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Revue de presse

Avertissement concernant cette revue de presse. Les catholiques ne sont ni de droite, ni de gauche, ils sont d’En-Haut.
Ici, pas de “prêt à penser” ; pour ce qui est factuel, les sources des informations diffusées sont croisées et leur choix déterminé par leur absence dans les grands médias nationaux. Pour le reste, faites confiance à votre liberté d’enfant de Dieu, l’Esprit Saint vous alertera sur les bêtises qui auront pu y être écrites ! 

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Saints

2 juin - Sainte Blandine et les Martyrs de Lyon, la force de la foi

01/06/2023

2 juin - Sainte Blandine et les Martyrs de Lyon, la force de la foi
Les raisons d'y croire :
  • Dans l’arène, Blandine est ligotée à un poteau. Des bêtes sauvages sont lâchées contre elle mais, à la surprise de tous, ne la touchent pas.
  • Physiquement chétive, Blandine résiste plusieurs jours à une multitude d’atroces supplices, dont un seul suffit d’ordinaire à tuer : tortures, fouet, fauves, gril, cornes d’un taureau. Les bourreaux sont stupéfaits et sont contraints de l’égorger.
  • Blandine reste inébranlable dans sa prière jusqu’à la fin, les autres chrétiens de l’arène sont affermis par son exemple.
  • Les païens qui assistent aux jeux reconnaissent le caractère extraordinaire du nombre et de la cruauté des tourments endurés par cette femme.
  • D’où venait sa force ? Notre entendement ne peut expliquer ni la résistance héroïque de sainte Blandine, ni l’obstination jusqu’à la mort des 47 autres chrétiens lyonnais. La réponse est d’ordre surnaturel.
Synthèse :

Rien ne laissait présager le trésor de force et de détermination de cette esclave de faible constitution. L’auteur de la Lettre des chrétiens de Lyon à l’Église de Smyrne affirme : « En Blandine, le Christ donna cet enseignement : ce qui, aux yeux des hommes, est méprisable, vil et laid, Dieu peut le juger digne d’une grande gloire, à cause de l’amour qu’on lui porte. »

Durant la torture, ce n’est pas renier sa foi mais la confesser qui aide Blandine à survivre. « Il lui suffisait de répéter : "Je suis chrétienne et chez nous il ne se fait point de mal" et elle reprenait des forces, se reposait et devenait insensible aux tortures. »

Dans l’arène, Blandine est suspendue et attachée au poteau. Pour les chrétiens qui la regardent, elle est l’image du Christ, crucifié pour qu’ils obtiennent la vie éternelle. « Menue, faible, méprisée, elle était revêtue de la force du Christ. » Par son courage et par sa foi, elle manifeste « qu’il n’est plus de crainte où règne l’amour du Père, qu’il n’est plus de souffrance où rayonne la gloire du Christ ».

Ils sont 48 chrétiens à être morts martyrs durant l’été 177. Chacun d’entre eux est un témoignage édifiant : saint Pothin avait 90 ans lorsqu’il fut arrêté et roué de coups, Sanctus fut miraculeusement guéri des blessures infligées par les tortures, l’adolescent Ponticus, la sainte apostate Biblis, Maturus, Attale…

Le sang des martyrs est une semence de chrétiens, constatait Tertullien au IIIe siècle. Les spectateurs des jeux ont été déconcertés par l’obstination des chrétiens lyonnais à confesser leur foi malgré les supplices encourus, alors qu’abjurer leur aurait permis d’avoir la vie sauve. En dépit de l’acharnement prolongé des autorités romaines pour dissuader les conversions, le christianisme a continué de se diffuser jusqu’à ce qu’il devienne, deux siècles plus tard, la religion d’état de l’Empire romain.

Depuis le IIe siècle, on transmet la mémoire du récit et du lieu du martyre de sainte Blandine. Aujourd’hui encore, il est symbolisé par un poteau en bois. Jean-Paul II s’y est rendu en 1986 et déclara au sujet des martyrs lyonnais : « Ils n’ont pas voulu renier Celui qui leur avait communiqué sa vie et les avait appelés à être ses témoins. Nous savons qu’ils sont nombreux aujourd’hui encore, et dans toutes les parties du monde, ceux qui subissent les outrages, le bannissement et même la torture à cause de leur fidélité à la foi chrétienne. En eux, le Christ manifeste sa puissance. Les martyrs d’aujourd’hui et les martyrs d’hier nous environnent et nous soutiennent pour que nous gardions nos regards fixés sur Jésus. »

Solveig Parent


Au-delà des raisons d'y croire :

Les martyrs façonnent aussi bien la foi chrétienne que l’histoire de leur pays. Le martyre continue à faire partie de la vie de l’Église : on compte plus de martyrs chrétiens au cours du XXe siècle que durant tous les siècles précédents réunis.


Aller plus loin :

Lire la lettre qui relate les persécutions : Lettre des Églises de Lyon et de Vienne aux Églises d’Asie et de Phrygie, consignée dans l’ouvrage Histoire Ecclésiastique de l’historien Eusèbe, évêque de Césarée, IVe siècle (disponible en ligne).


En savoir plus :

"La triple donation", un évènement capital de l'Histoire de France

29/05/2023

"La triple donation", un évènement capital de l'Histoire de France

Alors que la confusion la plus grande règne en France où « il y a grande pitié », Dieu se manifeste à notre nation. Débauche, immoralité, trahison des clercs et des élites intellectuelles de l’université de Paris, politique qui avec la reine Isabeau de Bavière, ont vendue la France par le traité de Troyes, qui la donne à Henri V Roi d’Angleterre, scandale de la filiation du Dauphin, le futur Charles VII, que sa propre mère appelle « batard » ; tout semble annoncer la disparition de la Fille Ainée de l’Eglise.

 

La triple donation du Royaume de France est racontée dans le Breviarium historiale, texte rédigé peu après, au cours de l’été 1429, qui est consultable à la Bibliothèque Vaticane.

 

Jehanne dit à Charles : «Sire, me promettez-vous de me donner ce que je vous demanderai ?» Le Roi hésite, puis consent. «Sire, donnez-moi votre royaume».

Le Roi, stupéfait, hésite de nouveau ; mais, tenu par sa promesse et subjugué par l’ascendant surnaturel de la jeune fille : «Jehanne, lui répondit-il, je vous donne mon royaume». Après quoi, voyant celui-ci tout interdit et embarrassé de ce qu’il avait fait : «Voici le plus pauvre chevalier de France : il n’a plus rien».

 

Cela ne suffit pas : la Pucelle exige qu’un acte notarié en soit solennellement dressé et signé par les quatre secrétaires du Roi. « Notaire, écrivez dit la pucelle inspirée : le 21 juin de l’an de Jésus christ 1429, à 4 heures du soir, Charles VII donne son royaume à Jeanne. Ecrivez encore : Jeanne donne à son tour la France à  Jésus-Christ. -Nos Seigneurs dit-elle d’une voix forte, à présent, c’est Jésus-Christ qui parle : « moi, Seigneur éternel je la donne au Roi Charles ».

 

Que signifie cet événement capital ?

– que ce Dauphin, que l’enseignement républicain nous présente comme un indécis et un demeuré, voire le digne fils d’un fou, mais que ses contemporains appellent le «bien-servi» (ce qui signifie qu’il savait juger les hommes), montre en cette occasion une foi extraordinaire en la Providence. Toute sa vie est d’ailleurs un exemple remarquable de Roi très chrétien.

– que c’est le Christ qui a voulu être, et est, roi de France ; et le Christ a voulu nous le faire savoir par l’entremise d’une fille de 17 ans.

– que la raison d’être de notre pays est de proclamer à la face de l’univers non seulement la royauté universelle du Christ sur le monde, c’est sa mission « d’éducatrice des nations » ;

– que cet acte officiel et capital consacre le Roi de France comme le lieutenant du Christ ; si les successeurs de Charles VII avaient compris, ils auraient considéré ce document comme le plus grand de leurs trésors; ils l’auraient relu et médité tous les jours et seraient encore aujourd’hui sur le trône .

Dès le lendemain, le Dauphin décide d’aller à Reims pour se faire sacrer, malgré plusieurs opposants et grâce à l’insistance de Jeanne. Le pacte de Reims se renouvelle alors que tout semblait perdu. Or a-t-on vu un vrai roi abandonner ses sujets ? Peut-on penser une minute qu’après avoir tant châtiée la France, il ne puisse ne pas répondre aux prières le suppliant de convertir le pays ?


Magnifique diaporama à ne pas manquer !

29/05/2023

Magnifique diaporama à ne pas manquer !

“Le salut du royaume est dans le seul recours à Dieu qui en fixe la condition”

26/05/2023

“Le salut du royaume est dans le seul recours à Dieu qui en fixe la condition”

Pourquoi encore une fois faire mémoire de la geste de sainte Jeanne d’Arc ? Pourquoi si ce n’est parce que le temps que nous vivons exige de nous des choix et une détermination dont Jeanne demeure pour nous, catholiques français, l’exemple magnifique ? Mais aussi parce que cet exemple est porteur d’un message, on pourrait même dire d’une doctrine théologique sur l’ordre politique. En quoi celle-ci est-elle plus que jamais d’actualité ?

 

Notre régime politique ne cesse de progresser dans la transgression de la loi naturelle. Ce terme désigne l’ensemble des préceptes que la raison pratique énonce concernant les biens essentiels vers lesquels l’être humain est incliné de par sa nature. La loi naturelle constitue ainsi les principes premiers de la justice. Or à l’aune d’un tel critère, on ne peut que déplorer aujourd’hui la négation de biens constitutifs de la vie commune. Jugeons-en.

 

Le projet de constitutionnalisation d’une prétendue « liberté » d’avorter vient bafouer le respect de ces êtres humains innocents que sont les enfants à naître. Le projet tendant à légaliser un prétendu « droit » à être assisté dans son désir de suicide subvertit diaboliquement le devoir de bienveillance envers une personne en fin de vie. Enfin, la validation en décembre dernier par le Conseil d’Etat de la loi remettant en cause la responsabilité des parents à pourvoir à l’instruction de leurs enfants nie, sous le prétexte fallacieux de la lutte contre le « séparatisme », le droit naturel le plus élémentaire. Notre régime politique est à la fois autoritaire et libertaire. Au nom de la lutte contre toutes sortes de « phobies » dont seraient victime des « minorités », il s’immisce toujours plus dans la société civile pour imposer une anthropologie nihiliste. Il est devenu le meilleur agent de promotion de la déconstruction anarchiste des années 1970. Est-ce un gauchissement d’un projet à l’origine sain ou bien l’épanouissement d’une logique ayant sa racine dans ses principes premiers ?

 

Nous assistons à la radicalisation de ce qui était en germe dans le refus par la philosophie politique moderne de reconnaître que le pouvoir politique ne peut recevoir son autorité que de Dieu. Ce qui le fonde dans sa légitimité mais aussi lui fixe des limites intangibles. En déclarant que le pouvoir politique n’est que l’expression d’un peuple « souverain », notre régime a de fait décidé que la liberté humaine est la mesure du bien, réduite à une revendication illimitée de droits et d’intérêts individuels.

 

Au cœur de la mission de Jeanne, il y a bien sûr la levée du siège d’Orléans et le sacre de Charles VII à Reims, mais il y a aussi un acte que l’on ne peut sous-estimer : la donation par le roi du royaume de France à Dieu. Lors du procès en nullité, le duc d’Alençon, témoin oculaire d’une rencontre entre Jeanne et le roi le 26 février 1429, dit ceci : « Alors Jeanne adressa plusieurs requêtes au roi, et entre autres pour qu’il donnât son royaume au Roi des cieux : après cette donation le Roi des cieux agirait comme il l’avait fait pour ses prédécesseurs, et le remettrait dans son état antérieur. » Jeanne confirme à Charles qu’il est bien le roi légitime et non pas un bâtard déshérité par le traité de Troyes. Comme le dit l’abbé Jacques Olivier : « Le salut du royaume est dans le seul recours à Dieu qui en fixe la condition : la donation du royaume lui-même. Ce don fait à Dieu, à la demande de Jeanne, alors héraut de Dieu, est une reconnaissance libre et une acceptation volontaire par le roi, en son nom et au nom du peuple qu’il représente, de l’autorité légitime de Dieu sur son royaume, comme sur toute société humaine. (…) Jeanne demande au dauphin qu’il comprenne intimement qu’au-delà d’une royauté théorique, Dieu veut régner concrètement sur la France par son intermédiaire. C’est la condition nécessaire pour que Dieu remette le royaume dans son état antérieur[1] ».

Puisse l’espérance de Jeanne inspirer notre prière et notre action pour que Dieu n’abandonne pas notre pays où il y a encore « grande pitié » [2]. 

Thibaud Collin, philosophe.

[1] Le prophétisme politique et ecclésial de Jeanne d’Arc, Le Cerf, 2021, p. 356-357
[2] Une neuvaine de jours est organisée par Jeanne2031 du 22 au 30 mai. Pour s’y inscrire : https://hozana.org/communaute/11547- neuvaine-a-jeanne-d-arc-pour-la-france 

Un opposant à l'effondrement de l'Eglise

01/05/2023

Un opposant à l'effondrement de l'Eglise

L'arianisme était très "tendance" et beaucoup d'évêques subissaient son influence. Il a fallu tout le génie et toute la combattivité d'Athanase pour redresser une situation compromise par le défaitisme et la lâcheté de très nombreux responsables ecclésiastiques...

 

Benoît XVI a consacré une de ses catéchèses (20 juin 2007) à cette "colonne de l'Eglise", véritable "modèle d'orthodoxie" dont devraient s'inspirer les évêques d'aujourd'hui qui ont pour première mission de veiller à l'intégrité de "la foi reçue des apôtres".

"Chers Frères et Sœurs,

Poursuivant notre rétrospective des grands Maîtres de l’Église antique, nous allons aujourd’hui porter notre attention sur saint Athanase d’Alexandrie. Cet authentique et important acteur de la tradition chrétienne, très peu d’années après sa mort, commença à être salué comme « la colonne de l’Église » par le grand théologien et évêque de Constantinople qu’était Grégoire de Nazianze (Discours XXIV, 26), et il a toujours été regardé comme un modèle d’orthodoxie, tant en Orient qu’en Occident. Ce n’est donc pas par hasard que Jean-Laurent Bernini, dit Le Bernin, plaça sa statue parmi celles des quatre saints docteurs de l’Église d’Orient et d’Occident, Ambroise, Jean-Chrysostome et Augustin, qui entourent la Chaire de saint Pierre dans la merveilleuse abside de la basilique vaticane.

Athanase est sans aucun doute l’un des plus importants Pères de l’Église antique et des plus vénérés, mais surtout ce grand saint est le théologien passionné de l’incarnation du Logos, le Verbe de Dieu qui, comme l’exprime le Prologue du quatrième évangile, « s’est fait chair et a habité parmi nous » (Jn 1, 14). C’est bien pour cette raison qu’Athanase fut aussi le principal et plus tenace adversaire de l’hérésie arienne qui en ces temps-là menaçait la foi au Christ, le réduisant à une créature « intermédiaire » entre Dieu et l’homme, selon une tendance récurrente au cours de l’histoire et que nous voyons à l’œuvre de diverses façons de nos jours encore. Né probablement à Alexandrie aux alentours de l’année 300, Athanase reçut une bonne éducation avant de devenir diacre et secrétaire de l’évêque de cette métropole égyptienne, Alexandre. Très proche collaborateur de son évêque, le jeune ecclésiastique prit part en sa compagnie au Concile de Nicée, premier à caractère œcuménique, convoqué par l’empereur Constantin en mai 325 dans le but d’assurer l’unité de l’Église. Les Pères nicéens purent ainsi traiter de questions variées, et principalement le grave problème né quelques années plus tôt de la prédication du prêtre alexandrin Arius.

 

La foi de l’Église indivise

Les théories de ce dernier menaçaient la foi authentique dans le Christ, par la profession que le Logos n’était pas vrai Dieu, mais un Dieu créé, un être « intermédiaire » entre Dieu et l’homme, laissant ainsi le vrai Dieu toujours inaccessible pour nous. Les évêques réunis à Nicée répondirent en mettant au point et fixant le « symbole de la foi » qui, plus tard complété par le premier Concile de Constantinople, est resté connu dans la tradition des diverses confessions chrétiennes et dans la liturgie sous le nom de credo de Nicée-Constantinople. Dans ce texte fondamental qui exprime la foi de l’Église indivise et que nous récitons encore de nos jours, chaque dimanche lors de la célébration eucharistique, est employé le terme grec homoousios, traduit en latin par consubstantialis : celui-ci veut signifier que le Fils, le Logos, est « de la même substance » que le Père, qu’il est Dieu de Dieu, qu’il est de sa substance, voulant par là mettre en lumière la pleine divinité du Fils niée par les Ariens.

Lorsque mourut l’évêque Alexandre, en 328, Athanase devient son successeur et se montra tout de suite résolu à refuser tout compromis avec les théories ariennes qu’avait condamnées le Concile de Nicée. Son intransigeance à l’égard de ceux qui s’étaient opposés à son élection épiscopale, et surtout à l’égard des adversaires du symbole de Nicée, fut tenace et occasionnellement très dure parce que nécessaire ; elle lui attira l’hostilité implacable des Ariens et des philo-Ariens. En dépit de la netteté sans équivoque des conclusions conciliaires, qui affirmaient avec clarté que le Fils est de la même substance que le Père, les idées erronées réapparurent et recommencèrent à prévaloir, contexte dans lequel Arius fut même réhabilité, et elles se virent soutenues, à des fins politiques, d’abord par l’empereur Constantin lui-même, puis par son fils Constance II. Ce dernier, non pas tant préoccupé de la vérité théologique que de l’unité de l’empire et ses problèmes politiques, cherchait à politiser la foi, en la rendant plus accessible, selon lui, à tous les sujets de son empire.

 

Le soutien de saint Antoine

La crise arienne, que l’on avait crue résolue à Nicée, continua ainsi pendant des décennies, marquées d’événements pénibles et de divisions douloureuses au sein de l’Église. Et, pendant les trente ans qui vont de 336 à 366, Athanase ne fut pas contraint moins de trois fois à abandonner sa ville et à souffrir pour la foi en passant dix-sept ans en exil. Mais au cours de ces absences forcées d’Alexandrie, l’évêque eut l’occasion de soutenir et de répandre en Occident, d’abord à Trèves puis à Rome, la foi de Nicée et également les idéaux du monachisme qu’avait embrassés en Égypte le grand ermite Antoine, en un choix de vie dont Athanase fut toujours proche. Saint Antoine, avec sa force spirituelle, fut la personne qui apporta le soutien le plus important à la foi de saint Athanase. Rétabli définitivement sur son siège épiscopal ; l’évêque d’Alexandrie put se consacrer à la pacification religieuse et à la réorganisation des communautés chrétiennes. Il mourut le 2 mai en l’année 373, et nous célébrons sa mémoire dans la liturgie de ce jour-là.

L’œuvre doctrinale la plus célèbre du saint évêque d’Alexandrie est son Traité sur l’Incarnation du Verbe de Dieu, le Logos divin qui s’est fait chair en devenant comme nous pour notre salut. Dans cette œuvre, Athanase formule une affirmation devenue justement célèbre, selon laquelle le Verbe de Dieu « s’est fait homme pour que nous devenions Dieu ; il s’est rendu visible dans le corps pour que nous ayons une idée du Père invisible ; et il a lui-même supporté la violence des hommes pour que nous héritions de l’incorruptibilité » (54, 3). En effet, par sa résurrection le Seigneur a fait disparaître la mort « comme paille au feu » (8, 4). L’idée fondamentale de toute la théologie de saint Athanase est précisément celle-ci, que Dieu est accessible. Le Christ n’est pas un Dieu secondaire, il est le vrai Dieu, et, par notre communion à lui, nous pouvons nous unir réellement à Dieu. Il est réellement devenu « Dieu avec nous ». Parmi les autres œuvres de ce Père de l’Église, qui restent en grande partie liées aux questions de la crise arienne, mentionnons encore les quatre lettres qu’il adressa à son ami Sérapion, évêque de Thmuis, sur la divinité du Saint-Esprit qu’il affirme avec netteté ; et une trentaine de lettres dites « festales », adressées en chaque début d’année aux Églises et aux monastères d’Égypte, pour préciser la date de la fête de Pâques mais, surtout, pour assurer le lien entre les fidèles, les renforcer dans la foi et les préparer à la grande solennité.

 

Enfin, Athanase est également l’auteur de textes de méditation sur les psaumes, qui se diffusèrent largement ; et surtout d’une œuvre qui fut le best-seller de la littérature chrétienne antique : la Vie de saint Antoine, abbé, écrite peu après la mort de ce saint alors que l’évêque d’Alexandrie vivait en exil parmi les moines du désert égyptien. Athanase avait été l’ami du grand ermite, au point de recevoir une des deux peaux de brebis qu’Antoine laissa en héritage avec le manteau reçu en cadeau de l’évêque d’Alexandrie lui-même. Devenue vite très populaire, traduite presque immédiatement en deux versions latines ainsi qu’en diverses langues orientales, la biographie qui propose en exemple la figure si chère à la tradition chrétienne contribua considérablement à la diffusion du monachisme, en Orient et en Occident. Ce n’est pas par hasard que la lecture de ce texte à Trèves est au centre du récit émouvant de la rencontre de deux fonctionnaires impériaux rapportée par Augustin dans ses Confessions (VIII, 6,15) en prémisses de sa propre conversion.

 

Caché mais éclairant le monde

Du reste, Athanase lui-même montre avoir clairement conscience de l’importance que pouvait avoir sur le peuple chrétien la figure exemplaire d’Antoine. En effet, il écrit dans la conclusion de cette œuvre : « Ce qui est une preuve certaine de sa vertu et de l’amour que Dieu lui portait, c’est de voir sa réputation répandue de toute part, de voir que chacun l’admire, et de le voir regretté par ceux même qui ne l’avaient point connu. Car il ne s’était rendu célèbre ni par ses écrits, ni par sa science, ni par aucun art, mais seulement par sa piété. Qui peut douter que ce soit là un don de Dieu ? Puisqu’il est toujours demeuré caché dans une montagne, comment aurait-on entendu parler de lui en Espagne, dans les Gaules, à Rome et en Afrique, si Dieu, comme il le lui avait promis dès le commencement, n’avait rendu son nom célèbre par tout l’univers, parce qu’il prend plaisir à faire connaître ses serviteurs. Bien que ceux-ci ne le désirent pas et se cachent, il veut que, comme des flambeaux, ils éclairent le monde, afin que ceux qui en entendent parler sachent qu’il n’est pas impossible d’accomplir les préceptes avec perfection, et que le désir d’imiter ces grands personnages les fasse entrer dans le chemin de la vertu » (Vie de saint Antoine, dernier chap.).

Oui, Frères et Sœurs, nous avons bien des motifs de gratitude à l’égard de saint Athanase. Sa vie, comme celle d’Antoine et d’innombrables autres saints, nous montre que « celui qui va vers Dieu ne s’éloigne pas des hommes, mais il se rend au contraire vraiment proche d’eux » (Deus caritas est, 42).

 

source : patristique.org

Joseph, comme Marie son épouse, rayonnait par sa noblesse et son humilité

30/04/2023

Joseph, comme Marie son épouse, rayonnait par sa noblesse et son humilité
 

Les pères de famille trouvent en lui la plus belle personnification de la vigilance et de la sollicitude paternelle ; les époux, un parfait exemple d'amour, d'accord et de fidélité conjugal ; les vierges ont en lui, en même temps que le modèle, le protecteur de l'intégrité virginale ; que les riches comprennent par ses leçons, quels sont les biens qu'il faut désirer et acquérir au prix de tous ses efforts. Quant aux ouvriers, aux personnes de condition difficile, ils ont comme un droit spécial à recourir à Joseph et à se proposer son imitation.

 

Joseph, en effet, de race royale, uni par le mariage à la plus grande et à la plus sainte des femmes, regardé comme le père du Fils de Dieu, passe néanmoins sa vie à travailler et demande à son labeur d'artisan tout ce qui est nécessaire à l'entretien de sa famille.

 

Il est donc vrai que la condition des humbles n'a rien d'abject, et non seulement le travail de l'ouvrier n'est pas déshonorant, mais il peut, si la vertu vient s'y joindre, être grandement ennobli. Joseph, content du peu qu'il possédait, supporta les difficultés inhérentes à cette médiocrité de fortune avec grandeur d'âme, à l'imitation de son Fils qui, après avoir accepté la forme d'esclave, lui, le Seigneur de toutes choses, s'assujettit volontairement à l'indigence et au manque de tout. »

 

 

Pape Léon XIII,

Dans Quamquam pluries, 1889

 

«  Des modèles de prêtres pour aujourd’hui  »

21/04/2023

«  Des modèles de prêtres pour aujourd’hui  »

Les nouveaux béatifiés sont des modèles de foi et de charité. Entretien avec le Père Yvon Sabourin, religieux de Saint-Vincent-de-Paul et postulateur de la cause en béatification du Père Henri Planchat.

 

Le Père Henri Planchat était surnommé «  le chasseur d’âmes  »… D’où lui était venu ce surnom ?

Père Yvon Sabourin : Il avait gagné ce surnom grâce à son ministère et à sa personnalité. À l’époque, il s’occupait des Parisiens appartenant à ce que l’on nomme aujourd’hui les «  périphéries  », c’est-à-dire ceux qui sont éloignés de l’Église. Certains d’entre eux étaient même farouchement anticléricaux ! Il les approchait avec zèle et simplicité et ne s’offusquait jamais lorsqu’il était rejeté. Il savait reprendre en main la situation, par ses mots qui touchaient les cœurs, par sa délicatesse. Son but n’était pas simplement de s’occuper matériellement des pauvres, mais aussi spirituellement. Il était un «  chasseur  » car il voulait ramener les âmes au plus près de Dieu. Comme dirait le pape François, il portait sur lui l’odeur de ses brebis ! Il montre que l’Église doit être missionnaire partout. Les cinq béatifiés avaient cela en commun : regarder les âmes des gens qui étaient loin de Dieu avec le même regard que celui de Dieu sur ses enfants.

 

Ses derniers mots sont saisissants : «  Laissez-moi prier  »

Le Père Planchat a subi de nombreuses épreuves, aussi bien dans sa santé que par l’opposition qu’il a rencontrée au cours de son ministère en raison des jalousies suscitées par son succès pastoral ! Mais dès sa jeunesse, il avait été préparé par ses parents à être éprouvé. De sorte que, lorsqu’il l’était, il grandissait dans la foi. Cela fut son parcours tout au long de sa vie. Quand arrivent les derniers jours, quand il voit le calvaire et saisit qu’il va subir une passion qui ressemble à celle de Notre-Seigneur, il tombe à genoux. Son réflexe n’est pas de se plaindre. La violence qui s’abat sur lui est pourtant inouïe – il est criblé de sept balles, ses bras sont brisés –, et pourtant ses derniers mots sont un réflexe profond qui révèle sa dynamique spirituelle. En disant : «  Laissez-moi prier  », il montre que c’est dans l’épreuve que l’on s’ouvre au Seigneur et que l’on crie vers lui. Il était d’une grande humilité, il savait dire : «  Je ne suis rien sans toi, Seigneur.  »

 

Quel modèle ces béatifiés représentent-ils pour aujourd’hui ?

Certains de nos contemporains entretiennent un esprit de haine contre l’Église. Par exemple en profitant des scandales pour faire en sorte que les évêques ne puissent plus dire quoi que ce soit sur les questions bioéthiques. Nous vivons une période très difficile, aussi difficile que sous la Commune. Espérons que ces béatifications édifient les catholiques et ouvrent les yeux, afin de redécouvrir la beauté du ministère sacerdotal. Les cinq béatifiés sont des modèles de prêtres, d’autant plus importants dans ce contexte où nous sommes éprouvés par les scandales. Ce sont également des modèles de sainteté : s’il n’avait pas été martyrisé, nul doute que le Père Planchat aurait quand même été candidat à la béatification au nom de l’héroïsme de ses vertus ! Il me semble que le Seigneur a attendu cette béatification : elle aurait pu survenir dans les années 1950, puis au début des années 1960 lorsque Paul VI signe un décret en ce sens. Mais nous sommes alors en 1964 et mai 1968 vient tout arrêter… Aujourd’hui, le temps est opportun pour ces béatifications. L’Église a besoin de cette consolation !

 

Image : L’arrestation du Père Planchat.
Dessin de Charles Albert d’Arnoux,
dit Bertall, publié dans le Figaro en 1875.
 

"Jésus nous apprend à mourir." Dictée de Jésus à Maria Valtorta

03/04/2023

"Jésus nous apprend à mourir."  Dictée de Jésus à Maria Valtorta

« Un trop grand nombre d’âmes ne sont pas établies dans la foi, tout simplement parce qu’elles ne savent pas, ne me connaissent pas. Avoir un pauvre souvenir d’un Dieu Homme mort sur une croix, ce n’est pas me connaître... Les églises sont-elles vides ou à moitié vides ? Qu’on entre dans les maisons ! » (Jésus à Maria le 2 juin 1946 – Les Cahiers)



En savoir plus sur Maria Valtorta :
Les extraordinaires visions de Maria Valtorta, Vidéo de 27mn par O. Bonassiès polytechnicien faisant un cours à une classe de terminale.


 

 

Contre la sécheresse : St Diogène d'Arras

21/03/2023

Contre la sécheresse : St Diogène d'Arras

Dans le dernier tiers du IVe siècle, une chaleur étouffante s’abat sur la région d’Arras (France, Pas-de-Calais) : plus d’un mois sans précipitation. Rivières et cours d’eau sont à sec ; la terre est devenue incultivable ; hommes et bêtes souffrent. L’eau potable vient à manquer et, ici et là, éclatent des bagarres pour l’approvisionnement.

Les fidèles d’Arras se tournent vers leur évêque, Diogène, qu’ils savent charitable. Ils lui demandent de prier pour que Dieu mette un terme à la sécheresse.

 

Rien ne change les semaines suivantes. Mais un matin d’août, au lendemain d’une journée caniculaire, une « fraîcheur printanière » fait son apparition à la surprise générale. Le sol est jonché d’une « rosée de couleur blanche » tombée pendant la nuit, à la manière d’un manteau protecteur. On pourra bientôt à nouveau semer et récolter.

 

Diogène conserve prudemment des parties de cette manne céleste dans son évêché qui échappe par miracle aux pillages commis par les Vandales à cette époque dans la région.

 

Saint Diogène, premier évêque d’Arras, né en Grèce, fut envoyé en Gaule par le pape Sirice afin d’évangéliser cette partie du continent.

 

Source : d’après Achmed d’Héricourt, Les Rues d’Arras. Dictionnaire historique…, t. 2, Arras, Alphonse Brissy, 1856, p. 294-295. via Marie de Nazareth

Les Quatorze Secourables, ces saints toujours prêts à vous aider

22/04/2022

Les Quatorze Secourables, ces saints toujours prêts à vous aider

Par Anne Bernet dans Aleteia


Imaginez un temps où la médecine est balbutiante, désarmée face aux maladies graves et le médecin, d’ailleurs, trop cher pour la plupart des gens. Imaginez un temps où la moitié des femmes meurent en donnant la vie. Imaginez un temps où l’on voyage beaucoup, tout autant que nous peut-être, mais où les routes sont dangereuses, les périls innombrables, et où s’en aller de chez soi, pour affaires, raisons familiales ou par dévotion poussant à faire un pèlerinage, c’est prendre le risque de ne jamais revenir ni revoir le siens. Imaginez un temps où, faute d’eau courante et de pompiers, un incendie peut ravager en un instant tout un quartier, voire toute une ville. Imaginez un temps où la mort est omniprésente, réalité quotidienne qui frappe où elle veut, quand elle veut, jeunes et vieux. Imaginez un temps où la foi est ardente et le pire malheur non de perdre la vie mais de se damner…

Le secours des saints

Ce temps n’est pas si lointain. Trois cents ans environ. Alors, face aux dangers, aux périls, aux maladies, aux malheurs et difficultés de toutes sortes, nos ancêtres se tournent vers les seuls à même de les aider efficacement : les saints. Même si leurs images ornent les églises, ils sont présents à leurs fidèles, de manière presque tangible, toujours prêts à secourir ceux qui les appellent à l’aide. Au vrai, quasiment tous les hommes et toutes les femmes du martyrologe tiennent un rôle de médecin, psychiatre, exorciste, vétérinaire, assureur tous risques, avocat, marieur, réconciliateur, et d’autres fonctions encore, au profit de leurs dévots. Leur notoriété, leurs compétences varient en fonction des régions, des époques, des besoins. Les martyrs, dont les supplices atroces sont racontés avec force détails terrifiants, soignent la partie du corps par laquelle ils souffrirent : ainsi, Agathe est-elle invoquée pour les maladies des seins et les nourrices qui manquent de lait, car le bourreau trancha les siens ; Tryphon et son frère Respicius, dont on remplit les souliers de clous et de morceaux de verre pilés, guérissent les blessures des pieds ; Laurent, mis à rôtir, soigne les brûlures. La liste est très longue.

Gloires locales et célébrités universelles

Et puis, il y a ceux que leur nom même semble vouer à telle ou telle spécialité : Clair rend la vue, et Cornély, le nom breton du pape Corneille, s’occupe, cela va de soi, des bêtes à cornes, remplaçant en Bretagne le vieux dieu païen à tête de cerf Kernunos. Parce que ceux qui s’adressent à eux ont une foi à soulever les montagnes, leurs prières sont souvent exaucées et les recueils de miracles pieusement archivés dans les grands sanctuaires ne sont pas, comme certains l’ont prétendu, un ramassis de sottises à visées publicitaires destinées à attirer plus de pèlerins, plus d’infirmes, plus de malades, donc plus d’argent mais souvent une réalité. Chaque saint, chaque sainte a vocation à guérir, apaiser, protéger. 

Pourtant, peu à peu, certaines figures, plus célèbres, mieux popularisées par leur légende, tendent à supplanter les petits cultes locaux et obtiennent une notoriété universelle. C’est que leur histoire est connue de tous. Tel est le cas des vierges Barbe, Catherine d’Alexandrie, Marguerite d’Antioche ou des saints Blaise, Christophe, Cyriaque d’Ancône, Eustache, Georges ou Guy, véritables héros de romans historiques populaires.

Les Quatorze super héros

Et puis, à côté de ces super héros, l’on rencontre des gens moins célèbres, tel l’évêque Acace ou le martyr Érasme. Peu à peu, des listes se forment et se répandent parmi le peuple chrétien. Au tournant du XIVe et du XVe siècles, la piété populaire se fixe ainsi sur quatorze noms mais, en réalité, comme les trois mousquetaires étaient quatre, les Quatorze Saints Auxiliaires, au sens étymologique du mot signifiant « ceux qui aident », parfois aussi appelés les Quatorze Secourables, seront souvent quinze, voire davantage. Les voici, par ordre alphabétique :

L’évêque de Mélitène Acace, patron des migraineux sans que l’on sache trop pourquoi car ce prélat, dont nous possédons le procès-verbal de l’interrogatoire, en 250, échappe à la mort, son sens de la répartie ayant amusé un magistrat romain peu féroce qui ne lui inflige aucune torture et le libère.

Barbara, Barbe en vieux français, vierge martyre au sujet de laquelle nous ne savons rien de sûr, patronne des pompiers, artificiers et polytechniciens, dont la passion rapporte qu’elle meurt sous les coups de son propre père, furieux de sa conversion, crime aussitôt puni puisque ce géniteur dénaturé est frappé par la foudre. À ce titre, elle protège des orages, incendies, explosions, et de la mort subite, qu’aucun chrétien jadis n’aurait tenu pour enviable puisqu’elle ne laisse pas le temps de se repentir.

Blaise, évêque de Sébaste en Cappadoce, dépecé vif en 316, soigne les maux de gorge pour avoir un jour retiré l’arête plantée dans le gosier d’un enfant en train de s’étouffer mais il est aussi un protecteur des animaux sauvages qui cherchaient auprès de lui refuge contre les chasseurs.

Probablement étudiante du Didascalé d’Alexandrie, la première université catholique, Catherine a le malheur d’attirer l’attention du César Galère, grand persécuteur mais aussi obsédé sexuel qui se fait livrer les plus jolies chrétiennes et abuse d’elles. Parce que, dans des circonstances indéterminées, elle sauve sa virginité, la jeune fille est invoquée par celles qui veulent protéger leur pureté, mais elle est aussi la patronne des étudiants, philosophes et théologiens pour avoir su, telle Jeanne d’Arc dont elle sera plus tard la conseillère, désarmer la sagesse trop humaine des universitaires alexandrins.

Christophe, passeur de son état, est converti par l’évêque Babylas d’Antioche, et supplicié comme chrétien en 251. Christophoros, celui qui porte le Christ, est un nom de baptême mais il inspirera une histoire charmante, selon laquelle « le bon géant » aurait un jour chargé sur ses épaules un tout petit enfant dont le poids manque l’entraîner dans les flots. Rien d’étonnant à cela : l’enfant Jésus porte tout le péché du monde. Sa profession lui vaut de protéger les voyageurs, jusqu’à nos jours puisque Christophe est le patron des automobilistes. Lui aussi préserve de la mort subite, sans confession, comme le rappelle la prière figurant sur ses images : « Regarde saint Christophe et va-t-en rassuré ! »

Cyriaque, évêque d’Ancône, pour avoir joui d’un don de double vue, s’est fait une réputation en ophtalmologie.

Denis, premier évêque de Paris, est un saint céphalophore, ce qui signifie qu’après sa décapitation à Montmartre, il a ramassé sa tête tranchée et l’a portée jusqu’à l’emplacement de la future basilique Saint-Denis. Ses capacités de soigner les migraines sont donc évidentes. On ne sait trop pourquoi, en revanche, il protège de la rage, un fléau oublié.

Érasme, que dans le Midi l’on appelle Elme, évêque de Formies en Italie, est, lui, gastro-entérologue. Normal : il est mort éventré et étripé… 

Bien avant saint Hubert, Eustache est le premier patron des chasseurs car c’est en allant courre le cerf que lui aussi se serait converti. Sa passion affirme que ce haut officier romain est mort brûlé à petit feu dans un taureau de fer lentement porté à incandescence … La chose n’a rien d’impossible, hélas … Pour cette raison, il est invoqué contre le feu, et surtout contre le feu éternel.

Patron des cavaliers et de la chevalerie, Georges, que l’on a voulu chasser du calendrier dans les années 1970, faute de sources historiques fiables, semble bien, cependant, faire partie des très nombreux martyrs militaires du début du IVe siècle. On ne sait s’il est mort à Lod en Israël ou à Beyrouth. Sa légende a fait de lui un saint sauroctone, tueur de dragon, ce qui signifie simplement le triomphe du Christ sur les idoles démoniaques. Il reste le patron de l’Angleterre, des militaires mais on lui attribue aussi des compétences en dermatologie.

Gilles, ermite près d’une ville du Gard qui a pris son nom, est un ami de la faune sauvage, lui aussi, puisqu’il a reçu une flèche dans la main en voulant protéger une biche traquée par des chasseurs. On ne sait pourquoi on l’invoque contre l’épilepsie, la folie, la stérilité, la possession, maux longtemps tenus pour le résultat d’une emprise infernale.

C’est également comme psychiatre et exorciste que Guy, très jeune patricien sicilien martyrisé vers 304 dans le Sud de l’Italie s’est taillé une réputation, au point de donner son nom populaire à la chorée, trouble neurologique pris pour un symptôme de possession ou de démence, vulgairement dite « danse de Saint Guy » en raison des mouvements désordonnés qu’elle provoque chez les malades.

Marguerite d’Antioche se prénomme en réalité Marine mais sa réputation de beauté et de sagesse lui a valu ce surnom de Margarita, la perle. Comme beaucoup de jeunes chrétiennes, elle a voué sa virginité au Christ. Arrêtée pour avoir repoussé les assiduités d’un prétendant, elle est très certainement morte martyre. Sa passion, tenue pour romanesque, raconte que, dans sa prison, le diable est venu la tenter sous l’apparence d’un serpent monstrueux et qu’il l’a même avalée, pour la recracher aussitôt, écœuré par le signe de croix tracé par sa victime. Cette renaissance symbolique lui vaut de protéger les femmes enceintes et de faciliter leur délivrance.

C’est probablement en raison de sa profession de médecin que le martyr Pantaléon est prié contre la tuberculose et la consomption, autrement dit la leucémie.

Et la Vierge Marie !

 Voici donc la liste « officielle » de nos Auxiliaires secourables auxquels les Français ont systématiquement ajouté la Sainte Vierge. Mais un doute persiste… En effet, le 17 septembre 1445, puis le 29 juillet 1446, l’enfant Jésus, entouré de quatorze cierges brillants qui prendront, lors de sa seconde visite, l’aspect de jeunes garçons et filles et se présenteront comme les saints auxiliaires, apparaît en Allemagne à un berger nommé Hermann Leicht, réclamant un sanctuaire en ces lieux. Cependant, aucun nom n’ayant été mis précisément sur ces lumineux visiteurs, les fidèles ont eu tout loisir, selon leur humeur, de substituer d’autres saints à ceux de la liste officielle. Parmi eux, la martyre Dorothée, très vénérée dans le monde germanique, Léonard de Noblat, patron des prisonniers, et Nicolas de Myrrhe pour n’en citer que quelques-uns.

Et peu importe car, ce qui compte, c’est la foi mise en ces médecins célestes. Lors du premier confinement, il s’est trouvé des hommes d’Église pour assener qu’il valait mieux se fier à la science qu’à Dieu… Est-ce si certain ?

Notre église

Horaires des messes


Dimanche 4 juin
Messe chantée à 10h30

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Lundi 5 juin
St Boniface
Messe 9h30
Enseignement à 10h15
Adoration eucharistique de 11 à 12h

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Mardi 6 juin
St Norbert

Messe 9h30
Enseignement à 10h15
Adoration eucharistique de 11 à 12h

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Mercredi 7 juin 
De la férie 

Messe 9h30
Rosaire pour la France à 10h15
Adoration eucharistique de 11 à 12h

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Jeudi 8 juin

Fête du Très Saint Sacrement
Messe 9h30
Enseignement à 10h15
Adoration eucharistique de 11 à 12h

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Vendredi 9 juin

De la férie 
Messe à 19h
puis Adoration jusqu'à 22h 

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Samedi 10 juin

Pas de messe à Rolleboise
Pèlerinage à Lisieux
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Dimanche 11 juin
Messe chantée à 10h30
Solennité de la Fête Dieu
Suivie de la procession

DATES À RETENIR

10 Juin : pèlerinage à Lisieux

2 juillet : pèlerinage St Pierre St Paul

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