Le blog du Temps de l'Immaculée.
30/11/2024
La Tilma, des découvertes prodigieuses !
Que s’est-il passé au juste ? Le tissu appartenant à Juan Diego dans lequel se trouvaient des fleurs et sur lequel le visage de la Sainte Vierge s’est imprimé, renferme des trésors de découvertes que la technologie moderne révèle et continuera de révéler aux hommes de notre époque. Un exemple : dans les yeux de la Vierge Marie, on a pu identifier le visage des personnes présentes le jour où Juan Diego est venu voir l’évêque des lieux en apportant la preuve de la véracité de son message : des roses de Castille et surtout l’image qui s’est formée sur sa tilma… Cette découverte prodigieuse est loin d’être la seule !
Des témoignages bouleversants
Le film bientôt diffusé dans les salles revient sur l’histoire des apparitions. Il rassemble de nombreux témoignages de personnes converties après s’être rendues en pèlerinage à Mexico, sur le lieu des apparitions. Les apparitions de Notre Dame de Guadalupe ont bouleversé le visage du Mexique, pays devenu profondément chrétien. On sait que 9 millions d’indiens se sont convertis en seulement 10 ans.
David Caron Olivares, spécialiste des apparitions du Mexique, est interviewé par Jeanne Smits et Armel Joubert des Ouches (vidéo 52') :
Source : article de Michel Janva
Photo d'illustration : Juan Carlos Fonseca Mata, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons
30/11/2024
Au-delà des complaisances et de la mise en dhimitude volontaire du « pays légal » français, l’enlèvement de Boualem Sansal fait immédiatement penser à ce que fut la piraterie algéroise qui porta sur des dizaines de milliers d’Européens. Des malheureux qui, pour la plupart, finirent leurs jours sous les chaines avant d’être enterrés dans la banlieue d’Alger dans ce qui, avant la conquête française de 1830, était désigné comme le « cimetière des chrétiens ».
C’est en effet par dizaines de milliers que des hommes, des femmes et des enfants européens furent pris en mer ou enlevés à terre par les pirates d’Alger. De 1689 à 1697, Marseille perdit ainsi 260 navires ou barques de pêche et plusieurs milliers de marins et de passagers, tous ayant été réduits en esclavage. En 1718, la comtesse du Bourk qui avait embarqué à Sète pour rejoindre son mari ambassadeur en Espagne, fut ainsi capturée en mer avec ses enfants, dont la petite Marie-Anne âgée de 9 ans.
Dans une intéressante mise au point publiée en 2004 et consacrée aux captifs britanniques intitulée Face à la violence des Etats barbaresques, quelques voix d’esclaves britanniques (en ligne), Joëlle Harel explique comment les pirates algérois avaient imposé une sorte d’octroi-tribut aux nations chrétiennes, ce qui produisait une source de revenus quasiment illimitée à la Régence d’Alger. Le Danemark consacrait ainsi 15% de ses revenus commerciaux en méditerranée au tribut versé à Alger afin de garantir la sécurité de ses navires. L’auteur montre également que les Etats d’Europe payèrent cet octroi-tribut essentiellement sous forme de munitions et d’armements. Ainsi, et pendant plusieurs siècles, l’Europe fournit-elle paradoxalement les meilleures armes et les experts militaires nécessaires à leur utilisation, à ses pires ennemis (Harel, 2004 :4-5).
Dans son célèbre livre paru en 2003 et intitulé L’Islam et la mer, la mosquée et le matelot (VII°-XX° siècle), Xavier de Planhol a quant à lui détaillé ce type de fourniture :
« En 1680, la Hollande fournissait à Alger 8 pièces canons, 50 livres de balles avec les accessoires, 40 mâts,500 barils de poudre, 5000 boulets et un vaisseau de câbles et d’agrès et s’engageait à faire de même tous les ans. En 1711, elle donnait 8 canons de bronze, 16 de fer, 24 affûts et 7000 boulets, 600 barils de poudre ; 800 fusiils,400 lames d’épée, 25 mâts et 8 gros câbles. En 1731 la Suède envoyait 800 barils de poudre,8 gros câbles, 50 mâts, 800 fusils,800 sabres,40 pièces de canons et 6000 boulets (Planhol, 2003 :174).
Cet octroi-tribut ne garantissait cependant pas la sécurité des navires britanniques puisque, en 1616, Alger détenait 450 vaisseaux de commerce anglais, et, au cours de la seule année 1625, mille marins et pêcheurs de Plymouth furent capturés, certains à moins de 30 miles des côtes (Harel, 2004 :8). Selon Fernand Braudel (1993) La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II, entre 1600 et 1640 environ 800 navires de commerce britanniques furent arraisonnés en Méditerranée et 12 000 marins ou passagers capturés. Entre 1660 et 1730, environ 20 000 britanniques furent détenus en esclavage, essentiellement à Alger.
En 1682, afin de tenter de mettre un terme à cette véritable saignée, l’Angleterre conclut un traité de paix bien inégal avec Alger car, en échange de promesses qui ne furent guère tenues, elle lui livra un énorme matériel de guerre tout en lui abandonnant 350 bâtiments de commerce capturés, ainsi que leurs équipages devenus esclaves et qui ne furent semble-t-il pas libérés. Quant à l’affront fait au consul anglais qui avait été attelé à une charrue, il fut diplomatiquement « oublié » (Harel, 2004 :12).
Ces raids se poursuivirent jusqu’au début du XIX° siècle. Ainsi, Ciro, petit port de Calabre fut-il attaqué et razzié à trois reprises en 1803 et deux en 1804.
Grâce aux rapports des pères des Ordres religieux dits de « rédemption des captifs », qu’il s’agisse de l’Ordre des Trinitaires fondé par Jean de Matha et Félix de Valois, ou des Pères de la Merci, les Mercédaires, un ordre religieux fondé par Pierre Nolasque, nous connaissons les noms de milliers d’esclaves rachetés, ainsi que leurs villes ou villages d’origine, cependant que, faute de moyens, des dizaines de milliers d’autres ne le furent pas et moururent dans les chaînes.
En 1643, le Père Lucien Héraut, prêtre de l’Ordre de la Trinité et Rédemption des Captifs, rentra en France avec 50 malheureux Français qu’il venait de racheter aux esclavagistes algérois. Faute de moyens, la mort dans l’âme, il avait laissé derrière lui plusieurs milliers d’autres Français, sans compter les milliers d’esclaves appartenant aux autres nations européennes.
Dans une lettre d’une grande puissance de témoignage adressée à Anne d’Autriche, Reine-Régente du royaume de France, le père Héraut se fit l’interprète des captifs, s’adressant à la reine en leur nom, afin de lui demander une aide financière pour les racheter. Une lettre qui devrait clore les prétentions et les exigences d’excuses des descendants des esclavagistes algérois :
« Larmes et clameurs des Chrestiens françois de nation, captifs en la ville d’Alger en Barbarie, adressées à la reine régente, par le R. P. Lucien Heraut, Religieux de l’Ordre de la Trinité et Rédemption des Captifs, 1643.
« (…) ainsi qu’il arrive ordinairement aux vassaux de vostre Majesté, qui croupissent miserablement dans l’horrible esclavage (…) cette mesme necessité addresse aux pieds de sa clemence et Royalle bonté, les larmes et soupirs de plus de deux milles François de nation Esclaves en la seule ville d’Alger en Barbarie, à l’endroit desquels s’exerce les plus grandes cruautés que l’esprit humain puisse excogiter, et les seuls esprits infernaux inventer.
Ce n’est pas, Madame, une simple exaggeration (…) de ceux, qui par malheur sont tombés dans les griffes de ces Monstres , et qui ont ressenty, comme nous, leur infernalle cruauté, pendant le long sejour d’une dure captivité, les rigueurs de laquelle nous experimentons de jour en jour par des nouveaux tourments: la faim, le soif, le froid, le fer, et les gibets (…) mais il est certain que les Turcs et Barbares encherissent aujourd’hui par-dessus tout cela, inventans journellement de nouveaux tourments, contre ceux qu’ils veulent miserablement prostituer, notamment à l’endroit de la jeunesse, captive de l’un et l’autre sexe, afin de la corrompre à porter à des pechés si horribles et infames, qu’ils n’ont point de nom, et qui ne se commettent que parmys ces monstres et furies infernales et ceux qui resistent à leurs brutales passions, sont écorchez et dechirez à coup de bastons, les pendants tous nuds à un plancher par les pieds, leur arrachant les ongles des doigts, brullant la plante des pieds avec des flambeaux ardents, en sorte que bien souvent ils meurent en ce tourment.(…)
Les empalements sont ordinaires, et le crucifiment se pratique parmy ces maudits barbares, en cette sorte ils attachent le pauvre patient sur une manière d’echelle, et lui clouent les deux pieds, et les deux mains à icelle, puis après ils dressent ladite Eschelle contre une muraille en quelque place publique, où aux portes et entrées des villes (…) et demeurent aussi quelque fois trois ou quatre jours à languir sans qu’il soit permis à aucun de leur donner soulagement.
D’autres sont écorchez tous vifs, et quantitez de bruslez à petit feu à la moindre accusation et sans autre forme de procez, sont trainez à ce rigoureux supplice, et là attachez tout nuds avec une chaine à un poteau, et un feu lent tout autour rangé en rond, de vingt-cinq pieds ou environ de diametre, afin de faire rostir à loisir, et cependant leur servir de passe-temps, d’autres sont accrochez aux tours ou portes des villes, à des pointes de fer, où bien souvent ils languissent fort long temps ».
Pour en savoir plus, on se reportera à deux de mes livres :
- Esclavage, l’histoire à l’endroit
- Algérie, l’histoire à l’endroit
29/11/2024
L’ancienne ministre considère que l’Homme est en péril et que l’on veut faire de lui un esclave. Pour conjurer cette sombre analyse, elle détaille huit grands chantiers stratégiques et indique, à l’aide de très nombreux exemples, les leviers qu’elle a pu expérimenter pour une action politique vraiment féconde : "il s’agit de mettre son casque et commencer à rebâtir". A ceux qui verraient dans ces mémoires étonnantes et d’actualité, un testament… Christine Boutin apporte un démenti cinglant en continuant de porter le fer et la polémique. Ainsi, malgré les reproches, la femme politique s’en prend directement au président Macron : "J’affirme que Macron est possédé. Je dis cela avec mes mots, mais Macron a pactisé avec des puissances qui ne sont pas celles de la vie et du respect de la vie !".
28/11/2024
« La Vierge m’a appris à prier la couronne du Rosaire des 7 douleurs parce qu’elle disait que se préparait une tragédie pour le Rwanda. La Madone nous a demandé de changer notre style de vie, d’aimer les sacrements, de faire pénitence, de prier sans cesse en récitant le Rosaire des 7 douleurs pour la conversion du cœur de ceux qui se sont éloignés de Dieu, et d’être humbles en demandant pardon et en pardonnant. »
Mgr Augustin Misago, Evêque de Gikongoro (sur ouest du Rwanda), commente :
« Le pardon est un élément central du message évangélique… Sans le pardonen effet on ne peut construire une société fondée sur l’Évangile. Sans le pardon il ne peut y avoir de société saine mais seulement une société déchirée ».
Mgr Misago rappelle la stupeur et l’inquiétude générées par le récit des voyantes :
« Aujourd’hui nous pouvons dire qu’il y a eu une prédiction du drame rwandais, mais je me souviens que le 15 août 1982, à la fête de l’Assomption, les voyantes au lieu de voir la Vierge pleine de joie, ont été témoins de terribles visions, effrayantes, de cadavres d’où jaillissaient d’abondants flots de sang, laissés sans sépultures sur les collines. Personne ne savait ce que signifiaient ces terribles images. Maintenant on peut relire les événements et penser qu’elles pouvaient être une vision de ce qui est arrivé au Rwanda mais aussi dans la région des Grands Lacs où le sang coule, au Burundi, en Ouganda, et dans la République Démocratique du Congo ».
L'évêque de Gikongoro ajoute que le message de la Vierge à Kibeho concerne toute l’humanité. « Il faut une conversion des cœurs pour obtenir une plus grande justice. Nous vivons dans une situation de déséquilibre mondial où les riches continuent à s’enrichir et les pauvres à s’appauvrir. C’est une situation honteuse que chacun devra évaluer selon sa conscience ».
27/11/2024
Les armes lourdes illégales en France proviennent principalement d'Afrique, des Balkans et d'Ukraine.
Les trafiquants de drogue n'ont pas utilisé leurs armes pendant les émeutes de 2023 car la priorité reste le commerce de la drogue et une guerre ne leur serait pas favorable. De plus, ils régulent l'usage des armes pour maintenir un certain contrôle.
Le prix d'une Kalachnikov sur le marché noir en France varie entre 400 et 3000 euros, en fonction de la provenance et de la qualité de l'arme.
Un garçon de 8 ans a récemment commandé une Kalachnikov sur le darknet depuis le domicile de ses parents aux Pays-Bas, ce qui illustre la facilité d'accès aux armes de guerre en France.
Les armes illégales sont acheminées en France par différentes voies : les armes anciennes proviennent souvent de cambriolages, tandis que les armes lourdes arrivent des Balkans, du Sahel et d'Ukraine. Des pièces détachées sont également livrées par colis, dissimulées dans des objets du quotidien.
Marseille et la Seine-Saint-Denis sont deux exemples de villes françaises où la présence d'armes illégales est particulièrement préoccupante.
Les délinquants sont souvent mieux armés que les forces de l'ordre, avec des Kalachnikov et des Zastava M 70, alors que les policiers sont principalement équipés de pistolets.
Selon la préfecture de Police de Paris, la majorité des émeutiers lors des dernières émeutes étaient des jeunes de moins de 25 ans, de nationalité française mais souvent issus de l'immigration (2e ou 3e génération), principalement du Maghreb ou d'Afrique subsaharienne.
L'état-major français aurait élaboré un plan appelé "opération ronces", inspiré de l'expérience de l'armée israélienne à Gaza, pour se préparer à une éventuelle insurrection armée sur le territoire national.
Selon Michel Aubouin (*), la République française s'effondrerait en cas d'insurrection car les forces de l'ordre ne seraient pas suffisantes pour faire face à un grand nombre d'individus déterminés.
(*) Michel Aubouin est Énarque, haut-fonctionnaire et ancien préfet, il est aussi l’auteur d’une dizaine d’ouvrages dont 40 ans dans les cités et Histoire de la police.
27/11/2024
Ce passionnant article d'Aleteia écrit par Anne Bernet explore l'histoire de la médaille miraculeuse, apparue suite aux apparitions mariales à sœur Catherine Labouré en 1830. Son succès fulgurant, notamment lors de l'épidémie de choléra de 1832, est attribué à de nombreux prodiges et guérisons. L'article souligne le contexte politique et religieux de l'époque, ainsi que le rôle de l'archevêque de Paris dans la diffusion de la médaille. Il insiste sur le caractère religieux de la médaille, la distinguant d'un simple porte-bonheur, et met l'accent sur sa fonction de protection spirituelle. Finalement, l'article célèbre la médaille comme un don divin, dont la popularité ne s'est jamais démentie.
26/11/2024
Il me semble assez évident que la liturgie ne peut et ne doit pas être absorbée par les deux autres éléments, et qu’elle doit nécessairement les former et les informer. L’erreur, très grave, a été commise lorsque l’on a pensé que l’importation brutale du binôme jeunes-musique dans la liturgie améliorerait la relation entre les jeunes et la liturgie, mais cela n’a manifestement pas été le cas, au point qu’aujourd’hui, après des décennies de soi-disant « chants de jeunes », la catégorie démographique la plus absente de nos églises est précisément celle des jeunes. Pourtant, certains nostalgiques pensent que continuer sur cette voie pourrait être une solution au problème ; en réalité, cela ne peut pas être la solution, c’est plutôt le problème. Un chant avec un texte liturgique et une musique pop ne devient pas liturgique, il reste de la musique pop. Et c’est un fait, malgré ce que pensait Karl Rahner.
Dans un article de 1982 intitulé Theology and the Arts (Rahner, Karl (1982). Theology and the Arts. Thought: Fordham University Quarterly 57 (1) : 17-29), Rahner fait cette observation :
« En effet, comme nous l’avons dit, si les arts jouent un rôle dans cette médiation, que voulons-nous dire lorsque nous parlons de “voir” ou “écouter” Dieu dans une œuvre d’art ? … Si ce ne sont pas seulement les oreilles qui entendent, mais toute la personne, alors quelque chose est religieux ou non selon le type de personne qu’est l’auditeur et la situation concrète totale dans laquelle il écoute. Le fait qu’une mélodie soit religieuse ou non dépend simplement de la manière dont on base son jugement sur la mélodie prise uniquement dans un contexte purement acoustique, ou si on la place dans un contexte humain total. Dans ce cas, le phénomène acoustique devient quelque chose de différent, non en soi, mais en relation avec la situation. Cependant, la relation entre le domaine artistique et le domaine religieux n’est pas facile à définir. Dieu est, en effet, présent partout avec Sa grâce, comme nous voulons l’affirmer en théologie, mais cela ne signifie pas que chaque réalité ait le même rapport avec moi ou avec Dieu. Dieu n’est pas présent dans un changement chimique dans mon estomac de la même manière qu’Il l’est lorsque j’agis avec confiance, amour ou responsabilité envers mon prochain. Par conséquent, la question du possible sens religieux de l’art non religieux est une question difficile à résoudre… »
Il est vrai que la musique prend du sens dans un contexte, mais il est également vrai que certains types de musique ont des caractéristiques précontextuelles. Si, pendant un rave, je fais écouter un chant grégorien, ce n’est pas le contexte qui le fera devenir de la musique techno.
La bonne question à se poser toujours et en tout temps n’est donc pas “quelle musique convient aux jeunes”, mais : “quelle musique convient à la liturgie à laquelle les jeunes participent également ?” L’enjeu est de former les jeunes à la beauté de la liturgie, non de la dégrader avec des chants indignes en pensant les satisfaire, car cet effort est profondément contre-éducatif.
Je peux témoigner que les jeunes, s’ils sont éduqués, savent apprécier la véritable musique sacrée et y voient une oasis spirituelle dans leur parcours souvent frénétique. Mais pour que cela se produise, il est nécessaire que les jeunes soient éduqués au sein de leur communauté paroissiale par des personnes bien formées, qui savent comment leur inculquer l’appréciation de la véritable beauté. L’image que certains “animateurs pastoraux” ont des jeunes est très dégradante, celle de personnes qui aiment faire du bruit et se mouvoir au rythme de certaines musiques frénétiques. Certes, la culture consumériste les pousse à faire cela, mais voulons-nous vraiment nourrir cette culture par la musique qui l’accompagne ?
Nous avons un devoir envers les jeunes : les aider à entrer dans la véritable beauté de la liturgie, une beauté qui a besoin de l’art véritable pour se manifester. Cela ne signifie nullement être “élitiste”, bien au contraire, cela signifie rendre les richesses de l’Église accessibles à tous. Les jeunes peuvent apprécier une belle peinture, une belle composition musicale, un texte poétique ; ils doivent être guidés et éduqués, non divertis avec des pseudo-musiques qui n’offrent aucun enrichissement spirituel.
Nous devons avoir une opinion plus élevée de la jeunesse et faire un effort pour les extraire d’une culture qui, en son cœur, est anti-chrétienne. La musique peut servir cette culture de mort et de destruction ou devenir la servante de la culture de la vie.
25/11/2024
Ancien élève de l’Ecole navale, Jean-Pierre Maugendre est le directeur général de la très active association Renaissance Catholique qui organise sa traditionnelle fête du livre, le 1er décembre à Port-Marly (78). Pour les téléspectateurs de TVL, il est surtout l’animateur, avec Guillaume de Thieulloy, de l’émission dominicale "Terres de Mission".Dans un très bel ouvrage intitulé : "Quand la mer se retire", Jean-Pierre Maugendre propose au lecteur toutes les tribunes qu’il a consacré à l’actualité politique et religieuse de 2005 à 2024, soit la relecture des presque vingt années passées sous les pontificats des papes Benoit XVI et François.
Pour l’auteur, le catholicisme contemporain est confronté à un double défi. D’une part, l’Eglise s’interroge sur son identité et sa mission.
Des croyances et des pratiques bimillénaires sont remises en cause. La pratique religieuse est en chute libre parallèlement à l’effondrement des vocations. D’autre part, l’Eglise, en particulier en Occident, doit faire face à une sécularisation massive, les législations et la vie quotidienne s’éloignant chaque jour plus de l’enseignement évangélique et du simple respect de la loi naturelle.Face à ce constat, Jean-Pierre Maugendre propose des pistes de résistance et des axes de renouveau.
Dans la préface du livre, Michel De Jaeghere fait le portrait en creux de l’animateur de "Terres de Mission" : "Il n’est pas dans le camp des pessimistes ou des optimistes. Il est dans le camp de ceux qui pensent ou placent leur Espérance dans un retour inéluctable de la pratique religieuse en repoussant la triple tentation de la résignation, de l’aveuglement et du désespoir".
25/11/2024
On n'a pas cessé de chercher les traces de la Catherine « historique ». En vain.
En 1969, l'Église catholique a officiellement radié Catherine de son Calendrier romain général dans le cadre du concile Vatican II. Le nouveau Calendrier liturgique romain présenté à la suite du motu proprio Mysterii paschalis publié le 14 février 1969 par le pape Paul VI est formel : « sainte Catherine (25 novembre) » figure dans la rubrique « Saints qui présentent de graves difficultés historiques » (Sancti qui graves historicas difficultates praebent)42 et, par conséquent, a été radiée de la liste des saints dont le culte est autorisé dans l'Église catholique.
En 2002, cette radiation est annulée par le pape Jean-Paul II. Il fait rétablir le nom de la sainte dans le calendrier romain général à la suite de son pèlerinage au monastère Sainte-Catherine du Sinai44. Pour la même raison que Cécile : la patronne des musiciens avait été maintenue dans le calendrier « à cause de la dévotion populaire » (popularis devotionis causa).
La mémoire liturgique de sainte Catherine est toujours célébrée dans l'Église catholique (en 2014) et dans l'orthodoxie, qui la fête depuis au moins le IXe siècle.
Et puis, elle a parlé à Sainte Jeanne d'Arc, donc pas de discussion ! M'enfin !
_____________________________________________
Voici le résumé du texte extrait de La Lédende Dorée de Jacques de Voragine (Sce Wikipedia).
Catherine naquit vers la fin du IIIe siècle dans une famille « royale » d'Alexandrie, en Égypte. Elle acquiert rapidement des connaissances qui la placent au niveau des plus grands poètes et philosophes du moment : « Catherine, fille du roi Costus, fut instruite dans tous les arts libéraux ». Un jour, elle voit une séance d'apostasie de chrétiens organisée par l'empereur Maxence (nom que certains hagiographes du Moyen Âge latin ont voulu remplacer par Maximin) : elle s'adresse à lui et « dispute longuement avec lui, en utilisant diverses démonstrations des syllogismes, l'allégorie, la métonymie et en parlant de claire et mystique façon ». Après un deuxième entretien, où Catherine tente de convaincre l'empereur de l'existence du dieu unique des chrétiens, celui-ci, « constatant qu'il ne pourrait trouver de parade à la sagesse de Catherine », convoque une assemblée de cinquante doctes grammairiens et rhéteurs, et leur promet d'« immenses récompenses s'ils triomphaient par leurs raisonnements de la vierge argumentatrice ». Les orateurs, amenés de diverses provinces, demandent pourquoi ils avaient été appelés de lieux aussi éloignés.
« L'empereur leur dit : « Il y a auprès de nous une jeune fille incomparable de bon sens et de sagesse, qui réfute tous les savants et affirme que nos dieux sont des démons. Si vous arrivez à l'emporter sur elle, vous rentrerez chez vous avec de grands honneurs. » En entendant cela, l'un d'eux, indigné, répond d'une voix pleine de colère : « Belle décision pour un empereur ! Pour un différend avec une seule fille, il fait venir de pays lointains les savants de ce monde, alors qu'un seul de nos jeunes élèves pourrait très certainement la confondre ! »
La vierge, encouragée par un ange du Seigneur l'invitant à résister avec constance, s'adresse à l'empereur devant les orateurs : « Par quelle décision peux-tu placer une seule jeune fille devant cinquante orateurs à qui, en outre, tu as promis salaire en cas de victoire, alors que tu m'obliges à combattre sans espoir de récompense ? » Puis elle réussit à faire taire les orateurs par la pertinence de son argumentation et à les convertir. L'empereur les fait aussitôt brûler vifs au milieu de la cité, puis, charmé par sa jeunesse et son « incroyable beauté », s'adresse ensuite à Catherine et lui propose une place dans son palais, au second rang après la reine. Elle répond : « Cesse de tenir de tels propos ! […] Je me suis donnée comme épouse au Christ [...] Rien ne pourra m'éloigner de l’amour que j'ai pour Lui. » L'empereur la fait alors dévêtir, frapper à coups de « scorpions » (fouets armés de pointes de fer) et jeter dans une prison obscure sans nourriture pendant douze jours.
L'empereur doit s'absenter. La reine et Porphyre, général des armées, qui est aussi son amant, se rendent dans la prison, où ils voient des anges pansant les plaies de la vierge dans une lumière éclatante. Ils sont convertis avec les soldats de leur suite. Pendant les douze jours, le Christ envoie une colombe blanche qui nourrit la prisonnière « d'un aliment céleste ». À son retour, l'empereur constate qu'elle est toute florissante, lui propose une nouvelle fois d'être sa compagne, ce qu'elle refuse à nouveau en répondant : « Le Christ est mon Dieu, mon amour, mon berger et mon époux unique. »
Un préfet conseille alors un supplice féroce pour la vierge, afin que l'exemple de cette mort effraye les autres chrétiens : quatre roues entourées de scies de fer et de clous doivent lui déchirer et broyer le corps. Alors la vierge pria le Seigneur de détruire cette machine. « Et voilà qu'un ange du Seigneur frappa et brisa cette meule avec tant de force qu'il tua quatre mille païens. »
La reine, son amant, Porphyre, et un nombre important de soldats, ayant avoué leur conversion, sont exécutés. L'empereur propose une dernière fois à Catherine de devenir son épouse, cette fois-ci impératrice. Elle refuse et l'empereur la condamne à être décapitée. Conduite au lieu d'exécution, elle prie Dieu et une voix se fait entendre « Viens, ma bien-aimée, ma belle ! Voilà : la porte du ciel t'est ouverte ». Quand elle est décapitée, du lait jaillit de son cou en guise de sang.
Alors des anges prennent son corps, l'emportent jusqu'au mont Sinaï, à plus de vingt journées de voyage, et l'ensevelissent avec beaucoup d'honneurs. « De ses ossements s'écoule sans cesse de l'huile qui guérit les corps de tous les malades ».
23/11/2024
Des factions aux motivations cachées ont détourné le principe traditionnel de la synodalité, c’est-à-dire la collaboration entre les évêques (collégialité) et entre tous les croyants et pasteurs de l’Église (sur la base du sacerdoce commun de tous ceux qui sont baptisés dans la foi), pour faire avancer leur programme progressiste. En effectuant un virage à 180 degrés, la doctrine, la liturgie et la moralité de l’Église catholique doivent être rendues compatibles avec une idéologie néo-gnostique éveillée.
Leurs tactiques sont remarquablement similaires à celles des anciens gnostiques, dont Irénée de Lyon, élevé au rang de docteur de l’Église par le pape François, a écrit : « Au moyen de leurs plausibilités astucieusement construites, ils détournent l’esprit des inexpérimentés et les prennent en otage. . . . Ces hommes falsifient les oracles de Dieu et se révèlent de mauvais interprètes de la bonne parole de la révélation. Au moyen de paroles spécieuses et plausibles, ils incitent astucieusement les simples d’esprit à s’interroger [sur une compréhension plus contemporaine] » jusqu’à ce qu’ils soient incapables « de distinguer le mensonge de la vérité » ( Contre les hérésies , livre I, préface). La révélation divine directe est utilisée comme arme pour rendre acceptable l’auto-relativisation de l’Église du Christ (« toutes les religions sont des chemins vers Dieu »). La communication directe entre le Saint-Esprit et les participants au Synode est invoquée pour justifier des concessions doctrinales arbitraires (« le mariage pour tous » ; des fonctionnaires laïcs à la tête du « pouvoir » ecclésiastique ; l'ordination de femmes diacres comme trophée dans la lutte pour les droits des femmes) comme le résultat d'une vision supérieure, qui peut surmonter toutes les objections de la doctrine catholique établie.
Mais celui qui, en faisant appel à l’inspiration personnelle et collective de l’Esprit Saint, cherche à concilier l’enseignement de l’Église avec une idéologie hostile à la révélation et avec la tyrannie du relativisme, se rend coupable de diverses manières d’un « péché contre l’Esprit Saint » (Mt 12, 31 ; Mc 3, 29 ; Lc 12, 10). Il ne s’agit là, comme nous l’expliquerons ci-dessous sous sept aspects différents, que d’une « résistance à la vérité connue » lorsque « un homme résiste à la vérité qu’il a reconnue, afin de pécher plus librement » (Thomas d’Aquin, Somme théologique II-II, q. 14, a. 2).
1. Considérant le Saint-Esprit comme une personne divine
C'est un péché contre le Saint-Esprit que de ne pas le confesser comme la personne divine qui, en unité avec le Père et le Fils, est l'unique Dieu, mais de le confondre avec la divinité numineuse anonyme des études religieuses comparées, l'esprit populaire collectif des Romantiques, la volonté générale de Jean-Jacques Rousseau, le Weltgeist de Georg WF Hegel, ou la dialectique historique de Karl Marx, et enfin avec les utopies politiques, du communisme au transhumanisme athée.
2. Considérer Jésus-Christ comme la plénitude de la vérité et de la grâce
C’est un péché contre le Saint-Esprit que de réinterpréter l’histoire du dogme chrétien comme une évolution de la révélation, reflétée par des niveaux de conscience avancés dans l’Église collective, au lieu de confesser la plénitude insurpassable de la grâce et de la vérité en Jésus-Christ, le Verbe de Dieu fait chair (Jean 1:14-18).
Irénée de Lyon, le Doctor Unitatis , a établi une fois pour toutes, contre les gnostiques de tous les temps, les critères de l'herméneutique catholique (c'est-à-dire de l'épistémologie théologique) : 1) l'Écriture Sainte ; 2) la tradition apostolique ; 3) l'autorité doctrinale des évêques en vertu de la succession apostolique.
Selon l’analogie de l’être et de la foi, les vérités révélées de la foi ne peuvent jamais contredire la raison naturelle, mais peuvent (et le font) entrer en conflit avec son utilisation idéologique abusive. Il n’existe a priori aucune nouvelle connaissance scientifique (qui est toujours faillible en principe) qui puisse remplacer les vérités de la révélation surnaturelle et de la loi morale naturelle (qui sont toujours infaillibles dans leur nature profonde). Le pape ne peut donc ni réaliser ni décevoir les espoirs de changement dans les doctrines révélées de la foi, car « cette fonction d’enseignement n’est pas au-dessus de la parole de Dieu, mais la sert, en enseignant seulement ce qui a été transmis » ( Dei Verbum , 10).
Le seul et éternel paradigme de notre relation avec Dieu demeure toujours le Verbe fait chair, plein de grâce et de vérité (Jean 1, 14-18). En opposition à l’illusion de supériorité intellectuelle des anciens et nouveaux gnostiques avec leur croyance en l’auto-création et l’auto-rédemption de l’homme, l’Église maintient que la personne de Jésus-Christ est la pleine vérité de Dieu dans une « nouveauté » insurmontable pour tous les hommes (Irénée de Lyon, Contre les hérésies , Livre IV, 34, 1). Car : « Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les mortels, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4, 12).
3. Concernant l’unité de l’Église en Christ
C'est un péché contre le Saint-Esprit que de remettre l'unité de l'Église dans l'enseignement de la foi à l'arbitraire et à l'ignorance des conférences épiscopales locales (qui se développent doctrinalement à des rythmes différents) sous prétexte de ce qu'on appelle la décentralisation. Irénée de Lyon déclare contre les gnostiques : « Bien que dispersée dans le monde entier, jusqu'aux extrémités de la terre... l'Église catholique possède une seule et même foi dans le monde entier » (Irénée de Lyon, Contre les hérésies , Livre I, 10, 1-3).
L’unité de l’Église universelle « en corps et en un seul Esprit » est fondée sur le plan christologique et sacramentel. Car : « un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, par tous et en tous » (Eph. 4, 5-6). Et il est contraire à cette même « unité de l’Esprit » (Eph. 4, 3) d’enchevêtrer les porteurs de la mission globale de l’Église (laïcs, religieux et clergé) dans une lutte pour le « pouvoir » au sens politique, au lieu de comprendre que le Saint-Esprit opère leur coopération harmonieuse. Pour chacun de nous, « dire la vérité dans l’amour… doit grandir à tous égards en celui qui est la tête, en Christ » (Eph. 4, 15).
4. Considérant l’épiscopat comme une institution de droit divin
C’est un péché contre le Saint-Esprit, qui, par le sacrement de l’Ordre, a nommé évêques et prêtres pasteurs de l’Église de Dieu (Ac 20, 28), de les destituer, voire de les séculariser, de manière purement personnelle, sans procédure canonique. Les critères objectifs des mesures disciplinaires contre les évêques et les prêtres sont l’apostasie, le schisme, l’hérésie, l’inconduite morale, un style de vie grossièrement non spirituel et une incapacité évidente à exercer une fonction. Cela est particulièrement vrai pour la sélection des futurs évêques lorsque le candidat, nommé sans examen attentif, n’a pas « une connaissance solide de la parole, fidèle à la doctrine ( sana doctrina ) » (Tite 1, 9).
5. Concernant la loi morale naturelle et les valeurs non négociables
C'est un péché contre le Saint-Esprit que les évêques et les théologiens ne soutiennent publiquement le pape que de manière opportuniste, alors qu'il soutient leurs préférences idéologiques. Personne ne peut rester silencieux lorsqu'il défend le droit à la vie de chaque être humain, de sa conception à sa mort naturelle. Car le pape est le plus haut interprète authentique de la loi morale naturelle sur terre, dans laquelle la parole et la sagesse de Dieu resplendissent dans l'existence et l'être de la création (Jean 1:3). Si la loi morale naturelle, qui est évidente dans la conscience de chaque être humain (Rom. 2:14), ne constitue pas la source et le critère par rapport auxquels juger les lois (toujours faillibles) de l'État, alors le pouvoir politique glisse vers le totalitarisme, qui piétine les droits humains naturels qui devraient constituer la base de toute société démocratique et de tout État de droit. C’est ce que déclarait le pape Pie XI dans l’encyclique Mit Brennender Sorge (1937) contre les lois raciales de Nuremberg, formellement valables en droit allemand : « C’est à la lumière des commandements de cette loi naturelle que toute loi positive, quel que soit son législateur, peut être évaluée dans son contenu moral et, par conséquent, dans l’autorité qu’elle exerce sur la conscience. Les lois humaines en contradiction flagrante avec la loi naturelle sont viciées d’une souillure qu’aucune force, aucun pouvoir ne peut réparer » ( Mit Brennender Sorge , 30).
6. Considérer l’Église comme un sacrement de l’unité humaine
C’est un péché contre le Saint-Esprit que d’incorporer la division politique et idéologique de la société depuis les Lumières européennes et la Révolution française dans une philosophie restauratrice ou révolutionnaire de l’histoire et que de paralyser ainsi l’Église une, sainte, catholique et apostolique en opposant en son sein des factions « progressistes » à des factions « conservatrices ».
Car l'Église dans le Christ n'est pas seulement le sacrement de la communion la plus intime de l'homme avec Dieu, mais aussi le signe et l'instrument de l'unité de l'humanité dans sa finalité naturelle et surnaturelle ( Lumen Gentium , 1).
Le discernement des esprits ne se fait pas dans un but politique, mais dans un but théologique, en fonction de la vérité de la révélation, qui est présentée dans la doctrine infaillible de la foi de l'Église. Ainsi, le critère objectif de la foi catholique est l'orthodoxie par opposition à l'hérésie (et non la volonté subjective de préserver ou de modifier des aspects culturels contingents).
A l'approche du 1700e anniversaire du concile de Nicée (325), nous pourrions garder à l'esprit la devise suivante : mieux vaut partir cinq fois en exil avec saint Athanase que de faire la moindre concession aux ariens.
7. Concernant la nature surnaturelle du christianisme, qui s’oppose à son instrumentalisation à des fins profanes
Le péché le plus courant contre le Saint-Esprit est lorsque l’origine et le caractère surnaturels du christianisme sont niés afin de subordonner l’Église du Dieu trinitaire aux buts et aux objectifs d’un projet de salut mondial, qu’il s’agisse de la neutralité climatique écosocialiste ou de l’Agenda 2030 de « l’élite mondialiste ».
Celui qui veut vraiment entendre ce que l’Esprit dit à l’Église ne s’appuiera pas sur des inspirations spiritualistes et des platitudes idéologiques, mais mettra toute sa confiance, dans la vie et dans la mort, uniquement en Jésus, le Fils du Père et l’Oint du Saint-Esprit. Lui seul a promis à ses disciples l’Esprit Saint de vérité et d’amour pour toute l’éternité : « Celui qui m’aime gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons vers lui et nous ferons notre demeure chez lui. […] Mais le Consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jean 14, 23-26).
Le cardinal Gerhard Müller est ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
Sources : FirstThings et Belgicatho
Commentaire de ce texte par Mgr Léonard, ancien évêque primat de Belgique sur le site Belgicatho :
Quel bonheur d'avoir eu comme Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi un théologien, un catholique, un prêtre , un évêque et un cardinal de la qualité de Mgr Müller ! Espérons que la Providence nous fera le cadeau de retrouver, à ce poste, des hommes de cette qualité ! Cela garantirait, pour le Peuple de Dieu, un avenir meilleur, loin de la confusion actuelle.
22/11/2024
La place des chrétiens dans la construction du Liban :
L'Etat libanais a été conçu en partie pour garantir un rôle politique aux chrétiens de la région. Le mandat français a établi le Grand Liban, incluant le Mont Liban, majoritairement chrétien maronite, et d'autres régions à majorité confessionnelle différente.
Le système politique libanais, basé sur la division confessionnelle de 1932, réservait la présidence à un chrétien maronite.
L'élite maronite aspirait à créer une nation unifiée autour du concept de "pays refuge" pour les minorités et d'une histoire commune (Phénicie).
L'érosion du rêve libanais et la montée du Hezbollah :
Le système confessionnel a engendré un clientélisme et une corruption endémiques, contribuant à l'effondrement économique de 2019.
Les conflits régionaux, notamment la guerre civile libanaise (1975-1990), ont profondément impacté le pays.
Le Hezbollah, créé en 1982 avec le soutien de l'Iran, s'est imposé comme un "Etat dans l'Etat", divisant les chrétiens et affaiblissant leur influence politique.
"Le Hezbollah a trouvé une certaine légitimité auprès des autres confessions grâce à son discours de résistance contre Israël" et son combat contre Daech.
Marginalisation des Chrétiens et divisions internes:
La chute démographique des chrétiens, due à une faible fécondité et une émigration massive, a contribué à leur marginalisation.
Les chrétiens se sont divisés face au Hezbollah, certains (orthodoxes) se montrant conciliants, d'autres (maronites) se partageant entre factions anti-Hezbollah et pro-Hezbollah.
L'absence de président depuis deux ans et le blocage du Hezbollah concernant le candidat à la présidence renforcent le sentiment de marginalisation des chrétiens.
"Outre leurs divisions politiques, les chrétiens ont surtout l'impression de subir une guerre qui n'est pas la leur."
Résignation et espoir d'un avenir meilleur:
Malgré leur résignation, les chrétiens jouent un rôle majeur dans l'accueil des déplacés, ouvrant les portes des monastères et des églises.
Face à un avenir politique incertain, les chrétiens libanais aspirent à une réforme profonde du système et un retour à la neutralité du Liban.
Le patriarche maronite Béchara Raï a dénoncé à la fois le Hezbollah et Israël, reflétant "l'exaspération et la résignation de nombreux chrétiens."
Les chrétiens au Liban sont donc dans une situation complexe et précaire, confrontés à la guerre, la marginalisation politique et des divisions internes. Malgré les difficultés, ils continuent de jouer un rôle important dans la société libanaise et nourrissent l'espoir d'un avenir meilleur pour leur pays.
Que Saint Charbel leur vienne en aide !
22/11/2024
Mais on y voit un garçonnet entouré de bougies allumées couché sur un pentagramme, entouré d’autres enfants tout prêts pour le jeu de cartes que cache l’emballage : « Invoquons des démons ». Edité en plusieurs langues et disponible sur Amazon, le jeu consiste à capturer des âmes pour attirer l’attention des anges déchus. Et cela n’a rien d’innocent : quand on appelle le diable, on lui ouvre une porte qu’il a toutes les raisons de vouloir franchir.
Une brève description du jeu explique : « En démarrant seulement avec ses fiables bougies, chaque joueur doit collecter des âmes – et ensuite les dépenser – pour recevoir de l’aide sous forme de filles, garçons et animaux du “bloc”. Mais surtout ne te prends pas d’affection pour tes nouveaux amis : dès qu’ils t’auront rapporté davantage d’âmes, il faudra commencer à les “sacrifier” (les défausser) pour “invoquer des démons !” Remporte le jeu celui qui, le premier, aura invoqué trois démons tout en ayant au moins dix âmes dans sa réserve. »
Invoquons des démons, un jeu pour enfants fait le tour de la planète
D’abord paru chez Don’t Panic Games en 2022, c’est en 2024 que la version espagnole a été lancée par Gen X et elle circule désormais en Espagne et dans de nombreux pays latino-américains, sans rencontrer, grâce à Dieu, un succès spectaculaire. Mais le jeu circule sans encombre et a même suscité la production de produits dérivés, tels des t-shirts portant l’image du couvercle de la boîte décrite plus haut.
On s’échange des avis sur internet et comme pour les innombrables jeux qui sont venus depuis quelques années enrichir une offre qui ne se limite plus aux sempiternels Monopoly ou Cluedo, il existe des tutoriels et des évaluations dans la presse spécialisée. Celle-ci salue « l’humour décalé » de Let’s Summon Demons (le titre original) et la stratégie qu’on peut y déployer – et s’abstient de tout commentaire moral négatif, histoire de ne pas paraître étroit d’esprit, sans doute.
Mais les esprits, eux, sont précisément friands de l’ouverture dont fait preuve ce jeu aux relents satanistes. Il est des choses avec lesquelles on ne joue pas. Le monde hispanophone l’a compris où une campagne a été lancée pour demander à Amazon de ne plus diffuser ce jeu « pervers ».