Le blog du Temps de l'Immaculée.
03/12/2025
Sur le vol le ramenant à Rome, le pape Léon XIV a livré une confidence inattendue sur les racines de sa vie intérieure. Loin des grandes thèses théologiques, il puise sa force dans la simplicité d’un humble frère convers du XVIIe siècle.
Un article de Tribune Chrétienne met en lumière un paradoxe touchant : le chef de l’Église catholique se nourrit spirituellement de La Pratique de la présence de Dieu de Frère Laurent de la Résurrection. Ce moine carme, qui passait ses journées à la cuisine et à la cordonnerie, a laissé un héritage fulgurant : la capacité de transformer les tâches les plus banales en prière continue.
Pour Léon XIV, cette spiritualité de l’instant présent est une ancre. Il ne s’agit pas de multiplier les dévotions complexes, mais d’entretenir une « conversation simple et constante » avec le Ciel, où chaque action est offerte par amour. Cette approche fait écho à la maxime de saint Augustin, dont le Pape souhaite visiter la terre natale en Algérie : « Aime, et fais ce que tu veux. »
L’auteur de l’article souligne avec justesse que cette simplicité évangélique n’est pas une fuite du monde, mais le moteur de la diplomatie pontificale. Que ce soit au Liban ou lors de son passage marquant à la Mosquée Bleue en Turquie, l’attitude du Pape reflète cette « présence » : un dialogue ouvert, respectueux, qui cherche à transformer la méfiance en rencontre sans jamais diluer sa propre identité chrétienne.
En bref le Saint Père nous rappelle que la véritable grandeur spirituelle réside dans l’ordinaire. En adoptant la voie de Frère Laurent, Léon XIV offre au monde une leçon d’humilité : la paix, intérieure comme géopolitique, commence par une fidélité silencieuse dans les petites choses du quotidien.