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Revue de presse

Avertissement concernant cette revue de presse. Les catholiques ne sont ni de droite, ni de gauche, ils sont d’En-Haut.
Ici, pas de “prêt à penser” ; pour ce qui est factuel, les sources des informations diffusées sont croisées et leur choix déterminé par leur absence dans les grands médias nationaux. Pour le reste, faites confiance à votre liberté d’enfant de Dieu, l’Esprit Saint vous alertera sur les bêtises qui auront pu y être écrites ! 

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Spiritualité

L’incroyable retentissement du pèlerinage de Chrétienté

29/05/2023

L’incroyable retentissement du pèlerinage de Chrétienté

– 2022 avec plus de 12 000 pèlerins malgré une tempête inédite et au sortir de deux années d’interruption malheureuse à cause du covid : le nouveau « pass liturgique » (mesures coercitives de Mgr Roche avec ses responsa anticipant le rescrit du 21 février 2023) n’a pas eu l’effet contraignant et dissuasif du très totalitaire pass sanitaire et vaccinal ! Avec 10% d’inscrits en plus que 2019.

 

– 2023 avec la clôture des inscriptions (16 000) quinze jours avant le jour J pour des raisons de sécurité, et une augmentation de 33 % par rapport à l’année précédente !

 

Un tel afflux de pèlerins (qui vaut aussi dans une moindre mesure pour le pèlerinage de Chartres à Paris organisé en même temps par la Fraternité Saint-Pie X) donne à réfléchir et devrait interpeller notre hiérarchie. Ne peut-on juger l’arbre à ses fruits ? Conversions et vocations ne s’y comptent plus. « C’est un peu le GR 20 des catholiques, tous ceux qui s’y inscrivent savent qu’ils ne seront pas déçus », commente avec humour le père Danziec. Âge moyen pas loin de vingt ans ! Il y a ceux qui, comme Obélix, sont tombés tout petits dans le chaudron de cette potion magique et sont nés quasiment avec, enfants et même petits-enfants des premiers pèlerins : la troisième génération Chartres ! Il y a ceux, qui « accros », recommencent depuis plusieurs années, régulièrement ou par intermittence, célibataires ou en familles, venant de tous les horizons géographiques et de toutes les sensibilités de la sphère catholique, « tradi » ou non (40% ne sont pas habitués au rite traditionnel). Mais il y a surtout les« primo-pèlerins » qui le font donc pour la première fois. Ils se renouvellent en nombre chaque année depuis le commencement de manière croissante, cathos et mêmes non-cathos, athées, agnostiques ou d’autres religions, attirés par la réputation d’un pèlerinage dont le rayonnement et le retentissement catholique est maintenant planétaire, malgré la discrétion embarrassée de la hiérarchie.

 

Ils viennent par le bouche à oreille de la bienveillance missionnaire, aidés aussi quelquefois par les organes politiquement et religieusement incorrects de notre monde culturel présent, qui diffusent cette bonne nouvelle un peu à la manière des anciens samizdats en URSS. Même si les gros médias peuvent de moins en moins occulter cet événement dérangeant, comme en témoigne particulièrement 2023. La jeunesse appelle surtout la jeunesse : scoutisme, familles nombreuses, amis des amis, réseaux, action capillaire… selon les témoignages rapportés notamment par le Forum catholique et Famille chrétienne :

 

« On lui avait dit à plusieurs reprises que c’était LE pèlerinage à faire. Alors cette année, Bérénice a décidé de sauter le pas : “Mon frère a fait le pélé de Chartres l’année dernière et il a trouvé ça incroyable. Dans mon lycée plein de jeunes y vont, donc j’ai voulu tester…” »

 

Cette jeunesse avec sa grâce propre renvoie métaphoriquement à la jeunesse éternelle du pèlerinage et à la Tradition qui est la jeunesse de Dieu, selon le mot précieux de Dom Gérard. Voulant accrocher leur monture à une Étoile pour voyager haut, ces jeunes pèlerins « traditionalistes » de Chartres campent assurément sur des ruines – les ruines de la démolition post-conciliaire et post-soixante-huitarde ! – mais leur village de toile est porteur d’espérance car ils élargissent comme il convient l’espace de leur tente…

 

Le renouveau de la route de Chartres à la Pentecôte, c’est de manière plus intense mais aussi beaucoup plus communautaire et religieuse, comme la renaissance contemporaine de la route Saint-Jacques qui (re)mobilise chaque année des « jacquets » de partout et de toutes sortes. Venant y chercher ce que le monde actuel ne leur donne plus, ils mettent leurs pas dans la marche de leurs ancêtres pénitents. « Et leurs pas sont encore emprunts dans sa vieille poussière ! », comme dit la chanson scoute évocatrice de cette édifiante cordée spirituelle dans l’espace et le temps. Le cardinal Pie avait vu juste : « J’ose le prédire : Chartres deviendra, plus que jamais, le centre de la dévotion à Marie en Occident, on y affluera, comme autrefois, de tous les points du monde. » Ils sont aujourd’hui 1500 à y venir ainsi de l’étranger pour la Pentecôte avec une vingtaine de délégations et à eux seuls vingt-huit chapitres : pays voisins de la vieille Europe mais aussi lointains comme l’Amérique, l’Australie et l’Afrique… Par dessus les frontières, la Chrétienté tend ses mains dans une communion fraternelle qui ne doit certes pas son rayonnement qu’au seul latin !

 

Le modèle français est tel qu’à l’instar de l’exemple polonais sur lequel il a trouvé lui-même une inspiration flagrante, « notre Czestochowa national » commence à essaimer dans d’autres pays, notamment en Argentine (à Lujan), aux États-Unis (dans l’Oklahoma avec son « Chartres américain »)  et en Espagne (d’Oviedo à Covadonga). Quoiqu’en pensent beaucoup trop de nos évêques et peut-être même notre pape actuel, nous, fils de l’Église, faisons partie légitimement d’un ensemble et la pertinence de notre résistance respectueuse mais tenace, si ténue soit-elle, retentit partout et sur tous.

 

Il y a bien sûr, pour tous ces campeurs de l’Éternel, l’appel de « la messe en latin », une soif de sacré, de verticalité, de cohérence et d’exigence, bref de transcendance : la liturgie traditionnelle du vetus ordo dans laquelle « se cachent des retrouvailles avec leurs identités ». Il y a aussi l’appel de la Chrétienté qui n’existe plus mais d’où nous venons et qui survit dans des oasis, comme les appelait Benoît XVI. Cette Chrétienté pourrait bien ici et ailleurs se réanimer, ressusciter physiquement et mystiquement, autrement mieux et vitalement que dans des parcs d’attraction anachroniques comme Le Puy du Fou, autrement dit dans des réserves statiques surveillées par des « geôliers » de la Tradition, si l’on en croit l’esprit de Traditionis custodes qui nous désole et fait pleurer ! Mais cela n’explique pas tout. Le recours aux sources de la Tradition et de la Chrétienté ne suffisent pas.

 

Comme une parabole prophétique

Plus de deux ans avant ce malheureux Motu proprio, il y avait eu l’incendie de Notre-Dame de Paris (15 avril 2019), qui nous avait déjà fait pleurer comme une parabole prophétique pour notre temps de déconstruction et même de décréation, aurait dit Péguy. Cette flèche effondrée était un doigt levé vers Dieu. Mais la leçon n’aura pas suffisamment été écoutée. La France avec ses catholiques et au-delà avait pleuré ses racines subitement retrouvées, tandis que l’archevêque de la capitale rappelait qu’« une culture sans culte devient une inculture ». Un patrimoine religieux demande précisément à être transmis, réactué, pour ne pas devenir une réserve nationale qui garde plus ou moins (ir)respectueusement les œuvres du passé pour les touristes de passage… dans ce qu’il faut bien appeler une autre culture pour ne pas dire une inculture.

 

Le problème de la réforme liturgique est qu’elle a trop voulu considérer notre patrimoine liturgique, l’usus antiquior du rite romain, comme un amas de pièces qu’on peut réassembler à sa fantaisie créatrice, comme certains « restaurateurs » auraient voulu ou voudraient faire avec la belle Dame de pierres en péril. Or, pas plus qu’une cathédrale n’est un amas de pierres ou qu’une personne (fut-elle embryonnaire) n’est un amas de cellules, la messe n’est pas un amas de morceaux reconstitués, aussi archéologiques soient leurs origines. En s’en prenant à des bornes milliaires, à des repères ancrés dans l’atavisme chrétien, les réformateurs du calendrier ont ainsi agi comme les révolutionnaires qui mutilaient les chefs-d’œuvre des cathédrales. Cathédrale, personne humaine, messe catholique obéissent analogiquement à une logique organique, reposent sur une continuité historique, une harmonie, une pierre angulaire qui nous renvoie au Verbe fait chair. « Si nous retirions cette pierre, cette cathédrale s’effondrerait. Elle serait une coquille vide, un écrin sans bijou, un squelette sans vie, un corps sans âme », prévenait alors Mgr Michel Aupetit.

 

Ce que les pèlerins de la Pentecôte viennent chercher dans ces lieux de culte et de culture que sont Notre-Dame de Paris (provisoirement à Saint-Sulpice) et Notre-Dame de Chartres, c’est à la fois un culte et une culture, une culture animée par un culte, un culte avec sa culture idoine transmis par la tradition selon la vertu de religion. Une culture qui refuse de se référer à sa tradition perd son âme en même temps que son orientation, en risquant de devenir une culture de mort, une violente décivilisation, selon un nouveau gros mot célèbre. C’est ce qu’a permis de comprendre et révéler un moment l’incendie de Notre-Dame de Paris. Et c’est ce que Traditionis custodes ne nous empêchera pas de penser malgré ses desiderata qui vont à l’encontre de l’enseignement lumineux de Benoît XVI. Quand le sage montre le ciel… On aurait tort de s’arrêter au seul doigt levé de la cathédrale, si affiné et dentelé fut-il, sans voir avec lui la direction qu’il désigne, tendu vers le Dieu trinitaire et Amour. On aurait tort aussi de considérer ces jeunes pèlerins, avides de formation catéchétique et pleins de joie, comme des arriérés passéistes et nostalgiques, des « indietristes » (selon le néologisme du pape François) regardant prétendument en arrière, en s’arrêtant seulement à la piété pérenne qu’ils recherchent et manifestent, si ancienne soit-elle,  sans considérer vers Qui elle s’adresse avec une efficience certaine… Le fruit d’une culture chrétienne a une Cause première qu’on ne peut impunément dissocier et mépriser. « Sine dominico, non possumus. »

 

L’appel de Chartres ? C’est l’appel de la Vie, la Voie et la Vérité selon le mystère de l’Incarnation et de la Rédemption, que viennent entendre ces pèlerins de l’Espérance, conformément au magistère traditionnel de l’Église et à sa doctrine sociale :

 

« Notre attachement à la messe de toujours et à la doctrine immuable de l’Église est total et il est radical parce que c’est le meilleur service, le plus grand signe d’amour que nous pouvons rendre au monde et à l’Église ! » (abbé Matthieu Raffray ce dimanche de Pentecôte aux Courtils).

 

Une matière culturelle qui n’est plus informée, déterminée, animée organiquement de l’intérieur par un culte digne de ce nom devient peu à peu en effet comme un cadavre qu’on peut assurément étudier, disséquer, comme une langue morte ou une civilisation ancienne et qu’on peut aussi tragiquement oublier. Ceux qui viennent à Chartres ressentent confusément qu’il convient de se montrer dignes d’un tel héritage qu’ils risquent de perdre à tout jamais en fumées, comme Notre-Dame de Paris, alors que ce doigt qui leur montre le Ciel pourrait les sauver comme il l’a fait pour leurs aïeuls. À l’imitation de saint Jean-Marie Vianney pour l’enfant qui lui avait montré le chemin d’Ars alors menacé d’indigence spirituelle : — Notre-Dame de la Sainte Espérance, convertissez-nous ! N’oublions pas que c’est par l’intercession de Notre-Dame de Paris que les frères Charlier se sont justement convertis, dans un itinéraire personnel allant du monde moderne et même de la franc-maçonnerie à la civilisation chrétienne !

 

Depuis le début, les organisateurs du Pèlerinage de Chrétienté tendent et orientent inlassablement les trois voiles d’un vaisseau marial singulier et providentiel qui a ses ancres dans le Ciel par sa prière et sa pénitence. Ces trois voiles ont pour nom Tradition, Chrétienté et Mission. Mais ce n’est pas seulement ces trois voiles ensembles qui font avancer le navire au large de la reconquête possible : c’est manifestement l’Esprit-Saint qui souffle sur elles, comme des médiations opportunes. C’est le Saint-Esprit qui nous fait aller de l’avant ! « Vous ne voyez pas ce qui naît », disait déjà Louis Veuillot à ceux qui croyaient voir trop vite ce qui meurt…

 

Rémi Fontaine

Magnifique diaporama à ne pas manquer !

29/05/2023

Magnifique diaporama à ne pas manquer !

Vidéo de l'entrée du pèlerinage à Chartres

28/05/2023

Vidéo de l'entrée du pèlerinage à Chartres

“Le salut du royaume est dans le seul recours à Dieu qui en fixe la condition”

26/05/2023

“Le salut du royaume est dans le seul recours à Dieu qui en fixe la condition”

Pourquoi encore une fois faire mémoire de la geste de sainte Jeanne d’Arc ? Pourquoi si ce n’est parce que le temps que nous vivons exige de nous des choix et une détermination dont Jeanne demeure pour nous, catholiques français, l’exemple magnifique ? Mais aussi parce que cet exemple est porteur d’un message, on pourrait même dire d’une doctrine théologique sur l’ordre politique. En quoi celle-ci est-elle plus que jamais d’actualité ?

 

Notre régime politique ne cesse de progresser dans la transgression de la loi naturelle. Ce terme désigne l’ensemble des préceptes que la raison pratique énonce concernant les biens essentiels vers lesquels l’être humain est incliné de par sa nature. La loi naturelle constitue ainsi les principes premiers de la justice. Or à l’aune d’un tel critère, on ne peut que déplorer aujourd’hui la négation de biens constitutifs de la vie commune. Jugeons-en.

 

Le projet de constitutionnalisation d’une prétendue « liberté » d’avorter vient bafouer le respect de ces êtres humains innocents que sont les enfants à naître. Le projet tendant à légaliser un prétendu « droit » à être assisté dans son désir de suicide subvertit diaboliquement le devoir de bienveillance envers une personne en fin de vie. Enfin, la validation en décembre dernier par le Conseil d’Etat de la loi remettant en cause la responsabilité des parents à pourvoir à l’instruction de leurs enfants nie, sous le prétexte fallacieux de la lutte contre le « séparatisme », le droit naturel le plus élémentaire. Notre régime politique est à la fois autoritaire et libertaire. Au nom de la lutte contre toutes sortes de « phobies » dont seraient victime des « minorités », il s’immisce toujours plus dans la société civile pour imposer une anthropologie nihiliste. Il est devenu le meilleur agent de promotion de la déconstruction anarchiste des années 1970. Est-ce un gauchissement d’un projet à l’origine sain ou bien l’épanouissement d’une logique ayant sa racine dans ses principes premiers ?

 

Nous assistons à la radicalisation de ce qui était en germe dans le refus par la philosophie politique moderne de reconnaître que le pouvoir politique ne peut recevoir son autorité que de Dieu. Ce qui le fonde dans sa légitimité mais aussi lui fixe des limites intangibles. En déclarant que le pouvoir politique n’est que l’expression d’un peuple « souverain », notre régime a de fait décidé que la liberté humaine est la mesure du bien, réduite à une revendication illimitée de droits et d’intérêts individuels.

 

Au cœur de la mission de Jeanne, il y a bien sûr la levée du siège d’Orléans et le sacre de Charles VII à Reims, mais il y a aussi un acte que l’on ne peut sous-estimer : la donation par le roi du royaume de France à Dieu. Lors du procès en nullité, le duc d’Alençon, témoin oculaire d’une rencontre entre Jeanne et le roi le 26 février 1429, dit ceci : « Alors Jeanne adressa plusieurs requêtes au roi, et entre autres pour qu’il donnât son royaume au Roi des cieux : après cette donation le Roi des cieux agirait comme il l’avait fait pour ses prédécesseurs, et le remettrait dans son état antérieur. » Jeanne confirme à Charles qu’il est bien le roi légitime et non pas un bâtard déshérité par le traité de Troyes. Comme le dit l’abbé Jacques Olivier : « Le salut du royaume est dans le seul recours à Dieu qui en fixe la condition : la donation du royaume lui-même. Ce don fait à Dieu, à la demande de Jeanne, alors héraut de Dieu, est une reconnaissance libre et une acceptation volontaire par le roi, en son nom et au nom du peuple qu’il représente, de l’autorité légitime de Dieu sur son royaume, comme sur toute société humaine. (…) Jeanne demande au dauphin qu’il comprenne intimement qu’au-delà d’une royauté théorique, Dieu veut régner concrètement sur la France par son intermédiaire. C’est la condition nécessaire pour que Dieu remette le royaume dans son état antérieur[1] ».

Puisse l’espérance de Jeanne inspirer notre prière et notre action pour que Dieu n’abandonne pas notre pays où il y a encore « grande pitié » [2]. 

Thibaud Collin, philosophe.

[1] Le prophétisme politique et ecclésial de Jeanne d’Arc, Le Cerf, 2021, p. 356-357
[2] Une neuvaine de jours est organisée par Jeanne2031 du 22 au 30 mai. Pour s’y inscrire : https://hozana.org/communaute/11547- neuvaine-a-jeanne-d-arc-pour-la-france 

Chartres 2023 : inscriptions en masse.

17/05/2023

Chartres 2023 : inscriptions en masse.

Ni le motu proprio Traditionis custodes, ni même le rescrit publié le 21 février 2023 restreignant l’usage du rite tridentin auquel Notre-Dame de Chrétienté est attachée, ne semblent freiner les fidèles. Au contraire, les pèlerins marchant de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartes à la Pentecôte 2023 n’auront jamais été aussi nombreux.

 

« Du jamais vu ! » se réjouit Odile Téqui, responsable de la communication de Notre-Dame de Chrétienté. L’association, qui a fêté l’année dernière ses 40 ans, attire de plus en plus de pèlerins. Si depuis sept ans, les rangs grossissent de 10% chaque année, comme l’expliquait l’année dernière Jean de Tauriers, le président de l’association, 2023 affiche une augmentation de 33%, contraignant les organisateurs à clore les inscriptions quinze jours avant le pèlerinage. 16.000 pèlerins s’apprêtent à rallier Chartres les 27, 28, 29 mai prochains, alors qu’ils étaient 12.000 l’année dernière.

 

Si le nombre de prêtres et de religieux (300 personnes) et de pèlerins étrangers (1.400 provenant de 21 pays différents) reste stable, ce sont surtout les adultes (10.000) et les familles qui viennent gonfler la colonne de pèlerins, dont la moyenne d’âge s’élève cette année à 20,5 ans. Et cela est sans compter le chapitre des « Anges gardiens », pèlerins non marcheurs qui s’unissent spirituellement au pèlerinage, qui passent de 5.000 à 6.000 cette année.

 

« Une participation totalement historique », constate Odile Téqui. « La liturgie traditionnelle semble répondre à une soif – peut être accrue ces derniers temps – de transcendance, de catéchisme consistant, de calme et de profondeur. Les nouveaux convertis ou les reconvertis qui viennent au pèlerinage témoignent aussi de la réalité joyeuse et accueillante qu’ils y trouvent », confie-t-elle à Aleteia.

 

Les joies de l'Ascension

16/05/2023

Les joies de l'Ascension

La surprenante joie des apôtres

Les récits des Évangiles et des Actes dévoilent diverses réactions des apôtres. Saint Marc insiste sur leur zèle missionnaire[1]. Saint Luc, quant à lui, retient deux notes dans l’attitude spirituelle des apôtres : la prière et la joie. « Pour eux, s’étant prosternés devant lui, ils retournèrent à Jérusalem en grande joie, et ils étaient constamment dans le Temple à louer Dieu[2] ».

Là où l’on attendrait de la tristesse, de l’abattement, du découragement peut-être, les disciples sont remplis de joie. Voilà qui est bien mystérieux : la joie, nous le savons, naît lorsque nous sommes en présence du bien aimé. La présence de l’être aimé nous réjouit ; son absence cause la tristesse, l’expérience du deuil nous le rappelle, parfois cruellement. La joie des apôtres après l’Ascension est donc une joie paradoxale : joie du départ, joie de l’absence. Tâchons d’entrer dans le mystère de cette joie. Nous répondrons ainsi au vœu de Jésus : « Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète[3] ».

 

Joie de la joie de Jésus

La première source de la joie des apôtres, c’est la joie du Christ. Savoir un ami dans la joie nous rend heureux, quand bien même nous sommes privés de sa présence. Les parents se réjouissent de voir leurs enfants quitter la maison pour fonder un foyer, ou, séparation plus radicale encore, répondre à une vocation religieuse ou sacerdotale. La tristesse de la séparation est compensée par le bonheur de les voir se conformer joyeusement à la volonté de Dieu.

En montant au ciel, Jésus prive les apôtres de sa présence sensible, mais c’est pour achever la geste de l’Incarnation : « Je suis sorti d’auprès du Père et venu dans le monde. De nouveau je quitte le monde et je vais vers le Père[4] ». Ces deux étapes : l’incarnation du Verbe dans le sein de la Vierge Marie, et sa sortie du monde à l’Ascension, reflètent la relation éternelle entre le Père et le Fils : de toute éternité, le Verbe est engendré du Père, et de tout éternité il retourne dans le sein du Père. Cette attitude filiale : se recevoir du père et retourner au père, Jésus la communique à son humanité. À l’Ascension, Jésus, l’homme Dieu, retourne au Père. Le Christ, avec son corps et son âme, quitte notre monde de changement, de corruption, de mort, pour entrer pleinement dans la joie de Dieu. Voilà la première joie des apôtres : savoir que leur maître et leur ami, dont ils ont partagé la vie pendant trois ans, a atteint le terme de sa destinée et repose dans la joie, dans la maison de son Père[5].

 

Joie de l’espérance

Les apôtres se souviennent aussi de la parole que Jésus leur avait dite avant sa Passion, et qu’ils avaient eu tant de mal à comprendre : « Et quand je serai allé [dans la maison de mon Père] et que je vous aurai préparé une place, à nouveau je viendrai et je vous prendrai près de moi, afin que, là où je suis, vous aussi, vous soyez[6] ». À la lumière du mystère de l’Ascension, l’obscurité de ces paroles se dissipe. Elles offrent aux apôtres un deuxième motif de se réjouir : la certitude, s’ils sont fidèles, de retrouver Jésus, et de vivre avec lui dans la maison de son Père, pour l’éternité. C’est la joie de l’espérance, la joie qui naît à la perspective de partager avec le Christ la joie de Dieu.

 

Joie de la nouvelle présence de Jésus

Peut-être les apôtres espéraient-ils qu’ils n’auraient pas trop à attendre : leurs regards fixés sur le ciel le laissent supposer. Des anges viennent les détromper : le retour du Christ n’est pas pour tout de suite[7]. Pourtant, les disciples ne se sentent pas abandonnés. Ils sont sûrs que le ressuscité est maintenant présent au milieu d’eux d’une manière nouvelle, et cette certitude est la troisième source de leur joie – et c’est aussi la nôtre : Jésus ne nous a-t-il pas dit qu’il est la vigne dont nous sommes les sarments[8] ? Ne nous a-t-il pas assurés qu’il serait avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde[9]?

Certes, la présence de Jésus parmi les hommes est désormais discrète, cachée. Elle se réalise dans le secret de chacune de nos âmes, par la grâce sanctifiante. Nous ne pouvons pas toucher Jésus avec nos mains de chair, mais nous pouvons l’atteindre de façon plus profonde encore, par nos actes de foi et de charité. Y a-t-il une joie plus profonde que ce contact vivifiant avec Jésus présent à l’intime de nos cœurs ? Pourquoi alors sommes-nous si réticents à venir l’y trouver ? Jésus n’est pas loin de nous ; c’est nous qui bien souvent sommes loin de Lui. Nous ressemblons à des sarments qui veulent se séparer de la vigne, nous refusons de voir couler dans les veines de notre âme la sève de la grâce. Tous ces refus, ce sont nos péchés : quand je pèche, je refuse ou je méprise la présence de Jésus dans mon cœur, et par le fait même, je refuse la joie attachée à cette présence. Qu’elle est vraie cette parole : il n’y a qu’une tristesse, c’est de ne pas être des saints. Car « la joie est un signe de la grâce » (Benoît XVI).

 

Joie de la croix

Il est encore un quatrième motif de se réjouir, plus subtil. Petit à petit, si nous sommes fidèles, la grâce vient envahir notre espace intérieur, elle évangélise tous les recoins de notre cœur. Le résultat de ce travail lent et silencieux est une conformation toujours plus grande au Christ, jusqu’à pouvoir dire, avec saint Paul : « ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi[10] ».

Ce qui se ressemble s’assemble, comme on dit plaisamment. Plus nous ressemblons à Jésus, plus nous serons à même de nous laisser attirer par lui. Il nous l’a promis : « Moi, une fois élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi[11] ». Ces paroles s’appliquent à l’Ascension, bien sûr, mais aussi à la crucifixion. « L’élévation sur la croix signifie et annonce l’élévation de l’Ascension au ciel[12] ». Si nous acceptons de nous laisser attirer par Jésus, nous serons conduits, immanquablement, sur la voie de la croix. Pour vivre avec le Christ dans sa gloire, il faut d’abord être cloué, avec lui, sur la croix. Notre propre ascension est un chemin avec le crucifié. C’est la joie de la croix : « Heureux êtes-vous quand on vous insultera, qu’on vous persécutera, et qu’on dira faussement contre vous toute sorte d’infamie à cause de moi. Soyez dans la joie et l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux[13] ».

Peu de temps après l’Ascension, il est donné aux apôtres de mettre en pratique cette béatitude : après avoir été arrêtés et battus de verges par les Sanhédrites, les apôtres s’en retournent, nous rapporte saint Luc, « tout joyeux d’avoir été jugés dignes de subir des outrages pour le Nom de Jésus[14] ». Cette joie dépasse les forces humaines, elle est un fruit de l’Esprit-Saint, que les apôtres avaient reçu quelques jours auparavant. Savons-nous, nous aussi, souffrir joyeusement pour le Nom de Jésus ? Nous n’aurons peut-être pas à témoigner de notre foi jusqu’à verser notre sang pour le Christ – encore que cette éventualité se fasse chaque jour plus plausible. Mais apprenons, dès aujourd’hui, à aimer les croix, petites et grandes, qui se plantent dans notre cœur. Parce qu’elle nous unit à Jésus, la croix est source de joie.

 

Joie de la joie de Jésus, joie de l’espérance, joie de la présence, joie de la croix. Telles sont les quatre joies des apôtres en ce jour de l’Ascension, telles sont aussi les nôtres. Oui, « aujourd’hui notre Seigneur Jésus Christ monte au ciel ; que notre cœur y monte avec lui[15] ».

 

Références

Références
↑1 Mc 16, 20
↑2 Lc 24, 52-53
↑3 Jn 15, 11
↑4 Jn 16, 28
↑5 Jn 14, 28
↑6 Jn 14, 3
↑7 cf. Ac 1, 10
↑8 Jn 15, 5
↑9 Mt 28, 20
↑10 Ga 2, 20
↑11 Jn 12, 32
↑12 Catéchisme de l’Église Catholique no 662
↑13 Mt 5, 11-12
↑14 Ac 5, 41
↑15 Saint Augustin, Sermon pour l’Ascension

6 bonnes raisons de se taire

14/05/2023

6 bonnes raisons de se taire

Le silence est le début de la sagesse et le bavardage, source de bien des maux.

 

“À trop parler on n’évite pas le péché : qui tient sa langue est bien avisé.” (Proverbes 10, 19)
“ Qui surveille ses lèvres garde son âme, qui ouvre trop le bec court au désastre.” (Proverbes 13,3)
“Qui garde sa bouche et sa langue se garde lui-même de bien des angoisses.” (Proverbes 21, 23)

 

Le sage parle à bon escient ; en nous taisant, nous pouvons au moins l’imiter :

 

“S’il se tait, même un sot passe pour sage ; bien malin, celui qui ne dit mot !” (Proverbes 17, 28)
“Qui sait tenir sa langue a du discernement ; qui garde son sang-froid est homme de réflexion.” (Proverbes 17, 27)
“ L’insensé à toute heure exprime ses humeurs, le sage a du recul et les tempère.” (Proverbes 29, 11)

 

A l’heure des réseaux sociaux, des commentaires, des témoignages, des avis demandés sur tout et en toutes choses, prenons le temps de nous taire. De faire silence. La Bible nous l’enseigne, le silence n’est pas absence mais un espace où la rencontre peut se faire, avec Dieu, avec l’autre, avec soi. Chut …

 

Alice Ollivier pour Hozana.org

Le 13 mai, Notre Dame de Fatima

12/05/2023

Le 13 mai, Notre Dame de Fatima

Le premier samedi du mois...

04/05/2023

Le premier samedi du mois...

Elle dit aussi : « A la fin mon Coeur Immaculé triomphera ! » (13 juillet 1917) « (…) Tous ceux qui, pendant 5 mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la Sainte Communion, réciteront le chapelet et me tiendront compagnie pendant 15 minutes en méditant sur les 15 mystères du Rosaire, en esprit de réparation, je promets de les assister à l’heure de la mort avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme. »

 

Au sujet de la dévotion au Coeur Immaculé de Marie, sœur Lucie (voyante de Fatima) écrit : « Les saints Cœurs de Jésus et de Marie aiment et désirent ce culte, parce qu’Ils s’en servent pour attirer les âmes à eux, et c’est là tous leurs désirs : sauver les âmes, beaucoup d’âmes, toutes les âmes. »

Source  : mariereine.com

 

Joseph, comme Marie son épouse, rayonnait par sa noblesse et son humilité

30/04/2023

Joseph, comme Marie son épouse, rayonnait par sa noblesse et son humilité
 

Les pères de famille trouvent en lui la plus belle personnification de la vigilance et de la sollicitude paternelle ; les époux, un parfait exemple d'amour, d'accord et de fidélité conjugal ; les vierges ont en lui, en même temps que le modèle, le protecteur de l'intégrité virginale ; que les riches comprennent par ses leçons, quels sont les biens qu'il faut désirer et acquérir au prix de tous ses efforts. Quant aux ouvriers, aux personnes de condition difficile, ils ont comme un droit spécial à recourir à Joseph et à se proposer son imitation.

 

Joseph, en effet, de race royale, uni par le mariage à la plus grande et à la plus sainte des femmes, regardé comme le père du Fils de Dieu, passe néanmoins sa vie à travailler et demande à son labeur d'artisan tout ce qui est nécessaire à l'entretien de sa famille.

 

Il est donc vrai que la condition des humbles n'a rien d'abject, et non seulement le travail de l'ouvrier n'est pas déshonorant, mais il peut, si la vertu vient s'y joindre, être grandement ennobli. Joseph, content du peu qu'il possédait, supporta les difficultés inhérentes à cette médiocrité de fortune avec grandeur d'âme, à l'imitation de son Fils qui, après avoir accepté la forme d'esclave, lui, le Seigneur de toutes choses, s'assujettit volontairement à l'indigence et au manque de tout. »

 

 

Pape Léon XIII,

Dans Quamquam pluries, 1889

 

Notre église

Horaires des messes


Dimanche 4 juin
Messe chantée à 10h30

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Lundi 5 juin
St Boniface
Messe 9h30
Enseignement à 10h15
Adoration eucharistique de 11 à 12h

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Mardi 6 juin
St Norbert

Messe 9h30
Enseignement à 10h15
Adoration eucharistique de 11 à 12h

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Mercredi 7 juin 
De la férie 

Messe 9h30
Rosaire pour la France à 10h15
Adoration eucharistique de 11 à 12h

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Jeudi 8 juin

Fête du Très Saint Sacrement
Messe 9h30
Enseignement à 10h15
Adoration eucharistique de 11 à 12h

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Vendredi 9 juin

De la férie 
Messe à 19h
puis Adoration jusqu'à 22h 

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Samedi 10 juin

Pas de messe à Rolleboise
Pèlerinage à Lisieux
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Dimanche 11 juin
Messe chantée à 10h30
Solennité de la Fête Dieu
Suivie de la procession

DATES À RETENIR

10 Juin : pèlerinage à Lisieux

2 juillet : pèlerinage St Pierre St Paul

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