Le blog du Temps de l'Immaculée.

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Erika & Charlie Kirk

01/10/2025

Erika & Charlie Kirk

Charlie Kirk, un homme d’influence

A 32 ans, Charlie Kirk avait Ă©tĂ© un des artisans de la victoire de Donald Trump lors des derniĂšres Ă©lections prĂ©sidentielles. Personnage charismatique et fervent protestant Ă©vangĂ©lique, il s’était donnĂ© pour mission, dans le cadre de son association Turning Point USA créée en 2012, de convertir la jeunesse amĂ©ricaine, en particulier les jeunes hommes, aux idĂ©es socialement conservatrices et religieusement chrĂ©tiennes qui Ă©taient les siennes. Homme de mĂ©dias, il multipliait les Ă©missions de tĂ©lĂ©vision, les podcasts et surtout menait avec brio de trĂšs suivis dĂ©bats contradictoires dans les universitĂ©s amĂ©ricaines. C’est Ă  l’occasion de l’un de ces dĂ©bats sur le campus de l’universitĂ© d’Utah Valley, Ă  Orem, dans l’État de l’Utah, qu’il a Ă©tĂ© assassinĂ©, le 10 septembre, par un tireur, a priori isolĂ©, Tyler Robinson, militant « des droits des homosexuels et des transgenres ». L’émotion suscitĂ©e aux USA et dans le monde a Ă©tĂ© considĂ©rable avec comme point d’orgue la cĂ©rĂ©monie d’hommage, Ă©poustouflant show Ă  l’amĂ©ricaine d’une durĂ©e de cinq heures, le 21 septembre au State Farm Stadium, Ă  Glendale (Arizona), en prĂ©sence du prĂ©sident Trump, du vice-prĂ©sident Vance et de 70 000 personnes.

 

Arbitre des Ă©lĂ©gances et des convenances mondaines, Le Monde a immĂ©diatement dĂ©noncĂ© dans cet hommage public un insupportable « mĂ©lange des genres ». C’est-Ă -dire, concrĂštement, que le politique et le religieux aient Ă©tĂ© mĂȘlĂ©s dans cet Ă©vĂ©nement. Qu’un homme politique tĂ©moigne publiquement de sa foi et de ce qu’elle reprĂ©sente dans son engagement est insupportable pour ce qu’il Ă©tait convenu de qualifier de « quotidien de rĂ©fĂ©rence ». La philosophie des lumiĂšres, puis la RĂ©volution française et enfin le vaste mouvement de laĂŻcisation de la sociĂ©tĂ© française, accĂ©lĂ©rĂ© Ă  partir de la fin du XIXĂšme siĂšcle ont conduit les Français Ă  devoir intĂ©rioriser leurs convictions religieuses. Quand Christine Boutin, alors dĂ©putĂ©, le 9 octobre 1998, Ă  l’occasion des dĂ©bats sur le PACS brandit une Bible Ă  l’AssemblĂ©e nationale, l’ensemble de la classe mĂ©diatico-mĂ©diatique s’étrangla. Aux USA ce comportement serait d’une grande banalitĂ©. La libertĂ© d’expression n’est pas toujours oĂč on le croirait ! L’adage est connu : « Pas de libertĂ© pour les ennemis de la libertĂ© », phrase attribuĂ©e Ă  Saint-Just qui n’est pas un saint du calendrier mais un des complices de Robespierre dans la mise en Ɠuvre du rĂ©gime de la Terreur en 1793-1794. Concept actualisĂ© par les violences rĂ©currentes des militants dits antifas et/ou LFI contre leurs opposants et conceptualisĂ© par le dĂ©putĂ© socialiste Jean-Christophe CambadĂ©lis appelant au « harcĂšlement dĂ©mocratique » contre le Front national ou le journaliste Ă  MĂ©diapart Geoffroy de Lagasnerie distinguant ce qui est « dicible » de ce qui ne l’est pas : « J’assume qu’il faut reproduire un certain nombre de censures dans l’espace public, pour reproduire un espace oĂč les opinions justes prennent le pouvoir sur les opinions injustes. »

 

Le pardon d’Erika Kirk
Le sommet de ce prĂ©tendu mĂ©lange des genres fut sans conteste la prise de parole, bouleversante, d’Erika Kirk, l’épouse de Charlie depuis 2021. Cette ancienne Miss Arizona, catholique et mĂšre de deux enfants, a prononcĂ© un discours, empreint d’émotion et d’espĂ©rance, qui devrait se lire Ă  genoux. Se dĂ©finissant comme mĂšre au foyer elle a tĂ©moignĂ© que le seul but de sa vie, comme celui de son mari Ă©tait de faire la volontĂ© de Dieu, de contribuer Ă  une renaissance de la foi et de revitaliser la famille amĂ©ricaine. Elle a appelĂ© les femmes amĂ©ricaines Ă  ĂȘtre les gardiennes de leur foyer et les hommes Ă  ĂȘtre forts et courageux au service de leurs familles et de leurs Ă©pouses. Cependant l’acmĂ© de cette intervention fut sans conteste le pardon que d’une voix brisĂ©e par l’effort et l’émotion elle accorda Ă  l’assassin de son mari :

 

« Sur la croix, notre Sauveur a dit : « PĂšre, pardonne-leur cat ils ne savent pas ce qu’ils font ». Cet homme, ce jeune homme, je lui pardonne. Je lui pardonne, car c’est ce que le Christ a fait dans sa vie. Ce que Charlie aurait fait. La rĂ©ponse Ă  la haine n’est pas la haine. La rĂ©ponse que nous donne l’Evangile est l’amour. L’amour pour nos ennemis et l’amour pour ceux qui nous persĂ©cutent ».

 

On sent que les mots ont du mal Ă  venir. La nature rĂ©siste Ă  la grĂące mais la grĂące l’emporte. La foule un instant suspendue aux paroles qui ne franchissent pas les lĂšvres d’Erika Ă©clate en applaudissements. Moment inoubliable de pardon et de communion de cette foule rassemblĂ©e au pied de la croix du Christ que porte fiĂšrement Ă  son cou la toute jeune veuve qui s’engage Ă  poursuivre le combat de son mari et exhorte les personnes prĂ©sentes :

 

« Choisissez la priĂšre. Choisissez le courage. Choisissez la beautĂ©. Choisissez l’aventure. Choisissez la famille. Choisissez une vie de foi. Et surtout, choisissez le Christ (
) Que Dieu vous bĂ©nisse. Que Dieu bĂ©nisse l’AmĂ©rique ».

 

La puissance de la grĂące
En France, les chacals se sont dĂ©chaĂźnĂ©s, en particulier sur les mĂ©dias du service public. L’ancienne dĂ©putĂ© et ministre de la culture AurĂ©lie Filipetti a fait part de son « dĂ©goĂ»t et de sa crainte », la journaliste de Radio France, Judith Perignon a vu lĂ  un « rassemblement nazi », un internaute dĂ©nonce « une foi hypocrite et dĂ©goulinante (qui) fait entrevoir le fascisme implacable en gestation ». La reductio ad hitlerum n’a rien perdu de son actualitĂ© mĂȘme si elle fonctionne de moins en moins.

 

Ces tragiques Ă©vĂ©nements sont, malgrĂ© tout, porteurs d’espĂ©rance. Tout d’abord, la preuve est faite, si cela Ă©tait encore nĂ©cessaire, que la grĂące divine agit toujours et n’a rien perdu de sa force. Le pardon d’Erika Ă  l’assassin de son mari n’est pas un acte de la nature : il est un don de Dieu, un fruit de la grĂące. Ensuite, la situation amĂ©ricaine nous rappelle que le mouvement d’intĂ©riorisation de la religion si puissant et prĂ©gnant en France n’est pas une fatalitĂ© irrĂ©versible. Le cĂ©lĂšbre journaliste Tucker Carlson synthĂ©tisait ainsi l’engagement de Charlie Kirk « Charlie savait que la politique n’était pas l’ultime solution, l’ultime solution c’est le Christ ». Ce qui a permis au cardinal Muller, ancien prĂ©fet de la CongrĂ©gation pour la doctrine de la foi, d’affirmer que Charlie Kirk Ă©tait mort en « martyr de JĂ©sus-Christ ». Ce tĂ©moignage christique d’un laĂŻc est aussi particuliĂšrement prĂ©cieux aujourd’hui alors que trop de clercs ont renoncĂ© Ă  prĂȘcher publiquement « JĂ©sus-Christ et JĂ©sus-Christ crucifiĂ© » (1 Cor 2,2). VĂ©ritĂ© parfois oubliĂ©e Ă  l’occasion des Ă©ternels dĂ©bats sur le caractĂšre confessionnel ou aconfessionnel que doit revĂȘtir le combat pour la dĂ©fense de la vie humaine innocente. Enfin, quel rĂ©confort que de se sentir dans une communion si « pleine » de foi et d’espĂ©rance avec une jeune femme Ă©prouvĂ©e certes, mais Ă©galement si confiante en la bontĂ© de Dieu. En ce jour, nous pouvons, enfin, en toute confiance et libertĂ© affirmer : « Je suis Charlie » conjuguĂ© Ă  « God bless America ».

 

 

Jean-Pierre Maugendre

 

LA MESSE TRÉSOR DE LA FOI, ÉPISODE 3 : AUX ORIGINES DE LA MESSE TRIDENTINE

01/10/2025

LA MESSE TRÉSOR DE LA FOI, ÉPISODE 3 : AUX ORIGINES DE LA MESSE TRIDENTINE

1er octobre : St Rémi apÎtre des Francs, priez pour nous, et priez pour la France !

30/09/2025

1er octobre : St Rémi apÎtre des Francs, priez pour nous, et priez pour la France !

Il montra dĂšs l’abord toutes les vertus des grands pontifes. Les miracles relevĂšrent encore l’éclat de sa saintetĂ©: pendant ses repas, les oiseaux venaient prendre du pain dans ses mains; il guĂ©rit un aveugle possĂ©dĂ© du dĂ©mon; il remplit de vin, par le signe de la Croix, un vase presque vide; il Ă©teignit, par sa seule prĂ©sence, un terrible incendie; il dĂ©livra du dĂ©mon une jeune fille que saint BenoĂźt n’avait pu dĂ©livrer.

 

L’histoire de sainte Clotilde nous apprend comment Clovis se tourna vers le Dieu des chrĂ©tiens, Ă  la bataille de Tolbiac, et remporta la victoire. Ce fut saint RĂ©mi qui acheva d’instruire le prince. Comme il lui racontait, d’une maniĂšre touchante, la Passion du Sauveur: “Ah! s’écria le guerrier, que n’étais-je lĂ  avec mes Francs pour Le dĂ©livrer!” La nuit avant le baptĂȘme, saint RĂ©mi alla chercher le roi, la reine et leur suite dans le palais, et les conduisit Ă  l’église, oĂč il leur fit un Ă©loquent discours sur la vanitĂ© des faux dieux et les grands mystĂšres de la religion chrĂ©tienne. Alors l’église se remplit d’une lumiĂšre et d’une odeur cĂ©lestes, et l’on entendit une voix qui disait: “La paix soit avec vous!” Le Saint prĂ©dit Ă  Clovis et Ă  Clotilde les grandeurs futures des rois de France, s’ils restaient fidĂšles Ă  Dieu et Ă  l’Église. Quand fut venu le moment du baptĂȘme, il dit au roi: “Courbe la tĂȘte, fier Sicambre; adore ce que tu as brĂ»lĂ©, et brĂ»le ce que tu as adorĂ©.” Au moment de faire l’onction du Saint ChrĂȘme, le pontife, s’apercevant que l’huile manquait, leva les yeux au Ciel et pria Dieu d’y pourvoir. Tout Ă  coup, on aperçut une blanche colombe descendre d’en haut, portant une fiole pleine d’un baume miraculeux; le saint prĂ©lat la prit, et fit l’onction sur le front du prince.

 

Cette fiole, appelĂ©e dans l’histoire la sainte Ampoule, exista jusqu’en 1793, Ă©poque oĂč elle fut brisĂ©e par les rĂ©volutionnaires. Outre l’onction du baptĂȘme, saint RĂ©mi avait confĂ©rĂ© au roi Clovis l’onction royale. Deux soeurs du roi, trois mille seigneurs, une foule de soldats, de femmes et d’enfants furent baptisĂ©s le mĂȘme jour. Saint RĂ©mi devint aveugle dans sa vieillesse. Ayant recouvrĂ© la vue par miracle, il cĂ©lĂ©bra une derniĂšre fois le Saint Sacrifice et s’éteignit, ĂągĂ© de quatre-vingt-seize ans.

 

 

 

PriĂšre Ă  St RĂ©mi 

 

Glorieux Saint Remi,
que le Christ RĂ©dempteur, dĂ©sirĂ© des nations et Roi des rois, a choisi de toute Ă©ternitĂ© pour conduire le peuple Franc vers la lumiĂšre de la Foi vĂ©ritable, et pour consacrer par l’onction sainte d’un chrĂȘme miraculeux venu du ciel Clovis, le premier de nos rois, regardez aujourd’hui le peuple de France tombĂ© aux mains de chefs illĂ©gitimes et pervers qui l’entraĂźnent dans l’apostasie et l’enchaĂźnent Ă  de nouveaux paganismes : du haut du ciel regardez-nous, ayez pitiĂ© de nous, et priez pour nous !

 

   Vous qui avez Ă©tĂ© autrefois et demeurez Ă  jamais l’apĂŽtre des Francs, intercĂ©dez sans relĂąche devant le trĂŽne de la divine MajestĂ© pour que se renouvellent les prodiges de grĂące de jadis et que l’illumination surnaturelle mette fin Ă  la cĂ©citĂ© spirituelle des Français d’aujourd’hui, que la voix cĂ©leste rompe leur surditĂ© et les attire au seul vĂ©ritable Sauveur,
que les tĂ©nĂšbres qui enveloppent leurs cƓurs soient dissipĂ©es, et qu’ils trouvent la force pour triompher des ennemis de leur salut et du salut de leur patrie !

   

Les ennemis du Christ et de la Sainte Eglise, tous ceux qui rejettent les intangibles Lois divines et veulent les extirper pour toujours du cƓur des Français, Ɠuvrent sans relĂąche dans l’ombre et le secret des loges et des sectes pour mettre en Ă©chec le plan salvifique de Dieu par le moyen de la France : ils ont usurpĂ© le trĂŽne du Fils aĂźnĂ© de la Sainte Eglise, ils ont perverti le pouvoir et corrompu l’autoritĂ©, ils ont Ă©bloui tant d’esprits par ces fallacieuses lumiĂšres allumĂ©es aux flammes de l’enfer

Saint RĂ©mi, notre pĂšre, suscitez aujourd’hui de nouveaux apĂŽtres, animĂ©s de ce zĂšle infatigable et de la sagesse conquĂ©rante qui brillaient en vous, pour qu’ils arrachent la France et les Français aux griffes de l’ennemi du genre humain, et qu’ils reconquiĂšrent au Christ-Roi les intelligences, les esprits et les cƓurs !

 

Puisse la France, par votre intercession, trouver la force de rejeter les faux prophĂštes d’une fausse libertĂ©, d’une menteuse Ă©galitĂ© et d’une spĂ©cieuse fraternitĂ©, et de se prĂ©cipiter aux pieds de JĂ©sus et de Marie, sa Reine misĂ©ricordieuse : obtenez Ă  tout son peuple un repentir sincĂšre et le pardon de ses pĂ©chĂ©s, pour qu’il restaure l’alliance avec la Sagesse Eternelle conclue dans les fonts baptismaux de Reims, grĂące Ă  votre prĂ©cieux ministĂšre, et qu’il se fasse Ă  nouveau une gloire de proclamer : « Vive le Christ qui aime les Francs ! »

 

Saint Remi, apĂŽtre des Francs, priez pour nous, et priez pour la France !

Ainsi soit-il !

 

(PriĂšre composĂ©e par FrĂšre Maximilien-Marie du SacrĂ©-CƓur)

Pourquoi faut-il prier pour la France ?

29/09/2025

Pourquoi faut-il prier pour la France ?

Le Renouveau de la PriĂšre
Ce renouveau n'est pas qu'une intuition. L'article le prouve par des exemples concrets :

 

L'immense succÚs de la neuvaine à saint Michel, protecteur de la France, qui a rassemblé plus de 120 000 inscrits.

L'appel des Ă©vĂȘques de France Ă  prier pour l'accueil et le respect de la vie face au dĂ©clin dĂ©mographique.

Des événements marquants comme la messe d'action de grùce à Notre-Dame pour les carmélites de CompiÚgne, martyres de la Révolution.


Pour l'auteur, ces signaux montrent que face aux "nuages qui s’amoncellent", les Français redĂ©couvrent la priĂšre comme une rĂ©ponse concrĂšte et essentielle.

 

Les Fondements : De la Bible Ă  l'Histoire
L'article rappelle que prier pour son pays est une injonction solidement enracinée.

 

Fondements bibliques : L'auteur cite le prophĂšte ÉzĂ©chiel (22, 30), oĂč Dieu se dĂ©sole de ne trouver personne pour intercĂ©der et dĂ©fendre le pays. La priĂšre est prĂ©sentĂ©e comme le seul acte efficace pour obtenir la clĂ©mence. De mĂȘme, saint Paul exhorte (1 Tm 2, 1-2) Ă  prier pour les autoritĂ©s afin de mener une vie paisible.

 

Ancrage historique français : L'histoire de France abonde en exemples, du vƓu de Clovis Ă  Tolbiac au cĂ©lĂšbre VƓu national de pĂ©nitence qui a donnĂ© naissance au SacrĂ©-CƓur de Montmartre aprĂšs la dĂ©faite de 1870. Cette priĂšre prend souvent la forme d'une rĂ©paration pour l'Ă©tat de pĂ©chĂ© du pays.

 

Face Ă  l'Apostasie Silencieuse
L'article ne s'arrĂȘte pas aux ricanements des sceptiques. Il insiste sur la notion d'interventions providentielles dans l'histoire française, citant par exemple la fin de la Terreur peu aprĂšs le martyre des carmĂ©lites de CompiĂšgne ou l’interruption de l'offensive prussienne aprĂšs l’apparition de Pontmain.

 

Il met en garde contre l'"apostasie silencieuse", un terme popularisĂ© par Jean-Paul II, qui dĂ©nonce l'abandon de Dieu et du Christ dans la culture. Pour l'auteur, le marasme actuel en est peut-ĂȘtre le fruit. Se priver aujourd'hui des secours de la Providence relĂšverait du "dĂ©sespoir et du suicide".

 

En conclusion, l'article souligne l'heure Ă  l'espĂ©rance, en s'appuyant sur les appels des papes (de Pie XII Ă  LĂ©on XIV) qui exhortent la France, "fille aĂźnĂ©e de l'Église", Ă  retrouver sa vocation par la puissance de la priĂšre.

 

En bref : L'article est un rappel puissant que la priĂšre pour la France n'est pas une relique du passĂ©, mais un devoir spirituel et civique qui puise sa lĂ©gitimitĂ© dans les Écritures, l'histoire nationale et les dĂ©fis contemporains.

 

 

Haut les cƓurs !

FĂȘte de saint Michel Archange, protecteur de la France

28/09/2025

FĂȘte de saint Michel Archange, protecteur de la France

Saint Michel et Clovis
Ce patronage remonte Ă  l’origine du royaume franc comme fille ainĂ©e de l’Eglise. A la bataille de Tolbiac, Clovis appela Ă  son secours le Dieu de Clotilde qui lui donna la victoire sur les Alamans. Ce secours serait parvenu au Francs par l’intermĂ©diaire de saint Michel. Ce qui se traduisit ensuite par l’invocation particuliĂšre de saint Michel pour la bĂ©nĂ©diction de la banniĂšre royale.

 

Le Pape Anastase et Clovis
AprĂšs la conversion de Clovis, le pape Anastase Ă©crivit aux souverains, Clovis et sainte Clotilde, oĂč il reconnaissait saint Michel, comme Prince du peuple Franc et demandait Ă  ce protecteur cĂ©leste de garder les Francs et de les secourir dans les combats. On peut y voir une ratification du patronage du Prince de la milice cĂ©leste sur la France.

 

En 708 ou 709 saint Michel apparut au Mont Tombe, aujourd’hui le Mont Saint-Michel, pour demander l’érection d’un oratoire ; de cette maniĂšre il donnait Ă  entendre aux Francs qu’ils devaient compter sur sa prĂ©sence et sa protection.

Ainsi les guerriers, comme Charles Martel, venaient dĂ©poser leurs Ă©pĂ©es sur un autel dĂ©diĂ© Ă  l’Archange afin de les y faire bĂ©nir. Il faut voir dans les victoires de Si Charles Martel sur les Sarrasins, un secours de saint Michel Archange.

 

Sainte Jeanne d’Arc et saint Michel
Qui ne sait que parmi les voix que sainte Jeanne d’Arc entendit Ă  DomrĂ©my, il y avait celle de saint Michel qui se prĂ©senta comme le protecteur du royaume de France. Ce tĂ©moignage est prĂ©cieux, car c’est une ratification, venue du ciel, du rĂŽle de protecteur attribuĂ© Ă  saint Michel sur la France.

 

En 1594, lors de la cĂ©rĂ©monie du sacre d’Henri IV, saint Michel apparaĂźt au roi et Ă  toute l’audience sous la forme d’un jeune enfant vĂȘtu de blanc. Cette apparition fut une nouvelle preuve de la protection de l’Archange, ainsi qu’un manifestation de la sincĂ©ritĂ© de la conversion du roi Henri IV au catholicisme.

 

L’Eglise de France consacre solennellement son pays à saint Michel
En le 19 mai 1912, Ă  la veille de la premiĂšre guerre mondiale, les Ă©vĂȘques consacrent solennellement la France Ă  l’Archange. Voici le texte de cette consĂ©cration.

 

Ô glorieux saint Michel, permettez que nous vous apportions l’hommage de notre reconnaissance, de notre vĂ©nĂ©ration, de notre amour. Commis par l’Eternel Ă  la garde du droit, vous avez rejetĂ© dans les abĂźmes Satan et ses suppĂŽts, inclinant votre Ă©pĂ©e devant le Dieu-fait-Homme et la Vierge qui devait enfanter et devenir la Reine des Anges.

 

Le peuple Ă©lu vous vit Ă  sa tĂȘte lorsqu’il errait dans le dĂ©sert, et vous fĂ»tes, dans son exil, son espoir et sa force. Sur le berceau de l’Eglise, hĂ©ritiĂšre de la Synagogue, tendrement vous avez veillĂ©. Votre devise devint sa devise et depuis deux mille ans, rien de grand ne s’est opĂ©rĂ© dans son sein en dehors de votre intervention fĂ©conde.

 

BaptisĂ©e la premiĂšre des nations, dans le Sang du Christ, la France vous aima la premiĂšre. Aussi vous ĂȘtes-vous ingĂ©niĂ© Ă  faire d’elle, Ă  votre image et Ă  votre exemple, le bon sergent de Dieu. Des champs de Tolbiac aux sommets du Mont Tombe ; des sommets du Mont Tombe aux vallons de DomrĂ©my.

 

Des siĂšcles reculĂ©s au temps oĂč languit notre vie, vous avez Ă©crit les meilleures pages de notre histoire. NaguĂšre encore dans l’éclat de la piĂ©tĂ© de votre XIIe centenaire, sur ce coin immaculĂ© de terre française oĂč la foi vous Ă©leva votre temple, le plus merveilleux et le plus cĂ©lĂšbre, qui donc n’a reconnu votre si douce intervention ?

 

Ajoutez encore Ă  vos bienfaits, ĂŽ bon et puissant Archange, prenez sous votre garde tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes, nos personnes et nos biens, nos familles et nos paroisses, nos Ă©vĂȘques et nos prĂȘtres.

 

Cette consĂ©cration solennelle, nous la voulons nationale, et nous renouvelons, autant qu’il est en nous, le pacte sĂ©culaire qui lie la France au Prince des Anges. Nous vous saluons, nous vous bĂ©nissons, nous vous acclamons, mais de grĂące, dĂ©fendez-nous dans le combat !

 

Les tĂ©nĂšbres du doute et de l’erreur nous envahissent de toutes parts : Archange de lumiĂšre, dissipez nos tĂ©nĂšbres ! Les volontĂ©s flĂ©chissent et les courages chancellent : Archange victorieux, ranimez nos ardeurs et communiquez-nous la flamme qui fait les Ăąmes justes et les peuples vaillants !

 

Les cƓurs s’attachent Ă  la chair et au sang : ĂŽ SĂ©raphin sublime, arrachez-nous Ă  la fange et portez-nous Ă  Dieu ! Veillez tout spĂ©cialement sur nos foyers, oĂč la foi et l’innocence subissent de si rudes assauts, et commandez Ă  Satan d’y respecter la paix et la vertu.

 

Ô saint Michel, gardez l’Eglise et son chef admirable ; sauvez notre patrie bien-aimĂ©e, protĂ©gez son clergĂ© et ses fidĂšles, convertissez ses fils Ă©garĂ©s. Que le CƓur SacrĂ© de JĂ©sus, que Marie ImmaculĂ©e vous envoient vers nous, avec la bienheureuse Jeanne d’Arc.

 

Et que le rĂšgne de Dieu s’établisse sur nous et sur le monde, pour qu’à jamais, ĂŽ grand PrĂ©vĂŽt du Paradis, nous soyons associĂ©s Ă  vos triomphes. Ainsi soit-il !

 

 

Source

L'École Catholique en France, moins Chùre, plus attractive, moins neutre

28/09/2025

L'École Catholique en France, moins Chùre, plus attractive, moins neutre

Le paradoxe financier : 50% moins cher pour le contribuable, mais un risque d'élitisme
Le premier chiffre avancĂ© par Guillaume PrĂ©vost est percutant : un Ă©lĂšve du catholique coĂ»te 50% moins cher Ă  la collectivitĂ©. Loin d'en faire un simple argument budgĂ©taire, il articule ensuite un paradoxe saisissant : moins l'État finance l'enseignement catholique, plus celui-ci est contraint d'augmenter ses frais de scolaritĂ© pour fonctionner. Cette situation, loin de favoriser la mixitĂ© sociale, rĂ©serve de fait l'accĂšs aux Ă©tablissements aux familles les plus aisĂ©es. Ce faisant, M. PrĂ©vost dĂ©place habilement le dĂ©bat : la question n'est plus celle du privilĂšge de l'Ă©cole privĂ©e, mais celle des consĂ©quences d'une politique de financement public.


« Un Ă©lĂšve de l’Enseignement catholique coĂ»te 50 % moins cher au contribuable qu’un Ă©lĂšve du public. Mais moins la puissance publique finance l’Enseignement catholique, plus celui-ci est de facto rĂ©servĂ© aux riches. »


2. La laïcité clarifiée : des enseignants non-neutres, et c'est assumé
Sur le terrain sensible de la laĂŻcitĂ©, Guillaume PrĂ©vost opĂšre une clarification stratĂ©gique. Il rappelle que les enseignants du privĂ© sous contrat, bien qu'agents publics de l'État, ne sont pas fonctionnaires et, Ă  ce titre, ne sont pas soumis au mĂȘme principe de neutralitĂ©. Ils peuvent donc tĂ©moigner de leur foi, Ă  condition de ne pas faire de prosĂ©lytisme, et mĂȘme, lance-t-il de maniĂšre provocatrice, « faire des maths chrĂ©tiennes en convoquant la mĂ©taphysique d’Aristote ! ».


Pour souligner l'incohĂ©rence qu'il y aurait Ă  choisir un Ă©tablissement pour son projet spĂ©cifique tout en lui demandant d'ĂȘtre neutre, il emploie une analogie volontairement triviale :
« Allez-vous dans un resto chinois pour commander des pizzas ? »


Cette clarification positionne l'Ă©cole catholique non pas comme une entorse Ă  la laĂŻcitĂ©, mais comme une offre Ă©ducative distincte, oĂč la dimension spirituelle fait partie intĂ©grante du « contrat de confiance » passĂ© avec les familles.


3. L'attractivité au collÚge : un "choix" massif, pas une "fuite"
Guillaume PrĂ©vost ancre le succĂšs de son rĂ©seau sur un pilier central : la confiance des familles. « L’Enseignement catholique est un collectif qui va bien et mĂȘme trĂšs bien et dont la singularitĂ© repose sur la confiance », affirme-t-il. La preuve la plus spectaculaire de ce dynamisme se manifeste au moment de l'entrĂ©e en 6Ăšme, une Ă©tape dĂ©licate oĂč les effectifs de l'enseignement catholique augmentent de 50%.


En requalifiant ce phénomÚne de « choix » plutÎt que de « fuite », il s'oppose directement au narratif de la « sécession scolaire » souvent évoqué dans les médias. Il s'agit, selon lui, d'une adhésion délibérée à un projet éducatif spécifique.
« Les familles nous font confiance, particuliĂšrement au moment dĂ©licat de l’entrĂ©e en 6e, oĂč nos effectifs augmentent de 50 %. Ce n’est pas une fuite du public mais bel et bien un choix. Celui de la proximitĂ©, de structures Ă  taille humaine qui valorisent la relation ainsi que l’alliance avec les familles. »


Au final, une question de liberté
Ces trois axes – le paradoxe du coĂ»t qui dĂ©place le dĂ©bat sur le financement, une vision assumĂ©e de la laĂŻcitĂ© comme contrat de confiance et une attractivitĂ© interprĂ©tĂ©e comme un choix positif – offrent une perspective renouvelĂ©e sur l'enseignement catholique. Ils montrent que l'enjeu dĂ©passe largement les statistiques et les polĂ©miques. Il touche au cƓur de la libertĂ© Ă©ducative, de la libertĂ© de conscience et de la richesse que reprĂ©sente la diversitĂ© des projets pĂ©dagogiques pour la sociĂ©tĂ© française.


Au-delà des polémiques, et si la véritable force du systÚme éducatif français résidait justement dans cette diversité d'approches et la liberté de choix qu'elle permet ?
Pourquoi les laïcs sont-ils les seuls à se battre face aux adversaires de l'École catholique ?

 

 

Vidéo de la conférence de presse

 

 

L’hommage de J.D.Vance à Ch. Kirk

25/09/2025

L’hommage de J.D.Vance à Ch. Kirk

Il y a quelques annĂ©es, sans doute en 2017, je suis passĂ© dans l’émission de Tucker Carlson sur Fox pour parler de je ne sais plus trop quoi. AprĂšs l’émission, une personne dont je connaissais Ă  peine le nom m’a envoyĂ© un message privĂ© sur Twitter pour me dire que j’avais fait du bon travail. C’était Charlie Kirk, et ce petit geste de gentillesse a marquĂ© le dĂ©but d’une amitiĂ© qui a durĂ© jusqu’à aujourd’hui.

 

Charlie Ă©tait passionnĂ© par les idĂ©es, toujours prĂȘt Ă  apprendre et Ă  changer d’avis. Comme moi, il Ă©tait sceptique Ă  propos de Donald Trump en 2016. Comme moi, il a fini par voir en Trump la seule figure capable de dĂ©tourner la politique amĂ©ricaine du globalisme qui avait dominĂ© toute notre vie. Quand les autres avaient raison, il apprenait d’eux. Quand c’était lui qui avait raison — ce qui arrivait souvent — il se montrait gĂ©nĂ©reux. Avec Charlie, ce n’était jamais : « Je vous l’avais bien dit. » Mais plutĂŽt : « Bienvenue. »

 

Charlie fut l’une des premiĂšres personnes que j’ai appelĂ©es quand j’ai envisagĂ© de me prĂ©senter au SĂ©nat dĂ©but 2021. J’étais intĂ©ressĂ© mais sceptique sur mes chances. Nous avons parlĂ© de tout : de la stratĂ©gie, du financement, des rĂ©seaux militants qu’il connaissait si bien. Il m’a prĂ©sentĂ© Ă  certaines des personnes qui allaient diriger ma campagne, et aussi Ă  Donald Trump Jr. « Comme son pĂšre, il est mal compris. Il est extrĂȘmement intelligent, et trĂšs proche de notre vision », m’avait-il dit. Don a pris mon appel parce que Charlie le lui avait demandĂ©.

 

Bien avant que je ne me dĂ©cide — mĂȘme dans mon for intĂ©rieur — Ă  me lancer, Charlie m’avait invitĂ© Ă  parler Ă  ses donateurs lors d’un Ă©vĂ©nement de TPUSA. Il m’a prĂ©sentĂ© autour de lui, m’a donnĂ© un retour sincĂšre sur mon discours. Il n’avait aucune raison de le faire, aucune attente particuliĂšre : Ă  l’époque, je plafonnais Ă  moins de 5 % dans les sondages. Il l’a fait parce que nous Ă©tions amis, et parce que c’était un homme bon.

 

Quand je suis devenu candidat Ă  la vice-prĂ©sidence — chose que Charlie dĂ©fendait autant en privĂ© qu’en public — il Ă©tait lĂ  pour moi. J’étais heureux de rejoindre l’équipe du prĂ©sident, mais j’ai Ă©tĂ© surpris, je l’avoue, par l’impact que cela a eu sur notre famille. Nos enfants, surtout l’aĂźnĂ©, ont eu du mal avec l’attention et la prĂ©sence constante de la protection rapprochĂ©e. J’ai ressenti une forme de culpabilitĂ© aiguĂ«, comme si j’avais imposĂ© cette vie Ă  mes enfants sans leur demander leur avis. Et Charlie, inlassablement, appelait et envoyait des messages, prenait de nos nouvelles, offrait ses conseils et ses priĂšres.

 

Certains de nos plus grands rassemblements n’étaient mĂȘme pas organisĂ©s par la campagne, mais par TPUSA. Charlie n’était pas seulement un penseur, c’était un homme d’action. Il transformait de grandes idĂ©es en Ă©vĂ©nements encore plus grands, rĂ©unissant des milliers de militants. Et aprĂšs chaque Ă©vĂ©nement, il me serrait dans ses bras, me disait qu’il priait pour moi, et me demandait ce qu’il pouvait faire de plus. « Concentre-toi sur le Wisconsin », me lançait-il. « L’Arizona est dĂ©jĂ  dans la poche. » Et il avait raison.

 

Charlie croyait profondĂ©ment en JĂ©sus-Christ. Sa foi Ă©tait authentique. Nous avions l’habitude de dĂ©battre du catholicisme et du protestantisme, et de qui avait raison sur tel ou tel point doctrinal mineur. Parce qu’il aimait Dieu, il voulait le comprendre. Quelqu’un a dit que Charlie Ă©tait mort en faisant ce qu’il aimait : discuter d’idĂ©es. C’était vrai. Il entrait dans des salles hostiles et rĂ©pondait aux questions. Dans une salle acquise, si un progressiste posait une question et se faisait huer, il calmait la foule et rappelait que tout le monde devait pouvoir s’exprimer. Il incarnait une vertu fondamentale de notre RĂ©publique : la volontĂ© de parler ouvertement et de dĂ©battre des idĂ©es.

 

Charlie avait un instinct incroyable pour savoir quand bousculer les lignes et quand se montrer plus conventionnel. On l’a attaquĂ© pendant des annĂ©es sur telle ou telle position publique, sans comprendre qu’en coulisses, il travaillait Ă  Ă©largir le champ du dĂ©bat acceptable.

 

Il Ă©tait aussi un grand homme de famille. Aujourd’hui, dans le Bureau ovale, le prĂ©sident Trump m’a dit : « Je sais qu’il Ă©tait un trĂšs bon ami pour toi. » J’ai hochĂ© la tĂȘte en silence. Puis le prĂ©sident a ajoutĂ© que Charlie aimait vraiment sa famille. Il avait raison. Charlie Ă©tait tellement fier d’Erika et de leurs deux enfants. Il Ă©tait si heureux d’ĂȘtre pĂšre, et si reconnaissant d’avoir trouvĂ© une femme de foi avec qui construire une famille.

 

Charlie Kirk Ă©tait un vĂ©ritable ami. Du genre Ă  qui l’on peut tout confier, en sachant que cela restera entre vous. Je fais partie de plusieurs groupes de discussion avec Charlie et des personnes qu’il m’avait prĂ©sentĂ©es. Nous y cĂ©lĂ©brons des mariages, des naissances, nous nous taquinons, nous pleurons des proches disparus. Nous parlons politique, stratĂ©gie, sport, vie quotidienne. Ces conversations incluent des gens du plus haut niveau de notre gouvernement. Ils lui faisaient confiance, l’aimaient et savaient qu’il serait toujours lĂ  pour eux. Et parce qu’il Ă©tait un vĂ©ritable ami, vous pouviez faire confiance aux gens qu’il vous prĂ©sentait.

 

Une grande partie du succĂšs de cette administration est directement liĂ©e Ă  la capacitĂ© de Charlie Ă  organiser et Ă  rassembler. Il n’a pas seulement aidĂ© Ă  gagner en 2024, il a aussi contribuĂ© Ă  constituer l’équipe qui gouverne aujourd’hui.

 

J’étais en rĂ©union Ă  la Maison-Blanche quand ces groupes de discussion ont commencĂ© Ă  s’enflammer : tout le monde Ă©crivait qu’il priait pour Charlie. C’est ainsi que j’ai appris que mon ami avait Ă©tĂ© touchĂ©. J’ai beaucoup priĂ© dans l’heure qui a suivi, alors que circulaient d’abord de bonnes nouvelles, puis de mauvaises. Dieu n’a pas rĂ©pondu Ă  ces priĂšres, et c’est ainsi. Il avait d’autres plans.

 

Aujourd’hui, Charlie est au ciel. Et je lui demanderai d’intercĂ©der directement auprĂšs du TrĂšs-Haut pour sa famille, ses amis et ce pays qu’il aimait tant.

 

Tu as couru une belle course, mon ami. Nous prenons la relĂšve.

Trump à l'ONU: Déclaration de guerre au mondialisme !

24/09/2025

Trump à l'ONU: Déclaration de guerre au mondialisme !

Trump y articule une critique virulente de l'ONU, la qualifiant d'inefficace et de complice dans les crises migratoires. Il redéfinit la pandémie de COVID-19 comme le résultat de recherches sur des "armes biologiques" et annonce son intention de créer une convention internationale à ce sujet. Le discours s'attaque frontalement à la politique migratoire, accusant l'ONU de financer des "invasions" qui menacent de "détruire" les pays occidentaux, notamment l'Europe. Il dénonce l'agenda écologiste comme une "supercherie", qualifiant le changement climatique de "plus grande escroquerie de l'histoire", et prÎne un abandon des énergies renouvelables au profit des énergies traditionnelles. Enfin, il formalise une rupture avec le libre-échange en faveur d'un protectionnisme basé sur les droits de douane. L'antidote à ces menaces, selon Trump, réside dans un retour sans compromis à la souveraineté nationale, à la défense des frontiÚres, des cultures et des traditions propres à chaque nation.

 

Contexte du Discours
Le 23 septembre 2025, lors d'une intervention prévue pour durer 10 minutes à la tribune de l'ONU, Donald Trump a prononcé un discours qui s'est étendu sur une heure. Le lendemain, sur France Info, des journalistes ont décrit l'événement comme un "discours qui a sidéré tout l'auditoire, un discours sidérant". Cette intervention a été marquée par une série de déclarations frontales contre les institutions et les idéologies mondialistes.


ThÚmes Principaux et Déclarations Clés
1. Critique Virulente des Nations Unies (ONU)
Trump a initié son discours par une critique directe et sans concession de l'ONU, la jugeant incompétente et inactive.
‱ InefficacitĂ© OpĂ©rationnelle : Il a soulignĂ© des dĂ©faillances logistiques concrĂštes, notant qu'Ă  son arrivĂ©e "les escalators et le tĂ©lĂ©prompteur ne fonctionne mĂȘme pas".
‱ Absence dans la RĂ©solution de Conflits : Il a affirmĂ© le manque de soutien de l'organisation dans les affaires gĂ©opolitiques majeures avec une citation directe :
‱ Conclusion : Sa critique se rĂ©sume Ă  une formule lapidaire : "L'ONU ne fait rien".


2. La Pandémie de COVID-19 et les Armes Biologiques
Abordant la crise sanitaire mondiale, Trump a explicitement requalifié la pandémie, l'associant à des activités de recherche militaire et proposant une action internationale.
‱ Origine de la PandĂ©mie : Il a attribuĂ© la pandĂ©mie Ă  des recherches menĂ©es de maniĂšre irresponsable.
‱ Menace Actuelle : Il a averti que ces activitĂ©s dangereuses se poursuivent.
‱ Proposition de Convention : En rĂ©ponse, il a annoncĂ© une initiative de son administration pour rĂ©guler ce domaine.


3. Migration, Souveraineté et Destruction de l'Europe
Le thÚme de la migration a été traité comme une attaque orchestrée contre les nations occidentales, avec la complicité active de l'ONU.
‱ RĂŽle de l'ONU dans la Migration : Trump accuse l'organisation de faciliter et financer l'immigration illĂ©gale.
    ◩ Il affirme que "L'ONU finance des attaques qui visent les pays occidentaux, qui visent les frontiĂšres."
    ◩ Il cite un exemple prĂ©cis : "En 2024, quelques 350 millions de dollars ont Ă©tĂ© apportĂ©s par l'ONU pour permettre Ă  des centaines de milliers de migrants de se rendre illĂ©galement aux États-Unis."
    ◩ Sa conclusion est sans appel : "L'ONU produit et finance les invasions au lieu de les combattre."
‱ Avertissement Ă  l'Europe : Il a spĂ©cifiquement ciblĂ© les pays de l'Union europĂ©enne, les dĂ©crivant comme Ă©tant au bord de l'effondrement.
‱ DonnĂ©es sur la CriminalitĂ© : Pour Ă©tayer son propos, il a citĂ© des statistiques attribuĂ©es au Conseil de l'Europe pour l'annĂ©e 2024 concernant la part des migrants dans la population carcĂ©rale de trois pays europĂ©ens.
Pays
Pourcentage de migrants parmi les prisonniers
Allemagne 50 %
Autriche 53 %
GrĂšce 54 %
‱ Appel Ă  la SouverainetĂ© : Le contrĂŽle des frontiĂšres est prĂ©sentĂ© comme un pilier essentiel de la souverainetĂ© nationale.


4. L'Attaque contre le Mondialisme
Le discours identifie le "mondialisme" comme l'ennemi principal, l'associant à des activités criminelles graves.
‱ Trafic d'Enfants, des milliers de disparitions : Trump a formulĂ© une accusation directe et grave contre les "mondialistes"
‱ Lutte contre les Cartels : Il a Ă©galement mentionnĂ© son action contre d'autres rĂ©seaux criminels : "J'ai ciblĂ© les cartels de mort, les cartels de drogue, les cartels barbares."


5. Énergie et RĂ©futation de l'Agenda Écologiste
Trump a consacré une partie importante de son discours à démanteler ce qu'il nomme l'"agenda écologiste", le distinguant de la véritable écologie.
‱ Rejet des Énergies Renouvelables : Il a qualifiĂ© les Ă©nergies renouvelables de fausse solution.
‱ Le Changement Climatique comme "Escroquerie" : Il a qualifiĂ© le discours sur le changement climatique de fraude historique, s'appuyant sur des prĂ©dictions passĂ©es non rĂ©alisĂ©es.
    ◩ AnnĂ©es 1920-1930 : Crainte d'un "refroidissement climatique".
    ◩ 1982 : Le PNUE prĂ©disait une "apocalypse nuclĂ©aire" pour l'an 2000 Ă  cause du climat.
    ◩ 1999 : PrĂ©diction que des pays seraient "rayĂ©s de la carte" en 20 ans.
    ◩ Sa conclusion est nette : "C'est la plus grande escroquerie de l'histoire de l'humanitĂ©. Toutes les prĂ©visions se sont rĂ©vĂ©lĂ©es fausses."
‱ ConsĂ©quences Économiques pour l'Europe : Il a dĂ©noncĂ© l'impact de la politique environnementale europĂ©enne, la jugeant contre-productive.
    ◩ Il note que l'Europe a rĂ©duit son empreinte carbone de 37 % au prix de nombreux emplois et usines.
    ◩ Pendant ce temps, "les Ă©missions ont augmentĂ© de 50 % Ă  cause de la Chine".
    ◩ Conclusion : "On n'a pas amĂ©liorĂ© l'environnement, on a juste dĂ©placĂ© l'industrie manufacturiĂšre."


6. Rupture avec le Libre-Échange : Pour le Protectionnisme
Sur le plan commercial, le discours acte une rupture avec le dogme du libre-échange au profit d'une politique protectionniste.
‱ Critique du Libre-Échange : Il le dĂ©crit comme un systĂšme de pillage.
‱ Éloge des Droits de Douane : Il prĂ©sente les tarifs douaniers comme un outil de souverainetĂ© et de sĂ©curitĂ©.
Conclusion du Discours : un appel à la souveraineté nationale
La conclusion du discours est un appel aux nations du monde à se réapproprier leur destin en réaffirmant leurs identités et leur souveraineté.
‱ DĂ©fense des Nations : Il a exhortĂ© les dirigeants Ă  protĂ©ger leurs spĂ©cificitĂ©s.
‱ CĂ©lĂ©bration de la DiversitĂ© Nationale : Il a opposĂ© l'uniformitĂ© mondialiste Ă  la richesse des nations distinctes.
‱ Appel Final : Il a conclu en rappelant le sacrifice des ancĂȘtres et la nĂ©cessitĂ© de prĂ©server leur hĂ©ritage.

 

 


Ce discours, qualifié de "direct" et "clair", c'est le moins que l'on puisse dire, est interprété comme une "déclaration de guerre au mondialisme" et un appel à suivre une "autre voie".


Source du Figaro via YouTube : l'intégralité de son discours traduit en français

 

 

La messe trésor de la foi, épisode 2

24/09/2025

La messe trésor de la foi, épisode 2

Par ailleurs, le fait mĂȘme que ces vĂȘtements soient sortis de l’usage profane nous invite Ă  considĂ©rer la signification gĂ©nĂ©rale de l’habillement du prĂȘtre :

Le fait que le prĂȘtre revĂȘt non seulement de beaux habits, mais des habits spĂ©ciaux, comme on n’en rencontre pas dans la vie ordinaire, et qui se distinguent, autant que faire se peut, par leur tissu prĂ©cieux et par leur ornementation, signifie qu’il quitte le niveau de la terre pour passer dans un monde supĂ©rieur, dont un reflet transparaĂźt dans son vĂȘtement.

 

Le Lavement des mains
Pour souligner cette sĂ©paration d’avec le monde profane, le prĂȘtre commence par se laver les mains.

Il est conforme Ă  un instinct naturel de ne toucher Ă  un objet prĂ©cieux qu’avec des mains propres. Plus gĂ©nĂ©ralement, on n’aborde une action solennelle, et surtout une action sacrĂ©e, qu’aprĂšs s’ĂȘtre purifiĂ© les des souillures des heures de travail profane, et revĂȘtus des habits de fĂȘte. Aussi la liturgie ne fait-elle revĂȘtir les ornements sacrĂ©s qu’aprĂšs un lavement des mains.

 

L’amict
Le prĂȘtre commence par le poser sur sa tĂȘte. [C’est un vestige de l’ancien usage, qui existe toujours lors de l’ordination du sous-diacre.] Le nom de l’amict dĂ©rive en effet du latin amicire, c’est-Ă -dire : « entourer, envelopper ». Il symbolise le « casque du salut » qui protĂšge l’esprit des tentations du dĂ©mon.

 

Puis le prĂȘtre dispose l’amict autour de son cou. En lui remettant l’amict au jour de son ordination au sous-diaconat, l’évĂȘque lui avait dĂ©clarĂ© : « Recevez cet amict, par lequel est signifiĂ©e la discipline de la voix. ». En s’apprĂȘtant Ă  cĂ©lĂ©brer les Saints MystĂšres, le prĂȘtre rĂ©serve sa voix pour les paroles sacrĂ©es qu’il aura Ă  prononcer.

 

L’aube
La blancheur de l’aube – alba, en latin – symbolise la puretĂ©. La priĂšre que rĂ©cite le prĂȘtre fait rĂ©fĂ©rence Ă  l’Apocalypse, [oĂč l’on voit les Ă©lus blanchir leur vĂȘtement dans le sang de l’Agneau].

Le sang divin de l’Agneau eucharistique purifiera et sanctifiera le prĂȘtre et le conduira aux joies de la vision bĂ©atifique oĂč triomphent dans la blancheur de leur Ă©clat les messagers Ă©vangĂ©liques de la rĂ©surrection et les martyrs qui ont lavĂ© leur robe dans le sang de l’Agneau.

 

Le cordon
Le prĂȘtre ajuste l’aube Ă  l’aide d’un cordon, dont le symbolisme principal est celui de la chastetĂ©, que le prĂȘtre demande Ă  cette occasion.

Comme selon les conceptions de l’ancien Testament, les dĂ©sirs sensuels siĂšgent surtout dans les reins, l’emploi du cordon qui les ceint provoqua tout naturellement une priĂšre pour garder intacte la puretĂ© symbolisĂ©e par l’aube.

On peut aussi se souvenir de cette injonction de Notre-Seigneur :

 Que vos reins soient ceints et vos lampes allumĂ©es. Soyez semblables, vous, Ă  des gens qui attendent leur maĂźtre Ă  son retour de noces, pour lui ouvrir dĂšs qu’il viendra et frappera.

 

Le manipule
Le manipule, que le prĂȘtre porte sur l’avant-bras gauche Ă©tait vraisemblablement Ă  l’origine un sudarium, un mouchoir qui servait Ă  essuyer la sueur. Ainsi, « il Ă©voque les peines et les difficultĂ©s de la vie, les durs labeurs Ă  la sueur du front, les efforts ingrats rançon des bonnes Ɠuvres. »

Mais le mot latin manipulum dĂ©signe Ă©galement une gerbe de blĂ©, en sorte que la joie de la rĂ©compense est Ă©galement suggĂ©rĂ©e : on sĂšme dans les peines, mais on moissonne dans la joie, en sorte que « la poignĂ©e d’épis baignĂ©e de larmes de nos peines terrestres doit devenir la gerbe d’une moisson triomphale ».

Le manipule nous rappelle que la liturgie est avant tout une action, une Ɠuvre Ă  accomplir pour rendre Ă  Dieu le culte qui lui est dĂ».

 

L’étole
L’antique stola, de laquelle l’étole tire son nom et son origine, Ă©tait un vĂȘtement d’honneur, c’est pourquoi « le prĂȘtre, en revĂȘtant cet ornement prie le Seigneur de lui rendre le vĂȘtement de splendeur de la grĂące sanctifiante perdue par la chute de son premier pĂšre ».

La formule employĂ©e par l’évĂȘque lorsqu’il remet l’étole au nouveau prĂȘtre au cours de l’ordination sacerdotale suggĂšre un symbolisme complĂ©mentaire : le joug du Seigneur, c’est-Ă -dire les « charges et des devoirs imposĂ©s au prĂȘtre en vertu de son sacerdoce ».

 

La chasuble
La chasuble est le vĂȘtement sacerdotal par excellence. Tandis que le sous-diacre porte Ă©galement le manipule, et le diacre l’étole, la chasuble est rĂ©servĂ©e au prĂȘtre et Ă  l’évĂȘque, et, Ă  de rares exceptions prĂšs, elle est uniquement portĂ©e pendant la messe, par celui qui la cĂ©lĂšbre.

On retrouve le symbolisme du joug du Seigneur dans la priĂšre que le prĂȘtre rĂ©cite en revĂȘtant enfin la chasuble. Mais la chasuble, qui recouvre tous les ornements, est avant tout le symbole de la charitĂ© « qui Ă©mine entre toutes les vertus et couvre la multitude de nos pĂ©chĂ©s », ainsi que l’indique la formule employĂ©e par l’évĂȘque lorsqu’il remet la chasuble au nouveau prĂȘtre au cours de l’ordination sacerdotale :

Recevez le vĂȘtement sacerdotal, par lequel est signifiĂ©e la charitĂ© : Dieu est en effet puissant, pour augmenter en vous la charitĂ©, et rendre votre Ɠuvre parfaite.

Cette Ɠuvre que Dieu va rendre parfaite, c’est l’action liturgique que le prĂȘtre va maintenant accomplir, le sacrifice qu’il s’apprĂȘte Ă  offrir.

 

 

Foi et LibertĂ© :le faux procĂšs fait Ă  l'École Catholique

22/09/2025

Foi et LibertĂ© :le faux procĂšs fait Ă  l'École Catholique

Pourtant, cette vision repose sur des prĂ©supposĂ©s surprenants, et souvent erronĂ©s, sur la nature mĂȘme de la libertĂ©. Un article de FrĂ©dĂ©ric Guillaud dans France Catholique du 12/09/25 propose d'explorer quelques-unes de ces idĂ©es contre-intuitives qui remettent en question ce conflit apparent.


La liberté n'est pas un point de départ, mais un aboutissement.

L'argument selon lequel il ne faudrait rien imposer aux enfants pour prĂ©server leur libre-arbitre est une absurditĂ© pĂ©dagogique. L'Ă©ducation consiste prĂ©cisĂ©ment Ă  imposer un ensemble de contraintes : l'apprentissage de la propretĂ©, de la lecture, de l'Ă©criture ou de l'histoire se fait sans demander l'avis de l'enfant. C'est grĂące Ă  ce cadre initial que ce dernier peut dĂ©velopper ses facultĂ©s intellectuelles et volontaires, donnant une rĂ©alitĂ© concrĂšte au mot « libertĂ© » qui, sans cela, se confondrait avec le caprice et le babillage puĂ©ril. On observe ici que cette erreur sur la libertĂ© a dĂ©truit l’École publique qui, en rendant l’élĂšve constructeur de ses savoirs, lui a permis d’accĂ©der Ă  la libre ignorance.


Ce principe s'applique de la mĂȘme maniĂšre Ă  la sphĂšre spirituelle. Pour qu'une personne puisse un jour choisir librement de croire ou de ne pas croire, encore faut-il qu'elle ait reçu un « contenu » Ă  partir duquel faire ce choix. La libertĂ© de conscience ne s'exerce pas dans le vide, mais face Ă  une proposition intellectuelle et spirituelle concrĂšte. Vouloir faire prĂ©cĂ©der l'apprentissage par la libertĂ© est une erreur fondamentale : « Soumettre l’apprentissage Ă  la libertĂ©, c’est mettre la charrue avant les bƓufs. »


On ne peut pas forcer quelqu'un Ă  croire.
Le deuxiÚme présupposé erroné est que le projet des écoles catholiques serait d'« inculquer de force » la foi à des esprits réticents. Il est ici crucial de distinguer deux choses : l'apprentissage du contenu de la foi (le catéchisme) et l'acte de croire. Si le premier relÚve d'un enseignement, le second est un acte éminemment personnel qui engage la volonté intime de l'individu. L'objectif de la transmission n'est pas de contraindre, mais de susciter un éveil spirituel et de donner les clés de compréhension nécessaires pour que les enfants puissent, le moment venu, se déterminer librement.


Saint Thomas d'Aquin formulait déjà cette impossibilité de la contrainte en matiÚre de foi avec une clarté limpide :
On peut tout faire sans le vouloir, Ă©crit saint Thomas d’Aquin, mais croire, seulement si on le veut. Or, la volontĂ© ne peut pas ĂȘtre forcĂ©e. Donc on ne peut contraindre personne Ă  croire, parce que croire est un acte de la volontĂ©.


La conséquence logique est implacable. Sans une transmission initiale du contenu de la Révélaton, le prétendu « choix libre » à l'ùge adulte devient illusoire. Faute de matiÚre à examiner, la personne ne choisira rien du tout et se laissera bien plus probablement porter par la « culture des mass media ».


Le vrai débat n'est pas la liberté, mais la nature de l'homme.
L'insistance de l'État Ă  restreindre l'enseignement religieux au sein mĂȘme des Ă©tablissements catholiques rĂ©vĂšle une incohĂ©rence. Les parents y inscrivant leurs enfants sont a priori favorables Ă  cet enseignement. L'imposer comme facultatif dans un lieu choisi prĂ©cisĂ©ment pour son projet Ă©ducatif chrĂ©tien est aussi absurde que d'« exiger un coin non-fumeur Ă  l’intĂ©rieur de l’unique wagon fumeur d’un train ! ».


Cette posture suggĂšre que le vĂ©ritable enjeu n'est pas la maniĂšre dont la foi est enseignĂ©e, mais la substance mĂȘme de la doctrine catholique. Ce qui dĂ©range l'État contemporain, c'est que le contenu de la foi s'oppose frontalement Ă  son « utopie d'autonomie totale ». La doctrine catholique affirme en effet que :
‱ L'individu n'a pas sa fin en lui-mĂȘme.
‱ La nature humaine est marquĂ©e par la diffĂ©rence sexuelle.
‱ La personne humaine doit ĂȘtre respectĂ©e de sa conception Ă  sa mort naturelle.


... toutes choses qui furent longtemps admises trĂšs au-delĂ  de l’Église – mais sous son influence. Ces principes entrent en conflit avec un modĂšle oĂč l'individu est perçu comme son propre crĂ©ateur. Par consĂ©quent, la simple critique de certaines lois, comme celle sur l'avortement, est de plus en plus qualifiĂ©e d'« entrave », confondant le droit de critiquer une loi avec le fait de l'enfreindre. Cela revient Ă  exiger non plus seulement le respect de la loi, mais l'adhĂ©sion idĂ©ologique Ă  celle-ci. Les tracasseries qui ne cessent de se multiplier contre les Ă©coles catholiques visent Ă  nier cette distinction, en faisant de l’État le bras sĂ©culier de la Religion progressiste. Vivement la SĂ©paration !

 

Quelle liberté voulons-nous ?
Le dĂ©bat sur l'enseignement de la foi rĂ©vĂšle une fracture profonde sur notre conception de la libertĂ©. Loin d'ĂȘtre une menace pour l'autonomie, la transmission d'un hĂ©ritage spirituel et culturel apparaĂźt comme la condition mĂȘme d'un choix Ă©clairĂ©. La vĂ©ritable libertĂ© intellectuelle et spirituelle ne naĂźt pas d'un vide culturel, mais prĂ©suppose au contraire la connaissance, l'Ă©ducation et la confrontation Ă  des idĂ©es structurĂ©es.


En exigeant de l'école qu'elle ne transmette plus un héritage pour préserver une liberté abstraite, quelle fondation donnons-nous réellement à nos enfants pour qu'ils puissent construire leur avenir ?

Le Renouveau des Traditions Locales

22/09/2025

Le Renouveau des Traditions Locales

Plus qu'une simple nostalgie, une reconstruction du lien social
Ce renouveau traditionnel n'est pas qu'un passe-temps ; il rĂ©pond Ă  un besoin de stabilitĂ© dans un « monde sans repĂšres », oĂč l'individu se noie dans « les sables sans cesse mouvants de la mobilitĂ© ». Cette quĂȘte est particuliĂšrement prĂ©gnante chez « nos concitoyens parmi les plus dĂ©munis face Ă  la mondialisation », qui recherchent ce qui est stable et authentique. Des initiatives comme la renaissance des « pardons locaux » en Bretagne ou la restauration de calvaires illustrent ce phĂ©nomĂšne.


Ces événements, souvent adossés à la culture religieuse catholique populaire, ne rassemblent pas que des fidÚles, mais aussi des habitants heureux de voir revivre une pratique communautaire. En s'attachant au patrimoine commun, ces actions permettent de « favoriser la renaissance du tissu social ». Car on ne peut aimer ce que l'on ne connaßt pas ; faire connaßtre et aimer « des petits bouts de France » est essentiel pour renforcer l'amour du pays tout entier.


Quand la tradition s'égare... l'étonnant cas du kilt en Bretagne

Si la volontĂ© de renouer avec le passĂ© est positive, elle peut mener Ă  des confusions surprenantes. L'exemple des mariages bretons est Ă  la fois « amusant » et rĂ©vĂ©lateur. On y voit des sonneurs de cornemuse, mais portant parfois des kilts — « historiquement inconnu au bataillon » en Bretagne — et jouant des airs Ă©cossais. Cette anecdote reflĂšte une vision de l'identitĂ© qui mĂ©rite d'ĂȘtre interrogĂ©e. Comme le souligne Joel Hautebert dans un papier de l'Homme Nouveau (dont cet article fait la recension) avec une pointe d'ironie : « J’aime beaucoup le beau pays d’Écosse et sa boisson d'exception... Mais je ne suis pas Ă©cossais
 »


Cette confusion sympathique illustre comment une quĂȘte d'identitĂ© locale peut, paradoxalement, mener Ă  l'adoption de traditions Ă©trangĂšres.


Et voir des jeunes Français fraĂźchement mariĂ©s sortir de l’église au son de la cornemuse jouant Flowers of Scotland ou Scotland the brave est « lĂ©gĂšrement » surprenant.

 

La vraie tradition exige du discernement
DerriĂšre de sympathiques intentions peuvent se cacher de cruels mĂ©comptes. Comme le disait Philippe le Hardi, il faut se garder « Ă  droite » et « Ă  gauche », car la confusion peut prendre des formes plus « prĂ©occupantes ». Certaines dĂ©marches revendiquent une « mythique identitĂ© celte primant sur l’identitĂ© française ». D'autres flirtent avec des rĂ©surgences nĂ©o-paĂŻennes, mĂ©langeant les saints avec les « korrigans » ou cherchant des « forces telluriques » dans les chĂȘnes.


Ces dĂ©rives sont un danger car elles s'Ă©loignent de « l’esprit chrĂ©tien et français ». Face Ă  elles, il faut rappeler un principe fondamental : « la vraie tradition est critique ». Ranimer le passĂ© exige un « brin de discernement » pour protĂ©ger une identitĂ© française plurielle, mais « christianisĂ©e au fil du temps ». Le besoin d'enracinement doit « s’inscrire dans une perspective française et catholique », afin d'Ă©viter le piĂšge d'un « localisme perdant de vue le sens de la patrie ». Un tel localisme, en passant « directement des provinces Ă  l’Europe », contourne la nation et sert paradoxalement la globalisation qu'il prĂ©tend combattre.


Un héritage à cultiver, pas seulement à déterrer
Le renouveau des traditions locales est une force puissante et nĂ©cessaire, capable de retisser le lien social et de redonner du sens. Toutefois, cet Ă©lan doit ĂȘtre guidĂ© par la connaissance et le discernement pour ne pas sombrer dans la confusion identitaire ou la fragmentation politique.
Dans notre élan pour ranimer nos petites patries, veillons donc à restaurer les chapelles de notre héritage commun, et non les murs qui nous divisent !

Saint Michel conforte l’espĂ©rance de sainte Jeanne d’Arc

21/09/2025

Saint Michel conforte l’espĂ©rance de sainte Jeanne d’Arc

Jeanne d’Arc est la sainte de l’espĂ©rance. Il est donc bon que cet anniversaire ait lieu pendant le JubilĂ© de l’espĂ©rance. Rappelons l’énoncĂ© de l’acte d’espĂ©rance :

 

« Mon Dieu, j’espĂšre avec une ferme confiance que vous me donnerez, par les mĂ©rites de JĂ©sus-Christ, votre grĂące en ce monde et le bonheur Ă©ternel dans l’autre, parce que vous l’avez promis et que vous tenez toujours vos promesses. »

 

L’objet de l’espĂ©rance est donc Dieu lui-mĂȘme. Mais cette vertu thĂ©ologale peut s’étendre Ă  d’autres objets en tant que reliĂ©s Ă  Dieu, notamment sa Providence et les promesses qu’Il a faites. C’est dans notre contexte national si meurtri que ce pĂšlerinage prend tout son sens.

 

En effet, n’y a-t-il pas des analogies fortes entre la situation de la France des annĂ©es 1420 et celle de notre pays aujourd’hui ? Notamment une forme de dĂ©sespĂ©rance face Ă  l’impuissance du politique Ă  ordonner la sociĂ©tĂ© au bien commun ; notamment des divisions profondes et des haines tenaces. LĂ  oĂč tout semblait ruinĂ©, lĂ  oĂč Dieu semblait avoir oubliĂ© le royaume de France, une rencontre a eu lieu qui a tout changĂ©. Écoutons Jeanne lors de son procĂšs raconter la scĂšne :

 

« Quand j’eus l’ñge de treize ans, j’eus une voix de Dieu pour m’aider Ă  me gouverner. Et la premiĂšre fois, j’eus grand’ peur. Et vint cette voix environ l’heure de midi, au temps de l’étĂ©, dans le jardin de mon pĂšre. »

 

Un peu plus tard Jeanne répondra à ses juges qui la harcÚlent :

 

« Ce fut saint Michel que je vis devant mes yeux, et il n’était pas seul, mais Ă©tĂ© bien accompagnĂ© d’anges du ciel. Je les vis de mes yeux corporels aussi bien que je vous vois. Et quand ils se partaient de moi, je pleurais ; j’eusse bien voulu qu’ils m’emportassent avec eux ».

 

Ainsi Dieu n’a pas abandonnĂ© le peuple de France, le royaume de saint Louis. Il est fidĂšle Ă  ses promesses mais sa maniĂšre de les tenir est dĂ©routante. Loin de court-circuiter les libertĂ©s humaines, Il s’appuie sur elles pour agir dans le monde et pour ce faire Il les sollicite. Et Ă  qui Dieu dĂ©cide-t-il d’envoyer son ange, celui-lĂ  mĂȘme que la Tradition reconnaĂźt comme se dĂ©signant le « chef de l’armĂ©e du Seigneur » ( JosuĂ© 5, 14) ? A une jeune fille de treize ans ! On connaĂźt la suite


 

Il est donc capital pour nous de mĂ©diter sur la maniĂšre paradoxale dont Dieu agit et manifeste sa sollicitude. Il attend des cƓurs disponibles, donc humbles, capables de se mettre Ă  son Ă©cole. Saint Michel (accompagnĂ© de sainte Marguerite et de sainte Catherine) va pendant de longues annĂ©es former Jeanne jusqu’au moment oĂč elle ira voir Robert de Baudricourt Ă  Vaucouleurs pour lui demander une escorte l’accompagnant jusqu’au roi. VoilĂ  la maniĂšre dont Dieu agit ! Il prend le temps de former, dans le silence et le secret, des Ăąmes intrĂ©pides qui feront usage des vertus thĂ©ologales et cardinales pour agir dans le cours de l’histoire.

 

Certes la mission de Jeanne est unique. Mais Dieu est le mĂȘme hier et aujourd’hui et face Ă  des situations analogues nous pouvons fermement espĂ©rer que Dieu « tient ses promesses ». Certes notre pays est apostat et infidĂšle. Mais Dieu ne renonce pas Ă  « donner sa grĂące en ce monde ». Encore faut-il que certains soient disponibles Ă  la recevoir ! En allant Ă  DomrĂ©my, ou en nous y associant par la priĂšre, nous manifestons Ă  Notre Seigneur notre ouverture de cƓur Ă  Le laisser agir dans notre vie en vue du bien commun temporel et Ă©ternel de notre pays.

 

Oui, sainte Jeanne intercÚde pour nous et saint Michel est plus que jamais le destinataire de cette belle priÚre de Léon XIII :

 

« Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat, soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu exerce sur lui son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la Milice Céleste, repoussez en enfer par la force divine Satan et les autres esprits mauvais qui rÎdent dans le monde en vue de perdre les ùmes. »

 

Source : La Salon Beige

Dieu donnera la victoire !

20/09/2025

Dieu donnera la victoire !

Et l’on pourrait tirer ainsi sur le fil de l’Histoire, remonter jusqu’à aujourd’hui, pour se rendre compte, abasourdi, combien les actes manquĂ©s et les cuisantes dĂ©sillusions se bousculent.

 

L’affaire du drapeau blanc en 1873, qui vit l’échec de la restauration monarchique, alors que la chambre Ă©tait majoritairement catholique et royaliste. Faute d’un dĂ©sherbant fleurdelysĂ©, les idĂ©aux de la RĂ©volution finirent par prendre racine dans le sol en friche du doux royaume de France.

 

Une longue liste de déboires
Les annĂ©es 1880-1882 qui virent l’avĂšnement de Jules l’Imposteur – pour reprendre le titre de l’ouvrage rĂ©digĂ© par François Brigneau sur Jules Ferry –, principal artisan de la laĂŻcisation de l’éducation. Ces lois ne visaient pas autre chose qu’à saper l’influence de l’Église. Elles conduiront de fait au renvoi pur et simple des congrĂ©gations religieuses, Ă  la suppression des aumĂŽneries dans les hĂŽpitaux et Ă  la nationalisation des biens du clergĂ©

 

On ne peut omettre d’évoquer dans cette liste de dĂ©boires la condamnation de L’Action Française par le pape Pie XI en 1926, avant la levĂ©e de l’interdit par Pie XII en 1939. Il ne s’agit pas tant ici de commenter cavaliĂšrement l’opportunitĂ© de cette sanction romaine que de constater combien cette dĂ©cision a durablement divisĂ© les catholiques en France.

 

Comme dĂ©faite, comment ne pas noter aussi la laĂŻcitĂ© de la Constitution de la Ve RĂ©publique en 1958, vĂ©ritable rampe de lancement d’une suicidaire tournure d’esprit : l’impiĂ©tĂ© filiale. Dans cette veine, Jacques Chirac pouvait aisĂ©ment refuser en 2004 que soient inscrites dans le projet de Constitution de l’Union europĂ©enne la reconnaissance des racines chrĂ©tiennes de l’Europe.

 

Mai 1968 et la dĂ©contraction morale des seventies s’accompagnaient de lois sociĂ©tales libĂ©ralisant la contraception, l’avortement, le divorce. La fin de vie, la PMA
 et demain une GPA « Ă©thique » comme l’a proposĂ© cet Ă©tĂ© l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, n’en sont que le dĂ©veloppement logique.

 

Face Ă  ces bouleversements anthropologiques, mĂȘme les meilleures de nos rĂ©sistances donnent le sentiment de dĂ©culottĂ©es : de La Manif pour Tous de 2013 aux dĂ©convenues Ă©lectorales de 2017 ou de 2022, la droite catho, la droite TrocadĂ©ro, dĂ©sespĂšre de croire en la victoire.

 

L’institution ecclĂ©siale
Et si nous voulions nous rassurer en regardant l’institution ecclĂ©siale, nous voici plongĂ©s en plein ciel breton : quand enfin un rayon de soleil apparaĂźt, Ă  peine goĂ»tons-nous ce regain de chaleur, que, hop, il semble fuir Ă  nouveau, derriĂšre des nuages plus ou moins sombres.

 

En 2005, BenoĂźt XVI est Ă©lu. En 2013, il annonce sa renonciation. Summorum Pontificum est publiĂ© en 2007, la messe traditionnelle retrouve ses pleins droits et bĂ©nĂ©ficie d’une notabilitĂ© bienvenue. Puis surgit Traditionis Custodes en 2021, et la voilĂ  Ă  nouveau frappĂ©e de suspicion, priĂ©e de disparaĂźtre et sommĂ©e, en attendant, de se cantonner Ă  une rĂ©serve d’Indiens
 Ô mystĂšre !

 

AprĂšs avoir Ă©crit tout cela, vive apparaĂźt la tentation de croire impossible tout redressement. Et pourtant, il faut l’affirmer tout net et clairement : Dieu donnera la victoire ! Cette conviction intime qu’un jour les bons seront rĂ©compensĂ©s et les mauvais condamnĂ©s, n’est pas seulement une question de foi et de justice, elle constitue le socle mĂȘme de l’espĂ©rance chrĂ©tienne. À l’ñme, elle procure un authentique rĂ©confort.

 

Et quand on y rĂ©flĂ©chit, nous distinguons en effet que par sa toute-puissance, par la saintetĂ© de son Église et par le choix de l’avoir comme gĂ©nĂ©ral dans notre combat spirituel, Dieu nous assure de sa victoire. Rien ne peine certainement autant Notre-Seigneur que de sentir un relent de dĂ©fiance dans un cƓur qui prĂ©tend vouloir le suivre.

Selon la formule du pĂšre Sertillanges, « Notre civilisation est une nappe d’eau dont la surface montre une triste Ă©cume et qui aura toujours ses bas-fonds ; mais entre les deux, un courant pur et fort circule, formĂ© des hautes consciences chrĂ©tiennes façonnĂ©es par l’Église et des hĂ©ritiers peut-ĂȘtre inconscients du passĂ© chrĂ©tien.»

 

À l’heure de la rentrĂ©e, bien que la pĂ©riode des bains soit terminĂ©e, il nous appartient de nous plonger dans ce courant. Et de croire en ses vertus. Toujours.

 

 

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Le pape Léon XIV va rouvrir le dossier sensible de la messe tridentine

19/09/2025

Le pape Léon XIV va rouvrir le dossier sensible de la messe tridentine

Il exprime son dĂ©sir de relancer le dialogue autour de la messe tridentine, un sujet qui divise l'Église depuis des annĂ©es, et de dĂ©passer la "polarisation" qui l'entoure.

Dans cette interview, le pape LĂ©on XIV aborde la question Ă©pineuse de la messe tridentine. Cet ancien rite en latin, qui comme nous le savons fut remplacĂ© aprĂšs le Concile Vatican II, est au cƓur de tensions depuis que le pape François en a restreint la cĂ©lĂ©bration en 2021.

LĂ©on XIV ne cache pas la complexitĂ© du dossier, mais souhaite malgrĂ© tout relancer la discussion. Il affirme que le sujet est devenu "un outil politique" et qu'il est souvent utilisĂ© comme "prĂ©texte pour promouvoir d’autres thĂšmes." Selon lui, cette instrumentalisation a conduit Ă  une forte polarisation, oĂč les fidĂšles et les Ă©vĂȘques ne parviennent plus Ă  dialoguer. Le pape dĂ©plore cet Ă©tat de fait, notant que "les gens ne sont souvent pas disposĂ©s Ă  s’écouter les uns et les autres."

Le souverain pontife se montre comprĂ©hensif envers ceux qui, par le passĂ©, ont Ă©tĂ© marquĂ©s par les "abus liturgiques" et qui ont cherchĂ© dans la messe tridentine "une expĂ©rience plus profonde de la priĂšre, un contact avec le mystĂšre de la foi." Il propose d'aborder la question "peut-ĂȘtre dans le cadre de la synodalitĂ©," afin d'instaurer un vĂ©ritable dialogue.

 

Le pape LĂ©on XIV s'inquiĂšte de voir la liturgie glisser du domaine spirituel Ă  celui de l'idĂ©ologie. Il rĂ©sume sa pensĂ©e en affirmant que "nous sommes dĂ©sormais dans l’idĂ©ologie, et non plus dans l’expĂ©rience de la communion de l’Église." Cette dĂ©claration forte souligne son intention de ramener la question de la messe tridentine sur le terrain de la foi et de la communautĂ©, et non plus sur celui des batailles politiques.

 

Le Saint PĂšre gagnerait Ă  ĂȘtre bien informĂ© ; l'idĂ©ologie n'est pas dominante dans cette affaire. Il y a dans l'Église catholique une trentaine de rites diffĂ©rents. Pourquoi pourchasse-t-on depuis presque 60 ans ceux qui veulent conserver ce rite tridentin, multisĂ©culaire et particuliĂšrement celui-ci ? N'y a-t-il-t-il pas une raison qui Ă©chapperait Ă  l'Eglise ?

Dans un autre domaine et Ă  titre d'llustration, il fut un temps oĂč les Scouts d'Europe n'Ă©taient pas les bienvenus dans les Ă©glises (votre webmestre est bien placĂ© pour le savoir). Qui peut contester aujourd'hui que ce mouvement en pleine expansion donne Ă  l'Église la majoritĂ© de ses vocations ? 


Laissons l'Esprit Saint gĂ©rer cette ce conflit et prions pour notre aimĂ© Saint PĂšre ! 

 

LA MESSE TRÉSOR DE LA FOI, ÉPISODE 1 : L'ÉGLISE, MAISON DE DIEU

18/09/2025

LA MESSE TRÉSOR DE LA FOI, ÉPISODE 1 : L'ÉGLISE, MAISON DE DIEU

Dans cette premiĂšre vidĂ©o, nous dĂ©couvrons le lieu sacrĂ©, Ă©crin de la sainte liturgie : l’église. Maison de Dieu, temple oĂč se renouvellent les mystĂšres, l’église est souvent construite suivant des codes prĂ©cis, riches en symboles et qui constituent en eux-mĂȘme une introduction au catĂ©chisme qu’est la messe, trĂ©sor de la foi. 
En entrant dans l’édifice sacrĂ©, aprĂšs avoir accompli les gestes qui y introduisent (eau bĂ©nite, gĂ©nuflexion), nous dĂ©couvrirons ses diffĂ©rentes parties, avant de nous approcher du chƓur. Nous monterons mĂȘme Ă  l’autel, dont nous soulĂšverons les nappes, pour comprendre ce que reprĂ©sente le point focal de l’église et de la liturgie qu’on y cĂ©lĂšbre. Nous verrons aussi quels sont les objets et mobiliers sacrĂ©s qui l’ornent et ceux qui servent pour accomplir les rites de la messe. 

Pour aller plus loin, vous pourrez retrouver notre article dĂ©taillĂ© sur notre site de formation https://claves.org/leglise-maison-de-.... Si la vidĂ©o vous a plu, n’hĂ©sitez pas Ă  vous abonner, Ă  liker, partager, et Ă  activer la cloche pour dĂ©couvrir notre futur contenu !

Nous vous remercions particuliĂšrement pour votre soutien. 

 

Nous remercions aussi et surtout : 
Alexandre Manzaroli et AurĂ©lien Fillola pour le conseil, le tournage et la rĂ©alisation de l’ensemble des vidĂ©os de la sĂ©rie. 
Le monastĂšre Notre-Dame de l’Annonciation (Le Barroux) pour la possibilitĂ© d’utiliser ses magnifiques mĂ©lodies grĂ©goriennes. 
La chorale de la Basilique Notre-Dame de Fribourg pour ses enregistrements de grande qualitĂ©. 


Bon visionnage et Ă  trĂšs vite, pour une nouvelle vidĂ©o de “La Messe, trĂ©sor de la foi”.

Faut-il choisir entre l’écran et le Saint-Sacrement ?

17/09/2025

Faut-il choisir entre l’écran et le Saint-Sacrement ?

L’influence numĂ©rique, un leurre ?
L’auteur prend pour point de dĂ©part deux figures catholiques bien connues sur les rĂ©seaux sociaux : le pĂšre Matthieu Jasseron et le frĂšre Paul-Adrien. Le premier a quittĂ© le sacerdoce pour se reconvertir en consultant, un parcours qui, pour l’auteur, met en lumiĂšre une confusion entre « exposition mĂ©diatique et appel sacerdotal ». Le second, malgrĂ© un fondement doctrinal solide, s’égare parfois dans des effets de langage pour se faire entendre des jeunes, risquant de passer du statut de figure d’autoritĂ© religieuse Ă  celui d’« influenceur idĂ©ologique ».

 

Philippe Marie souligne ainsi une tension fondamentale : la quĂȘte d’audience peut compromettre le message. Il va plus loin en affirmant que l'audience ne garantit pas la conversion. L’article critique l’idĂ©e que les « milliers de vues, de likes et d’abonnĂ©s » se traduisent par une rĂ©elle transformation spirituelle. Le numĂ©rique peut susciter un frisson, une Ă©motion passagĂšre, mais il peine Ă  engendrer l’engagement durable, celui qui mĂšne un fidĂšle Ă  « franchir ensuite la porte d’une Ă©glise ». Le risque est de voir l’Évangile rĂ©duit Ă  un simple « produit spirituel de plus dans un supermarchĂ© de divertissements ».

 

L’auteur met Ă©galement en garde contre la logique mĂȘme des plateformes, qui nivellent tout. Sur un smartphone, « une homĂ©lie d’un cardinal, la rĂ©flexion d’un thĂ©ologien, le tĂ©moignage d’un simple fidĂšle ou l’opinion d’un laĂŻc apparaissent identiques ». Cette uniformisation du contenu risque d’écraser la substance du message et de le soumettre aux lois de l’algorithme, de la popularitĂ© et du zapping.

 

De la passivitĂ© du clic Ă  l’incarnation du sacrement
Pour Philippe Marie, l’acte de foi est une dĂ©marche active et personnelle, une rĂ©ponse volontaire qui contraste avec la rĂ©ception passive du contenu numĂ©rique. Il oppose cette logique du clic et du zapping Ă  la « logique sacramentelle [qui est] Ă  l’opposĂ©, lente, incarnĂ©e, exigeante ». La messe, la confession, l’adoration eucharistique demandent une prĂ©sence physique, un effort, une humilitĂ© qui Ă©chappent aux lois de l’écran.

 

L’auteur est catĂ©gorique : « une homĂ©lie sur Instagram, aussi brillante soit-elle, ne remplace pas la participation au Sacrifice eucharistique ». Le numĂ©rique ne peut ĂȘtre qu’un tremplin, un outil pour Ă©veiller et interpeller. Sa seule utilitĂ© est d’ĂȘtre un « doigt qui montre le Tabernacle ». S’il devient une fin en soi, il se rĂ©duit alors Ă  une agitation virtuelle, un feu de paille qui s’éteint sitĂŽt l’écran verrouillĂ©.

 

Retour à l’essentiel
Dans un monde saturĂ© d’écrans, l’Église est appelĂ©e Ă  ĂȘtre autre chose qu’un simple acteur de plus dans le grand spectacle numĂ©rique. L’auteur conclut avec force qu'au-delĂ  des vidĂ©os, les fidĂšles ont besoin de pasteurs, de sacrements, d’une vie paroissiale incarnĂ©e. L’Église doit ĂȘtre une porte ouverte vers le silence et la rencontre vivante avec le Christ rĂ©ellement prĂ©sent dans l’Eucharistie. Car, comme le rĂ©sume l’article, « si l’écran captive un instant, seul le Saint-Sacrement sauve pour l’éternitĂ© ».