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Revue de presse

Avertissement concernant cette revue de presse. Les catholiques ne sont ni de droite, ni de gauche, ils sont d’En-Haut.
Ici, pas de “prêt à penser” ; pour ce qui est factuel, les sources des informations diffusées sont croisées et leur choix déterminé par leur absence dans les grands médias nationaux. Pour le reste, faites confiance à votre liberté d’enfant de Dieu, l’Esprit Saint vous alertera sur les bêtises qui auront pu y être écrites ! 

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Eglise

La minorité créative des jeunes cathos tradis est un casse-tête pour l'épiscopat

05/06/2023

La minorité créative des jeunes cathos tradis est un casse-tête pour l'épiscopat

À l’été 2021, dans les jours qui ont suivi la publication de Traditionis Custodes réduisant drastiquement l’usage du rite dit de saint Pie V, quelques dizaines de jeunes s’adressèrent au pape et aux évêques dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. En langue anglaise, ce petit film de moins de deux minutes prenait tout d’abord acte du fait qu’il pouvait exister une incompréhension entre la jeune génération et la plus âgée. Ensuite, ces jeunes de tous les continents témoignaient de leur fidélité au pape et aux évêques en expliquant qu’ils ne remettaient pas en cause la validité de la nouvelle liturgie.

 

Ils ne se sentaient ni grincheux, ni vieux jeu et encore moins séparatistes. Enfin ils développaient la raison de leur attachement au rite extraordinaire : la transcendance qui habite ce rite, sa verticalité et son orientation vers l’Est. Nulle idéologie chez cette jeunesse, ni volonté de divergence : « Nous sommes vos brebis » disaient-ils en s’adressant au pape.

 

Radicalité de la méthode romaine

Presque deux années après, l’appel de cette jeunesse a reçu une fin de non-recevoir de la part de Rome. Pire, le texte issu des bureaux du Vatican souffrant d’angles morts juridiques, le cardinal Arthur Roche fit signer au pape un autre texte réduisant quasi à néant le pouvoir épiscopal en la matière. Pressant ainsi le citron jusqu’à ce que les pépins craquent. Beaucoup a été dit sur cette politique en décalage avec l’esprit de décentralisation que le pape a souhaité donner à son pontificat.

 

Alors que l’aile progressiste ne cesse de répéter qu’il faut mettre fin à une organisation pyramidale de l’église, la subsidiarité ne semble pas être acceptée pour le monde traditionaliste. La radicalité de la méthode romaine a ainsi fait réagir jusqu’à l’ancien pape Benoît XVI qui, d’un point de vue personnel, découvrant cette décision en lisant le journal du Vatican, la considéra comme une erreur [1].

 

De leur côté, de nombreux évêques ont pareillement été surpris par ce texte inattendu, justifié par une enquête auprès des diocèses mais dont les résultats n’ont jamais été rendus publics. Après la suppression de la Commission Ecclesia Dei en charge des relations avec le monde traditionaliste, les évêques semblaient voir dans cette décision une possibilité pour eux de juger des nécessités à leur niveau. Le recadrage romain d’avril dernier a finalement mis à mal la possibilité de (re) construire des ponts.

 

Des jeunes attirés par le rite traditionnel

Or, le sondage de La Croix du 26 mai dernier a montré que les pépins n’avaient pas craqué et que le mur érigé par les décisions romaines n’avait pas produit les effets escomptés. Pire si l’on peut dire, il semble que les graines germent au point que 38 % du panel de la jeunesse interrogée disent apprécier la messe en latin, alors que 40 % n’ont rien contre, même si ce rite ne correspond pas à leurs attentes. La réalité du terrain exprimée dans ce sondage révèle une complexité qui ne correspond plus à la polarité progressiste/traditionalistes datant des années 1970. Il existe à cet égard un étonnant parallèle entre cette enquête et la vidéo évoquée au début de cet article : ces jeunes donnent un visage d’une étonnante modernité, rendant compte dans le monde de leur espérance qui est en eux.

 

Comme le souligne l’éditorial de Jérôme Chapuis, ce serait une erreur d’enfermer ce petit groupe traditionaliste dans des catégories hâtives comme celles de « réacs » ou de « catho identitaires ». Plus intéressant encore est que le choix de la messe en latin n’est pas seulement lié au milieu familial : en effet, un sondage américain commandé par la Fraternité Saint-Pierre en 2021 révélait que, sur la tranche d’âge 18-39 ans, seuls 16 % déclaraient aller à la messe en latin sous l’influence de leurs parents. Le facteur essentiel du choix de l’ancien rite était, pour plus de 36 % d’entre eux, le respect et la vénération.

 

Une minorité créative ascendante

Aujourd’hui, la question n’est pas tant de savoir si la messe en latin est l’avenir de l’église, mais comment le pouvoir épiscopal va gérer la réalité de cette « minorité créative » ascendante. Comment aussi traiter les nouvelles vocations en son sein, sans poser de graves problèmes de conscience pour un jeune converti dans cette sensibilité, alors que Rome doit donner son accord pour chaque nouvelle ordination.

 

L’histoire des sociétés nous dit que la « persécution » d’un groupe par un pouvoir ne produit jamais l’effet escompté. Bien au contraire, elle le renforce. Ce qu’avait compris Benoît XVI dans son œuvre de pacification. D’après son secrétaire Mgr Ganswein, l’ancien pape trouvait dangereux de « confiner un groupe de fidèles dans un coin au risque qu’ils se sentent persécutés ».

 

On peut ainsi estimer qu’en dehors des rares évêques zélés appliquant à la lettre les directives romaines, la réalité de la pratique oblige les parties à retrouver et cultiver une ecclésiologie de communion. Ce serait la meilleure des voies : celle de la recherche d’un nouvel équilibre. Ce chemin est étroit, mais il n’est pas impossible. Il rappellerait que tout le monde possède une place dans la maison du Père, comme un écho aux paroles du prophète Jérémie : « Je les ramènerai dans leur enclos, elles seront fécondes et se multiplieront. Je susciterai pour elles des pasteurs qui les conduiront ; elles ne seront plus apeurées ni effrayées, et aucune ne sera perdue » (23, 1-6).

 

[1] Source : Mrg Ganswein, Rien d’autre que la vérité, Artège, 2023.

Mgr Rey invite les fidèles à participer à une neuvaine de prière pour le Séminaire

02/06/2023

Mgr Rey invite les fidèles à participer à une neuvaine de prière pour le Séminaire

« Nous restons dans l’attente des conclusions de la visite apostolique, et de ce fait, les ordinations sont reportées à une date ultérieure. Nous espérons que celles-ci pourront se dérouler durant l’année civile en cours. »

Mais Rome donnera-t-elle seulement ces conclusions de la visite apostolique menée en février 2023 par Monseigneur Antoine Hérouard, archevêque de Dijon et Monseigneur Joël Mercier, ancien secrétaire du dicastère pour le clergé ?

 

Le bruit commence à courir que Monseigneur Jean-Marc Aveline, cardinal-archevêque de Marseille, où il n’y a plus de séminaire puisque les rares séminaristes (9 actuellement) sont envoyés à Aix-en-Provence, qui regroupe la formation de prêtres de Marseille, Aix et Arles, Alger, Ajaccio, Digne et Gap, Nice, la Guyane et Natitingou, aimerait bien mettre la main sur les nombreuses vocations du séminaire de La Castille.

 

26 MAI 2023 : Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, invite les fidèles à participer à une neuvaine de prière pour le Séminaire de la Castille :

« Dans la lumière de la fête de la Pentecôte où l’Eglise célèbre la descente de l’Esprit Saint, je vous invite à prier pour le séminaire de la Castille, placé sous la protection de l’Immaculée Conception, et les 52 jeunes hommes en formation en vue du sacerdoce. Dans le cadre d‘une neuvaine de prière à l’Esprit Saint et par l’intercession de la Vierge Marie, nous demanderons au Seigneur que les ordinations puissent avoir lieu dans les meilleurs délais.

 

Pour que ce temps d’épreuve devienne un temps de fécondité et de grâce,  je vous invite à prier chaque jour le Veni Creator et une dizaine de Je Vous Salue Marie du 3 au 11 juin.

 

Cette neuvaine se clôturera par la célébration de la Fête Dieu. »

 

+ Mgr Dominique REY

2 juin - Sainte Blandine et les Martyrs de Lyon, la force de la foi

01/06/2023

2 juin - Sainte Blandine et les Martyrs de Lyon, la force de la foi
Les raisons d'y croire :
  • Dans l’arène, Blandine est ligotée à un poteau. Des bêtes sauvages sont lâchées contre elle mais, à la surprise de tous, ne la touchent pas.
  • Physiquement chétive, Blandine résiste plusieurs jours à une multitude d’atroces supplices, dont un seul suffit d’ordinaire à tuer : tortures, fouet, fauves, gril, cornes d’un taureau. Les bourreaux sont stupéfaits et sont contraints de l’égorger.
  • Blandine reste inébranlable dans sa prière jusqu’à la fin, les autres chrétiens de l’arène sont affermis par son exemple.
  • Les païens qui assistent aux jeux reconnaissent le caractère extraordinaire du nombre et de la cruauté des tourments endurés par cette femme.
  • D’où venait sa force ? Notre entendement ne peut expliquer ni la résistance héroïque de sainte Blandine, ni l’obstination jusqu’à la mort des 47 autres chrétiens lyonnais. La réponse est d’ordre surnaturel.
Synthèse :

Rien ne laissait présager le trésor de force et de détermination de cette esclave de faible constitution. L’auteur de la Lettre des chrétiens de Lyon à l’Église de Smyrne affirme : « En Blandine, le Christ donna cet enseignement : ce qui, aux yeux des hommes, est méprisable, vil et laid, Dieu peut le juger digne d’une grande gloire, à cause de l’amour qu’on lui porte. »

Durant la torture, ce n’est pas renier sa foi mais la confesser qui aide Blandine à survivre. « Il lui suffisait de répéter : "Je suis chrétienne et chez nous il ne se fait point de mal" et elle reprenait des forces, se reposait et devenait insensible aux tortures. »

Dans l’arène, Blandine est suspendue et attachée au poteau. Pour les chrétiens qui la regardent, elle est l’image du Christ, crucifié pour qu’ils obtiennent la vie éternelle. « Menue, faible, méprisée, elle était revêtue de la force du Christ. » Par son courage et par sa foi, elle manifeste « qu’il n’est plus de crainte où règne l’amour du Père, qu’il n’est plus de souffrance où rayonne la gloire du Christ ».

Ils sont 48 chrétiens à être morts martyrs durant l’été 177. Chacun d’entre eux est un témoignage édifiant : saint Pothin avait 90 ans lorsqu’il fut arrêté et roué de coups, Sanctus fut miraculeusement guéri des blessures infligées par les tortures, l’adolescent Ponticus, la sainte apostate Biblis, Maturus, Attale…

Le sang des martyrs est une semence de chrétiens, constatait Tertullien au IIIe siècle. Les spectateurs des jeux ont été déconcertés par l’obstination des chrétiens lyonnais à confesser leur foi malgré les supplices encourus, alors qu’abjurer leur aurait permis d’avoir la vie sauve. En dépit de l’acharnement prolongé des autorités romaines pour dissuader les conversions, le christianisme a continué de se diffuser jusqu’à ce qu’il devienne, deux siècles plus tard, la religion d’état de l’Empire romain.

Depuis le IIe siècle, on transmet la mémoire du récit et du lieu du martyre de sainte Blandine. Aujourd’hui encore, il est symbolisé par un poteau en bois. Jean-Paul II s’y est rendu en 1986 et déclara au sujet des martyrs lyonnais : « Ils n’ont pas voulu renier Celui qui leur avait communiqué sa vie et les avait appelés à être ses témoins. Nous savons qu’ils sont nombreux aujourd’hui encore, et dans toutes les parties du monde, ceux qui subissent les outrages, le bannissement et même la torture à cause de leur fidélité à la foi chrétienne. En eux, le Christ manifeste sa puissance. Les martyrs d’aujourd’hui et les martyrs d’hier nous environnent et nous soutiennent pour que nous gardions nos regards fixés sur Jésus. »

Solveig Parent


Au-delà des raisons d'y croire :

Les martyrs façonnent aussi bien la foi chrétienne que l’histoire de leur pays. Le martyre continue à faire partie de la vie de l’Église : on compte plus de martyrs chrétiens au cours du XXe siècle que durant tous les siècles précédents réunis.


Aller plus loin :

Lire la lettre qui relate les persécutions : Lettre des Églises de Lyon et de Vienne aux Églises d’Asie et de Phrygie, consignée dans l’ouvrage Histoire Ecclésiastique de l’historien Eusèbe, évêque de Césarée, IVe siècle (disponible en ligne).


En savoir plus :

L'article de Valeurs Actuelles

31/05/2023

L'article de Valeurs Actuelles

 

TRADITION, CHRÉTIENTÉ ET MISSION

31/05/2023

TRADITION, CHRÉTIENTÉ ET MISSION

Le premier concerne une rencontre qui a eu lieu le 19 mai dernier au Vatican au sujet de l’encyclique Humanae vitae de Paul VI. Ce texte pontifical, publié en 1968, rappelait avec clarté la doctrine de l’Église concernant les relations conjugales. Dans le contexte de l’époque, celui de la « libération » sexuelle, il était apparu comme particulièrement provocateur en soulignant le lien intrinsèque entre sexualité et procréation.

 

VIDER LA TRADITION DE SON CONTENU

Où en est-on aujourd’hui ? Comme pour beaucoup d’autres aspects liés à la doctrine traditionnelle, l’enseignement d’Humanae Vitae n’est pas nié frontalement. Il est relativisé par le droit donné à des opinions contraires, de la part de ceux même qui, par état et par devoir, sont censés l’expliquer, le répandre et, au besoin, le défendre.

C’est ainsi que le vendredi 19 mai dernier, Mgr Paglia, président de l’Académie pontificale pour la Vie, a estimé que si la pilule apparaissait comme « le mal absolu » dans les années 1960 :

« aujourd’hui, nous sommes confrontés à des défis encore plus grands : la vie de l’humanité entière est en danger si nous n’arrêtons pas la spirale des conflits, des armes, si nous ne désamorçons pas la destruction de l’environnement. »

Avec l’assurance sucrée d’une bonne conscience cléricale dans le plus mauvais sens du terme, le président de l’Académie pontificale pour la Vie met sur le même plan deux réalités différentes.

Il s’exprime par ailleurs comme si hier, en pleine guerre froide, les théologiens ne s’intéressaient pas aux problèmes liés aux conflits (je pense ici notamment aux travaux en théologie morale sur l’arme nucléaire).

Et, comme si aujourd’hui, la pilule, installée dans les pratiques et répandue bien plus que dans les années 1960, ne restait pas un mal au regard de la nature humaine et de la vérité des relations conjugales.

 

DÉCLASSEMENT DU CATHOLICISME ET ABANDON DE SA TRADITION

Le deuxième des faits portés à notre attention ressort d’une analyse de l’historien Guillaume Cuchet, publiée dans La Croix du 22 mai dernier. S’appuyant sur l’enquête Trajectoire et origine de l’Insee, il remarque le déclin du catholicisme au sein de la population des 18-59 ans.

Seulement 25 % d’entre eux se déclarent aujourd’hui catholiques contre 43 % il y a douze ans. Dans le même temps, les « sans-religion déclarés » sont passés de 45 à 53 % et les protestants évangéliques continuent de progresser.

Même chose d’ailleurs du côté de l’islam (de 8 à 11 %), « moins par conversion d’éléments extérieurs, explique encore Cuchet, que par reproduction de l’identité et de la ferveur à l’intérieur du monde musulman. »

Cette enquête comporte bien d’autres enseignements, notamment sur le poids religieux de l’immigration, sur la ferveur et la tendance de plus en plus identitaire du monde juif français ou sur l’efficacité du prosélytisme.

Guillaume Cuchet tire aussi un constat à propos du catholicisme français : « un déclassement annoncé qui, étrangement, suscite peu de commentaires dans l’Église, comme si les évêques, sonnés par la crise des abus sexuels, ne savaient qu’assister, muets et impuissants, à l’effondrement. »

 

LA JEUNESSE DE LA TRADITION

Au relativisme doctrinal, au manque de transmission des vérités de la foi et des pratiques qui vont avec, ce que la sociologie traduit par le qualificatif d’« identitaire », au doute qui ronge et qui assèche, à la tiédeur qui bloque l’ardeur missionnaire, un troisième élément apporte une réponse de fond et de fait.

Un peu plus d’une semaine avant qu’il ne se déroule, le traditionnel pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté a dû fermer les inscriptions pour la première fois depuis quarante ans.

La raison ? 16 000 personnes avaient été enregistrées, atteignant la limite raisonnable en termes d’accueil des pèlerins et de respect des mesures de sécurité. On a vu devant ce chiffre une réponse directe à Traditionis Custodes qui tend à limiter drastiquement l’accès à la liturgie traditionnelle.

Il y a plus ! Il y a notamment l’expression d’une soif pleine et entière de la vérité catholique, des supports de celle-ci, de la volonté, dans un monde devenu a-catholique, de retrouver les fondements permettant de relancer la mission.

Il y a peut-être ailleurs des regroupements de jeunes catholiques aussi importants. Il n’y en a pas qui s’appuient ainsi sur trois piliers qui semblent aujourd’hui indispensables pour l’Église entière : Tradition, chrétienté, mission.

 

Philippe Maxence

Philippe Maxence

L’incroyable retentissement du pèlerinage de Chrétienté

29/05/2023

L’incroyable retentissement du pèlerinage de Chrétienté

– 2022 avec plus de 12 000 pèlerins malgré une tempête inédite et au sortir de deux années d’interruption malheureuse à cause du covid : le nouveau « pass liturgique » (mesures coercitives de Mgr Roche avec ses responsa anticipant le rescrit du 21 février 2023) n’a pas eu l’effet contraignant et dissuasif du très totalitaire pass sanitaire et vaccinal ! Avec 10% d’inscrits en plus que 2019.

 

– 2023 avec la clôture des inscriptions (16 000) quinze jours avant le jour J pour des raisons de sécurité, et une augmentation de 33 % par rapport à l’année précédente !

 

Un tel afflux de pèlerins (qui vaut aussi dans une moindre mesure pour le pèlerinage de Chartres à Paris organisé en même temps par la Fraternité Saint-Pie X) donne à réfléchir et devrait interpeller notre hiérarchie. Ne peut-on juger l’arbre à ses fruits ? Conversions et vocations ne s’y comptent plus. « C’est un peu le GR 20 des catholiques, tous ceux qui s’y inscrivent savent qu’ils ne seront pas déçus », commente avec humour le père Danziec. Âge moyen pas loin de vingt ans ! Il y a ceux qui, comme Obélix, sont tombés tout petits dans le chaudron de cette potion magique et sont nés quasiment avec, enfants et même petits-enfants des premiers pèlerins : la troisième génération Chartres ! Il y a ceux, qui « accros », recommencent depuis plusieurs années, régulièrement ou par intermittence, célibataires ou en familles, venant de tous les horizons géographiques et de toutes les sensibilités de la sphère catholique, « tradi » ou non (40% ne sont pas habitués au rite traditionnel). Mais il y a surtout les« primo-pèlerins » qui le font donc pour la première fois. Ils se renouvellent en nombre chaque année depuis le commencement de manière croissante, cathos et mêmes non-cathos, athées, agnostiques ou d’autres religions, attirés par la réputation d’un pèlerinage dont le rayonnement et le retentissement catholique est maintenant planétaire, malgré la discrétion embarrassée de la hiérarchie.

 

Ils viennent par le bouche à oreille de la bienveillance missionnaire, aidés aussi quelquefois par les organes politiquement et religieusement incorrects de notre monde culturel présent, qui diffusent cette bonne nouvelle un peu à la manière des anciens samizdats en URSS. Même si les gros médias peuvent de moins en moins occulter cet événement dérangeant, comme en témoigne particulièrement 2023. La jeunesse appelle surtout la jeunesse : scoutisme, familles nombreuses, amis des amis, réseaux, action capillaire… selon les témoignages rapportés notamment par le Forum catholique et Famille chrétienne :

 

« On lui avait dit à plusieurs reprises que c’était LE pèlerinage à faire. Alors cette année, Bérénice a décidé de sauter le pas : “Mon frère a fait le pélé de Chartres l’année dernière et il a trouvé ça incroyable. Dans mon lycée plein de jeunes y vont, donc j’ai voulu tester…” »

 

Cette jeunesse avec sa grâce propre renvoie métaphoriquement à la jeunesse éternelle du pèlerinage et à la Tradition qui est la jeunesse de Dieu, selon le mot précieux de Dom Gérard. Voulant accrocher leur monture à une Étoile pour voyager haut, ces jeunes pèlerins « traditionalistes » de Chartres campent assurément sur des ruines – les ruines de la démolition post-conciliaire et post-soixante-huitarde ! – mais leur village de toile est porteur d’espérance car ils élargissent comme il convient l’espace de leur tente…

 

Le renouveau de la route de Chartres à la Pentecôte, c’est de manière plus intense mais aussi beaucoup plus communautaire et religieuse, comme la renaissance contemporaine de la route Saint-Jacques qui (re)mobilise chaque année des « jacquets » de partout et de toutes sortes. Venant y chercher ce que le monde actuel ne leur donne plus, ils mettent leurs pas dans la marche de leurs ancêtres pénitents. « Et leurs pas sont encore emprunts dans sa vieille poussière ! », comme dit la chanson scoute évocatrice de cette édifiante cordée spirituelle dans l’espace et le temps. Le cardinal Pie avait vu juste : « J’ose le prédire : Chartres deviendra, plus que jamais, le centre de la dévotion à Marie en Occident, on y affluera, comme autrefois, de tous les points du monde. » Ils sont aujourd’hui 1500 à y venir ainsi de l’étranger pour la Pentecôte avec une vingtaine de délégations et à eux seuls vingt-huit chapitres : pays voisins de la vieille Europe mais aussi lointains comme l’Amérique, l’Australie et l’Afrique… Par dessus les frontières, la Chrétienté tend ses mains dans une communion fraternelle qui ne doit certes pas son rayonnement qu’au seul latin !

 

Le modèle français est tel qu’à l’instar de l’exemple polonais sur lequel il a trouvé lui-même une inspiration flagrante, « notre Czestochowa national » commence à essaimer dans d’autres pays, notamment en Argentine (à Lujan), aux États-Unis (dans l’Oklahoma avec son « Chartres américain »)  et en Espagne (d’Oviedo à Covadonga). Quoiqu’en pensent beaucoup trop de nos évêques et peut-être même notre pape actuel, nous, fils de l’Église, faisons partie légitimement d’un ensemble et la pertinence de notre résistance respectueuse mais tenace, si ténue soit-elle, retentit partout et sur tous.

 

Il y a bien sûr, pour tous ces campeurs de l’Éternel, l’appel de « la messe en latin », une soif de sacré, de verticalité, de cohérence et d’exigence, bref de transcendance : la liturgie traditionnelle du vetus ordo dans laquelle « se cachent des retrouvailles avec leurs identités ». Il y a aussi l’appel de la Chrétienté qui n’existe plus mais d’où nous venons et qui survit dans des oasis, comme les appelait Benoît XVI. Cette Chrétienté pourrait bien ici et ailleurs se réanimer, ressusciter physiquement et mystiquement, autrement mieux et vitalement que dans des parcs d’attraction anachroniques comme Le Puy du Fou, autrement dit dans des réserves statiques surveillées par des « geôliers » de la Tradition, si l’on en croit l’esprit de Traditionis custodes qui nous désole et fait pleurer ! Mais cela n’explique pas tout. Le recours aux sources de la Tradition et de la Chrétienté ne suffisent pas.

 

Comme une parabole prophétique

Plus de deux ans avant ce malheureux Motu proprio, il y avait eu l’incendie de Notre-Dame de Paris (15 avril 2019), qui nous avait déjà fait pleurer comme une parabole prophétique pour notre temps de déconstruction et même de décréation, aurait dit Péguy. Cette flèche effondrée était un doigt levé vers Dieu. Mais la leçon n’aura pas suffisamment été écoutée. La France avec ses catholiques et au-delà avait pleuré ses racines subitement retrouvées, tandis que l’archevêque de la capitale rappelait qu’« une culture sans culte devient une inculture ». Un patrimoine religieux demande précisément à être transmis, réactué, pour ne pas devenir une réserve nationale qui garde plus ou moins (ir)respectueusement les œuvres du passé pour les touristes de passage… dans ce qu’il faut bien appeler une autre culture pour ne pas dire une inculture.

 

Le problème de la réforme liturgique est qu’elle a trop voulu considérer notre patrimoine liturgique, l’usus antiquior du rite romain, comme un amas de pièces qu’on peut réassembler à sa fantaisie créatrice, comme certains « restaurateurs » auraient voulu ou voudraient faire avec la belle Dame de pierres en péril. Or, pas plus qu’une cathédrale n’est un amas de pierres ou qu’une personne (fut-elle embryonnaire) n’est un amas de cellules, la messe n’est pas un amas de morceaux reconstitués, aussi archéologiques soient leurs origines. En s’en prenant à des bornes milliaires, à des repères ancrés dans l’atavisme chrétien, les réformateurs du calendrier ont ainsi agi comme les révolutionnaires qui mutilaient les chefs-d’œuvre des cathédrales. Cathédrale, personne humaine, messe catholique obéissent analogiquement à une logique organique, reposent sur une continuité historique, une harmonie, une pierre angulaire qui nous renvoie au Verbe fait chair. « Si nous retirions cette pierre, cette cathédrale s’effondrerait. Elle serait une coquille vide, un écrin sans bijou, un squelette sans vie, un corps sans âme », prévenait alors Mgr Michel Aupetit.

 

Ce que les pèlerins de la Pentecôte viennent chercher dans ces lieux de culte et de culture que sont Notre-Dame de Paris (provisoirement à Saint-Sulpice) et Notre-Dame de Chartres, c’est à la fois un culte et une culture, une culture animée par un culte, un culte avec sa culture idoine transmis par la tradition selon la vertu de religion. Une culture qui refuse de se référer à sa tradition perd son âme en même temps que son orientation, en risquant de devenir une culture de mort, une violente décivilisation, selon un nouveau gros mot célèbre. C’est ce qu’a permis de comprendre et révéler un moment l’incendie de Notre-Dame de Paris. Et c’est ce que Traditionis custodes ne nous empêchera pas de penser malgré ses desiderata qui vont à l’encontre de l’enseignement lumineux de Benoît XVI. Quand le sage montre le ciel… On aurait tort de s’arrêter au seul doigt levé de la cathédrale, si affiné et dentelé fut-il, sans voir avec lui la direction qu’il désigne, tendu vers le Dieu trinitaire et Amour. On aurait tort aussi de considérer ces jeunes pèlerins, avides de formation catéchétique et pleins de joie, comme des arriérés passéistes et nostalgiques, des « indietristes » (selon le néologisme du pape François) regardant prétendument en arrière, en s’arrêtant seulement à la piété pérenne qu’ils recherchent et manifestent, si ancienne soit-elle,  sans considérer vers Qui elle s’adresse avec une efficience certaine… Le fruit d’une culture chrétienne a une Cause première qu’on ne peut impunément dissocier et mépriser. « Sine dominico, non possumus. »

 

L’appel de Chartres ? C’est l’appel de la Vie, la Voie et la Vérité selon le mystère de l’Incarnation et de la Rédemption, que viennent entendre ces pèlerins de l’Espérance, conformément au magistère traditionnel de l’Église et à sa doctrine sociale :

 

« Notre attachement à la messe de toujours et à la doctrine immuable de l’Église est total et il est radical parce que c’est le meilleur service, le plus grand signe d’amour que nous pouvons rendre au monde et à l’Église ! » (abbé Matthieu Raffray ce dimanche de Pentecôte aux Courtils).

 

Une matière culturelle qui n’est plus informée, déterminée, animée organiquement de l’intérieur par un culte digne de ce nom devient peu à peu en effet comme un cadavre qu’on peut assurément étudier, disséquer, comme une langue morte ou une civilisation ancienne et qu’on peut aussi tragiquement oublier. Ceux qui viennent à Chartres ressentent confusément qu’il convient de se montrer dignes d’un tel héritage qu’ils risquent de perdre à tout jamais en fumées, comme Notre-Dame de Paris, alors que ce doigt qui leur montre le Ciel pourrait les sauver comme il l’a fait pour leurs aïeuls. À l’imitation de saint Jean-Marie Vianney pour l’enfant qui lui avait montré le chemin d’Ars alors menacé d’indigence spirituelle : — Notre-Dame de la Sainte Espérance, convertissez-nous ! N’oublions pas que c’est par l’intercession de Notre-Dame de Paris que les frères Charlier se sont justement convertis, dans un itinéraire personnel allant du monde moderne et même de la franc-maçonnerie à la civilisation chrétienne !

 

Depuis le début, les organisateurs du Pèlerinage de Chrétienté tendent et orientent inlassablement les trois voiles d’un vaisseau marial singulier et providentiel qui a ses ancres dans le Ciel par sa prière et sa pénitence. Ces trois voiles ont pour nom Tradition, Chrétienté et Mission. Mais ce n’est pas seulement ces trois voiles ensembles qui font avancer le navire au large de la reconquête possible : c’est manifestement l’Esprit-Saint qui souffle sur elles, comme des médiations opportunes. C’est le Saint-Esprit qui nous fait aller de l’avant ! « Vous ne voyez pas ce qui naît », disait déjà Louis Veuillot à ceux qui croyaient voir trop vite ce qui meurt…

 

Rémi Fontaine

Vidéo de l'entrée du pèlerinage à Chartres

28/05/2023

Vidéo de l'entrée du pèlerinage à Chartres

“Le salut du royaume est dans le seul recours à Dieu qui en fixe la condition”

26/05/2023

“Le salut du royaume est dans le seul recours à Dieu qui en fixe la condition”

Pourquoi encore une fois faire mémoire de la geste de sainte Jeanne d’Arc ? Pourquoi si ce n’est parce que le temps que nous vivons exige de nous des choix et une détermination dont Jeanne demeure pour nous, catholiques français, l’exemple magnifique ? Mais aussi parce que cet exemple est porteur d’un message, on pourrait même dire d’une doctrine théologique sur l’ordre politique. En quoi celle-ci est-elle plus que jamais d’actualité ?

 

Notre régime politique ne cesse de progresser dans la transgression de la loi naturelle. Ce terme désigne l’ensemble des préceptes que la raison pratique énonce concernant les biens essentiels vers lesquels l’être humain est incliné de par sa nature. La loi naturelle constitue ainsi les principes premiers de la justice. Or à l’aune d’un tel critère, on ne peut que déplorer aujourd’hui la négation de biens constitutifs de la vie commune. Jugeons-en.

 

Le projet de constitutionnalisation d’une prétendue « liberté » d’avorter vient bafouer le respect de ces êtres humains innocents que sont les enfants à naître. Le projet tendant à légaliser un prétendu « droit » à être assisté dans son désir de suicide subvertit diaboliquement le devoir de bienveillance envers une personne en fin de vie. Enfin, la validation en décembre dernier par le Conseil d’Etat de la loi remettant en cause la responsabilité des parents à pourvoir à l’instruction de leurs enfants nie, sous le prétexte fallacieux de la lutte contre le « séparatisme », le droit naturel le plus élémentaire. Notre régime politique est à la fois autoritaire et libertaire. Au nom de la lutte contre toutes sortes de « phobies » dont seraient victime des « minorités », il s’immisce toujours plus dans la société civile pour imposer une anthropologie nihiliste. Il est devenu le meilleur agent de promotion de la déconstruction anarchiste des années 1970. Est-ce un gauchissement d’un projet à l’origine sain ou bien l’épanouissement d’une logique ayant sa racine dans ses principes premiers ?

 

Nous assistons à la radicalisation de ce qui était en germe dans le refus par la philosophie politique moderne de reconnaître que le pouvoir politique ne peut recevoir son autorité que de Dieu. Ce qui le fonde dans sa légitimité mais aussi lui fixe des limites intangibles. En déclarant que le pouvoir politique n’est que l’expression d’un peuple « souverain », notre régime a de fait décidé que la liberté humaine est la mesure du bien, réduite à une revendication illimitée de droits et d’intérêts individuels.

 

Au cœur de la mission de Jeanne, il y a bien sûr la levée du siège d’Orléans et le sacre de Charles VII à Reims, mais il y a aussi un acte que l’on ne peut sous-estimer : la donation par le roi du royaume de France à Dieu. Lors du procès en nullité, le duc d’Alençon, témoin oculaire d’une rencontre entre Jeanne et le roi le 26 février 1429, dit ceci : « Alors Jeanne adressa plusieurs requêtes au roi, et entre autres pour qu’il donnât son royaume au Roi des cieux : après cette donation le Roi des cieux agirait comme il l’avait fait pour ses prédécesseurs, et le remettrait dans son état antérieur. » Jeanne confirme à Charles qu’il est bien le roi légitime et non pas un bâtard déshérité par le traité de Troyes. Comme le dit l’abbé Jacques Olivier : « Le salut du royaume est dans le seul recours à Dieu qui en fixe la condition : la donation du royaume lui-même. Ce don fait à Dieu, à la demande de Jeanne, alors héraut de Dieu, est une reconnaissance libre et une acceptation volontaire par le roi, en son nom et au nom du peuple qu’il représente, de l’autorité légitime de Dieu sur son royaume, comme sur toute société humaine. (…) Jeanne demande au dauphin qu’il comprenne intimement qu’au-delà d’une royauté théorique, Dieu veut régner concrètement sur la France par son intermédiaire. C’est la condition nécessaire pour que Dieu remette le royaume dans son état antérieur[1] ».

Puisse l’espérance de Jeanne inspirer notre prière et notre action pour que Dieu n’abandonne pas notre pays où il y a encore « grande pitié » [2]. 

Thibaud Collin, philosophe.

[1] Le prophétisme politique et ecclésial de Jeanne d’Arc, Le Cerf, 2021, p. 356-357
[2] Une neuvaine de jours est organisée par Jeanne2031 du 22 au 30 mai. Pour s’y inscrire : https://hozana.org/communaute/11547- neuvaine-a-jeanne-d-arc-pour-la-france 

Un évêque enchaîné pour le climat

25/05/2023

Un évêque enchaîné pour le climat

Extraits de l'article :


Cette action a eu lieu la veille de l’Assemblée Générale de TotalEnergies, qui se tient ce 26 mai à Paris, précisent les organisations Greenfaith et Rébellion Extinction-Spiritualités, qui organisent la démarche. Les actionnaires de TotalEnergies devront notamment s’y prononcer sur la stratégie climat de la multinationale, qui ne prévoit toujours pas l’arrêt du développement de nouveaux projets fossiles.

Les participants ont choisi de s’enchaîner à la Passerelle Léopold-Sédar-Senghor, qui enjambe la Seine, à Paris. «Si le projet EACOP devait se faire en France, la longueur de l’oléoduc prendrait deux fois celle de la Seine», explique à cath.ch Alix Bayle, attachée de presse à Greenfaith. «Aucun habitant ne serait d’accord avec ça». «Nous avons choisi de le faire au dessus de la Seine, car c’est la vie que nous défendons, et ce fleuve est l’un des derniers espaces de vie dans la ville».

 

Les huit personnalités appartiennent aux traditions bouddhiste, chrétiennes, juive et musulmane. Deux catholiques y participent: Mgr Marc Stenger, ancien évêque de Troyes, avait déjà pris part à l’action du 29 novembre. Le Père jésuite Marcel Rémon, directeur du Centre de Recherche et d’Action Sociales (CERAS) et de la Revue Projet s’est également enchaîné sur le lieu public. (cath-ch/com/rz)



Outre le fait que l'Ouganda a bien le droit de vendre son pétrole pour se développer, on n'a pas souvenir qu'un évêque se soit enchaîné pour dénoncer les 220000 avortements qui ont lieu tous les ans depuis presque cinq décennies. 
Rappelons nous à ce sujet ce qu'avait écrit Mgr Vingt-Trois, ancien archevêque de Paris dans sa lettre pastorale du 21/05/2004 :

"Notre époque est fertile en procureurs zélés pour dénoncer les coupables silences du passé. Oserais-je vous dire que je m'interroge souvent devant Dieu sur les silences dont on pourra nous accuser dans quelques décennies ou quelques siècles ? Quand je dis "nous", je ne pense pas seulement aux intellectuels éclairés dont les opinions ont si souvent suivi le "politiquement correct" ou le médiatiquement correct. Je pense à nous chrétiens et, premièrement, à nous évêques qui avons reçu mission de guider le peuple chrétien."
François Charbonnier



 

Le succès du pèlerinage de Chartres lié à celui de la messe traditionnelle

24/05/2023

Le succès du pèlerinage de Chartres lié à celui de la messe traditionnelle

Notre église

Horaires des messes


Dimanche 4 juin
Messe chantée à 10h30

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Lundi 5 juin
St Boniface
Messe 9h30
Enseignement à 10h15
Adoration eucharistique de 11 à 12h

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Mardi 6 juin
St Norbert

Messe 9h30
Enseignement à 10h15
Adoration eucharistique de 11 à 12h

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Mercredi 7 juin 
De la férie 

Messe 9h30
Rosaire pour la France à 10h15
Adoration eucharistique de 11 à 12h

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Jeudi 8 juin

Fête du Très Saint Sacrement
Messe 9h30
Enseignement à 10h15
Adoration eucharistique de 11 à 12h

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Vendredi 9 juin

De la férie 
Messe à 19h
puis Adoration jusqu'à 22h 

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Samedi 10 juin

Pas de messe à Rolleboise
Pèlerinage à Lisieux
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Dimanche 11 juin
Messe chantée à 10h30
Solennité de la Fête Dieu
Suivie de la procession

DATES À RETENIR

10 Juin : pèlerinage à Lisieux

2 juillet : pèlerinage St Pierre St Paul

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