Messie, le Fils du Dieu bĂ©ni, et bafouĂ© pour cela sur la croix. Or, Ă  sa mort, un centurion romain dĂ©clare : « Vraiment cet homme Ă©tait le fils de Dieu ».

 

Ainsi ressort un thĂšme bien marquĂ©, que l’on trouvait dĂ©jĂ  dans les chapitres prĂ©cĂ©dents de Matthieu et Marc : JĂ©sus doit souffrir et mourir, et ses disciples doivent prendre la croix et le suivre. Les deux Ă©vangĂ©listes dramatisent les difficultĂ©s de la Passion : c’est Ă  la fois un avertissement et une consolation pour les lecteurs. Si le maĂźtre lui-mĂȘme trouve cela difficile, si les disciples perdent tout courage, c’est que la Passion dĂ©passe les forces humaines. Mais Dieu a Ă©tĂ© finalement lĂ  pour JĂ©sus, et il le sera aussi pour les disciples persĂ©cutĂ©s.

 

Les deux évangiles sont donc trÚs proches, mais on peut relever quelques différences notables :

– Marc est trĂšs factuel. Il souligne l’échec des disciples Ă  comprendre JĂ©sus. JĂ©sus n’y reçoit aucun soutien depuis la derniĂšre cĂšne jusqu’à sa mort. Marc est le plus brutal dans sa description de l’angoisse de JĂ©sus et de la faillite des disciples. C’est en Marc qu’il y a le plus de souffrance. On peut dire que cet Ă©vangile se destine surtout Ă  ceux qui souffrent et sont tentĂ©s de demander Ă  Dieu : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonnĂ© ? »

– Matthieu attĂ©nue un peu la noirceur de Marc. La prescience qu’a JĂ©sus de ce qui doit lui arriver est plus claire, et sa souverainetĂ© plus manifeste. Mais la grande diffĂ©rence avec Marc, c’est la question de la responsabilitĂ© : il faut dĂ©signer les coupables. Dans une sĂ©rie de scĂšnes propres Ă  Matthieu, on voit Judas essayant de rejeter sa responsabilitĂ© en rendant l’argent reçu, et les prĂȘtres refusant cet argent. La femme de Pilate cherche Ă  Ă©viter Ă  son Ă©poux sa responsabilitĂ© dans la mise Ă  mort, et Pilate lui-mĂȘme se dĂ©clare innocent en se lavant les mains. Pour Matthieu, tout le monde est coupable, Ă  commencer par les chefs des Juifs Ă  qui il fait dire : « que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ». On peut noter aussi en Matthieu le thĂšme de l’accomplissement des Écritures, ainsi que le rapport de la Passion de JĂ©sus avec son enfance : dans les deux cas il y a des phĂ©nomĂšnes cosmiques (Ă©toile / tremblement de terre), dans les deux cas on voit des paĂŻens amenĂ©s Ă  la foi (mages / soldats), dans les deux cas les manƓuvres des puissants de ce monde sont vouĂ©es Ă  l’échec (HĂ©rode le Grand / Pilate). Tout l’évangile de Matthieu est cohĂ©rent et converge vers son point culminant, la Passion. La rĂ©flexion est bien organisĂ©e et plus aboutie. Elle prĂ©sente une intelligence chrĂ©tienne des Ă©vĂ©nements.

 

Luc


Luc, c’est l’évangile du pardon et de la misĂ©ricorde. Dans le rĂ©cit de la Passion, il diverge beaucoup plus de Marc que ne le fait Matthieu. Il adoucit les Ă©vĂ©nements. On n’y trouve pas l’insistance sur la solitude de JĂ©sus, qui ne se dit pas triste Ă  en mourir. À l’agonie Ă  GethsĂ©mani, il est mĂȘme consolĂ© par un ange. Surtout JĂ©sus apparaĂźt en communion constante avec son PĂšre, au point qu’à la fin il ne s’écrie pas « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi
 » mais il dit paisiblement : « PĂšre, entre tes mains je remets mon esprit ». Luc ne mentionne mĂȘme pas la fuite des disciples. Tout cela montre que la Passion selon Luc est moins nĂ©gative. Le PĂšre y est prĂ©sent, et pas uniquement aprĂšs la mort. JĂ©sus guĂ©rit l’oreille blessĂ©e du serviteur du grand-prĂȘtre, JĂ©sus pardonne sur la croix, et promet le paradis au bon larron. Les Juifs ne sont pas tous hostiles : certains accompagnent JĂ©sus jusqu’au Golgotha et s’en retournent en se frappant la poitrine, tandis que les filles de JĂ©rusalem se lamentent sur lui. Cette version est plus Ă©mouvante : elle vise Ă  toucher le cƓur du lecteur pour l’encourager Ă  devenir disciple.

 

Jean


La diffĂ©rence est nette avec les trois synoptiques, et avec Marc elle est trĂšs forte : la moitiĂ© environ du rĂ©cit johannique diffĂšre de la passion de Marc. On pourrait presque dire qu’en Jean, il n’y a pas de passion de JĂ©sus. L’aspect historique de la Passion est dĂ©jĂ  connu. Le dĂ©roulement exact des faits intĂ©resse donc moins Jean que le message thĂ©ologique qu’il faut en retirer.

 

La Passion selon Jean, c’est le rĂ©cit de l’élĂ©vation et de la victoire de JĂ©sus. La souffrance est minimisĂ©e. La scĂšne de l’agonie Ă  GethsĂ©mani est omise, et il n’y a pas de procĂšs juif. Le procĂšs romain est trĂšs dĂ©veloppĂ© et manifeste la majestĂ© de JĂ©sus (scĂšnes de l’Ecce homo et de l’Ecce rex vester). Le chemin de croix n’est pas dĂ©taillĂ©. Sur la croix, JĂ©sus n’est ni insultĂ© ni moquĂ©. Il n’exprime pas de sentiment d’abandon : il meurt avec le soutien de sa mĂšre et du disciple bien-aimĂ©. Tout est rĂ©sumĂ© en Jn 10,18 : « Ma vie, nul ne la prend, mais c’est moi qui la donne ». JĂ©sus et le PĂšre sont un, et donc on ne voit pas JĂ©sus demander (comme dans les synoptiques) que son heure soit repoussĂ©e ou que le calice de la Passion s’éloigne de lui. Au contraire, c’est son objectif : arriver Ă  son heure, boire la coupe et accomplir sa mission, pour glorifier le nom de Dieu et accomplir les Écritures. Il contrĂŽle tout. À GethsĂ©mani, il n’a pas flĂ©chi. Au contraire ce sont ceux qui venaient l’arrĂȘter qui sont tombĂ©s Ă  terre quand il a dit « c’est moi ». JĂ©sus selon Jean, c’est le Fils de l’homme descendu des cieux et Ă  qui le PĂšre a remis tout jugement. Il ne peut donc pas ĂȘtre jugĂ© par des crĂ©atures. Il faut souligner que le rĂ©cit est structurĂ©, avec pour centre le couronnement d’épines : JĂ©sus est vraiment roi. C’est pourquoi il a pu dire au grand-prĂȘtre : « pourquoi m’interroges-tu ? » Et Ă  Pilate : « Tu n’as aucun pouvoir sur moi », ce qui l’impressionne. Tout au long de la Passion, JĂ©sus n’est pas celui qui est jugĂ©, mais celui qui juge. La victime est victorieuse
 « Regnavit a ligno Deus » comme le chante l’hymne Vexilla regis : « Dieu a rĂ©gnĂ© par le bois ». Notons bien que c’est la version choisie par l’Église pour le Vendredi Saint.

Conclusion


Les Ă©vangĂ©listes ne se contredisent pas : ils se complĂštent, mettant en valeur les diverses facettes de la Passion. Comme JĂ©sus l’a expliquĂ© aux disciples d’EmmaĂŒs : « ne fallait-il pas que le Christ souffrĂźt cela pour entrer dans sa gloire ? » (Lc 24,26). De la souffrance Ă  la gloire : les versions de la Passion expriment tout le parcours qui va de l’une Ă  l’autre, de Marc insistant sur la souffrance, Ă  Matthieu, puis Luc, puis Jean insistant sur la gloire.

 

Ainsi, on peut dire en forçant le trait que pendant la Passion :                   

– selon Matthieu et Marc, JĂ©sus n’est vainqueur qu’aux yeux de Dieu. Sur la Croix il est mĂ©prisĂ©.

– selon Luc, JĂ©sus est vainqueur pour les disciples qui ont la foi. Sur la Croix il pardonne.

– selon Jean, JĂ©sus est vainqueur aux yeux de tous. Sur la Croix, qui est son trĂŽne, il rĂšgne.

Comme l’Église le Vendredi Saint, il faut mettre en valeur ce dernier aspect, car la force des images fait que pour beaucoup de fidĂšles la Passion du Christ est celle que prĂ©sente le film de Mel Gibson. C’est une vision ultra-rĂ©aliste et sanglante, basĂ©e sur Marc (et les rĂ©vĂ©lations de la bienheureuse Anne-Catherine Emmerich). Elle est importante, mais pas suffisante. Si le Christ a dit Ă  sainte Marguerite-Marie qu’il avait plus souffert Ă  GethsĂ©mani que sur la Croix, il faut mettre en valeur ses souffrances morales. Car nous n’avons pas Ă©tĂ© sauvĂ©s par la seule souffrance physique de JĂ©sus, mais par la puissance de son amour, exprimĂ© par son sacrifice, aussi intĂ©rieur qu’extĂ©rieur.

 

Abbé Alban Cras, FSSP

 

Pour approfondir :

– VANHOYE Albert, DUQUOC Charles, de la POTTERIE Ignace, La Passion selon les quatre Ă©vangiles, coll. Lire la Bible 55, Paris, Cerf, 1981.

– BROWN Raymond E., La Mort du Messie. EncyclopĂ©die de la Passion du Christ, Paris, Bayard, 2005 (1700 pages).

– MEYNET Roland, Selon les Écritures. Lecture typologique des rĂ©cits de la PĂąque du Seigneur, Rome, GBP, 2012.

– FOCANT Camille, Une passion, trois rĂ©cits, coll. Lire la Bible 201, Paris, Cerf, 2022.

 

Le Jeudi Saint

15/04/2025

Le Jeudi Saint

Il nous donne son PĂšre, il nous donne sa MĂšre, il nous donne sa grĂące, il nous donne son Paradis : mais comme de tous les biens qu’il nous lĂšgue il y en a que nous aurons en cette vie, d’autres que nous ne pourrons avoir que dans la vie Ă©ternelle, il veut que nous ayons pleine et entiĂšre confiance en la valeur de son testament, et il nous donne un gage. 

 

Le gage qu’il nous donne, c’est lui-mĂȘme.


*


Prenez et mangez, dit-il, ceci est mon corps. Prenez et buvez, ceci est mon sang. C’est
par lĂ  que je signe mon
testament.
Ainsi le testament de J é s u s fait notre titre pour la vie éternelle, et le sacrement de
J Ă© s u s c’est le gage qu’il nous
donne de la vérité de ses promesses.

Adorons, aimons, glorifions Ă  tout jamais J Ă© s u s au Saint-Sacrement.

PÚre E André

Le Mercredi Saint

14/04/2025

Le Mercredi Saint

Judas, lui qui a prĂȘchĂ© J Ă© s u s , lui qui a fait des miracles, lui apĂŽtre, lui qui a communiĂ©, Judas a vendu son maĂźtre, pour de l’argent, Ă  des hommes qui voulaient le tuer.
Et il convint avec eux du moyen par lequel il ferait connaĂźtre celui qu’il faudrait arrĂȘter.
Pour le reconnaütre, dit-il, vous verrez bien : j’irai l’embrasser !-

Il le dit, et il le fit.
Et alors J Ă© su s lui dit : Mon ami !
Judas fut traĂźtre, J Ă© s u s toujours aimant.

Détestons le péché, aimons J é s u s .

L’abbĂ© Barthe defend la CorĂ©demption de la Sainte Vierge

14/04/2025

L’abbĂ© Barthe defend la CorĂ©demption de la Sainte Vierge

Bien que cette idée soit ancienne et soutenue par de nombreux saints, théologiens et papes, elle ne fut pas proclamée officiellement par le Concile Vatican II.

 

L’abbĂ© Barthe explique que ce privilege de Marie implique deux aspects : la CorĂ©demption (coopĂ©ration aux souffrances rĂ©demptrices du Christ sur terre) et la MĂ©diation (distribution cĂ©leste des grĂąces). Cette coopĂ©ration de Marie est unique car elle est MĂšre de Dieu (Theotokos), ce qui fonde une relation ontologique particuliĂšre avec le Christ. «Si le Christ, seul PrĂȘtre, offre le sacrifice de son Sang, la participation subordonnĂ©e de la MĂšre de Dieu Ă  cette offrande rĂ©demptrice tient Ă  ce que son Fiat a rendu possible la RĂ©demption, parce qu’elle a fourni la victime du sacrifice. En outre le Christ, qui a souffert toutes les sortes de la souffrance humaine (saint Thomas, Somme thĂ©ologique, 3a, q 46, a 5), assume aussi la Compassion de sa MĂšre qui est d’une qualitĂ© absolument unique, maternelle. Bien entendu, les mĂ©rites de la contribution de Marie Ă  notre salut ne sont pas, comme ceux du Christ, de condigno, de plein droit. Ils ne sauraient suffire par eux-mĂȘmes Ă  obtenir le salut, mais ils sont de congruo, de convenance, c’est-Ă -dire accordĂ©s par Dieu Ă  la priĂšre de la Bienheureuse Vierge».

 

Les fondements scripturaires et traditionnels que l’abbĂš Barthe expose sont la doctrine de saint Paul (Col 1,24) qui parle de la souffrance offerte pour le Corps du Christ, l’enseignement des PĂšres de l’Église, qui  ont souvent Ă©tabli une typologie Ève-Marie oĂč Marie devient la « nouvelle Ève », coopĂ©ratrice du salut et le fait que dĂšs le Moyen Âge, des thĂ©ologiens affirment que Marie a offert son Fils en sacrifice avec lui, dans une communion de volontĂ© et de souffrance.

 

Des voix modernes, comme l’abbĂ© Michel Viot, qui a donnĂ© une Ă©mission de Radio-Courtoisie sur le thĂšme : Marie CorĂ©demptrice, une explication dogmatique superflue, estiment cette doctrine excessive ou inutile. «L’abbĂ© Viot affirme de maniĂšre Ă©tonnante que saint Louis-Marie Grignion de Montfort enseignait une dĂ©votion en quelque sorte faible, dans la mesure oĂč la mĂ©diation de Marie ne serait aux termes du TraitĂ© qu’une mĂ©diation d’intercession, non d’acquisition et de dispensation de grĂąces, et de ce fait que l’on ne trouve pas de trace de la CorĂ©demption dans son TraitĂ© de la Vraie DĂ©votion». «Saint Louis-Marie – replique l’abbĂ© Barthe – appelle Marie ni plus ni moins que “la rĂ©paratrice du genre humain”. Il explique : “Telle est la volontĂ© du TrĂšs-Haut, qui exalte les humbles, que le Ciel, la terre et les enfers plient, bon grĂ© mal grĂ©, aux commandements de l’humble Marie, qu’il a faite souveraine du ciel et de la terre, la gĂ©nĂ©rale de ses armĂ©es, la trĂ©soriĂšre de ses trĂ©sors, la dispensatrice de ses grĂąces, l’ouvriĂšre de ses grandes merveilles, la rĂ©paratrice du genre humain, la mĂ©diatrice des hommes, l’exterminatrice des ennemis de Dieu et la fidĂšle compagne de ses grandeurs et de ses triomphes” (TraitĂ© de la Vraie DĂ©votion, n. 29). Il dit aussi : “Le Fils de Dieu s’est fait homme pour notre salut, mais en Marie et par Marie” (n. 16). Et sa priĂšre de consĂ©cration contient cette supplication: “Ô MĂšre admirable ! prĂ©sentez-moi Ă  votre cher Fils en qualitĂ© d’esclave Ă©ternel, afin que, m’ayant rachetĂ© par vous, il me reçoive par vous”» (n. 29).

 

Aussi certains thĂ©ologiens influents comme Yves Congar ou RenĂ© Laurentin ont combattu la doctrine de la corĂ©demption, au nom de l’ƓcumĂ©nisme ou par peur d’exagĂ©ration. Le pĂšre Yves Congar, par souci ƓcumĂ©nique, fut un des adversaires les plus virulents de ce qu’il nommait la « mariolĂątrie » et qui constituait avec la « papolĂątrie » un systĂšme qui, selon lui, empilait les dogmes et les condamnations et coupait le catholicisme de ses racines Ă©vangĂ©liques.  L’abbĂ© RenĂ© Laurentin, avec le pĂšre Congar, a combattu la doctrine de la mĂ©diation de toutes grĂąces, et par lĂ  la corĂ©demption lors du dernier Concile s’appuyant sur son ouvrage polĂ©mique, La question mariale (Seuil, Paris 1963), oĂč il prĂ©sentait le « maximalisme » du mouvement marial comme « un problĂšme », qu’il qualifiait d’« excessif » et mĂȘme de « pathologique ». 

 

«L’abbĂ© Laurentin lutta pour que soit retirĂ© le titre de Mater EcclesiĂŠ, pour que le texte De Beata Virgine soit intĂ©grĂ© dans Lumen Gentium et ne constitue plus un texte Ă  part, et pour que soit noyĂ© le titre de MĂ©diatrice au milieu d’une litanie de termes analogues. Jusqu’à la fin, devenu aussi maximaliste en apparitions mariales qu’il Ă©tait minimaliste en doctrine mariale, il rejeta la corĂ©demption et la mĂ©diation des grĂąces».

 

L’abbĂ© Barthe confute leur positions en se fondant aussi sur des Ă©minents auteurs comme les pĂšres Jean-HervĂ© Nicolas, Jean Stern, Guillaume de MenthiĂšre, qui ont brillamment dĂ©fendu l’idĂ©e d’une coopĂ©ration spĂ©cifique et unique de Marie Ă  l’Ɠuvre du salut.

 

L’article conclut en liant la RoyautĂ© de Marie Ă  celle du Christ : «N’est-il pas particuliĂšrement opportun, en cette annĂ©e oĂč nous fĂȘtons le centenaire de l’encyclique Quas primas de Pie XI sur la RoyautĂ© du Christ d’en rapprocher, comme le faisait Pie XII, la RoyautĂ© de Marie, liant ce pouvoir royal Ă  son association Ă  l’Ɠuvre de la RĂ©demption et Ă  sa dispensation des grĂąces sur les hommes, ses enfants ? Ne serait-il par ailleurs avantageux de dĂ©velopper la rĂ©flexion sur ce rapprochement de la RoyautĂ© du Christ et de la RoyautĂ© de Marie aux institutions humaines et spĂ©cialement aux nations ? Pour nous Français spĂ©cialement, dont le Christ, selon la frĂ©quente affirmation de sainte Jeanne d’Arc est “Roi de France” laquelle reconnaĂźt la Vierge Marie comme “Reine de France” depuis qu’en 1638 Louis XIII lui consacra son royaume en lui donnant ce titre. Que la Vierge Sainte obtienne par son intercession efficace le rachat de sa fille apostate ! »

 

L’abbĂ© Barthe sera un des orateurs au colloque thĂ©ologique sur la Co-rĂ©demption de la Sainte Vierge: contribution au dĂ©bat qui va se tenir Ă  Paris, Ă  la Maison internationale de la CitĂ© Universitaire, les 23 et 24 mai prochains et dont les confĂ©rences tendront Ă  relever le caractĂšre traditionnel de cette doctrine. Le colloque, organisĂ© par la ConfrĂ©rie Marie Co-rĂ©demptrice, sera consacrĂ© Ă  la discussion et Ă  la dĂ©fense du lien indissoluble entre les quatre dogmes mariaux (MaternitĂ© Divine, VirginitĂ© PerpĂ©tuelle, ImmaculĂ©e Conception, Assomption) et le mystĂšre de la Co-rĂ©demption de Marie, qui vient les couronner et les lier dans le CƓur ImmaculĂ©, indĂ©fectiblement uni au SacrĂ© CƓur du Christ. Participeront les abbĂ©s Gabriel Grodziski, Claude Barthe, Patrick Troadec et Manfred Hauke, le Professeur Roberto de Mattei, les PĂšres Jean-Christophe de NadaĂŻ (o.p.) et Serafino M. Lanzetta (Franciscain Marial) ainsi que de S. E. Mgr Athanasius Schneider (pour le programme, voir: www.coredemptrice.net).

 


Veronica Rasponi
Corrispondenza Romana (Professeur de Mattei)

« L'intimité avec Notre-Seigneur sera beaucoup facilitée par notre dévotion à Marie »

14/04/2025

« L'intimité avec Notre-Seigneur sera beaucoup facilitée par notre dévotion à Marie »

Plusieurs, disions-nous, se font illusion, qui prĂ©tendent parvenir Ă  l'union Ă  Dieu sans recourir constamment Ă  Notre-Seigneur, qui est la voie, la vĂ©ritĂ© et la vie. Il y aurait aussi une erreur Ă  vouloir aller Ă  Notre-Seigneur sans passer par Marie, que l'Église appelle, dans une fĂȘte spĂ©ciale, MĂ©diatrice de toutes les grĂąces. (...)

 

Sans aller jusqu'Ă  cette dĂ©viation, il est des Catholiques qui ne voient certainement pas assez la nĂ©cessitĂ© de recourir Ă  Marie pour arriver Ă  l'intimitĂ© du Sauveur. Le Bienheureux (saint Louis Marie) Grignion de Montfort parle mĂȘme de « Docteurs qui ne connaissent la MĂšre de Dieu que d'une maniĂšre spĂ©culative, sĂšche, stĂ©rile et indiffĂ©rente ; qui craignent qu'on abuse de la dĂ©votion Ă  la Sainte Vierge, qu'on fasse injure Ă  Notre-Seigneur en honorant trop sa sainte MĂšre. S'ils parlent de la dĂ©votion Ă  Marie, c'est moins pour la recommander que pour dĂ©truire les abus qu'on en fait » ; ils semblent croire que Marie soit un empĂȘchement pour arriver Ă  l'union divine.

 

Il y a, dit saint Grignion de Montfort, un manque d'humilité à négliger les médiateurs que Dieu nous a donnés à cause de notre faiblesse. L'intimité avec Notre-Seigneur dans l'oraison nous sera beaucoup facilitée par une vraie et profonde dévotion à Marie.

P. Réginald Garrigou-Lagrange, OP, Les trois ùges de la vie intérieure, ch. VI ; éditions Le Cerf, 1938

Le Mardi Saint

13/04/2025

Le Mardi Saint

Il y a lĂ  deux grands mystĂšres Ă  mĂ©diter. Le mystĂšre de la volontĂ© de Dieu qui veut, tandis que l’homme ne veut pas, et le mystĂšre de l’amour si tendre de J Ă© s u s qui veut, lui, rassembler au sein de sa tendresse des Ăąmes qui veulent pĂ©rir.

 

Que ces mystĂšres sont grands, qu’ils sont profonds ! L ’un est un mystĂšre qui Ă©crase tout orgueil ; l’autre est un mystĂšre qui console toute Ăąme fidĂšle. Dieu veut, l’homme ne veut pas ! Quel mystĂšre ! Dieu aime, l’homme n’aime pas ! Quel malheur !


O m on ùme, vois, regarde, considÚre et médite, prie, et à la fin,
jette-toi sous l’aile de J Ă© s u s .

3 anniversaires et une Année Sainte pour le pÚlerinage de Chartres

13/04/2025

3 anniversaires et une Année Sainte pour le pÚlerinage de Chartres

Cette annĂ©e, le pĂšlerinage aura pour thĂšme Pour qu’Il rĂšgne sur la terre comme au ciel Ă  l’occasion du centenaire de l’encyclique du pape Pie XI sur la RoyautĂ© universelle de JĂ©sus-Christ. En 1925, le Saint PĂšre a instituĂ© la cĂ©lĂ©bration liturgique de la fĂȘte du Christ-Roi et proposĂ© la Paix du Christ par le RĂšgne du Christ. Dans notre sociĂ©tĂ© marquĂ©e par le triomphe de l’individualisme sur le respect de la loi naturelle et pĂ©trie d’une interprĂ©tation rĂ©ductrice de la laĂŻcitĂ©, il est nĂ©cessaire et salutaire d’approfondir le magistĂšre qui engage chaque fidĂšle Ă  s’investir au quotidien pour que notre vie terrestre devienne « l’image et le commencement et le corps et l’essai de la citĂ© de Dieu » (Charles PĂ©guy). Loin de tout engagement partisan, Notre-Dame de ChrĂ©tientĂ© invite ses pĂšlerins Ă  mĂ©diter sur leur pĂšlerinage de la terre vers le ciel portĂ© par les principes et les vertus de la chrĂ©tientĂ©. Qu’ils trouvent pendant trois jours les grĂąces pour faire rayonner la souverainetĂ© du Christ dans leur vie personnelle, familiale, professionnelle et associative.

 

Unis par le Credo instituĂ© par le Concile de NicĂ©e dont nous fĂȘtons le 17 Ăšme centenaire, les pĂšlerins passeront en cette annĂ©e jubilaire la Porte Sainte de la CathĂ©drale de Chartres qui cĂ©lĂšbre son millĂ©naire. Puis, au dĂ©but de la messe, ils s’uniront Ă  la priĂšre de consĂ©cration de Notre-Dame de ChrĂ©tientĂ© au SacrĂ© Coeur de JĂ©sus qui sera prononcĂ©e en ce 350 Ăšme anniversaire des apparitions de Paray-le-Monial.

 

Notre-Dame de Chrétienté remercie tout particuliÚrement

Mgr Chauvet, reprĂ©sentant de Mgr Ulrich, du mot d’accueil qu’il adressera aux pĂšlerins au dĂ©but de la Messe d’envoi le samedi 7 juin 2025 Ă  St Sulpice,
Mgr Schneider de venir du Kazakhstan pour célébrer la messe du dimanche de PentecÎte,
Mgr Christory de son accueil pour la cĂ©lĂ©bration de la Messe de clĂŽture le lundi 9 juin dans la CathĂ©drale de Chartres et de l’homĂ©lie qu’il donnera aux pĂšlerins.


Nous remercions aussi M. le Maire de Chartres pour tous les moyens dĂ©ployĂ©s afin que sa ville, dont le nombre d’habitants est dĂ©multipliĂ© le temps d’une journĂ©e, accueille notre ferveur dans la paix.

 

Que tous soient assurés des priÚres des pÚlerins marchant vers Chartres et des pÚlerins anges gardiens qui prient chez eux à leurs intentions.

Source : Le Salon Beige

 

 

Pour les inscriptions, voir Joseph ou Gil

Le lundi Saint

12/04/2025

Le lundi Saint

Que de choses dans l’ñme de J Ă© s u s , Ă  la vue de ce qui va arriver. Il voit Ă  l’avance les machinations des hommes, les allĂ©es et venues de Satan ; mais par dessus tout, il voit nos Ăąmes, nos besoins, nos pĂ©chĂ©s.

Il nous aime, il nous sauve.

Tous les jours il vient au temple, il prĂȘche, il instruit, il avertit les Juifs de tous les maux qu’ils vont attirer sur eux ; leur endurcissement est complet.

 

Le soir, J Ă© su s retourne passer la nuit en priĂšres au jardin des oliviers, et il en sera ainsi toutes les nuits que Notre-Seigneur vivra encore sur la terre. Le jour il parle aux hommes ; la nuit, ilprie son PĂšre ; on ne sait pas, on ne voit pas oĂč il mangeait : il Ă©tait tout occupĂ© de l’affaire de notre salut.
Que rendrons-nous Ă  J Ă© s u s pour tout l’amour dont il nous a aimĂ©s, surtout dans les jours oĂč nous sommes, qui furent les derniers des jours de sa vie mortelle ?

PÚre Emmanuel André

Dimanche des Rameaux

12/04/2025

Dimanche des Rameaux

Lecture de l'épßtre du Bienheureux ApÎtre Paul aux Philippiens
Ph 2,5-11


Mes frĂšres : Ayez en vous les mĂȘmes sentiments dont Ă©tait animĂ© le Christ JĂ©sus : bien qu’il fĂ»t Dieu par nature, il n’a pas retenu avidement son Ă©galitĂ© avec Dieu, mais il s’est anĂ©anti lui-mĂȘme en prenant la condition d’esclave, en devenant semblable aux hommes, Ă  l’extĂ©rieur absolument comme un homme. Il s’est abaissĂ© lui-mĂȘme, se faisant obĂ©issant jusqu’à la mort, et la mort sur la croix. C’est pourquoi Dieu l’a souverainement Ă©levĂ© et lui a donnĂ© le nom qui est au-dessus de tout nom (ici on flĂ©chit le genou), afin qu’au nom de JĂ©sus tout genou flĂ©chisse, au ciel, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue proclame, Ă  la gloire de Dieu le PĂšre, que JĂ©sus-Christ est Dieu.

 

 

† Passion de Notre-Seigneur JĂ©sus-Christ selon saint Matthieu
Mt 26,36-75 ; 27,1-60


En ce temps-lĂ , JĂ©sus alla avec ses disciples dans une propriĂ©tĂ© appelĂ©e GethsĂ©mani, et dit Ă  ses disciples : « Assoyez-vous ici, pendant que j’irai lĂ  pour prier. » Et ayant pris avec lui Pierre et les deux fils de ZĂ©bĂ©dĂ©e, il commença Ă  ĂȘtre centriste et rempli d’amertume. Alors il leur dit : « Mon Ăąme est triste jusqu’à la mort : demeurez ici et veillez avec moi. » Et, s’étant Ă©loignĂ© un peu, il se prosterna le visage contre terre, priant et disant : « Mon PĂšre, s’il est possible, que ce calice s’éloigne de moi ; nĂ©anmoins, non pas comme je veux, mais comme vous voulez. » Il vint ensuite Ă  ses disciples et, les trouvant endormis, il dit Ă  Pierre ; « Ainsi, vous n’avez pu veiller une heure avec moi ! Veillez et priez, pour ne point tomber dans la tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible. » Il s’en alla une seconde fois et pria, disant : « Mon PĂšre, si ce calice ne peut passer sans que je le boive, que votre volontĂ© soit faite. » Et il vint de nouveau et les trouva endormis, car leurs yeux Ă©taient appesantis. Et, les laissant, il s’en alla encore et pria une troisiĂšme fois, rĂ©pĂ©tant les mĂȘmes paroles. AprĂšs, il revint Ă  ses disciples et leur dit : « Dormez maintenant et reposez-vous. Voici que l’heure approche oĂč le Fils de l’homme va ĂȘtre livrĂ© entre les mains des pĂ©cheurs. Levez-vous et allons : celui qui doit me trahir est prĂšs d’ici. » Il parlait encore lorsque Judas, l’un des douze, arriva, et avec lui une troupe nombreuse de gens armĂ©s d’épĂ©es et de bĂątons, envoyĂ©s par les princes des prĂȘtres et les anciens du peuple. Or, le traĂźtre leur avait donnĂ© un signe, disant : « Celui que je baiserai, c’est lui, arrĂȘtez-le. » Et aussitĂŽt, s’approchant de JĂ©sus, il lui dit : « Salut, MaĂźtre », et il le baisa. JĂ©sus lui dit : « Mon ami, pourquoi ĂȘtes-vous venu ? » Alors les autres s’avancĂšrent, mirent la main sur JĂ©sus et se saisirent de lui. Et voilĂ  qu’un de ceux qui Ă©taient avec JĂ©sus, Ă©tendant la main, tira son Ă©pĂ©e et, frappant un des gens du grand-prĂȘtre, lui coupa l’oreille. Alors JĂ©sus lui dit : « Remettez votre Ă©pĂ©e en place, car tous ceux qui prendront l’épĂ©e pĂ©riront par l’épĂ©e. Croyez-vous que je ne puisse pas prier mon PĂšre et qu’il ne m’enverrait pas aussitĂŽt plus de douze lĂ©gions d’Anges ? Comment donc s’accompliront les Écritures, car il faut que cela arrive ? » En mĂȘme temps, JĂ©sus dit Ă  cette troupe : « Vous ĂȘtes venu Ă  moi comme Ă  un voleur, avec des Ă©pĂ©es et des bĂątons, pour me saisir ; j’étais tous les jours au milieu de vous, enseignant dans le temple, et vous ne m’avez pas arrĂȘtĂ©. Or, tout cela s’est fait afin que les paroles des prophĂštes fussent accomplies. » Alors tous les disciples l’abandonnĂšrent et ils s’enfuirent. Mais ceux qui s’étaient saisi de JĂ©sus l’emmenĂšrent chez CaĂŻphe, grand-prĂȘtre, oĂč les scribes et les anciens s’étaient rĂ©unis. Or, Pierre le suivit de loin jusque dans la cour de la maison du grand-prĂȘtre et, y Ă©tant entrĂ©s, il s’assit avec les domestiques pour voir la fin. Cependant les princes des prĂȘtres et tout le conseil cherchaient un faux tĂ©moignage contre JĂ©sus pour le faire mourir et ils n’en trouvĂšrent point, quoique plusieurs faux tĂ©moins se fussent prĂ©sentĂ©s. Enfin, deux faux tĂ©moins vinrent dĂ©poser : « Il a dit : Je puis dĂ©truire le temple de Dieu et le rebĂątir aprĂšs trois jours. » Et le grand-prĂȘtre se leva et lui dit : « Vous ne rĂ©pondez rien Ă  ce qu’ils dĂ©posent contre vous ? » Mais JĂ©sus se taisait. Et le grand-prĂȘtre lui dit : « Je vous adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si vous ĂȘtes le Christ, le Fils de Dieu ? » JĂ©sus lui rĂ©pondit : « f Vous l’avez dit ; au reste, je vous le dĂ©clare, vous verrez un jour le Fils de l’homme assis Ă  la droite du Dieu tout-puissant et venant sur les nuĂ©es du ciel. » Alors le grand-prĂȘtre dĂ©chira ses vĂȘtements, disant : « Il a blasphĂ©mĂ©, qu’avons-nous encore besoin de tĂ©moins ? Vous venez d’entendre le blasphĂšme ; que vous en semble ? » Ils rĂ©pondirent : « Il mĂ©rite la mort. » AussitĂŽt, on lui cracha au visage, on le frappa Ă  coups de poing et d’autres lui donnĂšrent des soufflets, disant : a Christ, prophĂ©tise-nous, qui est-ce qui t’a frappĂ© ? » Pierre cependant Ă©tait dehors assis dans la cour et une servante, s’approchant, lui dit : « Vous aussi, vous Ă©tiez avec JĂ©sus de GalilĂ©e. » Mais il le nia devant tous, disant : « Je ne sais ce que vous voulez dire. » Et comme il sortait, une autre servante, l’ayant vu, dit Ă  ceux qui Ă©taient lĂ  : « Celui-ci accompagnait Ă©galement JĂ©sus de Nazareth. » Et il le nia une seconde fois avec serment, disant : « Je ne connais point cet homme. » Et peu aprĂšs, ceux qui Ă©taient lĂ , s’approchant, dirent Ă  Pierre : « Vous ĂȘtes certainement de ces gens-lĂ , car votre langage vous trahit. » Alors il se mit Ă  faire des imprĂ©cations et Ă  jurer qu’il ne connaissait point cet homme, et aussitĂŽt le coq chanta. Et Pierre se ressouvint de la parole que JĂ©sus lui avait dite : i Avant que le coq chante, vous me renierez trois fois. » Et, Ă©tant sorti, il pleura amĂšrement. Le lendemain matin, tous les princes des prĂȘtres et les anciens du peuple tinrent conseil contre JĂ©sus pour le faire mourir. Et, l’ayant liĂ©, ils l’emmenĂšrent et le livrĂšrent au gouverneur Ponce Pilate. Alors Judas, le traĂźtre, voyant qu’il Ă©tait condamnĂ©, se repentit et reporta les trente piĂšces d’argent aux princes des prĂȘtres et aux anciens, leur disant : « J’ai pĂ©chĂ© en livrant le sang innocent. » Mais ils lui dirent : « Que nous importe ? c’est votre affaire. » Et ayant jetĂ© cet argent dans le temple, il se retira et alla se pendre. Mais les princes des prĂȘtres, ayant pris l’argent, dirent : « Il n’est pas permis de le mettre dans le trĂ©sor, parce que c’est le prix du sang. » Et ayant dĂ©libĂ©rĂ© lĂ -dessus, ils en achetĂšrent le champ d’un potier pour y ensevelir les Ă©trangers. C’est pourquoi ce champ est appelĂ© encore aujourd’hui HacĂ©ldama, c’est-Ă -dire, le champ du sang. Alors cette parole du prophĂšte JĂ©rĂ©-mie fut accomplie : « Ils ont reçu trente piĂšces d’argent, suivant l’apprĂ©ciation des enfants d’IsraĂ«l, et ils les ont donnĂ©es pour le champ d’un potier, comme le Seigneur me l’a ordonnĂ©. » Or, JĂ©sus comparut devant le gouverneur, qui l’interrogea en ces termes : « Êtes-vous le Roi des Juifs ? » JĂ©sus lui rĂ©pondit ; t « Vous le dites. » Et comme les princes des prĂȘtres et les anciens l’accusaient, il ne rĂ©pondit rien. Alors Pilate lui dit : « N’entendez-vous pas tout ce dont ils vous accusent ? » Et il ne lui rĂ©pondit pas un seul mot, de sorte que le gouverneur en Ă©tait fort Ă©tonnĂ©. Or, le gouverneur avait coutume, Ă  la solennitĂ© de PĂąque, de dĂ©livrer un prisonnier, celui que le peuple voulait. Il y en avait alors un fameux, nommĂ© Barabbas. Comme ils Ă©taient donc rĂ©unis, Pilate leur dit : « Lequel voulez-vous que je vous dĂ©livre. Barabbas ou JĂ©sus, qui est appelĂ© le Christ ? » Car il savait qu’ils l’avaient livrĂ© par envie. Pendant qu’il Ă©tait assis Ă  son tribunal, sa femme lui envoya dire : a Ne vous impliquez point dans l’affaire de ce juste, car j’ai Ă©tĂ© aujourd’hui Ă©trangement tourmentĂ©e en songe Ă  cause de lui. » Mais les princes des prĂȘtres et les anciens persuadĂšrent au peuple de demander Barabbas et de faire pĂ©rir JĂ©sus. Le gouverneur leur dit donc : « Lequel des deux voulez-vous que je vous dĂ©livre ? » Ils lui rĂ©pondirent : « Barabbas. » Pilate leur dit : « Que ferai-je donc de JĂ©sus, qu’on appelle le Christ ? » Ils dirent tous : « Qu’il soit crucifiĂ© I » Le gouverneur dit : « Quel mal a-t-il donc fait ? » Mais ils se mirent Ă  crier encore plus fort : « Qu’il soit crucifiĂ© I » Alors Pilate, voyant qu’il ne gagnait rien, mais que le tumulte croissait de plus en plus, prit de l’eau et, se lavant les mains devant le peuple, il dit : « Je suis innocent du sang de ce juste ; vous en rĂ©pondrez. » Et tout le peuple rĂ©pondit : « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! » Alors il leur dĂ©livra Barabbas, et ayant fait fouetter JĂ©sus, il le leur livra pour ĂȘtre crucifiĂ©. Alors les soldats du gouverneur, ayant menĂ© JĂ©sus dans le prĂ©toire, assemblĂšrent autour de lui toute la cohorte et, l’ayant dĂ©pouillĂ©, ils le revĂȘtirent d’un manteau d’écarlate. Et tressant une couronne d’épines, ils la lui mirent sur la tĂȘte, et un roseau dans la main droite, et s’agenouillant devant lui, ils se moquaient de lui, disant : « Salut, Roi des Juifs. » Et, lui crachant au visage, ils prenaient le roseau et lui en frappaient la tĂȘte. AprĂšs s’ĂȘtre ainsi jouĂ©s de lui, ils lui ĂŽtĂšrent le manteau, lui remirent ses habits et l’emmenĂšrent pour le crucifier. Comme ils sortaient, ils rencontrĂšrent un homme de CyrĂšne, nommĂ© Simon, qu’ils contraignirent Ă  porter la croix de JĂ©sus. Et Ă©tant arrivĂ©s au lieu appelĂ© le Golgotha, c’est-Ă -dire le lieu du CrĂąne (Calvaire), ils lui donnĂšrent Ă  boire du vin mĂȘlĂ© de fiel ; et JĂ©sus, l’ayant goĂ»tĂ©, n’en voulut point boire. AprĂšs qu’ils l’eurent crucifiĂ©, ils se partagĂšrent ses vĂȘtements, les tirant au sort, afin que s’accomplĂźt ce qu’avait dit le prophĂšte : « Ils se sont partagĂ© mes vĂȘtements et ils ont tirĂ© ma robe au sort. » Et, s’étant assis, ils le gardaient. Ils mirent au-dessus de sa tĂȘte une inscription indiquant la cause de sa condamnation : C’est JĂ©sus, le Roi des Juifs. En mĂȘme temps, on crucifia avec lui deux voleurs, l’un Ă  sa droite et l’autre Ă  sa gauche. Et les passants l’accablaient d’injures, branlant la tĂȘte et lui disant : « Eh bien, toi qui dĂ©truis le temple de Dieu et le rebĂątis en trois jours, sauve-toi toi-mĂȘme ; si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix. » Les princes des prĂȘtres se moquaient aussi de lui, avec les scribes et les anciens, disant : « Il a sauvĂ© les autres et il ne peut se sauver lui-mĂȘme. S’il est le Roi d’IsraĂ«l, qu’il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui. Il met sa confiance en Dieu ; si Dieu l’aime, qu’il le dĂ©livre : car il a dit qu’il Ă©tait le Fils de Dieu. » Les voleurs qui Ă©taient crucifiĂ©s avec lui, lui disaient les mĂȘmes injures. Or, depuis la sixiĂšme heure jusqu’à la neuviĂšme, toute la terre fut couverte de tĂ©nĂšbres, et vers la neuviĂšme heure, JĂ©sus poussa un grand cri, disant : « Eli, Eli, lamma sabachthĂąni ? » c’est-Ă -dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonnĂ© ? » Quelques-uns de ceux qui Ă©taient lĂ , ayant entendu cela, disaient : « Il appelle Élie. » Et aussitĂŽt, l’un d’eux courut prendre une Ă©ponge qu’il remplit de vinaigre, et, l’ayant mise au bout d’un roseau, il lui prĂ©senta Ă  boire. Les autres disaient : « Attendez, voyons si Élie viendra le dĂ©livrer. » Mais JĂ©sus, poussant encore un grand cri, rendit l’esprit. (Ici on se met Ă  genoux, l’espace d’un *Pater*.) Et voilĂ  que le voile du temple fut dĂ©chirĂ© en deux, du haut jusqu’en bas ; la terre trembla, les pierres se fendirent, les sĂ©pulcres s’ouvrirent et plusieurs corps de Saints, qui Ă©taient morts, ressuscitĂšrent et sortant de leurs tombeaux aprĂšs sa rĂ©surrection, ils vinrent dans la ville sainte et apparurent Ă  plusieurs. Or, le centurion et ceux qui Ă©taient avec lui pour garder JĂ©sus, ayant vu le tremblement de terre et tout ce qui se passait, furent saisis d’une grande crainte et dirent : « Cet homme Ă©tait vraiment le Fils de Dieu. » Il y avait lĂ  aussi, un peu plus loin, plusieurs femmes qui avaient suivi JĂ©sus depuis la GalilĂ©e pour le servir, parmi lesquelles Ă©taient Marie-Madeleine, Marie, mĂšre de Jacques et de Joseph, et la mĂšre des fils de ZĂ©bĂ©dĂ©e. Sur le soir, un homme riche d’Arimathie, nommĂ© Joseph, qui Ă©tait lui aussi disciple de JĂ©sus, alla trouver Pilate et lui demanda le corps de JĂ©sus. Pilate commanda qu’on le lui donnĂąt. Joseph ayant pris le corps, l’enveloppa dans un linceul blanc et le mit dans un sĂ©pulcre neuf qu’il avait fait tailler dans le roc : et ayant roulĂ© une grande pierre Ă  l’entrĂ©e du sĂ©pulcre, il s’en alla.

Samedi de la Passion

11/04/2025

Samedi de la Passion

Lecture du prophÚte Jérémie
Jr 18,18-23


En ces jours-lĂ , les Juifs impies se dirent entre eux : Venez, et formons des desseins contre le juste ; car la loi ne pĂ©rira pas faute de prĂȘtre, ni le conseil faute de sage, ni la parole faute de prophĂšte ; venez, frappons-le avec la langue, et ne prenons pas garde Ă  tous ses discours. Jetez les yeux sur moi, Seigneur, et Ă©coutez la voix de mes adversaires. Est-ce qu’on rend le mal pour le bien, puisqu’ils creusent une fosse pour m’îter la vie ? Souvenez-vous que je me suis tenu devant vous, pour vous parler en leur faveur, et pour dĂ©tourner d’eux votre indignation. C’est pourquoi livrez leurs enfants Ă  la famine, et faites-les passer au fil de l’épĂ©e ; que leurs femmes perdent leurs enfants et deviennent veuves, et que leurs maris soient mis Ă  mort ; que leurs jeunes gens soient percĂ©s par le glaive dans le combat ; qu’on entende des cris sortir de leurs maisons ; car vous ferez fondre soudain sur eux le brigand, parce qu’ils ont creusĂ© une fosse pour me prendre, et qu’ils ont cachĂ© des filets sous mes pieds. Mais vous, Seigneur, vous connaissez tous leurs desseins de mort contre moi ; ne leur pardonnez pas leur iniquitĂ©, et que leur pĂ©chĂ© ne s’efface pas de devant vous ; qu’ils tombent en votre prĂ©sence ; au temps de votre fureur traitez-les sĂ©vĂšrement, ĂŽ Seigneur notre Dieu.

 

 

† Suite du saint Évangile selon saint Jean
Jn 12,10-36


En ce temps-lĂ , les princes des prĂȘtres pensĂšrent Ă  faire mourir aussi Lazare, parce que beaucoup d’entre les Juifs se retiraient d’eux Ă  cause de lui, et croyaient en JĂ©sus. Le lendemain, une foule nombreuse, qui Ă©tait venue pour la fĂȘte, ayant appris que JĂ©sus venait Ă  JĂ©rusalem, prit des branches de palmier, et alla au-devant de lui, en criant : Hosanna ! BĂ©ni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d’IsraĂ«l ! JĂ©sus trouva un Ăąnon, et s’assit dessus, ainsi qu’il est Ă©crit : Ne crains point, fille de Sion ; voici ton roi, qui vient assis sur le petit d’une Ăąnesse. Les disciples ne comprirent pas d’abord ces choses ; mais, aprĂšs que JĂ©sus eut Ă©tĂ© glorifiĂ©, ils se souvinrent alors qu’elles avaient Ă©tĂ© Ă©crites Ă  son sujet, et qu’ils les lui avaient faites. La foule qui Ă©tait avec lui lorsqu’il avait appelĂ© Lazare du tombeau, et l’avait ressuscitĂ© d’entre les morts, lui rendait tĂ©moignage. C’est pour cela aussi que la foule vint au-devant de lui, parce qu’ils avaient appris qu’il avait fait ce miracle. Les pharisiens dirent donc entre eux : Voyez-vous que nous ne gagnons rien ? voilĂ  que tout le monde va aprĂšs lui. Or il y avait lĂ  quelques Gentils, de ceux qui Ă©taient montĂ©s pour adorer au jour de la fĂȘte. Ils s’approchĂšrent de Philippe, qui Ă©tait de BethsaĂŻde en GalilĂ©e ; et ils le priaient, en disant : Seigneur, nous voulons voir JĂ©sus. Philippe vint, et le dit Ă  AndrĂ© : puis AndrĂ© et Philippe le dirent Ă  JĂ©sus. JĂ©sus leur rĂ©pondit : L’heure est venue oĂč le Fils de l’homme doit ĂȘtre glorifiĂ©. En vĂ©ritĂ©, en vĂ©ritĂ©, je vous le dis, si le grain de froment qui tombe en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie, la perdra ; et celui qui hait sa vie dans ce monde, la conserve pour la vie Ă©ternelle. Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et lĂ  oĂč je suis, mon serviteur sera aussi. Si quelqu’un me sert, mon PĂšre l’honorera. Maintenant, mon Ăąme est troublĂ©e. Et que dirai-je ? PĂšre, dĂ©livrez-moi de cette heure. Mais c’est pour cela que je suis arrivĂ© Ă  cette heure. PĂšre, glorifiez votre nom. Alors vint une voix du ciel : Je l’ai glorifiĂ©, et je le glorifierai encore. La foule, qui Ă©tait prĂ©sente, et qui avait entendu, disait que c’était un coup de tonnerre. D’autres disaient : C’est un ange qui lui a parlĂ©. JĂ©sus rĂ©pondit, et dit : Ce n’est pas pour moi que cette voix est venue, mais pour vous. C’est maintenant le jugement du monde ; c’est maintenant que le prince de ce monde va ĂȘtre jetĂ© dehors. Et moi, quand j’aurai Ă©tĂ© Ă©levĂ© de terre, j’attirerai tout Ă  moi. Il disait cela, pour marquer de quelle mort il devait mourir. La foule lui rĂ©pondit : Nous avons appris de la loi que le Christ demeure Ă©ternellement ; comment donc dites-vous : II faut que le Fils de l’homme soit Ă©levĂ© ? Quel est ce Fils de l’homme ? JĂ©sus leur dit : La lumiĂšre est encore pour un temps parmi vous. Marchez pendant que vous avez la lumiĂšre, de peur que les tĂ©nĂšbres ne vous surprennent. Celui qui marche dans les tĂ©nĂšbres ne sait oĂč il va. Pendant que vous avez la lumiĂšre, croyez en la lumiĂšre, afin que vous soyez des enfants de lumiĂšre. JĂ©sus dit ces choses, puis il s’en alla, et se cacha d’eux.

Renouveau du catholicisme chez les jeunes en France et en Grande Bretagne

11/04/2025

Renouveau du catholicisme chez les jeunes en France et en Grande Bretagne

 

Angleterre : Un Renouveau Catholique Porté par les Jeunes

 

L'Ă©tude de la « Bible Society » en Angleterre, intitulĂ©e « Le RĂ©veil Silencieux », rĂ©vĂšle une augmentation significative des pratiques chrĂ©tiennes depuis 2018. Alors que la frĂ©quentation des Ă©glises anglicanes diminue, le catholicisme connaĂźt une progression notable, dĂ©passant mĂȘme l'anglicanisme chez les jeunes adultes (18-24 ans).

 

Augmentation gĂ©nĂ©rale de la frĂ©quentation des messes : La proportion d'adultes allant Ă  la messe au moins une fois par mois est passĂ©e de 8% en 2018 Ă  12% en 2024, soit une augmentation de 56%. Les jeunes de 18 Ă  24 ans sont en tĂȘte de cette progression, passant de 8% Ă  16% de pratique mensuelle. « Au lieu de se rĂ©duire, l’Église grandit et se transforme sous nos yeux. Ces chiffres en sont la preuve », souligne le rapport.


Progression significative du catholicisme : La part des catholiques parmi les pratiquants mensuels est passée de 23% en 2018 à 31% en 2024. Chez les 18-24 ans, les catholiques représentent désormais 41% des pratiquants, contre seulement 20% pour les anglicans.


Facteurs explicatifs avancĂ©s :Impact de la pandĂ©mie de Covid-19 : Selon le PĂšre Edward van den Bergh, la rĂ©ouverture plus rapide des Ă©glises catholiques aprĂšs la pandĂ©mie pourrait avoir influencĂ© certains fidĂšles, qui auraient perçu l'Église catholique comme « plus sĂ©rieuse dans son message chrĂ©tien » par rapport Ă  une Église anglicane perçue comme davantage prĂ©occupĂ©e par des « questions mondaines que spirituelles ».
Évolution des attitudes culturelles : La « Bible Society » note un passage d'une « hostilitĂ© active » envers le christianisme dans les annĂ©es 2000 Ă  une phase d'« apathie » puis d'« ouverture ».
Influence de personnalitĂ©s intellectuelles et mĂ©diatiques : Des figures comme l'Ă©vĂȘque amĂ©ricain Robert Barron et le psychologue canadien Jordan Peterson sont citĂ©es comme ayant jouĂ© un rĂŽle dĂ©cisif dans les conversions, notamment grĂące Ă  leur prĂ©sence en ligne. Selon le PĂšre van den Bergh, leur contenu « ouvre les yeux [des nouveaux croyants] sur l'importance des Écritures et de la tradition, ainsi que sur le caractĂšre intrinsĂšquement bon de la foi catholique ».
QuĂȘte de sens et rĂ©ponse Ă  l'anxiĂ©tĂ© : Les jeunes, « plus touchĂ©s que la moyenne par l’anxiĂ©tĂ© et la dĂ©pression », se tourneraient vers la foi et l'Église pour trouver des rĂ©ponses existentielles et un sens Ă  leur vie. « Un grand nombre de jeunes adultes semblent dĂ©sormais se tourner vers l'Église pour guĂ©rir leurs blessures et chercher un sens plus profond Ă  leur vie ». Le PĂšre van den Bergh confirme : « Il y a une absence d'explications dans le discours public sur le sens et le but de la vie humaine et, pour les jeunes, l'Église catholique apporte un message trĂšs clair sur ces questions existentielles ».
Le rĂŽle de l'Esprit Saint : Enfin, le PĂšre van den Bergh insiste sur la dimension spirituelle de ce renouveau : « n’oublions pas que l’Esprit Saint travaille les cƓurs. Il est la source principale de ce renouveau ». Oui, quand mĂȘme, on allait L'oublier ...


Confirmation par les chiffres de la ConfĂ©rence Épiscopale : Une hausse de 10% du nombre de catholiques assistant Ă  la messe dominicale entre 2022 et 2023, ainsi qu'une augmentation de 13,5% des catĂ©chumĂšnes adultes en 2023, viennent corroborer cette tendance.

 

France : Une Explosion des BaptĂȘmes d'Adultes et d'Adolescents

 

En France, les chiffres publiĂ©s par la ConfĂ©rence des Ă©vĂȘques de France rĂ©vĂšlent une augmentation spectaculaire du nombre de baptĂȘmes d'adultes et d'adolescents en 2025.

 

Forte augmentation des catĂ©chumĂšnes : Plus de 10 300 adultes (+45%) et 7 400 adolescents (+33%) seront baptisĂ©s Ă  PĂąques 2025, soit un total de 17 700 personnes, une augmentation de 5 000 baptĂȘmes par rapport Ă  2024 (+45%).
Tendance de croissance continue : Cette progression s'inscrit dans une dynamique observée depuis cinq ans, avec un doublement du nombre de baptisés en seulement deux ans.
Dynamisme des jeunes adultes et des Ă©tudiants : Les 18-25 ans reprĂ©sentent la tranche d'Ăąge la plus dynamique, avec un doublement des demandes de baptĂȘme. Les Ă©tudiants reprĂ©sentent dĂ©sormais 26% des catĂ©chumĂšnes, contre 17% il y a cinq ans.
Diversité des origines : 52% des catéchumÚnes ont grandi dans une tradition familiale chrétienne sans avoir été baptisés enfants, tandis que 18% n'ont reçu aucune éducation religieuse. Environ 550 personnes proviennent d'autres religions. Les milieux populaires sont majoritairement représentés (36%).
Engagement des adolescents : On observe une hausse du nombre de lycĂ©ens parmi les catĂ©chumĂšnes adolescents, avec un Ă©quilibre entre collĂ©giens et lycĂ©ens en 2025. Une majoritĂ© (65%) sont des filles, souvent motivĂ©es personnellement et allant Ă  la messe seules ou entre amis. « Cette gĂ©nĂ©ration des 15-18 ans est trĂšs Ă  l'aise dans ses baskets. Elle n’a pas peur d’en parler, ni de vivre sa foi de façon personnelle. Beaucoup vont Ă  la messe seuls ou entre amis, sans forcĂ©ment ĂȘtre poussĂ©s par leurs familles. »
Portrait-robot des nouveaux chrĂ©tiens : Une enquĂȘte menĂ©e par Famille ChrĂ©tienne et Aleteia rĂ©vĂšle des catĂ©chumĂšnes jeunes (73% entre 17 et 35 ans, 44% moins de 25 ans), connectĂ©s, souvent issus de milieux Ă©loignĂ©s de la foi (65% n'ont pas grandi dans une famille croyante, 50% ont dĂ©couvert la foi par eux-mĂȘmes). La messe est centrale dans leur parcours (83% y assistaient avant le catĂ©chumĂ©nat, souvent seuls). Les rĂ©seaux sociaux jouent un rĂŽle majeur (78% s'y disent influencĂ©s, 84% suivent des influenceurs chrĂ©tiens). AprĂšs le baptĂȘme, un fort dĂ©sir de pratique (95%), de partage de la foi (57%), d'accompagnement spirituel (38%) et d'approfondissement de la foi (27%) est exprimĂ©.

 

Points de Convergence et DiffĂ©rences 

 

Convergence : Les deux sources mettent en Ă©vidence un intĂ©rĂȘt croissant pour le christianisme, en particulier chez les jeunes, en Angleterre et en France. Dans les deux cas, la progression est notable et remet en question les prĂ©dictions d'un dĂ©clin inĂ©luctable de la religion. L'influence de personnalitĂ©s mĂ©diatiques chrĂ©tiennes est mentionnĂ©e comme un facteur en Angleterre, et l'importance des rĂ©seaux sociaux est soulignĂ©e en France. La quĂȘte de sens et la recherche de rĂ©ponses existentielles semblent ĂȘtre des moteurs importants pour ces nouvelles gĂ©nĂ©rations de croyants.


DiffĂ©rences : En Angleterre, l'article se concentre sur une augmentation de la pratique religieuse, avec un transfert notable des fidĂšles, notamment jeunes, de l'anglicanisme vers le catholicisme. En France, l'accent est mis sur une forte augmentation du nombre de baptĂȘmes, marquant une entrĂ©e formelle dans la foi catholique. Les raisons spĂ©cifiques avancĂ©es diffĂšrent quelque peu, avec un accent sur la gestion post-pandĂ©mie et les questions "mondaines" de l'Église anglicane en Angleterre, tandis qu'en France, l'enquĂȘte met en lumiĂšre des parcours individuels de dĂ©couverte de la foi, souvent en dehors d'un cadre familial religieux.


Conclusion 

 

Ces deux articles tĂ©moignent d'une vitalitĂ© religieuse inattendue en Europe, en particulier chez les jeunes. En Angleterre, un renouveau catholique semble se dessiner, tandis qu'en France, une vague de nouveaux baptĂȘmes d'adultes et d'adolescents confirme un intĂ©rĂȘt croissant pour la foi catholique. Ces tendances, bien que contextuellement diffĂ©rentes, suggĂšrent une complexitĂ© du paysage religieux contemporain, oĂč les jeunes gĂ©nĂ©rations jouent un rĂŽle moteur dans de nouvelles formes d'engagement spirituel. L'influence des mĂ©dias modernes, la quĂȘte de sens face aux dĂ©fis du monde actuel, et potentiellement un regain d'intĂ©rĂȘt pour la tradition et la spiritualitĂ© semblent ĂȘtre des facteurs clĂ©s de ces Ă©volutions.

Sources : Famille Chrétienne, articles du 10/04/25:

« L’Esprit Saint est Ă  l’origine de ce renouveau » : pourquoi les jeunes Anglais se tournent vers le catholicisme

 

Nouveau bond spectaculaire des baptĂȘmes d'adultes et d'adolescents en 2025

 

 

Le chemin de l'entrée de Jésus à Jérusalem

10/04/2025

Le chemin de l'entrée de Jésus à Jérusalem

00:00:00 - Introduction au chemin de Jésus
00:00:53 - Commencement du parcours historique
00:02:15 - Le cimetiĂšre et les prophĂštes
00:05:02 - Jésus pleure sur Jérusalem, vue panoramique
00:06:13 - Prophétie de destruction de Jérusalem
00:08:46 - Signification de la Porte Dorée
00:11:06 - Gethsémani et vallée de Cédron
00:12:17 - Miracles et prophéties autour de la porte dorée

La vidĂ©o n'est visible que sur You Tube ici : 

https://www.youtube.com/watch?v=CLxWc3mrtCQ&t=625s

 

Notre-Dame des Sept Douleurs

10/04/2025

Notre-Dame des Sept Douleurs

Lecture du livre de Judith
Jdt 13,22-25


Le Seigneur vous a bĂ©nie de sa force, et il a anĂ©anti par vous nos ennemis. Vous ĂȘtes bĂ©nie, ma fille, par le Seigneur, le TrĂšs Haut, plus que toutes les femmes qui sont sur la terre. BĂ©ni soit le Seigneur qui a créé le ciel et la terre, car il a rendu aujourd’hui votre nom si cĂ©lĂšbre, que les hommes, se souvenant Ă  jamais de la puissance du Seigneur, ne cesseront jamais de vous louer, parce que vous n’avez pas Ă©pargnĂ© votre vie pour eux, en voyant les angoisses et les tribulations de votre peuple ; mais vous avez empĂȘchĂ© sa ruine en prĂ©sence de notre Dieu.

Graduel. Douloureuse et en larmes, Vierge Marie, vous vous tenez au pied de la Croix du Seigneur JĂ©sus, votre Fils, le RĂ©dempteur. ℣. Vierge MĂšre de Dieu, celui que le monde ne peut contenir, l’auteur de la vie fait homme, subit ce supplice de la Croix.

AllelĂșia, allelĂșia. ℣. Sainte Marie, la Reine du ciel et MaĂźtresse du Monde, se tenait pleine de douleurs au pied de la Croix de Notre-Seigneur JĂ©sus-Crist.

 

 

Séquence


Debout, la MĂšre des douleurs,
PrÚs de la croix était en larmes,
Quand son Fils pendait au bois.

Alors, son ùme gémissante,
Toute triste et toute dolente,
Un glaive le transperça.

Qu’elle Ă©tait triste, anĂ©antie,
La femme entre toutes bénie,
La MĂšre du Fils de Dieu !

Dans le chagrin qui la poignait,
Cette tendre MĂšre pleurait
Son Fils mourant sous ses yeux.

Quel homme sans verser de pleurs
Verrait la MĂšre du Seigneur
Endurer si grand supplice ?

Qui pourrait dans l’indiffĂ©rence
Contempler en cette souffrance
La MĂšre auprĂšs de son Fils ?

Pour toutes les fautes humaines,
Elle vit Jésus dans la peine
Et sous les fouets meurtri.

Elle vit l’Enfant bien-aimĂ©
Mourir tout seul, abandonné,
Et soudain rendre l’esprit.

Ô Mùre, source de tendresse,
Faites-moi sentir grande tristesse
Pour que je pleure avec vous.

Faites que mon Ăąme soit de feu
Dans l’amour du Seigneur mon Dieu :
Que je lui plaise avec vous.

MĂšre sainte, daigne imprimer
Les plaies de Jésus crucifié
En mon cƓur trùs fortement.

Pour moi, votre Fils voulut mourir,
Aussi donnez-moi de souffrir
Une part de ses tourments.

Donnez-moi de pleurer en toute vérité,
Comme vous prÚs du crucifié,
Tant que je vivrai !

Je désire auprÚs de la croix
Me tenir, debout avec vous,
Dans votre plainte et votre souffrance.

Vierge des vierges, toute pure,
Ne soyez pas envers moi trop dure,
Faites que je pleure avec vous.

Du Christ faites-moi porter la mort,
Revivre le douloureux sort
Et les plaies, au fond de moi.

Faites que ses propres plaies me blessent,
Que la croix me donne l’ivresse
Du sang versé par votre Fils.

Je crains les flammes éternelles ;
Ô Vierge, assure ma tutelle
A l’heure de la justice.

Ô Christ, à l’heure de partir,
Puisse votre MĂšre me conduire
À la palme des vainqueurs.

À l’heure oĂč mon corps va mourir,
À mon ñme, fais obtenir
La gloire du paradis. Amen. Alléluia.

 

 

† Suite du saint Évangile selon saint Jean
Jn 19,25-27


En ce temps-lĂ , debout prĂšs de la croix de JĂ©sus se tenaient sa mĂšre, et la sƓur de sa mĂšre, Marie, femme de ClĂ©ophas, et Marie-Madeleine. JĂ©sus ayant vu sa mĂšre, et, auprĂšs d’elle, le disciple qu’il aimait, dit Ă  sa mĂšre : Femme, voilĂ  votre fils. Puis il dit au disciple : VoilĂ  ta mĂšre. Et, Ă  partir de cette heure, le disciple la prit chez lui.

 

Offertoire. Jr 18, 20

 

Souvenez-vous, ĂŽ Vierge MĂšre, d’intercĂ©der pour nous auprĂšs de Dieu, et de lui faire dĂ©tourner de nous son indignation.

 

SecrĂšte


Seigneur JĂ©sus-Christ, nous vous offrons ces priĂšres et ces hosties, en suppliant humblement de faire que, nous qui nous rappelons dans nos priĂšres que l’ñme trĂšs douce de la bienheureuse Marie, votre MĂšre fut transpercĂ©e : nous mĂ©ritions, grĂące Ă  sa trĂšs misĂ©ricordieuse intervention jointe Ă  celle des Saints qui l’accompagnaient au pied de la Croix, d’avoir part avec les bieheureux aux mĂ©rites de votre mort.

 

Communion.

 

Heureux le cƓur de la bienheureuse Vierge Marie, qui sans mourir obtint la palme du martyre au pied de la Croix du Seigneur.

 

Postcommunion


Que le sacrifice auquel nous avons communiĂ©, Seigneur JĂ©sus-Christ, en cĂ©lĂ©brant avec dĂ©votion la transfixion de la Vierge, votre MĂšre, nous obtienne de votre clĂ©mence le plein effet de votre Ɠuvre de salut.