Le blog du Temps de l'Immaculée.

Un constat glaçant sur la liberté religieuse mondiale

08/11/2025

Un constat glaçant sur la liberté religieuse mondiale

Un nouveau rapport de l'Aide à l'Église en Détresse (AED) sonne l'alarme : la liberté religieuse n'a jamais été aussi menacée. Publiée le 21 octobre 2025, cette étude biennale révèle que près des deux tiers de l'humanité vivent dans des pays où ce droit fondamental est gravement bafoué. Entre persécutions systématiques en Chine ou au Nigéria et multiplication des actes antichrétiens y compris en Europe, l'AED appelle à une prise de conscience mondiale et lance une pétition sans précédent. Voici les points clés de ce document qui, selon le Pape Léon XIV, "témoigne, donne la parole à ceux qui n’en ont pas et révèle la souffrance cachée de beaucoup".

Un droit fondamental bafoué : Le Rapport 2025 de l'AED
Le Rapport 2025 sur la liberté religieuse dans le monde, réalisé par la fondation pontificale Aide à l'Église en Détresse (AED), dresse un état des lieux dramatique de la situation entre janvier 2023 et décembre 2024.

 

Deux tiers de l'humanité menacés
Portée et Aggravation : Sur 196 pays étudiés, plus de 5,4 milliards de personnes (soit près des deux tiers de l'humanité) vivent dans un État où la liberté religieuse est gravement menacée.

Pays de Persécution : 24 pays sont classés dans la catégorie la plus grave, celle de la persécution, où les violations sont "graves et systémiques". Cela concerne plus de 1,4 milliard de personnes dans des pays comme la Chine, la Corée du Nord, l'Inde, le Nigeria et le Nicaragua.

Pays de Discrimination : 38 pays sont classés dans la catégorie des discriminations, où les groupes religieux (soit 1,3 milliard de personnes) font face à des restrictions de culte et d'expression, notamment l'Égypte, l'Éthiopie et la Turquie.

Situation en Déclin : L'état global de la liberté religieuse ne s'est pas amélioré depuis le précédent rapport, avec une aggravation de la situation dans 75% des pays de persécution. Seuls le Sri Lanka et le Kazakhstan ont montré une légère amélioration, tout en restant des pays où les droits sont encore profondément bafoués.

 

Le bilan particulièrement lourd pour les Chrétiens
Le christianisme reste la confession la plus touchée par la violence et la répression :

 

Chiffres alarmants : Un chrétien sur six dans le monde vit dans un pays où les persécutions antichrétiennes représentent une menace forte.

Exemples de Violences :

Au Nigéria, plus de 1 600 victimes chrétiennes ont été recensées depuis 2023, la majorité étant victimes des violences menées par Boko Haram et l'État islamique.

En Chine, le rapport fait état de morts sous la torture, de la surveillance électronique des églises et de l'interdiction formelle faite aux mineurs d'assister à la messe.

En Irak, des centaines de chrétiens auraient été arrêtés, avec des interdictions similaires de pratique religieuse pour les mineurs.

 

L'Europe n'est pas épargnée par les actes antichrétiens
Bien que l'Occident ne soit pas classé dans les catégories de violations graves, le rapport note une augmentation significative des attaques contre les sites et les fidèles chrétiens :

 

La France en tête : Avec environ 1 000 actes anti-chrétiens enregistrés en 2023, la France est identifiée par Amélie Berthelin de l'AED comme le pays d'Europe le plus touché par ce type d'actes.

Autres pays concernés : La Grèce (plus de 600 cas de vandalisme d'églises), l'Italie, l'Espagne, les États-Unis et la Croatie sont également cités pour des profanations de lieux de culte, des agressions de membres du clergé et des perturbations d'offices religieux.

 

Un appel à la conscience et à l'action
Face à cette "souffrance cachée", l'AED passe à l'action en lançant, pour la première fois de son histoire, une pétition mondiale pour la protection du droit à la liberté religieuse. L'objectif est double : susciter une réelle prise de conscience auprès des signataires et, surtout, interpeller les responsables politiques afin qu'ils "prennent à leur tour la mesure de l’enjeu". L'urgence de la situation globale ne fait que souligner la nécessité de cet engagement.