Le blog du Temps de l'Immaculée.

Quand nos églises sont "plus que jamais prises pour cible"

13/10/2025

Quand nos églises sont "plus que jamais prises pour cible"

L'inquiétante hausse des actes antichrétiens en France.
L'article du Figaro, daté du 11 octobre 2025, dresse un tableau alarmant de la multiplication des actes antichrétiens en France, s'appuyant sur des chiffres en nette augmentation et une série d'exemples frappants. Plus qu'une simple accumulation de faits divers, l'enquête soulève la question de la perception de ces violences et du traitement qui leur est réservé par les pouvoirs publics et les médias.

Des Chiffres Inquiétants : Une Vague de Violences
Selon les données rapportées par le quotidien, le premier semestre 2025 a vu l'enregistrement de 322 actes antichrétiens, soit une hausse de 13 % par rapport à l'année précédente.

 

Type d'Actes  et  augmentation (par rapport à 2024)
Actes antichrétiens totaux    + 13 %
Vols d’objets liturgiques    + 22,8 % (820 cas signalés en 2024)
Agressions contre les personnes    Ont presque doublé


Ces atteintes concernent majoritairement les biens (vols, dégradations, profanations), mais l'article insiste sur la quasi-duplication des agressions contre les personnes.

 

La "Litanie Interminable" des Profanations et des Vols
L'article illustre cette tendance avec des cas récents et variés :

Nice : Une haute croix en fer forgé tordue et arrachée.

Marseille : Le verset biblique « Christ est mort pour nos péchés » repeint en « Gaza » sur l'autoroute A7.

Landes, Nord, Creuse : Des séries de vols et pillages ciblant ciboires, calices et patènes dans des dizaines d'églises, souvent en zone rurale.

Profanations Graves : Des actes sciemment organisés, comme des excréments déposés devant et dans l'église d'Arudy (Pyrénées-Atlantiques), visant à « réduire l’église et les fidèles ».

Incendies : L'article évoque le coût de 2 à 3 millions d'euros de dommages pour l'église Notre-Dame-des-Champs à Paris, ainsi que des actes de vandalisme par des individus sous l'emprise de stupéfiants ou ayant des profils judiciaires lourds (Seine-Saint-Denis).

 

Face à ces menaces, les autorités ecclésiales prennent des mesures drastiques : l'évêque d'Aire et Dax a conseillé aux curés d'« enlever le ciboire » et de « laisser le tabernacle ouvert » pour éviter la profanation et la destruction. Certaines mairies, comme celle de Badefols-d’Ans en Dordogne, sont même contraintes de fermer leurs églises aux touristes pour les protéger.

 

Protéger un "Musée" en Danger : Le Patrimoine au Cœur de la Menace
Les 42 000 églises et chapelles de France sont qualifiées de « plus grand musée de France ». Le vol d'objets liturgiques n'est donc pas seulement une offense religieuse, mais aussi un vol de notre patrimoine national.

 

Édouard de Lamaze, président de l'Observatoire du Patrimoine Religieux (OPR), exhorte les paroisses à se sécuriser (serrures, alarmes). Surtout, il plaide pour une réglementation plus stricte de la vente de biens sacrés, proposant de rendre obligatoire le passage par un commissaire-priseur pour garantir la provenance des objets et ainsi « mettre un grand frein au vandalisme et aux vols ».

 

Une "Indignation à Géométrie Variable" ? La Question du Signalement
L'un des points centraux de l'article est le sentiment, exprimé par la sénatrice LR Sylviane Noël et 86 de ses collègues, que cette « multiplication des actes antichrétiens » ne rencontre pas « le même écho que les actes antisémites ou antimusulmans ».

 

Cette « asymétrie » de traitement médiatique et politique est vécue comme un renforcement du sentiment que « certaines victimes de violences religieuses sont davantage considérées que d’autres ».

 

La sénatrice dénonce le manque d'outils dédiés pour la communauté chrétienne, contrairement à ce qui existe pour l'antisémitisme ou les actes antimusulmans. Elle demande instamment la mise en place d'un « dispositif national de signalement et d’accompagnement des victimes d’actes antichrétiens ».

 

En conclusion, cet article nous pousse à une réflexion essentielle : face à la montée de ces violences, il est urgent non seulement de protéger nos lieux de culte et notre patrimoine, mais aussi de garantir une égalité de traitement à toutes les victimes de haine et de violence religieuse en France.