Avertissement concernant cette revue de presse. Les catholiques ne sont ni de droite, ni de gauche, ils sont d’En-Haut.
Ici, pas de “prêt à penser” ; pour ce qui est factuel, les sources des informations diffusées sont croisées et leur choix déterminé par leur absence dans les grands médias nationaux. Pour le reste, faites confiance à votre liberté d’enfant de Dieu, l’Esprit Saint vous alertera sur les bêtises qui auront pu y être écrites !
19/03/2023
Alors que la Convention citoyenne sur la fin de vie se prononcera, semble-t-il, en faveur de l’euthanasie et du suicide assisté, il est encore temps d’ouvrir les yeux sur ce qui est en train de se passer. L’interdit de tuer – qui est dans toute société l’un des principaux piliers de la cohésion sociale – menace de s’écrouler.
Treize organisations professionnelles de santé, représentant 700 000 soignants, ont récemment exprimé leur opposition à ce projet de loi. Donner la mort ne saurait être considéré comme un soin, nous disent-ils. Et un simple artifice de langage ne saurait étouffer le cri de notre conscience.
Les personnes favorables à l’euthanasie et au suicide assisté invoquent le respect des droits individuels. Cette attention est importante, bien entendu, mais tout le monde sait qu’elle doit s’articuler avec le souci du bien commun. Sinon, on ne s’arrêterait plus aux feux rouges.
L’enjeu est là. A force d’ériger les droits individuels en absolu, on finit par ne plus voir les évolutions qu’ils induisent dans la société tout entière. Or les lois dites « sociétales » ne concernent pas que des individus. Comme leur nom l’indique, elles transforment et façonnent la société.
Les mesures prises ces dernières années en faveur des personnes porteuses de handicap, ou celles pour prévenir le suicide des jeunes, même si elles sont imparfaites, vont dans le bon sens. Elles rappellent qu’une société va mieux lorsqu’elle prend soin de la fragilité. Elles disent aux personnes vulnérables que leur vie a du prix et vaut le coup d’être vécue. Elles encouragent aussi des personnes à oser la rencontre avec les plus fragiles, et à faire l’expérience que de telles rencontres nous enrichissent.
Va-t-on faire marche arrière en légalisant l’euthanasie et le suicide assisté ? Quel message va-t-on envoyer aux personnes en fin de vie ? Qu’elles sont un poids pour la société ? Qu’elles coûtent cher ? Que tout irait mieux si elles disparaissaient ? Qu’on ne tient pas à elles ? On invoque parfois la liberté de choisir de vivre ou de mourir. Sous une telle pression de l’entourage, de quelle liberté parle-t-on ?
Les parlementaires qui devront se prononcer portent une lourde responsabilité. Cette loi dépasse en effet largement le cadre de son objet. Si le respect de la vie humaine est remisé dans un angle mort de notre conscience collective, si le fait de donner la mort est banalisé, faudra-t-il s’étonner de la montée de la violence ? Si les libertés individuelles deviennent le critère principal pour régir la vie en société, faudra-t-il s’étonner de voir l’individualisme grandissant ruiner la cohésion sociale ?
+ Olivier de Germay
Archevêque de Lyon
Photo Par Olivierdegermay — Travail personnel, CC BY-SA 4.0
19/03/2023
L’escalier de la chapelle de Lorette, au Nouveau-Mexique, est connue pour les deux mystères (si ce n’est plus !) qui l’entourent, à savoir l’identité de la personne qui l’a construit et l’énigme de sa structure. Personne n’arrive vraiment à comprendre comment cet escalier tient debout sans aucun support central. Et il y a peut-être un troisième mystère : bien qu’il soit attesté que l’escalier est construit en bois d’épicéa, personne n’a réussi à déterminer de quelle sous-espèce d’épicéa il s’agit, et encore moins comment le bois est arrivé jusqu’à la chapelle.
En 1852, la chapelle de Notre-Dame-de-Lumière (inspirée de la Sainte-Chapelle à Paris) fut construite sur ordre de l’évêque de Santa Fe, Mgr Jean-Baptiste Lamy. Elle fut placée sous la responsabilité des Sœurs de Lorette, qui étaient sur le point de s’installer dans la région en provenance du Kentucky pour ouvrir une école de filles. Quand la chapelle fut prête, les ouvriers se heurtèrent à un problème inattendu : il n’y avait aucun moyen d’accéder de la nef au chœur situé à l’étage. C’était une fâcheuse erreur de plans, une erreur que l’architecte ne pouvait plus résoudre puisqu’il était déjà mort. Quand les sœurs insistèrent pour qu’on construise un escalier, les ouvriers dirent que c’était impossible, et que construire une échelle classique prendrait trop de place. Ils finirent par conseiller aux Sœurs de détruire le chœur.
À la place, les sœurs décidèrent de prier une neuvaine à Saint Joseph, le saint patron des artisans, pour lui demander une solution. À la fin de la neuvaine, d’après des témoignages transmis de génération en génération depuis la moitié du XIXe siècle, un homme se présenta à la porte de la chapelle, et dit qu’il pouvait construire un escalier à une condition : qu’on le laisse travailler tranquille et que personne ne vienne le voir.
L’inconnu s’enferma dans la chapelle pendant trois mois avec une scie, une équerre et quelques autres outils basiques, et disparut sans laisser de traces à peine son ouvrage terminé, sans même avoir réclamé de récompense pour son travail.
L’escalier, qui fait près de six mètres de haut, fait deux tours complets autour de son axe avant d’atteindre le chœur. Il a été construit sans aucun clou ni colle, et ne comprend aucune forme de support central. La construction en elle-même est qualifiée d’ « impossible ». D’après certains, elle aurait dû s’effondrer dès la première utilisation, même si l’on suppose que la spirale centrale de l’escalier est assez étroite pour servir elle-même de support central.
En tout état de cause, il n’y avait à l’origine aucune attache au mur. C’est seulement en 1887, c’est-à-dire dix ans plus tard, que l’on ajouta la rampe et que la spirale extérieure fut fixée au pilier le plus proche.
D’après la tradition, l’énigme de l’identité du menuisier n’a jamais vraiment été élucidée et il n’y a aucun rapport de livraison permettant de percer le mystère la provenance du bois. Pendant ces trois mois, on n’a vu personne entrer ou sortir de la chapelle. Comme le menuisier avait tourné les talons avant que la Mère supérieure ait pu le payer, les sœurs de Lorette décidèrent d’offrir une récompense à quiconque permettrait de l’identifier, mais personne ne s’est jamais présenté. Du coup, la construction de l’escalier est depuis lors attribuée à saint Joseph lui-même !
05/05/2022
Ceci nous est une démonstration divine de l’amour que le Bon Pasteur a pour ses brebis. Elles sont connues de lui, comme lui il est connu de son Père, et elles le connaissent, comme il connaît son Père.
La connaissance du Père et du Fils, c’est la cause, le principe, la source et l’image de la connaissance du Pasteur et du troupeau.
Quelle bonté dans ce Pasteur, mais qu’elle joie pour le troupeau !
Il est connu de son Pasteur comme le Père est connu du Fils. Dieu le Père oubliera-t-il son Fils ? Ah, jamais !
Notre Pasteur ne nous oubliera pas davantage.
Comme c’est donc vrai que Jésus est le Bon Pasteur ; sommes-nous pour lui de bonnes brebis ?
04/05/2022
« Beaucoup de saints et d’hommes de vertu ont écrit sur les avantages qu’on retire de l’oraison, je veux dire l’oraison mentale. Que Dieu en soit glorifié ! Mais quand ils ne l’auraient pas fait, je ne serais pas, malgré mon peu d’humilité, assez téméraire pour oser en parler. Je puis dire toutefois ce que l’expérience m’a appris. Malgré les fautes où tombe celui qui débute dans la voie de l’oraison, il ne doit jamais l’abandonner. L’oraison est le moyen qui lui servira à se relever. Sans elle, ce serait beaucoup plus difficile. Mais qu’il ne se laisse pas séduire comme moi par le démon, et qu’il se garde bien d’abandonner cet exercice sous prétexte d’humilité. Il doit croire que le Seigneur ne peut manquer à sa parole. Si notre repentir est sincère, et si nous prenons la résolution généreuse de ne plus pécher, il nous rend son amitié première ; il nous accorde les mêmes faveurs que précédemment, et parfois de beaucoup plus grandes, si le repentir de notre cœur le mérite. »
« Quant à celui qui n’aurait pas encore commencé à faire oraison, je le supplie pour l’amour de Dieu de ne pas se priver d’un si grand bien. Ici, il n’y a rien à craindre, mais tout à espérer. Si, je suppose, on n’avance pas et si l’on ne s’efforce pas d’être assez parfait pour mériter les joies et les délices que le Seigneur réserve à ses vrais amis, on arrivera néanmoins à connaître peu à peu la voie du ciel. Si l’on persévère, j’ai confiance en la miséricorde de Dieu. Personne ne l’a pris en vain pour ami.
Or, l’oraison mentale n’est, à mon avis, qu’un commerce intime d’amitié où l’on s’entretient souvent seul à seul avec ce Dieu dont on se sait aimé. Mais vous ne l’aimez pas encore, dites-vous. Car pour que l’amour soit vrai et l’amitié durable, il faut la parité des conditions. Or Notre-Seigneur, nous le savons, ne peut avoir de défauts ; notre nature, au contraire, est vicieuse, sensuelle et ingrate. Vous ne pouvez donc arriver à lui porter assez d’amour, à cause de l’infériorité de votre état. Mais la vue des grands biens qu’il y a pour vous à posséder son amitié et de l’amour immense qu’il vous porte, vous amènera à triompher de la peine où vous êtes de rester longtemps avec Celui qui est si différent de vous.
O bonté infinie de mon Dieu ! C’est bien de la sorte, ce me semble, que je vous vois et que je me vois.
O délices des Anges, je voudrais à cette vue me consumer tout entière d’amour pour vous. »
« Oh ! qu’il est bien vrai que vous supportez la présence de celui qui se fatigue en votre compagnie ! quel ami généreux vous êtes pour lui, ô mon Dieu ! que de faveurs vous lui prodiguez ! quelle patience à le supporter ! vous attendez qu’il se conforme à votre condition, pendant que vous poussez la condescendance jusqu’à supporter la sienne. Vous lui tenez compte, ô mon Dieu, de quelques instants qu’il consacre à vous aimer ; et, à la première lueur de son repentir, vous oubliez ses offenses envers vous. Voilà ce que j’ai vu clairement par moi-même. Aussi, je ne comprends pas, ô mon Créateur, pourquoi tout le monde ne chercherait pas à se rapprocher de vous par une amitié si intime. »
« En récompense des efforts qu’on fait pour rester en si bonne compagnie, vous tenez compte de ce que dans les débuts, et même parfois dans la suite, nous ne saurions faire davantage. Et alors vous, ô Seigneur, vous empêchez les démons de nous attaquer, vous diminuez chaque jour leur empire sur nous, et vous nous donnez la force d’en triompher. Non, vie de toutes les vies, vous ne donnez la mort à aucun de ceux qui se confient en vous et vous prennent pour ami. Mais vous donnez la vie à l’âme, et vous soutenez celle du corps en lui communiquant une nouvelle santé.
Je ne comprends pas les craintes de ceux qui n’osent s’adonner à l’oraison mentale ; je ne sais de quoi ils ont peur. Quant au démon, il sait bien ce qu’il fait lorsqu’il nous inspire ces frayeurs. Il nous cause un vrai préjudice quand il nous empêche de penser à nos péchés et à nos graves obligations envers Dieu, à l’existence d’un enfer et d’un ciel, aux tourments inouïs et aux angoisses que le Sauveur a endurés pour nous. »
« Telle fut toute mon oraison au milieu des dangers dont j’ai parlé. Telles furent les vérités sur lesquelles je méditais quand je le pouvais. Mais très souvent pendant plusieurs années, j’étais beaucoup plus préoccupée du désir de voir s’achever l’heure d’oraison et d’entendre le coup de l’horloge, que d’autres pensées vraiment utiles. Souvent aussi il m’eût été moins dur de subir les pénitences les plus rigoureuses que de me recueillir pour faire oraison.
Oui, je l’affirme, j’avais à soutenir un tourment inouï contre le démon ou ma mauvaise nature, qui voulaient m’empêcher de me rendre à l’oraison. Une telle tristesse s’emparait de moi, en entrant à l’oratoire, que pour, me surmonter j’avais besoin de tout mon courage, qui, dit-on, n’est pas petit. On a vu, en effet, que Dieu me l’a donné bien supérieur à celui d’une femme, quoique j’en aie mal usé. Enfin, le Seigneur venait à mon secours. Après m’être ainsi surmontée, je goûtais plus de repos et de consolation que dans quelques autres circonstances où j’étais stimulée par le désir de le prier. »
Références |
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↑1 |
Sainte Thérèse de Jésus, « Vie écrite par elle-même », dans Œuvres complètes, trad. par Grégoire de saint Joseph, Paris, Seuil, 1949, p. 81-85. |
03/05/2022
Cette connaissance en Notre-Seigneur est pleine de douceur, de tendresse et d’amour ; car, pour lui, connaître et aimer, c’est tout un.
* * *
De leur côté, ses brebis le connaissent. Elles savent ce qu’il est pour elles : elles vont à lui avec confiance, elles savent à qui elles s’adressent. Elles espèrent en lui, d’une espérance que rien ne saurait arrêter ; elles l’aiment d’un amour que rien ne pourrait éteindre.
Notre-Seigneur sait cela, et il s’en réjouit ; c’est pourquoi il dit : Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent.
Seigneur Jésus, me connaissez-vous, moi ?
02/05/2022
Les mercenaires sont tous ceux qui s’ingèrent au gouvernement de son troupeau, non par amour pour le souverain Pasteur, mais dans la vue de s’enrichir en dépouillant les brebis de leur laine, peut-être même en trafiquant de ces pauvres brebis elles-mêmes.
Qu’ils sont loin de ressembler au Pasteur suprême qui toujours se sacrifie pour le troupeau !
*
* *
Avec les mercenaires, qui sont les hommes, il y a les loups qui sont devrais démons : les uns purs démons, les autres habillés en mercenaires et n’en étant que plus dangereux.
Oh! que les ennemis du troupeau sont nombreux, et puissants, et méchants !
Supplions le Bon Pasteur de garder son troupeau, et de le garder si bien que ni les mercenaires ni les loups ne lui ravissent une seule de ses brebis.
01/05/2022
Mais le bon se fait tuer pour elles et manger par elles.
Voilà les signes auxquels on reconnaît le bon.
Comme il est évident que Jésus est le bon !
La chair qu’il a pour nous prise d’une de ses brebis, sans la ruiner, toutefois, cette incomparablement bonne brebis ; cette chair, il l’a pour nous sacrifiée sur la croix, et à nous
donnée dans l’Eucharistie.
Et il la donne, tous les jours, et à tous, jusqu’à la fin du monde. Sa chair, toujours renaissante dans l’Eucharistie, suffit à nourrir tout le troupeau.
Comme il est évident que Jésus est le bon !
Adorons-le maintenant pour le manger bientôt.
01/05/2022
« Je me suis demandé, écrit saint Thomas de Villeneuve - grand théologien du XVème siècle -, pourquoi les évangélistes, après avoir longuement parlé de Jean-Baptiste et des apôtres, ont écrit si sommairement l'histoire de la bienheureuse Vierge Marie, bien qu'elle les surpasse presque à l'infini par son excellence et par ses vertus. Pourquoi, me disais-je, ne nous avoir rien raconté de sa naissance, de son éducation, de ses habitudes, de sa vie commune avec son fils, des rapports qu'elle eut avec les Apôtres après l'Ascension du Seigneur ? C'étaient là de grandes et nobles choses, souverainement dignes de mémoire. (…) Pour quelle cause n'avons-nous pas le livre des « Actes de la Vierge » ? Je n'en ai trouvé qu'une seule probable.(…) La gloire de la Vierge est tout intérieure. (…) Et c'est assez pour son histoire qu'il soit écrit que d'elle est né Jésus. »
Mais rappelons-nous que les quatre évangiles, comme toute l'Écriture, sont inspirés par l'Esprit Saint : ce n'est donc sûrement pas un hasard si Marie n'y apparaît que discrètement. Ce n'est dû, ni à la négligence des évangélistes, ni au fait qu'il n'y eût rien à raconter. D'ailleurs, si l'Évangile ne parle guère de Marie, si sa vie ne nous est racontée nulle part, en revanche sa figure est évoquée dans plusieurs livres de la Bible, souvent de manière allégorique : par exemple Deutéronome, livre des Juges, livre de Judith, Cantique des cantiques, Isaïe, Psaumes, Apocalypse. Car le mystère de Marie ne se réduit pas à l'anecdote, fût-elle édifiante.
Rien ne la distingue extérieurement des autres femmes de son époque et de sa condition. D'une certaine manière, elle a vécu une existence toute ordinaire, le plus clair de son temps étant probablement consacré aux travaux ménagers. Il est important de le dire aux enfants : ainsi saisiront-ils que la gloire de Marie ne vient pas d'actions éclatantes, ni de prodiges spectaculaires.
Lorsque nous évoquons la vie quotidienne de Marie, veillons à ne pas en rester à l'anecdote. À force de dire que Marie a vécu comme toutes les femmes de son époque, à force de la montrer puisant l'eau à la fontaine ou pétrissant le pain, on risque de réduire son mystère à la belle histoire d'une jeune fille de Nazareth. Même s'ils nous paraissent difficiles, lisons de temps en temps aux enfants certains passages de l'Écriture qui évoquent le mystère de Marie, mère de Dieu et figure de l'Église comme l'évoque le passage de l'Apocalypse de l'Assomption (Apocalypse, 11, 19, 12, 10).
Mais ce n'est pas un titre honorifique : c'est une vocation, à laquelle Marie a répondu dans la pleine liberté de son amour. C'est parce qu'elle dit « oui » sans aucune réserve, que la gloire de Dieu ne rencontre aucun obstacle en elle. Nous aussi, nous avons chacun une vocation : nous n'avons pas à nous enorgueillir de ce qu'elle est, ni des talents que nous avons reçus pour la mener à bien. Tout cela est don de Dieu. Mais nous pouvons, à l'exemple de Marie, dire « oui » à la volonté de Dieu : là se trouve notre gloire car, en vérité, nous n'avons pas d'autre gloire que celle de Dieu.
Pas au sens où nous entendons habituellement cette expression : certes, Marie ne s'est pas mise en avant, est restée humble et discrète, proche de chacun. Mais sa simplicité n'est pas seulement, ni d'abord, extérieure : elle est intérieure. Marie est simple parce qu'elle est toute à Dieu, toute en Dieu. Son cœur n'est pas partagé, divisé, comme le nôtre. Depuis toujours, en tout et partout, elle prend part à la gloire de la Trinité.
Un peu comme on simplifie le décor d'une maison en supprimant tous les éléments superflus pour mettre en valeur les plus belles pièces de mobilier. Simplifier notre cœur et notre vie pour n'avoir d'autre préoccupation que de « chercher le Royaume de Dieu et sa justice ». C'est parce que Marie n'a cherché que le Royaume de Dieu que, selon la promesse de Jésus, « tout le reste lui a été donné par surcroît » : elle a reçu la plénitude de la gloire.
Christine Ponsard (†)
22/04/2022
Par Anne Bernet dans Aleteia
Imaginez un temps où la médecine est balbutiante, désarmée face aux maladies graves et le médecin, d’ailleurs, trop cher pour la plupart des gens. Imaginez un temps où la moitié des femmes meurent en donnant la vie. Imaginez un temps où l’on voyage beaucoup, tout autant que nous peut-être, mais où les routes sont dangereuses, les périls innombrables, et où s’en aller de chez soi, pour affaires, raisons familiales ou par dévotion poussant à faire un pèlerinage, c’est prendre le risque de ne jamais revenir ni revoir le siens. Imaginez un temps où, faute d’eau courante et de pompiers, un incendie peut ravager en un instant tout un quartier, voire toute une ville. Imaginez un temps où la mort est omniprésente, réalité quotidienne qui frappe où elle veut, quand elle veut, jeunes et vieux. Imaginez un temps où la foi est ardente et le pire malheur non de perdre la vie mais de se damner…
Ce temps n’est pas si lointain. Trois cents ans environ. Alors, face aux dangers, aux périls, aux maladies, aux malheurs et difficultés de toutes sortes, nos ancêtres se tournent vers les seuls à même de les aider efficacement : les saints. Même si leurs images ornent les églises, ils sont présents à leurs fidèles, de manière presque tangible, toujours prêts à secourir ceux qui les appellent à l’aide. Au vrai, quasiment tous les hommes et toutes les femmes du martyrologe tiennent un rôle de médecin, psychiatre, exorciste, vétérinaire, assureur tous risques, avocat, marieur, réconciliateur, et d’autres fonctions encore, au profit de leurs dévots. Leur notoriété, leurs compétences varient en fonction des régions, des époques, des besoins. Les martyrs, dont les supplices atroces sont racontés avec force détails terrifiants, soignent la partie du corps par laquelle ils souffrirent : ainsi, Agathe est-elle invoquée pour les maladies des seins et les nourrices qui manquent de lait, car le bourreau trancha les siens ; Tryphon et son frère Respicius, dont on remplit les souliers de clous et de morceaux de verre pilés, guérissent les blessures des pieds ; Laurent, mis à rôtir, soigne les brûlures. La liste est très longue.
Et puis, il y a ceux que leur nom même semble vouer à telle ou telle spécialité : Clair rend la vue, et Cornély, le nom breton du pape Corneille, s’occupe, cela va de soi, des bêtes à cornes, remplaçant en Bretagne le vieux dieu païen à tête de cerf Kernunos. Parce que ceux qui s’adressent à eux ont une foi à soulever les montagnes, leurs prières sont souvent exaucées et les recueils de miracles pieusement archivés dans les grands sanctuaires ne sont pas, comme certains l’ont prétendu, un ramassis de sottises à visées publicitaires destinées à attirer plus de pèlerins, plus d’infirmes, plus de malades, donc plus d’argent mais souvent une réalité. Chaque saint, chaque sainte a vocation à guérir, apaiser, protéger.
Pourtant, peu à peu, certaines figures, plus célèbres, mieux popularisées par leur légende, tendent à supplanter les petits cultes locaux et obtiennent une notoriété universelle. C’est que leur histoire est connue de tous. Tel est le cas des vierges Barbe, Catherine d’Alexandrie, Marguerite d’Antioche ou des saints Blaise, Christophe, Cyriaque d’Ancône, Eustache, Georges ou Guy, véritables héros de romans historiques populaires.
Et puis, à côté de ces super héros, l’on rencontre des gens moins célèbres, tel l’évêque Acace ou le martyr Érasme. Peu à peu, des listes se forment et se répandent parmi le peuple chrétien. Au tournant du XIVe et du XVe siècles, la piété populaire se fixe ainsi sur quatorze noms mais, en réalité, comme les trois mousquetaires étaient quatre, les Quatorze Saints Auxiliaires, au sens étymologique du mot signifiant « ceux qui aident », parfois aussi appelés les Quatorze Secourables, seront souvent quinze, voire davantage. Les voici, par ordre alphabétique :
L’évêque de Mélitène Acace, patron des migraineux sans que l’on sache trop pourquoi car ce prélat, dont nous possédons le procès-verbal de l’interrogatoire, en 250, échappe à la mort, son sens de la répartie ayant amusé un magistrat romain peu féroce qui ne lui inflige aucune torture et le libère.
Barbara, Barbe en vieux français, vierge martyre au sujet de laquelle nous ne savons rien de sûr, patronne des pompiers, artificiers et polytechniciens, dont la passion rapporte qu’elle meurt sous les coups de son propre père, furieux de sa conversion, crime aussitôt puni puisque ce géniteur dénaturé est frappé par la foudre. À ce titre, elle protège des orages, incendies, explosions, et de la mort subite, qu’aucun chrétien jadis n’aurait tenu pour enviable puisqu’elle ne laisse pas le temps de se repentir.
Blaise, évêque de Sébaste en Cappadoce, dépecé vif en 316, soigne les maux de gorge pour avoir un jour retiré l’arête plantée dans le gosier d’un enfant en train de s’étouffer mais il est aussi un protecteur des animaux sauvages qui cherchaient auprès de lui refuge contre les chasseurs.
Probablement étudiante du Didascalé d’Alexandrie, la première université catholique, Catherine a le malheur d’attirer l’attention du César Galère, grand persécuteur mais aussi obsédé sexuel qui se fait livrer les plus jolies chrétiennes et abuse d’elles. Parce que, dans des circonstances indéterminées, elle sauve sa virginité, la jeune fille est invoquée par celles qui veulent protéger leur pureté, mais elle est aussi la patronne des étudiants, philosophes et théologiens pour avoir su, telle Jeanne d’Arc dont elle sera plus tard la conseillère, désarmer la sagesse trop humaine des universitaires alexandrins.
Christophe, passeur de son état, est converti par l’évêque Babylas d’Antioche, et supplicié comme chrétien en 251. Christophoros, celui qui porte le Christ, est un nom de baptême mais il inspirera une histoire charmante, selon laquelle « le bon géant » aurait un jour chargé sur ses épaules un tout petit enfant dont le poids manque l’entraîner dans les flots. Rien d’étonnant à cela : l’enfant Jésus porte tout le péché du monde. Sa profession lui vaut de protéger les voyageurs, jusqu’à nos jours puisque Christophe est le patron des automobilistes. Lui aussi préserve de la mort subite, sans confession, comme le rappelle la prière figurant sur ses images : « Regarde saint Christophe et va-t-en rassuré ! »
Cyriaque, évêque d’Ancône, pour avoir joui d’un don de double vue, s’est fait une réputation en ophtalmologie.
Denis, premier évêque de Paris, est un saint céphalophore, ce qui signifie qu’après sa décapitation à Montmartre, il a ramassé sa tête tranchée et l’a portée jusqu’à l’emplacement de la future basilique Saint-Denis. Ses capacités de soigner les migraines sont donc évidentes. On ne sait trop pourquoi, en revanche, il protège de la rage, un fléau oublié.
Érasme, que dans le Midi l’on appelle Elme, évêque de Formies en Italie, est, lui, gastro-entérologue. Normal : il est mort éventré et étripé…
Bien avant saint Hubert, Eustache est le premier patron des chasseurs car c’est en allant courre le cerf que lui aussi se serait converti. Sa passion affirme que ce haut officier romain est mort brûlé à petit feu dans un taureau de fer lentement porté à incandescence … La chose n’a rien d’impossible, hélas … Pour cette raison, il est invoqué contre le feu, et surtout contre le feu éternel.
Patron des cavaliers et de la chevalerie, Georges, que l’on a voulu chasser du calendrier dans les années 1970, faute de sources historiques fiables, semble bien, cependant, faire partie des très nombreux martyrs militaires du début du IVe siècle. On ne sait s’il est mort à Lod en Israël ou à Beyrouth. Sa légende a fait de lui un saint sauroctone, tueur de dragon, ce qui signifie simplement le triomphe du Christ sur les idoles démoniaques. Il reste le patron de l’Angleterre, des militaires mais on lui attribue aussi des compétences en dermatologie.
Gilles, ermite près d’une ville du Gard qui a pris son nom, est un ami de la faune sauvage, lui aussi, puisqu’il a reçu une flèche dans la main en voulant protéger une biche traquée par des chasseurs. On ne sait pourquoi on l’invoque contre l’épilepsie, la folie, la stérilité, la possession, maux longtemps tenus pour le résultat d’une emprise infernale.
C’est également comme psychiatre et exorciste que Guy, très jeune patricien sicilien martyrisé vers 304 dans le Sud de l’Italie s’est taillé une réputation, au point de donner son nom populaire à la chorée, trouble neurologique pris pour un symptôme de possession ou de démence, vulgairement dite « danse de Saint Guy » en raison des mouvements désordonnés qu’elle provoque chez les malades.
Marguerite d’Antioche se prénomme en réalité Marine mais sa réputation de beauté et de sagesse lui a valu ce surnom de Margarita, la perle. Comme beaucoup de jeunes chrétiennes, elle a voué sa virginité au Christ. Arrêtée pour avoir repoussé les assiduités d’un prétendant, elle est très certainement morte martyre. Sa passion, tenue pour romanesque, raconte que, dans sa prison, le diable est venu la tenter sous l’apparence d’un serpent monstrueux et qu’il l’a même avalée, pour la recracher aussitôt, écœuré par le signe de croix tracé par sa victime. Cette renaissance symbolique lui vaut de protéger les femmes enceintes et de faciliter leur délivrance.
C’est probablement en raison de sa profession de médecin que le martyr Pantaléon est prié contre la tuberculose et la consomption, autrement dit la leucémie.
Voici donc la liste « officielle » de nos Auxiliaires secourables auxquels les Français ont systématiquement ajouté la Sainte Vierge. Mais un doute persiste… En effet, le 17 septembre 1445, puis le 29 juillet 1446, l’enfant Jésus, entouré de quatorze cierges brillants qui prendront, lors de sa seconde visite, l’aspect de jeunes garçons et filles et se présenteront comme les saints auxiliaires, apparaît en Allemagne à un berger nommé Hermann Leicht, réclamant un sanctuaire en ces lieux. Cependant, aucun nom n’ayant été mis précisément sur ces lumineux visiteurs, les fidèles ont eu tout loisir, selon leur humeur, de substituer d’autres saints à ceux de la liste officielle. Parmi eux, la martyre Dorothée, très vénérée dans le monde germanique, Léonard de Noblat, patron des prisonniers, et Nicolas de Myrrhe pour n’en citer que quelques-uns.
Et peu importe car, ce qui compte, c’est la foi mise en ces médecins célestes. Lors du premier confinement, il s’est trouvé des hommes d’Église pour assener qu’il valait mieux se fier à la science qu’à Dieu… Est-ce si certain ?
22/04/2022
Nous aussi, étudions Jésus. Il est l’Agneau, l’Agneau de Dieu.
Moïse, en écrivant les prescriptions de Dieu touchant l’ancienne Pâque, avait dit : « Erit agnus absque macula », l’agneau sera sans tache, sans défaut, il sera parfait.
Et il le fallait bien, pour l’honneur de celui que figurait cet agneau.
L’Agneau de Dieu, Jésus, est le véritable Agneau sans tache ; il est sans défaut, il est tout pur, tout purifiant, tout saint, tout sanctifiant.
Donc qui veut manger l’Agneau, qui veut suivre l’Agneau doit se séparer du péché, se séparer de tout ce qui tache, de tout ce qui rendrait l’âme moins belle aux yeux de l’Agneau. Car ses yeux sont plus pénétrants que l’éclair, il lit au fond du cœur, il sait tout.
O doux Agneau, Jésus, nous adorons votre douceur, votre pureté sans tache ; faites qu’en vous adorant, nous vous imitions, qu’en vous mangeant, nous soyons tellement remplis de vous et de vos vertus, que vous nous fassiez la grâce de vous suivre toujours.
Horaires des messes
Dimanche 4 juin
Messe chantée à 10h30
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Lundi 5 juin
St Boniface
Messe 9h30
Enseignement à 10h15
Adoration eucharistique de 11 à 12h
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Messe 9h30
Enseignement à 10h15
Adoration eucharistique de 11 à 12h
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Mercredi 7 juin
De la férie
Messe 9h30
Rosaire pour la France à 10h15
Adoration eucharistique de 11 à 12h
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_____
De la férie
Messe à 19h
puis Adoration jusqu'à 22h
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Samedi 10 juin
Pas de messe à Rolleboise
Pèlerinage à Lisieux
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Dimanche 11 juin
Messe chantée à 10h30
Solennité de la Fête Dieu
Suivie de la procession
DATES À RETENIR
10 Juin : pèlerinage à Lisieux
2 juillet : pèlerinage St Pierre St Paul
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