Le blog du Temps de l'Immaculée.
13/05/2025
Le Royaume-Uni ne ferme pas totalement ses portes à l'immigration, mais le gouvernement travailliste de Keir Starmer vient d'annoncer un durcissement sans précédent de l’ensemble du système migratoire, visant à réduire de façon significative l’immigration légale dans le pays.
Les principales mesures annoncées
Renforcement de tous les types de visas : Les conditions pour obtenir un visa de travail, de regroupement familial ou d’études seront rendues plus strictes. Le gouvernement souhaite mieux contrôler et limiter l’accès à ces visas.
Obtention du statut de résident permanent : La durée de présence nécessaire pour demander la résidence permanente passe de 5 à 10 ans, sauf pour certains profils jugés essentiels à l’économie (infirmières, médecins, ingénieurs, spécialistes IA).
Exigences linguistiques accrues : Tous les adultes dépendants d’un titulaire de visa devront désormais prouver un niveau d’anglais suffisant, ce qui vise à réduire le nombre de visas familiaux et à favoriser l’intégration.
Restrictions sectorielles : Certains secteurs, comme les maisons de soins, qui dépendent fortement de la main-d’œuvre étrangère, verront leurs possibilités de recrutement international limitées.
Visas restreints pour certaines nationalités : Des restrictions spécifiques sont prévues pour les ressortissants de pays comme le Pakistan, le Nigeria ou le Sri Lanka, qui déposent de nombreuses demandes d’asile.
Réduction de la durée de séjour post-études : Les étudiants étrangers pourront rester moins longtemps au Royaume-Uni après la fin de leurs études.
Expulsions facilitées : Le gouvernement veut accélérer les procédures d’expulsion pour les étrangers condamnés pour des crimes.
Le gouvernement justifie ces mesures par la nécessité de « reprendre le contrôle des frontières » et de répondre à la montée des préoccupations électorales sur l’immigration, notamment après la progression du parti anti-immigration Reform UK lors des élections locales. L’immigration nette a atteint 728 000 personnes entre juin 2023 et juin 2024, un niveau jugé trop élevé par l’exécutif, qui promet une baisse significative d’ici les prochaines élections législatives.
Le Royaume-Uni ne ferme donc pas totalement ses portes à l’immigration, mais il met en place un système beaucoup plus sélectif, strict et contrôlé, avec des critères durcis pour tous les types de visas et une volonté affichée de réduire fortement l’immigration nette dans les années à venir.