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1er août - Saint Alphonse-Marie de Ligori

01/08/2025

1er août - Saint Alphonse-Marie de Ligori

Biographie sommaire de Saint Alphonse-Marie de Ligori

Le 29 septembre 1696, Alphonse, fils aîné de Don Guiseppe de Ligori (issu d'une des plus vieilles familles de la noblesse napolitaine et capitaine des galères) et de son épouse Dona Anna-Catarina (issue de la noble famille espagnole des Caballero), venait à peine d'être baptisé, le surlendemain de sa naissance, à Marianella, près de Naples, que saint François de Hyeronimo, alors jeune jésuite, prophétisa : Cet enfant vivra vieux, très vieux, il ne mourra pas avant ses quatre-vingt-dix ans. Il sera évêque et fera de grandes choses pour Dieu. La famille est pieuse, le père suit une retraite fermée annuelle, la mère lit chaque jour les heures canoniales ; des neuf enfants qu'ils auront, en dehors de l'aîné, un garçon sera bénédictin (Antonio) et un autre prêtre séculier (Gaetano), deux filles seront religieuses (Barbara et Annella seront franciscaines). Saint Alphonse-Marie est inscrit, à neuf ans, dans la congrégation des jeunes nobles, dirigée par les prêtres de l'Oratoire, et, après voir reçu sa première communion (26 septembre 1705), il y est inscrit comme novice (7 mars 1706).

 

Aussi pieux qu'intelligent, aussi curieux des sciences que des lettres, Alphonse fait ses premières études avec des maîtres particuliers avec lesquels, outre le latin, le grec, l'italien, l'espagnol et le français, il se passionne pour les mathématiques et la philosophie, non sans apprendre la musique avec Gaetano Greco, et la peinture avec Solimena ; à douze ans, il entre à l'université royale de Naples où, à seize ans, il reçoit le titre de docteur en droit civil et en droit ecclésiastique (21 janvier 1713).

 

Déjà, depuis l'âge de quatorze ans, après avoir reçu l'épée d'argent des chevaliers, il participe à la gestion des affaires de la ville qui, l'année de ses vingt ans, le choisit pour juge. L'année de ses dix-huit ans, il suit régulièrement des retraites fermées annuelles à quoi son père l'a initié, et, chaque jour, il visite le Saint-Sacrement dans une église et la Sainte Vierge dans une autre. Puis, ce jeune homme qui ne songe guère à devenir prêtre, prenant au sérieux l'invitation de Jésus au jeune homme riche, fait, en 1716, voeu de célibat (il renonce à épouser sa cousine, Teresina de Ligori, fille du prince de Presiccio, qui entrera chez les soeurs du Saint-Sacrement et mourra en odeur de sainteté). Membre de la confrérie des jeunes nobles, puis, après avoir terminé ses stages d'avocat, à partir de 1715, des docteurs, il aide plusieurs fois par semaine à l'Hôpital des Incurables et il rassemble autour de lui quelques amis pour l'adoration quotidienne du Saint-Sacrement et pour une récollection mensuelle.

 

Avocat célèbre au-delà du royaume de Naples, il n'a encore perdu aucune cause lorsque, en 1723, le duc Orsini di Gravina lui confie ses intérêts contre Cosme III de Médicis, grand duc de Toscane. La cause d'Orsini est juste, le dossier est solide, mais les pressions politiques et les pots de vin font pencher le verdict en faveur du Médicis et Alphonse, dégoûté, quitte le barreau, refuse de se rendre à la cour où il est invité pour l'anniversaire de l'Impératrice, pour se réfugier à l'Hôpital des Incurables. Alors qu'il achève son service auprès des malades, il entend une voix lui dire : Quitte le monde ! Donne-toi tout à moi ! Comprenant d'où vient l'appel, il répond : Me voici, Seigneur ! Trop longtemps j'ai résisté à votre grâce. Faites de moi ce qu'il vous plaira. Quelques minutes plus tard, il est aux pieds de Notre-Dame de la Merci pour se donner tout entier au Seigneur : il pose son épée de gentilhomme sur l'autel de la Vierge (29 août 1723).

 

Alphonse prend l'habit ecclésiastique (23 octobre 1723) et suit les cours du séminaire de Naples où il choisit de s'initier aux missions apostoliques. Tonsuré le 23 septembre 1724, sous-diacre le 22 septembre 1725, il est ordonné diacre le 6 avril 1726 et prononce son premier sermon en l'église paroissiale de San Giovanni in Porta ; il est prêtre le 21 décembre 1726. Une fois prêtre, Alphonse dépensait le plus clair de son activité dans le quartier où vit la lie du peuple napolitain. C'était sa joie de se trouver ainsi au milieu de la racaille, de ceux qu'on nomme les lazzaroni, et des pauvres petites gens des mêmes métiers de misère. Plus qu'aux autres, il leur avait donné son coeur. Et bien sûr, il les instruisait par ses prédications et les réconciliait avec Dieu par la confession. De bouche à oreille, dans le milieu, on se le dit bientôt jusqu'au bout de la ville ; et l'on arrivait de partout. Et venaient les scélérats, tant, et tant encore... Puis ils revenaient. Et non seulement ils quittaient leurs vices, mais ils s'engageaient dans l'oraison, la contemplation, et n'avaient bientôt plus rien d'autre en tête que d'aimer Jésus-Christ. Membre des Missions Apostoliques, après avoir découvert les misères de la ville, il découvre celles des campagnes pour l'évangélisation desquelles il fonde, le 9 novembre 1732, à Scala, la congrégation du Saint-Sauveur qui s'appellera plus tard la congrégation du Saint-Rédempteur, les Rédemptoristes.

 

Alors qu'il a déjà refusé par deux fois l'archevêché de Palerme, Clément XII l'oblige d'accepter celui de Sainte-Agathe des Goths (province de Bénévent) ; nommé en mars, il est sacré à Rome, dans l'église de la Minerve, le 14 juin 1762, il est intronisé le 18 juillet 1762. Sans lâcher la direction de son Institut, il oeuvre à la réforme de son diocèse : le plus grand bien qu'un évêque puisse procurer à son diocèse, écrit-il, c'est d'y faire prêcher la mission immanquablement tous les trois ans ; il rappelle à ses curés l'obligation qui leur incombe de prêcher tous les dimanches et à toutes les fêtes solennelles, selon la prescription du concile de Trente, et de prêcher d'une manière simple et populaire, adaptée à la qualité de leur auditoire ; il rénove et veille avec soin sur son séminaire ; il fait de nombreuses visites pastorales ; il donne l'exemple de la pauvreté et s'élève contre toute forme d'injustice. Cependant, outre une très large correspondance, il continue à rédiger de nombreux ouvrages (il en a écrit cinquante-et-un avant son élévation à l'épiscopat, il en écrit encore soixante-et-un après) faits pour être compris par tous de sorte d'atteindre par ses écrits ceux que sa prédication ne pouvait rejoindre ; Jean-Paul II, le 1 août 1987, écrivait aux Rédemptoristes : Ce qui fit son succès, et le charme de ses écrits, c'est la concision, la clarté, la simplicité, l'optimisme, l'affabilité qui va jusqu'à la tendresse. Alphonse n'exclut absolument personne du champ de son action pastorale : il écrit à tous, il écrit pour tous (lettre apostolique Spiritus Domini à l'occasion du deuxième centenaire de la mort de saint Alphonse-Marie de Ligori). Les Visites au Très-Saint-Sacrement et à la Très-Sainte Vierge, rédigées en des temps différents et publiées ensemble en 1744 ou 1745, connaîtront plus de deux mille éditions ; Les Gloires de Marie, le plus fort tirage des ouvrages marials de tous les temps, paru en 1750, après seize années de travail, auront plus de mille éditions ; La Pratique de l'amour envers Jésus-Christ qu'il considérait comme le plus pieux et le plus utile de tous ses ouvrages, sera édité cinq cent trente-cinq fois ; Le grand moyen de la prière aura deux cent trente-huit éditions.

 

 


Prière

 

O Verbe Incarné,
vous avez donné votre sang et votre vie,
pour conférer à nos prières, selon votre promesse,
une valeur capable d'obtenir tout ce qu'elles implorent.

Et nous, Grand Dieu !
nous sommes négligents pour notre salut
au point de ne pas vouloir demander les grâces requises
pour nous sauver.

Vous, avec ce moyen de la prière,
vous nous avez remis la clef de tous vos divins trésors,
et nous, en ne priant pas,
nous nous obstinons à rester dans notre misère.

Ah ! Seigneur,
éclairez-nous et faites-nous connaître
le pouvoir auprès de votre Père,
des requêtes adressées en votre nom et par vos mérites.

 

 

Saint Alphone Marie de Ligori