Le blog du Temps de l'Immaculée.
16/10/2024
Chaque statue, tableau, icône, médaille ou autre représentation de sainte Marguerite-Marie Alacoque comporte une représentation du Sacré-Cœur de Jésus. Ce n'est guère surprenant puisque ce sont en grande partie ses visions de Jésus-Christ qui ont fait que la dévotion au Sacré-Cœur s'est répandue dans le monde entier. Mais les révélations de cette religieuse française sont bien plus qu'une simple image. On pourrait dire que Dieu, par l'intermédiaire de Marguerite-Marie, a également fourni aux catholiques une arme de dévotion.
Marguerite-Marie (1647-1690) est née dans une famille aisée de France, mais son père est décédé alors qu'elle n'avait que huit ans. Quelques années plus tard, elle est devenue alitée en raison d'une grave maladie. Elle a patiemment souffert pendant quatre ans, mais après avoir fait une promesse privée à Notre-Dame de devenir religieuse, elle a été instantanément guérie.
À ce moment-là, sa famille était tombée dans la pauvreté. Un oncle cupide était devenu le tuteur des biens de son père, et il refusait d'utiliser ces fonds pour aider sa famille. Une sœur autoritaire prit le contrôle du foyer et força Marguerite et sa mère à devenir de simples servantes dans leur propre maison. Quelques années plus tard, les finances de la famille s'améliorèrent lorsqu'un frère fut en âge de se voir confier le contrôle légal des biens.
L’ambiance familiale s’améliora également et Marguerite, âgée de dix-sept ans, fut encouragée par sa famille à se marier. Le mariage aurait été un moyen évident d’échapper à sa famille dysfonctionnelle et, pendant plusieurs années, elle aimait assister à des bals et à des événements sociaux. Mais, alors qu’elle revenait d’un bal un soir, elle eut une vision de notre Seigneur, couvert de sang et portant les marques de la Passion sur son corps. Il lui reprocha d’avoir oublié sa promesse d’entrer dans la vie religieuse et lui rappela son amour pour elle.
Profondément émue, Marguerite entra bientôt au couvent de la Visitation à Paray-le-Monial, son frère fournissant la dot requise. Elle devint religieuse professe à l'âge de vingt-cinq ans.
Marguerite-Marie était l’une de ces âmes enfantines qui apparaissent tout au long de l’histoire de l’Église, des femmes et des hommes qui sont pieux depuis leur enfance et qui promettent à Dieu qu’ils ne lui diront jamais non – et le pensent vraiment. C’est probablement pour cela que Jésus apparaissait à Marguerite depuis son enfance. Elle pensait simplement que cela arrivait à tout le monde. Le fait que Jésus lui soit apparu à plusieurs reprises après qu’elle soit devenue religieuse n’était pas si inhabituel. Ce qui était inhabituel, c’était le contenu de ses messages.
Dans des visions précédentes, le Seigneur lui avait parlé de sa propre croissance spirituelle, mais les visions qu’elle reçut entre 1673 et 1675 concernaient son plan spirituel pour le monde. D’abord, Jésus apparut devant elle et lui montra son cœur. Il l’encouragea à partager l’image de ce qu’elle avait vu avec d’autres. Il lui dit aussi de promouvoir des pratiques de dévotion qui sont depuis devenues monnaie courante : recevoir la communion neuf premiers vendredis consécutifs du mois, prier une Heure Sainte la veille d’un premier vendredi et célébrer une fête en l’honneur du Sacré-Cœur le vendredi après la Fête-Dieu. Les fidèles, dit Jésus, étaient également encouragés à le prier sous le titre du Sacré-Cœur de Jésus et à offrir des réparations pour les péchés commis contre Dieu. Dans l’une des visions, Jésus lui dit de dire au roi de France d’honorer publiquement le Sacré-Cœur de manières spécifiques .
Bien entendu, Marguerite hésitait à partager ces visions avec qui que ce soit, et encore moins avec le roi de France. Qui la croirait ? Dans son autobiographie, elle se décrivait comme une personne lente, maladroite et maladroite, qui acceptait humblement les critiques des autres, même lorsqu’elle n’était manifestement pas en faute. (Elle évitait aussi scrupuleusement de critiquer qui que ce soit, y compris ses parents turbulents et les religieuses qui lui rendaient la vie difficile.) En revanche, de nombreuses religieuses qui connaissaient bien Marguerite la décrivaient comme une personne gentille, humble, franche, simple et patiente.
Finalement, Marguerite réussit à convaincre sa supérieure que ses visions étaient réelles, mais ses prêtres et plusieurs de ses sœurs refusèrent toujours de l'écouter. Un nouveau prêtre, saint Claude de la Colombière, fut nommé au couvent et reconnut que ses visions étaient authentiques. Il encouragea Marguerite à obéir aux souhaits de notre Seigneur, mais il fut ensuite muté.
Lorsqu'une nouvelle supérieure fut élue dans sa communauté, Marguerite devint son assistante, puis maîtresse des novices. Le récit de ses visions fut rendu public, sans toutefois l'identifier comme la visionnaire, et sa communauté commença à pratiquer certaines de ces dévotions. Bien que Marguerite ait réussi pendant de nombreuses années à cacher aux autres qu'elle était celle qui avait reçu les visions, la vérité finit par éclater.
Après sa mort, le contenu des visions fut soigneusement étudié par l'Église, ainsi que la vie de Marguerite, et tous deux furent jugés positifs. Lorsque le tombeau contenant son corps fut ouvert, deux personnes furent instantanément guéries et son corps fut découvert intact. Marguerite fut déclarée sainte en 1920 et, en 1928, le pape Pie XI écrivit une encyclique encourageant la dévotion au Sacré-Cœur, Miserentissimus Redemptor , mentionnant Marguerite par son nom.
Sainte Marguerite-Marie Alacoque n’a pas été la première ni la seule catholique à promouvoir la dévotion au Sacré-Cœur, 2 mais elle est certainement la plus célèbre. Avec la perspective historique, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi notre Seigneur a choisi de partager ce message avec cette religieuse à ce moment précis.
Bien que la France soit restée un pays catholique tout au long de la Réforme protestante, de nombreuses idées protestantes ont fait leur apparition dans la culture française. Au XVIIe siècle, l’hérésie austère du jansénisme s’était répandue. Une image chaleureuse et amicale de Jésus-Christ et de son cœur visible, brûlant d’amour pour chaque personne, était un outil efficace pour vaincre le concept janséniste d’un Dieu froid et indifférent qui semblait préférer envoyer les gens en enfer plutôt qu’au paradis.
Mais la dévotion au Sacré-Cœur n’était pas destinée à bénéficier uniquement à la France du XVIIe siècle. Au moment où la Révolution française, sanglante et anticatholique, provoqua l’emprisonnement de centaines de milliers de catholiques innocents, l’exécution de dizaines de milliers d’autres et la mort de centaines d’autres en martyrs3 , le message des visions de Marguerite s’était répandu dans toute la France depuis un siècle. Lorsque les gens ordinaires de la région de Vendée menèrent un soulèvement contre le gouvernement révolutionnaire, l’image qu’ils cousaient sur leurs vêtements pour les unir dans la bataille était l’image du Sacré-Cœur.
Mais ils ne se contentèrent pas de fabriquer des insignes du Sacré-Cœur. Ils savaient que les révolutionnaires cherchaient à détruire l’Église catholique et ils furent profondément offensés par les actes blasphématoires des révolutionnaires, comme la profanation d’églises et le massacre de prêtres et de religieux. Les deux exemples les plus célèbres de ces actes furent peut-être la transformation de Notre-Dame de Paris en « Temple de la Raison » (qui incluait une procession publique menée par une femme légèrement vêtue, décrite comme une chanteuse d’opéra ou une prostituée) et l’exécution de seize religieuses innocentes de Compiègne .
Les catholiques français avaient également appris un autre message clé des visions de Marguerite : l’importance de la réparation. Notre Seigneur encourageait les catholiques à offrir des prières et des sacrifices par le biais de cette dévotion en réparation des offenses commises contre lui. Comme l’explique le Catéchisme de l’Église catholique (n° 2487) :
Toute offense commise contre la justice et la vérité entraîne un devoir de réparation , même si son auteur a été pardonné. Lorsqu'il est impossible de réparer publiquement un tort, il faut le faire secrètement.
Les catholiques fidèles savaient que ces actes blasphématoires les obligeaient à faire des actes de réparation envers Dieu. Pendant et après la Révolution française, de nombreux catholiques ont prié en secret et ont offert leurs messes secrètes en expiation de ces péchés publics. Mais ils ont également formé des confréries pour s'encourager mutuellement à prier, et certains ont été inspirés à fonder des ordres religieux consacrés à offrir des actes de réparation, en particulier par l'adoration eucharistique.
Tout au long de la longue histoire de l’Église, d’innombrables membres de l’Église catholique ont certainement offert des prières en expiation pour des actes blasphématoires tels que le culte païen, la destruction d’églises et la moquerie de la foi catholique par les hérétiques. Mais depuis sainte Marguerite-Marie – et sa sœur mystique, sainte Faustyna Kowalska – les catholiques ont un outil de dévotion supplémentaire dans leur arsenal pour répondre à ceux qui accomplissent intentionnellement (mais, espérons-le, par ignorance) des actes qui offensent Dieu. C’est-à-dire que nous pouvons offrir des actes de réparation.
Ces actes peuvent impliquer des personnes pratiquant des dévotions liées au Sacré-Cœur de Jésus, telles que des prières , des litanies , des consécrations , des neuvaines , des heures saintes et des dévotions du premier vendredi. Ils peuvent également impliquer des personnes offrant leurs propres sacrifices personnels, tels que le jeûne ou l'aumône. Ils peuvent également impliquer des groupes de personnes se joignant à des actes communautaires de prière et de sacrifice. Notre Seigneur a même promis qu'il bénirait ceux qui pratiquent cette dévotion.
Que ces actes horribles soient commis par des foules ou des milices anticatholiques en temps de guerre civile , par des groupes offensés par l'enseignement moral catholique ou par d'autres individus ou groupes en difficulté , les visions de sainte Marguerite-Marie nous offrent une alternative à l'indignation, à la peur ou même à la vengeance. Lorsque de tels événements apparaissent dans nos fils d'actualité, nous devrions simplement nous tourner vers notre Sauveur bien-aimé. Nous devrions contempler des images qui nous rappellent sa compassion et son désir de sauver chaque âme de l'enfer. Et nous devrions nous engager à offrir réparation pour les péchés des autres, comme il l'a fait sur la Croix.
Notes de fin :
1 Marguerite-Marie écrivit plus tard au roi Louis XIV, mais soit il ne reçut pas sa lettre, soit il choisit de ne pas répondre.
2 Il faut noter que la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus n'a pas commencé avec sainte Marguerite-Marie Alacoque. Parmi les saints médiévaux qui ont promu la dévotion au Sacré-Cœur, on peut citer : sainte Lutgardis d'Aywieres, sainte Mechtilde d'Helfta et sainte Gertrude la Grande.
3 L'Église reconnaît comme saints et bienheureux 431 Français et Françaises de cette époque, morts en martyrs pour leur foi au Christ.
Dawn Beutner est l'auteur de The Leaven of the Saints: Bringing Christ into a Fallen World (Ignatius Press, 2023) et de Saints: Becoming an Image of Christ Every Day of the Year, également publié par Ignatius Press. Elle tient un blog sur dawnbeutner.com .
16/10/2024
Que la foi en Jésus-Christ, Fils incarné de Dieu et l’unique Sauveur des hommes, est la seule religion voulue par Dieu.
Après l’institution de la nouvelle et éternelle Alliance en Jésus-Christ, personne ne peut être sauvé en adhérant aux enseignements et aux pratiques des religions non chrétiennes, parce que « la prière adressée à Dieu doit se relier au Christ, Seigneur de tous les hommes et unique Médiateur (1 Tm 2, 5 ; Hé 8, 6 ; 9, 15 ; 12, 24), le seul par qui nous avons accès auprès de Dieu (Rom 5, 2 ; Eph 2, 18 ; 3, 12). » (Présentation générale de la Liturgie des Heures, n. 6)
Nous croyons fermement qu’« il n’y a pas sous le ciel un autre nom qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4, 12), sinon le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, qui a été crucifié, et que Dieu a ressuscité des morts (voir Actes 4, 10).
Nous croyons qu’il est « contraire à la foi catholique de considérer l’Église comme un chemin de salut parmi d’autres, [que] les autres religions seraient complémentaires à l’Église, lui seraient même substantiellement équivalentes, bien que convergeant avec elle vers le Royaume eschatologique de Dieu. » (Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Déclaration Dominus Iesus, 21)
Nous soutenons en outre que la Révélation divine, fidèlement transmise par le Magistère pérenne de l’Église, interdit d’affirmer
– Que toutes les religions sont des chemins vers Dieu,
– Que la diversité des identités religieuses est un don de Dieu et
– Que la diversité des religions est une expression de la sage volonté de Dieu le Créateur. Nous soutenons donc que les chrétiens ne sont pas simplement des « compagnons de voyage » des adeptes de fausses religions – ce que Dieu interdit.
Nous implorons avec ferveur l’aide de la grâce divine pour tous ces hommes d’Église d’aujourd’hui qui, par leurs paroles et leurs actes, contredisent la vérité divinement révélée sur Jésus-Christ et son Église comme étant l’unique chemin par lequel les hommes peuvent atteindre Dieu et le salut éternel. Avec l’aide de la grâce divine, puissent ces hommes d’Église être en mesure de faire une rétractation publique, requise pour le bien de leur propre âme et de celle d’autrui. Car « ne pas accepter le Christ est le plus grand danger pour le monde ! » (Saint Hilaire de Poitiers, In Matth. 18).
Que par les prières, les larmes et les sacrifices de tous les vrais fils et filles de l’Église, et tout spécialement des « petits » de l’Église, les Pasteurs de l’Église, et en premier lieu le Pape François, puissent recevoir la grâce d’imiter les Apôtres, d’innombrables Martyrs, de nombreux Pontifes Romains et une multitude de Saints, en particulier saint François d’Assise, qui « était un homme catholique et entièrement apostolique, qui s’est dévoué personnellement, et a ordonné à ses disciples d’œuvrer avant tout, à la conversion des païens à la Foi et à la Loi du Christ. » (Pape Pie XI, Encyclique Rite Expiatis, 37)
Nous croyons à cette divine vérité prononcée par Jésus-Christ, pour laquelle, avec la grâce de Dieu, nous sommes prêts à donner notre vie : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ; nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14, 6)."
+ Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Sainte-Marie à Astana
avec les participants de la Conférence sur l’identité catholique 2024
Pittsburgh, le 29 septembre 2024
15/10/2024
Dans ses tribulations jusqu’à l’hôpital, il est guidé par une voix mystérieuse. Mais son cœur s’arrête. Ian fait alors l’expérience bouleversante de l’enfer, puis du paradis, où il verra et parlera avec Jésus en personne. Revenu à la vie, à la morgue, vingt minutes après avoir été déclaré mort, il témoigne avec puissance de ce qu’il a vu et entendu.
Sans connaître spécifiquement cette espèce de méduse, Ian décrit parfaitement la cuboméduse (forme carrée de l’ombrelle, particulièrement transparente), dont une seule piqûre peut suffire à tuer un homme. Le venin de ces méduses est cent fois plus puissant que celui d’un cobra. Or, Ian a été piqué cinq fois !
Les symptômes que Ian ressent ensuite sont bien ceux des piqûres de cuboméduses : douleurs atroces et sensations de brûlure, difficultés à respirer, baisse de la pression artérielle, irritabilité et agitation, évanouissement et arythmies cardiaques jusqu’à l’arrêt du cœur…
Les médecins n’arrivent pas à réanimer Ian et déclarent officiellement son décès. Le médecin légiste qui s’apprête à l’autopsier est sidéré de trouver soudainement vivant celui qui lui avait été amené comme mort.
Personne ne peut revenir à la vie, qui plus est avec toutes ses facultés physiques et psychologiques, après vingt minutes de privation d’oxygène, d’encéphalogramme plat, et d’arrêt cardiaque. Ian a donc vécu un véritable miracle.
Ian est athée ; pourtant, il entend une voix qu’il finit par identifier à celle de Dieu. Cette voix lui donne des conseils concrets qui lui sauvent la vie et l’amènent à se repentir et à se convertir.
Face à Jésus, Ian se sent très indigne du pardon et du paradis, tant il a péché. Il est empli de honte et de culpabilité, qui disparaissent en sentant l’amour inconditionnel que Dieu lui porte. Ces éléments sont parfaitement cohérents avec l’enseignement chrétien sur la miséricorde divine.
Jésus demande aussi à Ian de pardonner aux autres, y compris les personnes qui l’ont abandonné sur le chemin de l’hôpital, causant indirectement sa mort. Ian est rempli de haine pour ces personnes. Il réussit néanmoins à leur pardonner, ce qui est inconcevable sans l’aide de Dieu.
Pendant son voyage dans l’au-delà, Ian voit sa mère qui prie pour sa vie et sa conversion. Il apprend plus tard qu’au moment même où il était entre la vie et la mort, sa mère, très croyante, avait été prévenue du danger que courait son fils et s’était effectivement mise à prier ardemment pour son salut.
Après cette expérience, Ian change de vie du tout au tout ; il devient pasteur en 1991. Cette conversion véritable et durable appuie la réalité de son expérience.
L'article complet ici sur 1000 raisons de croire
Photo Canva
14/10/2024
Elle fonde de nombreux couvents en Espagne. Elle vit des expériences mystiques très fortes et rencontre saint Jean de la Croix, lui même mystique. Sainte Thérèse de JésusElle nous a laissé des écrits de haute spiritualité, en particulier «Le château intérieur de l'âme» qui est une extraordinaire méthode de prière et d'oraison qui la range parmi les meilleurs guides de l'oraison contemplative. Paul VI la proclame Docteur de l'Église en 1970.
Elle fait partie des Saints patrons des JMJ de Madrid en 2011.
Le 2 février 2011, la catéchèse de Benoît XVI a été consacrée à un portrait de sainte Thérèse de Jésus (1515 - 1582). Teresa de Ahumada, née à Avila (Espagne), eut une éducation et une vie mondaine avant de lire les auteurs spirituels franciscains qui lui apprirent la méditation et la prière. Elle entra à vingt ans au carmel de sa ville natale, et combattit sa résistance à l'appel de Dieu. "A trente neuf ans, pendant le Carême 1554, Thérèse atteint le sommet de cette lutte contre ses propres faiblesses". Puis son évolution intérieure "la porta vers l'idée de réformer l'ordre carmélitain. Soutenue par son évêque, elle fonda en 1562 à Avila le premier carmel réformé", suivi par dix sept nouvelles fondations. "Sa rencontre avec saint Jean de la Croix, qui avait établi en 1568 près d'Avila le premier couvent de carmes déchaux, fut fondamentale. Thérèse d'Avila, qui mourut en 1582, fut béatifiée par Paul V en 1614 et canonisée en 1622 par Grégoire XV. Paul VI lui attribua en 1970 le titre de Docteur de l'Église.
Puis Benoît XVI a rappelé que la sainte espagnole, "sans avoir reçu une formation académique, sut toujours tirer bénéfice des enseignements théologiques, littéraires et spirituels de ses maîtres. Elle écrivit son autobiographie intitulée Le livre des miséricordes du Seigneur", écrit pour "soumettre son âme au discernement" de son confesseur saint Jean d'Avila. Elle écrivit ensuite Le chemin de la perfection à l'attention de ses religieuses, mais "l’œuvre mystique majeure de sainte Thérèse fut son Château intérieur de 1577, un écrit de la maturité" dans lequel elle décrit le cheminement vers la sainteté. Le livre des fondations sera réservé à l'action réformatrice de son ordre. Évoquant alors la spiritualité thérésienne, le Saint-Père en a souligné "les vertus évangéliques qui sont à la base de la vie chrétienne..., en harmonie avec les personnages bibliques et à l'écoute de la Parole". Thérèse d'Avila affirmait le caractère essentiel de la prière, "enseignant aux lecteurs de ses œuvres à prier avec elle". L'importance de l'humanité du Christ était un autre sujet de prédilection de la sainte, d'où la place qu'elle réservait "à la méditation de la Passion et à l'Eucharistie, présence du Christ dans l'Église, fondement de la vie du croyant et cœur de la liturgie". Son amour total pour l'Église, a rappelé Benoît XVI, allait de pair avec son affirmation de "la perfection comme aspiration et finalité de toute vie chrétienne... Sainte Thérèse d'Avila est un maître de vie chrétienne pour les fidèles de tout temps. Dans une société souvent pauvre de spiritualité, elle nous apprend à être des témoins constants de Dieu, de sa présence et de son action. Son exemple de contemplative active doit nous pousser à consacrer chaque jour du temps pour la prière. Il ne s'agit pas de temps perdu mais un moment d'ouverture sur le chemin qui conduit à la vie, un moment pour apprendre de Dieu ce qu'est un amour ardent pour lui et son Église, ce qu'est la charité réelle à offrir à nos frères". (VIS 20110202 530)
L'église de Hurigny, près de Mâcon abrite un grand vitrail de la Transverbération de Thérèse d'Avila.
La transverbération est le fait d’être transpercé, blessé au cœur... Le groupe sculpté par Le Bernin 'Extase ou Transverbération de sainte Thérèse d’Avila' se trouve dans la Chapelle Cornaro de l’église Santa Maria della Victoria, à Rome (Image ci-dessous CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons).
Mémoire de sainte Thérèse de Jésus, vierge et docteur de l'Église. Entrée à Avila dans l'Ordre du Carmel et devenue mère et maîtresse d'une observance plus stricte, elle disposa dans son cœur un itinéraire spirituel sous la forme d'une montée par degrés de l'âme vers Dieu; pour la réforme de son Ordre, elle dut supporter beaucoup de souffrances, qu'elle surpassa par une énergie sans faille; elle composa aussi des livres qui rapportent sa doctrine très élevée et son expérience, et mourut à Alba de Tormes en 1582.
"Qu'il est admirable de songer que Celui dont la grandeur emplirait mille mondes et beaucoup plus, s'enferme ainsi en nous qui sommes une si petite chose !"
Que rien ne te trouble, que rien ne t’épouvante, tout passe, Dieu ne change pas.
La patience triomphe de tout, celui qui possède Dieu ne manque de rien : Dieu seul suffit !
Elève ta pensée, monte au ciel, ne t’angoisse de rien, que rien ne te trouble.
Suis Jésus-Christ d’un grand cœur, et quoi qu’il arrive, que rien ne t’épouvante.
Tu vois la gloire du monde ? C’est une vaine gloire ; il n’a rien de stable, tout passe.
Aspire au céleste, qui dure toujours ; fidèle et riche en promesses, Dieu ne change pas.
Aime-Le comme Il le mérite, Bonté immense ; mais il n’y a pas d’amour de qualité sans la patience.
Que confiance et foi vive maintiennent l’âme, celui qui croit et espère obtient tout.
Même s’il se voit assailli par l’enfer, il déjouera ses fureurs, celui qui possède Dieu.
Même si lui viennent abandons, croix, malheurs, si Dieu est son trésor, il ne manque de rien.
Allez-vous-en donc, biens du monde ; allez-vous-en, vains bonheurs : même si l’on vient à tout perdre,
Dieu seul suffit. Amen.
Source : Nominis - Blog d'Yves Daoudal
14/10/2024
La situation a pris un tournant dramatique le 17 septembre 2024 avec une attaque du Hezbollah, provoquant de graves dégâts à Beyrouth. La ville a plongé dans le chaos, marquée par des sirènes incessantes et une panique généralisée. La semaine suivante, les frappes se sont intensifiées. Le 23 septembre, on comptabilisait déjà 568 morts et plusieurs milliers de blessés. Depuis, Beyrouth subit des bombardements quotidiens, principalement dans la banlieue sud.
Récemment, une frappe israélienne a touché le quartier de Rasanaba, au centre de Beyrouth, après qu’une autre a touché un axe majeur reliant l’aéroport à la ville. Les frappes ne se limitent pas à la capitale, elles atteignent aussi la vallée de la Bekaa, Tripoli au nord, et d’autres régions comme le Keserwan.
La crise des déplacés est le défi le plus préoccupant. Le Premier Ministre libanais évoque un chiffre d’un million de personnes déplacées, mais nous estimons que ce nombre atteint désormais 1,2 million, pour une population totale de six millions. Parmi eux, seulement 180 000 sont officiellement recensés dans les 990 centres d’accueil, dont 790 sont déjà pleins. Le reste des déplacés survit dans des conditions précaires : certains chez des proches, d’autres dans des hôtels ou des appartements, mais beaucoup dorment dans leurs voitures ou à même la rue.
SOS Chrétiens d’Orient est présent sur le terrain. Nous distribuons des matelas et des couvertures dans les camps d’hébergement. Pour porter des secours d’urgence aux déplacés atteints par les bombardements, nous avons mis en place une unité médicale qui circule dans la région de Jezzine, au Sud-Liban.
Le Liban reçoit une aide humanitaire importante, mais malgré cela, elle reste insuffisante face à l’ampleur de la crise actuelle. Les ressources manquent cruellement. Nous sommes en première ligne pour distribuer des biens de première nécessité, mais nous devons également lancer des appels aux dons. La situation évolue rapidement, et les besoins des Libanais augmentent chaque jour. Nous travaillons en collaboration avec d’autres associations et le ministère des Affaires sociales.
Cela dépend des régions où ils se trouvent, mais dans de nombreux cas, quitter son village et son église est un véritable déchirement. Les églises restent ouvertes, et beaucoup parviennent encore à assister à la messe. Cependant, certains paroissiens sont séparés de leurs prêtres, ce qui rend la situation spirituelle difficile. Beaucoup de déplacés se sentent perdus, désespérés, et épuisés par l’épreuve qu’ils traversent.
La distribution de colis alimentaires est cruciale dans cette situation désastreuse. Pour beaucoup de familles, ces colis représentent non seulement une aide matérielle, mais aussi un lien avec leur communauté et leur terre. Chaque paquet permet à une famille de se nourrir pendant deux semaines, un répit essentiel face à l’angoisse quotidienne. De plus, cela crée un espace de solidarité où les villageois se retrouvent, échangent des nouvelles et renforcent leurs liens malgré l’instabilité. Même en exil à Beyrouth, le fait de recevoir cette aide leur rappelle qu’ils ne sont pas seuls et que des efforts sont faits pour les soutenir. Cela nourrit l’espoir, si vital en ces temps sombres.
Source de l'article : L'Homme Nouveau
Sos Chrétiens d'Orient, c'est ici
13/10/2024
Durant près de 5 jours, notre journaliste-réalisateur Armel Joubert des Ouches a pu filmer les moines du Barroux dans leur quotidien, mâtines, laudes, Messes, travaux manuels etc. Si les moines ont accepté qu’une caméra les suive, ils ont aussi demandé au réalisateur de faire preuve de la plus grande discrétion afin de ne pas les perturber dans leur vie de prière. Il a aussi été demandé à Armel Joubert des Ouches de ne pas utiliser de projecteurs pour éclairer les endroits sombres. Il ne fallait, sous aucun prétexte, troubler la vie de communauté.
L’abbaye du Barroux est une abbaye bénédictine située dans le Vaucluse, au pied du mont Ventoux, un sommet culminant à près de 2.000 mètres de hauteur (région Provence-Alpes-Côte d’Azur). 59 moines et prêtres ont choisi de consacrer leur vie à Dieu. La journée d’un moine démarre chaque jour à 3h20 du matin ; elle est ensuite ponctuée de différents rendez-vous dans l’église, en particulier par la messe. Ici, c’est la messe en grégorien qui est dite. Loin des nouveautés liturgiques, ce trésor que les moines ont choisi de conserver ne fait que s’appuyer sur une tradition millénaire, tradition qui partout dans le monde se répand à nouveau, après avoir été en partie abandonnée dans les années soixante.
13/10/2024
C'est sous son règne que l'on commença à bâtir des temples chrétiens, qui furent détruits dans les persécutions suivantes. Il fit creuser le cimetière souterrain de la voie Appienne, qui porte encore aujourd'hui son nom et qui renferme tant de précieux souvenirs, entre autres le tombeau de sainte Cécile, la crypte de plusieurs Papes, des peintures qui attestent la conformité de la foi primitive de l'Église avec sa foi actuelle.
De nombreuses conversions s'opérèrent sous le pontificat de saint Calixte. La persécution ayant éclaté, il se réfugia, avec dix de ses prêtres, dans la maison de Pontien. La maison fut bientôt enveloppée par des soldats qui reçurent la défense d'y laisser rentrer aucune espèce de vivres. Pendant quatre jours, le Pape Calixte fut privé de toute nourriture; mais le jeûne et la prière lui donnaient des forces nouvelles. Le préfet, redoublant de cruauté, donna l'ordre de frapper chaque matin le prisonnier à coups de bâton, et de tuer quiconque essayerait de pénétrer pendant la nuit dans sa maison.
Une nuit, le prêtre martyr Calépode, auquel Calixte avait fait donner une sépulture honorable, apparut au Pontife et lui dit: "Père, prenez courage, l'heure de la récompense approche; votre couronne sera proportionnée à vos souffrances."
Parmi les soldats qui veillaient à la garde du prisonnier, il y avait un certain Privatus, qui souffrait beaucoup d'un ulcère; il demanda sa guérison à Calixte, qui lui dit: "Si vous croyez de tout coeur en Jésus-Christ et recevez le baptême au nom de la Sainte Trinité, vous serez guéri. – Je crois, reprit le soldat, je veux être baptisé, et je suis sûr que Dieu me guérira." Aussitôt après l'administration du baptême, l'ulcère disparut sans laisser de trace. "Oui, s'écrie le nouveau chrétien, le Dieu de Calixte est le seul vrai Dieu; les idoles seront jetées aux flammes, et le Christ régnera éternellement!" Le préfet eut connaissance de cette conversion et fit fouetter Privatus jusqu'à la mort. Par son ordre, Calixte, une grosse pierre au cou, fut jeté de la fenêtre d'une maison dans un puits.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
11/10/2024
Quelques années seulement après la mort et la résurrection de Jésus, en l’an 40, a lieu la toute première apparition mariale. Elle apparaît à l’un des apôtres, Jacques le Majeur, frère de saint Jean. Cette apparition est connue sous le nom de Notre-Dame du Pilier. Aux premiers jours de l’ère chrétienne, Jacques part vers les terres païennes de la province romaine d’Hispanie, la future Espagne. Il se heurte à de nombreux obstacles dans ses tentatives d’évangélisation et on dit que l’apôtre connaît alors une période de grand découragement.
Une nuit, alors qu’il prie sur les rives de l’Èbre près de l’actuelle Saragosse, il est soudainement enveloppé d’une grande lumière. Il s’agenouille, fixe la lumière du regard et a une vision indescriptible. Dans le halo de lumière, il voit la Vierge Marie, debout sur une colonne de jaspe, entourée de milliers d’anges. La Vierge lui adresse alors des paroles d’encouragement et l’assure que l’œuvre qu’il accomplit pour Jésus finira par porter du fruit et que de nombreuses personnes se tourneront vers la foi. Elle demande qu’une église soit construite à l’endroit précis où elle est apparue et laisse la colonne de jaspe afin que l’on n’oublie pas l’endroit. Elle laisse également une petite statue d’elle tenant l’Enfant Jésus dans ses bras au sommet de la colonne.
Étant donné que la Vierge était toujours en vie et vivait à Jérusalem à ce moment-là – l’apparition a eu lieu avant son Assomption –, on considère qu’elle s’est trouvée à deux endroits différents simultanément et qu’il y a donc eu un phénomène de bilocation.
Jacques s’empresse ensuite de réunir ses nouveaux compagnons et entreprend la construction d’une chapelle à l’endroit désigné par la Vierge. L’édifice est la première église construite pour honorer Marie. Aujourd’hui, après avoir connu de nombreux aménagements, elle est devenue une basilique connue sous le nom de Notre-Dame du Pilier, et se situe bel et bien à l’endroit précis où la Vierge est apparue il y a près de 2000 ans. Après avoir pris part à la consécration de la petite église, Jacques retourne à Jérusalem. Il est le premier apôtre à mourir pour sa foi. En effet, en l’an 44 Hérode Agrippa le fait décapiter. Ses disciples rapportent sa dépouille en Espagne pour qu’il y repose définitivement. La statue et le pilier laissés par la Vierge sont placés sous la protection des habitants de Saragosse.
Les nombreux miracles entourant la relique (la colonne surmontée de la statue) attestent de son origine miraculeuse. En 1936, pendant la guerre civile espagnole, les Républicains de gauche bombardent l’église, mais les bombes qui la touchent n’explosent pas. Personne n’est autorisé à toucher la statue, hormis les quatre prêtres dédiés à son entretien, et les nouveaux-nés que l’on soulève pour qu’ils puissent effleurer cette représentation de leur mère du ciel.
Très tôt, les papes attestèrent de l’authenticité de l’apparition de la Vierge. En 1456, le pape Calixte III encourage les fidèles à se rendre en pèlerinage à Notre-Dame du Pilier. La fondation de l’église est reconnue comme miracle. Au XVIIe siècle, un homme nommé Miguel Pellicer, originaire de la ville de Calanda, se retrouve dans l’incapacité de travailler après l’amputation d’une jambe. Il est donc réduit à la mendicité. Il vient constamment invoquer l’aide de la Vierge Marie auprès des reliques. Près de trois ans plus tard, il retrouve miraculeusement sa jambe.
Au fil des siècles, de nombreuses controverses éclatent au sujet de l’authenticité du lieu. Le pape Innocent III, répondant à un appel de l’Espagne, mandate douze cardinaux pour qu’ils enquêtent sur la question et étudient toutes les données disponibles. Le 7 août 1723, la congrégation des rites confirme le miracle. En 1730, le pape Clément VII autorise la célébration de la fête de Notre-Dame du Pilier à travers tout le royaume d’Espagne. Enfin, elle est déclarée sainte patronne de l’Hispanité. C’est d’ailleurs de là que le prénom féminin Pilar tire son origine.
10/10/2024
Notre-Dame étant la Mère de l'unique personne de Jésus-Christ, a le droit d'être appelée Mère de Dieu, au même titre que nos mères, qui, bien qu'elles n'aient point formé nos âmes, mais seulement nos corps, sont cependant appelées les mères de l'homme tout entier, corps et âme. Car, si l'homme n'est homme qu'en tant que son âme est unie à son corps, Jésus-Christ n'est réellement Jésus-Christ qu'autant que Sa Divinité est unie à Son Humanité.
En 1931, à l'occasion du quinzième centenaire du grand concile d'Ephèse, Pie XI institua la fête que nous célébrons aujourd'hui.
La Maternité divine de Marie L'élève au-dessus de toutes les créatures. L'Église honore en ce jour cet incomparable privilège accordé à Marie, dogme fondamental de notre sainte religion. Grande est la dignité de la mère! Mais combien plus digne de vénération est celle de la Mère du Fils de Dieu qui a engendré dans le temps Celui qui est engendré du Père de toute éternité!
"Il y a dans cette maternité, dit saint Thomas, une dignité en quelque sorte infinie, puisqu'Elle a pour Fils Celui que les anges adorent comme leur Dieu et leur Seigneur. Cette suréminente dignité est la raison d'être de Son Immaculée Conception, de Son élévation au-dessus des anges, de la toute-puissance de Son crédit auprès de Dieu."
Cette élévation donne à Marie une autorité qui doit inspirer notre confiance envers Celle que l'Église appelle Mère de Dieu, Mère du Christ, Mère de la divine grâce, Mère très pure, Mère très chaste, Mère aimable, Mère admirable, Mère du Créateur, Mère du Sauveur.
En nous faisant vénérer ainsi la très Sainte Vierge, l'Église veut susciter en nos âmes un amour filial pour Celle qui est devenue notre propre Mère par la grâce. Marie nous a tous enfantés au pied de la croix. Notre prérogative de frères adoptifs de Jésus-Christ doit éveiller en nos coeurs une confiance illimitée envers Marie qui nous a adoptés sur le Calvaire, lorsqu'avant de mourir, le Sauveur nous a présenté à la Co-rédemptrice, en la personne de saint Jean, comme les enfants qu'Il désirait La voir adopter, disant: "Mère, voilà Votre fils; fils, voilà votre Mère! Ces paroles sont comme le legs testamentaire du Christ.
"Que peut-on concevoir au-dessus de Marie? demande saint Ambroise, quelle grandeur surpasse celle qu'a choisie pour Mère Celui qui est la grandeur même?" "Il a plu à Dieu d'habiter en Vous, ô Marie, Lui dit saint Bernard, lorsque de la substance de Votre chair immaculée, comme du bois incorruptible du Liban, le Verbe S'est édifié une maison par une construction ineffable. C'est en Vous, ô Mère unique et bien-aimée qu'Il S'est reposé et qu'Il a versé sans mesure, tous Ses trésors..."
Résumé O.D.M.
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Par Sa divine Maternité, Marie est élevée au-dessus de toutes les créatures. S’adressant à Celui qui est la splendeur du Père céleste et dont les Anges se font une gloire d’être les serviteurs, Elle peut Lui dire: «Vous êtes Mon Fils, Je Vous ai enfanté le jour où le Ciel a exercé Sa grande miséricorde envers les hommes.» À l’égard de Jésus-Christ, Marie entre dans tous les droits d’une mère envers son fils. Il S’est obligé à L’honorer, à L’aimer, à La respecter, à Lui obéir et à La rendre participante de Ses trésors infinis.
«Que peut-on concevoir au-dessus de Marie? demande saint Ambroise. Quelle grandeur surpasse Celle qu’a choisie pour Sa Mère un Fils qui est la grandeur même?» — «Ô Vierge vraiment bénie, ajoute saint Pierre Chrysologue, qui S’est montrée plus grande que l’univers, car Elle a renfermé en Elle Celui que l’univers ne saurait contenir! Elle a porté Celui qui porte le monde! Elle a nourri Celui qui nourrit tous les êtres vivants!» — «Il a plu à Dieu d’habiter en Vous, ô Marie, Lui dit saint Bernard, lorsque de la substance de Votre chair immaculée, comme du bois incorruptible du Liban, le Verbe S’est édifié une demeure par une construction ineffable. C’est en Vous, ô Mère unique et bien-aimée, qu’Il S’est reposé et qu’Il a versé sans mesure tous Ses trésors.»
Mais écoutons l’Église célébrant cette glorieuse prérogative, qu’elle a proclamée dans tous les temps, qu’elle a défendue contre toutes les hérésies et dont elle a fait l’objet de la fête de ce jour: «Ô Marie, dit-elle dans son Office, Vous êtes heureuse et digne de toute louange, car c’est de Vous qu'est sorti le Christ, notre Dieu, par Lequel nous sommes sauvés et rachetés. Celui qui régit le ciel et la terre, voulant Se faire homme, S’est enfermé dans Votre sein. Vous êtes bénie de Dieu, parce que Vous nous communiquez le fruit de vie. Faites que nous tous, qui célébrons Votre sainte Maternité, nous éprouvions le secours de Votre protection.»
Souvenons-nous que la Mère de Dieu est aussi notre Mère; invoquons-La avec une vive ferveur et une tendre confiance. Disons-Lui souvent avec l’Église: «Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort.»
Vie des Saints pour chaque jour de l'année, à l'usage des Frères des écoles chrétiennes, Paris, Procure Générale, 1932
10/10/2024
Après avoir séjourné quelques temps près du grand Apôtre, saint Nicaise, avec saint Denis, travailla en Grèce au salut des âmes, puis s'embarqua avec le même Saint pour Rome. Le Pape saint Clément les envoya dans les Gaules, avec d'autres missionnaires, pour continuer l'évangélisation de ce pays, commencée avec succès par des envoyés de saint Pierre lui-même.
Tandis que saint Denis fixa son siège à Paris, Nicaise se dirigea vers le pays de Rouen. Mais cette ville, qui le vénère encore aujourd'hui pour son premier pontife, ne devait pas le voir dans ses murs; car il reçut en route la couronne du martyre. Il emmenait avec lui le prêtre Quirin et le diacre Égobile.
Vers Pontoise, les habitants leur promirent d'accepter l'Évangile, s'ils les délivraient d'un dragon qui infestait ce pays. Alors Quirin marcha vers le dragon, le lia sans peine et le conduisit devant le peuple émerveillé; là, le monstre expira, par l'ordre du Saint. A cette vue, bon nombre d'idolâtres se convertirent à la foi du Christ, et trois cent dix-huit d'entre eux reçurent le baptême.
Le bruit de ce prodige s'étant répandu dans le pays d'alentour, les conversions se multiplièrent, et les habitants de Meulan, de Mantes, de Monceaux (ndlr : Mousseaux et Rolleboise) , commencèrent à ouvrir les yeux à la lumière de l'Évangile. Les apôtres chassèrent aussi plusieurs démons qui tourmentaient les habitants de la contrée. Mais la voix du Ciel les appelait plus loin. Nicaise, Quirin et Égobile reprirent leur marche vers Rouen.
A la Roche-Guyon, ils convertirent par leur prédication une noble dame, nommée Pience, et un prêtre des idoles, appelé Clair. Ce dernier était aveugle; ils lui rendirent en même temps la vue de l'âme et celle du corps (ndlr: source de St Clair sur Epte que nous connaissons). Ce fut le signal de nombreuses conversions. Les prêtres païens, irrités, conduisirent les trois apôtres au gouverneur, qui, peu auparavant, avait mis à mort saint Denis et ses compagnons; mais, inaccessibles à toutes les menaces, ils subirent courageusement le martyre. On rapporte de ces trois héros de la foi le même fait qui est raconté de saint Denis; il auraient porté leur tête entre leurs mains, après avoir été décapités.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950
10/10/2024
Les sources médicales fournies mettent en lumière une situation alarmante concernant la santé mentale des jeunes Français. La consommation d'antidépresseurs chez les 12-25 ans a explosé de 60% entre 2019 et 2023, selon un rapport de l'Assurance maladie. Cette augmentation s'inscrit dans un contexte plus large de dégradation de la santé mentale des jeunes, avec 1,6 million d'enfants et d'adolescents souffrant de troubles psychiques en France.
Plusieurs facteurs contribuent à cette situation préoccupante. La pandémie de Covid-19 et ses confinements ont eu un impact dévastateur sur la santé mentale de nombreux jeunes. La perte de lien social, le manque d'activité physique, les difficultés liées à l'enseignement à distance et l'anxiété face à la crise sanitaire ont engendré une "pandémie psychiatrique". L'augmentation des tentatives de suicide chez les adolescents et la surconsommation d'antidépresseurs témoignent de la gravité de la situation.
Cependant, la pandémie n'est pas la seule responsable. Le mal-être des jeunes est plus profond et s'explique aussi par l'éco-anxiété, la pression scolaire, le chômage de masse ou l’envie de ne rien faire.
Et enfin la perte de repères, doux euphémisme du constat de Dieu chassé de notre société. Les jeunes se sentent souvent seuls et démunis face à un avenir incertain.
Face à cette situation, plusieurs initiatives ont été lancées pour améliorer l'accès aux soins en santé mentale. Le dispositif "Mon psy" permet aux jeunes de bénéficier de séances remboursées avec un psychologue conventionné. Des applications mobiles, comme Lyynk, ont également été développées pour soutenir la santé mentale des jeunes.
Malgré ces efforts, le manque d'effectifs en pédopsychiatrie reste un problème majeur. Les délais d'attente pour consulter un spécialiste sont souvent très longs, ce qui aggrave la situation des jeunes en souffrance.
La situation continuant d’empirer, notre nouveau premier ministre, dans son discours de politique générale, rappelant que 20% des Français sont concernés, a décidé de faire de 2025 une année de lutte contre ce fléau.
Gageons que ça n’ira pas plus loin que le remboursement à 100% des pilules.
Un réarmement moral commence par un retour à Dieu.
L'Église, semble t-il, aurait bien un rôle à jouer…
À nos chapelets ! Ave Maria !
Sources : Le Figaro, LSDJ
09/10/2024
Vers 3h du matin, deux explosions secouent le Voltaire. L’équipage ne s’y trompe pas, ils viennent d’être torpillés deux fois… En pareil cas, les statistiques le prouvent, les chances d’un navire de rester à flot et réussir à se mettre à l’abri sont quasi-nulles. Ordre est donné de gagner les postes d’abandon et se préparer à évacuer. Or, à la stupeur générale, le cuirassé ne prend pas de gîte, ne chavire pas et reste manœuvrable. Le responsable des machines dit alors au commandant, Henri de Stabenrath : « Ne vous en faites pas, commandant ! Nous ne périrons pas ! Nous avons le Bon Dieu à bord. »
Nous sommes parfaitement renseignés sur les mouvements du cuirassé Voltaire, y compris le torpillage du 10 octobre 1918, non seulement par les archives militaires françaises mais par celles de la Marine allemande puisque le commandant du U Boot 48, Wolfgang Steinbauer, signale avoir torpillé un cuirassé français dans le canal de Cervi. Ne l’ayant pas coulé, il croit à une erreur de tir qui aurait fait manquer la cible.
Or, à cet endroit, manquer le Voltaire reviendrait à manquer un éléphant dans un couloir. En fait, les torpilles allemandes ont bel et bien touché au but. Le cuirassé n’a pourtant pas coulé.
Depuis le début de la Grande Guerre, en France, un large mouvement d’opinion demande la consécration du pays et ses armées au Sacré Cœur, mouvement renforcé par les révélations du Christ à une jeune paysanne vendéenne, Claire Ferchaud, qui, en 1917, supplie le gouvernement français d’obéir aux demandes du Ciel et placer le sacré-cœur sur les drapeaux et fanions afin qu’il nous donne la victoire. Bien entendu, cette supplique est rejetée mais des officiers acceptent de prononcer en secret des consécrations privées et n’appliquent pas les consignes condamnant le port, sous l’uniforme, à titre individuel, d’un insigne du Sacré Cœur. Cette dévotion est populaire parmi l’équipage du Voltaire et de nombreux officiers et matelots arborent visiblement l’insigne interdit. Cela n’est pas anodin.
Le navire n’a pas d’aumônier attitré mais, à Toulon, l’on a autorisé à monter à bord le Père Jérôme Gabriel Niorthe. L’équipage, en installant la cabine du dominicain, a voulu transformer sa petite armoire en tabernacle pour lui permettre d’y conserver la réserve eucharistique. Le Saint Sacrement se trouve donc à côté de la couchette du prêtre. En voyant le prêtre monter à bord, tous ont dit : « Celui-là va nous attirer la protection de Dieu sur ce vieux Voltaire ! »
La cabine du prêtre se trouve à tribord, au milieu de la longueur du bâtiment, c’est-à-dire au point le plus exposé du navire, celui où les effets d’un torpillage seraient les plus dévastateurs. C’est précisément le point que visaient les torpilleurs allemands et qu’ils n’ont pas atteint, une force inexpliquée ayant dévié les projectiles qui ont frappé plus haut.
Le premier souci du Père Niorthe, quand il comprend que le cuirassé a été torpillé, est de récupérer la réserve eucharistique et, l’emportant avec lui, de descendre vers la salle des machines alors qu’ordre est donné de monter sur les ponts pour évacuer. Insouciant de sa propre survie, il veut s’assurer que personne n’a besoin d’un prêtre en dessous.
Or, comme il le constate, le Voltaire ne compte ni mort ni blessé. L’équipage est indemne, ce qui relève de l’impossible.
Le Voltaire réussit à gagner le port grec de Milo où l’on constate la gravité de ses avaries et s’étonne qu’il ait pu continuer sa route et se mettre à l’abri, comme l’on s’étonne de l’absence de victimes. Seuls les officiers et l’équipage savent à qui ils doivent leur survie : ils n’ont pas attendu d’être à Milo pour demander au dominicain de célébrer une messe d’action de grâce à bord.
Certains officiers vont rédiger un récit des événements qui, à quelques semaines de la fin de la guerre, n’attirera pas l’attention. Seule la presse religieuse en fera état, en 1920, à l’occasion de la mort du Père Niorthe.
Auteur : Spécialiste de l’histoire de l’Église, postulateur d’une cause de béatification, journaliste pour de nombreux médias catholiques, Anne Bernet est l’auteur de plus d’une quarantaine d’ouvrages pour la plupart consacrés à la sainteté.
Photo : Le cuirassé Voltaire dans le port de Toulon / © CC0 Wikimédia.