Dimanche 1er octobrebre
Messe chantée à 10h30
Lundi 2 octobre
Messe à 9h30
Enseignement à 10h15
Adoration eucharistique de 11h à 12h
Mardi 3 octobre
Messe à 9h30
Enseignement à 10h15
Adoration eucharistique de 11h à 12h
Mercredi 4 octobre
Pas de messe
Jeudi 5 octobre
Pas de messe
Vendredi 6 octobre
1er vendredi du mois
Chemin de Croix à 18h15
Messe à 19h
Adoration eucharistique toute la nuit
Samedi 7 octobre
1er samedi du mois
Messe à 11h suivie de
l'enseignement de la Milice de L'Immaculée
et renouvellement de la consécration des Chevaliers.
Dimanche 8 Octobre
18è dimanche après la Pentecôte
Solennité du très Saint Rosaire
Messe chantée à 10h30
Suivez le calendrier liturgique ainsi que la messe sur votre smartphone avec l'application ORDO.
Pour chaque messe, de semaine ou du dimanche,
on peut suivre en français ou en latin
en défilement avec le propre du jour.
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Avertissement concernant cette revue de presse. Les catholiques ne sont ni de droite, ni de gauche, ils sont d’En-Haut.
Ici, pas de “prêt à penser” ; pour ce qui est factuel, les sources des informations diffusées sont croisées et leur choix déterminé par leur absence dans les grands médias nationaux. Pour le reste, faites confiance à votre liberté d’enfant de Dieu, l’Esprit Saint vous alertera sur les bêtises qui auront pu y être écrites !
17/09/2023
Osimo, 1661. Après une longue après-midi d’étude infructueuse, quand la cloche du monastère sonne l’angélus, Sergio émerge enfin de la bibliothèque, soupirant et traînant des pieds. Du haut de ses 17 ans, il est le plus jeune frère du monastère à préparer l’examen d’admission aux ordres mineurs.
Depuis quelques temps, l’angoisse l’empêche de trouver sens aux écrits de la Bible. Peut être est-ce un signe. Se pourrait-il qu’il se soit trompé en entendant l’appel de Dieu ? C’est alors qu’en se dirigeant vers le réfectoire, il s’arrête devant les cuisines, reconnaissant la voix du père Giani.
– Cela fait deux jours que nous lui avons donné à manger, mon père, dit un frère cuisinier.
– Attendons jusqu’à demain, répond le père supérieur. Nous verrons bien si le moine volant est aussi vertueux qu’il le prétend.
Sergio sait qu’ils parlent du père Joseph qui leur a été envoyé par le pape pour vivre son exil ici. Toute l’Italie a sans doute entendu les rumeurs du franciscain volant à présent. Ce n’est pas la première fois que les supérieurs le font jeûner pour le mettre à l’épreuve. Ce comportement est indigne des serviteurs de Dieu. Quel intérêt de tourmenter un pauvre fou ?
Une idée lui vient alors. Il demande la permission de dîner dans sa cellule pour étudier un peu plus longtemps avant les vêpres. Bien entendu, le père Giani ne peut refuser face à cette assiduité. On lui donne alors une assiette pleine et un petit cruchon d’eau. Sergio s’enfonce jusqu’au bout du corridor des cellules, jusque-là où se trouve le placard à balai qui sert de chambre au père Joseph. On ne l’enferme plus depuis longtemps, car il fait preuve d’une obéissance déconcertante.
Le jeune moine pousse la porte, s’attendant à trouver le prêtre endormi ou en prière. Mais il se fige. Les yeux fixés sur la statuette de la sainte Vierge perchée au bord de la minuscule fenêtre, le père Joseph est en effet en prière… un mètre au-dessus du sol ! Cela ne dure qu’un court instant avant qu’il ne redescende et ne se tourne vers son visiteur. C’est un vieil homme avec beaucoup de cheveux gris, les joues creuses et un regard perdu.
– C’est pour moi ? demande-t-il.
Incapable de répondre, Sergio se contente de hocher la tête. Un sourire illumine le visage du vieux moine. Il lève les mains au ciel et demande à Dieu de bénir la nourriture et le petit frère qui la lui amène avant de saisir l’assiette. Il mange goulûment avec les mains, comme un enfant qui ne sait pas se tenir à table.
Quand la parole revient enfin à Sergio, l’assiette est déjà vide. Le jeune franciscain tremble de tout son corps, à la fois de peur et de fascination. Malgré lui, les mots lui échappent.
– Mon père, dit-il, pourquoi Dieu vous a-t-il choisi ?
Ces mots font rire l’homme chétif.
– Jésus a eu pitié du sot que je suis et a bien voulu que je sois son instrument.
– Alors pourquoi vous a-t-il fait sot ?
– Dieu aime et choisit toutes ses créatures. Même les sots.
Sergio baisse les yeux tandis que le père Joseph vide le cruchon. Même rejeté de tous et traité comme un âne, il ne fait aucun doute que cet homme est un élu de Dieu. Alors que Sergio, lui, n’est que doute et incertitude. Que pourra-t-il apporter de plus à ce monde d’élus et d’hommes bien plus brillants que lui ?
– Moi je ne suis qu’une clochette qui attire l’attention, reprend soudainement le père Joseph. Toi, petit frère, tu es beaucoup plus nécessaire que moi.
À ces mots, Sergio lève la tête. Le doux regard du père Joseph se pose sur lui et le vieux moine lui sourit.
– Tu es un berger qui mènera ses brebis à Dieu. On a besoin de toi tout le long du chemin alors que mon tintement, lui, est éphémère. Lorsqu’il cessera, c’est à toi que viendront les âmes.
Puis, comme le ferait un petit enfant, il porte son index à ses lèvres.
– Garde mon secret, s’il te plaît. Je me ferai disputer si le père Giani apprend que j’ai prié trop fort.
Le père Joseph meurt le 18 septembre 1663 en récitant les Litanies de Sainte Vierge Marie. Il est canonisé le 16 juillet 1767 par le pape Clément XIII. Presque autant que ses lévitations, c’est de sa grande humilité, sa piété et son obéissance dont on se souvient aujourd’hui.
Source : Aleteia
07/09/2023
La Nativité de la sainte Vierge est mentionnée dans les homélies d'André de Crète (660-740) : Aujourd'hui comme pour des noces, l'Eglise se pare de la perle inviolée, de la vraie pureté. Aujourd'hui, dans tout l'éclat de sa noblesse immaculée, l'humanité retrouve, grâce aux mains divines, son premier état et son ancienne beauté. Les hontes du péché avaient obscurci la splendeur et les charmes de la nature humaine ; mais, lorsque naît la Mère de celui qui est la Beauté par excellence, cette nature recouvre en elle ses anciens privilèges, elle est façonnée suivant un modèle parfait et entièrement digne de Dieu. Et cette formation est une parfaite restauration et cette restauration est une divinisation et cette divinisation, une assimilation à l'état primitif. Aujourd'hui, contre toute espérance, la femme stérile devient mère et cette mère, donnant naissance à une descendance qui n'a pas de mère, née elle-même de l'infécondité, a consacré tous les enfantements de la nature. Aujourd'hui est apparu l'éclat de la pourpre divine, aujourd'hui la misérable nature humaine a revêtu la dignité royale. Aujourd'hui, selon la prophétie, le sceptre de David a fleuri en même temps que le rameau toujours vert d'Aaron, qui, pour nous, a produit le Christ rameau de la force. Aujourd'hui, une jeune vierge est sortie de Juda et de David, portant la marque du règne et du sacerdoce de celui qui a reçu, suivant l'ordre de Melchisédech, le sacerdoce d'Aaron. Pour tout dire en un mot, aujourd'hui commence la régénération de notre nature, et le monde vieilli, soumis à une transformation divine, reçoit les prémices de la seconde création.
A Rome, on célébrait alors la dédicace de la basilique du martyr Adrien et il faudra attendre le pontificat du pape Serge I° (687-701) pour trouver une trace incontestable de la célébration de la Nativité de la sainte Vierge où le Pape, en sandales, faisait procession de la basilique Saint-Adrien à celle de Sainte-Marie-Majeure. Les vieux livres liturgiques assignaient à cette fête les mêmes chants qu'à la solennité de l'Assomption.
Benoît XIV (1740-1758), dans l’Histoire des Mystères et des fêtes, raconte que chaque année, au 8 septembre, un solitaire entendait des chants célestes ; quand il en demanda la cause à Dieu, il lui fut répondu que c'était en l'honneur de la naissance de la Vierge Marie qui se célébrait au Ciel et qu'il en était averti car Marie étant née pour les hommes, il devrait faire en sorte que cette fête fût aussi célébrée sur terre. Le solitaire se rendit auprès du Pape qui, au récit de la vision, institua la fête de la Nativité de la sainte Vierge.
En France, la fête la Nativité de sa sainte Vierge porta longtemps le titre de Notre-Dame Angevine, rappelant que la Vierge Marie, apparut, en 430, près de Saint-Florent, au saint évêque Maurille d'Angers pour lui demander l'institution de la fête de sa Nativité . Avec le concours efficace du roi Robert le Pieux, Fulbert, évêque de Chartres (+1028) contribua beaucoup à introduire la fête de la Nativité de la sainte Vierge dans le nord du Royaume ; la nuit même de cette fête, sa cathédrale ayant été détruite par un incendie, il jeta les fondement de celle que nous connaissons aujourd’hui, dédiée à la Nativité de Notre-Dame.
A la mort le pape Célestin IV (1243), Frédéric II retint prisonniers des cardinaux pour que le conclave ne se réunît pas ; les prisonniers firent le vœu solennel de donner un octave à cette fête s'ils étaient rendus à la liberté ; libérés, ils élurent Innocent IV qui, au premier concile de Lyon (1245) accomplit le vœu. Grégoire XI fit une vigile qui fut célébrée à Anagni.
L'Ecriture ne parle guère de la naissance de la Sainte Vierge et il faut se référer ici aux traditions comme le firent les textes apocryphes en termes merveilleux.
1 Un synaxaire est un livre liturgique qui rassemble pour chaque jour les lectures et les vies des saints que l'on célèbre
Source : Belgicatho
21/08/2023
L’intense reflet de lumière émanant des mains de la Sainte Vierge et dans lequel se trouvèrent plongés les enfants [Lucie, François et Jacinthe de Fatima] lors de la deuxième apparition avait pour objet principal d’infuser dans leur âme une connaissance et une vénération toutes spéciales envers le Cœur Immaculé de Marie.
Jacinthe non seulement en conçut un amour brûlant pour le Cœur de sa « petite maman du Ciel », mais elle reçut sans doute aussi une compréhension profonde de la place centrale de cette dévotion que Dieu voulait implanter à partir d’alors dans le monde.
Dévotion qui, dans les plans de la Providence, devait autant éviter la damnation éternelle des pécheurs dans l’autre vie qu’éloigner les châtiments – guerres et persécutions – qui s’abattent sur l’humanité en conséquence de ses péchés.
Le Père Cruz, un prêtre de Lisbonne, vint pour les interroger. Il leur demanda ensuite de lui montrer le lieu où la Sainte Vierge leur était apparue. Les enfants l’accompagnèrent de chaque côté d’une mule si petite que les pieds du Père touchaient presque le sol. En chemin, il leur apprit toute une série d’invocations et Jacinthe en choisit deux qui lui plurent le plus :
– Ô mon Jésus, je Vous aime.
– Doux Cœur de Marie, soyez mon salut.
Parfois, après l’avoir récité, elle ajoutait avec sa simplicité habituelle :
– J’aime tant le Cœur Immaculé de Marie ! C’est le Cœur de notre petite maman du Ciel ! N’aimes-tu pas répéter souvent : Doux Cœur de Marie ! Cœur Immaculé de Marie ? Moi j’aime tant, tant ça !
Et elle allait cueillir des fleurs dans les champs en chantonnant un air qu’elle inventait sur le moment :
– Doux Cœur de Marie, soyez mon salut ! Cœur Immaculé de Marie, convertissez les pécheurs, préservez les âmes de l’Enfer !
Plus tard, pendant sa maladie, Jacinthe affirmait :
– J’aime tant dire à Jésus que je L’aime ! Quand je Lui dis de nombreuses fois, il me semble que j’ai un feu dans la poitrine, mais qui ne me brûle pas.
Et d’autres fois :
– J’aime tant Notre Seigneur et Notre Dame que je ne me fatigue jamais de leur dire que je les aime.
Un peu avant de partir à l’hôpital, Jacinthe déclarait à Lucie :
– Maintenant il manque peu de temps pour que j’aille au Ciel. Toi, tu restes ici pour dire que Dieu veut établir dans le Monde la dévotion du Cœur Immaculé de Marie. Quand ce sera le moment de le dire, ne te cache pas. Dis à tout le monde que Dieu nous concède les grâces au moyen du Cœur Immaculé de Marie; qu’ils doivent lui demander à elle; que le Cœur de Jésus veut que, à son côté, on vénère le Cœur Immaculé de Marie ; qu’ils demandent la paix au Cœur Immaculé de Marie, que Dieu l’a remise à elle. Si je pouvais mettre dans le cœur de tout le monde le feu que j’ai dans la poitrine, qui me brûle et me fait tant aimer le Cœur de Jésus et le Cœur de Marie !
Source : extrait de « Jacinthe de Fatima – Souffrir pour sauver les pécheurs », Benoît Bemelmans
07/07/2023
À l’aumônerie d’une grande université parisienne, Inès, 20 ans, témoigne le sourire aux lèvres avec une joie communicative et un brin d’humour. Aujourd’hui, la jeune femme est catéchumène et chemine vers le baptême. Rayonnante, Inès semble épanouie dans sa nouvelle vie de catholique. Certaine d’avoir choisi la bonne voie, elle confie : « Les discussions avec moi au bout de 5 minutes retournent sur des questions de foi… de façon assez inexplicable ! » Depuis cet été, elle a découvert l’évangélisation de rue. « Il s’agit d’aller à la rencontre de quelqu’un comme le Christ vient à la rencontre de quelqu’un. » S’opposant aux discours « vis ta vie tant que t’es heureux », la jeune fille est convaincue que ce qui rend vraiment heureux, c’est le Christ ! L’étudiante est aussi très investie dans l’aumônerie de son école. Pour Inès, la foi est un cadeau précieux qu’elle veut partager, et elle incarne cette grâce au quotidien par la joie qu’elle transmet.
Mais Inès n’a pas toujours été catholique. Élevée dans l’islam depuis sa naissance, la jeune femme ne doute pas, jusqu’en 2021, que la confession musulmane est la bonne. « S’il fallait croire en Dieu, c’était par l’islam, et pas ailleurs », se souvient-elle. La foi de cette brillante étudiante en philosophie était surtout intellectuelle. En relisant sa vie, elle réalise aujourd’hui que les expériences de foi qu’elle a connues étant enfant sont le signe que Dieu la préparait depuis longtemps à sa conversion. Elle se rappelle qu’à 7 ans, elle est dans une voiture avec son oncle quand tout à coup, elle est « complètement frappée par la foudre ». Elle a alors le sentiment d’être « prise dans la puissance de Dieu ». Ces moments se reproduisent à plusieurs reprises lors de son adolescence, période marquée de doutes. Inès raconte : « Dans ma vie d’avant, j’ai eu des moments de vraie aridité spirituelle. » Avec le recul, la jeune fille arrive à mettre des mots sur ses périodes de doutes. « Je me suis éparpillée dans des tas de direction en croyant me chercher moi, sans voir qu’en amont il y avait un autre problème. Celui de savoir qui Dieu était pour moi, le rôle qu’il jouait dans ma vie et qui j’étais par rapport à lui, une question à laquelle l’islam ne donne pas de réponse. »
Aujourd’hui, tout est plus clair pour Inès, qui a trouvé dans le catholicisme des ressources inestimables. Alors qu’elle avait « un peu une foi d’intello » auparavant, la conversion d’Inès a d’abord été spirituelle. Elle réalise que « sa façon d’habiter sa propre intériorité n’est pas du tout la même » depuis qu’elle est chrétienne. Sa foi est beaucoup plus incarnée, sa relation à Dieu elle aussi a beaucoup changé. Particulièrement sensible au mystère de la croix, elle se sent en permanence accompagnée par Dieu, notamment dans la souffrance. Appelée et touchée par le Christ, elle explique : « Jésus, c’est la personne de la Trinité qui m’a réconciliée avec Dieu. »
C’est en première année de prépa littéraire, alors qu’elle traverse une épreuve particulièrement difficile, que la vie d’Inès prend un tournant considérable. A ce moment-là, la jeune fille rejette Dieu, le rendant responsable de sa douleur. « Si Jésus n’était pas venu me sauver, je pense que j’aurais fini par perdre la foi », conclut-elle aujourd’hui. Un jour de profond désespoir, elle entre dans une église. Le regard fixé sur une croix, elle ne « voit » rien, mais elle entend. Aussi sûrement que si quelqu’un lui parlait, elle sent que Jésus lui propose de tout lui déposer : « Tu n’es pas obligée de porter ça. » À l’instant où elle sort de l’église, Inès sait bien que « quelque chose a très brutalement changé ».
Quelque temps après sa première conversion, Inès fait de nouveau face aux épreuves et à l’incertitude. Une nouvelle fois, le Christ vient la chercher « d’une manière un peu différente de la première fois, qui était très belle et très gratuite ». C’est alors qu’elle se dit : « tant pis pour les parents ». Elle tombe sur cette parole : « Qui met la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas propre au royaume de Dieu », qui résout tout pour elle. « On n’a pas coupé les ponts, mais ça n’est pas simple. » Les rapports sont compliqués avec sa famille, toujours musulmane pratiquante. Inès prie tous les jours pour leur conversion, ainsi que pour celle de tous les musulmans. Le sens de la communauté propre au christianisme, elle le vit donc avec ses amis et son aumônerie. « Cette joie de partager la foi avec les frères, le corps, la communion des saints qui permet le lien », elle ne l’avait pas dans l’Islam, « religion assez individualiste ».
Aujourd’hui, Inès lit régulièrement des vies et des écrits de saints. Elle confie trouver « une richesse inestimable » dans les écrits de saint Alphonse de Liguori. « Je crois qu’il m’a touché à cause de mon rapport à l’épreuve toujours très compliqué. » Ce saint l’a aidé à accepter qu’ »on ne choisit pas ses croix », et que « c’est par les croix les plus douloureuses qu’on est le plus sanctifié ». Inès témoigne : « C’est très difficile de dire avec une unité de cœur parfaite Seigneur merci pour cette souffrance, parce qu’elle me rapproche de toi si j’en fais un bon usage. »
Son Évangile préféré ? Celui de Saint-Jean, « d’une beauté que je trouve extraordinairement troublante, plus je le lis moins j’ai l’impression de comprendre ». Inès a l’impression d’avoir été accompagnée longtemps par Saint Thérèse de l’Enfant Jésus. Inès retire de sa vie une grande leçon sur la sainteté. Elle s’exclame : « Sainte Thérèse, elle est tellement parfaite ! Quelle difficulté spirituelle peut-elle bien avoir dans son existence ? » Derrière les abords « un peu lisses » se trouve en fait une vie intérieure d’une ampleur immense, « simplement plus cachée car c’est beaucoup plus dans le mystère de Dieu ». dit-elle. Au quotidien, Inès constate une multitude de « petits signes extrêmement frappants », mais aussi certains textes dans la lecture du jour qui se révèlent « extraordinairement ajustés » à ce qu’elle vit.
12/06/2023
Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Henri : J’ai hâte de retrouver un esprit d’aventure avec un programme plus ou moins déterminé. Après la visite de l’abbaye de Hautecombe sur les bords du lac du Bourget où reposent les ducs de Savoie, j’irai visiter la cathédrale de Belley dans l’Ain, puis je me dirigerai vers la Bourgogne afin de découvrir celles d’Autun et de Dijon pour gagner ensuite Belfort et Strasbourg. Les cathédrales nous ouvrent à ce qui nous dépasse, ce qu’il y a de grand et de beau. Ceux sont des pierres éternelles ! J’ai été très ému lors de mon périple dans le sud de la France de découvrir les cathédrales paléochrétiennes de Grasse et d’Antibes où il y a 1 500 ans des hommes partageaient la même foi que nous. J’essaie de transmettre cette ferveur perceptible à travers la mémoire de ces lieux.
Avez-vous un lieu de prédilection pour prier dans une cathédrale ?
Oui, je m’assois toujours près du narthex sous l’orgue sur les bancs au fond de la cathédrale. Cela me permet de prendre toute la mesure de la beauté de ces édifices. Je suis un fou d’art gothique et j’ai été sensible à la découverte du patrimoine religieux du sud de la France mais je sais que je vais beaucoup aimer toutes celles qui maillent le territoire dans le nord de notre beau pays.
Avec du recul, comment percevez-vous votre présence sur les lieux de l’attaque à Annecy ?
Je suis de plus en plus convaincu qu’il n’y a pas de hasard. Le Bon Dieu voulait que je sois là, au bon endroit, au bon moment comme si cela était téléguidé. Plusieurs indices me font penser que j’étais entre les mains de la Providence. Je n’aurais pas dû m’arrêter à Annecy. Or j’y suis resté un jour et demi. Ensuite, j’ai flâné le long du lac, puis je me suis assis sur un banc. Pourquoi ? Je ne le sais pas… Tout comme je ne peux donner aucune explication au fait que j’ai pris le chemin de droite plutôt que celui de gauche. Pour moi, l’effroyable attaque est porteuse d’un message très symbolique : un demandeur d’asile syrien sombrant dans la folie et frappant des enfants et un pèlerin catholique qui agit. Je prie pour que tous les hommes politiques en tirent les leçons.
Où avez-vous trouvé la force d’agir ? Dans votre foi et votre éducation chrétienne ?
La foi est quelque chose de mystérieux que j’ai reçu au baptême et j’ai grandi dans le creuset catholique, mais mon ancrage familial est très important. J’ai la chance de venir d’une famille très engagée militairement au service de la France du côté paternel, et d’être issu du côté maternel d’une noblesse de campagne avec un grand-père toujours maire en exercice d’une commune. Ce dernier m’a toujours dit : « La plus belle seigneurie est la seigneurie de soi-même. » Le scoutisme m’a nourri de l’idéal chevaleresque et ma famille m’a irrigué de l’histoire de France.
Comment priez-vous ?
Je loue Dieu sur le chemin des cathédrales et j’aime beaucoup chanter. Je suis aussi très attaché à la prière du rosaire. Prendre le temps de dire 150 fois « Je t’aime » à la Vierge Marie, cela signifie qu’on l’aime encore plus. Ce n’est pas seulement un « coucou maman » à la manière d’un enfant quand il part à l’école, il s’agit plutôt de passer du temps avec elle afin de lui porter une véritable attention.
Quels sont vos saints et vos lectures de prédilection ?
Mes saints préférés sont les quatre saints chevaliers français bien sûr ! Saint Louis, saint Henri, sainte Jeanne d’Arc et l’archange saint Michel. Pour les livres, j’aime Jean Raspail et Antoine de Saint Exupéry avec une préférence pour Terre des hommes.
Avez-vous le sentiment d’être devenu un modèle de chrétien engagé ?
Non, je ne suis pas un modèle mais j’ai la certitude d’appartenir à une jeunesse qui n’est pas en voie de disparition. Bien au contraire ! Cette jeunesse vue au pèlerinage de Chartres notamment refera le pays. En 1980 au Bourget, saint Jean-Paul II avait proclamé : « France, qu’as-tu fait des promesses de ton baptême ? » Cette jeunesse est en train de lui répondre de deux façons et j’essaie d’en témoigner humblement : il est temps de relever la tête, de la tourner vers la grandeur et de ne plus subir et, enfin, il est urgent de dire au monde que nous allons nous battre pour le Christ. Depuis le drame d’Annecy, je ne me sens pas investi d’une mission mais je sais que je dois faire passer un message : à partir du moment où on s’ouvre aux grandes et belles choses, l’âme agit et résiste.
12/06/2023
« Même le plus noir nuage a toujours sa frange d’or. » Le refrain du chant « L’Espérance » a bercé bien des veillées scoutes, autour d’un feu de camp dans une clairière. Il s'applique étonnamment au drame qui a ensanglanté Annecy, le 8 juin 2023, et illustre le retournement qui s'y est opéré. Alors qu’un demandeur d'asile syrien s’attaquait à des enfants et des adultes dans les fameux Jardins de l’Europe, le parc au bord du lac de Haute-Savoie, un jeune homme s’est interposé : Henri d’Anselme, 24 ans.
À mains nues, armé de son seul sac à dos, il a affronté l’assaillant. Avec d’autres, il a permis sa neutralisation. « Je n’ai pas réfléchi. Pour moi, c’était impensable de ne rien faire. J’ai agi comme un Français devrait agir, c’est-à-dire que j’ai suivi mon instinct et j’ai tout fait pour protéger le plus faible », a-t-il déclaré sur CNews, le 9 juin au matin. Et de préciser, sur LCI : « Il ne faut pas me traiter en héros national. »
Pourtant, en quelques heures, le « héros au sac à dos » a été plébiscité sur les réseaux sociaux. Son anonymat n’a guère tenu. On sait désormais que Henri d’Anselme, diplômé d’une licence en philosophie et d’un master management international, est un pèlerin. Il effectue depuis le 27 mars un tour de France des cathédrales, parsemant sa route de prières diffusées sur Instagram et Telegram. Arrivé à Annecy, il s’apprêtait à rallier l’abbaye d’Hautecombe, perchée sur le lac voisin du Bourget. « Quand j’ai agi au square, ce qui m’a poussé, c’est cette grandeur dont je me nourris », a encore expliqué le jeune homme à CNews, déclarant vouloir « faire découvrir au plus grand nombre, à tous ceux qui le veulent, qui sont sensibles à ça, la beauté de nos cathédrales ».
« Message chevaleresque »
Henri d’Anselme a aussi confessé sa foi catholique, avec pudeur et simplicité.« La foi, c’est quelque chose de très mystérieux, puisque ce n'est pas quelque chose dont on peut parler aisément, a-t-il témoigné sur BFM TV. C’est très intime. Ce n'est pas quelque chose d’intellectuel, c’est une rencontre personnelle qu’on vit avec le Christ, et cette rencontre, j’invite tout le monde à la faire parce qu’elle est merveilleuse, elle transforme des vies ! Et surtout, une fois qu’on se sait aimé du Bon Dieu et qu’il nous a sauvé la vie, on peut agir sans trop penser à la sienne, pour essayer de sauver celles des enfants. »
Interrogé sur le christianisme dont se prévaut l’assaillant, le jeune homme a eu des mots définitifs : « C’est profondément antichrétien de s’en prendre à des êtres innocents. (...) Toute la civilisation chrétienne sur laquelle s’est construit notre pays est justement un message chevaleresque de défendre la veuve et l’orphelin. (...) Au contraire, c’est quelque chose de très mauvais qui l’habitait », ajoute-t-il, dans une allusion à peine voilée à l'idée de possession démoniaque, la même qui faisait dire au père Jacques Hamel, face à son agresseur de Saint-Étienne-du-Rouvray : « Va-t-en Satan ! »
De même que le geste de courage a frappé, la simplicité de ce témoignage force le respect – même s’il suscite déjà l’ironie de certains commentateurs. Il rappelle aussi ceux, en d’autres circonstances, de Danielle Merian, avocate retraitée et militante de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, qui lança un message d’optimisme devant le Bataclan, au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, ou du colonel Arnaud Beltrame, assassiné après avoir pris la place de l’otage d’un djihadiste, à Trèbes, le 23 mars 2018. Le geste d’Henri d’Anselme renvoie aussi à la noblesse du scoutisme, dont il est un éminent représentant.
« Servir et sauver son prochain »
Actuellement routier, la branche adulte de l'Association des Guides et Scouts d’Europe, il a été chef de la 3e Port-Marly, une troupe scoute affiliée à la paroisse Saint-Louis du Port-Marly, dans les Yvelines, d’où le jeune homme est originaire. L’église est desservie par l'Institut du Christ Roi Souverain Prêtre, une communauté traditionaliste.
Comme tant d'autres scouts et guides, Henri d’Anselme a baigné dans cet idéal transmis de génération en génération : la « B.A. » (bonne action) quotidienne, le salut scout signifiant que « le plus fort protège le plus faible »... Il a dû méditer les commandements de la loi scoute : « Le scout est fait pour servir et sauver son prochain. Le scout est l’ami de tous et le frère de tout autre scout. Le scout est courtois et chevaleresque. Le scout voit dans la nature l’œuvre de Dieu : il aime les plantes et les animaux. Le scout obéit sans réplique et ne fait rien à moitié… »
À l’acmé de leur parcours, les routiers scouts doivent réaliser une « longue piste » : un chemin initiatique pour entrer au fond d’eux-mêmes, toucher leurs limites et s’en remettre à Dieu et aux autres. Henri d’Anselme l’avait-il déjà effectuée, ou la faisait-il en pèlerinant de cathédrale en cathédrale ? En attendant sa réponse, le goût de la marche, vécue dans la prière et la médiation, semble être au cœur de sa vie.
Pas de scoutisme sans service, y compris au péril de sa vie : les scouts connaissent « Les excuses de l’aspirant », chanson poignante inspirée du destin d’Albert Hatswell, Londonien de 12 ans, tué le lundi de Pâques 1914 en ayant arrêté un cheval qui s’était emballé. « Faut pas me traiter de martyr !, chante un couplet. Moi, je cherchais l'occasion / De faire ma Bonne Action, / Et je l'ai faite. » Beaucoup de scouts penseront sans doute ces prochains jours à Henri d’Anselme en fredonnant ces paroles.
Un héroïsme rare, mais universel
Le héros, qui a confié en 2021 sur les ondes de Radio Courtoisie son amour pour l’écrivain royaliste Jean Raspail, ne plaira sans doute pas à tout le monde, à mesure que ses convictions seront connues. Mais le scoutisme puise dans la fougue de la jeunesse, et il n’en demeure pas moins que le pèlerin d'Annecy a porté haut l’authentique esprit scout, parfois tristement ridiculisé, parfois réduit à une affaire de milieu social.
De tels actes d'héroïsme sont rares ; ils ont pourtant quelque chose d'universel. À plusieurs reprises, ces dernières années, les tragédies et les attentats qui endeuillent la France ont révélé des personnes intervenant au péril de leur vie. Comme Franck Terrier, qui avait pris en chasse sur son scooter le camion fonçant dans la foule à Nice, le 14 juillet 2016. Comme Lassana Bathily, l'employé malien de l'Hypercacher de Vincennes, qui avait sauvé plusieurs personnes lors de la prise d’otages du 9 novembre 2015. Comme Yoav Hattab, l’autre héros de ce même attentat, fils de rabbin, âgé de 21 ans, tué après avoir essayé de s’emparer d’une des armes du terroriste.
Peu après la mort du colonel Beltrame, un ami gendarme de l’auteur de ces lignes lui écrivit ce message : « Je formule le vœu que le sacrifice de cet officier catholique, collant si bien au modèle du héros dont nous avons été bercé depuis tout petit, ne nous fasse pas oublier l'universalité de l'esprit de sacrifice et la diversité des femmes et des hommes qui ont donné ou donneront demain leur vie pour protéger ou sauver leur prochain. » À Annecy, Henri d’Anselme ne fut pas seul à s’interposer. Mais en devenant l'emblème du juste qui se dresse face à l'agresseur, il a honoré ce que sa promesse scoute porte peut-être de plus humain : aider son prochain, en toutes circonstances.
12/05/2023
03/04/2023
« Un trop grand nombre d’âmes ne sont pas établies dans la foi, tout simplement parce qu’elles ne savent pas, ne me connaissent pas. Avoir un pauvre souvenir d’un Dieu Homme mort sur une croix, ce n’est pas me connaître... Les églises sont-elles vides ou à moitié vides ? Qu’on entre dans les maisons ! » (Jésus à Maria le 2 juin 1946 – Les Cahiers)
En savoir plus sur Maria Valtorta :
Les extraordinaires visions de Maria Valtorta, Vidéo de 27mn par O. Bonassiès polytechnicien faisant un cours à une classe de terminale.
21/03/2023
Dans le dernier tiers du IVe siècle, une chaleur étouffante s’abat sur la région d’Arras (France, Pas-de-Calais) : plus d’un mois sans précipitation. Rivières et cours d’eau sont à sec ; la terre est devenue incultivable ; hommes et bêtes souffrent. L’eau potable vient à manquer et, ici et là, éclatent des bagarres pour l’approvisionnement. Les fidèles d’Arras se tournent vers leur évêque, Diogène, qu’ils savent charitable. Ils lui demandent de prier pour que Dieu mette un terme à la sécheresse.
Rien ne change les semaines suivantes. Mais un matin d’août, au lendemain d’une journée caniculaire, une « fraîcheur printanière » fait son apparition à la surprise générale. Le sol est jonché d’une « rosée de couleur blanche » tombée pendant la nuit, à la manière d’un manteau protecteur. On pourra bientôt à nouveau semer et récolter.
Diogène conserve prudemment des parties de cette manne céleste dans son évêché qui échappe par miracle aux pillages commis par les Vandales à cette époque dans la région.
Saint Diogène, premier évêque d’Arras, né en Grèce, fut envoyé en Gaule par le pape Sirice afin d’évangéliser cette partie du continent.
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Source : d’après Achmed d’Héricourt, Les Rues d’Arras. Dictionnaire historique…, t. 2, Arras, Alphonse Brissy, 1856, p. 294-295. via Marie de Nazareth |
19/03/2023
L’escalier de la chapelle de Lorette, au Nouveau-Mexique, est connue pour les deux mystères (si ce n’est plus !) qui l’entourent, à savoir l’identité de la personne qui l’a construit et l’énigme de sa structure. Personne n’arrive vraiment à comprendre comment cet escalier tient debout sans aucun support central. Et il y a peut-être un troisième mystère : bien qu’il soit attesté que l’escalier est construit en bois d’épicéa, personne n’a réussi à déterminer de quelle sous-espèce d’épicéa il s’agit, et encore moins comment le bois est arrivé jusqu’à la chapelle.
En 1852, la chapelle de Notre-Dame-de-Lumière (inspirée de la Sainte-Chapelle à Paris) fut construite sur ordre de l’évêque de Santa Fe, Mgr Jean-Baptiste Lamy. Elle fut placée sous la responsabilité des Sœurs de Lorette, qui étaient sur le point de s’installer dans la région en provenance du Kentucky pour ouvrir une école de filles. Quand la chapelle fut prête, les ouvriers se heurtèrent à un problème inattendu : il n’y avait aucun moyen d’accéder de la nef au chœur situé à l’étage. C’était une fâcheuse erreur de plans, une erreur que l’architecte ne pouvait plus résoudre puisqu’il était déjà mort. Quand les sœurs insistèrent pour qu’on construise un escalier, les ouvriers dirent que c’était impossible, et que construire une échelle classique prendrait trop de place. Ils finirent par conseiller aux Sœurs de détruire le chœur.
À la place, les sœurs décidèrent de prier une neuvaine à Saint Joseph, le saint patron des artisans, pour lui demander une solution. À la fin de la neuvaine, d’après des témoignages transmis de génération en génération depuis la moitié du XIXe siècle, un homme se présenta à la porte de la chapelle, et dit qu’il pouvait construire un escalier à une condition : qu’on le laisse travailler tranquille et que personne ne vienne le voir.
L’inconnu s’enferma dans la chapelle pendant trois mois avec une scie, une équerre et quelques autres outils basiques, et disparut sans laisser de traces à peine son ouvrage terminé, sans même avoir réclamé de récompense pour son travail.
L’escalier, qui fait près de six mètres de haut, fait deux tours complets autour de son axe avant d’atteindre le chœur. Il a été construit sans aucun clou ni colle, et ne comprend aucune forme de support central. La construction en elle-même est qualifiée d’ « impossible ». D’après certains, elle aurait dû s’effondrer dès la première utilisation, même si l’on suppose que la spirale centrale de l’escalier est assez étroite pour servir elle-même de support central.
En tout état de cause, il n’y avait à l’origine aucune attache au mur. C’est seulement en 1887, c’est-à-dire dix ans plus tard, que l’on ajouta la rampe et que la spirale extérieure fut fixée au pilier le plus proche.
D’après la tradition, l’énigme de l’identité du menuisier n’a jamais vraiment été élucidée et il n’y a aucun rapport de livraison permettant de percer le mystère la provenance du bois. Pendant ces trois mois, on n’a vu personne entrer ou sortir de la chapelle. Comme le menuisier avait tourné les talons avant que la Mère supérieure ait pu le payer, les sœurs de Lorette décidèrent d’offrir une récompense à quiconque permettrait de l’identifier, mais personne ne s’est jamais présenté. Du coup, la construction de l’escalier est depuis lors attribuée à saint Joseph lui-même !