Le blog du Temps de l'Immaculée.

La paix du Christ : un combat pour la justice et la vérité

05/09/2025

La paix du Christ : un combat pour la justice et la vérité

Dans un monde marqué par la violence et l'instabilité, l'éditorial de Maitena Urbistondoy, paru dans le dernier numéro de l'Homme Nouveau, nous invite à une réflexion profonde sur la nature de la paix chrétienne. Loin d'être un état de confort et de tranquillité, l'auteur nous rappelle que cette paix est avant tout un combat permanent pour la justice et la vérité.

L'article s'ouvre sur un constat sombre : la persécution des chrétiens se multiplie à travers le monde, que ce soit en République démocratique du Congo, en Inde ou même en France. Cette réalité fait écho aux paroles du Christ lui-même, citées par l'auteure, qui affirment ne pas être venu apporter la paix, mais le "glaive" et la "division" (Matthieu 10, 34 et Luc 12, 51). Ces paroles, paradoxales pour une vision humaine de la paix, sont la clé pour comprendre que la paix du Christ ne s'obtient pas par des compromis ou des trêves artificielles, mais par une fidélité inébranlable au "vrai bien".

 

Une jeunesse enracinée et fidèle 🙏
Maitena Urbistondoy souligne un signe d'espoir au milieu de ce chaos : le Jubilé des jeunes à Rome. Cet événement, qui a rassemblé des millions de jeunes catholiques, n'est pas vu comme une simple parenthèse d'enthousiasme, mais comme la preuve qu'une jeunesse enracinée dans la foi refuse de se résigner. L'auteur met en garde contre deux extrêmes : s'enflammer au point de se décourager ou, au contraire, refroidir l'ardeur par des exigences trop lourdes. L'idée est plutôt de cultiver une paix intérieure qui n'est ni vengeance, ni complaisance, mais une force qui se manifeste à travers la charité et la persévérance.

 

L'article insiste sur l'importance de l'exemple des martyrs de notre temps, qui nous enseignent que "la paix du Christ n'est pas donnée en dehors de la Croix". Accepter le combat pour la vérité, c'est aussi accepter d'être rejeté et de faire face à l'inconfort. La paix chrétienne se manifeste "dans la fidélité jusqu'au bout, même quand tout semble s'effondrer autour de nous". L'auteur conclut cette section en citant Pie XI, qui rappelait la nécessité d'une paix qui pénètre les cœurs, loin d'une paix "artificielle et extérieure".

 

Être artisans de paix aujourd'hui
L'éditorial aborde ensuite les défis de notre époque, marquée par un "effondrement moral et culturel". Face à des dérives telles que la sélection d'embryons selon des critères arbitraires, le chrétien n'est pas appelé à "subir" mais à "rayonner".  Ce rayonnement est une manifestation de la vraie paix qui existe déjà, "même au milieu des tempêtes".

L'auteur le résume bien :

« Il nous revient d’être la lumière dont le monde a besoin en incarnant l’équilibre qui vient de Dieu. »

 

Cet appel à être un "artisan de paix" est exigeant. Il nous demande de défendre inlassablement la vérité de l'Évangile, non pas comme une option parmi d'autres, mais comme le témoignage d'un bien supérieur. La conclusion de l'article est un véritable appel à l'action. Loin de s'idéaliser un passé révolu ou un futur imaginaire, Maitena Urbistondoy nous invite à vivre la paix du Christ dans le présent, en écho à la célèbre exhortation de Saint A

ugustin :

 

« Ne dites pas que les temps sont mauvais, vous êtes les temps. Soyez bons et les temps seront bons. »

 

En somme, cet éditorial nous rappelle que la paix du Christ n'est pas une passivité, mais une force active et vivante, un combat pour la justice qui nous transforme nous-mêmes et le monde qui nous entoure.

 

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