Le blog du Temps de l'Immaculée.

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Mai 25

Le Premier Message de Léon XIV à la France

31/05/2025

Le Premier Message de Léon XIV à la France

Messaggio del Santo Padre

 

Je suis heureux de pouvoir m’adresser pour la premiĂšre fois Ă  vous, pasteurs de l’Église de France et, Ă  travers vous, Ă  tous vos fidĂšles alors qu’est cĂ©lĂ©brĂ©, en ce mois de mai 2025, le 100Ăšme anniversaire de la canonisation de trois Saints que, par la grĂące de Dieu, votre pays a donnĂ©s Ă  l’Église universelle : Saint Jean Eudes (1601-1680), Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859) et Sainte ThĂ©rĂšse de l’Enfant-JĂ©sus et de la Sainte Face (1873-1897). En les Ă©levant Ă  la gloire des autels, mon prĂ©dĂ©cesseur Pie XI souhaitait les prĂ©senter au Peuple de Dieu comme des maĂźtres Ă  Ă©couter, comme des modĂšles Ă  imiter, et comme de puissants soutiens Ă  prier et Ă  invoquer. L’ampleur des dĂ©fis qui se prĂ©sentent, un siĂšcle plus tard, Ă  l’Église de France, et la pertinence toujours trĂšs actuelle de ses trois figures de saintetĂ© pour y faire face, me poussent Ă  vous inviter Ă  donner un relief particulier Ă  cet anniversaire.

 

Je ne retiendrai, dans ce bref Message, qu’un trait spirituel que Jean Eudes, Jean Marie Vianney et ThĂ©rĂšse ont en commun et prĂ©sentent de maniĂšre trĂšs parlante et attrayante aux hommes et aux femmes d’aujourd’hui : ils ont aimĂ© sans rĂ©serve JĂ©sus de maniĂšre simple, forte et authentique ; ils ont fait l’expĂ©rience de sa bontĂ© et de sa tendresse dans une particuliĂšre proximitĂ© quotidienne, et ils en ont tĂ©moignĂ© dans un admirable Ă©lan missionnaire.

 

Le regrettĂ© Pape François nous a laissĂ©, un peu comme un testament, une belle Encyclique sur le SacrĂ©-Coeur dans laquelle il affirme : « Un fleuve qui ne s’épuise pas, qui ne passe pas, qui s’offre toujours de nouveau Ă  qui veut aimer, continue de jaillir de la blessure du cĂŽtĂ© du Christ. Seul son amour rendra possible une nouvelle humanitĂ© » (Dilexit nos, n. 219). Il ne saurait y avoir de plus beau et de plus simple programme d’évangĂ©lisation et de mission pour votre pays : faire dĂ©couvrir Ă  chacun l’amour de tendresse et de prĂ©dilection que JĂ©sus a pour lui, au point d’en transformer la vie.

 

Et Ă  ce titre, nos trois Saints sont assurĂ©ment des maĂźtres dont je vous invite Ă  faire sans cesse connaĂźtre et apprĂ©cier la vie et la doctrine au Peuple de Dieu. Saint Jean Eudes n’est-il pas le premier Ă  avoir cĂ©lĂ©brĂ© le culte liturgique des Coeurs de JĂ©sus et de Marie ; Saint Jean Marie Vianney n’est-il pas ce curĂ© passionnĂ©ment donnĂ© Ă  son ministĂšre qui affirmait : “Le sacerdoce, c’est l’amour du coeur de JĂ©sus” ; et enfin, Sainte ThĂ©rĂšse de l’Enfant JĂ©sus et de la Sainte Face n’est-elle pas le grand Docteur en scientia amoris dont notre monde a besoin, elle qui “respira” Ă  chaque instant de sa vie le Nom de JĂ©sus, avec spontanĂ©itĂ© et fraicheur, et qui enseigna aux plus petits une voie “toute facile” pour y accĂ©der ?

 

CĂ©lĂ©brer le centenaire de canonisation de ces trois Saints, c’est d’abord une invitation Ă  rendre grĂące au Seigneur pour les merveilles qu’il a accomplies en cette terre de France durant de longs siĂšcles d’évangĂ©lisation et de vie chrĂ©tienne. Les Saints n’apparaissent pas spontanĂ©ment mais, par la grĂące, surgissent au sein de CommunautĂ©s chrĂ©tiennes vivantes qui ont su leur transmettre la foi, allumer dans leur coeur l’amour de JĂ©sus et le dĂ©sir de le suivre. Cet hĂ©ritage chrĂ©tien vous appartient encore, il imprĂšgne encore profondĂ©ment votre culture et demeure vivant en bien des coeurs.

 

C’est pourquoi je forme le voeu que ces cĂ©lĂ©brations ne se contentent pas d’évoquer avec nostalgie un passĂ© qui pourrait sembler rĂ©volu, mais qu’elles rĂ©veillent l’espĂ©rance et suscitent un nouvel Ă©lan missionnaire. Dieu peut, moyennant le secours des saints qu’Il vous a donnĂ©s et que vous cĂ©lĂ©brez, renouveler les merveilles qu’Il a accomplies dans le passĂ©. Sainte ThĂ©rĂšse ne sera-t-elle pas la Patronne des missions dans les contrĂ©es mĂȘmes qui l’ont vu naĂźtre ? Saint Jean-Marie Vianney et Saint Jean Eudes ne sauront-ils pas parler Ă  la conscience de nombreux jeunes de la beautĂ©, de la grandeur et de la fĂ©conditĂ© du sacerdoce, en susciter le dĂ©sir enthousiaste, et donner le courage de rĂ©pondre gĂ©nĂ©reusement Ă  l’appel, alors que le manque de vocations se fait cruellement sentir dans vos diocĂšses et que les prĂȘtres sont de plus en plus lourdement Ă©prouvĂ©s ? Je profite de l’occasion pour remercier du fond du coeur tous les prĂȘtres de France pour leur engagement courageux et persĂ©vĂ©rant et je souhaite leur exprimer ma paternelle affection.

 

Chers frĂšres ÉvĂȘques, j’invoque l’intercession de Saint Jean Eudes, de Saint Jean-Marie Vianney et de Sainte ThĂ©rĂšse de l’Enfant JĂ©sus et de la Sainte Face, pour votre pays et pour le Peuple de Dieu qui y pĂ©rĂ©grine courageusement, sous les vents contraires et parfois hostiles de l’indiffĂ©rentisme, du matĂ©rialisme et de l’individualisme. Qu’ils redonnent courage Ă  ce Peuple, dans la certitude que le Christ est vraiment ressuscitĂ©, Lui, le Sauveur du monde.

 

Implorant sur la France la protection maternelle de sa puissante Patronne, Notre-Dame de l’Assomption, j’accorde Ă  chacun de vous, et Ă  toutes les personnes confiĂ©es Ă  vos soins pastoraux, la BĂ©nĂ©diction Apostolique.

 

Du Vatican, le 28 mai 2025

Léon XIV

Le cercueil de la civilisation européenne

31/05/2025

Le cercueil de la civilisation européenne

« Au milieu de la fiĂšvre qui agite le personnel politique Ă  propos du projet de loi relatif Ă  la fin de vie, je veux, une fois encore, faire entendre Ă  la France la voix de la tradition politique et de la morale millĂ©naire sur laquelle elle se repose. Cette tradition, je l’assume tout entiĂšre en tant que chef de la Maison de Bourbon. Et il m’appartient de veiller Ă  ce qu’elle ne soit pas un reste anecdotique de notre passĂ©, mais bien un guide qui Ă©claire et conduise nos actes.

 

Ce qui se prĂ©pare au Parlement constitue une nouvelle rupture anthropologique que je condamne fermement. Je la condamne car Ă  terme, elle nuit Ă  la France et aux Français. En janvier 2024, j’avais dĂ©jĂ  exprimĂ© toutes les craintes et les rĂ©serves que j’avais Ă  l’égard du texte qui Ă©tait en prĂ©paration.

 

Malheureusement, la rĂ©alitĂ© a dĂ©passĂ© ce que j’imaginais, comme tous les hommes de bien. Les amendements adoptĂ©s dans le cadre de la loi signent l’acte d’abdication de notre sociĂ©tĂ© toute entiĂšre face Ă  la vulnĂ©rabilitĂ©, la souffrance et la faiblesse. Le dernier clou dans le cercueil de la civilisation europĂ©enne, bĂątie sur les lumiĂšres du christianisme et de l’humanisme, s’apprĂȘte Ă  ĂȘtre plantĂ© dans une certaine indiffĂ©rence mĂ©diatique et politique.

 

Les dĂ©cideurs politiques ont une lourde responsabilitĂ© face Ă  l’humanitĂ© tout entiĂšre. Et ce n’est pas en maquillant ce suicide assistĂ© qu’ils s’apprĂȘtent Ă  voter sous le masque d’une pseudo-fraternitĂ© qu’ils Ă©chapperont au tribunal de l’Histoire et de leur conscience. Je voudrais le leur rappeler, afin qu’ils se rendent compte de la gravitĂ© de l’acte qu’ils s’apprĂȘtent Ă  poser.

 

Dans un pays marquĂ© par des progrĂšs sociaux importants, par un systĂšme de soin extrĂȘmement dĂ©veloppĂ©, il est dĂ©solant de constater que la lĂąchetĂ© va ĂȘtre choisie plutĂŽt que le courage, la rentabilitĂ© plutĂŽt que le sacrifice. Car ne doutons pas que des logiques comptables abjectes sont Ă  l’Ɠuvre parmi les motivations sous-jacentes. Les personnes les plus fragiles seront priĂ©es de comprendre qu’elles sont de trop, qu’elles pĂšsent un poids trop lourd pour notre Ă©conomie.

 

Peu Ă  peu, un certain modĂšle hygiĂ©niste de sociĂ©tĂ© nous est donc proposĂ© dans lequel la faiblesse, l’inattendu, et l’imperfection ne seront plus tolĂ©rĂ©s. C’est la Vie et la nature tout entiĂšre qui seront rejetĂ©es. Et lĂ  aussi, nous le savons bien, sous couvert d’humanisme et de libertĂ©, cette loi va encore aggraver les inĂ©galitĂ©s. Alors que les personnes aisĂ©es pourront avoir la chance de parvenir aux unitĂ©s de soins palliatifs, les plus pauvres eux, n’auront que la mort comme alternative Ă  leur souffrance. Un contraste frappant pour la RĂ©publique française qui se veut ĂȘtre la championne de l’égalitĂ©.

 

Les mots ont Ă©tĂ© vidĂ©s de leur sens pour en faciliter l’usage, les valeurs morales ont Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©es pour faciliter les dĂ©cisions, les restes de notre civilisation judĂ©o-chrĂ©tienne ont Ă©tĂ© dispersĂ©s pour faciliter l’avĂšnement de l’individu-roi. Nous ne raisonnons plus en tant que sociĂ©tĂ©, mais en somme d’individus, avec chacun leurs dĂ©sirs, leurs angoisses, leurs problĂšmes. Et que le plus fort gagne ! VoilĂ  le nouveau credo de notre sociĂ©tĂ© hyper-consumĂ©riste.

 

L’hĂ©ritage monarchique que je porte voudrait convaincre mes compatriotes que d’autres voies sont possibles. Qu’il reste tant Ă  faire pour dĂ©velopper les soins palliatifs, qu’il nous reste tant Ă  apprendre de ces gens qui souffrent, qui ne veulent pas mourir mais auxquels nous ne donnons pas la parole et dont nous refusons d’entendre le tĂ©moignage. Cette loi n’est pas qu’une affaire d’individus. Elle est l’affaire de la sociĂ©tĂ© française dans toutes ses composantes pour aujourd’hui et pour demain.

 

Que voulons-nous pour notre pays ? Pour notre gĂ©nĂ©ration et les suivantes ? Et si ceux Ă  qui je m’adresse ne veulent raisonner que de maniĂšre Ă©goĂŻste, je veux leur rappeler qu’ils sont les souffrants, les handicapĂ©s et les personnes ĂągĂ©es de demain. Peut-ĂȘtre constateront-ils alors que l’appel de la Vie, mĂȘme dans ces instants les plus vulnĂ©rables, reste immense.

 

Enfin, je veux Ă©galement avoir une parole pour les soignants que l’on feint trop d’ignorer et qui ne sont pas entendus. Eux qui sont totalement dĂ©vouĂ©s au service des malades et des souffrants, eux qui exercent leur profession avec passion et humanitĂ©, eux qui cĂŽtoient la vie et la mort chaque jour qui passe. Ne renoncez pas Ă  votre dĂ©ontologie : elle est votre honneur. Elle est le rempart Ă  la fois mince mais grandiose qui sĂ©pare notre civilisation d’une pente glissante, oĂč la vie risquerait de perdre peu Ă  peu sa valeur, et oĂč la compassion se confondrait avec l’abandon.

 

Ce rempart, c’est le refus de considĂ©rer la vie humaine comme une simple variable d’ajustement, comme un fardeau Ă  soulager par l’effacement. C’est le choix de soigner plutĂŽt que de cĂ©der, d’accompagner plutĂŽt que de prĂ©cipiter. Vous portez, dans l’ombre parfois, une part immense de ce qui fait la dignitĂ© de notre sociĂ©tĂ©. Soyez fermes dans ce qui fait votre intĂ©gritĂ© et votre honneur : les Français vous soutiennent.

 

J’en appelle aux mĂ©decins, aux philosophes, aux croyants et Ă  tous leurs pasteurs, aux responsables associatifs, et Ă  tous ceux qui savent ce que valent la souffrance, le soin et la fragilitĂ©. Refusez ce basculement. Et plus largement, ça n’est pas Ă  chaque Français que je m’adresse, mais bien Ă  la France mĂȘme. Faisons le choix ne pas peser la valeur des vies humaines, de ne pas s’ouvrir Ă  un systĂšme de mort et surtout de ne pas acter la fin de notre antique civilisation. En effet, c’est bien elle qui sera la premiĂšre victime de cette loi. Puisse saint Louis Ă©clairer nos dirigeants et nos dĂ©cideurs politiques. »

 

30 mai - Sur le bĂ»cher. — La Patronne de la France.

30/05/2025

30 mai - Sur le bĂ»cher. — La Patronne de la France.

Ensuite elle demanda le saint Viatique et communia avec une touchante piĂ©tĂ©, une foi vive, un grand amour et d’abondantes larmes. On la fĂźt monter dans une charrette et on la conduisit sur la place du Vieux-MarchĂ©, oĂč l’on avait Ă©levĂ© un bĂ»cher Ă  une grande hauteur. ArrivĂ©e au lieu du supplice, tout d’abord elle s’agenouille et prie Ă  haute voix la Sainte TrinitĂ©, ia Bienheureuse Vierge Marie, les Saints et Saintes du paradis, en particulier ceux que sa piĂ©tĂ© a toujours spĂ©cialement invoquĂ©s. Elle proteste de sa foi de fervente chrĂ©tienne et demande humblement Ă  Dieu d’oublier les fautes qu’elle a pu commettre au cours de sa vie.

 

La jeune vierge songe Ă  prĂ©munir son Ăąme contre toute dĂ©faillance. JĂ©sus, son divin Roi, a expirĂ© sur une croix : elle rĂ©clame, elle aussi, une croix pour mourir. Un soldat en fit une de deux morceaux de bois. Jeanne la baisa dĂ©votement et la plaça sur son cƓur. Mais cela ne lui suffisait pas : elle dĂ©sira avoir un Crucifix afin de pouvoir contempler l’image du RĂ©dempteur. De l’église Saint-Sauveur on lui rapporta la croix des processions ; elle la saisit avec un ineffable bonheur, adressant Ă  son Dieu immolĂ© une fervente priĂšre.

 

Deux sergents s’emparĂšrent alors de la condamnĂ©e et la poussĂšrent vers le bĂ»cher. Elle en gravit les degrĂ©s, escortĂ©e des Dominicains Martin Ladvenu et Isambard de La Pierre.

 

On lui enlĂšve des mains le Crucifix. On l’attache brutalement au poteau, et l’on couvre son front d’une mitre d’ignominie portant ces mots : « HĂ©rĂ©tique, relapse, apostate, idolĂątre. »

— Non, non, je ne suis pas hĂ©rĂ©tique ni schismatique, proteste Ă©nergiquement la Pucelle, je suis bonne chrĂ©tienne
 Non, non, mes voix ne m’ont pas trompĂ©e, elles venaient vraiment du ciel.

 

BientĂŽt les Ă©tincelles jaillissent, une fumĂ©e intense enveloppe la victime, l’air se rarĂ©fie, les choses de la terre s’effacent.

— De l’eau bĂ©nite ! implore Jeanne.

Puis, ne songeant plus dĂ©sormais qu’au Christ-Roi, dont elle est venue rappeler Ă  la France l’autoritĂ© souveraine, la victime, d’une voix haute et ferme qui stupĂ©fie la multitude, clame un suprĂȘme appel Ă  son divin Bien-AimĂ© :

— JĂ©sus ! JĂ©sus ! JĂ©sus !

Puis, inclinant doucement la tĂȘte, elle rend son Ăąme Ă  Dieu.

 

Quand le bĂ»cher eut achevĂ© son Ɠuvre, le bourreau retrouva intact au milieu des cendres le cƓur de Jeanne. Il ralluma vivement le feu ; ce cƓur prĂ©cieux et saint ne put ĂȘtre consumĂ© et fut jetĂ© dans la Seine avec les cendres de la LibĂ©ratrice.

 

Jeanne en avait appelĂ© au Souverain Pontife, ce ne fut pas en vain. En 1456, Calixte III cassa la sentence de Cauchon et rĂ©habilita Jeanne. ProclamĂ©e vĂ©nĂ©rable par LĂ©on XIII le 27 janvier 1894, bĂ©atifiĂ©e par Pie X le 18 avril 1909, elle fut canonisĂ©e le 16 mai 1920 par BenoĂźt XV. Enfin, Pie XI la donnĂ©e pour patronne Ă  la France le 2 mars 1922. C’est donc sainte Jeanne d’Arc que doivent prier tous ceux qui veulent obtenir que le Christ-Roi rĂšgne sur la France.

 

Mgr Henri Debout.

Sources consultĂ©es. — Mgr H. Debout, Grande vie illustrĂ©e de sainte Jeanne d’Arc (Paris, 1922) ; Histoire admirable de sainte Jeanne d’Arc (Paris, 1922) ; Lectures spirituelles sur sainte Jeanne d’Arc (Paris, 1922). — L. Petit de Julleville, Jeanne d’Arc (Collection Les Saints, 1909). — (V. S. B. P., nos 743, 1523 et 1524.)

Source de l’article : Un Saint pour chaque jour du mois, Mai, La Bonne Presse, 1932 via La Porte Latine

L’Ascension contre les rĂ©volutions

29/05/2025

L’Ascension contre les rĂ©volutions

Il fut un temps oĂč le processus rĂ©volutionnaire, nĂ© hĂ©las sur notre sol, rĂ©duisait ses effets nĂ©fastes Ă  la sphĂšre politique, bien qu’essayant toujours de dĂ©border sur les autres domaines puisque l’ennemi Ă  abattre Ă©tait d’abord le vrai Dieu. Le marxisme, dĂ©clinĂ© sous toutes ses couleurs, franchit un pas supplĂ©mentaire en affirmant qu’il n’existait aucune limite Ă  l’action rĂ©volutionnaire et que la politique absorbe la morale. Cette thĂšse, aussitĂŽt mise en pratique, sera celle de LĂ©nine et de Trotsky lorsque ce dernier Ă©crit Ă  la fin de sa vie, en 1938, Leur morale et la nĂŽtre. 

Changer la nature humaine
Le philosophe italien Augusto Del Noce, dans un article Ă©clairant datant de 1969, au lendemain de Mai 1968, souligne cette nouveautĂ© Ă  propos du communisme soviĂ©tique qui donnera ensuite le ton Ă  tous les mouvements rĂ©volutionnaires : 

"Il n’y a pas de sĂ©paration entre les fins et les moyens, ces derniers Ă©tant organiquement subordonnĂ©s Ă  la fin qui se dĂ©duit du devenir historique ; toute violence, tout stratagĂšme, tout procĂ©dĂ© illĂ©gal, toute dissimulation et toute tromperie deviennent donc licites s’ils sont considĂ©rĂ©s comme nĂ©cessaires Ă  la fin" ("Comment se dĂ©fait un monde", L’Europa, III, n°38, 1er dĂ©cembre 1969). 
Une telle assimilation destructrice de la morale par la politique n’est plus la chasse rĂ©servĂ©e des totalitarismes. Il est facile de repĂ©rer le mĂȘme mouvement dans les rĂ©gimes dĂ©mocratiques qui utilisent, en tout ou en partie, des procĂ©dĂ©s identiques. La sociĂ©tĂ© française contemporaine est particuliĂšrement touchĂ©e par cette distorsion. En elle se sont rencontrĂ©es toutes les Ă©nergies rĂ©volutionnaires, celles hĂ©ritĂ©es du marxisme, celles lĂ©guĂ©es par le surrĂ©alisme —  Ă  partir de Sade — qui dĂ©sirait remodeler l’intellect humain en s’alignant sur la doctrine communiste, celles mises en Ɠuvre par le "wokisme" et le fĂ©minisme. Le but est toujours sculptĂ© dans le mĂȘme bois : le changement de la nature humaine. Cette nouvelle rĂ©volution copernicienne, beaucoup plus intĂ©grale que la premiĂšre, dĂ©signe toujours un unique adversaire Ă  abattre, quelles que soient par ailleurs les divergences entre les diffĂ©rentes formes de rĂ©volution : la RĂ©vĂ©lation chrĂ©tienne et le "systĂšme" qui en a dĂ©coulĂ©. 

DĂ©truire les mƓurs
Deux visions de l’homme et du monde s’affrontent : celle qui regarde l’évolution comme critĂšre sacrĂ© pour atteindre la fin de la rĂ©volution ; celle qui croit en l’immutabilitĂ© de la nature humaine, uniquement sauvĂ©e par le Christ. Le rĂ©gime libĂ©ral, navigant entre deux eaux, embrasse en fait les principes de la rĂ©volution lorsqu’il croit, lui aussi, que la loi morale naturelle peut ĂȘtre transgressĂ©e si besoin est, pour conduire l’homme vers le "progrĂšs" : contraception, avortement, gestation par et pour autrui, manipulations gĂ©nĂ©tiques, eugĂ©nisme, euthanasie etc. Ayant constatĂ© l’échec de la transformation Ă©conomique tant rĂȘvĂ©e, les rĂ©volutionnaires — y compris ceux, bourgeois, aux mĂ©thodes plus douces — ont vite compris que les mƓurs Ă©taient le fer de lance Ă  fragiliser et Ă  dĂ©truire. Un manifeste du Parti communiste italien des annĂ©es 1960 attaque directement la morale chrĂ©tienne en proposant Sade et Freud pour ouvrir une brĂšche dans le rempart chrĂ©tien et, ainsi, remplacer le christianisme par une autre doctrine et une Ă©thique Ă  l’inverse de ses valeurs (in Tracts surrĂ©alistes et dĂ©clarations collectives, 1922-1969, "Rupture inaugurale"). 

Regarder d’abord vers le ciel
Être au clair avec la conception rĂ©volutionnaire qui a imbibĂ© toutes les mentalitĂ©s et toutes les institutions — y compris, parfois inconsciemment, celles qui pensent se situer aux antipodes — permet de redonner la prioritĂ© Ă  ce qui le mĂ©rite. Deux conceptions se font face : changer l’homme, et, par suite changer en partie le monde Ă  travers lui ; ou bien changer le monde et, par ricochet, crĂ©er un nouvel homme. La premiĂšre est chrĂ©tienne, la seconde est rĂ©volutionnaire (de couleur rouge, rose, brune ou noire). La premiĂšre respecte la personne et sa libertĂ© ; la seconde prĂ©fĂšre les idĂ©aux sans souci des dĂ©gĂąts majeurs et collatĂ©raux. Le dernier mot pour l’homme n’est point la transformation des structures matĂ©rielles, trĂšs secondaires. Il est contenu dans l’Ascension, apothĂ©ose de la RĂ©surrection. Seul le regard qui s’élĂšve d’abord vers le ciel peut ensuite se poser sur les choses terrestres d’une maniĂšre juste et appropriĂ©e. 

 

Notre Ă©poque manque de lumiĂšre car elle ne veut plus s’exposer Ă  l’illumination, Ă  la thĂ©ophanie de ces Ă©vĂ©nements de la vie du Christ. Elle choisit de se cantonner dans le monde connu, rĂ©trĂ©ci, confus et sombre. Notre mentalitĂ© rĂ©volutionnaire a dĂ©cidĂ© que nous pouvons transformer le monde, et mĂȘme le monde moral. Elle a pour assise la nĂ©gation : des valeurs permanentes, de la religion, de la mĂ©taphysique, de la morale, de la tradition c’est-Ă -dire de ce qui est transmis. Augusto Del Noce utilise lĂ  aussi le bistouri pour dĂ©couvrir les ressorts d’une telle chute et ses consĂ©quences : 

"Que reste-t-il aprĂšs toutes ces destructions ? L’atome social, l’homme qui est entiĂšrement rĂ©duit Ă  sa fonction, Ă  un organisme Ă  la finalitĂ© duquel il ne peut du reste participer, parce qu’elle s’épuise dans la pure activitĂ© de produire. La rĂ©ification a atteint son degrĂ© le plus haut ; mieux, elle est devenue principe universel" ("La mort du sacrĂ©", L’Europa, IV, n. 22/23, 30 septembre 1970). 
Consolider sa vie intérieure
Pas Ă©tonnant que le rĂ©sultat soit la substitution de l’assistanat Ă  la charitĂ©, du sexe Ă  l’amour, de l’hĂ©donisme Ă  l’esprit de sacrifice, etc. Lever les yeux vers le ciel, pour se nourrir de la transcendance socle de toute la crĂ©ation, est un exercice devenu rare et pĂ©rilleux. Les sociĂ©tĂ©s occidentales ont voulu en faire l’économie en rĂ©clamant et en dĂ©clarant leur pleine autonomie. Elles ont dĂ©racinĂ© leur apport en oxygĂšne. À la place du christianisme ainsi maltraitĂ©, elles ont laissĂ© s’installer des "spiritualitĂ©s" de substitution, d’origine orientale, mais aussi tous types de sorcellerie, de spiritisme, sans parler de la progression de l’islam qui s’installe lĂ  oĂč se trouve le vide et la lĂąchetĂ©. L’harmonisation de vĂ©ritĂ©s partielles, de parcelles de vĂ©ritĂ©, en une synthĂšse supĂ©rieure, est une utopie lorsque nous sommes en prĂ©sence d’un systĂšme philosophique et politique qui nie ou relativise l’apport essentiel de la RĂ©vĂ©lation chrĂ©tienne.

Si saint Luc, dans les Actes des ApĂŽtres, insiste sur le regard des disciples fixĂ© sur les nuĂ©es au sein desquelles le MaĂźtre venait de disparaĂźtre, ce n’est pas hasard d’écriture. Il connaĂźt l’opposition du monde Ă  la vĂ©ritĂ©, et il montre ainsi que tout chrĂ©tien doit prioritairement consolider sa vie intĂ©rieure par la contemplation du surnaturel, avant de pouvoir, Ă  l’invitation des anges, se dĂ©tacher pour envisager, dans un second temps, l’action concrĂšte et terrestre. Que nous le voulions ou non, nous sommes des citoyens du ciel, et non point des "citoyens du monde" anonymes et interchangeables, chair Ă  canon de toutes les rĂ©volutions.

Le 27 mai 2025 : Un vote pour "les valeurs" de la République

28/05/2025

Le 27 mai 2025 : Un vote pour "les valeurs" de la République

Une Transgression Éthique Inacceptable


Ce 27 mai 2025 restera sans doute dans l’histoire comme le jour oĂč la RĂ©publique a lĂ©galisĂ© l’irrĂ©parable. Pour la premiĂšre fois, la ligne rouge fondatrice du droit : « Tu ne tueras point » est effacĂ©e par un vote parlementaire. C'est une transgression Ă©thique majeure, une violation du principe fondamental de non-malfaisance qui est au cƓur mĂȘme de la mĂ©decine et de la philosophie du soin. Nous assistons Ă  une rupture flagrante avec les lois Leonetti et Claeys-Leonetti, qui, malgrĂ© leurs nuances, privilĂ©giaient l'Ă©thique du soin, de l'accompagnement et du soulagement de la souffrance sans jamais induire la mort.

 

Quand les Mots Masquent la Réalité


Le langage utilisé pour défendre cette loi est symptomatique d'une tentative de masquer la réalité. Parler d'« aide à mourir » est un euphémisme glaçant, un terme anesthésiant qui cherche à dédouaner une décision aux conséquences irréversibles. DerriÚre ces mots, il y a la légalisation du suicide assisté et de l'euthanasie, des actes qui, jusqu'à présent, étaient considérés comme des interdits éthiques fondamentaux.

 

Le Paravent des Soins Palliatifs : Un Cynisme ?


Il est d'autant plus insupportable de constater que le vote quasi unanime (560 voix) en faveur du renforcement des soins palliatifs ait servi de caution morale Ă  cette loi sur la mort provoquĂ©e. Comme l'a si bien dit Patrick Hetzel (LR) : « Le soutien aux soins palliatifs ne doit pas devenir la caution pour lĂ©gitimer une mort provoquĂ©e. » Ce soutien, nĂ©cessaire et vital, ne doit en aucun cas ĂȘtre instrumentalisĂ© pour justifier une loi qui va Ă  l'encontre mĂȘme de l'esprit du soin.

 

Des Garanties Insuffisantes, des Dérives Annoncées


Ce texte, prĂ©sentĂ© comme « encadrĂ© », reste d’une imprĂ©cision redoutable. Des notions comme « affection grave », « souffrance psychique » ou « volontĂ© exprimĂ©e librement » sont d'une ambiguĂŻtĂ© qui ouvre la voie Ă  des interprĂ©tations laxistes et Ă  des abus irrĂ©versibles. Le collectif Soins de Vie a d'ailleurs dĂ©noncĂ© « l’une des lois les plus permissives au monde », affirmant que cette loi n'est pas lĂ  pour rĂ©pondre Ă  quelques cas extrĂȘmes, mais pour instaurer une nouvelle norme sociĂ©tale.

 

Le Médecin, Instrument de Mort ?


Cette loi opĂšre une transformation radicale et tragique du rĂŽle du mĂ©decin. Jusqu'Ă  prĂ©sent, le serment d'Hippocrate engageait le praticien Ă  prĂ©server la vie et Ă  soulager la souffrance. DĂ©sormais, il pourrait devenir un « instrument de mort », un rĂŽle incompatible avec l'Ă©thique mĂ©dicale fondamentale. La question que posait le dĂ©putĂ© Philippe Juvin (LR) rĂ©sonne avec force : « Qui n’a jamais voulu mourir un jour, et vivre deux jours aprĂšs ? » La notion de choix libre dans de telles circonstances est illusoire.

 

Le Déni de l'Espérance : Un Dégùt Collatéral


Comble de la perversitĂ© lĂ©gislative : le vote a Ă©galement instaurĂ© un dĂ©lit d’entrave Ă  l’aide Ă  mourir, passible de deux ans de prison et 30 000 euros d'amende. Ainsi, la compassion, le soutien, l’appel Ă  l’espĂ©rance deviennent juridiquement suspects. C'est une criminalisation de la bienveillance, une dĂ©faite du lien social qui vise Ă  isoler encore davantage ceux qui pourraient ĂȘtre tentĂ©s par cette issue fatale.

 

 

La RĂ©publique, par ce texte, ne libĂšre pas, elle abandonne. Elle renonce Ă  protĂ©ger les plus fragiles, elle choisit de transformer un acte de soin en un acte lĂ©tal. Ce n’est pas une avancĂ©e. C’est une dĂ©faite. Et que dire du cynisme de ceux qui, comme le dĂ©putĂ© Olivier Falorni, ont saluĂ© une « loi d’humanitĂ© » ?
Ce que l’on cĂ©lĂšbre ici, ce n’est pas la vie rendue plus digne, mais la mort rendue disponible. Il viendra un jour oĂč la France pleurera d’avoir cru qu’en supprimant la souffrance, on pouvait supprimer le souffrant. L'espoir que le SĂ©nat rejette cette loi est mince, mais l'histoire se souviendra de ce 27 mai 2025 comme d'une date oĂč la dignitĂ© de la vie a Ă©tĂ© sacrifiĂ©e sur l'autel d'une fausse compassion.

En 2008, Vincent Peillon, ancien ministre a écrit que la Révolution française n'était pas terminée. Ce vote lui donne raison.

Kyrie Eleison !

Rencontre inattendue dans l'avion

28/05/2025

Rencontre inattendue dans l'avion

Deux religieuses s'avançaient dans le couloir de l'avion, vĂȘtues de simples habits blancs bordĂ©s de bleu. Je reconnus aussitĂŽt le visage familier de l'une d'elles, Ă  la peau toute ridĂ©e, les yeux d'une chaleureuse intensitĂ©. Ce visage, je l'avais vu sur la couverture du Time magazine. Les deux religieuses s'arrĂȘtĂšrent, et je rĂ©alisai que mon voisin de siĂšge allait ĂȘtre MĂšre Teresa.

 

Comme les derniers passagers s'installaient, MĂšre Teresa et sa compagne de voyage sortirent leurs chapelets. Je remarquai que chaque dizaine Ă©tait formĂ©e de grains de couleurs diffĂ©rentes. MĂšre Teresa m’expliqua par la suite que les dizaines reprĂ©sentaient diffĂ©rentes parties du monde. Elle ajouta : « Je prie pour les pauvres et les mourants sur chaque continent. »

 

Les deux femmes se mirent à prier de façon presque audible, comme un murmure. Bien que je me considÚre comme un catholique peu religieux, pratiquant plus par habitude, je me joignis à cette priÚre presque sans m'en rendre compte. MÚre Teresa se tourna vers moi, et à ce moment son regard m'envahit d'un sentiment de paix. « Jeune homme, » demanda-t-elle, « vous récitez souvent le chapelet ? » « Non, pas vraiment », avouai-je. Elle me prit la main, tout en me scrutant des yeux. Puis elle me sourit. « Eh bien, vous le ferez maintenant. » Et elle déposa son chapelet dans mes mains.

 

Depuis cette rencontre inattendue dans l'avion, ma vie a changĂ©. J'essaie maintenant de me souvenir de ce qui compte vraiment—ce n'est pas l'argent, ni les titres ou les biens, mais la façon dont on aime les autres.

 

Une minute avec Marie - Jim Dennison, U.S.A., 1981

L'inquiĂ©tude de nos PĂšres EvĂȘques

28/05/2025

L'inquiĂ©tude de nos PĂšres EvĂȘques

La ConfĂ©rence des Ă©vĂȘques de France (CEF) salue le vote de la proposition de loi sur « l’accompagnement et les soins palliatifs » ; elle en suivra avec attention la mise en application. Elle redit sa vive inquiĂ©tude concernant le vote de la loi sur le « droit Ă  l’aide Ă  mourir ».

 

La CEF continuera de contribuer à ce débat de société majeur tout au long du processus législatif qui va se poursuivre.

 

Dans la poursuite du travail qu’elle a initiĂ© dĂšs septembre 2022, la CEF entend en particulier apporter aux sĂ©nateurs, puis en seconde lecture Ă  nouveau aux dĂ©putĂ©s, comme Ă  l’ensemble des citoyens français, tout Ă©lĂ©ment utile pour leur permettre d’éclairer leur discernement, concernant ce sujet infiniment grave, complexe voire intimidant, qu’est l’accompagnement de la fin de vie.

 

Pour ce faire, l’Église catholique se fonde notamment sur  l’expĂ©rience des 800 aumĂŽniers et 1 500 bĂ©nĂ©voles prĂ©sents au sein des hĂŽpitaux, ainsi que des 5 000 visiteurs Ă  domicile et en EHPAD, mobilisĂ©s chaque jour au chevet des malades, auxquels s’ajoutent les milliers de prĂȘtres, diacres, consacrĂ©s et laĂŻcs engagĂ©s dans l’accompagnement des personnes en deuil Ă  l’occasion des obsĂšques, dans les 94 diocĂšses que compte l’Eglise en France.

 

ProfondĂ©ment inquiets des consĂ©quences pour la sociĂ©tĂ© française et des perspectives alarmantes auxquels un « droit Ă  mourir » exposerait en particulier les Français les plus vulnĂ©rables, les Ă©vĂȘques rĂ©affirment leur dĂ©termination Ă  porter la voix d’une sociĂ©tĂ© juste et fraternelle, qui protĂšge les plus vulnĂ©rables ; et redisent leur plein soutien Ă  la loi Claeys-Leonetti de 2016 actuellement en vigueur mais encore trĂšs largement inappliquĂ©e, avec plus de 20% des dĂ©partements français dĂ©pourvus de soins palliatifs (soit 1/5).

 

Enfin, la CEF tient Ă  adresser un message de soutien aux innombrables soignants, psychologues, psychiatres et psychothĂ©rapeutes, Ă©thiciens, juristes, haut-fonctionnaires, et tant d’autres acteurs de la sociĂ©tĂ© civile, qui s’élĂšvent depuis maintenant plus de deux ans et demi, contre un texte lĂ©gislatif qui mettrait profondĂ©ment Ă  mal le pacte social et le modĂšle de soins français, jusqu’à prĂ©sents saluĂ©s et reconnus partout dans le monde.

 

L’appel du pape Ă  rĂ©tablir le mystĂšre et le sacrĂ© dans nos liturgies

27/05/2025

L’appel du pape Ă  rĂ©tablir le mystĂšre et le sacrĂ© dans nos liturgies

La liturgie en Occident est devenue "horizontale, bavarde, presque mondaine". Cette Ă©volution a Ă©clipsĂ© le mystĂšre, le silence et la beautĂ© intrinsĂšques Ă  la liturgie, Ă©lĂ©ments pourtant essentiels pour une rencontre authentique avec le divin. Le Pape suggĂšre que la liturgie contemporaine et la spiritualitĂ© sont devenues trop centrĂ©es sur l’homme, au dĂ©triment de la primautĂ© de Dieu.


Le ModĂšle Oriental : Un Appel Ă  l'Imitation


Le contraste avec les liturgies orientales est frappant. « Vos liturgies engagent l’ĂȘtre humain dans toute sa personne, elles chantent la beautĂ© du salut et Ă©veillent l’émerveillement. ». Le Pape insiste sur la nĂ©cessitĂ© pour les Églises orientales de "conserver vos traditions sans les attĂ©nuer." Il invite l'Occident Ă  s'inspirer de cette richesse, oĂč "l’on chante la beautĂ© du salut et oĂč l’émerveillement s'Ă©veille."


Redéfinir la Participation


La notion de "participation" est Ă©galement revisitĂ©e. Il ne s'agit pas de simplement "meubler les silences ou multiplier les interventions", mais plutĂŽt "d'entrer dans le mystĂšre". Le vrai culte est alors dĂ©fini comme "l’abandon, l’adoration, la prosternation". La messe devient ainsi un lieu de guĂ©rison, de divinisation et d'Ă©lĂ©vation vers le ciel, et non un simple lieu d'Ă©change ou de convivialitĂ©."


Le Discours Jubilaire : Un Moment Clé


Le discours du 14 mai a Ă©tĂ© l'occasion pour le Pape de rappeler : "Nous avons un grand besoin de retrouver le sens du mystĂšre qui reste vivant dans vos liturgies." et "L’Église a besoin de vous". Il souligne l'importance de redĂ©couvrir des pratiques spirituelles en Occident, telles que "le sens de la primautĂ© de Dieu, l’importance de la mystagogie (*), la pĂ©nitence, le jeĂ»ne et les larmes pour les pĂ©chĂ©s."

 

Le Pape cite saint SymĂ©on le Nouveau ThĂ©ologien : "De mĂȘme que celui qui jette de la poussiĂšre sur une flamme l’éteint, les soucis de cette vie et les attachements aux choses vaines dĂ©truisent la chaleur du cƓur." Cette image illustre comment une liturgie trop axĂ©e sur le quotidien peut Ă©teindre la "flamme" spirituelle.

 

La liturgie doit ĂȘtre un lieu oĂč le "drame de notre misĂšre humaine" rencontre “l'Ă©merveillement devant la misĂ©ricorde divine". Ce drame (le pĂ©chĂ©) et cette misĂ©ricorde (le Christ prĂ©sent) doivent se conjuguer pour une expĂ©rience liturgique profonde.

 

Le Pape ne s’oppose pas frontalement aux rĂ©formes liturgiques, mais il en "dĂ©voile les limites." Il ne juge pas les intentions, mais "redresse l’orientation." Il ne condamne pas les efforts pastoraux, mais "recentre sur Dieu." Son rappel est un "contrepoint salvateur" face aux appels Ă  la rĂ©pression des formes liturgiques anciennes.

 

Lorsque la liturgie "redevient une rencontre avec Dieu", les "cƓurs se convertissent, les vocations renaissent, et la foi refleurit." L'appel du Pape LĂ©on XIV est donc un appel Ă  revitaliser la liturgie, pour qu'elle redevienne une source de transformation spirituelle et de renouveau pour l'Église.

 

(*) l’initiation aux mystùres de la foi.

 

 

François Charbonnier pour Eglise de Rolleboise

Et si la vĂ©ritable humilitĂ© ne rĂ©sidait pas dans l’observance des rites sĂ©culaires ?

27/05/2025

Et si la vĂ©ritable humilitĂ© ne rĂ©sidait pas dans l’observance des rites sĂ©culaires ?

Festival de Cannes oblige, parlons cinĂ©ma. Ben-Hur en 1960. Spartacus en 1961. Les Canons de Navarone en 1962. Lawrence d’Arabie en 1963. Le cinquiĂšme film Ă  recevoir le Golden Globe du meilleur film dramatique au dĂ©but de ces annĂ©es 60 n’a pas bĂ©nĂ©ficiĂ©, hĂ©las, de la mĂȘme postĂ©ritĂ©. Trop oubliĂ© aujourd’hui, il s’agit pourtant de l’adaptation du cĂ©lĂšbre roman Ă©ponyme d’Henry Morton Robinson : Le Cardinal, fresque cinĂ©matographique de quasiment trois heures. Des Etats-Unis Ă  l’Autriche gagnĂ©e par le nazisme, en passant par le Vatican de l’époque du pape Pie XII, le spectateur suit le destin d’un prĂȘtre amĂ©ricain, brillant et charismatique, tout dĂ©vouĂ© Ă  son ministĂšre pourtant traversĂ© d’épreuves et de doutes notables, jusqu’à son Ă©lĂ©vation au cardinalat. Au-delĂ  de l’intrigue et de l’intĂ©rĂȘt psychologique du film, il n’y aurait qu’à revoir, ou dĂ©couvrir, Le Cardinal pour mesurer ce que put proposer l’Eglise d’il y a soixante en matiĂšre de piĂ©tĂ©, de liturgie, de faste et de dĂ©corum.

 

Polémique et vieille dentelle ?

 

Pourquoi ces lignes ? Tout simplement parce qu’une petite polĂ©mique, comme seuls les rĂ©seaux sociaux savent les gĂ©nĂ©rer, a surgi il y a quelques jours Ă  propos de LĂ©on XIV. En visite le 20 mai dernier Ă  la basilique Saint-Paul-hors-les Murs, auprĂšs du tombeau de l’ApĂŽtre des Nations, le pape y dĂ©livrait un message des plus catholiques – qui s’en Ă©tonnerait ? – sur la nature exigeante du salut, fondĂ© notamment sur le combat spirituel, l’obĂ©issance et la fidĂ©litĂ© Ă  la grĂące. Loin du « On ira tous au paradis » de Polnareff, le successeur de Pierre prĂ©fĂ©rait indiquer Ă  son auditoire que « le salut ne vient pas par enchantement ». Mais ce qui mit le feu aux poudres chez certains, fut une photographie du nouveau pontife prise Ă  l’occasion de cet Ă©vĂ©nement. InstallĂ© sur le trĂŽne papal, vĂȘtu de sa mosette rouge et de l’étole brodĂ©e d’or reprĂ©sentant saint Pierre et saint Paul, le Souverain Pontife offre le sentiment d’ĂȘtre isolĂ© et de rĂ©gner en majestĂ©. Suffisant pour taxer LĂ©on XIV de rupture avec son prĂ©dĂ©cesseur.

 

Ane portant les reliques

 

Dans un long et intĂ©ressant post sur X intitulĂ© Le pape LĂ©on XIV offre une formidable leçon d’humilitĂ©, le journaliste Paul Sugy soulignait le paradoxe de la situation. La verticalitĂ© manifeste du dĂ©corum pontifical n’est pas incompatible avec une sobriĂ©tĂ© du cƓur. On reçoit la tradition en s’abstenant de s’en faire le juge. Cette « simplicitĂ© du cƓur », on peut la rĂ©sumer comme le « consentement Ă  se fondre dans quelque chose de plus grand que soi et qui n’est plus Ă  sa mesure ». A cet Ă©gard, il y a davantage de prĂ©tention Ă  vouloir rĂ©former les formes et les usages, au prĂ©texte de les Ă©purer au nom d’une modestie d’apparat, que de les accepter humblement comme un hĂ©ritage qu’il s’agira de transmettre intact. On connaĂźt la formule de Thibon : « Vouloir ĂȘtre de son temps, c’est dĂ©jĂ  ĂȘtre dĂ©modĂ© ». Dit autrement, une Eglise qui Ă©pouserait son Ă©poque est assurĂ©e de devenir veuve Ă  la suivante.

 

L’humilitĂ©, les maĂźtres spirituels l’enseignent, ne consiste pas Ă  “faire petit”, ou encore Ă  “se faire petit”, mais bien plus profondĂ©ment Ă  “se savoir petit”. « Ombre et poussiĂšre » dira Proximo Ă  Maximus dans Gladiator. L’ñne de la fable, portant des reliques et croyant que les coups d’encensoir lui reviennent, n’est pas humble mais sot. De mĂȘme, un monarque le serait tout autant s’il refusait les marques d’honneur dues Ă  sa fonction en pensant qu’on les lui adresse Ă  son nom propre. « L’habitude moderne de faire les choses cĂ©rĂ©monielles sans cĂ©rĂ©monie n’est pas une preuve d’humilitĂ©, Ă©crit Clive Staples Lewis ; elle prouve plutĂŽt l’incapacitĂ© du contrevenant Ă  s’oublier dans le rite, et son empressement Ă  gĂącher pour tous les autres le plaisir propre du rituel ». A fortiori pour un rituel patinĂ© par des siĂšcles de priĂšres et de saintetĂ©.

 

« Il n’y a pas plus de prĂ©sidence normale qui tienne que de pontificat horizontal qui vaille. »

 

A chaque messe, le pauvre prĂȘtre que je suis reçoit dans la sainte liturgie des marques de rĂ©vĂ©rence que nul dans le monde ne saurait plus bĂ©nĂ©ficier. Agissant in persona Christi, je peux tĂ©moigner combien ces usages liturgiques rĂ©clament, justement, pour le cĂ©lĂ©brant de s’oublier et de s’effacer derriĂšre l’action sacrĂ©e. Disons-le, il n’y a pas plus de prĂ©sidence normale qui tienne que de pontificat horizontal qui vaille. Jean-Pierre Denis, ancien rĂ©dacteur en chef de La Vie et dont on peut saluer la libertĂ© de parole, analysait les premiers gestes de LĂ©on XIV de la façon suivante :

 

« La papautĂ© est obligĂ©e de reprendre un peu de distance, de remettre de la verticalitĂ© et mĂȘme, horreur, de la subtilitĂ©. Elle doit opposer de la ritualitĂ© Ă  la viralitĂ©, de la sacralitĂ© Ă  la banalitĂ©, de la mĂ©ditation Ă  la transgression. »

 

L’hypocrisie des mondains rend aveugle. La vĂ©ritable incohĂ©rence m’apparaĂźt ailleurs. Sur la croisette, l’ascension des marches du tapis rouge du Festival de Cannes charrie chaque annĂ©e son lot de robes de haute-couture, plus ou moins rĂ©ussie. L’argent comme le champagne coulent Ă  flots. Blin-bling et faste se tiennent la main. On prend la pose et l’on guette les flashs. Les tenues se diffĂ©rencient entre le jeudi et le samedi. Les marques se disputent les originalitĂ©s, quand ce ne sont pas les outrances. Qui donc pour fustiger une telle mauvaise foi ? DĂ©cidĂ©ment, les tartuffes ont changĂ© de robe.

 

Ne reprĂ©sentant qu’eux-mĂȘmes, professionnels du cinĂ©ma se permettent piqures de moraline et leçons politiques quand le public ne demande qu’à ĂȘtre Ă©mu par le septiĂšme art. A l’image du peuple des fidĂšles qui ne demande qu’à se laisser saisir par les signes et les symboles : une pompe liturgique au service des yeux, du cƓur et de l’ñme.

Le risque frérot-salafiste : "Ce sera eux ou nous"

26/05/2025

Le risque frérot-salafiste : "Ce sera eux ou nous"

Cette interview de Thibault de Montbrial sur Europe 1 aborde plusieurs enjeux de sécurité intérieure en France. Il commence par analyser les actes de sabotage récents qui ont coupé l'électricité dans le sud-est, les qualifiant d'actes de pré-guérilla et soulignant la vulnérabilité de la société moderne dépendante de l'électricité.

 

Ensuite, l'interview s'attarde sur un cas de violence extrĂȘme impliquant des mineurs, la mort d'Elias, et dĂ©nonce l'ensauvagement de la sociĂ©tĂ© et l'impuissance de la rĂ©ponse judiciaire.

 

Enfin, le débat se focalise sur le risque posé par les FrÚres musulmans et les Salafistes, décrivant leur stratégie d'entrisme et d'islamisation et la nécessité d'un réveil de la société face à ce danger.

 

Pierre, 11 ans, champion de France de mathématiques !

25/05/2025

Pierre, 11 ans, champion de France de mathématiques !

"Il prend cela comme un jeu qui l’amuse", confie la mĂšre du jeune champion de France des jeux mathĂ©matiques et logiques. C’est justement le but de la FĂ©dĂ©ration Française des jeux mathĂ©matiques qui organise chaque annĂ©e un championnat au niveau international visant Ă  "dĂ©velopper le goĂ»t des mathĂ©matiques par le jeu". Alors que la finale nationale se dĂ©roulait ce samedi 17 mai dans plusieurs villes de France, c’est Pierre VissiĂšre, 11 ans, en classe de CM2 dans l'Ă©cole Saint-Joseph l’EspĂ©rance, Ă  Vernon, qui est arrivĂ© premier de la catĂ©gorie CM, regroupant les CM1 et les CM2, en rĂ©solvant huit Ă©nigmes en 56 minutes. "Il aime les jeux mathĂ©matiques, cela le motive, il est trĂšs concentrĂ© quand il dĂ©cide de s’y mettre et c’est une autre façon de faire des mathĂ©matiques", explique sa mĂšre, qui dĂ©crit son fils comme Ă©tant "assez carrĂ©", "Ă  l’aise avec les rĂšgles", "dĂ©testant l’injustice", "fiable" et ayant "de l’humour parfois un peu taquin".

 

Une grande fiertĂ© pour le jeune garçon, qui est Ă©galement amateur de tennis, de ping-pong et de ski en compĂ©tition, mais aussi pour ses parents, son Ă©cole et son entraĂźneur. C’est Ă  l’initiative de son Ă©cole que s’est montĂ©e, au rythme d’une heure par semaine pour les CE et les CM, une prĂ©paration aux jeux mathĂ©matiques, proposĂ©e aux Ă©lĂšves de Saint-Joseph l'EspĂ©rance mais aussi Ă  tous les Ă©coliers de la ville de Vernon. Sous la houlette de Jean-NoĂ«l Chopinet, un retraitĂ© passionnĂ© de mathĂ©matiques qui a entraĂźnĂ© ses petits-enfants avant de partager ses compĂ©tences avec les petits Vernonnais, les jeunes Ă©coliers se sont entraĂźnĂ©s chaque semaine Ă  rĂ©soudre des sĂ©ries d’énigmes mathĂ©matiques en vue du championnat.

 

21.000 participants


Cette annĂ©e, 21.000 amateurs de jeux mathĂ©matiques ont participĂ© aux quarts de finale, 3.900 Ă  la demi-finale, et 640 Ă©taient qualifiĂ©s pour la finale nationale du samedi 17 mai, dont trois Ă©lĂšves de Jean-NoĂ«l Chopinet (parmi lesquels deux Ă©lĂšves de l’école Saint-Joseph l’EspĂ©rance) pour le niveau CM. Pierre est donc arrivĂ© premier Français de sa catĂ©gorie. Le championnat prend dĂ©sormais pour lui une dimension internationale puisque la finale se dĂ©roulera fin aoĂ»t en Tunisie. Nul doute que Pierre porte haut les couleurs du club de MathĂ©matiques de l'Ă©cole Saint-Joseph l'EspĂ©rance !

 

Mathilde de Robien dans ALETEIA

 

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PriĂšre pour la conversion des Musulmans

25/05/2025

PriĂšre pour la conversion des Musulmans

Ô CƓur saint et ImmaculĂ© de Marie, si plein de MisĂ©ricorde, soyez touchĂ© de l'aveuglement et de la profonde misĂšre des Musulmans et de ceux qui ne vous connaissent pas encore.

 

 Vous, la MĂšre de Dieu fait homme, obtenez leur la reconnaissance de notre sainte religion, la grĂące de l'embrasser et de la pratiquer fidĂšlement, afin que, par votre puissante intercession, nous soyons tous rĂ©unis dans la mĂȘme Foi, la mĂȘme EspĂ©rance et le mĂȘme Amour de Votre divin Fils, Notre Seigneur JĂ©sus-Christ qui a Ă©tĂ© crucifiĂ© et qui est mort pour le salut de tous les hommes, et qui, ressuscitĂ© plein de gloire, rĂšgne en l’unitĂ© du PĂšre et du Saint-Esprit, dans les siĂšcles des siĂšcles. Ainsi soit-il

 

Ô Marie, conçue sans pĂ©chĂ©, priez pour nous qui avons recours Ă  vous ! (x3) 

Ô Notre-Dame d'Afrique, priez pour nous pour les Musulmans, pour les Juifs et tous les autres infidĂšles, pour toutes les Ăąmes Ă©garĂ©es, tous les pĂ©cheurs.

Ô Consolatrice des affligĂ©s, priez pour nous !

Ainsi soit-il.

L’ñme de la maison

25/05/2025

L’ñme de la maison

 

VoilĂ  prĂšs de deux mois que, fourbu de fatigue, les yeux encore pleins de visions de guerre, de spectacles affreux, il a dĂ©barquĂ© dans la grande ville de Lyon. 

 

Ce dĂ©part dans la nuit, ce wagon Ă  bestiaux, oĂč les Boches les avaient parquĂ©s, lui et tant d’autres de GrandprĂ©, les coups de crosse, les injures en allemand, et cette angoisse : « Partira-t-on ? Ne partira-t-on pas ? » Quel cauchemar !

 

De la grande famille dont il faisait partie : le pĂšre, la mĂšre, les six enfants, ils ne restaient que deux, lui, le petit, et la maman. Ah ! les bandits, tous les autres, ils les avaient tuĂ©s !
 

 

TuĂ© le pĂšre, Louis Aubray, pris comme otage et qui, Français avant tout, avait refusĂ© de dĂ©clarer la cachette oĂč se trouvait l’or du village ; tuĂ©s les deux aĂźnĂ©s lĂ -bas sur le front, petits fantassins anonymes tombĂ©s on ne sait oĂč ; tuĂ©es ses deux sƓurs, Ă©gorgĂ©es par les rustres parce qu’elles ne voulaient pas travailler pour eux ; tuĂ©e la benjamine, sa jumelle, pauvre petite dĂ©jĂ  bien frĂȘle qui n’avait pu rĂ©sister au rĂ©gime de terreur et de restriction ; tuĂ©e enfin la grande vieille maison, sa maison. Glorieusement blessĂ©e de tous cĂŽtĂ©s, elle rĂ©sistait encore, mais, un jour, un obus assassin Ă©tait venu l’atteindre en plein cƓur, et tout avait croulĂ©.

 


Et puis, un soir d’automne, la seule qui lui restait de toute la famille, celle qui disait avec une profonde aversion en parlant des Allemands, en voyant passer des prisonniers :

— Jean, souviens-toi. Ce sont ceux-lĂ  qui ont Ă©gorgĂ© ceux de chez nous ; ce sont ceux-lĂ  qui ont brĂ»lĂ© nos rĂ©coltes, abattu nos grands arbres
 Ah ! plus tard, quand tu seras grand, souviens-toi !
 Souviens-toi !
 Tu dois ĂȘtre le vengeur de notre maison assassinĂ©e ; cette mĂšre que la douleur avait rendue avide de vengeance, celle-lĂ  aussi Ă©tait morte. La lame avait usĂ© le fourreau ; les chagrins, loin de l’abattre, avaient exaspĂ©rĂ© sa flamme patriotique, elle Ă©tait certaine de la dĂ©faite des Boches, et ardemment elle souhaitait voir le jour de la victoire. 

 

HĂ©las ! les privations endurĂ©es avaient achevĂ© cette constitution dĂ©licate, et, un beau jour, elle Ă©tait allĂ©e rejoindre les autres lĂ -haut, le laissant seul survivant des Aubray. 

Seul, il Ă©tait donc seul, Ă  quatorze ans, sans soutien, sans amis, dans un pays qui n’était pas le sien, perdu dans la grande citĂ©. Il n’avait donc personne Ă  qui confier sa peine
 Mais si, il a encore quelqu’un, quelqu’un de chez lui, quelqu’un qui personnifie la vieille maison Ă©croulĂ©e, et de sa poche, avec vĂ©nĂ©ration, il sort une statuette de la Vierge. 

 

Il revoit l’emplacement de cette statue. PlacĂ©e dans une niche au-dessus de la porte d’entrĂ©e, elle semblait dire au passant :


— Ici, c’est ma maison ; ces enfants qui jouent devant le perron, ce sont les miens ; je les aime, je les protĂšge ; ils me prient pour que je continue Ă  les aider dans la vie. 

 

Et, dans le fracas de la bataille, dans le dĂ©sarroi du dĂ©part, au milieu des blocs calcinĂ©s, Jean n’avait eu qu’un but : chercher la Vierge. GrĂące Ă  Dieu, malgrĂ© l’obscuritĂ©, il l’avait trouvĂ©e couchĂ©e entre deux pierres, et, sur son cƓur, en quittant le pays, il avait emportĂ© l’ñme de la maison ! 

 

Ce matin, dans sa petite mansarde noire, enfumĂ©e, il l’a sortie de la cassette aux souvenirs, il l’a placĂ©e sur l’appui de la fenĂȘtre et, suivant son habitude, il s’est mis Ă  genoux pour faire sa priĂšre : pieusement, ardemment, il supplie la bonne Vierge pour la France, sa grande patrie, et aussi pour son pays mutilĂ© et souffrant, petite patrie oĂč, dans un coin de terre, reposent les chers disparus
 

 

Un grand dĂ©sir s’empare de son esprit : revoir son village, sa maison en ruines ; passer dans les petits chemins Ă  travers champs dont chaque dĂ©tour lui est connu, revivre dans leur cadre tous les chers souvenirs, combien ce lui serait doux LĂ , prĂšs du ruisseau jaseur, ils sont venus souvent l’étĂ© avec ses frĂšres et sƓurs en gardant le troupeau. Ils pĂȘchaient, barbotaient, riaient, contents de tout et de rien ; du soleil, de la verdure, des fleurs. Le soir, au crĂ©puscule, ils revenaient par les sentes embaumĂ©es, chantant Ă  pleins paumons, tandis que les grands bƓufs rentraient lentement en faisant tinter leurs clochettes. Oh ! la nostalgie du pays natal
 Contempler de nouveau son village, les doux horizons de chez lui, devient une idĂ©e fixe, une obsession. 

 

HantĂ© par ce rĂȘve, il a travaillĂ© dur. EmployĂ© comme chasseur dans une grande maison de nouveautĂ©s, toujours empressĂ©, aimable, il ne mĂ©nageait pas sa peine. Parfois la mine avenante, l’air dĂ©lurĂ© du gamin intĂ©ressaient les clients ; accompagnĂ©e d’une bonne parole, quelque petite piĂšce glissait dans sa main. Il remerciait gentiment, et lorsqu’au soir, vers les 7 heures, il remontait prĂšs de sa mĂšre il y avait un peu de joie lĂ -haut. Les gros sous et les billets s’entassaient, et on comptait le petit trĂ©sor qui permettrait le retour : 

 

— 90 francs par personne, avait-on dit ; vous ĂȘtes deux, il vous faut donc 180 francs avant de songer Ă  repartir lĂ -bas. 

 

Et depuis, incessamment, il avait travaillĂ©. Son triste deuil lui avait occasionnĂ© des frais, et, bien que seul maintenant, il lui manquait encore 10 francs pour obtenir le billet dĂ©sirĂ©. 

Un grand dĂ©couragement l’envahit ; il rĂ©flĂ©chit. Une fois Ă  GrandprĂ©, que fera-t-il dans un pays dĂ©vastĂ©, livrĂ© uniquement Ă  ses forces d’enfant, sans maison, sans appui ? Ne serait-il pas plus raisonnable de rester ici, seul il est vrai, mais avec un gagne-pain assurĂ© ? Plus fort que tout, l’idĂ©e obsĂ©dante revient : 

— Je veux revoir mon pays. 

Le lendemain, il part Ă  la gare s’enquĂ©rir des trains et du prix exact du trajet. Au guichet, d’une voix nette, il demande 


— Quel train dois-je prendre pour aller Ă  GrandprĂ© et quel est le prix des troisiĂšmes ? 

D’un ton rogue, en toisant avec dĂ©dain ce marmouset, l’employĂ© rĂ©pond : 

— GrandprĂ©, 9 h 30 du matin
 89 fr 65. 

IntimidĂ© par cette grosse voix, le gamin poursuit : 

— Je n’ai que quatorze ans, vous ne faites pas de diminution pour les enfants ? Je tiendrai si peu de place !

Impassible, l’homme de la compagnie reprend en Ă©cho : 

— Pas de diminution, le rĂšglement est là
 Avec des sanglots dans la voix, Jean supplie, disant toutes les raisons pour lesquelles il veut retourner lĂ -bas, essayant d’attendrir le fonctionnaire, il ne lui manque que 10 francs
 Peine perdue
 

— Allons, le mioche, pas tant d’histoires, il n’y a pas que toi ici. Allez, file ! et laisse passer cette dame.

 

Machinalement, le petit se retourne, et les yeux pleins de larmes, chargĂ©s d’angoisse, rencontrent ceux de sa voisine. Des yeux d’enfants
 quelle puissance charmeuse ils ont, comme leur regard est limpide, comme il est vrai ! Celui de Jean a bouleversĂ© la dame et, rĂ©voltĂ©e de l’indiffĂ©rence brutale de l’employĂ©, elle interpelle : 

— Quoi ! Vous renvoyez ce petit avec cette rudesse !
 Je comprends que vous ne puissiez prendre la responsabilitĂ© de baisser le tarif pour lui, mais vos supĂ©rieurs sont lĂ , ils peuvent examiner le cas. Quoi qu’il en soit, il est rĂ©voltant de voir traiter un enfant de cette façon !


 

Et comme l’homme, honteux, grommelait une excuse, la dame, d’un ton bref, lui coupa la parole : 

— Assez causĂ©. Moi aussi, je vais Ă  GrandprĂ©. Donnez-moi deux places de premiĂšres. 

Et, prenant Jean par la main, elle passe sur le quai. 

Maintenant, assis en face de la dame qui, affectueusement, lui tient les deux mains, Jean raconte son histoire, et, tandis qu’il parle, de grosses larmes coulent le long des joues de Mme ScĂšve. 

 

— Pauvre petit, murmure-t-elle, comment as-tu pu rĂ©sister Ă  tant de malheurs, et que veux-tu faire maintenant tout seul lĂ -bas ? 

Jean, d’un air dĂ©cidĂ©, redresse la tĂȘte : 

— Je retourne Ă  GrandprĂ© pour travailler et reconstruire notre maison ; d’ailleurs, je ne suis pas seul, j’ai une amie de chez nous. 

Marie, notre maman du ciel
— Une amie ? OĂč est-elle ? 

— La voici. 

 

Et, entre ses deux mains, il Ă©lĂšve la statuette de la Vierge. 

Émue plus qu’elle ne peut le dire, Mme ScĂšve Ă©coute les confidences de l’enfant. Quelle foi profonde en Marie, sa MĂšre !
 Avec admiration, elle contemple le visage rayonnant, les yeux attendris et brillante du petit regardent Notre-Dame, et tout Ă  coup elle-mĂȘme est Ă©clairĂ©e d’une lumiĂšre subite : 

— Pauvre enfant, tu as bien souffert ! Moi aussi, je connais les larmes. Vois, je suis en deuil : j’étais veuve, et mes deux fils ont Ă©tĂ© tuĂ©s Ă  la guerre ; moi aussi, je suis seule dans la vie
 Petit, veux-tu que je sois ta mĂšre ? 

 

Avec reconnaissance, pieusement, Jean a baisĂ© les pieds de Marie. 

— Oh ! bonne Vierge, vous exaucez ma priĂšre. Merci !
 Merci !
 Puis, d’un Ă©lan passionnĂ©, il se jette dans les bras de Mme ScĂšve, s’y blottit, et, l’embrassent bien fort, il murmure : 

— Maman


 

M.-J. Vachon

Saint Grégoire VII Pape (1021-1085)

25/05/2025

Saint Grégoire VII Pape (1021-1085)

Hildebrand (tel était le nom de famille de Grégoire VII) eut pour pÚre un charpentier de Toscane. Il était encore enfant, sans aucune connaissance des lettres, lorsque, jouant dans l'atelier de son pÚre, il forma avec des débris de bois ces mots du Psalmiste, présage de l'autorité que plus tard il devait exercer dans le monde: Dominabitur a mare usque ad mare: "Sa domination s'étendra d'un océan à l'autre."

 

AprÚs une premiÚre éducation chrétienne, le jeune Hildebrand acheva de se former et de se préparer à la mission que Dieu lui réservait, dans le célÚbre monastÚre de Cluny, foyer de sainteté et de science qui fournit alors tant de grands hommes.

 

Le courage avec lequel, simple moine, il osa dire au Pape LĂ©on IX que son Ă©lection n'Ă©tait pas canonique fut l'occasion de son Ă©lĂ©vation aux plus hautes dignitĂ©s de l'Église. Ce saint Pape avait Ă©tĂ© Ă©lu par l'empereur d'Allemagne; mais son Ă©lection fut ratifiĂ©e ensuite par le clergĂ© et le peuple de Rome. CharmĂ© de la franchise d'Hildebrand, il le fit venir prĂšs de lui et le regarda comme son meilleur conseiller. AprĂšs la mort de LĂ©on IX, quatre Papes successifs lui conservĂšrent une pleine confiance.

 

Lui-mĂȘme, enfin, malgrĂ© ses angoisses, dut plier devant la VolontĂ© de Dieu et accepter le souverain pontificat. C'est alors que brillĂšrent plus que jamais en lui les vertus qui font les saints et le zĂšle qui fait tout cĂ©der devant les intĂ©rĂȘts de Dieu et de l'Église. MalgrĂ© d'innombrables occupations, il Ă©tait toujours l'homme de la priĂšre, et ses larmes manifestaient les attendrissements de son coeur.

 

Grégoire VII fut atteint d'une maladie qui le réduisit à la derniÚre extrémité. La Sainte Vierge lui apparut et lui demanda s'il avait assez souffert: "Glorieuse Dame, répondit-il, c'est à Vous d'en juger." La Vierge le toucha de la main et disparut. Le Pontife était guéri et pu célébrer la Sainte Messe le lendemain en présence de tout le peuple consolé.

 

GrĂ©goire, un an avant sa mort, dut fuir en exil Ă  Salerne; il prĂ©dit le triomphe de son Église et rendit son Ăąme Ă  Dieu, le 25 mai 1085, en prononçant ces mots: "J'ai aimĂ© la justice et j'ai haĂŻ l'iniquitĂ©; c'est pour cela que je meurs en exil."

 

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950

Léon XIV évoque la nécessaire grùce de Dieu

24/05/2025

Léon XIV évoque la nécessaire grùce de Dieu

Mais il y a dĂ©jĂ  des actes et des paroles, comme nous l’avons rĂ©pĂ©tĂ© sur RITV ; ainsi, lors de sa visite Ă  la basilique papale de Saint-Paul-hors-les-Murs, mardi, il a Ă©voquĂ© la justification : ce qui permet Ă  l’homme d’accĂ©der au paradis.

 

L’homme ne peut de lui-mĂȘme acquĂ©rir ce salut Ă©ternel, le pĂ©chĂ© originel ayant opĂ©rĂ© une fracture radicale entre Dieu et sa crĂ©ature ; il lui faut ĂȘtre rachetĂ© par le Christ. A l’heure du relativisme religieux et de l’oubli de la nĂ©cessitĂ© de la grĂące, les paroles de LĂ©on XIV sont significatives.

 

S’appuyant sur saint Paul et sur son bien-aimĂ© saint Augustin, le pape a rappelĂ© la triple nĂ©cessitĂ© de « la grĂące, la foi et la justice ». La grĂące est dĂ©crite dans son homĂ©lie avec les mots de saint Augustin Ă  travers « l’amour prĂ©venant » de Dieu : « Que pouvons-nous choisir, si nous n’avons pas d’abord Ă©tĂ© choisis ? En effet, si nous n’avons pas d’abord Ă©tĂ© aimĂ©s, nous ne pouvons mĂȘme pas aimer. » LĂ©on XIV ajoute : « A la racine de toute vocation, il y a Dieu : sa misĂ©ricorde, sa bontĂ© gĂ©nĂ©reuse comme celle d’une mĂšre (cf. Is 66, 12-14) qui, naturellement, nourrit son enfant Ă  travers son propre corps lorsqu’il est encore incapable de se nourrir seul (cf. St. Augustin, Commentaire du Ps 130, 9). »

 

Léon XIV évoque la nécessaire grùce de Dieu


C’est donc un amour gratuit, sans aucun mĂ©rite de la part de l’homme, mais que l’homme doit accueillir et accepter : c’est « l’obĂ©issance de la foi » dont parle saint Paul et que LĂ©on XIV met aussitĂŽt en Ă©vidence :

 

« En effet, le Seigneur, en lui apparaissant sur le chemin de Damas (cf. Ac 9, 1-30), ne l’a pas privĂ© de sa libertĂ©, mais lui a laissĂ© la possibilitĂ© d’un choix, d’une obĂ©issance fruit d’efforts, de luttes intĂ©rieures et extĂ©rieures, qu’il a acceptĂ© d’affronter. Le salut ne vient pas par enchantement, mais par un mystĂšre de grĂące et de foi, d’amour prĂ©venant de Dieu et d’adhĂ©sion confiante et libre de la part de l’homme. »

 

Autrement dit : l’homme a la capacitĂ© de refuser ce salut qui est donnĂ© par Dieu seul. Ces vĂ©ritĂ©s avaient tendance Ă  ĂȘtre diluĂ©es dans le discours moderne de l’Eglise ; elles reviennent dĂ©sormais avec insistance dans les prises de parole du pape. Le salut est un travail, accompli par le Christ pour l’homme ; mais il ne lui est pas imposĂ© par quelque formule magique universellement efficace !

 

 

Le cardinal MĂŒller voit l’action du Saint-Esprit dans la rapiditĂ© de l’élection


L’un des cardinaux qui a Ă©tĂ© le plus ouvert dans sa dĂ©nonciation de la confusion doctrinale Ă©manant de Rome sous le pontificat de François est bien l’ancien prĂ©fet de la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la foi, le cardinal Gerhard MĂŒller. Celui-ci a donnĂ© un entretien exclusif Ă  Andreas Wailzer pour LifeSiteNews ; il y assure penser que l’élection de LĂ©on XIV est l’Ɠuvre du Saint-Esprit :

 

« En dĂ©pit des luttes partisanes annoncĂ©es, tout s’est fait en 24 heures ? Cela montre qu’il y a eu une importante unanimitĂ©, qu’il n’a pas Ă©tĂ© possible de pousser un candidat en avant, alors qu’une personne relativement inconnue du public Ă©tait Ă©lue aussi rapidement. On peut seulement vraiment comprendre cela si on est croyant et chrĂ©tien, que l’on croit en l’Esprit-Saint, c’est-Ă -dire au travail de la grĂące. »

 

Ce sont l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© et le manque de familiaritĂ© mutuelle entre les cardinaux qui ont convaincu le cardinal MĂŒller de cette action du Saint-Esprit : leur accord rapide a de fait surpris :

 

« AprĂšs tout, le CollĂšge des cardinaux a Ă©tĂ© constituĂ© de maniĂšre si hĂ©tĂ©rogĂšne par la volontĂ© du pape François que toutes les nations et toutes les langues – certains ne parlaient pas italien, ni mĂȘme anglais – Ă©taient reprĂ©sentĂ©es. On peut donc se demander comment une telle dĂ©cision a pu Ă©merger si rapidement d’un collĂšge aussi hĂ©tĂ©rogĂšne. C’est parce que nous pensons comme des catholiques ; nous pensons au bien de l’Eglise. »

 

LĂ©on XIV, le pape de l’unitĂ© ?


La formule, convenons-en, est optimiste. Mais on peut prendre note de cette prĂ©diction du cardinal : « LĂ©on XIV contribuera certainement Ă  l’établissement d’une plus grande unitĂ© et Ă  rĂ©duire des conflits inutiles. »

 

Au nombre de ces derniers, le cardinal MĂŒller a explicitement dĂ©signĂ© les restrictions mises par Traditionis custodes sur le recours Ă  la liturgie traditionnelle de la messe.

« Il faut Ă©galement ĂȘtre sage sur le plan pastoral en cherchant Ă  s’adapter Ă  la situation et Ă  la mentalitĂ© des gens. Je crois qu’il apporte cette clairvoyance Ă  la table, que l’accent est mis sur ce qui est primordial, mais qu’il n’y a pas de tensions ou de divisions quant aux questions secondaires », a conclu le cardinal.

 

Celui-ci n’a pas semble-t-il Ă©voquĂ© la question de la « synodalitĂ© » allemande, en rupture sur de nombreuses questions, principales et secondaires


 

Jeanne Smits dans Réinfo.tv

L'ISLAM ET LA CRUCIFIXION DE JÉSUS

24/05/2025

L'ISLAM ET LA CRUCIFIXION DE JÉSUS

 

 Ils montrent que tous les tĂ©moins directs de l'Ă©poque (Romains, juifs et chrĂ©tiens) s'accordent sur la rĂ©alitĂ© de la crucifixion. MĂȘme le Talmud juif reconnaĂźt que JĂ©sus a Ă©tĂ© pendu pour s’ĂȘtre prĂ©sentĂ© comme Dieu, preuve que la mort du Christ Ă©tait bel et bien un fait notoire.

 

Mais plus encore, ils mettent en lumiĂšre les consĂ©quences absurdes de la thĂ©orie islamique : Dieu y apparait comme un Dieu trompeur, ayant laissĂ© croire au monde entier que JĂ©sus Ă©tait mort et ressuscitĂ©, tandis que JĂ©sus lui-mĂȘme aurait participĂ© Ă  cette mascarade, feignant les stigmates de la croix sans jamais rĂ©vĂ©ler la vĂ©ritĂ©. Une telle vision fait de Dieu un manipulateur et de JĂ©sus un menteur, ce qui contredit Ă  la fois la saintetĂ© de Dieu et l’intĂ©gritĂ© parfaite du Christ, reconnu dans le Coran lui-mĂȘme comme sans pĂ©chĂ©.

 

Olivier et Bruno rappellent aussi que les apĂŽtres, bouleversĂ©s par la Passion, ont Ă©tĂ© transformĂ©s par la rĂ©surrection. Ayant vu le RessuscitĂ©, ils sont partis annoncer cette vĂ©ritĂ© jusqu’au martyre. On ne donne pas sa vie pour une supercherie : leur tĂ©moignage est celui de la vĂ©ritĂ©, transmise jusqu’à nous.