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La lumière sanglante du testament d’un prêtre
22/03/2023
Je suis venu lui dire adieu dans sa chambre d’hôpital, quelques jours avant sa mort. Nous avons célébré la messe. Tout était en place, propre et précis comme il l’aimait. Il n’avait plus la force de présider « les saints mystères » comme il se plaisait à dire. Je l’ai toujours connu avec cette piété un peu XIXe… Un curé d’Ars égaré dans l’agitation du siècle. La chasuble violette flottait sur son corps décharné. Il m’a confié alors que je l’aidais à la retirer : « C’est si beau la messe. Si beau. Quel bonheur ! » Puis je lui ai demandé de me bénir, pour la dernière fois. Il a posé sa main sur ma tête, comme au jour de mon ordination, dans la grande procession des prêtres, et m’a confié à la Vierge sainte. Je suis parti en lui disant : « Adieu mon cher Cyril. Au Ciel. » Il a eu son bon sourire, comme un enfant caché au profond de l’âme, et m’a dit ces dernières paroles : « Demandez-moi des grâces précises. Je répondrai. Promis. Adieu, mon cher. »
Il était un ami, mais aussi un frère. Il y a une fraternité sacerdotale, une camaraderie d’homme d’armes, sobre et pudique, qui échappe à l’esprit du monde. Elle n’a pas besoin de faire des phrases, le silence lui suffit. Elle relève sans doute d’affinités de caractère, d’une vision commune et de goûts similaires, mais elle est bien davantage. J’étais très différent de lui, et pourtant si proche… Elle est fondée sur ce mystère d’avoir été choisis par le Christ pour conduire son peuple vers l’unique Père des cieux. « Tu m’as montré le chemin d’Ars. Je te montrerai le chemin du Ciel… » disait saint Jean-Marie Vianney au petit berger. Toute la spiritualité sacerdotale est là.
Il ne mesurait pas le danger
Chaque mercredi soir, pendant des années, nous avons récité le chapelet, pour la sainteté des jeunes qui nous étaient confiés, en tournant en rond dans la vieille église de Notre-Dame-de-Grâce. Nous avons préparé tant de pèlerinages, organisé tant de veillées d’adoration et de confessions. Cyril était un passionné de Dieu. Un excessif qui ne prenait quasiment jamais de repos, entièrement livré à son ministère. Il s’oubliait. Trop sans doute… Je le considérais comme beaucoup plus saint que moi, même si cela ne veut pas dire grand-chose tant nous ne sommes pas juges de notre propre cœur. S’il avait une limite — la sainteté est le déploiement de la puissance de Dieu dans nos pauvres limites — je dirais qu’il était dépourvu de sens tactique et politique, par une forme d’innocence, presque d’ingénuité. Je l’avertissais souvent qu’avant de passer le pont soutane au vent, il valait mieux regarder où étaient planqués les snipers et où l’ennemi avait placé ses mines. Il était sans doute plus pur que moi, d’un seul bloc. Imprudent parfois… Il ne mesurait pas le danger. Il prenait son risque, pour sauver les âmes, avec ce panache inconscient de monter au front désarmé. Mais l’amour est toujours désarmé. Cela lui a coûté très cher. Il a subi de nombreuses persécutions. Je le voyais à chaque fois plus maigre, plus affaibli. À la dernière attaque d’une petite meute de mécontents, épuisé de fatigue, il avait fini par consulter, mais il était trop tard déjà. Cela faisait des semaines qu’il avait mal au ventre. Son père, lui aussi mort bien jeune, était un chirurgien renommé, fervent défenseur de la vie, qui n’avait pas résisté à une violente cabale menée contre lui. Bis repetita…
« Dans le mystère de sa résurrection, chacun de nous est déjà ressuscité », dit la préface de la liturgie pascale. Cyril était libre de cette liberté profonde que donne l’espérance. Un prêtre est déjà mort et déjà ressuscité. Comme tout chrétien. « Dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur » (Rm 14, 8). Son testament, que j’ai reçu comme beaucoup de fidèles, est d’une beauté douloureuse, comme une lumière sanglante. Je voudrais dire un mot sur ses paroles, avec le plus de délicatesse possible, sans édulcorer la blessure de ce qui est vrai. « La lucidité est une blessure, écrit René Char, mais elle est la blessure la plus proche du soleil. » Il l’a rédigé dans les dernières semaines de sa vie, en s’y plongeant souvent, minutieusement. Il évoque en passant, à plusieurs reprises, sa grande peine d’avoir souffert de la part de l’Église. Il aurait pu en dire bien davantage, mais il a su déposer au pied de la Croix la violence des injustices subies. Il serait triste de voir ces propos d’un grand souffrant comme l’expression diffuse d’un règlement de compte. Il savait que Dieu seul est juge. Il s’en remettait à la justice du Ciel et priait pour ceux qui l’avaient persécuté. « Même si c’est difficile », me confiait-t-il. Ses paroles toucheront les cœurs de beaucoup. D’innombrables témoignages sont à recueillir déjà. Elles laisseront à d’autres un goût d’amertume. À ceux qui trouvent, et ils ont bien le droit de le penser, qu’il aurait mieux fait de taire certains points. À ceux qui n’ont pas la conscience tranquille aussi. « Celui qui fait la vérité vient à la lumière… » (Jn 3, 21).
Des mots à prendre au sérieux
Ces mots d’un prêtre « au cœur de la souffrance » doivent en tout cas être pris au sérieux et invitent l’Église à examiner la manière dont elle prend soin des prêtres. Cyril exprime la parole d’un pasteur de la génération Jean Paul II qui a choisi de servir loyalement un diocèse, et non d’entrer dans une communauté qui aurait été plus proche de sa sensibilité. La manière dont il a été traité parfois serait inadmissible dans une entreprise où les salariés bénéficient de la protection du droit. Ce qui serait qualifié de harcèlement semble tout à fait acceptable dès qu’il s’agit d’un prêtre. Alors que l’unité de l’Église se disloque et que des pans entiers de la catholicité s’effondrent en quittant avec arrogance l’obéissance de la foi, l’obsession incantatrice du « cléricalisme » perçu comme la racine de tous les maux, dont on nous sert la rengaine depuis des années comme un plat mal réchauffé, a fini par jeter une ombre systématique sur tout prêtre, particulièrement s’il est attaché à des formes classiques dans son habit ou sa manière de célébrer. Et plus largement sur tout prêtre qui enseigne clairement l’entièreté de la doctrine catholique… Car la puissance des lobbies et des compromissions avec l’esprit du monde fait qu’il devient simplement inaudible aujourd’hui d’évoquer l’enseignement de l’Église concernant de larges domaines de la morale sexuelle, de l’anthropologie chrétienne ou du respect inconditionnel de la vie. Ajoutons à cela le poids des crimes dont seule une petite minorité de clercs s’est rendue coupable et nous aurons une idée de ce qui pèse sur les épaules d’un prêtre aujourd’hui.
Les mots de l’abbé Gordien invitent aussi les fidèles à un examen de conscience. À l’archevêché, où j’ai travaillé trois ans, ce qui m’a donné une connaissance des grâces et des faiblesses de l’Église, nous recevions régulièrement des lettres de dénonciation, anonymes parfois, collectives souvent, contre tel ou tel pasteur. La critique peut être nécessaire et les scandales les plus odieux nous ont rendus sensibles au risque de couvrir d’une chape de silence des problèmes graves. Mais un désaccord liturgique ou doctrinal, un souci de gouvernement ne constituent pas un crime. Combien seraient remplis de confusion s’il leur fallait relire aujourd’hui ce qu’ils avaient écrit autrefois dans le feu de l’indignation, entraînés par la violence mimétique et l’effet du collectif, qui déresponsabilise la personne. Nous recevions trop souvent des lettres dégoulinantes d’affectivité et d’idéologie, quand elles n’étaient pas outrancières ou d’une grossièreté scandaleuse. Notre époque larmoyante façonne, comme l’écrit justement Eugénie Bastié, « toute une génération d’individus perpétuellement offensés, qui voient dans les mots des blessures et dans les idées des outrages. Qui désapprennent la pensée pour la plainte ».
Il faudrait cesser de s’indigner d’un rien et garder en toutes choses la noble horreur de la vulgarité. La courtoisie est l’élégance du cœur. Il faudrait aussi rendre grâce d’avoir encore des prêtres, particulièrement quand l’un d’eux monte l’adoration permanente et ne ménage pas sa peine pour prendre soin des âmes. Savoir se réjouir de ce qui est, plutôt que de revendiquer ce qui n’est pas. Ceux qui ne sont pas contents n’ont qu’à entrer au séminaire ou prier pour la vocation de leur enfant… Un prêtre a remis sa vie à l’Église et a placé ses mains dans les mains de son évêque. Il peut très bien ne pas avoir la même vision que lui, ni partager les mêmes options pastorales, mais il le considérera toujours comme un père. Capable de le corriger, sans doute, mais surtout de le consoler, de l’encourager, de le visiter quand il va mourir et de ne pas prêter une oreille excessive à ceux qui s’emploient à le détruire, fussent-ils affublés fallacieusement de « l’esprit du pape François » ou de la « carte joker » d’une Église plus « synodale ».
Son dernier sourire
L’Église est toute la vie d’un prêtre. Il n’a pas d’autre rempart. Un homme marié a sa femme et ses enfants. S’il subit des attaques et des brimades dans son travail, son épouse peut le rassurer, ses enfants demeurent le signe d’une fécondité tangible. Mais un prêtre affecté par des violences et des attaques dans l’exercice de son ministère subira un impact direct sur sa vie intérieure, un retentissement intime beaucoup plus important. Le célibat est un trésor de disponibilité et d’offrande radicale de soi. Mais il entraîne aussi une vulnérabilité plus grande. Les évêques doivent avoir un cœur de père. Ce devrait être le premier critère de l’appel à l’ordination épiscopale. Merci à ceux, nombreux, qui le manifestent. Mais les fidèles sont aussi responsables de leurs prêtres. Pourvu qu’ils ne l’oublient jamais. Combien l’ont manifesté lors des obsèques de l’abbé. Là était le saint peuple de Dieu, conscient qu’il élevait vers le Ciel un grain de blé semé en terre, qui portera beaucoup de fruits.
Je garderai, par-delà les larmes, son dernier sourire, avant qu’il ne se couche pour toujours, en tenant la main de sa mère. Il n’était plus qu’un corps fragile, pure transparence de Dieu, où l’âme affleurait comme une source vive à travers le cristal. Je garderai sa joie, malgré tout, rayonnante, éclatante, immense comme la mer. Sa joie d’être prêtre. Cette « grave allégresse » comme le dit le père François Potez, qui emporte tout sur son passage comme un petit enfant, invincible, court à travers les ombres. Merci mon cher Cyril. Et adieu. C’est-à-dire : « À maintenant ! Et à toujours ! » Je te demanderai des grâces. Des grâces précises. Et je lève les yeux vers les champs, car déjà ils sont blancs pour la moisson.
Source Aleteia
« Nous, évêques belges, bénissons les couples gays, avec l’accord du Pape ».
21/03/2023
Luisella Scosatti
lanuovabq.it/it/noi-vescovi-belgi-benediciamo-le-coppie-gay-con-lok-del-papa
Traduction auto
Extraits :
Ce sont les déclarations explosives de l’évêque d’Anvers, Mgr Johan Bonny, lors de l’assemblée du Synode allemand, que l’on peut voir et entendre en allemand ici (https://youtu.be/A__VkuGI9vk ) à partir de la minute 06:08:46) dans la vidéo complète de la cinquième assemblée du Synode allemand.
Mgr Bonny a pu bénéficier de huit bonnes minutes pour raconter comment les évêques belges ont officiellement introduit la bénédiction des couples irréguliers dans leurs diocèses, au mépris du Responsum que la Congrégation pour la Doctrine de la Foi avait publié l’année précédente, avec l’approbation du Pape.
[...]
Mgr Bonny explique que les prélats belges, après avoir lu et médité pendant deux jours l’Exhortation post-synodale Amoris Laetitia, ont produit un texte court de deux pages et demie, avec seulement quatre paragraphes, qui établit deux points fondamentaux : une pastorale stable des personnes queer (c’est le terme utilisé par Bonny, mais dans le contexte, il est clair qu’il s’agit de toutes les orientations LGBTQ), avec la nomination d’un responsable pour chaque diocèse, et un groupe interdiocésain stable ; la bénédiction de tous les couples irréguliers.
[...]
Le texte, accepté à l’unanimité, a ensuite été porté à Rome, lors de la visite ad limina de novembre dernier, une semaine après celle des évêques allemands. Voici comment Bonny a rapporté cette rencontre avec les autorités romaines :
Ils ont tous dit – et c’est ce qui est important – « c’est votre Conférence épiscopale, c’est votre décision ». Le Pape n’a dit ni oui ni non. « C’est votre compétence ».
Les évêques avaient également décidé de présenter un schéma pour la réalisation de ces bénédictions ; pas un rituel proprement dit, mais un schéma qui pourrait ensuite être personnalisé dans chaque diocèse ; après quelques années d’expériences liturgiques, les évêques ont convenu que les meilleurs textes seraient choisis, de sorte qu’ils pourraient ensuite avoir un rituel commun. L’évêque d’Anvers ajoute :
Nous en avons également parlé au pape. Il nous a dit : « c’est votre décision, je peux le comprendre ». L’important pour lui était de continuer avec discernement et de rester unis. Il a demandé à deux reprises : « êtes-vous tous d’accord ? Est-ce que vous marchez ensemble ? » Alors nous avons dit : « oui ».
Les déclarations de Mgr Bonny ne se réfèrent pas à une présumée conversation privée avec le Pape, comme celles auxquelles Eugenio Scalfari nous avait habitués. Il s’agit de déclarations faites en présence de tous les évêques de Belgique, au cours d’une visite ad limina importante et officielle.
[...]
Ces déclarations d’une énorme gravité, Mgr Bonny les rapporte ensuite non pas à sa gouvernante, mais à toute l’Assemblée synodale de l’Église d’Allemagne, des paroles qui ne sont pas des reconstructions de journalistes, mais celles qu’il a réellement prononcées, et que tout le monde peut entendre. Des paroles qui, en outre, indiquent une interprétation clairement hétérodoxe d’une exhortation apostolique plus qu’ambiguë et sur laquelle le pape François n’a jamais voulu donner une réponse claire.
[...]
Note du webmestre: Certains passages ont été supprimés, voulant nous en tenir aux faits. Il ne nous appartient pas de juger ni les évêques de Belgique ni le pape, mais seulement de prier pour eux
Contre la sécheresse : St Diogène d'Arras
21/03/2023
Dans le dernier tiers du IVe siècle, une chaleur étouffante s’abat sur la région d’Arras (France, Pas-de-Calais) : plus d’un mois sans précipitation. Rivières et cours d’eau sont à sec ; la terre est devenue incultivable ; hommes et bêtes souffrent. L’eau potable vient à manquer et, ici et là, éclatent des bagarres pour l’approvisionnement.
Les fidèles d’Arras se tournent vers leur évêque, Diogène, qu’ils savent charitable. Ils lui demandent de prier pour que Dieu mette un terme à la sécheresse.
Rien ne change les semaines suivantes. Mais un matin d’août, au lendemain d’une journée caniculaire, une « fraîcheur printanière » fait son apparition à la surprise générale. Le sol est jonché d’une « rosée de couleur blanche » tombée pendant la nuit, à la manière d’un manteau protecteur. On pourra bientôt à nouveau semer et récolter.
Diogène conserve prudemment des parties de cette manne céleste dans son évêché qui échappe par miracle aux pillages commis par les Vandales à cette époque dans la région.
Saint Diogène, premier évêque d’Arras, né en Grèce, fut envoyé en Gaule par le pape Sirice afin d’évangéliser cette partie du continent.
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Source : d’après Achmed d’Héricourt, Les Rues d’Arras. Dictionnaire historique…, t. 2, Arras, Alphonse Brissy, 1856, p. 294-295. via Marie de Nazareth
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L’imprégnation magique jusque chez les chrétiens
20/03/2023
[…] Grand apport de l’ouvrage : l’auteur (photo) recense les fondamentaux de la pensée magique – les concepts et a priori philosophiques qui en forment le soubassement. C’est d’abord la loi de similitude : les différentes parties du cosmos seraient en communication les unes avec les autres, souvent secrètement, selon le schéma d’une sympathie universelle.
Cette correspondance se manifesterait notamment par certaines analogies : la ressemblance frappante entre un cerveau humain et un cerneau de noix… Ensuite la loi du contact : des objets ou matières ayant été en contact à un moment donné continueraient d’agir les uns sur les autres, avec la possibilité d’utiliser ce pouvoir par l’utilisation de formules et incantations. La pensée magique est sous-tendue par un schéma dualiste, hérité du néo-platonisme, du catharisme, et qui se rapproche des philosophies orientales : l’âme serait une parcelle de divin victime d’une chute dans la matière, emprisonnée dans un corps, dont elle doit s’efforcer de se libérer. Ce premier aperçu des grands traits de la pensée magique est complété au chapitre cinquième par un constat de son grand retour à notre époque, envisagé dans ses causes et ses manifestations. Ce chapitre se clôt sur un instructif tableau qui oppose les principaux généraux de l’ésotérisme aux fondamentaux de la religion révélée.
Cet exposé s’appuie sur la profondeur de champ historique que donne le troisième chapitre, une histoire complète de la pensée magique, depuis les premiers courants hermétistes de l’Antiquité jusqu’à la vague ésotériste et spirite du XIXe siècle et aux mouvements occultistes ou para-religieux contemporains.
Les mystérieuses « énergies »
Le tableau actuel se complète par une étude approfondie de la notion d’énergie, invoquée comme centrale par les différents mouvements ésotéristes. Cette pensée – encore fortement influencée par l’Orient – repose en effet sur une croyance en l’existence d’un fluide fondamental, cosmique, baignant tout l’univers, qui serait une émanation du principe divin. Cette énergie serait aussi la source de toute vie et le constitutif de la vie humaine : son harmonie ou son déséquilibre (le yin et le yang chinois) est alors considérée comme la source du bonheur ou des maux de l’individu. Quelle est cette force ? Selon les mouvements occultistes, on lui donne un dimension plutôt physique – souvent appuyée sur des principes pseudo-scientifiques, ou plus spirituelle. Peut-on l’assimiler à l’activité électrique ou électro-magnétique du corps humain ? L’auteur montre que la confusion savamment entretenue par certains ne repose sur aucune réalité concrète. Quant à l’efficacité des thérapies énergétiques, aujourd’hui si répandues, l’abbé Thibaut envisage successivement et rationnellement plusieurs hypothèses. Il pourrait s’agir d’une pure mystification, supercherie bien réussie : c’est la position ordinairement tenue par ceux qui tiennent pour postulat de départ l’inexistence du surnaturel. Dans une seconde hypothèse, le surnaturel pourrait n’être que du naturel non encore connu et expliqué : certains aimeraient voir dans la physique quantique une porte ouverte vers de nouveaux champs du savoir qui démultiplieraient les horizons de l’humanité – là encore le surnaturel se trouve finalement réduit à la mécanique. Une troisième hypothèse s’appuie sur l’existence de pouvoirs supposément insoupçonnés du cerveau humain, que nous n’utiliserions qu’à 10% de nos capacités, mais qui aurait la possibilité d’agir sur la matière (voyance, télépathie…). Le postulat de départ est contredit par les dernières avancées des sciences cognitives. Quant à l’effet placebo/nocebo, s’il peut expliquer certaines améliorations physiques, l’auteur tient qu’il ne peut en lui-même être responsable d’une véritable guérison : il prend pour exemple le cancer, l’obésité ou la maladie d’Alzheimer, face auxquels ils sont totalement inopérants. La quatrième hypothèse est celle de la communication avec un monde invisible, peuplé d’esprits, en lien avec notre univers par le biais d’une mystérieuse énergie. Les pratiques qui visent à se relier à ces entités parallèles relèvent alors du préternaturel, car un tel fluide cosmique n’existe pas dans la nature. L’auteur se rapproche de cette dernière hypothèse mais met en garde contre une tendance à tout « démonologiser, » à voir du magique ou du diabolique partout.
L’imprégnation magique jusque chez les chrétiens
C’est sur ce dernier thème que l’ouvrage nous a paru particulièrement marquant : l’auteur analyse et dénonce avec force l’imprégnation de la pensée magique jusque dans les esprits des chrétiens. La confusion facile entre les maladies de l’âme et du corps, entre thérapie et conversion, entre développement personnel et accompagnement spirituel, est aujourd’hui bien présente dans les milieux catholiques, où les notions de délivrance et de guérison sont parfois employées sans un discernement suffisant, et viennent alimenter la dérive magique de nos contemporains. En s’appuyant sur le texte biblique, l’auteur met en garde avec vigueur et appelle les chrétiens à la prudence. Son constat nous montre aussi la nécessité de se former et de former les nouvelles générations à une véritable anthropologie, afin de ne pas prêter – consciemment ou non – l’oreille aux sirènes d’une pensée magique qui imprègne de plus en plus profondément nos sociétés désenchantées. […]
"Le plus dur est de souffrir par l'Eglise"
20/03/2023
[…]
Je n’ai jamais trahi les convictions qui m’animaient, malgré les persécutions inévitables. J’ai toujours résisté, combattu et lutté quand je sentais que les mensonges, la médiocrité, ou la perversité étaient à l’œuvre. Cela m’a valu des coups reçus et des brimades, mais je ne regrette pas ces combats menés avec conviction. Le plus dur est de souffrir par l’Église.
Le Pape saint Jean-Paul II fut le Pape de ma jeunesse. Je l’ai tellement aimé, dans l’exemple de force et de courage qu’il nous donnait. C’est lui qui m’a communiqué l’enthousiasme de la foi et l’ardeur apostolique. Avec lui, j’ai grandi dans l’amour de l’Église et la fidélité au Magistère. Le témoignage de sa vie donnée jusqu’au bout, dans la souffrance acceptée et offerte, dans la célébration de la Messe malgré les douleurs, m’a bouleversé. C’est toujours sur lui que je m’appuie aujourd’hui pour célébrer la messe. Quand les forces me manquent, quand je suis essoufflé, quand mon corps me fait mal, je lui parle et lui demande : « Très saint Père, donnez-moi votre force et votre courage pour célébrer les saints mystères, comme vous l’avez fait jusqu’au bout dans un don total ». Il fut pour moi le témoin de la joie de la foi et de l’attachement au Christ. Il fut pour moi l’exemple d’un bloc de prière au milieu des tribulations de ce monde. Il fut confronté aux forces du mal, affrontant avec courage ces deux totalitarismes du vingtième siècle qui ont fait des millions de morts. Il a résisté, il a combattu, il a fait tomber le mur de Berlin qui écrasait l’humanité. Saint Jean-Paul II est pour moi un géant de la foi, un saint exceptionnel qui continue de me porter. Je n’oublierai jamais ces moments où j’ai eu la joie de le rencontrer. C’est pourquoi j’ai participé, malgré tous les obstacles, à ses funérailles, à sa béatification puis à sa canonisation.
Le Pape Benoît XVI fut le Pape de mon sacerdoce. J’ai été ordonné le 25 juin 2005, deux mois après son élection. Il m’a porté d’une manière extraordinaire dans les débuts de ma vie de prêtre par la profondeur de ses homélies, par ses analyses pertinentes et prophétiques de notre monde, par ses réflexions lumineuses. L’exemple de son humilité et de sa douceur m’ont beaucoup touché. Il fut un vrai serviteur de Dieu, soucieux d’affermir la foi des fidèles pour le salut des âmes. Il a cherché sans cesse à ouvrir aux hommes l’accès à Dieu. Ce fut un homme de prière, enraciné dans la contemplation du Dieu vivant. Pendant près de dix ans, après sa renonciation, il vécut retiré du monde, mais le portant dans sa prière. Depuis son décès, je l’invoque pour notre Église, en proie à une grave crise. Il est pour moi l’exemple d’une vie donnée au service de la vérité, déployant toute sa grande intelligence pour mettre en lumière, de façon limpide, les plus hautes vérités de la foi. Je me plonge toujours dans ses écrits, ses livres, ses homélies, ses discours avec la joie profonde de celui qui apprend et commence à mieux comprendre. La défense et la transmission de la foi, dans la fidélité à la Tradition, furent son combat de chaque jour. Je puis témoigner du fait qu’il m’a affermi dans la foi. Je demeure toujours bouleversé par son cœur de bon Pasteur, en particulier lorsqu’il écrivit une lettre aux évêques du monde entier, suite aux attaques suscitées par son geste de communion en levant l’excommunication qui pesait sur les quatre évêques de la fraternité saint Pie X. Cette lettre est magnifique, c’est son cœur qui parle. […]
A l’intérieur de l’Église, des loups se sont introduits. Ce sont des prêtres, et même parfois des évêques, qui ne cherchent pas le bien et le salut des âmes, mais qui désirent d’abord la réalisation de leurs propres intérêts, comme la réussite d’une « pseudo-carrière ». Alors ils sont prêts à tout : céder à la pensée dominante, pactiser aves certains lobbies comme les LGBT, renoncer à la doctrine de la vraie foi pour s’adapter à l’air du temps, mentir pour parvenir à leurs fins. J’ai rencontré ce genre de loups déguisés en bons pasteurs, et j’ai souffert par l’Église. Dans les différentes crises que j’ai traversées, je me suis rendu compte que les autorités ne prenaient pas soin des prêtres et les défendaient rarement, prenant fait et cause pour des récriminations de laïcs progressistes en mal de pouvoir et voulant une liturgie plate dans une auto-célébration de l’assemblée. Comme prêtre, pasteur et guide des brebis qui vous sont confiées, si vous décidez de soigner la liturgie pour honorer notre Seigneur et lui rendre un culte véritable, il est peu probable que vous soyez soutenu en haut lieu face aux laïcs qui se plaignent.
Aujourd’hui, je veux offrir mes souffrances pour l’Église, pour ma paroisse, pour les vocations. Toutes les vocations : sacerdotales, religieuses, maritales. Je demande au Seigneur la force de pardonner à ceux qui m’ont persécuté, et le courage d’avancer en portant ces croix de chaque jour. Comme Zachée, pour voir le Christ, il nous faut monter sur un arbre, l’arbre de la Croix. « Stat crux dum volvitur orbis » – « la croix demeure tandis que le monde tourne » : telle est la devise des Chartreux. Au milieu des changements et des troubles de ce monde, demeure plantée sur notre terre de manière stable, comme le signe de notre foi, la croix de notre Sauveur. […]
Comme j’aimerais, au soir de ma vie, m’écrier comme saint Paul : « J’ai mené le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi » (2 Tm 4, 7). Quel est le bon combat à mener en ce monde ? Beaucoup dépensent de l’énergie pour des luttes qui n’en valent pas la peine, comme cette écologie érigée en nouvelle religion, ou cette défense de la cause animale au détriment des hommes. Voyez toute cette énergie dépensée pour des combats menés avec le diable, comme ceux de la culture de mort, de la théorie du genre, du transhumanisme, du wokisme…. Tout cela détourne les personnes de Dieu et leur fait mener de faux combats qui sont ceux du démon.
Le bon combat est celui de la foi : garder la foi et transmettre la foi, dans la fidélité à la tradition de l’Église. Ma foi, aujourd’hui, est celle des patriarches, des prophètes, des apôtres, des saints et des saintes qui nous précèdent et qui nous ont transmis ce trésor de la foi au vrai Dieu. Au long des siècles de l’histoire de l’Église, que de sang versé, de souffrances subies, de persécutions violentes pour protéger et transmettre la foi !
Le bon combat, c’est celui qui consiste à rester fidèle aux promesses de son baptême, à lutter pour demeurer uni au Seigneur Jésus, à vivre en chrétien, à garder ses convictions. C’est un combat de chaque jour, car le démon ne cesse de tenter de nous détourner de Dieu. Le bon combat, c’est celui de la fidélité au Christ, fidélité qui se gagne chaque jour à travers les devoirs de la vie chrétienne : la prière quotidienne, la messe dominicale, la confession régulière, la lutte contre tel ou tel péché qui revient sans cesse. Il y a des chrétiens héroïques qui se battent chaque jour pour terrasser un péché qui empoisonne leur vie. Ces combats de l’ombre, dans les secrets de la vie, sont autant de petites victoires remportées contre le Prince des ténèbres.
On aime la messe traditionnelle !
19/03/2023
Célibat des prêtres : le cardinal Ouellet s’inquiète…
19/03/2023
Il affirme que la force évangélisatrice de l’Église catholique doit beaucoup au célibat des prêtres et des religieux, qui témoigne de l’amour absolu de Dieu et de la disponibilité totale à exercer le ministère comme un service désintéressé qui devient une véritable paternité spirituelle.
Le cardinal Ouellet souligne également que le Christ a appelé ses apôtres à tout quitter pour le suivre, et accepter cet appel et le célibat est une confession de foi en la divinité du Christ. Il estime que revenir sur le célibat des prêtres aurait des conséquences imprévisibles.
Le cardinal Ouellet évoque également les défis auxquels sont confrontés les prêtres, notamment l’indifférence religieuse, l’échec pastoral et les soupçons sur leur vie. Il estime que les laïcs ont un rôle important à jouer dans le sacerdoce des baptisés en participant à la diffusion de l’Esprit de l’Évangile par le témoignage de leur foi, de leur espérance et de leur charité.
En somme, pour le cardinal Ouellet, le célibat des prêtres est un témoignage de l’amour absolu de Dieu et un service désintéressé qui contribue grandement à la force évangélisatrice de l’Église catholique.
L’avenir s’assombrit pour le diocèse de Fréjus-Toulon
19/03/2023
“La hiérarchie ecclésiastique doit désormais rendre son verdict sur l’avenir du diocèse et principalement de son évêque de 70 ans (…) Qu’adviendra-t-il de Mgr Dominique Rey ? « Son sort est scellé », confie un religieux, pour qui « les conclusions sont déjà écrites ». « Ils vont faire sortir l’évêque ou du moins le rendre inopérant », table une source proche du dossier. Une seconde option qui permettrait de calmer les élans enthousiastes et parfois dangereux du prélat. Si ce scénario est confirmé par le Vatican, Mgr Rey se verrait imposer un évêque coadjuteur. « Rey serait alors un évêque fantoche, tandis que le coadjuteur aurait les pleins pouvoirs », explique un connaisseur du droit canonique.
« Tout le monde s’attend à un départ de Mgr Rey », témoigne un paroissien de Toulon. « Le limogeage de l’évêque est sur la table », prévient un autre, qui abonde : « La décision est actée, il ne manque plus qu’à l’officialiser. » (…)
La suspension des ordinations est vécue comme une profonde injustice par les fidèles varois. « C’est une sévérité disproportionnée, on nous fait payer d’avoir laissé la porte ouverte aux tradis, s’insurge un fidèle. À l’heure où il n’y a plus que 1,5 % de pratiquants en France, que l’Église est au bord d’un schisme en Allemagne, l’urgence est ailleurs. » Sur le papier, pourtant, aucune mention n’est explicitement faite de la question de la tradition. Mais alors que le motu proprio Traditionis custodes encadre strictement la messe en forme extraordinaire, les tradis voient en cette décision du souverain pontife un premier bras de fer avec la frange “progressiste” de Rome.”
Quand Joseph comprend le silence de Marie
19/03/2023
Dans l’incertitude, sa première réaction est de s'arrêter à la solution la plus respectueuse de la personne de Marie. C'est le réflexe d’un homme bon, au cœur grand. Il respecte trop Marie pour la vouer à la réprobation de tout le village, et il respecte trop la loi de Dieu pour fonder un foyer sur des bases aussi incertaines. Il va donc simplement, mais la mort dans l'âme, rendre à Marie sa liberté.
Cette grandeur d’âme de Joseph s’enracine en Dieu, et Dieu vient au devant de son serviteur : il lui révèle son dessein. Dès lors tout s’éclaire : Joseph comprend le silence de Marie, il saisit d’une seule intuition de foi ce que Dieu attend d'elle et ce que Dieu attend de lui. Dieu, de nouveau, les réunit pour les insérer tous deux au cœur de l’histoire du salut.
Elle donnera au Messie sa chair et ses traits ; lui, fils de David et charpentier, sera là pour lui donner légalement un nom dans la lignée royale de David.
Respect maximum des personnes, accueil docile des initiatives de Dieu : telles ont été les réactions de Joseph devant le mystère de la maternité de Marie.
Et c’est bien ainsi qu'il nous faut à notre tour approcher du mystère de l'action de Dieu en nous, chez les autres et dans le monde. C'est bien ainsi qu'il faut nous situer, dans la foi, face à la venue du Fils de Dieu. La maternité de Marie a été depuis le début enveloppée de silence, comme toutes les grandes œuvres de Dieu, et ce silence qui voile l'incarnation de Jésus, personne jamais ne pourra le percer. Il nous faut, comme Joseph, y entrer par le « oui » de l'adoration.
La maternité de Marie n'a pas d'autre explication que l'amour de Dieu pour le monde et le choix infiniment libre qu'il a fait d’une femme pour l’associer intimement à son œuvre de recréation.
Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
(Extrait de son commentaire de Mt 01,12-25)
Source : Bible et vie monastique
Rumeurs sérieuses d'arrestation de Trump
19/03/2023
En 2016, j'ai déclaré : 'Je suis votre voix'. Aujourd'hui, j'ajoute : je suis votre guerrier, je suis votre justice, et pour ceux qui ont été lésés et trahis, je suis votre rétribution !
Avec vous à mes côtés, nous démolirons l'État profond, nous expulserons les bellicistes, nous chasserons les mondialistes, nous chasserons les communistes, nous nous débarrasserons de la classe politique qui déteste notre pays, nous battrons les démocrates, nous mettrons en déroute les faux médias, nous exposerons et traiterons de manière appropriée les RINOS, nous expulserons Joe Biden de la Maison Blanche, et nous libérerons l'Amérique de ces scélérats et de ces crapules UNE FOIS POUR TOUTES.
(RINOS : republicans in name only : ceux qui ne sot républicains que de nom.)
C'est la bataille finale - ils le savent, je le sais, VOUS le savez, tout le monde le sait. Soit ils gagnent, soit nous gagnons. Et je vous promets ceci : si vous me remettez à la Maison Blanche, leur règne sera terminé, et l'Amérique sera à nouveau une NATION LIBRE."
Je suis le seul candidat qui peut faire cette promesse : j'empêcherai la troisième guerre mondiale.
Quand je serai de retour à la Maison Blanche, le tout premier projet de loi de réconciliation que je signerai sera pour une augmentation massive des patrouilles frontalières, et une augmentation colossale du nombre d'agents d'expulsion.
Je demanderai à chaque État et à chaque agence fédérale d'identifier chaque membre connu ou suspecté de gang en Amérique, et chacun d'entre eux qui est ici illégalement, nous les prendrons, et nous les jetterons hors de notre pays, et il n'y aura aucune question posée.
Dès le premier jour, je révoquerai le décret fou de Joe Biden qui installe des délégués marxistes chargés de la diversité, de l'équité et de l'inclusion dans chaque agence fédérale, et je licencierai immédiatement tous les membres du personnel engagés pour mettre en œuvre ce programme. Je demanderai au Congrès de créer un fonds de dédommagement pour les Américains qui ont été injustement discriminés par les politiques de Biden. Et nous interdirons toute discrimination raciale de la part du gouvernement.
Je me battrai pour les DROITS DES PARENTS, y compris le choix universel de l'école, et l'élection directe des directeurs d'école par les parents. Si un directeur ne fait pas son travail, les parents devront pouvoir voter pour le renvoyer et choisir quelqu'un qui le fera.
Poursuivant le travail de la Commission 1776, nous enseignerons NOS valeurs et nous promouvrons NOTRE histoire et NOS traditions à nos enfants.
Je révoquerai toutes les politiques de Biden encourageant la castration chimique et la mutilation sexuelle de nos jeunes - et je demanderai au Congrès de m'envoyer un projet de loi interdisant la mutilation sexuelle des enfants dans les 50 États.
Nous écarterons les hommes des sports féminins.
Je détruirai le régime illégal de censure et ramènerai la LIBERTÉ D'EXPRESSION en Amérique.
Je mettrai au défi les gouverneurs des 50 États de se joindre à moi dans une grande campagne d'embellissement. Nous renommerons nos écoles et nos boulevards non pas en fonction des communistes mais des patriotes. Nous nous débarrasserons des bâtiments laids et reviendrons au magnifique style classique de la civilisation occidentale.
Nous soutiendrons les allocations familiales pour un nouveau baby-boom.
NOUS FINIRONS CE QUE NOUS AVONS COMMENCÉ. Nous franchirons la ligne d'arrivée. Nous démantèlerons l'État profond. Nous démolirons la tyrannie woke et nous restaurerons la République américaine dans toute sa gloire rayonnante.
Source : Blog d'Yves Daoudal