Dimanche 1er octobrebre
Messe chantée à 10h30
Lundi 2 octobre
Messe à 9h30
Enseignement à 10h15
Adoration eucharistique de 11h à 12h
Mardi 3 octobre
Messe à 9h30
Enseignement à 10h15
Adoration eucharistique de 11h à 12h
Mercredi 4 octobre
Pas de messe
Jeudi 5 octobre
Pas de messe
Vendredi 6 octobre
1er vendredi du mois
Chemin de Croix à 18h15
Messe à 19h
Adoration eucharistique toute la nuit
Samedi 7 octobre
1er samedi du mois
Messe à 11h suivie de
l'enseignement de la Milice de L'Immaculée
et renouvellement de la consécration des Chevaliers.
Dimanche 8 Octobre
18è dimanche après la Pentecôte
Solennité du très Saint Rosaire
Messe chantée à 10h30
Suivez le calendrier liturgique ainsi que la messe sur votre smartphone avec l'application ORDO.
Pour chaque messe, de semaine ou du dimanche,
on peut suivre en français ou en latin
en défilement avec le propre du jour.
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Avertissement concernant cette revue de presse. Les catholiques ne sont ni de droite, ni de gauche, ils sont d’En-Haut.
Ici, pas de “prêt à penser” ; pour ce qui est factuel, les sources des informations diffusées sont croisées et leur choix déterminé par leur absence dans les grands médias nationaux. Pour le reste, faites confiance à votre liberté d’enfant de Dieu, l’Esprit Saint vous alertera sur les bêtises qui auront pu y être écrites !
11/09/2023
Le dimanche 2 août 1903 au matin commençait, dans la Chapelle Sixtine, au Vatican, le troisième tour de scrutin pour l’élection du successeur du pape Léon XIII. Le cardinal Mariano Rampolla del Tindaro, ex-secrétaire d’Etat du pontife défunt, pouvait compter sur la majorité des votes et se préparait donc à être élu, lorsque le cardinal Jan Puzyna, archevêque de Cracovie, demanda la parole. Au nom Sa Majesté Apostolique François-Joseph, empereur d’Autriche et roi de Hongrie, il déclara opposer un véto d’exclusion à la candidature du cardinal Rampolla. Ce véto d’exclusion, aboli depuis ce conclave, était un antique privilège, reconnu non seulement à l’empire autrichien, mais encore aux royaumes catholiques de France et d’Espagne. L’élection de Rampolla n’eut pas lieu et, au septième scrutin, le lundi 3 août, le patriarche de Venise, Giuseppe Sarto, fut élu pape sous le nom de Pie X. Le nouveau pontife pria le secrétaire du conclave, Mgr Rafael Merry del Val, de rester à ses côtés en tant que secrétaire d’Etat. Sous leur conduite à tous deux, durant onze années, l’Eglise connut une des époques les plus fécondes de son histoire, qui fut interrompue par un autre événement imprévisible: l’assassinat de l’archiduc d’Autriche François-Ferdinand le 28 juin 1914.
Ce dimanche matin-là, l’archiduc et sa femme étaient arrivés à Sarajevo, capitale de la Bosnie. Ils étaient montés dans une voiture décapotable et s’engageaient sur le quai Appel pour rejoindre la mairie au centre de la ville. Un premier tueur entra en action le long du parcours où se pressait la foule ; mais la bombe rata sa cible et explosa sous la voiture qui suivait celle de l’archiduc, blessant certains des officiels qui s’y trouvaient. L’archiduc, au lieu de quitter immédiatement la zone de danger, resta sur place pour assister aux soins prodigués aux blessés et il donna l’ordre au cortège de poursuivre jusqu’à l’hôtel de ville, où devait se dérouler la cérémonie. Quand la file de voitures quitta le palais pour traverser la ville une nouvelle fois, le chauffeur se trompa de route et se retrouva devant le restaurant où l’un des terroristes, Gavrilo Princip, était en train de se soûler. Le conspirateur se trouvait donc, à l’improviste, à quelques mètres de sa victime et deux coups de revolver déclenchèrent la première guerre mondiale. Les canons commencèrent à tonner en Europe et saint Pie X, brisé par la douleur devant la catastrophe, mourut le 20 août 1914.
Le véto du cardinal Puzyna, comme l’assassinat de l’héritier du trône austro-hongrois, furent des événements imprévisibles qui changèrent le cours de l’histoire humaine. L’impondérable fait partie de la vie des hommes ; c’est là un fait dont chacun de nous peut témoigner par son expérience personnelle. Cet impondérable, cet imprévisible – qui ne peut être prévu ni programmé par les hommes – existe et fait partie de notre vie, mais il n’est pas le hasard. Le hasard, qui est la négation de tout sens des événements, n’existe pas. En réalité, tout ce qui arrive dans notre vie et dans la vie de l’univers tout entier a un sens. Dieu seul connaît le sens de toutes choses et Lui seul attribue son sens à chacune d’entre elles, mais l’histoire, comme l’affirme saint Bonaventure, cache en elle des lumières et des intelligences spirituelles.
Il peut arriver que des événements en apparence imprévisibles ne le soient pas en réalité, parce qu’ils sont organisés par des forces occultes qui cherchent à diriger le cours de l’histoire. Mais, souvent, même ces événements ont des conséquences imprévues, parce que Dieu seul est le maître de l’histoire et que tous les efforts de l’homme pour la gouverner, n’atteignent jamais leur but.
Cent-vingt ans après l’élection de saint Pie X, le chaos dans lequel nous sommes plongés est l’aboutissement d’un processus révolutionnaire aux origines lointaines et au dynamisme pluriséculaire. Mgr Jean-Joseph Gaume (1802-1879) voyait dans le nihilisme l’âme de ce processus : « Si, arrachant son masque à la révolution, vous lui demandez : ‘Qui es-tu ?’, elle vous dira : ‘Je suis la haine de tout ordre religieux et social qui n’a pas été établi par l’homme et dont il n’est pas en même temps le roi et le Dieu. Je suis la philosophie de la révolte, la politique de la révolte, la religion de la révolte : je suis la négation armée (nihil armatum) ; je fonde l’état religieux et social sur la volonté de l’homme plutôt que sur la volonté de Dieu ! En un mot, je suis l’anarchie parce que je suis Dieu détrôné et l’homme occupant la place de Dieu. Voilà pourquoi je m’appelle Révolution, c’est-à-dire renversement’ ».
L’anarchie planétaire est voulue par les forces révolutionnaires pour détruire à la racine l’ordre naturel et chrétien. Ce désordre ne se limite pas au plan politique et social, mais il s’étend aujourd’hui aux manières d’être et de penser des individus, en provoquant contradictions, irrationalisme et déséquilibre dans la pensée et les comportements. Les plus hauts responsables du gouvernement tant politique qu’ecclésiastique n’échappent pas à ce processus de déstabilisation psychologique qui multiplie le caractère imprévisible des événements.
Les forces révolutionnaires cherchent aujourd’hui à maîtriser le processus qu’elles ont généré par le recours à des algorithmes de l’intelligence artificielle, mais toute tentative de ce genre est vouée à l’échec. La mathématique peut, sur la base de calculs, construire des représentations conventionnelles du monde, mais elle est incapable de comprendre la nature métaphysique du réel. La science des algorithmes ne sert pas à comprendre le monde ; elle n’abolit pas la contingence du futur.
Notre prévision de l’imminente conflagration d’un conflit armé ne se fonde pas sur la science mathématique mais bien sur la logique qui nous dit que le violation publique et systématique de la loi morale porte en elle la destruction universelle. Mais personne ne peut prévoir où et comment éclatera le conflit. De la même manière, c’est la logique encore qui nous dit que, si l’Eglise a connu de tous temps de grands schismes et des hérésies, l’époque d’apostasie liquide dans laquelle nous sommes plongés doit nécessairement faire exploser une myriade de schismes et de conflits internes, même si nul ne peut prévoir quel événement en sera visiblement le déclencheur.
L’usage de la logique cependant ne suffit pas sans l’exercice de la foi. En réalité, Dieu, comme l’observe le Père Calmel, se manifeste dans les événements historiques, mais à la condition que nous portions dans nos cœurs la lumière surnaturelle qui les transcende et les juge.
Cent vingt ans après l’élection de saint Pie X, sa première encyclique E supremi apostolato (4 octobre 1903), projette sur notre époque de confusion la lumière surnaturelle nécessaire pour comprendre les événements contemporains. Pointant la funeste condition où se trouvait le genre humain, le pape affirmait : « Qui ne s’aperçoit que la société humaine, plus que par le passé, se trouve aujourd’hui en proie à un mal-être très grave et profond, de jour en jour plus grand, qui la corrompt jusqu’à la moelle et la conduit à l’effondrement ? Vous comprenez, vénérables Frères, quelle est cette maladie : le rejet de Dieu auquel la ruine se trouve inexorablement associée, selon les mots du Prophète : ‘Qui s’éloigne de toi périra’ » (Ps. 72, 27).
« Mais – ajoutait le saint pape – nul homme sain d’esprit ne peut douter de l’issue de la bataille que les mortels livrent contre Dieu. Il est certes permis à l’homme qui abuse de sa liberté, de violer le droit et l’autorité du Créateur de l’univers. Pourtant la victoire, toujours, dépend de Dieu et la défaite est d’autant plus proche que l’homme, espérant le triomphe, se rebelle avec plus d’insolence ».
Animés de cette confiance en la Divine Providence et par l’intercession de saint Pie X, en ce jour de sa fête liturgique, tâchons de discerner et d’affronter avec courage les imprévus qui nous attendent.
10/09/2023
Le 16 août, de violentes attaques contre les églises et les propriétés de la minorité chrétienne ont éclaté à Jaranwala, dans l’est du Pakistan. Accusant des chrétiens d’avoir profané un exemplaire du Coran, des foules armées de bâtons et de pierres ont déferlé dans les ruelles du quartier chrétien situé en banlieue de Faisalabad, dans la province du Pendjab. Près de 19 églises et une centaine de maisons ont été vandalisées et incendiées, alors que plusieurs centaines de familles ont été affectées.
L’ampleur de ces émeutes antichrétiennes, appuyée par les images diffusées des lieux dévastés, a eu une portée retentissante au Pakistan. Les jours suivant les violences, plusieurs personnalités se sont rendues sur place, à Jaranwala, pour témoigner de leur solidarité envers les victimes. L’occasion, également, d’adresser un soutien à l’ensemble de la communauté chrétienne, qui représente moins de 2 % d’une population de 230 millions d’habitants au Pakistan.
« Il en va de la responsabilité de chaque musulman de protéger les communautés minoritaires », a déclaré, sur place, le Premier ministre pakistanais par intérim, Anwaar Ul Haq Kakar. Ce dernier a souligné que « la communauté chrétienne a joué un rôle important dans la création du Pakistan », rappelant que cette minorité fait partie intégrante de la nation. Le Premier ministre a promis que les églises vandalisées seraient réparées, et les victimes ont été assurées de percevoir des compensations financières pour les maisons détruites et les pertes engendrées par la fureur des émeutiers.
Des responsables musulmans ont également fait le déplacement et ont propagé des messages de respect et d’harmonie entre les différentes confessions qui coexistent dans le pays. « Nous devons nous efforcer de cultiver la tolérance, le respect et la patience dans notre société et rejeter toute tentative d’exploiter la religion à des fins personnelles ou politiques », a déclaré le président du Conseil des oulémas, Muhammad Tahir Mahmood Ashrafi.
Depuis, une enquête a été ouverte par la police pakistanaise afin d’identifier les raisons de l’attaque et les coupables. Plus de 600 personnes ont participé aux émeutes ; 37 d’entre elles ont été identifiées et placées en détention. D’après la police, les violences auraient été déclenchées par des accusations de blasphème, à la découverte d’un exemplaire du Coran aux pages déchirées.
En réalité, il s’avère qu’un différend privé, dans la localité chrétienne, a conduit à une mise en scène de la profanation du Coran, avec l’intention de faire accuser à tort un individu de blasphème. D’après la police, trois suspects ont confessé avoir jeté des pages du Coran devant la maison de leur ennemi personnel. « S’il s’avère que l’affaire a été conçue et fabriquée par des citoyens chrétiens, ce serait très grave », a commenté dans la presse le père Khalid Mukhtar, prêtre de la paroisse de Jaranwala. « On ne joue pas avec le feu, il faut penser aux réactions et aux conséquences d’actions insensées. »
Selon le Code pénal du Pakistan, une personne reconnue coupable de blasphème à l’encontre de l’islam encourt de lourdes peines, allant jusqu’à l’emprisonnement à vie et la peine de mort.
Face à l’augmentation des violences, et dans un pays plongé en pleine crise économique et politique, l’inquiétude des minorités s’intensifie. À la fin du mois d’août, plusieurs organisations chrétiennes ainsi que l’archevêque de Karachi, Mgr Benny Travis, se sont mobilisés à travers le pays pour demander davantage de protection. La résurgence des attaques terroristes au Pakistan force également l’Église locale à se protéger et à renforcer ses mesures de sécurité.
10/09/2023
Comme dans la reconstitution d’un puzzle, il est enfin possible de faire entrer dans le cadre l’un des articles les plus inquiétants du Catéchisme, dans l’édition de 1992 supervisée (sinon directement écrite) par le cardinal Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.
Nous verrons en quoi ce passage constitue un véritable « proto-code Ratzinger », c’est-à-dire un texte où, par le biais de la logique, est contenu un sens très clair et prophétique :
675
Avant la venue du Christ, l’Église doit passer par une ultime épreuve qui ébranlera la foi de nombreux croyants.
La persécution qui accompagne son pèlerinage sur terre révélera le « mystère d’iniquité » sous la forme d’une IMPOSTURE RELIGIEUSE qui offre aux hommes une solution apparente à leurs problèmes, au prix de l’apostasie de la vérité.
L’imposture religieuse ultime est celle de l’Antéchrist, c’est-à-dire d’un pseudo-messianisme dans lequel l’homme se glorifie lui-même au lieu de Dieu et de son Messie venu dans la chair.
Catéchisme de l’Église Catholique
https://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P1R.HTM
Le CEC parle donc d' »imposture religieuse ».
Or, tout ce qui est religieux a certainement une foi et, dans la plupart des cas, une institution, une église dédiée. Ainsi, l’expression « imposture religieuse » peut se référer à trois cas possibles :
1) une fausse foi trompeuse, sans une institution, qui se répand sournoisement dans la véritable Église catholique ;
2) une fausse foi diffusée par une nouvelle institution, c’est-à-dire par une autre église que l’Église catholique ;
3) une fausse foi diffusée par une fausse Église, c’est-à-dire par une institution qui semble être l’Église catholique mais qui ne l’est plus légalement.
Dans le premier cas, celui d’une fausse foi antichristique circulant dans la vraie Église, (comme le gnosticisme) celle-ci ne pourrait jamais en venir à constituer, pour la vraie Église, une « preuve finale », puisque, par définition, elle peut être surmontée ou non. Et dans une véritable Église, le vrai pape, régnant régulièrement, serait l’ultime garant de la foi car il est assisté par le Saint-Esprit dans le magistère extraordinaire (où il est infaillible) et dans le magistère ordinaire. Une fausse foi circulant clandestinement dans la véritable Église ne pourrait donc jamais prévaloir au point de la soumettre à une « épreuve finale », voire d’ébranler la foi des croyants, qui se tourneraient, confiants, vers le pape.
Dans le second cas, nous aurions plutôt une nouvelle institution « rivale » déclarée et distincte de l’Église catholique : imaginons, par exemple, une « Église arc-en-ciel » schismatique, qui propose une fausse foi qui ne serait chrétienne qu’en apparence, mais qui serait en réalité une tromperie antichristique. Cependant, possédant une institution différente et distincte, sans lien avoué avec l’Église catholique, comment l’Église arc-en-ciel pourrait-elle constituer une épreuve finale pour l’Église catholique et ébranler la foi de nombreux croyants catholiques ?
En effet, depuis des siècles, il existe une foule de religions pseudo-chrétiennes, protestantes, schismatiques, hérétiques, de sectes, de mouvements spiritualistes, peut-être même séduisants, qui, même s’ils attirent les fidèles, se rassemblent autour de noms et d’institutions bien précis. Même si nous imaginons qu’une Église de l’Arc-en-ciel connaisse un énorme succès, elle ne pourrait jamais constituer une « épreuve finale » pour l’Église catholique, ni ébranler la foi des croyants : tout au plus pourrait-elle représenter un « défi » ; une « lutte » finale pour l’Église catholique contre une Église schismatique rivale, très puissante et séduisante, capable, peut-être, de séduire et de convertir de nombreux croyants, de les pousser à apostasier, mais certainement pas de les ébranler dans leur foi, de produire un bouleversement, une angoisse, un conflit intérieur.
L’Église catholique, aussi « exsangue » soit-elle, ne risquerait pas son existence, et ses croyants restés fidèles à la doctrine ne seraient en rien ébranlés, dévotement rassemblés autour du pape légitime, garant d’une foi immuable.
Il s’ensuit que le seul où tous les comptes tombent juste est le troisième cas qui, en fait, réunit les deux premiers : une fausse foi circulant sournoisement depuis des temps immémoriaux (la gnose qui accompagne la persécution de l’Église) qui réussit à prendre possession de l’institution ecclésiastique catholique, en la dénaturant. Cette fausse foi a ainsi réussi à se doter d’une structure qui SEMBLE être l’Église catholique, mais qui ne l’est plus, car elle est dépourvue de son garant ultime, le pape.
En effet, étant donné que « Ubi Petrus, ibi Ecclesia », l’Église est là où est Pierre, c’est-à-dire le Pape légitime, cette fausse foi, pour falsifier la véritable Église, a dû s’emparer de la papauté, avec la destitution du vrai pape et une élection illégitime qui a désigné un antipape.
C’est la seule « épreuve finale » qui peut sérieusement mettre en péril la survie de l’Église, car si l’usurpation n’est pas découverte, la lignée anti-papale se poursuivrait, éteignant à jamais l’Église canonique visible. Seule l’usurpation de la papauté, avec un faux pape qui n’est plus le garant de la foi, mais le propagateur de la fausse foi mentionnée plus haut, peut ébranler la foi de nombreux croyants qui tombent ainsi dans une dissonance cognitive angoissante : ils ne comprennent pas comment le pape peut dire et faire des choses contraires à la foi dont il est censé être le garant. Les fidèles, dupés, ébranlés, bouleversés, entrent dans une confusion totale.
Pour confirmer encore cela, l’usurpation de la papauté ne peut se produire qu’avec un SIÈGE EMPÊCHÉ du pape précédent, car s’il était mort, ou avait abdiqué régulièrement, le conclave serait légitime et il n’y aurait pas d’usurpation.
Par conséquent, la seule « épreuve finale pour l’Église qui ébranlera la foi des croyants » ne peut être que l’usurpation de la papauté par un individu gnostico-moderniste, au détriment d’un vrai pape qui n’est ni mort ni abdicataire et qui ne peut donc être qu’empêché (il n’y a pas d’autres possibilités canoniques).
C’est exactement ce qui s’est passé. Mais, pour boucler la boucle, rappelons ce que Mgr Gänswein avait dit en 2016 :
« Benoît XVI a été élu après seulement quatre tours de scrutin à la suite d’une lutte dramatique entre le « parti du sel de la terre » autour des cardinaux López Trujíllo, Ruini, Herranz, Rouco Varela ou Medina et le « groupe de Saint-Gall » autour des cardinaux Danneels, Martini, Silvestrini ou Murphy-O’Connor ; un groupe que, récemment, le cardinal Danneels lui-même, depuis Bruxelles, a décrit en plaisantant comme une sorte de mafia. L’élection était certainement aussi le résultat d’un affrontement dont Ratzinger lui-même avait presque fourni la clé en tant que cardinal doyen, dans son homélie historique du 18 avril 2005 à Saint-Pierre ; et précisément là où à « une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif et qui ne laisse comme mesure ultime que son propre moi et ses désirs » (Mafia) il avait opposé une autre mesure : « le Fils de Dieu et vrai homme » comme « mesure du véritable humanisme », (Sel de la Terre) ».
.
https://benoit-et-moi.fr/2016/benot-xvi/le-pas-historique-du-11-fevrier-2013.html
Mgr Gänswein cite le livre du cardinal Danneels qui, l’année précédente, avait explicitement défini Bergoglio comme le candidat de la Mafia de Saint-Gall.
Or, si, comme nous l’avons lu, selon l’article 675 « La plus grande imposture religieuse est celle de l’Antéchrist, c’est-à-dire d’un pseudo-messianisme dans lequel l’homme se glorifie à la place de Dieu et de son Messie venu dans la chair » et que le parti de Bergoglio était, selon Gänswein/Ratzinger, celui de la « dictature du relativisme qui ne laisse comme mesure ultime que son propre ego et ses envies », faites votre choix.
Ce qui est certain, c’est qu’en 1992, le cardinal Ratzinger a préannoncé avec une logique cristalline ce qui se passerait en 2013.
Et cela fait de lui non seulement l’un des plus grands papes de l’histoire, non seulement un saint, mais probablement aussi le dernier prophète de la chrétienté.
Source : Libero quotidiano.it via Benoît et moi
07/09/2023
La Nativité de la sainte Vierge est mentionnée dans les homélies d'André de Crète (660-740) : Aujourd'hui comme pour des noces, l'Eglise se pare de la perle inviolée, de la vraie pureté. Aujourd'hui, dans tout l'éclat de sa noblesse immaculée, l'humanité retrouve, grâce aux mains divines, son premier état et son ancienne beauté. Les hontes du péché avaient obscurci la splendeur et les charmes de la nature humaine ; mais, lorsque naît la Mère de celui qui est la Beauté par excellence, cette nature recouvre en elle ses anciens privilèges, elle est façonnée suivant un modèle parfait et entièrement digne de Dieu. Et cette formation est une parfaite restauration et cette restauration est une divinisation et cette divinisation, une assimilation à l'état primitif. Aujourd'hui, contre toute espérance, la femme stérile devient mère et cette mère, donnant naissance à une descendance qui n'a pas de mère, née elle-même de l'infécondité, a consacré tous les enfantements de la nature. Aujourd'hui est apparu l'éclat de la pourpre divine, aujourd'hui la misérable nature humaine a revêtu la dignité royale. Aujourd'hui, selon la prophétie, le sceptre de David a fleuri en même temps que le rameau toujours vert d'Aaron, qui, pour nous, a produit le Christ rameau de la force. Aujourd'hui, une jeune vierge est sortie de Juda et de David, portant la marque du règne et du sacerdoce de celui qui a reçu, suivant l'ordre de Melchisédech, le sacerdoce d'Aaron. Pour tout dire en un mot, aujourd'hui commence la régénération de notre nature, et le monde vieilli, soumis à une transformation divine, reçoit les prémices de la seconde création.
A Rome, on célébrait alors la dédicace de la basilique du martyr Adrien et il faudra attendre le pontificat du pape Serge I° (687-701) pour trouver une trace incontestable de la célébration de la Nativité de la sainte Vierge où le Pape, en sandales, faisait procession de la basilique Saint-Adrien à celle de Sainte-Marie-Majeure. Les vieux livres liturgiques assignaient à cette fête les mêmes chants qu'à la solennité de l'Assomption.
Benoît XIV (1740-1758), dans l’Histoire des Mystères et des fêtes, raconte que chaque année, au 8 septembre, un solitaire entendait des chants célestes ; quand il en demanda la cause à Dieu, il lui fut répondu que c'était en l'honneur de la naissance de la Vierge Marie qui se célébrait au Ciel et qu'il en était averti car Marie étant née pour les hommes, il devrait faire en sorte que cette fête fût aussi célébrée sur terre. Le solitaire se rendit auprès du Pape qui, au récit de la vision, institua la fête de la Nativité de la sainte Vierge.
En France, la fête la Nativité de sa sainte Vierge porta longtemps le titre de Notre-Dame Angevine, rappelant que la Vierge Marie, apparut, en 430, près de Saint-Florent, au saint évêque Maurille d'Angers pour lui demander l'institution de la fête de sa Nativité . Avec le concours efficace du roi Robert le Pieux, Fulbert, évêque de Chartres (+1028) contribua beaucoup à introduire la fête de la Nativité de la sainte Vierge dans le nord du Royaume ; la nuit même de cette fête, sa cathédrale ayant été détruite par un incendie, il jeta les fondement de celle que nous connaissons aujourd’hui, dédiée à la Nativité de Notre-Dame.
A la mort le pape Célestin IV (1243), Frédéric II retint prisonniers des cardinaux pour que le conclave ne se réunît pas ; les prisonniers firent le vœu solennel de donner un octave à cette fête s'ils étaient rendus à la liberté ; libérés, ils élurent Innocent IV qui, au premier concile de Lyon (1245) accomplit le vœu. Grégoire XI fit une vigile qui fut célébrée à Anagni.
L'Ecriture ne parle guère de la naissance de la Sainte Vierge et il faut se référer ici aux traditions comme le firent les textes apocryphes en termes merveilleux.
1 Un synaxaire est un livre liturgique qui rassemble pour chaque jour les lectures et les vies des saints que l'on célèbre
Source : Belgicatho
30/08/2023
Ce dernier évènement étant constitutif comme vous le savez de la Milice de l’Immaculée par Saint Maximilien Kolbe qui, alors qu’il était étudiant à Rome, n’avait pas supporté de voir des affiches représentant St Michel terrassé par Lucifer et les défilés place St Pierre où l’on entendait des slogans blasphématoires tels que : “Satan régnera sur le Vatican et le pape sera son serviteur”. Ces préliminaires sont utiles pour la suite.
Venons-en donc à cette affaire date d’octobre 2020 et dont je ne me souviens pas en avoir lu la moindre information. C’est au hasard du survol d’un texte malhonnête et virulent à l’endroit de notre pape que j’ai trouvé cette référence, qui elle, est d’un intérêt indiscutable car factuel.
Le 2/10/2020 est la date de parution de l’encyclique Fratelli Tutti qui est le jour de la fête de St François, le pauvre d’Assise. Le même mois, sans aucun retard, ce qui laisse supposer la proximité des relations, la revue maçonnique Erasmo fait une recension de l’encyclique, notant la convergence d’idées entre la maçonnerie et le pape.
On ne reviendra pas ici sur la condamnation de la Franc-Maçonnerie par l’Eglise depuis 1738 sous Clément XII et renouvelée par St Jean-Paul II en 1983.
Nous avons été largement avertis par Notre-Dame à La Salette, à Fatima, à Akita et par le pape Paul VI (les fumées de Satan) des temps à venir.
Nous sommes enfin prévenus par le Catéchisme de l’Eglise Catholique §675 et suivants: “l'Église doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants (cf. Lc 18, 8; Mt 24, 12). La persécution qui accompagne son pèlerinage sur la terre (cf. Lc 21, 12; Jn 15, 19-20) dévoilera le «mystère d'iniquité» sous la forme d'une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l'apostasie de la vérité.” Et aussi : “L’Église n’entrera dans la gloire du Royaume qu’à travers cette ultime Pâque où elle suivra son Seigneur dans sa mort et sa Résurrection (cf. Ap 19, 1-9).”
Cette religion universelle souhaitée par les Francs-Maçons et à laquelle semble vouloir nous emmener le Saint Père ressemble bien à cette imposture religieuse apportant à l’humanité une paix factice.
Gardons nous bien, chers lecteurs, de juger le pape, sa personne, sa fonction. Soyons par contre vigilants envers les actes ambigus, ne nous laissons pas embarquer, au nom de la Sainte Obéissance, dans un chemin menant à l’apostasie.
En même temps, prions pour le pape, l’Eglise et les Francs-Maçons.
Vive le Christ Roi !
François Charbonnier
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Vous trouverez ci-dessous le lien de la revue si vous pouvez lire en italien, et la traduction littérale DeepL retravaillée en français correct. Les caractères en gras sont de la M.I.
Traduction d’un article de la revue Erasmo du Grand Orient d’Italie
Octobre 2020 page 4
Église et Franc-Maçonnerie.
Une valeur maçonnique
Dans sa dernière encyclique Fratelli Tutti, le pape Bergoglio aborde le thème de la fraternité et de l'amitié sociale dans une dimension nouvelle et sans précédent, et les analogies avec les principes et la vision maçonniques ne sont pas rares.
Dans sa dernière encyclique “Fratelli Tutti", publiée le le 3 octobre, le pape François
a exprimé une une idée absolument inédite de fraternité universelle, comme un lien
qui unit tous les êtres humains, au-delà au-delà de leur foi, de leur idéologie, de leur couleur de peau, de leur extraction sociale, de leur langue, de leur culture et de leur nation.
Langue, culture et nation, c'est une une pensée proche des idéaux qui constituent depuis les origines les fondements mêmes de la franc-maçonnerie. Depuis plus de 300 ans, le principe de la Fraternité est inscrit de manière indélébile dans le trinôme maçonnique placé en Orient dans les temples avec ceux de Liberté et d'Égalité. Et, la réalisation d'une Fraternité universelle, est depuis ses origines la grande mission et le rêve de la Franc-maçonnerie libre. Et cela a été souligné dans leurs commentaires par certains philosophes, des journalistes et même un haut prélat de la Sainte Eglise Romaine, s'exprimant sans réserve contre le message issu de l'encyclique bergoglienne.
Une limite théologique que le Pape a manifestement décidé de surmonter, en choisissant une fois de plus de s'inspirer de saint François d'Assise, qui "se sentait frère du soleil, de la mer et du vent", qui "savait qu'il y était encore plus uni qu’à sa propre chair", qui "semait partout la paix" et qui "marchait aux côtés des pauvres, des abandonnés, des malades, des laissés-pour-compte". Du saint amoureux de la pauvreté, le Pape souhaite également rappeler un épisode de sa vie "qui nous montre - explique - son cœur sans frontières, capable de dépasser les distances dues à l'origine, à la nationalité, à la couleur ou à la religion", à savoir sa visite au sultan Malik-al-Kamil en Egypte.
L'ouverture à l'islam
Et ce n'est pas tout. Dans l'encyclique, le pape Bergoglio n'hésite pas à reconnaître qu'il s'est senti particulièrement stimulé dans ses réflexions par le grand imam de la mosquée d'Al Azhar, Ahmad Al-Tayyeb, avec qui il a signé en 2019 à Abu Dhabi un accord de coopération. Il a signé aussi le Document sur la Fraternité Universelle dans lequel il est affirmé, dit-il, que Dieu "a créé tous les hommes et toutes les femmes, c’est à dire tous les
tous les êtres humains égaux en droits, en devoirs et en dignité, et les a appelés à vivre en frères les uns des autres, à peupler la terre de leurs enfants et à les aider à s'épanouir, et à y répandre les valeurs du bien, de la charité et de la paix".
Les mots du Grand Maître
"Nous sommes nés et nous sommes libres et égaux mais en même temps nous restons
différents. Nous sommes différents les uns des autres par notre culture, notre caractère, notre ingéniosité, nos prédispositions et nos aptitudes. Ces différences sont l'expression la plus claire de notre égalité qui vit et se renforce dans la diversité.
C'est pourquoi, dans l'égalité, nous devons partir à la recherche de toutes les valeurs, non seulement celles que nous partageons, mais aussi trouver la coexistence sage et fertile avec celles qui nous permettent d'être ensemble avec nos multiples diversités.
Nous sommes égaux parce que nous sommes différents et nous pouvons et devons nous unir pour donner le meilleur de nous-mêmes, et contribuer à une à une meilleure société et à un meilleur monde.
Nous devons être conscients que nous devons nous nourrir de la diversité de chacun pour
créer une richesse mutuelle qui peut briser les inégalités et construire des ponts de cohésion pour les parcourir ensemble pacifiquement. Nous sommes tous frères, nous sommes sous le même ciel.
“Nous sommes tous frères, nous sommes tous sous le même ciel" sont aussi les mots prononcés à leur tour par le Grand Maître Stefano Bisi dans son discours prononcé le 11 septembre à Rimini lors de la Grande Loge du Grand Orient d'Italie du Palazzo Giustiniani.
Les mots du Pape
Et ce sont aussi les mots que le Pape dans l'encyclique, qui, après avoir affirmé que nous sommes tous frères, après avoir posé comme prémisse que nous sommes tous nés et
et que nous sommes tous égaux devant Dieu, s'est attardé sur la valeur de la diversité :
"Il existe un modèle de mondialisation” qui "vise consciemment à une uniformité unidimensionnelle et cherche à éliminer toutes les différences et les traditions dans une superficialité de l'espace".
[...] Si une mondialisation prétend rendre tout le monde égal, comme s'il s'agissait d'une sphère, cette mondialisation détruit la valeur de la diversité, détruit la spécificité de chaque personne et de chaque peuple". Ce faux rêve universaliste finit par priver le monde de la variété de ses couleurs, de sa beauté et finalement de son humanité. Car "l'avenir n'est pas monochrome, mais, si nous en avons le courage, il est possible de le regarder dans la variété et la diversité des contributions que chacun peut apporter. Combien notre famille humaine a besoin d'apprendre à vivre ensemble dans l'harmonie et la paix, sans que nous ayons tous besoin d'être obligés de nous battre.
Et encore : "Je souhaite vivement que, dans ce temps qui nous est donné à vivre, en reconnaissant la la dignité de toute personne humaine nous puissions faire renaître entre tous une aspiration mondiale à la fraternité.
"Voilà un beau secret pour rêver et faire de notre vie, une belle aventure. Personne ne peut affronter la vie dans l'isolement [...].Nous avons besoin d'une communauté qui nous soutient, qui nous aide et au sein de laquelle nous nous aidons mutuellement à regarder vers l'avenir..
Comme il est important de rêver ensemble ! [...] Seul, on risque d'avoir des des mirages, où l'on voit ce qui n'est pas; les rêves se construisent ensemble".
Nous rêvons comme une seule humanité, en tant que voyageurs faits de la même chair humaine, en tant qu'enfants de cette même terre qui nous accueille tous, chacun d'entre nous, chacun avec la richesse de sa foi ou de ses convictions, chacun avec sa voix, tous frères !"
Le trinôme maçonnique
Dans son discours, le Grand Maître a expliqué que la fraternité est une condition préalable à la liberté et à l'égalité : "Au-delà de la famille à laquelle nous appartenons, au-delà de l'ethnie, de la religion, de l'orientation sexuelle et de la classe sociale, nous sommes tous égaux, avec la même dignité et les mêmes chances. Sans distinction.
Et chacun se doit d’avoir les mêmes chances. L'égalité ne tient pas compte de la couleur de la peau ou des yeux. La race humaine n'est qu'une. Nous, du Grand Orient d'Italie, nous avons depuis quelques années supprimé le mot "race" de notre Constitution, nous attendons que l'Italie et tout le monde le fassent. Tels sont les principes que la franc-maçonnerie libre poursuit et protège pour l'élévation de l'humanité. L'égalité, la liberté comme mots d'ordre, sont des invitations à travailler pour atteindre ces objectifs, mais cela n’est possible que s'il y a la fraternité. C'est elle qui fait que les êtres humains se sentent membres d'une communauté qui veut, précisément, la liberté et l'égalité.
Le trinôme de Bergoglio
Bergoglio note dans sa lettre : "La fraternité a quelque chose de positif à offrir à la liberté et à l'égalité. Ce qui se produit sans être consciemment cultivé, sans une volonté politique.
La fraternité a-t-elle quelque chose de positif à offrir à la liberté et à l'égalité, sans une volonté politique cultivée consciemment, sans une éducation à la fraternité, au dialogue,
à la découverte de la réciprocité et de l'enrichissement mutuel comme valeurs ?
Ce qui se passe dans ce cas, c'est que la liberté se rétrécit, ce qui aboutit plutôt à une condition de solitude, de pure autonomie pour appartenir à quelqu'un ou à quelque chose, ou simplement pour posséder et de jouir. Cela n'épuise en rien la richesse de la liberté, qui est avant tout orientée vers l'amour".
Les peurs de notre temps.
Le pape s'est également attardé sur les peurs de notre époque, sur la nécessité de "retrouver la passion commune pour une communauté d'appartenance et de solidarité" ; sur le monde dont le fonctionnement favorise les circuits fermés de personnes partageant les mêmes idées, et facilite la diffusion de fausses nouvelles qui créent les préjugés et la haine ; sur le fanatisme qui fleurit aussi parmi les chrétiens et dans les milieux catholiques ; il s'insurge également contre la peine de mort et contre l'emprisonnement à vie, qu'il qualifie de "peine de mort cachée". Il a également abordé la question des immigrés, les qualifiant de "bénédiction, de richesse et de nouveau don qui invite une société à grandir", et la question de la diversité en tant que valeur.
Autant de thèmes qui sont des sujets de réflexion quotidiens pour les frères du Grand Orient d'Italie, entre les colonnes du temple et à l'extérieur. Réaliser le grand rêve d'une véritable fraternité mondiale.
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En Espagne aussi les francs-Maçons sont enchantés !
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En savoir plus sur la Franc-Maçonnerie
Découvrez le témoignage saisissant de Serge Abad Gallardo. Ancien maître franc-maçon, il gravit les échelons de la franc-maçonnerie pendant près de 24 ans. En quête de vérité, il va entendre la voix de Jésus et comprendra par la suite qu’il servait Lucifer sans le savoir. Dans cette interview privée, il nous livre des révélations sur la franc-maçonnerie et ses pratiques ésotériques.
https://www.youtube.com/watch?v=frUo-hFZOBw&t=1338s
29/08/2023
27/08/2023
LES RAISONS D'Y CROIRE :
Pour celui qui allait devenir l’un des plus grands théologiens chrétiens de l’histoire, la foi n’a pas du tout été une évidence. Fils d’un père païen et d’une mère chrétienne, Augustin, né en 354 à Thagaste, dans l’actuelle Algérie, est d’abord un écolier puis un étudiant plutôt doué, mais assez indiscipliné, et plus intéressé par les plaisirs et le succès que par la vie religieuse. Il aime le théâtre, et enchaîne les conquêtes amoureuses. Par sa mère, sainte Monique, il connaît déjà la religion chrétienne, mais il la juge avec un certain mépris : par rapport aux grandes écoles philosophiques, qui sont alors à la mode, la Bible lui paraît médiocre, comme une succession de récits mal écrits et sans grand intérêt.
En 373, à l’âge de dix-neuf ans, Augustin se découvre une passion pour la philosophie à la lecture de l’Hortensius de l’auteur latin Cicéron (ouvrage aujourd’hui disparu), et se lance avec zèle dans la quête de la vérité. Il croit la trouver dans le manichéisme (doctrine orientale qui prétendait notamment expliquer l’origine du mal), auquel il adhère pendant une dizaine d’années. Dans le même temps, il se fixe avec sa maîtresse, qui lui donne un fils. On aurait pu croire que le jeune homme a trouvé son équilibre, mais au fond de lui, Augustin n’est pas satisfait : son intelligence aspire toujours à une vérité plus sûre ; et son cœur, à un amour plus profond.
Ayant quitté l’Afrique du Nord pour l’Italie (Rome, puis Milan), Augustin traverse alors une double crise, intellectuelle et affective : crise intellectuelle quand, convaincu par des auteurs anti-manichéens, il abandonne sa doctrine, et avec elle l’espoir de connaître la vérité ; crise affective quand, convaincu par sa mère, il rompt aussi avec sa maîtresse. Augustin s’est détourné des erreurs du monde… mais pour aller où ?
À Milan, suivant avec assiduité les enseignements de l’évêque saint Ambroise, il finit par reconnaître que la foi chrétienne est beaucoup plus intelligente et plus crédible qu’il ne l’imaginait auparavant, quand il n’en avait qu’une connaissance superficielle ; et le témoignage de chrétiens heureux et épanouis l’attire. Il voudrait bien se convertir, lui aussi, et faire partie de ces âmes heureuses qui connaissent la vérité et qui en vivent, mais l’exigence morale du christianisme lui paraît impossible à vivre.
Un jour d’août 386, alors qu’il parle de tout cela avec un de ses amis, ce déchirement intérieur qu’il ressent le fait pleurer, et il fait cette prière : « Seigneur, jusqu’à quand seras-tu en colère ? Oublie mes péchés d’autrefois… Combien de temps encore, combien de temps remettrai-je à demain, toujours à demain ? Pourquoi pas maintenant ? Pourquoi ne pas en finir tout de suite avec ce qui fait ma honte ? » (Confessions, livre VIII, 12).
Aussitôt, il entend dans le jardin voisin la voix d’un enfant qui chante une sorte de comptine : « Prends, lis ! Prends, lis ! » Augustin s’étonne : ce n’est pas une chanson d’enfant habituelle, il n’en connaît aucune qui ait un tel refrain. Alors, il l’interprète comme un signe de Dieu pour lui : « Pour moi, il n’y avait qu’une seule interprétation : la volonté de Dieu me demandait d’ouvrir le livre », c’est-à-dire la Bible, « et de lire le premier passage sur lequel je tomberais. » C’est ce qu’il fait ; il ouvre la Bible au hasard, et lit ce verset de l’Épître aux Romains (Rm 13,13) : « Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour, sans orgies ni beuveries, sans luxure ni débauches, sans rivalité ni jalousie, mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ ; ne vous abandonnez pas aux préoccupations de la chair pour en satisfaire les convoitises. » En lisant ces mots, Augustin ressent dans son cœur comme un océan de lumière et de douceur : c’est bien la réponse de Dieu, qui lui dit qu’il y arrivera, qu’il parviendra à changer sa façon de vivre, et qu’il ne doit pas avoir peur de devenir chrétien. Et c’est ce qu’il fait : Augustin devint chrétien, puis prêtre, évêque, et il est aujourd’hui encore l’un des plus grands penseurs chrétiens de tous les temps.
Tristan Rivière
La mère d’Augustin, sainte Monique, avait beaucoup prié pour la conversion de son fils, et l’histoire de la prière de sainte Monique est elle-même une belle raison de croire, dont nous parlerons ultérieurement.
Les Confessions de saint Augustin, qui racontent sa jeunesse et sa conversion, sont disponibles dans de nombreuses éditions.
25/08/2023
Mes chers fils et filles dans le Christ :
Que l'amour et la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ soient toujours avec vous !
En ces temps de grande agitation dans l'Église et dans le monde, je dois vous parler d'un cœur de père pour vous avertir des maux qui nous menacent et pour vous assurer de la joie et de l'espérance que nous avons toujours en notre Seigneur Jésus-Christ. Le message mauvais et faux qui a envahi l'Église, l'Épouse du Christ, est que Jésus n'est qu'un parmi d'autres, et qu'il n'est pas nécessaire que son message soit partagé avec toute l'humanité. Cette idée doit être rejetée et réfutée à chaque fois. Nous devons partager la joyeuse bonne nouvelle que Jésus est notre seul Seigneur, et qu'Il désire que toute l'humanité, pour tous les temps, puisse embrasser la vie éternelle en Lui.
Une fois que nous avons compris que Jésus-Christ, le Fils divin de Dieu, est la plénitude de la révélation et l'accomplissement du plan de salut du Père pour toute l'humanité et pour tous les temps, et que nous l'embrassons de tout notre cœur, nous pouvons alors aborder les autres erreurs qui affligent notre Église et notre monde et qui ont été provoquées par un éloignement de la Vérité.
Dans sa lettre aux Galates, saint Paul écrit : "Je m’étonne que si vite vous vous laissiez détourner de celui qui vous a appelés en la grâce de Jésus-Christ, pour passer à un autre Évangile : non certes qu’il y en ait un autre ; seulement il y a des gens qui vous troublent et qui veulent changer l’Évangile du Christ. Mais quand nous-mêmes, quand un ange venu du ciel vous annoncerait un autre Évangile que celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème !Nous l’avons dit précédemment, et je le répète à cette heure, si quelqu’un vous annonce un autre Évangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! (Ga 1,6-9)
En tant que père spirituel, je pense qu'il est important de réitérer les vérités fondamentales suivantes qui ont toujours été comprises par l'Église depuis des temps immémoriaux, et de souligner que l'Église existe non pas pour redéfinir les questions de foi, mais pour sauvegarder le dépôt de la foi tel qu'il nous a été transmis par Notre Seigneur lui-même par l'intermédiaire des apôtres, des saints et des martyrs. Encore une fois, en s'inspirant de l'avertissement de saint Paul aux Galates, toute tentative de pervertir le véritable message de l'Évangile doit être catégoriquement rejetée comme préjudiciable à l'Épouse du Christ et à ses membres individuels.
1- Le Christ a établi une seule Église - l'Église catholique - et, par conséquent, seule l'Église catholique fournit la plénitude de la vérité du Christ et le chemin authentique vers son salut pour chacun d'entre nous.
2- L'Eucharistie et tous les sacrements sont divinement institués, et non développés par le Christ. L'Eucharistie est vraiment le Corps et le Sang, l'Âme et la Divinité du Christ, et le recevoir dans la Communion sans en être digne (c'est-à-dire dans un état de péché grave et impénitent) est un sacrilège dévastateur pour l'individu et pour l'Église. (1 Co 11,27-29)
3- Le sacrement du mariage est institué par Dieu. Par la loi naturelle, Dieu a établi le mariage entre un homme et une femme, fidèles l'un à l'autre pour la vie et prêts à avoir des enfants. L'humanité n'a ni le droit ni la capacité réelle de redéfinir le mariage.
4- Chaque personne humaine est créée à l'image et à la ressemblance de Dieu, homme ou femme, et tous les individus devraient être aidés à découvrir leur véritable identité en tant qu'enfants de Dieu, et non soutenus dans une tentative désordonnée de rejeter leur indéniable identité biologique et donnée par Dieu.
5- L'activité sexuelle en dehors du mariage est toujours un péché grave et ne peut être tolérée, bénie ou jugée admissible par quelque autorité que ce soit au sein de l'Église.
6- La croyance selon laquelle tous les hommes et toutes les femmes seront sauvés, quelle que soit leur façon de vivre (concept communément appelé universalisme) est fausse et dangereuse, car elle contredit ce que Jésus nous dit à maintes reprises : "Renoncez à vous-même, prenez votre croix et suivez-moi." Il nous a donné le chemin, par sa grâce, de la victoire sur le péché et la mort par le repentir et la confession sacramentelle. Il est essentiel que nous accueillions la joie et l'espoir, ainsi que la liberté, qui découlent du repentir et de la confession humble de nos péchés. Grâce au repentir et à la confession sacramentelle, chaque bataille contre la tentation et le péché peut être une petite victoire qui nous conduit à embrasser la grande victoire que le Christ a remportée pour nous.
7- Pour suivre Jésus-Christ, nous devons volontairement choisir de prendre notre croix au lieu d'essayer d'éviter la croix et la souffrance que Notre Seigneur offre à chacun de nous individuellement dans notre vie quotidienne. Le mystère de la souffrance rédemptrice - la souffrance que Notre Seigneur nous permet d'expérimenter et d'accepter dans ce monde, puis de Lui offrir en retour en union avec Sa souffrance - nous ébranle, nous purifie et nous attire plus profondément dans la joie d'une vie vécue dans le Christ. Cela ne veut pas dire que nous devons apprécier ou rechercher la souffrance, mais si nous sommes unis au Christ, en faisant l'expérience de nos souffrances quotidiennes, nous pouvons trouver l'espoir et la joie qui existent au milieu de la souffrance et persévérer jusqu'à la fin dans toutes nos souffrances. (cf. 2 Tm 4,6-8)
Dans les semaines et les mois à venir, nombre de ces vérités seront examinées dans le cadre du Synode sur la synodalité. Nous devons nous en tenir à ces vérités et nous méfier de toute tentative de présenter une alternative à l'Évangile de Jésus-Christ, ou de promouvoir une foi qui parle de dialogue et de fraternité, tout en essayant de supprimer la paternité de Dieu. Lorsque nous cherchons à innover sur ce que Dieu, dans sa grande miséricorde, nous a donné, nous nous trouvons sur un terrain périlleux. Le point d'appui le plus sûr que nous puissions trouver est de rester fermement attachés aux enseignements éternels de la foi.
Malheureusement, il se peut que certains qualifient de schismatiques ceux qui ne sont pas d'accord avec les changements proposés. Soyez assurés, cependant, que quiconque reste fermement sur le fil à plomb de notre foi catholique n'est un schismatique. Nous devons rester résolument et véritablement catholiques, quelles que soient les propositions qui nous sont faites. Nous devons également être conscients que ce n'est pas quitter l'Église que de s'opposer fermement à ces changements proposés. Comme l'a dit saint Pierre : "Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. (Jn 6,68) Par conséquent, rester ferme ne signifie pas que nous cherchons à quitter l'Église. Au contraire, ceux qui proposent de changer ce qui ne peut être changé cherchent à s ‘approprier l'Église du Christ, et ce sont eux les vrais schismatiques.
Je vous exhorte, mes fils et mes filles dans le Christ, à vous assurer que le moment est venu de vous appuyer fermement sur la foi catholique de toujours. Nous avons tous été créés pour chercher la Voie, la Vérité et la Vie, et en cette époque moderne de confusion, le vrai chemin est celui qui est éclairé par la lumière de Jésus-Christ, car la Vérité a un visage et c'est bien le sien. Soyez assurés qu'Il n'abandonnera pas son Épouse.
Je reste votre humble père et serviteur,
Mgr Joseph E. Strickland
Évêque de Tyler (Texas)
NDLR : Mgr Strickland est l'objet de sanctions à venir. Une visite apostolique a été effectuée en juin dans son diocèse
23/08/2023
UNE IMMIGRATION INASSIMILÉE
Depuis plusieurs décennies des populations immigrées nombreuses, étrangères à notre culture et à notre civilisation, ont rejoint notre territoire national. Ce fut, d’abord, une demande du patronat toujours désireux de bénéficier d’une main d’œuvre docile et bon marché, ensuite, dans le cas de l’Algérie une conséquence logique de la «capitulation » d’Evian qui prévoyait une libre circulation des ressortissants algériens en France et, enfin, un des soubresauts du « sanglot de l’homme blanc » coupable d’avoir fait « suer le burnous » et condamné pour cela à expier, jusqu’à la fin des temps, ce crime en accueillant toute la misère du monde extra européen. Les instruments d’assimilation qui avaient fonctionné pour les immigrés polonais, espagnols ou italiens du début du XXème siècle ont été détruits : l’école, le service militaire, l’Eglise qui dans ses patronages et ses œuvres de jeunesse « francisait » ces populations catholiques. La droite libérale qui ne voit dans les hommes que des producteurs et des consommateurs, estimant qu’un pasteur bambara peut tout à fait prendre la place d’un ouvrier flamand, a semblé ignorer que les êtres humains sont d’abord des êtres de culture et que le choc des civilisations peut s’incarner dans des réalités très prosaïques comme l’habillement, le régime alimentaire, les codes de déférence, etc. La gauche, rongée par la mauvaise conscience, biberonnée aux grandes utopies : La France patrie des droits de l’homme, terre d’asile, etc. ne cessait d’expier par l’accueil de tous les étrangers ses collusions avec son passé colonial. Les uns et les autres se rejoignant sur un mantra : la République et sa religion, la laïcité résoudront tous les problèmes.
Las, au fil des années l’Islam a renforcé son emprise sur ces populations dont certaines ne demandaient qu’à s’occidentaliser. Devenir français ! Pourquoi ? Est-ce vraiment désirable et souhaitable ? Qui est fier d’être, ou de devenir, français ? D’ailleurs beaucoup de ces jeunes de la deuxième ou troisième génération d’immigrés annoncent la nationalité de leurs parents quand on leur demande de se définir. Combien de « Français de papier » parmi les milliers de supporters marocains qui ont régulièrement envahi et occupé, dans la plus totale impunité, les Champs- Elysées en décembre dernier lors de la dernière coupe du monde de football ? Qui peut avoir l’inconscience, hormis grâce particulière, de quitter le confort de l’Umma, communauté en pleine expansion démographique et politique, pour associer son destin à un pays dont le mépris de la loi naturelle (mariage pour tous, théorie du genre, dictature LGBT, etc.) est un objet de scandale et de mépris pour des populations fermement attachées à certains éléments de la loi naturelle. Quand les autorités du pays d’accueil ne cessent de battre leur coulpe sur la poitrine de leurs prédécesseurs, faisant du Français de souche l’héritier, accablé et repentant, d’esclavagistes forcenés, de colons sadiques et de collaborateurs névrosés. Les assauts récents contre les bâtiments publics, les forces de police, les pompiers, les écoles, les bibliothèques, etc., tous symboles de la France et de ses institutions manifestent de la part de beaucoup de ces jeunes une haine de notre pays que même les commentateurs les plus complaisants ne parviennent plus à dissimuler.
UNE PARTITION EN COURS
Les faits sont là. La partition sur des bases ethnico religieuse annoncée, et redoutée, par certains n’est plus un risque ou une prophétie, elle est une réalité. Ainsi lors des élections législatives de juin 2022 la NUPES de Jean-Luc Mélenchon l’a emporté dans les douze circonscriptions de Seine Saint-Denis. De son côté le Rassemblement national de Marine Le Pen l’emportait dans sept des huit circonscriptions du Var. Ce n’est pas en déversant de nouveaux milliards d’Euros dans les banlieues afin de reconstruire les 1059 bâtiments incendiés ni en faisant la promotion de l’éducation sexuelle à l’école que seront résolues les difficultés posées par l’état de sécession de nombreux pans de notre territoire national. Il est déjà bien tard, alors que la bande de pieds nickelés qui président aux destinées de notre malheureux pays n’est en mesure ni de ralentir le flot des nouveaux immigrés ni de faire exécuter les OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) prononcées par la justice. Il est à craindre que le destin de notre pays ne soit celui du Liban, soit la morcellisation de la France sur des bases ethnico-religieuses. Tel quartier, ou telle ville, sera peuplé de Marocains, tel autre d’Algériens, tel autre de Maliens, tel autre de Français de souche, etc., chacun régi par sa loi propre. L’histoire est implacable. Elle a ses lois, aussi impitoyables que les lois physiques. Ne voyons-nous pas s’accomplir sous nos yeux la prophétie du maréchal Juin, pied-noir natif de Bône : « Que les Français en grande majorité aient, par référendum, confirmé, approuvé l’abandon de l’Algérie, ce morceau de la France, trahie et livrée à l’ennemi, qu’ils aient été ainsi complices du pillage, de la ruine et du massacre des Français d’Algérie, de leurs familles, de nos frères musulmans, de nos anciens soldats qui avaient une confiance totale en nous et ont été torturés, égorgés, dans des conditions abominables, sans que rien n’ait été fait pour les protéger : cela je ne le pardonnerai jamais à mes compatriotes : la France est en état de péché mortel. Elle connaîtra un jour le châtiment. » Mais nous savons aussi qu’il est toujours possible de se relever, même du péché mortel. A condition de s’en repentir et de réparer. Le 29 juillet 1916, le désormais saint Charles de Foucauld prophétisait de son ermitage de Tamanrasset : « Si nous n’avons pas su faire des Français de ces peuples, ils nous chasseront. Le seul moyen qu’ils deviennent Français est qu’ils deviennent chrétiens ». Ces lignes n’ont rien perdu de leur actualité, bien au contraire, confortées par le dénouement sanglant de l’aventure algérienne. C’est dire si l’état de l’Eglise de France, à qui incomberait cette mission d’évangélisation mais surtout préoccupée de rompre avec la Tradition liturgique de l’Eglise et de se convertir à une synodalité aussi indigeste que résolument révolutionnaire, n’invite guère à l’optimisme. Néanmoins nous savons que rien n’est impossible à Dieu et que c’est dans l’humble accomplissement de nos fidélités domestiques que se préparent les temps de Résurrection.
23/08/2023
Votre fidèle diariste est sorti le jour de la fête d'Étienne et a vu quelque chose qui ressemble à un miracle. Sérieusement.
Le dimanche 20 août était la fête de saint Étienne, le premier roi chrétien de Hongrie, couronné en l'an 1000 avec une couronne envoyée par le pape. C'est également l'une des trois fêtes nationales officielles magyares. Cette année, j'ai reçu une invitation à regarder le feu d'artifice sur le Danube depuis la terrasse du monastère carmélite où se trouve le bureau du Premier ministre Viktor Orbán. Je me suis joint à une foule de fêtards pour admirer les explosions spectaculaires qui illuminaient la ville en contrebas.
Alors que la fumée des dernières explosions se dissipait encore, un essaim de drones s'est regroupé au-dessus du Danube, devant le Parlement. Ils ont formé les armoiries de la Hongrie. Puis, en se dissolvant, ils se sont rassemblés sous la forme distincte de la couronne de Saint-Étienne.
Et enfin, la dernière image de la journée : les drones se sont rassemblés pour former une croix de lumière au-dessus de Budapest. J'ai pris la vidéo avec mon smartphone.
J'ai envoyé l'image à un ami catholique espagnol, qui a été à la fois choqué et ravi. Il m'a dit que la seule œuvre d'art aérienne par drone similaire que son propre gouvernement serait susceptible de rassembler serait un drapeau de la fierté LGBT. Il en va de même dans l'Amérique d'aujourd'hui. L'idéologie qui succède au libéralisme - l'éveil - a également une religion qui lui succède : la religion de l'arc-en-ciel, et non de la croix.
Peu après, j'ai vu le Premier ministre Orbán se déplacer dans la foule. Je l'ai arrêté pour le remercier de la croix dans le ciel.
"Il m'a dit : "C'était bien ?
"Mieux que bien", ai-je répondu. "Merci encore.
Il était juste de remercier Viktor Orbán. C'est son œuvre. Voilà ce que signifie avoir un dirigeant qui est chrétien et qui n'en a pas honte. C'est ce que signifie avoir un dirigeant qui croit que la foi qui était inséparable de la fondation de la nation est vitale pour sa survie.
Ce n'est pas nouveau pour Orbán. Il a parlé à de nombreuses reprises du rôle historique inestimable du christianisme dans la vie de la nation hongroise et de la civilisation européenne. Il a qualifié la culture chrétienne de "pierre angulaire qui maintient en place l'architecture de la civilisation européenne".
En 2018, lors du rassemblement estival annuel des Hongrois en Transylvanie, le premier ministre a expliqué que le christianisme était indissociable de la survie culturelle de l'Europe, même si une grande partie de l'Europe a tourné le dos à son héritage religieux ancestral. M. Orbán a appelé à la défense de la "démocratie chrétienne", qu'il a distinguée de la foi :
La démocratie chrétienne ne consiste pas à défendre des articles de foi religieux, en l'occurrence des articles de foi religieux chrétiens. Ni les États ni les gouvernements ne sont compétents en matière de damnation ou de salut. La politique démocratique chrétienne signifie que les modes de vie issus de la culture chrétienne doivent être protégés. Notre devoir n'est pas de défendre les articles de foi, mais les formes d'être qui en découlent. Il s'agit de la dignité humaine, de la famille et de la nation, car le christianisme ne cherche pas à atteindre l'universalité par l'abolition des nations, mais par la préservation des nations.
L'Europe post-chrétienne, a-t-il dit, est un lieu où "être européen ne signifie rien du tout : il n'y a pas de direction, et c'est simplement une forme dépourvue de contenu". Revenant sur son affirmation controversée, quelques années auparavant, selon laquelle il était favorable à la "démocratie illibérale", le premier ministre a expliqué qu'il parlait en fait de "démocratie chrétienne" :
Déclarons avec assurance que la démocratie chrétienne n'est pas libérale. La démocratie libérale est libérale, tandis que la démocratie chrétienne n'est, par définition, pas libérale : elle est, si l'on veut, illibérale. Et nous pouvons le dire spécifiquement à propos de quelques questions importantes - disons, trois grandes questions. La démocratie libérale est en faveur du multiculturalisme, alors que la démocratie chrétienne donne la priorité à la culture chrétienne ; c'est un concept illibéral. La démocratie libérale est favorable à l'immigration, tandis que la démocratie chrétienne est anti-immigration ; il s'agit là encore d'un concept véritablement illibéral. Et la démocratie libérale se range du côté des modèles familiaux adaptables, alors que la démocratie chrétienne repose sur les fondements du modèle familial chrétien ; il s'agit là encore d'un concept illibéral.
Pourquoi la démocratie chrétienne est-elle "anti-immigration" ? On l'imagine dans un contexte particulièrement européen, où l'essentiel de l'immigration qui arrive en Europe provient du monde islamique. Dans ce même discours, Orbán a dit clairement que les migrants musulmans votent pour des partis laïques de gauche. Si seulement 10 % de la population d'une nation européenne est musulmane, affirme M. Orbán, les politiques de coalition étant ce qu'elles sont, il devient impossible pour les partis qui défendent les valeurs et les intérêts chrétiens de remporter une élection nationale.
Je ne pense pas que la plupart des Européens contemporains (ni les Américains) comprennent à quel point ce qu'ils apprécient politiquement et culturellement dépend du christianisme. Le meilleur livre à lire sur ce sujet est Dominion, de l'historien anglais Tom Holland. Dans cet ouvrage, Holland, dont les travaux portaient auparavant sur le monde gréco-romain, a entrepris de découvrir le rôle joué par la foi chrétienne dans l'édification de la civilisation occidentale. À sa grande surprise, le libéral Holland a découvert que presque tout ce qui caractérise l'Occident et qu'il apprécie en tant qu'humaniste libéral laïque, trouve ses racines dans le christianisme.
Tout cela peut-il survivre sans la foi qui l'a fait naître ? Étant donné le déclin abrupt du christianisme, d'abord en Europe et maintenant dans tout l'Occident, nous risquons de le découvrir.
Il ne peut y avoir de démocratie chrétienne sans chrétiens. C'est un problème qu'Orbán reconnaît, mais qu'il ne peut résoudre en tant qu'homme politique. Bien que 80 % des Hongrois s'identifient comme chrétiens, seuls 15 % d'entre eux vont à l'église. Compte tenu des courants rapides de déchristianisation qui traversent tous les pays et toutes les sociétés occidentales, il est difficile de voir comment les habitants d'une nation peuvent tenir le coup. Les pasteurs chrétiens, les responsables laïcs, les artistes, les intellectuels, et même les pères et les mères de famille, ne peuvent pas se permettre d'être passifs dans cette lutte pour l'avenir de la civilisation. Les hommes politiques ne sont pas des prêtres. Comme l'affirme Orbán, les dirigeants élus peuvent protéger les modes de vie dont dépend la culture chrétienne, mais la loi et la politique ne remplacent pas une vie de vraie foi.
Néanmoins, face à la barbarie sophistiquée qui envahit les hautes sphères de l'Occident, il est formidable et glorieux de constater qu'au moins une parcelle d'une civilisation autrefois grandiose n'a pas encore été perdue.
Par exemple, alors que les inquisiteurs de l'Union européenne tentent de punir la Hongrie pour avoir protégé ses enfants de la propagande LGBT, Disney - Disney! - en Allemagne a donné le feu vert à une nouvelle série pour la jeunesse sur une adolescente qui a des relations sexuelles avec Satan et tombe enceinte du bébé de ce dernier. Pas un mot de la part des Huns de Bruxelles. La vraie menace, voyez-vous, vient des chrétiens rétrogrades comme Viktor Orbán, qui croient des choses sur la famille que la plupart des Européens croyaient apparemment avant-hier.
Les anglophones du monde entier qui comptent sur leurs médias pour leur parler de la Hongrie n'entendent que des choses terribles sur la Hongrie d'Orbán. Ce n'est pas le jardin d'Eden et Budapest n'est pas la nouvelle Jérusalem. Mais pour les chrétiens et tous les autres conservateurs, c'est une oasis de santé mentale, dirigée par un combattant de rue chrétien élu par le peuple, qui n'a jamais appris le mot "séduisant" et qui, s'il plaît à Dieu, ne l'apprendra jamais.
L'étoile rouge communiste, large de trois mètres, illuminait le ciel au-dessus du Parlement, sur les rives du Danube, jusqu'à ce que les Hongrois l'enlèvent en 1990, après la chute du communisme. Aujourd'hui, elle est exposée dans les sous-sols du Parlement, tandis qu'une croix géante illuminée brûle dans le ciel nocturne de la ville. De nombreuses personnes vivant aujourd'hui dans les anciennes nations captives d'Europe centrale ne s'attendaient pas à voir cette étoile s'éteindre de leur vivant. Je le sais parce que je leur ai parlé.
Même s'ils ne sont pas religieux, ils considèrent qu'il s'agit presque d'un miracle. Certains d'entre eux vivant dans la capitale hongroise, où le cardinal Mindszenty s'est caché pendant de nombreuses années dans l'ambassade des États-Unis pour échapper aux communistes, ont certainement vu la croix dans le ciel dimanche soir. La croix était peut-être même visible depuis la fenêtre de l'ambassade des États-Unis à laquelle était accroché le drapeau arc-en-ciel de la Fierté en juin dernier.
Il y a dix-sept siècles, l'Occident chrétien a commencé à Rome, lorsque l'empereur Constantin a regardé le ciel, a vu une croix et la légende "Par ce signe, vaincre". C'est Dieu qui a placé ce signe dans le ciel, pas un homme politique. Pourtant, sur les hauteurs de Buda, dans la Hongrie libre et chrétienne, le jour de la fête de saint Étienne le roi, on pouvait s'émerveiller d'un spectacle que l'on ne verrait dans aucune autre capitale (à l'exception de Varsovie) des anciennes terres de la chrétienté : À ce signe - et de ce pays - résistez.
Rod Dreher est un journaliste américain qui écrit sur la politique, la culture, la religion et les affaires étrangères. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont les best-sellers du New York Times The Benedict Option (2017) et Live Not By Lies (2020), tous deux traduits dans plus de dix langues. Il est directeur du projet de réseau de l'Institut du Danube à Budapest, où il vit. Envoyez-lui un courriel à l'adresse dreher@europeanconservative.com.