Le blog du Temps de l'Immaculée.
26/09/2025
Traduction intégrale de l’hommage de JD Vance publié sur son profil X :
Il y a quelques années, sans doute en 2017, je suis passé dans l’émission de Tucker Carlson sur Fox pour parler de je ne sais plus trop quoi. Après l’émission, une personne dont je connaissais à peine le nom m’a envoyé un message privé sur Twitter pour me dire que j’avais fait du bon travail. C’était Charlie Kirk, et ce petit geste de gentillesse a marqué le début d’une amitié qui a duré jusqu’à aujourd’hui.
Charlie était passionné par les idées, toujours prêt à apprendre et à changer d’avis. Comme moi, il était sceptique à propos de Donald Trump en 2016. Comme moi, il a fini par voir en Trump la seule figure capable de détourner la politique américaine du globalisme qui avait dominé toute notre vie. Quand les autres avaient raison, il apprenait d’eux. Quand c’était lui qui avait raison — ce qui arrivait souvent — il se montrait généreux. Avec Charlie, ce n’était jamais : « Je vous l’avais bien dit. » Mais plutôt : « Bienvenue. »
Charlie fut l’une des premières personnes que j’ai appelées quand j’ai envisagé de me présenter au Sénat début 2021. J’étais intéressé mais sceptique sur mes chances. Nous avons parlé de tout : de la stratégie, du financement, des réseaux militants qu’il connaissait si bien. Il m’a présenté à certaines des personnes qui allaient diriger ma campagne, et aussi à Donald Trump Jr. « Comme son père, il est mal compris. Il est extrêmement intelligent, et très proche de notre vision », m’avait-il dit. Don a pris mon appel parce que Charlie le lui avait demandé.
Bien avant que je ne me décide — même dans mon for intérieur — à me lancer, Charlie m’avait invité à parler à ses donateurs lors d’un événement de TPUSA. Il m’a présenté autour de lui, m’a donné un retour sincère sur mon discours. Il n’avait aucune raison de le faire, aucune attente particulière : à l’époque, je plafonnais à moins de 5 % dans les sondages. Il l’a fait parce que nous étions amis, et parce que c’était un homme bon.
Quand je suis devenu candidat à la vice-présidence — chose que Charlie défendait autant en privé qu’en public — il était là pour moi. J’étais heureux de rejoindre l’équipe du président, mais j’ai été surpris, je l’avoue, par l’impact que cela a eu sur notre famille. Nos enfants, surtout l’aîné, ont eu du mal avec l’attention et la présence constante de la protection rapprochée. J’ai ressenti une forme de culpabilité aiguë, comme si j’avais imposé cette vie à mes enfants sans leur demander leur avis. Et Charlie, inlassablement, appelait et envoyait des messages, prenait de nos nouvelles, offrait ses conseils et ses prières.
Certains de nos plus grands rassemblements n’étaient même pas organisés par la campagne, mais par TPUSA. Charlie n’était pas seulement un penseur, c’était un homme d’action. Il transformait de grandes idées en événements encore plus grands, réunissant des milliers de militants. Et après chaque événement, il me serrait dans ses bras, me disait qu’il priait pour moi, et me demandait ce qu’il pouvait faire de plus. « Concentre-toi sur le Wisconsin », me lançait-il. « L’Arizona est déjà dans la poche. » Et il avait raison.
Charlie croyait profondément en Jésus-Christ. Sa foi était authentique. Nous avions l’habitude de débattre du catholicisme et du protestantisme, et de qui avait raison sur tel ou tel point doctrinal mineur. Parce qu’il aimait Dieu, il voulait le comprendre. Quelqu’un a dit que Charlie était mort en faisant ce qu’il aimait : discuter d’idées. C’était vrai. Il entrait dans des salles hostiles et répondait aux questions. Dans une salle acquise, si un progressiste posait une question et se faisait huer, il calmait la foule et rappelait que tout le monde devait pouvoir s’exprimer. Il incarnait une vertu fondamentale de notre République : la volonté de parler ouvertement et de débattre des idées.
Charlie avait un instinct incroyable pour savoir quand bousculer les lignes et quand se montrer plus conventionnel. On l’a attaqué pendant des années sur telle ou telle position publique, sans comprendre qu’en coulisses, il travaillait à élargir le champ du débat acceptable.
Il était aussi un grand homme de famille. Aujourd’hui, dans le Bureau ovale, le président Trump m’a dit : « Je sais qu’il était un très bon ami pour toi. » J’ai hoché la tête en silence. Puis le président a ajouté que Charlie aimait vraiment sa famille. Il avait raison. Charlie était tellement fier d’Erika et de leurs deux enfants. Il était si heureux d’être père, et si reconnaissant d’avoir trouvé une femme de foi avec qui construire une famille.
Charlie Kirk était un véritable ami. Du genre à qui l’on peut tout confier, en sachant que cela restera entre vous. Je fais partie de plusieurs groupes de discussion avec Charlie et des personnes qu’il m’avait présentées. Nous y célébrons des mariages, des naissances, nous nous taquinons, nous pleurons des proches disparus. Nous parlons politique, stratégie, sport, vie quotidienne. Ces conversations incluent des gens du plus haut niveau de notre gouvernement. Ils lui faisaient confiance, l’aimaient et savaient qu’il serait toujours là pour eux. Et parce qu’il était un véritable ami, vous pouviez faire confiance aux gens qu’il vous présentait.
Une grande partie du succès de cette administration est directement liée à la capacité de Charlie à organiser et à rassembler. Il n’a pas seulement aidé à gagner en 2024, il a aussi contribué à constituer l’équipe qui gouverne aujourd’hui.
J’étais en réunion à la Maison-Blanche quand ces groupes de discussion ont commencé à s’enflammer : tout le monde écrivait qu’il priait pour Charlie. C’est ainsi que j’ai appris que mon ami avait été touché. J’ai beaucoup prié dans l’heure qui a suivi, alors que circulaient d’abord de bonnes nouvelles, puis de mauvaises. Dieu n’a pas répondu à ces prières, et c’est ainsi. Il avait d’autres plans.
Aujourd’hui, Charlie est au ciel. Et je lui demanderai d’intercéder directement auprès du Très-Haut pour sa famille, ses amis et ce pays qu’il aimait tant.
Tu as couru une belle course, mon ami. Nous prenons la relève.