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« Commission Bétharram » : l’enseignement catholique à nouveau sous pression

02/07/2025

« Commission Bétharram » :  l’enseignement catholique à nouveau sous pression

La Commission Bétharram a rendu son rapport, déclenchant une onde de choc et des débats intenses autour de la sécurité des élèves et du contrôle de l'État sur l'enseignement privé catholique.

Rapport Bétharram : l'enseignement catholique entre soutien aux victimes et défense de sa spécificité.
Le 2 juillet, la commission d'enquête parlementaire sur les violences en milieu scolaire, initiée après la retentissante affaire Bétharram, a publié son rapport. Avec 330 pages et 50 recommandations, l'objectif est clair : mieux reconnaître les victimes, intensifier la prévention et libérer la parole. Si l'enseignement catholique et l'Apel (Association des parents d'élèves de l'enseignement libre) saluent cette initiative visant à garantir la sécurité des jeunes, ils s'inquiètent de certaines propositions qui menaceraient leur singularité.

 

Des recommandations variées, des lignes rouges pour le privé
Parmi les recommandations phares, certaines sont largement approuvées, comme l'imprescriptibilité des infractions sur mineurs ou l'interdiction des châtiments corporels. Cependant, d'autres points cristallisent les tensions. La volonté de lever le secret de la confession pour les violences sur les moins de 15 ans, le contrôle périodique des établissements privés tous les cinq ans, ou encore l'intégration d'une "gradation des sanctions" dans le code de l'éducation, sont perçus comme des empiètements.

 

Le député LFI Paul Vannier, co-rapporteur de la commission, surnommé Fouquier-Tinville, ce qu'il doit apprécier, ne cache pas sa détermination à "loger" l'enseignement catholique à la même enseigne que le public. Cela se traduit par des propositions visant à remettre en cause le rôle du Secrétariat général à l'enseignement catholique (SGEC) comme interlocuteur privilégié de l'État, et à rattacher directement les établissements sous contrat à la direction générale de l'enseignement scolaire (Dgesco).

 

Instrumentalisation politique
Philippe Delorme, secrétaire général à l'enseignement catholique, dénonce une "instrumentalisation politique". Il craint que le calquage de l'organisation du public sur celle du privé n'entraîne une dilution de leur spécificité et une perte d'efficacité. Pour lui, le contrôle de la "vie scolaire" par l'État, au-delà du "climat scolaire", est une atteinte au "caractère propre" de l'enseignement catholique.

 

L'Apel, par la voix de sa présidente Hélène Laubignat, défend son indépendance et sa représentativité, malgré la proposition du rapport de "permettre la reconnaissance de plusieurs associations" de parents pour garantir le pluralisme.

 

Au-delà des débats, une "prise de conscience" ...  aux frais des catholiques
Alain Esquerre, le lanceur d'alerte de l'affaire Bétharram, voit dans ce rapport une "prise de conscience" salutaire dans les établissements catholiques. Si le fonds d'indemnisation des victimes se fait toujours attendre, ce qui n'est pas à son goût, il estime que "l'immobilisme n'est plus possible". Son appel est clair : au-delà des querelles politiques, l'urgence est de s'attaquer aux violences, qu'elles soient physiques ou sexuelles, qui se répandent sur tout le territoire. 
Notons au passage que ces violences ne viennent pas majoritairement des écoles catholiques.

 

 

 

Depuis les grandes manifestations de 1984, (j'y étais !) , 5 à 800000 personnes à Versailles le 4 mars, puis à Paris le 24 juin entre 850000 et 2 millions de personnes (source Wikipedia) qui sonnèrent le glas d'une loi d'étranglement, les pouvoirs successifs, de gauche qui gouvernent à gauche et de droite qui gouvernent à gauche, ne cessèrent leurs coups de boutoir contre l'enseignement catholique.
 
Ne doutons pas que 40 ans de démolition incessante effectuée avec conscience et application ont déjà eu raison de l'enseignement catholique sous contrat. Puissé-je me tromper !
Restent de courageux enseignants qui y croient encore, qui méritent notre admiration ... et nos prières !

SMR