Le blog du Temps de l'Immaculée.
31/08/2025
En ce jour de rentrée, il est peut-être utile de se remémorer la polémique qui se fit jour à la mi-juillet à propos de l'enseignement délivré au collège Stanislas à Paris
Recension d'un article de Y.M. Sévillia du 14 07 25 sur Bd Voltaire.
Dans le collimateur de l'Éducation nationale, l'établissement privé Stanislas est devenu le symbole des tensions qui menacent l'enseignement catholique et le principe de la liberté scolaire. Sous pression depuis une enquête de l'Inspection générale, l'école parisienne est mise en demeure de modifier certains de ses enseignements, notamment son cours de "culture chrétienne". Cette affaire dépasse le cadre d'un simple établissement : elle soulève la question du "caractère propre" de l'enseignement catholique, une notion au cœur de la loi Debré de 1959.
Le "navire amiral" attaqué
L'article explore les défis auxquels l'enseignement catholique est confronté à travers le prisme de l'affaire Stanislas. L'établissement parisien, qualifié de « navire amiral » de l'enseignement privé sous contrat, se retrouve au cœur d'une controverse majeure. Tout a commencé par des accusations de « sexiste et homophobe » émanant de médias, suivies d'une série de visites de l'académie de Paris et d'un rapport de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR). L'Éducation nationale exige désormais des ajustements, notamment pour les cours de sexualité et, surtout, pour l'enseignement de "culture chrétienne", jugé trop proche de l'instruction religieuse.
Le directeur de l'établissement, Igor Le Diagon, a d'ailleurs exprimé sa surprise quant à la demande de rendre facultatif cet enseignement, une mesure qui, selon lui, affecte l'ensemble de l'enseignement catholique. Comme le souligne un cadre expérimenté, « la loi peut faire l’objet d’interprétations... À partir de quand implique-t-on la foi des élèves ? ». Cela met en lumière la fragilité de la notion de « caractère propre » de ces établissements, qui, si l'on ne peut plus y aborder la foi chrétienne, perdrait tout son sens.
Un combat idéologique et une menace sur les libertés
L'article insiste sur la nature profondément idéologique de ce conflit, qu'il décrit comme la « résurgence de la vieille lutte anticléricale d’une gauche viscéralement opposée à l’enseignement privé ». Cette opposition, incarnée par des figures politiques qui réclament la rupture du contrat de l'État avec Stanislas, vise non seulement l'enseignement religieux, mais aussi la liberté d'enseignement elle-même.
Le texte souligne qu'au-delà de la sphère confessionnelle, cette affaire devrait préoccuper tous les Français, car elle reflète une menace plus large sur les libertés fondamentales. Il pointe également le silence des évêques, considérés comme les seuls à pouvoir défendre ce « caractère propre » et à s'opposer fermement à ces remises en question.
En conclusion, l'article dresse un tableau sombre de la situation de l'enseignement catholique en France, avec l'affaire Stanislas comme point de rupture. Plus qu'une simple controverse, il s'agit d'un véritable combat idéologique où la notion de "caractère propre" des établissements catholiques est mise à l'épreuve.
Yves-Marie Sévillia conclut en posant une question essentielle : si la culture chrétienne ne fait plus partie de l'identité de l'enseignement catholique, quelle est la prochaine étape et comment les libertés d'enseignement et de conscience seront-elles préservées à l'avenir ?