Le blog du Temps de l'Immaculée.

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Rencontre inattendue dans l'avion

27/05/2025

Rencontre inattendue dans l'avion

Deux religieuses s'avançaient dans le couloir de l'avion, vĂȘtues de simples habits blancs bordĂ©s de bleu. Je reconnus aussitĂŽt le visage familier de l'une d'elles, Ă  la peau toute ridĂ©e, les yeux d'une chaleureuse intensitĂ©. Ce visage, je l'avais vu sur la couverture du Time magazine. Les deux religieuses s'arrĂȘtĂšrent, et je rĂ©alisai que mon voisin de siĂšge allait ĂȘtre MĂšre Teresa.

 

Comme les derniers passagers s'installaient, MĂšre Teresa et sa compagne de voyage sortirent leurs chapelets. Je remarquai que chaque dizaine Ă©tait formĂ©e de grains de couleurs diffĂ©rentes. MĂšre Teresa m’expliqua par la suite que les dizaines reprĂ©sentaient diffĂ©rentes parties du monde. Elle ajouta : « Je prie pour les pauvres et les mourants sur chaque continent. »

 

Les deux femmes se mirent à prier de façon presque audible, comme un murmure. Bien que je me considÚre comme un catholique peu religieux, pratiquant plus par habitude, je me joignis à cette priÚre presque sans m'en rendre compte. MÚre Teresa se tourna vers moi, et à ce moment son regard m'envahit d'un sentiment de paix. « Jeune homme, » demanda-t-elle, « vous récitez souvent le chapelet ? » « Non, pas vraiment », avouai-je. Elle me prit la main, tout en me scrutant des yeux. Puis elle me sourit. « Eh bien, vous le ferez maintenant. » Et elle déposa son chapelet dans mes mains.

 

Depuis cette rencontre inattendue dans l'avion, ma vie a changĂ©. J'essaie maintenant de me souvenir de ce qui compte vraiment—ce n'est pas l'argent, ni les titres ou les biens, mais la façon dont on aime les autres.

 

Une minute avec Marie - Jim Dennison, U.S.A., 1981

Le 27 mai 2025 : Un vote pour "les valeurs" de la République

27/05/2025

Le 27 mai 2025 : Un vote pour "les valeurs" de la République

Une Transgression Éthique Inacceptable


Ce 27 mai 2025 restera sans doute dans l’histoire comme le jour oĂč la RĂ©publique a lĂ©galisĂ© l’irrĂ©parable. Pour la premiĂšre fois, la ligne rouge fondatrice du droit : « Tu ne tueras point » est effacĂ©e par un vote parlementaire. C'est une transgression Ă©thique majeure, une violation du principe fondamental de non-malfaisance qui est au cƓur mĂȘme de la mĂ©decine et de la philosophie du soin. Nous assistons Ă  une rupture flagrante avec les lois Leonetti et Claeys-Leonetti, qui, malgrĂ© leurs nuances, privilĂ©giaient l'Ă©thique du soin, de l'accompagnement et du soulagement de la souffrance sans jamais induire la mort.

 

Quand les Mots Masquent la Réalité


Le langage utilisé pour défendre cette loi est symptomatique d'une tentative de masquer la réalité. Parler d'« aide à mourir » est un euphémisme glaçant, un terme anesthésiant qui cherche à dédouaner une décision aux conséquences irréversibles. DerriÚre ces mots, il y a la légalisation du suicide assisté et de l'euthanasie, des actes qui, jusqu'à présent, étaient considérés comme des interdits éthiques fondamentaux.

 

Le Paravent des Soins Palliatifs : Un Cynisme ?


Il est d'autant plus insupportable de constater que le vote quasi unanime (560 voix) en faveur du renforcement des soins palliatifs ait servi de caution morale Ă  cette loi sur la mort provoquĂ©e. Comme l'a si bien dit Patrick Hetzel (LR) : « Le soutien aux soins palliatifs ne doit pas devenir la caution pour lĂ©gitimer une mort provoquĂ©e. » Ce soutien, nĂ©cessaire et vital, ne doit en aucun cas ĂȘtre instrumentalisĂ© pour justifier une loi qui va Ă  l'encontre mĂȘme de l'esprit du soin.

 

Des Garanties Insuffisantes, des Dérives Annoncées


Ce texte, prĂ©sentĂ© comme « encadrĂ© », reste d’une imprĂ©cision redoutable. Des notions comme « affection grave », « souffrance psychique » ou « volontĂ© exprimĂ©e librement » sont d'une ambiguĂŻtĂ© qui ouvre la voie Ă  des interprĂ©tations laxistes et Ă  des abus irrĂ©versibles. Le collectif Soins de Vie a d'ailleurs dĂ©noncĂ© « l’une des lois les plus permissives au monde », affirmant que cette loi n'est pas lĂ  pour rĂ©pondre Ă  quelques cas extrĂȘmes, mais pour instaurer une nouvelle norme sociĂ©tale.

 

Le Médecin, Instrument de Mort ?


Cette loi opĂšre une transformation radicale et tragique du rĂŽle du mĂ©decin. Jusqu'Ă  prĂ©sent, le serment d'Hippocrate engageait le praticien Ă  prĂ©server la vie et Ă  soulager la souffrance. DĂ©sormais, il pourrait devenir un « instrument de mort », un rĂŽle incompatible avec l'Ă©thique mĂ©dicale fondamentale. La question que posait le dĂ©putĂ© Philippe Juvin (LR) rĂ©sonne avec force : « Qui n’a jamais voulu mourir un jour, et vivre deux jours aprĂšs ? » La notion de choix libre dans de telles circonstances est illusoire.

 

Le Déni de l'Espérance : Un Dégùt Collatéral


Comble de la perversitĂ© lĂ©gislative : le vote a Ă©galement instaurĂ© un dĂ©lit d’entrave Ă  l’aide Ă  mourir, passible de deux ans de prison et 30 000 euros d'amende. Ainsi, la compassion, le soutien, l’appel Ă  l’espĂ©rance deviennent juridiquement suspects. C'est une criminalisation de la bienveillance, une dĂ©faite du lien social qui vise Ă  isoler encore davantage ceux qui pourraient ĂȘtre tentĂ©s par cette issue fatale.

 

 

La RĂ©publique, par ce texte, ne libĂšre pas, elle abandonne. Elle renonce Ă  protĂ©ger les plus fragiles, elle choisit de transformer un acte de soin en un acte lĂ©tal. Ce n’est pas une avancĂ©e. C’est une dĂ©faite. Et que dire du cynisme de ceux qui, comme le dĂ©putĂ© Olivier Falorni, ont saluĂ© une « loi d’humanitĂ© » ?
Ce que l’on cĂ©lĂšbre ici, ce n’est pas la vie rendue plus digne, mais la mort rendue disponible. Il viendra un jour oĂč la France pleurera d’avoir cru qu’en supprimant la souffrance, on pouvait supprimer le souffrant. L'espoir que le SĂ©nat rejette cette loi est mince, mais l'histoire se souviendra de ce 27 mai 2025 comme d'une date oĂč la dignitĂ© de la vie a Ă©tĂ© sacrifiĂ©e sur l'autel d'une fausse compassion.

En 2008, Vincent Peillon, ancien ministre a écrit que la Révolution française n'était pas terminée. Ce vote lui donne raison.

Kyrie Eleison !

L'inquiĂ©tude de nos PĂšres EvĂȘques

27/05/2025

L'inquiĂ©tude de nos PĂšres EvĂȘques

La ConfĂ©rence des Ă©vĂȘques de France (CEF) salue le vote de la proposition de loi sur « l’accompagnement et les soins palliatifs » ; elle en suivra avec attention la mise en application. Elle redit sa vive inquiĂ©tude concernant le vote de la loi sur le « droit Ă  l’aide Ă  mourir ».

 

La CEF continuera de contribuer à ce débat de société majeur tout au long du processus législatif qui va se poursuivre.

 

Dans la poursuite du travail qu’elle a initiĂ© dĂšs septembre 2022, la CEF entend en particulier apporter aux sĂ©nateurs, puis en seconde lecture Ă  nouveau aux dĂ©putĂ©s, comme Ă  l’ensemble des citoyens français, tout Ă©lĂ©ment utile pour leur permettre d’éclairer leur discernement, concernant ce sujet infiniment grave, complexe voire intimidant, qu’est l’accompagnement de la fin de vie.

 

Pour ce faire, l’Église catholique se fonde notamment sur  l’expĂ©rience des 800 aumĂŽniers et 1 500 bĂ©nĂ©voles prĂ©sents au sein des hĂŽpitaux, ainsi que des 5 000 visiteurs Ă  domicile et en EHPAD, mobilisĂ©s chaque jour au chevet des malades, auxquels s’ajoutent les milliers de prĂȘtres, diacres, consacrĂ©s et laĂŻcs engagĂ©s dans l’accompagnement des personnes en deuil Ă  l’occasion des obsĂšques, dans les 94 diocĂšses que compte l’Eglise en France.

 

ProfondĂ©ment inquiets des consĂ©quences pour la sociĂ©tĂ© française et des perspectives alarmantes auxquels un « droit Ă  mourir » exposerait en particulier les Français les plus vulnĂ©rables, les Ă©vĂȘques rĂ©affirment leur dĂ©termination Ă  porter la voix d’une sociĂ©tĂ© juste et fraternelle, qui protĂšge les plus vulnĂ©rables ; et redisent leur plein soutien Ă  la loi Claeys-Leonetti de 2016 actuellement en vigueur mais encore trĂšs largement inappliquĂ©e, avec plus de 20% des dĂ©partements français dĂ©pourvus de soins palliatifs (soit 1/5).

 

Enfin, la CEF tient Ă  adresser un message de soutien aux innombrables soignants, psychologues, psychiatres et psychothĂ©rapeutes, Ă©thiciens, juristes, haut-fonctionnaires, et tant d’autres acteurs de la sociĂ©tĂ© civile, qui s’élĂšvent depuis maintenant plus de deux ans et demi, contre un texte lĂ©gislatif qui mettrait profondĂ©ment Ă  mal le pacte social et le modĂšle de soins français, jusqu’à prĂ©sents saluĂ©s et reconnus partout dans le monde.

 

Et si la vĂ©ritable humilitĂ© ne rĂ©sidait pas dans l’observance des rites sĂ©culaires ?

26/05/2025

Et si la vĂ©ritable humilitĂ© ne rĂ©sidait pas dans l’observance des rites sĂ©culaires ?

Festival de Cannes oblige, parlons cinĂ©ma. Ben-Hur en 1960. Spartacus en 1961. Les Canons de Navarone en 1962. Lawrence d’Arabie en 1963. Le cinquiĂšme film Ă  recevoir le Golden Globe du meilleur film dramatique au dĂ©but de ces annĂ©es 60 n’a pas bĂ©nĂ©ficiĂ©, hĂ©las, de la mĂȘme postĂ©ritĂ©. Trop oubliĂ© aujourd’hui, il s’agit pourtant de l’adaptation du cĂ©lĂšbre roman Ă©ponyme d’Henry Morton Robinson : Le Cardinal, fresque cinĂ©matographique de quasiment trois heures. Des Etats-Unis Ă  l’Autriche gagnĂ©e par le nazisme, en passant par le Vatican de l’époque du pape Pie XII, le spectateur suit le destin d’un prĂȘtre amĂ©ricain, brillant et charismatique, tout dĂ©vouĂ© Ă  son ministĂšre pourtant traversĂ© d’épreuves et de doutes notables, jusqu’à son Ă©lĂ©vation au cardinalat. Au-delĂ  de l’intrigue et de l’intĂ©rĂȘt psychologique du film, il n’y aurait qu’à revoir, ou dĂ©couvrir, Le Cardinal pour mesurer ce que put proposer l’Eglise d’il y a soixante en matiĂšre de piĂ©tĂ©, de liturgie, de faste et de dĂ©corum.

 

Polémique et vieille dentelle ?

 

Pourquoi ces lignes ? Tout simplement parce qu’une petite polĂ©mique, comme seuls les rĂ©seaux sociaux savent les gĂ©nĂ©rer, a surgi il y a quelques jours Ă  propos de LĂ©on XIV. En visite le 20 mai dernier Ă  la basilique Saint-Paul-hors-les Murs, auprĂšs du tombeau de l’ApĂŽtre des Nations, le pape y dĂ©livrait un message des plus catholiques – qui s’en Ă©tonnerait ? – sur la nature exigeante du salut, fondĂ© notamment sur le combat spirituel, l’obĂ©issance et la fidĂ©litĂ© Ă  la grĂące. Loin du « On ira tous au paradis » de Polnareff, le successeur de Pierre prĂ©fĂ©rait indiquer Ă  son auditoire que « le salut ne vient pas par enchantement ». Mais ce qui mit le feu aux poudres chez certains, fut une photographie du nouveau pontife prise Ă  l’occasion de cet Ă©vĂ©nement. InstallĂ© sur le trĂŽne papal, vĂȘtu de sa mosette rouge et de l’étole brodĂ©e d’or reprĂ©sentant saint Pierre et saint Paul, le Souverain Pontife offre le sentiment d’ĂȘtre isolĂ© et de rĂ©gner en majestĂ©. Suffisant pour taxer LĂ©on XIV de rupture avec son prĂ©dĂ©cesseur.

 

Ane portant les reliques

 

Dans un long et intĂ©ressant post sur X intitulĂ© Le pape LĂ©on XIV offre une formidable leçon d’humilitĂ©, le journaliste Paul Sugy soulignait le paradoxe de la situation. La verticalitĂ© manifeste du dĂ©corum pontifical n’est pas incompatible avec une sobriĂ©tĂ© du cƓur. On reçoit la tradition en s’abstenant de s’en faire le juge. Cette « simplicitĂ© du cƓur », on peut la rĂ©sumer comme le « consentement Ă  se fondre dans quelque chose de plus grand que soi et qui n’est plus Ă  sa mesure ». A cet Ă©gard, il y a davantage de prĂ©tention Ă  vouloir rĂ©former les formes et les usages, au prĂ©texte de les Ă©purer au nom d’une modestie d’apparat, que de les accepter humblement comme un hĂ©ritage qu’il s’agira de transmettre intact. On connaĂźt la formule de Thibon : « Vouloir ĂȘtre de son temps, c’est dĂ©jĂ  ĂȘtre dĂ©modĂ© ». Dit autrement, une Eglise qui Ă©pouserait son Ă©poque est assurĂ©e de devenir veuve Ă  la suivante.

 

L’humilitĂ©, les maĂźtres spirituels l’enseignent, ne consiste pas Ă  “faire petit”, ou encore Ă  “se faire petit”, mais bien plus profondĂ©ment Ă  “se savoir petit”. « Ombre et poussiĂšre » dira Proximo Ă  Maximus dans Gladiator. L’ñne de la fable, portant des reliques et croyant que les coups d’encensoir lui reviennent, n’est pas humble mais sot. De mĂȘme, un monarque le serait tout autant s’il refusait les marques d’honneur dues Ă  sa fonction en pensant qu’on les lui adresse Ă  son nom propre. « L’habitude moderne de faire les choses cĂ©rĂ©monielles sans cĂ©rĂ©monie n’est pas une preuve d’humilitĂ©, Ă©crit Clive Staples Lewis ; elle prouve plutĂŽt l’incapacitĂ© du contrevenant Ă  s’oublier dans le rite, et son empressement Ă  gĂącher pour tous les autres le plaisir propre du rituel ». A fortiori pour un rituel patinĂ© par des siĂšcles de priĂšres et de saintetĂ©.

 

« Il n’y a pas plus de prĂ©sidence normale qui tienne que de pontificat horizontal qui vaille. »

 

A chaque messe, le pauvre prĂȘtre que je suis reçoit dans la sainte liturgie des marques de rĂ©vĂ©rence que nul dans le monde ne saurait plus bĂ©nĂ©ficier. Agissant in persona Christi, je peux tĂ©moigner combien ces usages liturgiques rĂ©clament, justement, pour le cĂ©lĂ©brant de s’oublier et de s’effacer derriĂšre l’action sacrĂ©e. Disons-le, il n’y a pas plus de prĂ©sidence normale qui tienne que de pontificat horizontal qui vaille. Jean-Pierre Denis, ancien rĂ©dacteur en chef de La Vie et dont on peut saluer la libertĂ© de parole, analysait les premiers gestes de LĂ©on XIV de la façon suivante :

 

« La papautĂ© est obligĂ©e de reprendre un peu de distance, de remettre de la verticalitĂ© et mĂȘme, horreur, de la subtilitĂ©. Elle doit opposer de la ritualitĂ© Ă  la viralitĂ©, de la sacralitĂ© Ă  la banalitĂ©, de la mĂ©ditation Ă  la transgression. »

 

L’hypocrisie des mondains rend aveugle. La vĂ©ritable incohĂ©rence m’apparaĂźt ailleurs. Sur la croisette, l’ascension des marches du tapis rouge du Festival de Cannes charrie chaque annĂ©e son lot de robes de haute-couture, plus ou moins rĂ©ussie. L’argent comme le champagne coulent Ă  flots. Blin-bling et faste se tiennent la main. On prend la pose et l’on guette les flashs. Les tenues se diffĂ©rencient entre le jeudi et le samedi. Les marques se disputent les originalitĂ©s, quand ce ne sont pas les outrances. Qui donc pour fustiger une telle mauvaise foi ? DĂ©cidĂ©ment, les tartuffes ont changĂ© de robe.

 

Ne reprĂ©sentant qu’eux-mĂȘmes, professionnels du cinĂ©ma se permettent piqures de moraline et leçons politiques quand le public ne demande qu’à ĂȘtre Ă©mu par le septiĂšme art. A l’image du peuple des fidĂšles qui ne demande qu’à se laisser saisir par les signes et les symboles : une pompe liturgique au service des yeux, du cƓur et de l’ñme.

L’appel du pape Ă  rĂ©tablir le mystĂšre et le sacrĂ© dans nos liturgies

26/05/2025

L’appel du pape Ă  rĂ©tablir le mystĂšre et le sacrĂ© dans nos liturgies

La liturgie en Occident est devenue "horizontale, bavarde, presque mondaine". Cette Ă©volution a Ă©clipsĂ© le mystĂšre, le silence et la beautĂ© intrinsĂšques Ă  la liturgie, Ă©lĂ©ments pourtant essentiels pour une rencontre authentique avec le divin. Le Pape suggĂšre que la liturgie contemporaine et la spiritualitĂ© sont devenues trop centrĂ©es sur l’homme, au dĂ©triment de la primautĂ© de Dieu.


Le ModĂšle Oriental : Un Appel Ă  l'Imitation


Le contraste avec les liturgies orientales est frappant. « Vos liturgies engagent l’ĂȘtre humain dans toute sa personne, elles chantent la beautĂ© du salut et Ă©veillent l’émerveillement. ». Le Pape insiste sur la nĂ©cessitĂ© pour les Églises orientales de "conserver vos traditions sans les attĂ©nuer." Il invite l'Occident Ă  s'inspirer de cette richesse, oĂč "l’on chante la beautĂ© du salut et oĂč l’émerveillement s'Ă©veille."


Redéfinir la Participation


La notion de "participation" est Ă©galement revisitĂ©e. Il ne s'agit pas de simplement "meubler les silences ou multiplier les interventions", mais plutĂŽt "d'entrer dans le mystĂšre". Le vrai culte est alors dĂ©fini comme "l’abandon, l’adoration, la prosternation". La messe devient ainsi un lieu de guĂ©rison, de divinisation et d'Ă©lĂ©vation vers le ciel, et non un simple lieu d'Ă©change ou de convivialitĂ©."


Le Discours Jubilaire : Un Moment Clé


Le discours du 14 mai a Ă©tĂ© l'occasion pour le Pape de rappeler : "Nous avons un grand besoin de retrouver le sens du mystĂšre qui reste vivant dans vos liturgies." et "L’Église a besoin de vous". Il souligne l'importance de redĂ©couvrir des pratiques spirituelles en Occident, telles que "le sens de la primautĂ© de Dieu, l’importance de la mystagogie (*), la pĂ©nitence, le jeĂ»ne et les larmes pour les pĂ©chĂ©s."

 

Le Pape cite saint SymĂ©on le Nouveau ThĂ©ologien : "De mĂȘme que celui qui jette de la poussiĂšre sur une flamme l’éteint, les soucis de cette vie et les attachements aux choses vaines dĂ©truisent la chaleur du cƓur." Cette image illustre comment une liturgie trop axĂ©e sur le quotidien peut Ă©teindre la "flamme" spirituelle.

 

La liturgie doit ĂȘtre un lieu oĂč le "drame de notre misĂšre humaine" rencontre “l'Ă©merveillement devant la misĂ©ricorde divine". Ce drame (le pĂ©chĂ©) et cette misĂ©ricorde (le Christ prĂ©sent) doivent se conjuguer pour une expĂ©rience liturgique profonde.

 

Le Pape ne s’oppose pas frontalement aux rĂ©formes liturgiques, mais il en "dĂ©voile les limites." Il ne juge pas les intentions, mais "redresse l’orientation." Il ne condamne pas les efforts pastoraux, mais "recentre sur Dieu." Son rappel est un "contrepoint salvateur" face aux appels Ă  la rĂ©pression des formes liturgiques anciennes.

 

Lorsque la liturgie "redevient une rencontre avec Dieu", les "cƓurs se convertissent, les vocations renaissent, et la foi refleurit." L'appel du Pape LĂ©on XIV est donc un appel Ă  revitaliser la liturgie, pour qu'elle redevienne une source de transformation spirituelle et de renouveau pour l'Église.

 

(*) l’initiation aux mystùres de la foi.

 

 

François Charbonnier pour Eglise de Rolleboise

Le risque frérot-salafiste : "Ce sera eux ou nous"

25/05/2025

Le risque frérot-salafiste : "Ce sera eux ou nous"

Cette interview de Thibault de Montbrial sur Europe 1 aborde plusieurs enjeux de sécurité intérieure en France. Il commence par analyser les actes de sabotage récents qui ont coupé l'électricité dans le sud-est, les qualifiant d'actes de pré-guérilla et soulignant la vulnérabilité de la société moderne dépendante de l'électricité.

 

Ensuite, l'interview s'attarde sur un cas de violence extrĂȘme impliquant des mineurs, la mort d'Elias, et dĂ©nonce l'ensauvagement de la sociĂ©tĂ© et l'impuissance de la rĂ©ponse judiciaire.

 

Enfin, le débat se focalise sur le risque posé par les FrÚres musulmans et les Salafistes, décrivant leur stratégie d'entrisme et d'islamisation et la nécessité d'un réveil de la société face à ce danger.

 

Saint Grégoire VII Pape (1021-1085)

24/05/2025

Saint Grégoire VII Pape (1021-1085)

Hildebrand (tel était le nom de famille de Grégoire VII) eut pour pÚre un charpentier de Toscane. Il était encore enfant, sans aucune connaissance des lettres, lorsque, jouant dans l'atelier de son pÚre, il forma avec des débris de bois ces mots du Psalmiste, présage de l'autorité que plus tard il devait exercer dans le monde: Dominabitur a mare usque ad mare: "Sa domination s'étendra d'un océan à l'autre."

 

AprÚs une premiÚre éducation chrétienne, le jeune Hildebrand acheva de se former et de se préparer à la mission que Dieu lui réservait, dans le célÚbre monastÚre de Cluny, foyer de sainteté et de science qui fournit alors tant de grands hommes.

 

Le courage avec lequel, simple moine, il osa dire au Pape LĂ©on IX que son Ă©lection n'Ă©tait pas canonique fut l'occasion de son Ă©lĂ©vation aux plus hautes dignitĂ©s de l'Église. Ce saint Pape avait Ă©tĂ© Ă©lu par l'empereur d'Allemagne; mais son Ă©lection fut ratifiĂ©e ensuite par le clergĂ© et le peuple de Rome. CharmĂ© de la franchise d'Hildebrand, il le fit venir prĂšs de lui et le regarda comme son meilleur conseiller. AprĂšs la mort de LĂ©on IX, quatre Papes successifs lui conservĂšrent une pleine confiance.

 

Lui-mĂȘme, enfin, malgrĂ© ses angoisses, dut plier devant la VolontĂ© de Dieu et accepter le souverain pontificat. C'est alors que brillĂšrent plus que jamais en lui les vertus qui font les saints et le zĂšle qui fait tout cĂ©der devant les intĂ©rĂȘts de Dieu et de l'Église. MalgrĂ© d'innombrables occupations, il Ă©tait toujours l'homme de la priĂšre, et ses larmes manifestaient les attendrissements de son coeur.

 

Grégoire VII fut atteint d'une maladie qui le réduisit à la derniÚre extrémité. La Sainte Vierge lui apparut et lui demanda s'il avait assez souffert: "Glorieuse Dame, répondit-il, c'est à Vous d'en juger." La Vierge le toucha de la main et disparut. Le Pontife était guéri et pu célébrer la Sainte Messe le lendemain en présence de tout le peuple consolé.

 

GrĂ©goire, un an avant sa mort, dut fuir en exil Ă  Salerne; il prĂ©dit le triomphe de son Église et rendit son Ăąme Ă  Dieu, le 25 mai 1085, en prononçant ces mots: "J'ai aimĂ© la justice et j'ai haĂŻ l'iniquitĂ©; c'est pour cela que je meurs en exil."

 

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950

L’ñme de la maison

24/05/2025

L’ñme de la maison

 

VoilĂ  prĂšs de deux mois que, fourbu de fatigue, les yeux encore pleins de visions de guerre, de spectacles affreux, il a dĂ©barquĂ© dans la grande ville de Lyon. 

 

Ce dĂ©part dans la nuit, ce wagon Ă  bestiaux, oĂč les Boches les avaient parquĂ©s, lui et tant d’autres de GrandprĂ©, les coups de crosse, les injures en allemand, et cette angoisse : « Partira-t-on ? Ne partira-t-on pas ? » Quel cauchemar !

 

De la grande famille dont il faisait partie : le pĂšre, la mĂšre, les six enfants, ils ne restaient que deux, lui, le petit, et la maman. Ah ! les bandits, tous les autres, ils les avaient tuĂ©s !
 

 

TuĂ© le pĂšre, Louis Aubray, pris comme otage et qui, Français avant tout, avait refusĂ© de dĂ©clarer la cachette oĂč se trouvait l’or du village ; tuĂ©s les deux aĂźnĂ©s lĂ -bas sur le front, petits fantassins anonymes tombĂ©s on ne sait oĂč ; tuĂ©es ses deux sƓurs, Ă©gorgĂ©es par les rustres parce qu’elles ne voulaient pas travailler pour eux ; tuĂ©e la benjamine, sa jumelle, pauvre petite dĂ©jĂ  bien frĂȘle qui n’avait pu rĂ©sister au rĂ©gime de terreur et de restriction ; tuĂ©e enfin la grande vieille maison, sa maison. Glorieusement blessĂ©e de tous cĂŽtĂ©s, elle rĂ©sistait encore, mais, un jour, un obus assassin Ă©tait venu l’atteindre en plein cƓur, et tout avait croulĂ©.

 


Et puis, un soir d’automne, la seule qui lui restait de toute la famille, celle qui disait avec une profonde aversion en parlant des Allemands, en voyant passer des prisonniers :

— Jean, souviens-toi. Ce sont ceux-lĂ  qui ont Ă©gorgĂ© ceux de chez nous ; ce sont ceux-lĂ  qui ont brĂ»lĂ© nos rĂ©coltes, abattu nos grands arbres
 Ah ! plus tard, quand tu seras grand, souviens-toi !
 Souviens-toi !
 Tu dois ĂȘtre le vengeur de notre maison assassinĂ©e ; cette mĂšre que la douleur avait rendue avide de vengeance, celle-lĂ  aussi Ă©tait morte. La lame avait usĂ© le fourreau ; les chagrins, loin de l’abattre, avaient exaspĂ©rĂ© sa flamme patriotique, elle Ă©tait certaine de la dĂ©faite des Boches, et ardemment elle souhaitait voir le jour de la victoire. 

 

HĂ©las ! les privations endurĂ©es avaient achevĂ© cette constitution dĂ©licate, et, un beau jour, elle Ă©tait allĂ©e rejoindre les autres lĂ -haut, le laissant seul survivant des Aubray. 

Seul, il Ă©tait donc seul, Ă  quatorze ans, sans soutien, sans amis, dans un pays qui n’était pas le sien, perdu dans la grande citĂ©. Il n’avait donc personne Ă  qui confier sa peine
 Mais si, il a encore quelqu’un, quelqu’un de chez lui, quelqu’un qui personnifie la vieille maison Ă©croulĂ©e, et de sa poche, avec vĂ©nĂ©ration, il sort une statuette de la Vierge. 

 

Il revoit l’emplacement de cette statue. PlacĂ©e dans une niche au-dessus de la porte d’entrĂ©e, elle semblait dire au passant :


— Ici, c’est ma maison ; ces enfants qui jouent devant le perron, ce sont les miens ; je les aime, je les protĂšge ; ils me prient pour que je continue Ă  les aider dans la vie. 

 

Et, dans le fracas de la bataille, dans le dĂ©sarroi du dĂ©part, au milieu des blocs calcinĂ©s, Jean n’avait eu qu’un but : chercher la Vierge. GrĂące Ă  Dieu, malgrĂ© l’obscuritĂ©, il l’avait trouvĂ©e couchĂ©e entre deux pierres, et, sur son cƓur, en quittant le pays, il avait emportĂ© l’ñme de la maison ! 

 

Ce matin, dans sa petite mansarde noire, enfumĂ©e, il l’a sortie de la cassette aux souvenirs, il l’a placĂ©e sur l’appui de la fenĂȘtre et, suivant son habitude, il s’est mis Ă  genoux pour faire sa priĂšre : pieusement, ardemment, il supplie la bonne Vierge pour la France, sa grande patrie, et aussi pour son pays mutilĂ© et souffrant, petite patrie oĂč, dans un coin de terre, reposent les chers disparus
 

 

Un grand dĂ©sir s’empare de son esprit : revoir son village, sa maison en ruines ; passer dans les petits chemins Ă  travers champs dont chaque dĂ©tour lui est connu, revivre dans leur cadre tous les chers souvenirs, combien ce lui serait doux LĂ , prĂšs du ruisseau jaseur, ils sont venus souvent l’étĂ© avec ses frĂšres et sƓurs en gardant le troupeau. Ils pĂȘchaient, barbotaient, riaient, contents de tout et de rien ; du soleil, de la verdure, des fleurs. Le soir, au crĂ©puscule, ils revenaient par les sentes embaumĂ©es, chantant Ă  pleins paumons, tandis que les grands bƓufs rentraient lentement en faisant tinter leurs clochettes. Oh ! la nostalgie du pays natal
 Contempler de nouveau son village, les doux horizons de chez lui, devient une idĂ©e fixe, une obsession. 

 

HantĂ© par ce rĂȘve, il a travaillĂ© dur. EmployĂ© comme chasseur dans une grande maison de nouveautĂ©s, toujours empressĂ©, aimable, il ne mĂ©nageait pas sa peine. Parfois la mine avenante, l’air dĂ©lurĂ© du gamin intĂ©ressaient les clients ; accompagnĂ©e d’une bonne parole, quelque petite piĂšce glissait dans sa main. Il remerciait gentiment, et lorsqu’au soir, vers les 7 heures, il remontait prĂšs de sa mĂšre il y avait un peu de joie lĂ -haut. Les gros sous et les billets s’entassaient, et on comptait le petit trĂ©sor qui permettrait le retour : 

 

— 90 francs par personne, avait-on dit ; vous ĂȘtes deux, il vous faut donc 180 francs avant de songer Ă  repartir lĂ -bas. 

 

Et depuis, incessamment, il avait travaillĂ©. Son triste deuil lui avait occasionnĂ© des frais, et, bien que seul maintenant, il lui manquait encore 10 francs pour obtenir le billet dĂ©sirĂ©. 

Un grand dĂ©couragement l’envahit ; il rĂ©flĂ©chit. Une fois Ă  GrandprĂ©, que fera-t-il dans un pays dĂ©vastĂ©, livrĂ© uniquement Ă  ses forces d’enfant, sans maison, sans appui ? Ne serait-il pas plus raisonnable de rester ici, seul il est vrai, mais avec un gagne-pain assurĂ© ? Plus fort que tout, l’idĂ©e obsĂ©dante revient : 

— Je veux revoir mon pays. 

Le lendemain, il part Ă  la gare s’enquĂ©rir des trains et du prix exact du trajet. Au guichet, d’une voix nette, il demande 


— Quel train dois-je prendre pour aller Ă  GrandprĂ© et quel est le prix des troisiĂšmes ? 

D’un ton rogue, en toisant avec dĂ©dain ce marmouset, l’employĂ© rĂ©pond : 

— GrandprĂ©, 9 h 30 du matin
 89 fr 65. 

IntimidĂ© par cette grosse voix, le gamin poursuit : 

— Je n’ai que quatorze ans, vous ne faites pas de diminution pour les enfants ? Je tiendrai si peu de place !

Impassible, l’homme de la compagnie reprend en Ă©cho : 

— Pas de diminution, le rĂšglement est là
 Avec des sanglots dans la voix, Jean supplie, disant toutes les raisons pour lesquelles il veut retourner lĂ -bas, essayant d’attendrir le fonctionnaire, il ne lui manque que 10 francs
 Peine perdue
 

— Allons, le mioche, pas tant d’histoires, il n’y a pas que toi ici. Allez, file ! et laisse passer cette dame.

 

Machinalement, le petit se retourne, et les yeux pleins de larmes, chargĂ©s d’angoisse, rencontrent ceux de sa voisine. Des yeux d’enfants
 quelle puissance charmeuse ils ont, comme leur regard est limpide, comme il est vrai ! Celui de Jean a bouleversĂ© la dame et, rĂ©voltĂ©e de l’indiffĂ©rence brutale de l’employĂ©, elle interpelle : 

— Quoi ! Vous renvoyez ce petit avec cette rudesse !
 Je comprends que vous ne puissiez prendre la responsabilitĂ© de baisser le tarif pour lui, mais vos supĂ©rieurs sont lĂ , ils peuvent examiner le cas. Quoi qu’il en soit, il est rĂ©voltant de voir traiter un enfant de cette façon !


 

Et comme l’homme, honteux, grommelait une excuse, la dame, d’un ton bref, lui coupa la parole : 

— Assez causĂ©. Moi aussi, je vais Ă  GrandprĂ©. Donnez-moi deux places de premiĂšres. 

Et, prenant Jean par la main, elle passe sur le quai. 

Maintenant, assis en face de la dame qui, affectueusement, lui tient les deux mains, Jean raconte son histoire, et, tandis qu’il parle, de grosses larmes coulent le long des joues de Mme ScĂšve. 

 

— Pauvre petit, murmure-t-elle, comment as-tu pu rĂ©sister Ă  tant de malheurs, et que veux-tu faire maintenant tout seul lĂ -bas ? 

Jean, d’un air dĂ©cidĂ©, redresse la tĂȘte : 

— Je retourne Ă  GrandprĂ© pour travailler et reconstruire notre maison ; d’ailleurs, je ne suis pas seul, j’ai une amie de chez nous. 

Marie, notre maman du ciel
— Une amie ? OĂč est-elle ? 

— La voici. 

 

Et, entre ses deux mains, il Ă©lĂšve la statuette de la Vierge. 

Émue plus qu’elle ne peut le dire, Mme ScĂšve Ă©coute les confidences de l’enfant. Quelle foi profonde en Marie, sa MĂšre !
 Avec admiration, elle contemple le visage rayonnant, les yeux attendris et brillante du petit regardent Notre-Dame, et tout Ă  coup elle-mĂȘme est Ă©clairĂ©e d’une lumiĂšre subite : 

— Pauvre enfant, tu as bien souffert ! Moi aussi, je connais les larmes. Vois, je suis en deuil : j’étais veuve, et mes deux fils ont Ă©tĂ© tuĂ©s Ă  la guerre ; moi aussi, je suis seule dans la vie
 Petit, veux-tu que je sois ta mĂšre ? 

 

Avec reconnaissance, pieusement, Jean a baisĂ© les pieds de Marie. 

— Oh ! bonne Vierge, vous exaucez ma priĂšre. Merci !
 Merci !
 Puis, d’un Ă©lan passionnĂ©, il se jette dans les bras de Mme ScĂšve, s’y blottit, et, l’embrassent bien fort, il murmure : 

— Maman


 

M.-J. Vachon

Pierre, 11 ans, champion de France de mathématiques !

24/05/2025

Pierre, 11 ans, champion de France de mathématiques !

"Il prend cela comme un jeu qui l’amuse", confie la mĂšre du jeune champion de France des jeux mathĂ©matiques et logiques. C’est justement le but de la FĂ©dĂ©ration Française des jeux mathĂ©matiques qui organise chaque annĂ©e un championnat au niveau international visant Ă  "dĂ©velopper le goĂ»t des mathĂ©matiques par le jeu". Alors que la finale nationale se dĂ©roulait ce samedi 17 mai dans plusieurs villes de France, c’est Pierre VissiĂšre, 11 ans, en classe de CM2 dans l'Ă©cole Saint-Joseph l’EspĂ©rance, Ă  Vernon, qui est arrivĂ© premier de la catĂ©gorie CM, regroupant les CM1 et les CM2, en rĂ©solvant huit Ă©nigmes en 56 minutes. "Il aime les jeux mathĂ©matiques, cela le motive, il est trĂšs concentrĂ© quand il dĂ©cide de s’y mettre et c’est une autre façon de faire des mathĂ©matiques", explique sa mĂšre, qui dĂ©crit son fils comme Ă©tant "assez carrĂ©", "Ă  l’aise avec les rĂšgles", "dĂ©testant l’injustice", "fiable" et ayant "de l’humour parfois un peu taquin".

 

Une grande fiertĂ© pour le jeune garçon, qui est Ă©galement amateur de tennis, de ping-pong et de ski en compĂ©tition, mais aussi pour ses parents, son Ă©cole et son entraĂźneur. C’est Ă  l’initiative de son Ă©cole que s’est montĂ©e, au rythme d’une heure par semaine pour les CE et les CM, une prĂ©paration aux jeux mathĂ©matiques, proposĂ©e aux Ă©lĂšves de Saint-Joseph l'EspĂ©rance mais aussi Ă  tous les Ă©coliers de la ville de Vernon. Sous la houlette de Jean-NoĂ«l Chopinet, un retraitĂ© passionnĂ© de mathĂ©matiques qui a entraĂźnĂ© ses petits-enfants avant de partager ses compĂ©tences avec les petits Vernonnais, les jeunes Ă©coliers se sont entraĂźnĂ©s chaque semaine Ă  rĂ©soudre des sĂ©ries d’énigmes mathĂ©matiques en vue du championnat.

 

21.000 participants


Cette annĂ©e, 21.000 amateurs de jeux mathĂ©matiques ont participĂ© aux quarts de finale, 3.900 Ă  la demi-finale, et 640 Ă©taient qualifiĂ©s pour la finale nationale du samedi 17 mai, dont trois Ă©lĂšves de Jean-NoĂ«l Chopinet (parmi lesquels deux Ă©lĂšves de l’école Saint-Joseph l’EspĂ©rance) pour le niveau CM. Pierre est donc arrivĂ© premier Français de sa catĂ©gorie. Le championnat prend dĂ©sormais pour lui une dimension internationale puisque la finale se dĂ©roulera fin aoĂ»t en Tunisie. Nul doute que Pierre porte haut les couleurs du club de MathĂ©matiques de l'Ă©cole Saint-Joseph l'EspĂ©rance !

 

Mathilde de Robien dans ALETEIA

 

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PriĂšre pour la conversion des Musulmans

24/05/2025

PriĂšre pour la conversion des Musulmans

Ô CƓur saint et ImmaculĂ© de Marie, si plein de MisĂ©ricorde, soyez touchĂ© de l'aveuglement et de la profonde misĂšre des Musulmans et de ceux qui ne vous connaissent pas encore.

 

 Vous, la MĂšre de Dieu fait homme, obtenez leur la reconnaissance de notre sainte religion, la grĂące de l'embrasser et de la pratiquer fidĂšlement, afin que, par votre puissante intercession, nous soyons tous rĂ©unis dans la mĂȘme Foi, la mĂȘme EspĂ©rance et le mĂȘme Amour de Votre divin Fils, Notre Seigneur JĂ©sus-Christ qui a Ă©tĂ© crucifiĂ© et qui est mort pour le salut de tous les hommes, et qui, ressuscitĂ© plein de gloire, rĂšgne en l’unitĂ© du PĂšre et du Saint-Esprit, dans les siĂšcles des siĂšcles. Ainsi soit-il

 

Ô Marie, conçue sans pĂ©chĂ©, priez pour nous qui avons recours Ă  vous ! (x3) 

Ô Notre-Dame d'Afrique, priez pour nous pour les Musulmans, pour les Juifs et tous les autres infidĂšles, pour toutes les Ăąmes Ă©garĂ©es, tous les pĂ©cheurs.

Ô Consolatrice des affligĂ©s, priez pour nous !

Ainsi soit-il.

L'ISLAM ET LA CRUCIFIXION DE JÉSUS

23/05/2025

L'ISLAM ET LA CRUCIFIXION DE JÉSUS

 

 Ils montrent que tous les tĂ©moins directs de l'Ă©poque (Romains, juifs et chrĂ©tiens) s'accordent sur la rĂ©alitĂ© de la crucifixion. MĂȘme le Talmud juif reconnaĂźt que JĂ©sus a Ă©tĂ© pendu pour s’ĂȘtre prĂ©sentĂ© comme Dieu, preuve que la mort du Christ Ă©tait bel et bien un fait notoire.

 

Mais plus encore, ils mettent en lumiĂšre les consĂ©quences absurdes de la thĂ©orie islamique : Dieu y apparait comme un Dieu trompeur, ayant laissĂ© croire au monde entier que JĂ©sus Ă©tait mort et ressuscitĂ©, tandis que JĂ©sus lui-mĂȘme aurait participĂ© Ă  cette mascarade, feignant les stigmates de la croix sans jamais rĂ©vĂ©ler la vĂ©ritĂ©. Une telle vision fait de Dieu un manipulateur et de JĂ©sus un menteur, ce qui contredit Ă  la fois la saintetĂ© de Dieu et l’intĂ©gritĂ© parfaite du Christ, reconnu dans le Coran lui-mĂȘme comme sans pĂ©chĂ©.

 

Olivier et Bruno rappellent aussi que les apĂŽtres, bouleversĂ©s par la Passion, ont Ă©tĂ© transformĂ©s par la rĂ©surrection. Ayant vu le RessuscitĂ©, ils sont partis annoncer cette vĂ©ritĂ© jusqu’au martyre. On ne donne pas sa vie pour une supercherie : leur tĂ©moignage est celui de la vĂ©ritĂ©, transmise jusqu’à nous.

 

Léon XIV évoque la nécessaire grùce de Dieu

23/05/2025

Léon XIV évoque la nécessaire grùce de Dieu

Mais il y a dĂ©jĂ  des actes et des paroles, comme nous l’avons rĂ©pĂ©tĂ© sur RITV ; ainsi, lors de sa visite Ă  la basilique papale de Saint-Paul-hors-les-Murs, mardi, il a Ă©voquĂ© la justification : ce qui permet Ă  l’homme d’accĂ©der au paradis.

 

L’homme ne peut de lui-mĂȘme acquĂ©rir ce salut Ă©ternel, le pĂ©chĂ© originel ayant opĂ©rĂ© une fracture radicale entre Dieu et sa crĂ©ature ; il lui faut ĂȘtre rachetĂ© par le Christ. A l’heure du relativisme religieux et de l’oubli de la nĂ©cessitĂ© de la grĂące, les paroles de LĂ©on XIV sont significatives.

 

S’appuyant sur saint Paul et sur son bien-aimĂ© saint Augustin, le pape a rappelĂ© la triple nĂ©cessitĂ© de « la grĂące, la foi et la justice ». La grĂące est dĂ©crite dans son homĂ©lie avec les mots de saint Augustin Ă  travers « l’amour prĂ©venant » de Dieu : « Que pouvons-nous choisir, si nous n’avons pas d’abord Ă©tĂ© choisis ? En effet, si nous n’avons pas d’abord Ă©tĂ© aimĂ©s, nous ne pouvons mĂȘme pas aimer. » LĂ©on XIV ajoute : « A la racine de toute vocation, il y a Dieu : sa misĂ©ricorde, sa bontĂ© gĂ©nĂ©reuse comme celle d’une mĂšre (cf. Is 66, 12-14) qui, naturellement, nourrit son enfant Ă  travers son propre corps lorsqu’il est encore incapable de se nourrir seul (cf. St. Augustin, Commentaire du Ps 130, 9). »

 

Léon XIV évoque la nécessaire grùce de Dieu


C’est donc un amour gratuit, sans aucun mĂ©rite de la part de l’homme, mais que l’homme doit accueillir et accepter : c’est « l’obĂ©issance de la foi » dont parle saint Paul et que LĂ©on XIV met aussitĂŽt en Ă©vidence :

 

« En effet, le Seigneur, en lui apparaissant sur le chemin de Damas (cf. Ac 9, 1-30), ne l’a pas privĂ© de sa libertĂ©, mais lui a laissĂ© la possibilitĂ© d’un choix, d’une obĂ©issance fruit d’efforts, de luttes intĂ©rieures et extĂ©rieures, qu’il a acceptĂ© d’affronter. Le salut ne vient pas par enchantement, mais par un mystĂšre de grĂące et de foi, d’amour prĂ©venant de Dieu et d’adhĂ©sion confiante et libre de la part de l’homme. »

 

Autrement dit : l’homme a la capacitĂ© de refuser ce salut qui est donnĂ© par Dieu seul. Ces vĂ©ritĂ©s avaient tendance Ă  ĂȘtre diluĂ©es dans le discours moderne de l’Eglise ; elles reviennent dĂ©sormais avec insistance dans les prises de parole du pape. Le salut est un travail, accompli par le Christ pour l’homme ; mais il ne lui est pas imposĂ© par quelque formule magique universellement efficace !

 

 

Le cardinal MĂŒller voit l’action du Saint-Esprit dans la rapiditĂ© de l’élection


L’un des cardinaux qui a Ă©tĂ© le plus ouvert dans sa dĂ©nonciation de la confusion doctrinale Ă©manant de Rome sous le pontificat de François est bien l’ancien prĂ©fet de la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la foi, le cardinal Gerhard MĂŒller. Celui-ci a donnĂ© un entretien exclusif Ă  Andreas Wailzer pour LifeSiteNews ; il y assure penser que l’élection de LĂ©on XIV est l’Ɠuvre du Saint-Esprit :

 

« En dĂ©pit des luttes partisanes annoncĂ©es, tout s’est fait en 24 heures ? Cela montre qu’il y a eu une importante unanimitĂ©, qu’il n’a pas Ă©tĂ© possible de pousser un candidat en avant, alors qu’une personne relativement inconnue du public Ă©tait Ă©lue aussi rapidement. On peut seulement vraiment comprendre cela si on est croyant et chrĂ©tien, que l’on croit en l’Esprit-Saint, c’est-Ă -dire au travail de la grĂące. »

 

Ce sont l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© et le manque de familiaritĂ© mutuelle entre les cardinaux qui ont convaincu le cardinal MĂŒller de cette action du Saint-Esprit : leur accord rapide a de fait surpris :

 

« AprĂšs tout, le CollĂšge des cardinaux a Ă©tĂ© constituĂ© de maniĂšre si hĂ©tĂ©rogĂšne par la volontĂ© du pape François que toutes les nations et toutes les langues – certains ne parlaient pas italien, ni mĂȘme anglais – Ă©taient reprĂ©sentĂ©es. On peut donc se demander comment une telle dĂ©cision a pu Ă©merger si rapidement d’un collĂšge aussi hĂ©tĂ©rogĂšne. C’est parce que nous pensons comme des catholiques ; nous pensons au bien de l’Eglise. »

 

LĂ©on XIV, le pape de l’unitĂ© ?


La formule, convenons-en, est optimiste. Mais on peut prendre note de cette prĂ©diction du cardinal : « LĂ©on XIV contribuera certainement Ă  l’établissement d’une plus grande unitĂ© et Ă  rĂ©duire des conflits inutiles. »

 

Au nombre de ces derniers, le cardinal MĂŒller a explicitement dĂ©signĂ© les restrictions mises par Traditionis custodes sur le recours Ă  la liturgie traditionnelle de la messe.

« Il faut Ă©galement ĂȘtre sage sur le plan pastoral en cherchant Ă  s’adapter Ă  la situation et Ă  la mentalitĂ© des gens. Je crois qu’il apporte cette clairvoyance Ă  la table, que l’accent est mis sur ce qui est primordial, mais qu’il n’y a pas de tensions ou de divisions quant aux questions secondaires », a conclu le cardinal.

 

Celui-ci n’a pas semble-t-il Ă©voquĂ© la question de la « synodalitĂ© » allemande, en rupture sur de nombreuses questions, principales et secondaires


 

Jeanne Smits dans Réinfo.tv

Un trĂšs beau et bon moment au micro de Richard Boutry !

22/05/2025

Un trĂšs beau et bon moment au micro de Richard Boutry !

00:00 : Introduction
04:19 : Le nouveau Pape
06:24 : La mĂ©diation du prĂȘtre
21:45 : L'importance de la musique
28:36 : Le cĂ©libat du prĂȘtre
44:32 : Saint Maximilien-Marie Kolbe
1:01:56 : Le renouveau spirituel
1:09:22 : La vraie grandeur
1:12:17 : Le départ de Marseille
1:15:20 : PriĂšre finale

 

PriÚre pour le pape Léon

21/05/2025

PriÚre pour le pape Léon

ConsĂ©quences des divorces sur la vie des enfants, mĂȘme Ă  l’ñge adulte

21/05/2025

ConsĂ©quences des divorces sur la vie des enfants, mĂȘme Ă  l’ñge adulte

L’impact est particuliĂšrement marquĂ© lorsque la sĂ©paration survient Ă  un Ăąge clĂ© du dĂ©veloppement (petite enfance ou dĂ©but de l’adolescence). Les garçons semblent plus affectĂ©s que les filles en matiĂšre de rendement scolaire lorsque la sĂ©paration intervient Ă  l’aube de l’adolescence.

 

Effets sur la trajectoire d’entrĂ©e dans l’ñge adulte


Une Ă©tude de la DREES (Direction de la recherche, des Ă©tudes, de l’évaluation et des statistiques) souligne que les jeunes adultes issus de parents sĂ©parĂ©s sont moins souvent en Ă©tudes et atteignent un niveau de diplĂŽme infĂ©rieur Ă  ceux dont les parents sont restĂ©s ensemble. Ils quittent plus frĂ©quemment le domicile parental, se projettent moins loin dans leurs Ă©tudes, et bĂ©nĂ©ficient gĂ©nĂ©ralement d’un soutien parental plus limitĂ©, souvent uniquement de la mĂšre.

 

Répercussions économiques et sociales


La sĂ©paration parentale expose les enfants Ă  un risque accru de pauvretĂ©, qui persiste plusieurs annĂ©es aprĂšs la rupture. MĂȘme cinq ans aprĂšs la sĂ©paration, le niveau de vie des enfants demeure infĂ©rieur Ă  celui observĂ© avant la sĂ©paration, avec un rattrapage progressif mais incomplet. Ce contexte Ă©conomique plus difficile peut influencer durablement leur trajectoire sociale.

 

Impact sur la santĂ© mentale et les relations Ă  l’ñge adulte


Des consĂ©quences psychologiques sont Ă©galement documentĂ©es : le divorce parental peut entraĂźner des perturbations Ă©motionnelles durables, une remise en question de la fiabilitĂ© des relations, et influencer la stabilitĂ© personnelle et la santĂ© mentale Ă  l’ñge adulte. Les enfants de parents divorcĂ©s peuvent dĂ©velopper des difficultĂ©s dans leurs propres relations de couples, une moindre estime de soi, et parfois des troubles du comportement ou de l’adaptation sociale.

 

Témoignages et analyses qualitatives


Des articles et analyses soulignent que mĂȘme Ă  l’ñge adulte, le divorce des parents peut ĂȘtre vĂ©cu comme un cataclysme, provoquant un sentiment de perte ou de dĂ©stabilisation identitaire. Les effets varient selon l’ñge de l’enfant au moment de la sĂ©paration, la qualitĂ© des relations parentales post-divorce, et les ressources disponibles dans l’environnement familial.

 

En rĂ©sumĂ©, de nombreuses Ă©tudes françaises et internationales confirment que les consĂ©quences du divorce parental sur les enfants dĂ©passent largement l’enfance et l’adolescence, affectant leur rĂ©ussite scolaire, leur trajectoire professionnelle, leur situation Ă©conomique, leur santĂ© mentale et leur vie relationnelle Ă  l’ñge adulte.

 

F. Charbonnier

« L’ascenseur vers le Ciel » : la leçon de sainte ThĂ©rĂšse de Lisieux pour notre temps

20/05/2025

« L’ascenseur vers le Ciel » : la leçon de sainte ThĂ©rĂšse de Lisieux pour notre temps

Le 17 mai 1925, ThĂ©rĂšse de l’Enfant-JĂ©sus Ă©tait canonisĂ©e par Pie XI. Cent ans plus tard, la « petite voie » qu’elle a tracĂ©e continue d’éclairer les Ăąmes en quĂȘte de saintetĂ©. L’extrait que nous prĂ©sentons ici est l’un des plus cĂ©lĂšbres et les plus bouleversants de son message spirituel. Il est tirĂ© du manuscrit C, adressĂ© Ă  MĂšre Marie de Gonzague, et devenu accessible au monde entier grĂące Ă  la publication de l’Histoire d’une Ăąme.

 

Ce texte capital n’aurait peut-ĂȘtre jamais Ă©tĂ© connu sans l’initiative audacieuse de MĂšre AgnĂšs de JĂ©sus, sƓur aĂźnĂ©e de ThĂ©rĂšse et figure influente du Carmel de Lisieux. Le 10 octobre 1898 (selon les actes du ProcĂšs de bĂ©atification), un an aprĂšs la mort de ThĂ©rĂšse, MĂšre AgnĂšs et MĂšre Marie de Gonzague prennent la dĂ©cision de remplacer la traditionnelle circulaire nĂ©crologique destinĂ©e aux carmels par un ouvrage exceptionnel de 476 pages. Ce texte, envoyĂ© Ă  toutes les communautĂ©s, contenait bien plus qu’un simple hommage : c’était un tĂ©moignage spirituel structurĂ©, publiĂ© sous un titre appelĂ© Ă  devenir universellement cĂ©lĂšbre : Histoire d’une Ăąme.

 

Pour cette publication, MĂšre AgnĂšs rassemble et Ă©dite les trois manuscrits spirituels confiĂ©s par ThĂ©rĂšse sous obĂ©issance (dĂ©signĂ©s plus tard par les lettres A, B et C), auxquels elle ajoute quelques poĂ©sies, priĂšres et lettres. Elle corrige les fautes d’orthographe, supprime certains passages, effectue des transitions et divise l’ensemble en chapitres afin d’en faire une Ɠuvre cohĂ©rente, accessible et profondĂ©ment marquante.

 

C’est dans ce travail que se trouve insĂ©rĂ© le passage suivant, aujourd’hui mondialement connu :

« Vous le savez, ma MĂšre, j’ai toujours dĂ©sirĂ© d’ĂȘtre une sainte, mais hĂ©las ! j’ai toujours constatĂ©, lorsque je me suis comparĂ©e aux saints qu’il y a entre eux et moi la mĂȘme diffĂ©rence qui existe entre une montagne dont le sommet se perd dans les cieux et le grain de sable obscur foulĂ© aux pieds des passants ; au lieu de me dĂ©courager, je me suis dit : Le Bon Dieu ne saurait inspirer des dĂ©sirs irrĂ©alisables, je puis donc malgrĂ© ma petitesse aspirer Ă  la saintetĂ© ; me grandir, c’est impossible, je dois me supporter telle que je suis avec toutes mes imperfections ; mais je veux chercher le moyen d’aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle.

Nous sommes dans un siĂšcle d’inventions, maintenant ce n’est plus la peine de gravir les marches d’un escalier, chez les riches un ascenseur le remplace avantageusement. Moi je voudrais aussi trouver un ascenseur pour m’élever jusqu’à JĂ©sus, car je suis trop petite pour monter le rude escalier de la perfection.

Alors j’ai recherchĂ© dans les livres saints l’indication de l’ascenseur, objet de mon dĂ©sir et j’ai lu ces mots sortis de la bouche de La Sagesse Ă©ternelle : Si quelqu’un est tout petit, qu’il vienne Ă  moi. Alors je suis venue, devinant que j’avais trouvĂ© ce que je cherchais et voulant savoir, ĂŽ mon Dieu ! ce que vous feriez au tout petit qui rĂ©pondrait Ă  votre appel j’ai continuĂ© mes recherches et voici ce que j’ai trouvĂ© : – Comme une mĂšre caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous balancerai sur mes genoux ! Ah ! jamais paroles plus tendres, plus mĂ©lodieuses, ne sont venues rĂ©jouir mon Ăąme, l’ascenseur qui doit m’élever jusqu’au Ciel, ce sont vos bras, ĂŽ JĂ©sus ! Pour cela je n’ai pas besoin de grandir, au contraire il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus. » [ Ms C 2 ]