Le blog du Temps de l'Immaculée.

Les requins commencent à attaquer le pape, c'est bon signe !

20/06/2025

Les requins commencent à attaquer le pape, c'est bon signe !

Un signe indubitable que le Pape Léon fait bien est qu‘il a déjà commencé à être attaqué par des requins. Pour l’instant, il s’agit de petits requins, l’avant-garde de la troupe, envoyés comme signaux d’avertissement par ceux qui ont des dents plus fortes et plus acérées.

 Il s’agit d’attaques, surtout dans la presse italienne, émanant aussi bien du clergé que des laïcs qui ont profité jusqu’à présent de prébendes. Ce qui les rend nerveux, c’est la clarté avec laquelle le Pontife parle de questions telles que la famille et les sources à utiliser pour l’évangélisation.

 

Par exemple, ils ont été agacés par le télégramme adressé au CELAM, le Conseil épiscopal latino-américain, qui coordonne toutes les conférences épiscopales d’Amérique latine. La raison en était la célébration du 70e anniversaire de sa fondation, et la rencontre tentait de discerner quels moyens pastoraux utiliser pour l’évangélisation d’un continent qui était autrefois presque entièrement catholique, mais qui est aujourd’hui témoin d’un abandon massif de l’Église face aux sectes et à l’incrédulité.

Dans le télégramme, le Pape leur dit, littéralement, que ces solutions doivent être trouvées « selon les critères de l’Ecriture Sainte, de la Tradition et du Magistère ». Un message très clair, qui impliquait, entre autres, d’oublier à jamais la pachamama et les fantasmes amazoniens les plus exotiques.

 

Puis Léon XIV les a rendus encore plus nerveux, très nerveux, avec ce qu’il a dit dans son homélie pour le Jubilé des familles.

 

Il a commencé par affirmer que la vie humaine est un don dès son origine, puis il a poursuivi en disant que « le mariage n’est pas un idéal, mais le modèle de l’amour véritable entre l’homme et la femme, un amour total, fidèle et fécond », et il a cité littéralement l’encyclique « Humanae vitae » de saint Paul VI à l’article 9 . Il a ainsi mis le doigt sur un point sensible, car ces dernières années, le mariage en tant qu’union stable et ouverte à la vie entre un homme et une femme a été considéré comme un idéal, un objectif difficile à atteindre, ce qui signifie que, tout en recherchant l’idéal, des solutions moins parfaites doivent être acceptées, telles que la cohabitation sans mariage, le mariage des personnes divorcées ou les unions homosexuelles.

 

Les paroles du Pape ne font pas seulement allusion à « Humanae vitae », mais reprennent clairement ce que saint Jean-Paul II a enseigné dans « Veritatis splendor » à l’article 103 :

« Ce serait une erreur très grave de conclure […] que la norme enseignée par l’Église est en elle-même un « idéal » qui doit ensuite être adapté, proportionnellement et graduellement, aux possibilités concrètes de l’homme, en recherchant un équilibre entre les différents biens en jeu ».

 

Le fait de considérer le mariage comme un idéal, auquel il faut essayer d’arriver, tout en acceptant les situations qui ne l’atteignent pas, a été critiqué, non sans ironie, par le regretté cardinal Caffarra, qui a déclaré :

L’indissolubilité, ou plus généralement le mariage compris au sens chrétien, n’est pas un idéal, une sorte de but à atteindre et vers lequel il faut tendre. J’aimerais voir la réaction d’une femme à qui son mari dirait : « Ecoute, la fidélité à ton égard est pour moi un idéal vers lequel je tends, mais que je ne possède pas encore ».

 

Par ses paroles, le pape Léon a donc récupéré le magistère de « Humanae vitae » et de « Veritatis splendor« . C’est pourquoi – à juste titre de leur point de vue – les requins sont devenus nerveux et ont commencé à attaquer.

 

Mais dans ce commentaire, je veux aussi faire référence à quelque chose qui m’a frappé personnellement.

Le vendredi 6 juin, le Saint-Père a accordé une audience aux participants à la réunion annuelle des présidents des mouvements ecclésiaux, réunion à laquelle, en tant que fondateur des Franciscains de Marie, j’ai eu l’honneur de participer.

Dans son message, Léon XIV a affirmé que les charismes sont une dimension essentielle de la vie de l’Église et a rappelé que la hiérarchie ecclésiastique et le sacrement de l’Ordre existent pour offrir objectivement la grâce à travers les sacrements, la prédication de la Parole et le soin pastoral, tandis que les charismes sont librement distribués par l’Esprit Saint pour que la grâce puisse porter du fruit dans la vie chrétienne de différentes manières.

 

Poursuivant son message, le souverain pontife a cité saint Jean-Paul II, qui a déclaré que la hiérarchie et les charismes sont coessentiels dans la constitution divine de l’Église fondée par Jésus. Enfin, le pape a ajouté:

« l’unité et la mission sont deux priorités du ministère pétrinien. C’est pourquoi je demande aux associations et aux mouvements ecclésiaux de soutenir fidèlement et généreusement le pape sur ces deux points, tout d’abord en étant un ferment d’unité et ensuite en travaillant à l’évangélisation ».

 

Comme l’avait fait saint Jean-Paul II, le Pape compte à nouveau sur les mouvements pour le soutenir dans son objectif d’unir l’Église et d’évangéliser. Il est nécessaire de le faire parce que le Christ, à travers le Pape, le demande, confiant que son vicaire sait dans quelle direction diriger la barque de l’Église.

 

Benoit et Moi