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Revue de presse

Avertissement concernant cette revue de presse. Les catholiques ne sont ni de droite, ni de gauche, ils sont d’En-Haut.
Ici, pas de “prêt à penser” ; pour ce qui est factuel, les sources des informations diffusées sont croisées et leur choix déterminé par leur absence dans les grands médias nationaux. Pour le reste, faites confiance à votre liberté d’enfant de Dieu, l’Esprit Saint vous alertera sur les bêtises qui auront pu y être écrites ! 

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La transmission de la foi est problématique dans les familles catholiques

03/05/2023

La transmission de la foi est problématique dans les familles catholiques

Elle s’appuie sur une enquête de l’Insee qui montre que la part des catholiques en France a fortement baissé en dix ans, passant de 43 % à 29 % des 18-59 ans. Selon l'auteur, cela s’explique par le faible taux de reproduction du catholicisme d’une génération à l’autre, alors que la société est de plus en plus déchristianisée.

L’article analyse les causes de cette crise de la transmission, en distinguant trois types de familles catholiques : les pratiquants réguliers, les pratiquants occasionnels et les non-pratiquants. Il souligne que la pratique religieuse au sein des familles est la condition nécessaire à la perpétuation de la foi chez les enfants, mais qu’elle est souvent négligée ou incohérente. Il évoque les travaux de Pierre Bréchon professeur émérite de science politique à Sciences Po Grenoble.

Le chercheur, qui a conduit une étude sur les valeurs des Français, observe une transmission efficace de la foi « dans les familles qui assument une forme d’imperméabilité vis-à-vis des autres cultures ambiantes ». Ces familles catholiques observantes et plutôt conservatrices pilotent avec succès leur reproduction spirituelle, sélectionnant avec attention la sociabilisation religieuse de leurs enfants (écoles catholiques, mouvements de jeunesse, cercles amicaux…).

A contrario, « les familles catholiques qui délèguent aux structures collectives la transmission de la foi (, aumônerie…) – comme un aspect de l’éducation – ont un taux de transmission religieuse bien plus faible ». 



«En sacrifiant l’Arménie, Poutine commet la même erreur que l’Empire byzantin face aux Turcs»

02/05/2023

«En sacrifiant l’Arménie, Poutine commet la même erreur que l’Empire byzantin face aux Turcs»

[…]

Pendant de nombreuses années Vladimir Poutine a fourni des armes à Bakou avant de laisser les Arméniens seuls face aux Turco-azéris et leurs nervis djihadistes à l’automne 2020. Il est finalement intervenu quand le «fruit» arménien – largement vaincu mais pas encore totalement chassé de l’Artsakh – lui a paru mûr. D’une part, il punissait ainsi les Arméniens qui, depuis 2018, avaient exprimé des velléités de rapprochement avec l’Occident sous la direction de Nikol Pachinyan dont l’action politique, de façon plus générale, constitue dans le meilleur de cas un sommet d’incompétence et, dans le pire, une traîtrise impardonnable. D’autre part, Poutine prenait pied plus profondément dans le Sud Caucase en installant 2000 soldats casques bleus russes, sur les territoires que l’Azerbaïdjan venait de réoccuper.

 

Las, laisser l’Arménie à ce point affaibli face à ses ennemis mortels, dont l’objectif final est de l’anéantir entièrement, constitue une grave erreur pour les intérêts de Moscou. Il apparaît chaque jour un peu plus clairement que les principaux bénéficiaires de la cynique manœuvre russe de 2020 sont d’abord Ankara et Bakou. Les Turcs, si longtemps après en avoir été chassés, ont pu se réincruster dans le Sud Caucase. Les Azéris qui représentent des Tatars chiites – dont le pays ne porte le nom d’Azerbaïdjan que depuis 1918 – sont actuellement dirigés par un tyran frappé du syndrome de l’hybris. Depuis sa victoire lors de la guerre de 44 jours due essentiellement aux drones turcs et israéliens, et à la suite de l’embourbement ukrainien de la Russie, le dictateur sanguinaire, qui a érigé la haine anti-arménienne au rang de doctrine d’État, n’hésite plus à défier Poutine ! Bakou viole impunément l’accord du 9 novembre 2020 – ou plutôt la capitulation arménienne – conclu entre Pachinyan et Aliyev sous l’égide de la Russie. Ainsi, le corridor de Berdzor (Latchine) qui représente l’unique route reliant l’Artsakh à l’Arménie est bloqué depuis le 12 décembre 2022. Les pseudo-militants écologistes azéris qui avaient lancé cette action terroriste ont ensuite été remplacés par des militaires. Mieux, depuis peu, ceux-ci ont illégalement installé un poste de contrôle le long de ce corridor non sans se permettre d’interdire aux soldats russes – qui sont censés être les maîtres des lieux – de l’emprunter !

 

Chose légitime, Poutine est prêt à tout pour contrer les États-Unis et ses vassaux occidentaux qui cherchent à abattre la Russie. Il estime ainsi que l’alliance avec la Turquie et l’Azerbaïdjan constitue une carte de choix dans son jeu, aussi bien sur les plans politique et diplomatique qu’économique. Mais le maître du Kremlin commet une lourde erreur en laissant hic et nunc l’Arménie être attaquée sans retenue par ses acolytes du moment. Tout autant que l’Artsakh, le duo panturquiste guigne sur le Siwnik (Zanguezur) qui octroie à l’Arménie une étroite frontière avec l’Iran et entrave la continuité territoriale entre la Turquie et l’Azerbaïdjan.

 

Sans même parler de leur proximité civilisationnelle et religieuse, Poutine se fourvoie en méprisant à ce point Érévan qui constitue son seul allié structurel – certes faible – dans cette région. À l’instar de Basile II, il s’égare en croyant que l’Arménie n’est en rien utile comme contrepoids à l’expansionnisme panturque. En réalité, Poutine semble avoir été contaminé par un mal qui touche les dirigeants occidentaux depuis fort longtemps : agir comme un vulgaire gestionnaire inculte qui raisonne à la petite semaine et non tel un vrai chef d’État qui propose une politique civilisationnelle articulée sur le temps long.

 

Certes, à court terme, le sort de l’Arménie et de l’Artsakh, n’aura pas d’incidence cruciale sur la Russie. Mais sur la durée, en laissant la puissance turque subjuguer sa frontière caucasienne, Poutine met son pays en péril. À l’extérieur, les anciennes républiques soviétiques turcophones de l’Asie centrale échappent de plus en plus à son influence au profit de la Turquie, comme l’attestent notamment les efforts déployés par Erdogan pour développer l’Organisation des États turciques. À l’intérieur, la population de la Russie comprend 20 millions de musulmans, très majoritairement turcophones qui affichent un taux de natalité supérieur à celle de la majorité chrétienne orthodoxe.

 

Depuis toujours, la Turquie et l’Azerbaïdjan – qui se présentent eux-mêmes comme «deux États, une nation» sont des ennemis structurels de la Russie. Malheureusement Poutine qui semble avoir égaré ses dons de stratège quelque part en Ukraine, est dorénavant prêt à tout accepter de la part de ces «alliés» qui, en retour, n’hésitent pas à envoyer des armes à Kiev ! Comment Poutine peut-il accepter qu’une puissance aussi prestigieuse que la Russie soit humiliée par l’Azerbaïdjan qui n’est rien d’autre qu’une sorte d’État-gangster – dirigé par les clans mafieux Aliyev-Pashayev – dont l’apport principal à l’histoire humaine se résume à une suite quasi ininterrompue de massacres et d’exactions ? Plus grave encore, comment Poutine peut-il ne pas voir que les ambitions impériales d’Erdogan qui combine si habilement islamo-panturquisme et néo-ottomanisme laissent planer sur la tête de son pays une épée de Damoclès, ou plutôt un cimeterre qui, pour l’instant paraît encore loin dans les hauteurs, mais qui un jour mauvais pourrait lui tomber sur la tête ou celle de ses successeurs. Ce faisant, il fait peser sur la troisième Rome, que la Russie prétend incarner, le risque de connaître la même fin que la deuxième Rome a connue un mardi de malheur de l’an 1453 !



Aram Mardirossian est professeur agrégé des facultés de droit
de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
et directeur d’études à l’École Pratique des Hautes Études
à la chaire de Droits et institutions des chrétientés orientales.

 

Un opposant à l'effondrement de l'Eglise

01/05/2023

Un opposant à l'effondrement de l'Eglise

L'arianisme était très "tendance" et beaucoup d'évêques subissaient son influence. Il a fallu tout le génie et toute la combattivité d'Athanase pour redresser une situation compromise par le défaitisme et la lâcheté de très nombreux responsables ecclésiastiques...

 

Benoît XVI a consacré une de ses catéchèses (20 juin 2007) à cette "colonne de l'Eglise", véritable "modèle d'orthodoxie" dont devraient s'inspirer les évêques d'aujourd'hui qui ont pour première mission de veiller à l'intégrité de "la foi reçue des apôtres".

"Chers Frères et Sœurs,

Poursuivant notre rétrospective des grands Maîtres de l’Église antique, nous allons aujourd’hui porter notre attention sur saint Athanase d’Alexandrie. Cet authentique et important acteur de la tradition chrétienne, très peu d’années après sa mort, commença à être salué comme « la colonne de l’Église » par le grand théologien et évêque de Constantinople qu’était Grégoire de Nazianze (Discours XXIV, 26), et il a toujours été regardé comme un modèle d’orthodoxie, tant en Orient qu’en Occident. Ce n’est donc pas par hasard que Jean-Laurent Bernini, dit Le Bernin, plaça sa statue parmi celles des quatre saints docteurs de l’Église d’Orient et d’Occident, Ambroise, Jean-Chrysostome et Augustin, qui entourent la Chaire de saint Pierre dans la merveilleuse abside de la basilique vaticane.

Athanase est sans aucun doute l’un des plus importants Pères de l’Église antique et des plus vénérés, mais surtout ce grand saint est le théologien passionné de l’incarnation du Logos, le Verbe de Dieu qui, comme l’exprime le Prologue du quatrième évangile, « s’est fait chair et a habité parmi nous » (Jn 1, 14). C’est bien pour cette raison qu’Athanase fut aussi le principal et plus tenace adversaire de l’hérésie arienne qui en ces temps-là menaçait la foi au Christ, le réduisant à une créature « intermédiaire » entre Dieu et l’homme, selon une tendance récurrente au cours de l’histoire et que nous voyons à l’œuvre de diverses façons de nos jours encore. Né probablement à Alexandrie aux alentours de l’année 300, Athanase reçut une bonne éducation avant de devenir diacre et secrétaire de l’évêque de cette métropole égyptienne, Alexandre. Très proche collaborateur de son évêque, le jeune ecclésiastique prit part en sa compagnie au Concile de Nicée, premier à caractère œcuménique, convoqué par l’empereur Constantin en mai 325 dans le but d’assurer l’unité de l’Église. Les Pères nicéens purent ainsi traiter de questions variées, et principalement le grave problème né quelques années plus tôt de la prédication du prêtre alexandrin Arius.

 

La foi de l’Église indivise

Les théories de ce dernier menaçaient la foi authentique dans le Christ, par la profession que le Logos n’était pas vrai Dieu, mais un Dieu créé, un être « intermédiaire » entre Dieu et l’homme, laissant ainsi le vrai Dieu toujours inaccessible pour nous. Les évêques réunis à Nicée répondirent en mettant au point et fixant le « symbole de la foi » qui, plus tard complété par le premier Concile de Constantinople, est resté connu dans la tradition des diverses confessions chrétiennes et dans la liturgie sous le nom de credo de Nicée-Constantinople. Dans ce texte fondamental qui exprime la foi de l’Église indivise et que nous récitons encore de nos jours, chaque dimanche lors de la célébration eucharistique, est employé le terme grec homoousios, traduit en latin par consubstantialis : celui-ci veut signifier que le Fils, le Logos, est « de la même substance » que le Père, qu’il est Dieu de Dieu, qu’il est de sa substance, voulant par là mettre en lumière la pleine divinité du Fils niée par les Ariens.

Lorsque mourut l’évêque Alexandre, en 328, Athanase devient son successeur et se montra tout de suite résolu à refuser tout compromis avec les théories ariennes qu’avait condamnées le Concile de Nicée. Son intransigeance à l’égard de ceux qui s’étaient opposés à son élection épiscopale, et surtout à l’égard des adversaires du symbole de Nicée, fut tenace et occasionnellement très dure parce que nécessaire ; elle lui attira l’hostilité implacable des Ariens et des philo-Ariens. En dépit de la netteté sans équivoque des conclusions conciliaires, qui affirmaient avec clarté que le Fils est de la même substance que le Père, les idées erronées réapparurent et recommencèrent à prévaloir, contexte dans lequel Arius fut même réhabilité, et elles se virent soutenues, à des fins politiques, d’abord par l’empereur Constantin lui-même, puis par son fils Constance II. Ce dernier, non pas tant préoccupé de la vérité théologique que de l’unité de l’empire et ses problèmes politiques, cherchait à politiser la foi, en la rendant plus accessible, selon lui, à tous les sujets de son empire.

 

Le soutien de saint Antoine

La crise arienne, que l’on avait crue résolue à Nicée, continua ainsi pendant des décennies, marquées d’événements pénibles et de divisions douloureuses au sein de l’Église. Et, pendant les trente ans qui vont de 336 à 366, Athanase ne fut pas contraint moins de trois fois à abandonner sa ville et à souffrir pour la foi en passant dix-sept ans en exil. Mais au cours de ces absences forcées d’Alexandrie, l’évêque eut l’occasion de soutenir et de répandre en Occident, d’abord à Trèves puis à Rome, la foi de Nicée et également les idéaux du monachisme qu’avait embrassés en Égypte le grand ermite Antoine, en un choix de vie dont Athanase fut toujours proche. Saint Antoine, avec sa force spirituelle, fut la personne qui apporta le soutien le plus important à la foi de saint Athanase. Rétabli définitivement sur son siège épiscopal ; l’évêque d’Alexandrie put se consacrer à la pacification religieuse et à la réorganisation des communautés chrétiennes. Il mourut le 2 mai en l’année 373, et nous célébrons sa mémoire dans la liturgie de ce jour-là.

L’œuvre doctrinale la plus célèbre du saint évêque d’Alexandrie est son Traité sur l’Incarnation du Verbe de Dieu, le Logos divin qui s’est fait chair en devenant comme nous pour notre salut. Dans cette œuvre, Athanase formule une affirmation devenue justement célèbre, selon laquelle le Verbe de Dieu « s’est fait homme pour que nous devenions Dieu ; il s’est rendu visible dans le corps pour que nous ayons une idée du Père invisible ; et il a lui-même supporté la violence des hommes pour que nous héritions de l’incorruptibilité » (54, 3). En effet, par sa résurrection le Seigneur a fait disparaître la mort « comme paille au feu » (8, 4). L’idée fondamentale de toute la théologie de saint Athanase est précisément celle-ci, que Dieu est accessible. Le Christ n’est pas un Dieu secondaire, il est le vrai Dieu, et, par notre communion à lui, nous pouvons nous unir réellement à Dieu. Il est réellement devenu « Dieu avec nous ». Parmi les autres œuvres de ce Père de l’Église, qui restent en grande partie liées aux questions de la crise arienne, mentionnons encore les quatre lettres qu’il adressa à son ami Sérapion, évêque de Thmuis, sur la divinité du Saint-Esprit qu’il affirme avec netteté ; et une trentaine de lettres dites « festales », adressées en chaque début d’année aux Églises et aux monastères d’Égypte, pour préciser la date de la fête de Pâques mais, surtout, pour assurer le lien entre les fidèles, les renforcer dans la foi et les préparer à la grande solennité.

 

Enfin, Athanase est également l’auteur de textes de méditation sur les psaumes, qui se diffusèrent largement ; et surtout d’une œuvre qui fut le best-seller de la littérature chrétienne antique : la Vie de saint Antoine, abbé, écrite peu après la mort de ce saint alors que l’évêque d’Alexandrie vivait en exil parmi les moines du désert égyptien. Athanase avait été l’ami du grand ermite, au point de recevoir une des deux peaux de brebis qu’Antoine laissa en héritage avec le manteau reçu en cadeau de l’évêque d’Alexandrie lui-même. Devenue vite très populaire, traduite presque immédiatement en deux versions latines ainsi qu’en diverses langues orientales, la biographie qui propose en exemple la figure si chère à la tradition chrétienne contribua considérablement à la diffusion du monachisme, en Orient et en Occident. Ce n’est pas par hasard que la lecture de ce texte à Trèves est au centre du récit émouvant de la rencontre de deux fonctionnaires impériaux rapportée par Augustin dans ses Confessions (VIII, 6,15) en prémisses de sa propre conversion.

 

Caché mais éclairant le monde

Du reste, Athanase lui-même montre avoir clairement conscience de l’importance que pouvait avoir sur le peuple chrétien la figure exemplaire d’Antoine. En effet, il écrit dans la conclusion de cette œuvre : « Ce qui est une preuve certaine de sa vertu et de l’amour que Dieu lui portait, c’est de voir sa réputation répandue de toute part, de voir que chacun l’admire, et de le voir regretté par ceux même qui ne l’avaient point connu. Car il ne s’était rendu célèbre ni par ses écrits, ni par sa science, ni par aucun art, mais seulement par sa piété. Qui peut douter que ce soit là un don de Dieu ? Puisqu’il est toujours demeuré caché dans une montagne, comment aurait-on entendu parler de lui en Espagne, dans les Gaules, à Rome et en Afrique, si Dieu, comme il le lui avait promis dès le commencement, n’avait rendu son nom célèbre par tout l’univers, parce qu’il prend plaisir à faire connaître ses serviteurs. Bien que ceux-ci ne le désirent pas et se cachent, il veut que, comme des flambeaux, ils éclairent le monde, afin que ceux qui en entendent parler sachent qu’il n’est pas impossible d’accomplir les préceptes avec perfection, et que le désir d’imiter ces grands personnages les fasse entrer dans le chemin de la vertu » (Vie de saint Antoine, dernier chap.).

Oui, Frères et Sœurs, nous avons bien des motifs de gratitude à l’égard de saint Athanase. Sa vie, comme celle d’Antoine et d’innombrables autres saints, nous montre que « celui qui va vers Dieu ne s’éloigne pas des hommes, mais il se rend au contraire vraiment proche d’eux » (Deus caritas est, 42).

 

source : patristique.org

Entretien avec le fondateur du pèlerinage de Chartres

30/04/2023

Entretien avec le fondateur du pèlerinage de Chartres

Joseph, comme Marie son épouse, rayonnait par sa noblesse et son humilité

30/04/2023

Joseph, comme Marie son épouse, rayonnait par sa noblesse et son humilité
 

Les pères de famille trouvent en lui la plus belle personnification de la vigilance et de la sollicitude paternelle ; les époux, un parfait exemple d'amour, d'accord et de fidélité conjugal ; les vierges ont en lui, en même temps que le modèle, le protecteur de l'intégrité virginale ; que les riches comprennent par ses leçons, quels sont les biens qu'il faut désirer et acquérir au prix de tous ses efforts. Quant aux ouvriers, aux personnes de condition difficile, ils ont comme un droit spécial à recourir à Joseph et à se proposer son imitation.

 

Joseph, en effet, de race royale, uni par le mariage à la plus grande et à la plus sainte des femmes, regardé comme le père du Fils de Dieu, passe néanmoins sa vie à travailler et demande à son labeur d'artisan tout ce qui est nécessaire à l'entretien de sa famille.

 

Il est donc vrai que la condition des humbles n'a rien d'abject, et non seulement le travail de l'ouvrier n'est pas déshonorant, mais il peut, si la vertu vient s'y joindre, être grandement ennobli. Joseph, content du peu qu'il possédait, supporta les difficultés inhérentes à cette médiocrité de fortune avec grandeur d'âme, à l'imitation de son Fils qui, après avoir accepté la forme d'esclave, lui, le Seigneur de toutes choses, s'assujettit volontairement à l'indigence et au manque de tout. »

 

 

Pape Léon XIII,

Dans Quamquam pluries, 1889

 

Claves : une application pour évangéliser

28/04/2023

Claves : une application pour évangéliser

Puis, le P. Jean-François Thomas présente le volume de printemps récemment paru de ses "Méditations quotidiennes". Enfin, Guillaume de Thieulloy propose quelques pistes de lecture : "Docteur, ai-je le droit de vivre encore un peu ?" de Tugdual Derville, pour préparer la bataille à venir sur l'euthanasie ; la correspondance Maritain-Massignon, vestige d'un temps où l'intelligence catholique rayonnait sur la France ; et enfin "La condition originelle et la tentation d'Adam", livre du P. Margelidon, sur l'un des dogmes les plus difficiles à entendre pour nos oreilles modernes : le péché originel.

 

Femmes et laïcs au Synode, la révolution du Pape François

27/04/2023

Femmes et laïcs au Synode, la révolution du Pape François

François efface Paul VI. Lors de la prochaine assemblée du Synode, non seulement les évêques voteront, mais – en plus des cinq religieuses et des cinq religieux appartenant à des instituts de vie consacrée qui ont été élus – soixante-dix membres non évêques auront également le droit de vote, dont des fidèles laïcs qui seront choisis par le pape sur une liste de cent quarante personnes, dont la moitié doit être des femmes.

 

Ce qui change

L’annonce a été faite hier dans un communiqué du secrétariat général du Synode, qui redéfinit les critères de participation et de vote de l’organe voulu par Paul VI pour la collaboration épiscopale avec le Pape. Les soixante-dix membres qui ne sont pas évêques devront être composés à 50 % de femmes et la présence des jeunes sera également renforcée. Pour être admis sur cette liste représentant le peuple de Dieu – comme le précise le communiqué – ils devront être sélectionnés par les réunions internationales des conférences épiscopales et ensuite désignés par François lui-même

 

Montini archivé

Le Synode des évêques a été institué par Paul VI avec le motu proprio Apostolica sollicitudo du 15 septembre 1965, qui reprenait une exigence longtemps débattue du Concile Vatican II. Une institution que Montini avait motivée en expliquant qu’il n’avait pas voulu « former une nouvelle concentration hiérarchique artificielle » mais plutôt « intéresser l’épiscopat au travail d’application des lois conciliaires » et se prévaloir de sa collaboration pour aider au gouvernement universel de l’Église.

Le thème de la collaboration des évêques à la responsabilité du Siège de Pierre était très présent chez Paul VI qui, avant même d’être élu, en avait parlé explicitement dans son homélie funèbre à Milan à l’occasion de la mort de Jean XXIII. Avec Apostolica sollicitudo, le pape brescian [originaire de Brescia] ne s’était pas contenté d’instituer le Synode, il en avait aussi fixé la physionomie et les limites. La définition d’une « institution ecclésiastique centrale » visant à « favoriser l’union et la collaboration étroites entre le Souverain Pontife et les évêques du monde entier » y figurait en bonne place. Ce texte a été confirmé dans sa quasi-totalité par la promulgation du Code de droit canonique. 

Les nouveautés annoncées hier changent radicalement l’approche originale voulue par Paul VI.

Synode sur la synodalité

La prochaine assemblée, la première où les nouvelles règles seront appliquées, se tiendra à deux moments différents : en octobre, puis un an plus tard.

Le pape a souhaité que ce synode soit consacré à la synodalité : « Pour une Église synodale : communion, participation et mission ».

Outre le cardinal Mario Grech, secrétaire général du Synode des évêques, François a choisi comme rapporteur général de l’assemblée le cardinal luxembourgeois Jean Claude-Hollerich, favorable à la réouverture du débat de l’Église sur l’ordination des femmes. S’adressant au Corriere della Sera, l’archevêque jésuite – qui se décrit lui-même comme « pas un grand théologien » – a salué les nouveautés dans la composition de l’assemblée, affirmant que « si Paul VI se souciait avant tout de la collégialité épiscopale, François a depuis le début placé le peuple de Dieu au centre. Le pape dit : « tous, tous ».

 

L’élargissement aux laïcs dépendra toutefois des noms choisis d’abord par les conférences épiscopales, puis par le souverain pontife lui-même, et ils ne seront pas nécessairement les plus représentatifs de la majorité des fidèles.

L'Académie pontificale pour la vie réagit aux propos de son patron

25/04/2023

L'Académie pontificale pour la vie réagit aux propos de son patron

L'Académie pontificale pour la vie a déclaré lundi que son président (Mgr Paglia) est contre le suicide assisté mais pense qu'il est possible d'avoir une "initiative légale" qui permettrait de le dépénaliser en Italie dans des "conditions spécifiques et particulières".

 

La déclaration du 24 avril a été publiée à la suite du tollé provoqué par un discours dans lequel l'archevêque Vincenzo Paglia a défendu la légalisation du suicide médicalement assisté en Italie. L'archevêque a déclaré qu'il s'agissait d'une approche "réalisable" de la question dans la société italienne, malgré les enseignements clairs de l'Église catholique qui s'y opposent.

 

"Personnellement, je ne pratiquerais pas l'assistance au suicide, mais je comprends que la médiation légale peut être le plus grand bien commun concrètement possible dans les conditions dans lesquelles nous nous trouvons", a déclaré Mgr Paglia lors d'un discours prononcé le 19 avril à l'occasion du Festival international du journalisme à Pérouse, en Italie.

Le journal italien Il Riformista a publié le texte du discours de Mgr Paglia le 22 avril.

 

L'académie du Vatican a déclaré lundi que Mgr Paglia "réitère son "non" à l'euthanasie et au suicide assisté, en pleine adhésion au magistère".

L'académie a ajouté que les commentaires du président concernaient une décision de la Cour constitutionnelle italienne et "la situation spécifique de l'Italie".

L'archevêque a donné son avis, selon le communiqué, qu'une "médiation juridique" mais "certainement pas morale" est possible afin de maintenir le suicide assisté comme un crime dans certains cas, tout en le décriminalisant sous certaines conditions.

 

Le suicide assisté et l'euthanasie sont actuellement illégaux en Italie, où le droit pénal stipule que "quiconque provoque la mort d'un homme, avec son consentement, est puni d'une peine d'emprisonnement de six à quinze ans". L'assistance au suicide consiste à fournir des médicaments létaux aux patients pour qu'ils puissent mettre fin à leurs jours, tandis que l'euthanasie consiste en la mise à mort directe des patients par les médecins.

 

Un projet de loi visant à décriminaliser le suicide assisté, connu dans la législation italienne sous le nom d'"homicide volontaire", a été adopté l'année dernière par la Chambre des députés, la chambre basse du Parlement italien. Elle n'a pas encore été adoptée par le Sénat italien.

 

La proposition de loi, qui fait suite à un arrêt rendu en 2019 par la Cour constitutionnelle italienne, stipule que le suicide médicalement assisté ne sera dépénalisé que dans les cas qui remplissent les conditions suivantes : "la personne doit être "maintenue en vie" : "la personne doit être "maintenue en vie par un traitement de survie et atteinte d'une pathologie irréversible, source de souffrances physiques ou psychologiques qu'elle juge intolérables, mais pleinement capable de prendre des décisions libres et conscientes"".

 

Selon la déclaration de l'Académie pontificale pour la vie, "pour l'archevêque Paglia, il est important que la décision [du tribunal] précise que le crime [de suicide assisté] reste en tant que tel et n'est pas aboli. Toute autre considération est trompeuse".

 

"Au niveau scientifique et culturel, Mgr Paglia a toujours défendu la nécessité d'un accompagnement des malades dans la phase terminale de la vie, basé sur les soins palliatifs et la proximité, afin que personne ne soit laissé seul face à la maladie et à la souffrance, dans les décisions difficiles qu'elles impliquent", précise le communiqué.

L'année dernière, la Cour constitutionnelle italienne a bloqué un référendum visant à dépénaliser le suicide médicalement assisté dans le pays, déclarant qu'une abrogation de la loi pénale existante laisserait le pays sans "la protection minimale constitutionnellement nécessaire de la vie humaine, en général, et avec une référence particulière aux personnes faibles et vulnérables".

 

Hannah Brockhaus est la correspondante principale de la Catholic News Agency à Rome. Elle a grandi à Omaha, dans le Nebraska, et est titulaire d'un diplôme d'anglais de la Truman State University, dans le Missouri.

À propos de la démission de Mgr Ravel, archevêque de Strasbourg

23/04/2023

À propos de la démission de Mgr Ravel, archevêque de Strasbourg

Avant même l'installation de Mgr Luc Ravel, des critiques avaient fusé, rappelant ses propos sur l'avortement. S'exprimant après les attentats de Charlie Hebdo en 2015, il avait considéré que les chrétiens étaient "pris en tenaille entre deux idéologies": le terrorisme islamique et "les terroristes de la pensée, prescripteurs de la laïcité, adorateurs de la République". Il avait affirmé que "l'idéologie de la bien-pensance (faisait) chaque année 200.000 victimes dans le sein de leur mère", qualfiant l'IVG d'"arme de destruction massive".

Dans une interview aux Dernières nouvelles d'Alsace en 2017, il avait cité la théorie du "Grand Remplacement" prisée à l'extrême-droite. Peu de temps après son arrivée à Strasbourg, Mgr Ravel avait supprimé le conseil de vie pastorale, dans lequel siégeaient des laïcs, et avait écarté les laïcs, dont des femmes, du conseil épiscopal.
Il avait également permis l'arrivée des missionnaires de la Miséricorde divine en 2017, citant la théorie du "Grand Remplacement" prisée à l'extrême-droite.

 

 

 

«  Des modèles de prêtres pour aujourd’hui  »

21/04/2023

«  Des modèles de prêtres pour aujourd’hui  »

Les nouveaux béatifiés sont des modèles de foi et de charité. Entretien avec le Père Yvon Sabourin, religieux de Saint-Vincent-de-Paul et postulateur de la cause en béatification du Père Henri Planchat.

 

Le Père Henri Planchat était surnommé «  le chasseur d’âmes  »… D’où lui était venu ce surnom ?

Père Yvon Sabourin : Il avait gagné ce surnom grâce à son ministère et à sa personnalité. À l’époque, il s’occupait des Parisiens appartenant à ce que l’on nomme aujourd’hui les «  périphéries  », c’est-à-dire ceux qui sont éloignés de l’Église. Certains d’entre eux étaient même farouchement anticléricaux ! Il les approchait avec zèle et simplicité et ne s’offusquait jamais lorsqu’il était rejeté. Il savait reprendre en main la situation, par ses mots qui touchaient les cœurs, par sa délicatesse. Son but n’était pas simplement de s’occuper matériellement des pauvres, mais aussi spirituellement. Il était un «  chasseur  » car il voulait ramener les âmes au plus près de Dieu. Comme dirait le pape François, il portait sur lui l’odeur de ses brebis ! Il montre que l’Église doit être missionnaire partout. Les cinq béatifiés avaient cela en commun : regarder les âmes des gens qui étaient loin de Dieu avec le même regard que celui de Dieu sur ses enfants.

 

Ses derniers mots sont saisissants : «  Laissez-moi prier  »

Le Père Planchat a subi de nombreuses épreuves, aussi bien dans sa santé que par l’opposition qu’il a rencontrée au cours de son ministère en raison des jalousies suscitées par son succès pastoral ! Mais dès sa jeunesse, il avait été préparé par ses parents à être éprouvé. De sorte que, lorsqu’il l’était, il grandissait dans la foi. Cela fut son parcours tout au long de sa vie. Quand arrivent les derniers jours, quand il voit le calvaire et saisit qu’il va subir une passion qui ressemble à celle de Notre-Seigneur, il tombe à genoux. Son réflexe n’est pas de se plaindre. La violence qui s’abat sur lui est pourtant inouïe – il est criblé de sept balles, ses bras sont brisés –, et pourtant ses derniers mots sont un réflexe profond qui révèle sa dynamique spirituelle. En disant : «  Laissez-moi prier  », il montre que c’est dans l’épreuve que l’on s’ouvre au Seigneur et que l’on crie vers lui. Il était d’une grande humilité, il savait dire : «  Je ne suis rien sans toi, Seigneur.  »

 

Quel modèle ces béatifiés représentent-ils pour aujourd’hui ?

Certains de nos contemporains entretiennent un esprit de haine contre l’Église. Par exemple en profitant des scandales pour faire en sorte que les évêques ne puissent plus dire quoi que ce soit sur les questions bioéthiques. Nous vivons une période très difficile, aussi difficile que sous la Commune. Espérons que ces béatifications édifient les catholiques et ouvrent les yeux, afin de redécouvrir la beauté du ministère sacerdotal. Les cinq béatifiés sont des modèles de prêtres, d’autant plus importants dans ce contexte où nous sommes éprouvés par les scandales. Ce sont également des modèles de sainteté : s’il n’avait pas été martyrisé, nul doute que le Père Planchat aurait quand même été candidat à la béatification au nom de l’héroïsme de ses vertus ! Il me semble que le Seigneur a attendu cette béatification : elle aurait pu survenir dans les années 1950, puis au début des années 1960 lorsque Paul VI signe un décret en ce sens. Mais nous sommes alors en 1964 et mai 1968 vient tout arrêter… Aujourd’hui, le temps est opportun pour ces béatifications. L’Église a besoin de cette consolation !

 

Image : L’arrestation du Père Planchat.
Dessin de Charles Albert d’Arnoux,
dit Bertall, publié dans le Figaro en 1875.
 

Notre église

Horaires des messes


Dimanche 4 juin
Messe chantée à 10h30

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Lundi 5 juin
St Boniface
Messe 9h30
Enseignement à 10h15
Adoration eucharistique de 11 à 12h

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Mardi 6 juin
St Norbert

Messe 9h30
Enseignement à 10h15
Adoration eucharistique de 11 à 12h

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Mercredi 7 juin 
De la férie 

Messe 9h30
Rosaire pour la France à 10h15
Adoration eucharistique de 11 à 12h

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Jeudi 8 juin

Fête du Très Saint Sacrement
Messe 9h30
Enseignement à 10h15
Adoration eucharistique de 11 à 12h

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Vendredi 9 juin

De la férie 
Messe à 19h
puis Adoration jusqu'à 22h 

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Samedi 10 juin

Pas de messe à Rolleboise
Pèlerinage à Lisieux
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Dimanche 11 juin
Messe chantée à 10h30
Solennité de la Fête Dieu
Suivie de la procession

DATES À RETENIR

10 Juin : pèlerinage à Lisieux

2 juillet : pèlerinage St Pierre St Paul

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