Le blog du Temps de l'Immaculée.

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Temps de la passion : l’exemple du christ souffrant ?

07/04/2025

Temps de la passion : l’exemple du christ souffrant ?
 
Marika, handicapée et miraculée, témoigne de la gloire de Dieu

07/04/2025

Marika, handicapée et miraculée, témoigne de la gloire de Dieu

Tard je t'ai aimé - Les soeurs d'Azille - Roland Giraud

06/04/2025

 Tard je t'ai aimé - Les soeurs d'Azille - Roland Giraud

D’une Église rĂ©trĂ©cie Ă  une mission trahie ?

06/04/2025

D’une Église rĂ©trĂ©cie Ă  une mission trahie ?

Dans une tribune publiĂ©e le 24 mars sur le site du trĂšs laĂŻc journal La Croix, Ambroise Laurent, ancien secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint de la ConfĂ©rence des Ă©vĂȘques de France (CEF), affirme que « l’organisation de l’Église n’est plus adaptĂ©e Ă  la rĂ©alitĂ© de notre pays ».


L'Ă©ditorial de Tribune ChrĂ©tienne critique vivement l'idĂ©e d'une rĂ©organisation de l'Église catholique en France, perçue comme une rĂ©ponse technocratique et excessivement axĂ©e sur des considĂ©rations financiĂšres. 

 

L'auteur s'inquiĂšte d'une possible rĂ©duction de la prĂ©sence et du message de l'Église, y voyant une trahison de sa mission fondamentale d'Ă©vangĂ©lisation et une adaptation inacceptable aux modes du monde.

 

Au lieu de cela, l'article insiste sur la nĂ©cessitĂ© d'un renouveau de la foi et d'une transmission courageuse de l'intĂ©gralitĂ© de l'Évangile. Comme le rappelait le cardinal Sarah : « L’Église ne doit pas adapter la foi Ă  la mode du monde, mais convertir le monde Ă  la foi du Christ. » Tout est lĂ . Toute autre stratĂ©gie est une fuite.

 

 

 

 

La Russie, seul défenseur de la civilisation occidentale?

05/04/2025

La Russie, seul défenseur de la civilisation occidentale?

Se pourrait-il que, malgrĂ© tous ses dĂ©fauts, la nation russe soit aujourd’hui une sorte de dĂ©fenseur de la civilisation occidentale contre les barbares militants qui se sont emparĂ©s de la politique et de la culture de l’Occident ?

 

La Russie est-elle désormais le défenseur de la civilisation occidentale ? Une question provocatrice pour susciter la discussion

 

John Leake
www.thefocalpoints.com/p/is-russia-now-the-defender-of-western

 

Quand j’étais Ă©tudiant, j’ai lu toute la littĂ©rature sur la maniĂšre dont la doctrine rĂ©volutionnaire europĂ©enne avait dĂ©stabilisĂ© la Russie Ă  la fin du XIXe siĂšcle. Ce processus a culminĂ© avec les bolcheviks – animĂ©s par la doctrine brute du marxisme-lĂ©ninisme – qui ont dĂ©chaĂźnĂ© l’enfer sur le pays. La bibliographie est vaste, et je soupçonne que peu d’AmĂ©ricains ou d’Anglais vivant aujourd’hui ont lu beaucoup de ces livres.

 

Dans sa jeunesse, le prĂ©sident russe Vladimir Poutine a participĂ© Ă  ce systĂšme corrompu en tant qu’agent de renseignement en poste Ă  Dresde entre 1985 et 1990, oĂč il a apparemment travaillĂ© avec la Stasi, la terrible police secrĂšte de la RĂ©publique dĂ©mocratique allemande.

 

Toutefois, de nombreux Ă©lĂ©ments indiquent qu’à un moment donnĂ© aprĂšs 1991 – ou peut-ĂȘtre mĂȘme pendant son service au KGB – il a eu quelque chose qui s’apparente Ă  un « moment de Damas », au cours duquel il a vu que la religion d’État laĂŻque qu’il servait Ă©tait corrompue.

 

Je n’ai jamais rencontrĂ© Poutine et je ne sais rien de sa personnalitĂ©. Toutefois, selon Alexandre Douguine [je ne mets pas le lien vers sa notice wikipedia, c’est une authentique « synthĂšse »! ndt], qui serait le conseiller intellectuel et spirituel de Poutine, ce dernier a vĂ©ritablement rejetĂ© la doctrine marxiste-lĂ©niniste de sa jeunesse.

 

Il convient de noter que l’Occident a toujours eu du mal Ă  comprendre l’esprit russe, que Churchill a dĂ©crit avec une formule cĂ©lĂšbre comme « une Ă©nigme enveloppĂ©e dans un mystĂšre Ă  l’intĂ©rieur d’une Ă©nigme ».

 

Le conservatisme russe de Douguine paraĂźtra sans doute Ă©trange et politiquement incorrect Ă  la plupart des Occidentaux. J’ai l’impression qu’une partie de ce sentiment remonte au roman de DostoĂŻevski « Les PossĂ©dĂ©s », paru en 1871, qui raconte l’histoire de jeunes rĂ©volutionnaires russes possĂ©dĂ©s par l’idĂ©ologie laĂŻco-socialiste europĂ©enne.

 

En dĂ©pit de sa corruption et de ses problĂšmes, la Russie constitue un contrepoids captivant Ă  de nombreux courants culturels et politiques incroyablement stupides, destructeurs, superficiels et puĂ©rils de l’Occident.

 

L’un de mes meilleurs amis est un Russe qui, en raison de l’ascendance juive de sa famille, a Ă©tĂ© autorisĂ© Ă  quitter l’Union soviĂ©tique dans le cadre d’un accord conclu entre Reagan et Gorbatchev. Sa famille s’est installĂ©e Ă  Vienne, oĂč il a grandi. AprĂšs des Ă©tudes de mathĂ©matiques Ă  Cambridge, il retourne Ă  Moscou, oĂč il vit quelques annĂ©es et expĂ©rimente ce qu’il dĂ©crit comme «LA pĂ©riode de ma vie ». Il comprend mieux que quiconque tous les problĂšmes du pays, mais il trouve nĂ©anmoins la plupart des Russes extrĂȘmement sympathiques et drĂŽles.

 

L’absence flagrante de marxisme culturel et d’autres doctrines qui ont empoisonnĂ© les systĂšmes universitaires amĂ©ricain et anglais a Ă©tĂ© particuliĂšrement rafraĂźchissante pour lui. Il a Ă©galement dĂ©veloppĂ© un penchant dĂ©mesurĂ© pour les femmes russes et, malgrĂ© le sentiment anti-russe extrĂȘme auquel il doit maintenant faire face dans sa rĂ©sidence actuelle Ă  Londres, il continue d’entretenir une excellente relation avec sa petite amie russe.

 

Je mentionne ceci parce que j’ai Ă©tĂ© consternĂ© par le rĂ©cent reportage du New York Times (The Partnership: The Secret History of the War in Ukraine) selon lequel la CIA et le ministĂšre amĂ©ricain de la dĂ©fense ont fourni toutes les armes sophistiquĂ©es et les moyens de ciblage qui ont permis Ă  l’armĂ©e ukrainienne de tuer quelque 700 000 Russes.

 

Je pense que l’ensemble des circonstances indique que le gouvernement amĂ©ricain et la CIA ont, depuis 2014, constamment et systĂ©matiquement poussĂ© la Russie Ă  entreprendre une action militaire contre l’Ukraine visant Ă  contrer la prise de contrĂŽle de facto du pays par les États-Unis – une prise de contrĂŽle dont les objectifs et les activitĂ©s sont implacablement hostiles Ă  la Russie, juste Ă  sa porte. Un ami exceptionnellement cultivĂ© qui a grandi en Ukraine est tout Ă  fait d’accord avec cette Ă©valuation.

 

Ma propre expĂ©rience de la Russie s’est limitĂ©e Ă  la visite de Saint-PĂ©tersbourg, fondĂ©e par le tsar Pierre le Grand en 1703. Vladimir Poutine est nĂ© Ă  Saint-PĂ©tersbourg et je soupçonne qu’il partage au moins en partie la fascination du tsar russe pour la culture europĂ©enne. Son histoire me rappelle celle de Mausole, souverain de ce qui est aujourd’hui l’Anatolie occidentale (en Turquie) dans l’Empire perse entre 377 et 353 avant J.-C. Bien que Mausole ait eu la rĂ©putation d’ĂȘtre un dirigeant fidĂšle aux sensibilitĂ©s culturelles et politiques perses, il s’est profondĂ©ment impliquĂ© dans les affaires grecques Ă  travers l’action militaire. En fin de compte, il semble ĂȘtre devenu un plus grand amoureux de la culture grecque que la plupart des Grecs, en particulier en ce qui concerne l’art et l’architecture.



Depuis 2022, j’ai souvent dit Ă  qui voulait l’entendre que les États-Unis devraient adopter une politique reconnaissant que la Russie a des intĂ©rĂȘts Ă©conomiques et sĂ©curitaires lĂ©gitimes. La majoritĂ© des personnes avec lesquelles j’ai parlĂ© m’ont accusĂ© d’ĂȘtre un « apologiste de Poutine » ou un « larbin de Poutine » et m’ont demandĂ© pourquoi je ferais confiance Ă  Vladimir Poutine.

 

Ma réponse a toujours été : « Pourquoi devrais-je faire confiance à Joe Biden, Boris Johnson, Emmanuel Macron et Olaf Scholz ? »

 

En vĂ©ritĂ©, il me semble que, depuis Ă  peu prĂšs 2008, presque tout ce que nous avons entendu Ă©maner de Washington, de Londres, de Paris et de Berlin est au mieux douteux, et le plus souvent mensonger. La plupart des politiques mises en Ɠuvre par les Ă©lites europĂ©ennes ont Ă©tĂ© prĂ©judiciables aux travailleurs et aux classes moyennes d’Europe. La folle politique de l’Allemagne en matiĂšre d’« Ă©nergie verte » a Ă©tĂ© un dĂ©sastre total pour son secteur manufacturier hautement qualifiĂ© – qui faisait jusqu’à rĂ©cemment l’envie de l’Occident – et sa folle politique d’immigration a Ă©tĂ© un dĂ©sastre pour la sĂ©curitĂ© publique et la sĂ©curitĂ© des femmes allemandes.

 

Ces derniĂšres annĂ©es, le gouvernement britannique a reniĂ© la longue et vĂ©nĂ©rable tradition de libertĂ© d’expression de la nation. Aujourd’hui, le Royaume-Uni est un pays oĂč Big Brother surveille et punit sĂ©vĂšrement ceux qui enfreignent le code d’expression de plus en plus restreint de l’État.

 

Il y a quelques annĂ©es, l’humoriste et auteur britannique Konstantin Kisin (qui est nĂ© et a grandi en Russie et qui est un farouche critique de Vladimir Poutine) soulignait qu’au cours d’une annĂ©e rĂ©cente, 400 personnes avaient Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es en Russie pour des propos qu’elles avaient tenus sur les rĂ©seaux sociaux. La mĂȘme annĂ©e, 3 300 personnes ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es au Royaume-Uni pour des propos tenus sur les rĂ©seaux sociaux. Ce qui me semble absolument rĂ©voltant.

 

Hier, on a appris que Marine Le Pen avait Ă©tĂ© exclue de la prochaine course prĂ©sidentielle en raison d’une irrĂ©gularitĂ© comptable. Les accusations m’ont rappelĂ© les tactiques de guerre juridique similaires que le parti dĂ©mocrate a utilisĂ©es contre Donald Trump.

 

Depuis 2020 en Occident, nous avons fait l’expĂ©rience des obligations de vaccination COVID-19 mRNA, de la censure et de l’interdiction de l’opposition politique.

 

À la lumiĂšre de ce qui prĂ©cĂšde, je pose la question provocatrice suivante : Se pourrait-il que, malgrĂ© tous ses dĂ©fauts, la nation russe soit aujourd’hui une sorte de dĂ©fenseur de la civilisation occidentale contre les barbares militants qui se sont emparĂ©s de la politique et de la culture de l’Occident ?

 

Avant que les lecteurs ne rĂ©agissent par des commentaires, j’espĂšre qu’ils garderont Ă  l’esprit que je n’affirme PAS que c’est vrai, je pose simplement la question.

 

Il me semble que poser des questions provocatrices est le premier pas vers une rĂ©flexion et une enquĂȘte sĂ©rieuses sur un sujet complexe et difficile.

Des milliers de chrĂ©tiens s’opposent Ă  la messe noire sataniste dans le Kansas

04/04/2025

Des milliers de chrĂ©tiens s’opposent Ă  la messe noire sataniste dans le Kansas

L’appel de Mgr Naumann que Jeanne Smits avait relayĂ©, a Ă©tĂ© entendu et suivi. L’archevĂȘque de Kansas City avait convoquĂ© pour le jour J une heure d’adoration eucharistique, Ă  l’issue de laquelle il a cĂ©lĂ©brĂ© une messe. Il avait Ă©galement reconsacrĂ© le Kansas au CƓur SacrĂ© de JĂ©sus par le CƓur ImmaculĂ© de Marie, le 25 mars.

Un beau tĂ©moignage de foi, Ă  l’heure oĂč, mĂȘme parmi les chrĂ©tiens, la prĂ©sence vivante du Christ dans l’Eucharistie est souvent relativisĂ©e. Quand la foi est grande, elle n’est pas pusillanime : cet Ă©pisode s’est soldĂ© par un dĂ©but d’affrontement au sein mĂȘme du Capitole, car le chef du groupe a fini par se faire prendre et son hostie, et son livre rituel avant de se faire arrĂȘter


 

La messe noire : un « acte méprisable de sectarisme anti-catholique »
Il faut dire que « Satanic Grotto », menĂ© par Michael Stewart, entendait mener sa « DĂ©dicace du Capitole Ă  Satan », en rĂ©clamant la sĂ©paration de l’Eglise et de l’Etat et la fin du « favoritisme » envers les chrĂ©tiens. « Nous cĂ©lĂ©brerons des rites de la Messe noire et nous nous livrerons Ă  des blasphĂšmes sacrilĂšges. Dieu tombera et le Kansas sera englouti par la flamme noire de Lucifer », pouvait-on lire sur sa page Facebook.

Le diocĂšse nourrissait de sĂ©rieux doutes quant aux espĂšces utilisĂ©es pour la messe noire annoncĂ©e, des vols ayant Ă©tĂ© commis au sein du diocĂšse. C’est ce qui a motivĂ© l’archevĂȘque catholique Joseph Naumann Ă  poursuivre les dirigeants du groupe, le 14 mars, devant le tribunal, les accusant d’avoir eu recours Ă  « vol, fraude, tromperie, appropriation illicite ou autre forme de dĂ©tournement » pour obtenir l’hostie et le vin consacrĂ©s, selon The New York Post.

« Les hosties et le vin consacrĂ©s sont en rĂ©alitĂ© le corps, le sang, l’ñme et la divinitĂ© de JĂ©sus-Christ », peut-on lire dans le dossier de Naumann, expliquant que de tels objets sacrĂ©s ne pouvaient tomber entre les mains des satanistes que par une intention diabolique. Le sataniste Stewart a rĂ©torquĂ©, lui, qu’il les avait achetĂ©s en ligne


L’affaire prenant tellement d’ampleur, les lĂ©gislateurs de l’Etat ont pris une dĂ©cision mitigĂ©e : le projet a Ă©tĂ© confirmĂ© au nom de la libertĂ© d’expression garantie par le Premier Amendement, mais le gouverneur Laura Kelly a ordonnĂ© que le rituel ait lieu Ă  l’extĂ©rieur du Capitole, parce que le projet restait « offensant » et « dĂ©plaisant ».

Autrement dit, une messe noire, Ă  savoir une profanation de la Sainte Eucharistie aurait bien lieu, sur le terrain mĂȘme d’un Ă©difice public politique.

 

Au Kansas, des milliers de chrétiens se pressent pour défendre leur foi
Le mouvement de foi qui s’ensuivit toucha jusqu’au collĂšge bĂ©nĂ©dictin d’Atchison, au Kansas, qui annonça qu’il consacrerait des Heures Saintes et des Rosaires pour rĂ©parer et convertir. La SociĂ©tĂ© amĂ©ricaine pour la dĂ©fense de la Tradition, de la Famille et de la PropriĂ©tĂ© (TFP) lança une pĂ©tition et organisa pour le jour mĂȘme du blasphĂšme, un rassemblement de priĂšre devant le Capitole.

Ce vendredi 28 mars, des milliers de personnes avaient accouru de tout l’Etat pour faire barrage au scandale. Alors que les satanistes « injuriaient et blasphĂ©maient sans relĂąche », les catholiques leur rĂ©pliquaient « le Christ est Roi », rĂ©citant les quinze mystĂšres du Saint Rosaire, selon TFP. Et dans les deux Ă©glises catholiques Ă  proximitĂ©, une messe Ă©tait cĂ©lĂ©brĂ©e dans une nef comble. Tandis que dans toutes les Ă©glises du Kansas, des heures d’adoration Ă©taient organisĂ©es.

Comme l’écrit pour Breitbart l’avocat pro-vie Tommy Valentine, « la soi-disant messe noire s’est terminĂ©e dans un murmure
 »

Alors que le chef sataniste tentait de profaner une hostie en la foulant aux pieds, un homme s’est jetĂ© par terre et l’a consommĂ©e, avant de se mettre les poings sur la tĂȘte pour se protĂ©ger des coups violents qu’on lui donnait. Michael Stewart entra ensuite dans le Capitole pour dĂ©dier le bĂątiment au diable, ce que la police lui avait interdit : un autre jeune homme s’empara du livret de rituel du sataniste qui, devenu violent, se fit aussitĂŽt plaquer au sol et arrĂȘter par la police.

Evidemment, les remarques ont fusĂ© : Ă©tait-ce seulement une hostie ? Etait-elle vraiment consacrĂ©e ? Le fait est qu’on ne peut pas toujours le savoir, et qu’en l’absence de certitude, la perspective de la profanation du Dieu vivant foulĂ© aux pieds doit nĂ©anmoins balayer toutes les hĂ©sitations et pousser au geste avec ces mots : « Si Vous ĂȘtes prĂ©sent, je Vous reçois et Vous adore
 » Qu’on se permette de se demander quel catholique lambda, en France, se jetterait pour consommer Ă  mĂȘme le sol une hostie peut-ĂȘtre consacrĂ©e


 

La culture de mort est sataniste
Encore une fois, les satanistes ne sont pas des athĂ©es qui valorisent l’émancipation de l’individu, comme ils se plaisent Ă  le dire, surfant sur les idĂ©ologies progressistes qui occupent le devant de la scĂšne. Ils sont juste fonciĂšrement contre Dieu, incarnant le « Non Serviam » originel.

Et ce n’est pas pour rien qu’ils se focalisent tout particuliĂšrement sur l’avortement. La ConfĂ©rence catholique du Kansas l’a notĂ© : le chef de « Satanic Grotto » avait dĂ©clarĂ© qu’il annulerait l’évĂ©nement blasphĂ©matoire si la confĂ©rence pro-vie cessait ses efforts pour faire adopter des politiques publiques respectueuses de la vie. « Ce n’est pas une coĂŻncidence si ceux qui Ɠuvrent pour le Malin dĂ©testent notre plaidoyer pour la vie », a dĂ©clarĂ© le directeur de la ConfĂ©rence.

Comme le rappelait Mgr Naumann, alors qu’il officiait dans l’église en face du Capitole, ils « prĂ©sentent leur militantisme en faveur de l’avortement comme une religion factice afin de pouvoir prĂ©tendre que leurs droits religieux sont bafouĂ©s par toute tentative de protection des enfants Ă  naĂźtre et de leurs mĂšres ». Mais le satanisme est une anti-religion et ne veut voir le rĂšgne de cette culture de mort que parce qu’elle s’oppose rigoureusement au plan de Dieu. Singer l’Eglise avec ses rites et ses prĂȘtres en Ɠuvrant pour les objectifs rigoureusement inverses : tel est son ADN depuis l’origine.

Le gouverneur du Kansas, Laura Kelly, fervente partisane de l’avortement, devrait s’en persuader. Comme elle devrait se persuader qu’à l’inverse, la priùre peut tout !

 

Clémentine Jallais
Réinformation.tv

Droits de Douane Trump : Guerre Économique et Implications

03/04/2025

Droits de Douane Trump : Guerre Économique et Implications

L'article critique cette décision, la présentant comme un piÚge pour l'Europe et la France, victimes de leur "naïveté" face à la mondialisation.

 

Marc Baudrier déplore les conséquences de cette politique, craignant la destruction des secteurs exportateurs français comme le champagne et l'aéronautique.

 

Des voix comme celle de Jean-Noël Barrot sont citées, exprimant leur inquiétude quant à l'impact sur les classes moyennes américaines et appelant à une réaction européenne.

 

L'Ă©conomiste Christian Saint-Étienne souligne la dĂ©sindustrialisation française et la faiblesse de la zone euro, prĂŽnant une politique commerciale plus souveraine :

« La zone euro est en rĂ©alitĂ© la zone de non-croissance de la planĂšte », dĂ©plore-t-il, chiffres en main, dans un entretien exceptionnel et passionnant Ă  Boulevard Voltaire. « Nous avons des Ă©lites qui ne comprennent pas le monde dans lequel nous sommes, et c’est pour cela que nous avons tant de mal Ă  redresser la barre"

 

En conclusion, l'article anticipe que l'UE, affaiblie, devra subventionner ses secteurs exportateurs en réponse aux mesures américaines.

Source BD Voltaire

MĂšre Marie Skobtsova, une moniale hors du commun

02/04/2025

 MĂšre Marie Skobtsova, une moniale hors du commun

Pour cela, elle est dĂ©portĂ©e en Allemagne et meurt au camp de concentration de RavensbrĂŒck, un Samedi saint, le 31 mars 1945. MĂšre Marie est morte comme elle a vĂ©cu, suivant le Christ jusqu’au Golgotha pour ses bien-aimĂ©s.

 

Les raisons d'y croire


Mùre Marie Skobtsova est quasiment notre contemporaine et il serait difficile de mystifier sa vie et son Ɠuvre.


Alors qu’elle se trouve elle-mĂȘme dans une situation difficile (pauvretĂ©, exil, deuil
), elle fait passer les besoins des autres avant les siens. Seul un amour sincĂšre pour le Christ peut susciter un tel amour du prochain, selon la parole de l’apĂŽtre Paul : « Je ne vis plus mais c’est le Christ qui vit en moi. »

 

DĂ©portĂ©e Ă  RavensbrĂŒck pour avoir aidĂ© des juifs Ă  se cacher, elle meurt dans une chambre Ă  gaz de ce camp de concentration, en prenant volontairement la place d’une femme juive. Son absence de peur vis-Ă -vis de la mort dĂ©montre qu’elle vivait en ayant dĂ©jĂ  un pied dans l’éternitĂ©, n’ayant aucun doute sur la rĂ©alitĂ© de la vie aprĂšs la mort.


Les seules reliques dont nous disposons d’elle sont des objets liturgiques et une icĂŽne, brodĂ©s de ses mains, que l’on peut trouver dans l’église orthodoxe Saint-SĂ©raphin (Paris, France). Cette Ă©glise a Ă©tĂ© ravagĂ©e par un incendie le 17 avril 2022 et ces trois reliques sont les seules Ă  avoir Ă©chappĂ© aux flammes.

 

Auteur : Yustina Panina, théologienne orthodoxe et animatrice radio.

 

En lire + sur 1000 raisons de croire

L’Église doit-elle s’enchaĂźner Ă  la culpabilitĂ© ?

02/04/2025

L’Église doit-elle s’enchaĂźner Ă  la culpabilitĂ© ?

Réponse au pÚre Thomas Poussier dans Tribune Chrétienne

Alors que le pĂšre Thomas Poussier appelle Ă  « rĂ©sister Ă  la tentation de tourner la page » des violences sexuelles dans l’Église dans une tribune publiĂ©e par La Croix, journal laĂŻc, politiquement trĂšs orientĂ©  et « spĂ©cialiste de la dĂ©lation des abus  Â» , il est temps de poser la vraie question : jusqu’à quand l’Église devra-t-elle porter un fardeau collectif pour les actes d’une minoritĂ© ? Faut-il entretenir une culpabilitĂ© perpĂ©tuelle pour complaire aux idĂ©ologues ou retrouver la libertĂ© que donne le pardon ?

 

Ce vendredi 28 mars 2025, les catholiques de France sont invitĂ©s, Ă  l’inititive du pape François, Ă  vivre une JournĂ©e de mĂ©moire et de priĂšre pour les personnes victimes d’agressions sexuelles, de violences et d’abus de pouvoir et de conscience au sein de l’Église. Une initiative louable et nĂ©cessaire pour rappeler que chaque souffrance mĂ©rite Ă©coute et compassion.

 

Le pĂšre Thomas Poussier appelle Ă  « rĂ©sister Ă  la tentation de tourner la page » concernant les violences sexuelles dans l’Église, affirmant qu’une telle attitude serait une erreur. Pourtant, cette injonction Ă  un repentir ad vitam pose question. Faut-il donc perpĂ©tuellement entretenir une culpabilitĂ© collective et dĂ©mesurĂ©e pour les actes commis par une minoritĂ©, sous peine d’ĂȘtre accusĂ© de manquer de compassion ou de vouloir minimiser la gravitĂ© des faits ?

 

L’Église a reconnu ses fautes et a entrepris des dĂ©marches de rĂ©paration. Elle a multipliĂ© les efforts pour Ă©couter les victimes, les soutenir et prĂ©venir les abus futurs. Cette dĂ©marche a Ă©tĂ© nĂ©cessaire et salutaire, mais jusqu’oĂč doit-elle s’étendre ? À quel moment est-il lĂ©gitime de dire que l’heure est venue de tourner la page, non par indiffĂ©rence, mais par volontĂ© de vivre la misĂ©ricorde que l’Évangile enseigne ?

 

Le pardon chrĂ©tien n’est pas un acte de dĂ©ni. Il n’implique pas d’oublier ou de banaliser les souffrances endurĂ©es, mais il permet de cesser de vivre sous le joug d’un passĂ© qui paralyse. Comme le dit le Christ lui-mĂȘme : « Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre PĂšre cĂ©leste vous pardonnera aussi » (Matthieu 6:14).

 

Pardonner, c’est justement refuser de rester prisonnier d’un pĂ©chĂ© collectif, c’est choisir de construire un avenir libĂ©rĂ© des chaĂźnes de la culpabilitĂ©.

 

Insister sur une repentance sans fin, c’est enfermer l’Église dans un discours pĂ©nitentiel perpĂ©tuel. C’est faire porter Ă  tous les catholiques le poids d’actes commis par une minoritĂ©, et ce, pour les siĂšcles des siĂšcles Ă  venir. Une telle posture finit par entretenir une culpabilitĂ© surdimensionnĂ©e et injuste, qui ne reflĂšte en rien la justice divine. L’Église n’a pas Ă  porter le fardeau des crimes de quelques-uns durant des gĂ©nĂ©rations : le Mal existe et existera toujours dans cette vallĂ©e de larmes.

 

DerriĂšre cette volontĂ© de refuser de tourner la page, ne peut-on discerner une intention plus sournoise ? Une volontĂ© farouche d’affaiblir l’Église en la maintenant dans une position perpĂ©tuelle de coupable, comme si elle devait, pour mĂ©riter de subsister, demeurer Ă  genoux dans un mea culpa infini ? À qui profite cet acharnement ? Qui souhaite voir l’Église privĂ©e de sa voix prophĂ©tique, empĂȘchĂ©e d’annoncer l’Évangile sous prĂ©texte d’une culpabilitĂ© sans fin ?

 

Cette posture fait clairement le jeu des ennemis de l’Église qui sont prĂȘts Ă  saisir chaque Ă©vĂ©nement, heureux ou malheureux, pour dresser un vĂ©ritable bĂ»cher des Ăąmes jugĂ©es « non respectables » au sein de l’institution catholique. À la moindre occasion, ils s’empressent de dresser des listes nominatives des « fautifs », de les pointer du doigt, de les accuser avec un zĂšle qui frĂŽle l’obsession.

 

On sent toute la proximitĂ© idĂ©ologique de La Croix avec l’enquĂȘte de Radio France, qui n’a pas hĂ©sitĂ© Ă  publier une liste nominative d’évĂȘques accusĂ©s de manquements, cette complicitĂ© destructrice est symptomatique d’une vĂ©ritable inquisition idĂ©ologique.

 

Il s’agit avant tout de diaboliser l’Église, de la marquer au fer rouge de la honte collective. La moindre erreur, la moindre maladresse est exploitĂ©e sans aucune nuance, comme si l’objectif Ă©tait moins de rendre justice que de vouer l’institution toute entiĂšre aux gĂ©monies.

 

Rappelons que le Christ est venu pour libĂ©rer et non pour enchaĂźner. En maintenant cette culpabilitĂ© collective sans fin, on empĂȘche l’Église de vivre pleinement sa mission d’évangĂ©lisation, et on la soumet Ă  une pression constante.L’Église doit continuer d’agir pour protĂ©ger les plus vulnĂ©rables, mais elle ne doit pas pour autant s’interdire de cĂ©lĂ©brer la grĂące de la conversion, qui se manifeste aujourd’hui aussi par l’augmentation des catĂ©chumĂšnes. Ce n’est pas un signe de triomphalisme, mais un signe que l’Esprit Saint est toujours Ă  l’Ɠuvre malgrĂ© les Ă©preuves traversĂ©es.

 

Cette JournĂ©e de mĂ©moire et de priĂšre doit demeurer un moment de recueillement et de supplication, non une perpĂ©tuation de la douleur. La priĂšre doit ouvrir Ă  la rĂ©conciliation et Ă  la paix du cƓur, non entretenir l’amertume d’une culpabilitĂ© Ă©ternelle. Il est temps d’affirmer que la page peut ĂȘtre tournĂ©e.

 

« Va et ne pÚche plus » ( Jean 8:1-11)

 

Source : Philippe Marie dans Tribune ChrĂ©tienne 

Rétropédalage américain de l'idéologie woke : une leçon pour l'Eglise

01/04/2025

Rétropédalage américain de l'idéologie woke : une leçon pour l'Eglise

En Italie, parmi les intellectuels, certaines voix Ă©minentes ont commencĂ© Ă  s’exprimer sur un ton autocritique.

 

Le 6 mars, dans une interview accordĂ©e Ă  « la Repubblica » – le principal quotidien de la culture progressiste –, Giuliano Amato , 86 ans, juriste et homme politique de gauche, ancien Premier ministre, ancien prĂ©sident de la Cour constitutionnelle et plusieurs fois candidat Ă  la prĂ©sidence de la RĂ©publique, attribuait Ă©galement la dĂ©faite Ă  « des dĂ©mocrates convaincus comme moi, qui au cours des cinquante derniĂšres annĂ©es ont soutenu toute bataille progressiste sans se rendre compte avec le temps de l’éloignement croissant, parfois excessif, par rapport aux valeurs traditionnelles qui unissent nos sociĂ©tĂ©s ». C’est-Ă -dire sans comprendre qu’« une dĂ©mocratie libĂ©rale ne s’affaiblit pas si l’on accepte des libertĂ©s plus limitĂ©es et une certaine coexistence avec les valeurs traditionnelles ».

 

A la suite d'Amato, sur un ton encore plus explicite, Ernesto Galli della Loggia , 82 ans, professeur d'histoire contemporaine, écrit dans un éditorial du « Corriere della Sera » du 12 mars :

« Qu'il s'agisse de la reproduction de la vie ou des formes de la mort, des caractéristiques de la parentalité ou de la morale sexuelle, du sens de la famille, de la paix et de la guerre, de la transformation de chaque besoin en droit, toute l'Italie qui se considérait comme progressiste embrassait invariablement le parti du "politiquement correct", avec une attitude de prétendue supériorité, voire d'hostilité pure et simple, envers ceux qui pensaient différemment. »

 

Tout cela sans se rendre compte que, « pour une grande partie des classes populaires, cette hégémonie du « novismo » signifiait une rupture douloureuse avec leur identité, encore profondément enracinée dans le passé pour mille raisons ».

 

Comme Amato, Galli della Loggia a averti les Ă©lites « de ne pas se replier sur elles-mĂȘmes, mais de rester ouvertes et d’écouter toutes les voix de la sociĂ©tĂ©, sans faire taire celles qu’elles n’aiment pas ». Sinon, le vote « les punira tĂŽt ou tard », comme cela s’est produit aux États-Unis avec Trump, Ă  propos duquel « il appartient avant tout aux Ă©lites europĂ©ennes de s’allier Ă  leurs peuples pour contrecarrer leurs plans ».

 

Une troisiĂšme intervention dans la mĂȘme veine fut celle de Giuliano Ferrara , 73 ans, dans « Il Foglio » le 13 mars. Sa voix n'est pas nouvelle pour critiquer le « silence culturel des progressistes », mais cette fois, elle rappelait qu'Amato – bien que non croyant, comme Galli della Loggia et Ferrara lui-mĂȘme – « avait exprimĂ© des doutes, voire davantage, sur l'avortement », lorsque les Ă©lites progressistes cherchaient Ă  en faire « un droit absolu et inconditionnel ».

 

« À cause de ces objections Ă©thiques », a ajoutĂ© Ferrara, « Amato a rencontrĂ© quelques difficultĂ©s, car le progressisme moral peut ĂȘtre agressif et censurĂ©, mais il a agi avec prudence, comme c'est son style, et s'en est sorti indemne. » De plus, « il frĂ©quentait le « Parvis des Gentils », une magnifique institution culturelle conçue sous Ratzinger et Ruini, pour discuter, avec ouverture et non-dĂ©nominationalisme, Ă  l'intĂ©rieur et Ă  l'extĂ©rieur de l'Église, des grandes questions Ă©thiques, parmi lesquelles la fin de vie, qui est l'expression modeste ou euphĂ©miste d'un autre « droit » qui finira bientĂŽt dans une constitution europĂ©enne : le droit de mourir. »

 

Avec un avertissement important, que Ferrara a développé dans un article ultérieur dans « Il Foglio » du 22 mars, reprenant les thÚses du célÚbre essai « La Révolte des masses » (1930) du philosophe espagnol José Ortega y Gasset .

 

Car s’il est vrai que Trump aux États-Unis a capitalisĂ© sur la rĂ©bellion de masse contre les idĂ©ologies des Ă©lites progressistes, il est Ă©galement Ă©vident Ă  quel point ce soutien populaire est devenu un instrument de dĂ©magogie dĂ©bridĂ©e.

 

Dans les annĂ©es 1930, en Europe, la rĂ©bellion des masses a ouvert la voie Ă  de terribles solutions autoritaires. Et aujourd'hui ? Il est crucial, Ă©crit Ferrara, « de trouver un moyen de refonder la culture des Ă©lites et de lancer de nouveaux modĂšles d’agrĂ©gation de masse compatibles avec l’ordre libĂ©ral de la dĂ©mocratie politique. »

 

*

 

Et dans l’Église ? Ici aussi, les formations subordonnĂ©es Ă  l’idĂ©ologie des Ă©lites progressistes ne manquent pas, mĂȘme si elles contredisent leurs propos ou font face Ă  des rĂ©bellions gĂ©nĂ©ralisĂ©es.

 

L'approbation par le Saint-SiĂšge de la bĂ©nĂ©diction des couples de mĂȘme sexe Ă  la fin de 2023 a suscitĂ© des protestations de la part de toutes les confĂ©rences Ă©piscopales d'Afrique subsaharienne, ainsi que de secteurs importants de l'Église sur d'autres continents.

Bien que le pape François se soit prononcĂ© Ă  plusieurs reprises contre l’idĂ©ologie du genre, la vĂ©ritĂ© est que l’opinion publique le perçoit comme beaucoup plus inclusif qu’exclusif. Son image est celle d'un Pape qui ouvre les portes Ă  « tout le monde, tout le monde, tout le monde » et qui s'abstient de tout avertissement ou de toute condamnation, au nom du « qui suis-je pour juger ?

 

De plus, la vision profondĂ©ment anti-occidentale de François – bien documentĂ©e dans le rĂ©cent livre de l’historien Loris Zanatta, « Bergoglio : une biographie politique » – le rend sensible aux principes de la « cancel culture », qui cherche Ă  effacer des siĂšcles entiers d’histoire en les blĂąmant en masse. Sa critique fĂ©roce des traditionalistes renforce Ă©galement son image d’initiateur d’une voie nouvelle et immaculĂ©e pour l’Église, hostile Ă  un passĂ© sombre pour lequel on ne peut que demander pardon.

 

Une soumission retentissante du pape à la « cancel culture » a eu lieu lors de son voyage au Canada en juillet 2022 (voir photo).

 

L'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, dans ce pays, l'existence de fosses communes contenant des centaines d'enfants autochtones enterrĂ©s prĂšs d'Ă©coles catholiques et anglicanes, oĂč ils Ă©taient contraints de rester, maltraitĂ©s et sĂ©parĂ©s de leurs familles et de leurs tribus pour ĂȘtre « rééduquĂ©s », avait Ă©tĂ© rapportĂ©e en grande pompe. Les tombes n'avaient pas encore Ă©tĂ© dĂ©couvertes ni fouillĂ©es, et une commission d'enquĂȘte avait Ă©tĂ© mise en place pour clarifier les faits, mais des demandes immĂ©diates ont Ă©tĂ© formulĂ©es pour que les Ă©vĂȘques et le pape prĂ©sentent des excuses publiques pour ce crime. C'est ce qui s'est passĂ© avec un François contrit qui, au Canada, s'est exprimĂ© durement contre le colonialisme et le racisme, dont l'Église a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e complice, allant mĂȘme jusqu'Ă  qualifier la mort de ces enfants de « gĂ©nocide ».

 

Tout cela sans aucune preuve de l'existence rĂ©elle de ces tombes, au point qu'aprĂšs trois ans de recherches infructueuses, le gouvernement de Justin Trudeau a fermĂ© la commission d'enquĂȘte dĂ©but mars. Toutefois, les incendies et la destruction de plus de 100 Ă©glises, commis en reprĂ©sailles Ă  ce comportement criminel prĂ©sumĂ©, ont Ă©galement Ă©tĂ© enregistrĂ©s.

 

Une autre violation grave de la « cancel culture » a Ă©tĂ© constatĂ©e lors du synode amazonien d’octobre 2019, une fois de plus contre le colonialisme, dont l’Église serait complice.

 

Pour François, l'un des objectifs de ce synode était de valoriser les tribus amazoniennes dans leur innocence originelle, dans leur « bien vivre » archaïque, dans une heureuse symbiose entre l'homme et la nature, avant qu'elle ne soit corrompue et pervertie par les colonisateurs civils et ecclésiastiques.

 

Seule cette « bonne vie » idyllique s'est avérée inclure, dans certaines tribus, des infanticides et des morts infligées aux personnes ùgées, justifiés par le but déclaré d'assurer un équilibre « dans la taille de la famille et dans l'étendue des groupes » et de « ne pas forcer l'esprit des personnes ùgées à rester enchaßné au corps, sans pouvoir continuer à diffuser ses bienfaits au reste de la famille ».

 

Des paroles prononcĂ©es avec un dĂ©tachement imperturbable par un Ă©vĂȘque amazonien et un expert brĂ©silien appelĂ© comme consultant, lors de deux des confĂ©rences de presse accompagnant les travaux synodaux.

 

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Sandro Magister a été une signature historique, en tant que vaticaniste, de l'hebdomadaire « L'Espresso ».
Les derniers articles en espagnol de son blog Settimo Cielo sont sur cette page .
Tous les articles de son blog Settimo Cielo sont disponibles en espagnol de 2017 Ă  aujourd'hui .
Également l'index complet de tous les articles en espagnol, de 2006 à 2016 ,

La Croix, le journal catholique en quĂȘte d’un nouveau paysage religieux ?

31/03/2025

La Croix, le journal catholique en quĂȘte d’un nouveau paysage religieux ?

L'article de Tribune ChrĂ©tienne critique vivement le journal catholique La Croix, affirmant qu'il s'Ă©loigne de ses racines traditionnelles. L'auteur, Philippe Marie, soutient que La Croix promeut une idĂ©ologie "wokiste" et tend Ă  prĂ©senter l'islam sur un pied d'Ă©galitĂ© avec le christianisme, tout en se montrant critique envers l'Église catholique. Il dĂ©plore des choix Ă©ditoriaux et un alignement sur des positions progressistes, y voyant une trahison de l'identitĂ© catholique du journal. L'article mentionne Ă©galement les difficultĂ©s financiĂšres de La Croix et son incertain avenir face Ă  un lectorat vieillissant.

Extraits :

« La Croix surfe sur sa notoriĂ©tĂ©, mais le niveau baisse un peu plus chaque jour. Le problĂšme, c’est qu’ils jouent de leur lĂ©gitimitĂ© historique pour continuer Ă  s’imposer dans les sĂ©minaires français et auprĂšs des gens de l’Église. C’est dommage qu’ils aient Ă©tĂ© rattrapĂ©s par l’idĂ©ologie. »

 

"La rĂ©cente dĂ©cision de La Croix de quitter le rĂ©seau social X (anciennement Twitter), Ă  l’instar de certaines figures de la gauche et de l’extrĂȘme-gauche, tĂ©moigne de cette dĂ©rive."

 

"À qui cela profite-t-il ? Quel est l’objectif affichĂ© et dissimulĂ© de cette posture ? L’inquiĂ©tude est d’autant plus grande lorsque La Croix se fait le porte-voix de l’islam, en publiant des portraits d’imams qui ne se contentent pas de prĂ©senter leur fonction spirituelle mais en viennent Ă  occuper un « espace idĂ©ologique » qui n’est plus celui d’un journal catholique."

 

"C’est un Évangile sauce wokiste que nous sert La Croix ; on y va de l’inclusivitĂ© comme Ă©tendard, justifiant tout, permettant tout et
 cassant tout
 cassant surtout la rĂ©alitĂ© et l’exigence du message d’amour de la doctrine chrĂ©tienne : cĂ©libat des prĂȘtres, sacralitĂ© des lieux, avortement dans certains cas, euthanasie reformulĂ©e ..."

 

"...un journal catholique digne de ce nom devrait, a minima, respecter ses lecteurs et faire preuve de cohĂ©rence. Reste peut-ĂȘtre Ă  changer de nom pour atteindre cette cohĂ©rence
"

 

Reste que tant que La Croix, considĂ©rĂ© comme le journal officieux de l'Ă©piscopat, sera diffusĂ© d'office dans toutes les paroisses sans qu'aucun Ă©vĂȘque ne bronche, ce quotidien garde malgrĂ© des difficultĂ©s financiĂšres de beaux jours devant lui.

Ah si, Mgr Aillet en 2021 avait pris la dĂ©fense de son confrĂšre Mgr Cattenoz attaquĂ© par La Croix. L’évĂȘque de Bayonne commentait ainsi cette diatribe : « Le lynchage mĂ©diatique de Mgr Cattenoz auquel se prĂȘte La Croix est particuliĂšrement indĂ©cent. C’est un scandale contre l’unitĂ© et la charitĂ©. Les catholiques soucieux de communion et adeptes de “Fratelli tutti” seraient en droit de boycotter ce quotidien. » 

 

En conclusion, le célÚbre diction "lire La Croix, c'est aussi la porter" garde sa pertinence.

 

 

 

 

Saint Thomas d'Aquin et la crise de l'école

31/03/2025

Saint Thomas d'Aquin et la crise de l'école

Idées et faits importants :

 

Critique du débat actuel sur l'école : L'auteur critique le débat contemporain sur l'école, illustré par la confrontation entre François Dubet (promoteur de la déconstruction de l'école) et Gabriel Attal (partisan du retour de l'autorité). Il estime que ces deux positions, bien qu'opposées en apparence (inégalités vs. discipline), partagent une vision utilitariste et libérale de l'école, visant à "fabriquer des républicains, engendrer des citoyens éclairés et émancipés de toute appartenance singuliÚre."


L'absence de dimension métaphysique : Tournyol du Clos déplore que le débat actuel soit enfermé dans un horizon politique et ne prenne pas en compte la dimension métaphysique de l'éducation. Il regrette que l'on ne convoque pas des penseurs comme Thomas d'Aquin pour élargir la réflexion au-delà des statistiques et des classements PISA.


Dieu comme enseignant par excellence : Un des premiers arguments de l'auteur est la nĂ©cessitĂ© de considĂ©rer Dieu comme l'enseignant suprĂȘme. Il cite le psaume 93 ("Heureux l’homme que tu instruis, YahvĂ©, et que tu enseignes par ta loi") pour illustrer cette idĂ©e. Selon Thomas d'Aquin, se couper de cette "Intelligence premiĂšre" est une impasse pour la formation des intelligences. L'auteur souligne que la vie chrĂ©tienne, avec ses Ă©preuves, vise Ă  conformer l'homme au Christ.


La primautĂ© de la vie spirituelle et mystique : L'article met en avant la vie spirituelle et mystique de Thomas d'Aquin comme fondement de sa vitalitĂ© intellectuelle et pĂ©dagogique. La citation du Livre de la Sagesse ("J’ai priĂ©, et l’intelligence m’a Ă©tĂ© donnĂ©e ; j’ai invoquĂ©, et l’esprit de sagesse est venu en moi") appuie l'idĂ©e que l'intelligence et la sagesse sont des dons reçus d'en haut. L'auteur suggĂšre que cette intuition, au cƓur de l'enseignement catholique, manque profondĂ©ment Ă  l'Ă©cole laĂŻque.


Le but de l'éducation : la contemplation de la vérité : Pour Thomas d'Aquin, la finalité de l'éducation n'est pas utilitariste mais vise à conduire à l'"état parfait de la vertu", principalement la prudence. L'éducation permet à l'homme de réaliser sa nature rationnelle et sa capacité à contempler la vérité. L'auteur insiste sur le caractÚre singulier de cette capacité intellectuelle en chaque individu, s'opposant ainsi à une vision purement quantitative ou uniformisée de l'intelligence.


La vĂ©ritĂ© comme "adequatio rei et intellectus" : L'article rappelle la dĂ©finition thomiste de la vĂ©ritĂ© comme "l’adĂ©quation de l’intelligence au rĂ©el". Il souligne que le thomisme n'est pas un systĂšme philosophique fermĂ© mais une invitation Ă  conformer notre esprit Ă  l'Esprit du CrĂ©ateur en s'appuyant sur le monde créé. L'auteur cite Chesterton pour illustrer cette approche ancrĂ©e dans la rĂ©alitĂ© observable ("« La philosophie de saint Thomas prend pour point de dĂ©part la conviction universelle qu’un Ɠuf est un Ɠuf. »").


La relation pédagogique renouvelée : L'auteur propose une nouvelle perspective sur la relation maßtre-élÚve, distincte des visions actuelles (renforcement artificiel de l'autorité ou horizontalité totale). Pour Thomas d'Aquin, le maßtre n'est pas un simple transmetteur de savoir mais celui qui guide l'élÚve à développer ses propres capacités intellectuelles par le dialogue, l'enseignement et l'expérience.


Le rĂŽle du maĂźtre : guider vers les premiers principes : Le rĂŽle essentiel du maĂźtre est d'aider l'Ă©lĂšve Ă  comprendre comment les Ă©noncĂ©s se rattachent aux "premiers principes", des vĂ©ritĂ©s universelles et Ă©videntes. L'objectif n'est pas de "verser sa science" mais de permettre Ă  l'Ă©lĂšve d'accĂ©der Ă  un raisonnement personnel en s'appuyant sur ces principes et l'expĂ©rience. ("« L’intellect ne se trompe pas si l’on fait correctement la rĂ©duction aux premiers principes. »")


Éloge de la transmission : La tribune conclut en soulignant l'actualitĂ© de la pensĂ©e de Thomas d'Aquin et son encouragement Ă  la transmission du savoir comme moyen de former des libertĂ©s singuliĂšres. L'auteur cite une phrase de la Somme thĂ©ologique pour illustrer cet Ă©loge de la transmission : "« En effet, il est plus beau d’éclairer que de briller seulement ; de mĂȘme est-il plus beau de transmettre aux autres ce qu’on a contemplĂ© que de contempler seulement. »"


Conclusion 

 

La tribune d'Ambroise Tournyol du Clos propose une critique stimulante des débats contemporains sur l'école en convoquant la pensée de saint Thomas d'Aquin. Elle suggÚre que pour surmonter la crise actuelle, il est nécessaire de réintroduire une dimension métaphysique dans la réflexion sur l'éducation, de considérer Dieu comme source ultime de l'enseignement, de recentrer le but de l'école sur la contemplation de la vérité, et de repenser la relation pédagogique comme un accompagnement vers le développement de la raison et de la pensée autonome chez l'élÚve, en s'appuyant sur des principes fondamentaux et l'expérience. La tribune invite ainsi à dépasser les clivages politiques actuels pour envisager une vision plus profonde et spirituelle de l'éducation.

 

Source : le JDD qui semble t il n'est plus seulement le réceptacle des potins parisiens !

Pour une vraie fécondité de la vie chrétienne, passons par Marie

30/03/2025

Pour une vraie fécondité de la vie chrétienne, passons par Marie

La piĂ©tĂ© mariale trouve son origine en cette invitation adressĂ©e Ă  saint Joseph et saint Jean, et nous est donnĂ©e en hĂ©ritage. Notre RĂšgle de Vie traduit cette invitation par ces mots : « JĂ©sus nous appelle Ă  lui jusqu’à nous faire partager son amour filial pour sa MĂšre et nous charger de rĂ©vĂ©ler le don qu’il fait d’elle aux hommes. » Pour atteindre la plĂ©nitude de la stature du Christ, pour croĂźtre dans l’ordre de la grĂące, il faut vivre dans l’intimitĂ© de la MĂšre de Dieu. C’est l’expĂ©rience de l’abbĂ© Desgenette et du pĂšre Lamy : ils dĂ©sespĂšrent de l’inutilitĂ© de leurs efforts
 Ils invoquent Marie
 Une fĂ©conditĂ© inespĂ©rĂ©e leur est donnĂ©e.

 

Cette expĂ©rience est une bonne nouvelle pour chacun d’entre nous ! Car nous pouvons ĂȘtre visitĂ© par l’épreuve comme ces deux curĂ©s ; Ă©preuves de la sĂ©paration d’avec un ĂȘtre cher, de la sensation d’ĂȘtre oubliĂ©, de l’inutilitĂ© de nos efforts, du vieillissement, de la difficultĂ© de transmettre ce que nous avons reçu, de l’incomprĂ©hension face Ă  nos propres rĂ©actions


 

Dans ces situations, nous recherchons du sens. En emboĂźtant le pas du pĂšre Lamy, attention, cependant de ne pas confondre fĂ©conditĂ© et succĂšs ou solution magique. Il s’agit d’une fĂ©conditĂ© dans l’ordre de la grĂące.

 

Liminaire Bulletin des Serviteurs

www.serviteurs.org

"Il existe des cas en dehors de la rĂšgle"

29/03/2025

"Il existe des cas en dehors de la rĂšgle"

Le document de FernĂĄndez a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© pour rĂ©pondre Ă  certaines critiques, mais il prĂ©sente lui-mĂȘme plusieurs aspects critiques. L’un d’entre eux concerne certainement la question des traitements mĂ©dicaux visant Ă  ce qu’on appelle « changement » de sexe.

Le document, qui dĂ©nonce l’idĂ©ologie du genre, rappelle la condamnation de ces interventions dĂ©jĂ  prĂ©sente dans Dignitas Infinita, mais si dans Dignitas la condamnation Ă©tait absolue, c’est-Ă -dire qu’elle ne permettait pas d’exceptions, dans le rĂ©cent document signĂ© par FernĂĄndez, il y en a une qui est dĂ©cisive.

Fernåndez écrit :

 

Nous ne voulons pas ĂȘtre cruels et dire que nous ne comprenons pas les conditionnements des personnes et la profonde souffrance qui existe dans certains cas de « dysphorie » qui se manifeste dĂšs l’enfance. Quand le document [Dignitas infinita] utilise l’expression «en rĂšgle gĂ©nĂ©rale [« di norma », ndt]», il n’exclut pas qu‘il existe des cas en dehors de la rĂšgle, comme les dysphories sĂ©vĂšres qui peuvent conduire Ă  une existence insupportable ou mĂȘme au suicide. Ces situations exceptionnelles doivent ĂȘtre Ă©valuĂ©es avec le plus grand soin.

 

ArrĂȘtons notre attention lĂ  oĂč le prĂ©fet se rĂ©fĂšre Ă  Dignitas infinita en citant les mots «en rĂšgle gĂ©nĂ©rale». Reprenons le passage concernĂ© de Dignitas infinita :

 

Toute opĂ©ration de changement de sexe risque, en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, de menacer la dignitĂ© unique que la personne a reçue dĂšs le moment de la conception. Cela n’exclut pas la possibilitĂ© qu’une personne prĂ©sentant des anomalies des organes gĂ©nitaux dĂ©jĂ  Ă©videntes Ă  la naissance ou qui se dĂ©veloppent ultĂ©rieurement choisisse de recevoir une assistance mĂ©dicale dans le but de rĂ©soudre ces anomalies. Dans ce cas, l’intervention ne constituerait pas un changement de sexe au sens oĂč on l’entend ici.

 

En substance, Dignitas Infinita affirme correctement: non aux interventions sur l’appareil reproducteur si l’objectif est de tenter, sans y parvenir, de changer l’identitĂ© sexuelle. Oui aux mĂȘmes interventions si elles visent Ă  confirmer l’identitĂ© sexuelle, c’est-Ă -dire si elles sont thĂ©rapeutiques en modifiant l’appareil reproducteur pour le mettre en conformitĂ© avec le patrimoine gĂ©nĂ©tique, qui est la rĂ©fĂ©rence premiĂšre pour comprendre Ă  quel sexe une personne appartient. En effet, en raison de certaines pathologies, il peut arriver que les organes reproducteurs ne correspondent pas, morphologiquement et Ă  des degrĂ©s divers, aux chromosomes XY ou XX de la personne. C’est pourquoi Dignitas infinita utilise l’expression «en rĂšgle gĂ©nĂ©rale» : elle veut affirmer que dans la majoritĂ© des cas (en rĂšgle gĂ©nĂ©rale), de telles interventions doivent ĂȘtre condamnĂ©es, Ă  l’exception prĂ©cisĂ©ment de celles qui sont de nature thĂ©rapeutique.

 

Comme nous l’avons mentionnĂ©, FernĂĄndez reprend dans son document l’expression « en rĂšgle gĂ©nĂ©rale » que l’on trouve dans Dignitas infinita. Nous avons vu que cette expression est utilisĂ©e par Dignitas infinita en relation avec les interventions sur les organes gĂ©nitaux. Il est donc justifiĂ© de considĂ©rer que FernĂĄndez l’utilise Ă©galement en rĂ©fĂ©rence Ă  ces mĂȘmes interventions.

 

Mais ici, si nous relisons le texte de FernĂĄndez, nous dĂ©couvrons qu’il considĂšre ces interventions comme illicites, sauf en cas de dysphorie grave et, implicitement, en cas de traitement thĂ©rapeutique. Le prĂ©fet considĂšre donc ces interventions comme licites mĂȘme dans le cas condamnĂ© par Dignitas infinita, c’est-Ă -dire lorsqu’elles servent Ă  contredire l’identitĂ© sexuelle, Ă  condition que la dysphorie soit grave et comporte des risques sĂ©rieux pour la personne. L’interdiction ne concerne donc pas, comme dans Dignitas infinita, le type moral de l’acte – les traitements pour « changer » de sexe – mais seulement la condition qui motive l’intervention : non aux interventions oĂč la dysphorie est lĂ©gĂšre. En bref : pour le prĂ©fet, le « changement » de sexe est moralement acceptable dĂšs que la dysphorie est grave.

 

Mais les interventions chirurgicales qui contredisent le sexe gĂ©nĂ©tique sont des actions intrinsĂšquement mauvaises et le restent au-delĂ  des conditions qui les motivent. Le principe « oui au changement de sexe » a donc Ă©tĂ© acceptĂ© par le cardinal FernĂĄndez. Une fois le principe acceptĂ©, des cas limites, on passe par cohĂ©rence logique aux cas courants, de l’exceptionnel au normal.

 

Donc FernĂĄndez rappelle le « en rĂšgle gĂ©nĂ©rale » contenue dans Dignitas infinita de maniĂšre indue : en effet, il le rappelle pour lĂ©gitimer le « changement » de sexe dans un sens qui, cependant, est opposĂ© Ă  celui indiquĂ© par le document Dignitas infinita lui-mĂȘme. Ce dernier affirme que les interventions sur les organes gĂ©nitaux sont en rĂšgle gĂ©nĂ©rale censurables sauf lorsqu’elles sont pratiquĂ©es Ă  des fins thĂ©rapeutiques ; FernĂĄndez affirme que les interventions sur les organes gĂ©nitaux sont en rĂšgle gĂ©nĂ©rale censurables sauf lorsque la dysphorie est accentuĂ©e (et lorsque la finalitĂ© est thĂ©rapeutique).

 

Conclusion: le Préfet du DicastÚre pour la Doctrine de la Foi qualifie la condition transsexuelle de moralement acceptable.

 

NDT (BenoĂźt et moi) [*]
Est-ce un hasard si cette note Ă©voque le film « Conclave »? Dans la fiction, le dĂ©funt pape (ressemblant comme deux gouttes d’eau Ă  François), avant de mourir, avait financĂ© pour son futur successeur un traitement dans une clinique genevoise spĂ©cialisĂ©e dans la chirurgie rĂ©paratrice, disons, des « erreurs de la nature ».

On y est dĂ©jĂ , et bien plus tĂŽt qu’on aurait pu penser!

 

 

Interview au National Catholic Register

29/03/2025

Interview au National Catholic Register

 

L'ancien Ă©vĂȘque emblĂ©matique du diocĂšse de FrĂ©jus-Toulon en France Ă©voque les raisons profondes de son rĂ©cent dĂ©part et rĂ©flĂ©chit Ă  l'avenir de l'Église catholique.

 

27 mars 2025
Mgr Dominique Rey Ă©tait connu dans toute la France et au-delĂ  pour avoir fait de son diocĂšse un laboratoire de renouveau de la foi. Pendant 25 ans, Mgr Rey a dirigĂ© le diocĂšse de FrĂ©jus-Toulon, dans le sud de la France, accueillant des communautĂ©s traditionalistes et charismatiques, dirigeant ainsi un siĂšge devenu un pĂŽle d'Ă©panouissement pour de nouvelles vocations. 

 

En janvier, sa dĂ©mission inattendue Ă  l’ñge de 72 ans – trois ans avant la limite d’ñge habituelle pour les Ă©vĂȘques diocĂ©sains – a soulevĂ© des questions sur les raisons sous-jacentes de sa dĂ©cision.

 

Le dĂ©part de Mgr Rey n'Ă©tait cependant pas anodin. En juin 2022, le pape François lui avait dĂ©jĂ  interdit d'ordonner de nouveaux prĂȘtres dans le diocĂšse, une mesure trĂšs inhabituelle. Une visite apostolique a suivi , conduisant Ă  la nomination de Mgr François Touvet comme coadjuteur en novembre 2023. Cette mesure a placĂ© Mgr Rey sous tutelle, Mgr Touvet partageant la gouvernance diocĂ©saine. Officiellement, l'Ă©vĂȘque emblĂ©matique aurait pu rester en fonction jusqu'Ă  son 75e anniversaire, en 2027, mais sa position Ă©tait devenue de plus en plus intenable. 

 

Un revirement « surprenant » 

 

Dans une interview accordée au Register le 21 mars, Mgr Rey a qualifié de surprenant le contexte de sa démission. Il a en effet rappelé que, lors de sa visite apostolique, le pape François l'avait initialement encouragé à rester. « Le pape m'a dit de ne pas démissionner, qu'on avait besoin de moi », a-t-il déclaré. Quelques mois plus tard, cependant, il a été informé que le Vatican avait changé d'avis. « Le pape prend les décisions », a-t-il déclaré, « mais il est clair qu'il s'est appuyé sur les réflexions et les recommandations de ceux qui avaient traité le dossier. »

 

MalgrĂ© les circonstances difficiles, Mgr Rey a dĂ©clarĂ© avoir acceptĂ© cette dĂ©cision par fidĂ©litĂ© Ă  l'Église. « Chaque crise est l'occasion de revenir Ă  l'essentiel », a-t-il dĂ©clarĂ©. « Face aux difficultĂ©s, on peut sombrer dans le dĂ©couragement ou la rĂ©bellion, mais j'ai choisi de rester fidĂšle au Saint-PĂšre. »

 

Le Saint-SiĂšge, pour sa part, n'a fourni aucun dĂ©tail supplĂ©mentaire sur les raisons pour lesquelles le pape a demandĂ© le dĂ©part du prĂ©lat. Un communiquĂ© de presse publiĂ© le 7 janvier fait uniquement rĂ©fĂ©rence Ă  l'acceptation de la dĂ©mission du prĂ©lat. 

 

Mais les circonstances de son retrait rĂ©vĂšlent des tensions plus profondes au sein de la hiĂ©rarchie ecclĂ©siastique. Les principales accusations portĂ©es contre l'Ă©vĂȘque lors de la visite apostolique concernaient une prĂ©tendue mauvaise gestion financiĂšre et un manque de discernement dans l'approbation de certaines ordinations. Mais, tout en reconnaissant l'existence de difficultĂ©s financiĂšres sous sa direction, il en relativise l'importance. 

 

« Certaines dĂ©cisions ont pu ĂȘtre contestables », a-t-il dĂ©clarĂ©, « mais, globalement, la situation financiĂšre du diocĂšse est comparable Ă  celle de nombreux autres diocĂšses de France. » De mĂȘme, il a rappelĂ© que les problĂšmes liĂ©s Ă  la formation des prĂȘtres et aux ordinations n'Ă©taient pas sans prĂ©cĂ©dent dans le pays. 

 

NĂ©anmoins, ces points ont fourni au Vatican un cadre formel pour intervenir. Selon Jean-Marie GuĂ©nois du Figaro , le malaise du pape François face Ă  l'influence traditionaliste pourrait Ă©galement avoir Ă©tĂ© un facteur dĂ©terminant dans le dĂ©part de Mgr Rey. 

 

L'expert du Vatican a affirmĂ© que le Saint-PĂšre avait cherchĂ© Ă  limiter l'influence des groupes traditionalistes et Ă  exercer un contrĂŽle accru sur les « nouvelles communautĂ©s » – souvent des mouvements charismatiques qui opĂšrent indĂ©pendamment des structures diocĂ©saines. L'approche de Mgr Rey, qui consistait Ă  accueillir largement les deux courants, a peut-ĂȘtre Ă©tĂ© jugĂ©e trop risquĂ©e.

 

« J'ai parfois pris des risques, avec une approche missionnaire audacieuse », a-t-il commentĂ©. « Mais comme je le dis souvent, si vous laissez la voiture au garage, vous n'aurez jamais d'accident. JĂ©sus lui-mĂȘme a pris des risques. Et cette audace a aussi portĂ© ses fruits : des vocations, une forte prĂ©sence pastorale et un solide rĂ©seau de paroisses et de communautĂ©s. » 

 

Mgr Rey a ajoutĂ© que dans un contexte de dĂ©christianisation galopante, la contribution de ces communautĂ©s a souvent rĂ©activĂ© les dynamiques pastorales. 

Au dĂ©but de son Ă©piscopat, il a beaucoup voyagĂ© pour Ă©tudier diffĂ©rents modĂšles de dynamisme missionnaire. Il a visitĂ© l'AmĂ©rique latine, l'Afrique et les États-Unis, oĂč il a observĂ© l'Ă©panouissement de l'Église dans divers contextes culturels et sociaux. 

« J'ai toujours donnĂ© la prioritĂ© Ă  la mission », explique-t-il. « Mon engagement personnel et professionnel a Ă©tĂ© centrĂ© sur l'Ă©vangĂ©lisation et le dĂ©sir de faire de l'Église une communautĂ© missionnaire dans une sociĂ©tĂ© sĂ©cularisĂ©e, oĂč la matrice culturelle du christianisme s'Ă©rode rapidement. »

 

Un chemin pour les communautés traditionalistes

 

Fort de ses annĂ©es d'expĂ©rience, le prĂ©lat français estime que la relation de l'Église avec les communautĂ©s attachĂ©es Ă  la messe traditionnelle latine doit ĂȘtre fondĂ©e Ă  la fois sur une sensibilitĂ© pastorale et sur des orientations claires. Il insiste sur le fait que l'Église doit ĂȘtre Ă  l'Ă©coute des jeunes attirĂ©s par la forme traditionnelle de la liturgie.

 

« Beaucoup d'entre eux ne viennent pas du monde traditionaliste, mais sont des convertis, des catĂ©chumĂšnes, des personnes en quĂȘte de racines spirituelles », a-t-il expliquĂ©, ajoutant que beaucoup pourraient tout aussi bien se rendre en pĂšlerinage Ă  Paray-le-Monial (de la communautĂ© charismatique de l'Emmanuel) qu'Ă  Chartres (avec sa sensibilitĂ© traditionaliste). « L'Esprit Saint agit aussi Ă  travers les peuples chrĂ©tiens et Ă  travers le besoin actuel de sacralitĂ© et de ritualitĂ© dans un monde sĂ©cularisĂ©, le besoin de redĂ©couvrir nos racines. »

 

Il a soulignĂ© que l'Église doit aborder ce phĂ©nomĂšne avec plus de prudence et Ă©viter les jugements simplistes. « L'objectif est de ne pas les laisser s'isoler et se replier sur eux-mĂȘmes, les exposant ainsi au risque de l'extrĂ©misme », a-t-il averti.

Dans le mĂȘme temps, l’évĂȘque Rey estime que la synodalitĂ© – une prioritĂ© essentielle pour le pape François – devrait Ă©galement s’appliquer Ă  ces communautĂ©s. 

 

« La synodalitĂ© signifie discerner, accompagner et intĂ©grer ces sensibilitĂ©s dans le tissu ecclĂ©sial », a-t-il expliquĂ©. « Certains pourraient refuser, et ils devraient en assumer la responsabilitĂ©. Mais nous devons rester attentifs, car l'avenir de l'Église dĂ©pend aussi de cette diversitĂ©. »

 

ClĂ©s pour surmonter la crise de l'Église

 

InterrogĂ© sur les principales orientations que l'Église devrait prendre dans les annĂ©es Ă  venir pour faire face Ă  la crise interne actuelle, Mgr Rey a identifiĂ© quatre dĂ©fis majeurs pour les sociĂ©tĂ©s occidentales, sur la base de son expĂ©rience. PremiĂšrement, l'importance de maintenir la continuitĂ©, rappelant les deux millĂ©naires d'histoire de l'Église comme source de stabilitĂ© dans un monde instable. 

 

Il a ensuite appelĂ© Ă  une plus grande communion dans une sociĂ©tĂ© fragmentĂ©e, marquĂ©e par l'individualisme et la division. « La contribution du christianisme est d'offrir un sentiment de communion universelle qui transcende les intĂ©rĂȘts particuliers ou nationaux, la perte du collectif. Pour pouvoir parler de fraternitĂ©, il faut avoir une paternitĂ©. »

La troisiĂšme posture Ă  adopter est, selon lui, de « nourrir ce qui pousse ». C’est « une attitude d’accompagnement, de rĂ©silience, d’attention Ă  chaque individu ».

 

Enfin, il a recommandĂ© de rester ouvert Ă  l'action de l'Esprit Saint, notamment face aux initiatives inattendues. « Personnellement, j'ai toujours Ă©tĂ© trĂšs sensible aux choses qui sortent de l'ordinaire, qui nous touchent. Cette posture, qui exprime le prophĂ©tisme de l'Église, me paraĂźt fondamentale. »

 

À 72 ans, Mgr Rey affirme avoir encore beaucoup Ă  offrir. Il n'exerce plus de responsabilitĂ©s territoriales, mais il entend continuer Ă  soutenir les initiatives missionnaires et pastorales qu'il a lancĂ©es. 

 

« Tout ce que j’ai pu initier, qu’il s’agisse de groupes de rĂ©flexion, de projets humanitaires ou missionnaires, continuera Ă  nĂ©cessiter diverses formes de soutien », a-t-il dĂ©clarĂ©.

Si sa dĂ©mission marque la fin d'une Ă©poque pour le diocĂšse de FrĂ©jus-Toulon, il est peu probable qu'elle marque la fin de son action pour l'Église catholique. Mgr Rey reste convaincu qu'Ă  un tournant historique, l'avenir de l'Église rĂ©side dans l'acceptation de la diversitĂ© liturgique tout en encourageant l'audace missionnaire. 

« Le christianisme n'est pas simplement un héritage, mais une promesse », a-t-il conclu. « Le christianisme est juste devant nous. »

 

 

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SolĂšne TadiĂ© est correspondante Europe du National Catholic Register. Franco-suisse, elle a grandi Ă  Paris. AprĂšs avoir obtenu une licence de journalisme Ă  l'UniversitĂ© Rome III, elle a commencĂ© Ă  couvrir Rome et le Vatican pour Aleteia. Elle a rejoint L'Osservatore Romano en 2015, oĂč elle a travaillĂ© successivement pour la section française et les pages culturelles du quotidien italien. Elle a Ă©galement collaborĂ© avec plusieurs mĂ©dias catholiques francophones. SolĂšne est titulaire d'une licence de philosophie de l'UniversitĂ© pontificale Saint-Thomas d'Aquin et a rĂ©cemment traduit en français (aux Éditions Salvator) Defending the Free Market: The Moral Case for a Free Economy du PĂšre Robert Sirico de l'Acton Institute.

Marie, MĂšre de la GrĂące et Voie vers Dieu

28/03/2025

Marie, MĂšre de la GrĂące et Voie vers Dieu

Il souligne la nĂ©cessitĂ© d'approfondir la rĂ©vĂ©lation Ă  travers l'Écriture Sainte interprĂ©tĂ©e par la Tradition et le MagistĂšre. L'accent est mis sur le rĂŽle central de la Vierge Marie dans l'Incarnation et sa maternitĂ© spirituelle, source de grĂące divine pour les fidĂšles. L'union Ă  Marie est prĂ©sentĂ©e comme un chemin indispensable vers une union plus profonde avec JĂ©sus-Christ et une croissance dans la vie de la grĂące baptismale, but ultime de la vocation chrĂ©tienne.

 

 

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