Le blog du Temps de l'Immaculée.

Le Président, les Maçons et la Laïcité Anti-Catholique

10/05/2025

Le Président, les Maçons et la Laïcité Anti-Catholique

Le président Emmanuel Macron s'est adressé récemment aux francs-maçons de la Grande Loge de France, abordant notamment le sujet de la laïcité. Son discours, saluant le rôle historique de la maçonnerie dans la République, a suscité des réactions contrastées et de vives critiques, particulièrement sur son interprétation de la loi de 1905 face à l'islam et au catholicisme.

 

Lors de son intervention à la Grande Loge de France le 5 mai dernier, Emmanuel Macron a rendu hommage au rôle de la franc-maçonnerie dans les « grands combats de la République » et a loué son « travail » et sa « maïeutique utile pour le pays et pour la République ». Il a centré son discours sur la laïcité, qu'il considère comme fondamentale pour le sentiment, la pratique et l'identité républicaine. Pour lui, la loi de 1905 n'est pas seulement une loi de séparation, mais une loi de liberté qui reconnaît et protège la liberté de conscience, de culte, ainsi que la liberté de croire et de ne pas croire. Il la décrit comme un espace où chacun se reconnaît en « frère en République ».


Cependant, diverses sources critiquent fortement l'interprétation que le président donne de cette laïcité. Selon Emmanuel Macron, il faut prendre garde au « piège » de ceux qui voudraient faire une « lecture identitaire » de la laïcité pour « s’attaquer à des religions ou croyances », en particulier au nom de leur prétendue incompatibilité avec les valeurs de la République. Il estime que limiter l'islam sur la base d'une interprétation stricte de la loi de 1905 reviendrait à la « trahir » ou la « détourner ».


Cette position est qualifiée d'« inversion manifeste de la réalité » par Pauline Mille de RITV, qui note qu'en 2018, il y a eu dix fois plus d'actes anti-chrétiens que d'actes antimusulmans en France. L'auteur affirme que la République française, et même le président, préfèrent l'islam à l'Église catholique. Dans Dans Le JDD, Ferghane Azihari dénonce :

En reprenant à son compte le poncif d’extrême gauche d’une laïcité instrumentalisée pour stigmatiser l’islam, Emmanuel Macron tourne le dos à l’héritage républicain dont les francs-maçons, ses hôtes du jour, se revendiquent pourtant. Il y a là une trahison d’une rare gravité. [....] Car ceux qui, comme lui, agitent ce cliché usé jusqu’à la corde, se gardent bien de regarder en face la réalité : l’état de la liberté de conscience dans un monde musulman composé d’une quantité disproportionnée de sociétés tyranniques où la liberté, l’égalité et la fraternité relèvent de la science-fiction la plus totale. Où sont les écoles laïques à Riyad ? Comment sont traités les libres penseurs à Téhéran ou à Alger ? Où sont les caricaturistes à Islamabad ? Est-il d’ailleurs besoin de préciser que le monde musulman est loin d’être la zone la plus hospitalière pour les loges maçonniques ?

 

Les critiques soulignent que le président Macron évite de nommer l'islam comme étant la source des principales tensions qui ébranlent actuellement les valeurs républicaines. Ce « refus de nommer l’ennemi » est vu comme une « abdication » et une « faute impardonnable », d'autant plus dans un pays marqué par des attentats liés à l'islamisme. Le discours est jugé comme un « exercice de rhétorique creux » et une « dérobade », loin de défendre la laïcité face à ceux qui la menacent.


De plus, il est reproché à Emmanuel Macron de commettre un « gros mensonge historique » en oubliant le « combat contre les conquêtes laïques » entre 1879 et 1905, marqué par des violences et spoliations contre les catholiques, que Pauline Mille décrit comme une « véritable guerre civile ». La peinture faite de la loi de 1905 est jugée « trop idyllique » et un « mensonge délibéré » servant à justifier sa politique.


En s'adressant aux francs-maçons, Emmanuel Macron leur a demandé d'être les « ambassadeurs de la fraternité » et de répéter que le seul mot s'accordant avec la laïcité est la « liberté ». Cette démarche est vue comme une invitation aux maçons à s'associer à son projet d'accueillir l'islam dans la République, tout en s'attaquant frontalement aux intérêts des Français et à la foi de l'Église catholique.

 

Laissons la conclusion à Pauline Mille :

"En somme, Macron s’est adressé aux maçons, qui se prétendent apolitiques dans leurs loges, pour affirmer de grands choix politiques : après la promotion du « droit » à l’avortement, à l’euthanasie, à la destruction de la famille et au grand mélange des genres, que nous avons vu dans le précédent article, voici affirmé le combat contre les populistes et l’accueil de l’islam dans la République auquel il invite les maçons à s’associer. Il leur a demandé d’être des « ambassadeurs de la fraternité. (…) C’est ainsi que nous démontrerons collectivement que la loi de 1905 n’est pas une loi d’exclusion, mais de réunion. (…) Je vous demande d’aller partout répéter sans cesse et sans vous lasser que le seul mot qui s’accorde avec laïcité est le mot de liberté ». Voilà donc un président de la République en exercice qui « demande » aux maçons d’annoncer sa bonne parole, qui est aussi la leur, et qui, bien sûr, s’attaque frontalement non seulement à l’intérêt des Français tel qu’il s’exprime majoritairement, mais aussi à la foi de l’Eglise catholique."

 

 

F.C.