Le blog du Temps de l'Immaculée.

« Evars », le programme d'éducation sexuelle dicté par l'État.

16/09/2025

« Evars », le programme d'éducation sexuelle dicté par l'État.

C'est sous ce titre que Philippe Oswald dans LSDJ dénonce l'application obligatoire d'un programme d'éducation affective et sexuelle dans les établissements scolaires publics et privés sous contrat, de la maternelle au lycée. Le texte, mis en place par le Ministère de l'Éducation nationale, suscite de vives critiques, notamment de la part d'associations de parents qui estiment qu'il empiète sur leurs prérogatives éducatives et qu'il est en opposition avec leurs convictions religieuses et philosophiques. L'article détaille les enjeux de ce programme, les points de contestation et les actions menées par ses opposants.

Le programme EVARS (« Éduquer à la vie affective et relationnelle, et à la sexualité ») est imposé depuis la rentrée 2025. Il est obligatoire, et les parents ne peuvent pas demander de dispense pour leurs enfants, ni avoir accès au contenu précis des cours. Le programme est soutenu par des associations de défense des droits LGBT et le Planning familial, ainsi que par les syndicats d'enseignants.

 

Les associations opposées au programme, dont le Syndicat de la famille, Juristes pour l'enfance et SOS Éducation, ont déposé un recours devant le Conseil d'État, qui l'a rejeté. Elles considèrent que le programme est contraire au principe de la « primauté éducative des parents » et au « principe de neutralité du service public ». Elles critiquent notamment la présentation de l'homoparentalité et la distinction entre sexe et genre, qui est enseignée dès la cinquième. Selon l'article, Élisabeth Borne, alors ministre de l'Éducation nationale, a insisté sur le caractère non négociable du programme.

 

Malgré le rejet de leur recours, les opposants ne comptent pas s'arrêter là. Le Syndicat de la famille a distribué des tracts pour inciter les familles à protester contre le programme. De son côté, le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) a lancé une pétition et prévoit de saisir le Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations unies pour défendre le droit des parents à éduquer leurs enfants conformément à leurs convictions. L'ECLJ estime que le programme est une « promotion de la sexualité précoce » qui impose le « questionnement de genre » et des « stéréotypes féministes ».

 


En somme, l'article met en lumière les tensions entre l'État et certaines associations de parents concernant le programme Evars. L'opposition repose sur une divergence de fond sur le rôle de l'État et celui des parents dans l'éducation des enfants. Le programme est perçu comme une ingérence dans la sphère privée et une remise en cause de l'autorité parentale, d'où leur détermination à continuer de s'y opposer par des voies juridiques et des actions militantes, malgré les décisions de justice actuelles.

 

Dans cet article, une question reste sans réponse concernant le privé sous contrat : où sont les évêques ?
Ont-ils peur de la rupture du contrat avec l'État ? On rappelle à cet effet que s
elon les données de la Cour des comptes et du ministère de l'Éducation nationale, à la rentrée 2022, plus de 2 millions d'élèves étaient scolarisés dans l'enseignement privé sous contrat. Cela représentait environ 17,6 % des effectifs scolarisés en France. L'enseignement catholique est très majoritaire dans ce secteur, regroupant près de 96 % des élèves du privé sous contrat et l'État n'a pas les moyens de se priver de ces structures d'enseignement. Nos pasteurs, comme dirait Trump, ont des cartes en mains. Alors pourquoi seulement de molles protestations ressemblant à des consentements ? Pas question ici de critique malsaine, simplement une incompréhension douloureuse.