Dimanche 1er octobrebre
Messe chantée à 10h30
Lundi 2 octobre
Messe à 9h30
Enseignement à 10h15
Adoration eucharistique de 11h à 12h
Mardi 3 octobre
Messe à 9h30
Enseignement à 10h15
Adoration eucharistique de 11h à 12h
Mercredi 4 octobre
Pas de messe
Jeudi 5 octobre
Pas de messe
Vendredi 6 octobre
1er vendredi du mois
Chemin de Croix à 18h15
Messe à 19h
Adoration eucharistique toute la nuit
Samedi 7 octobre
1er samedi du mois
Messe à 11h suivie de
l'enseignement de la Milice de L'Immaculée
et renouvellement de la consécration des Chevaliers.
Dimanche 8 Octobre
18è dimanche après la Pentecôte
Solennité du très Saint Rosaire
Messe chantée à 10h30
Suivez le calendrier liturgique ainsi que la messe sur votre smartphone avec l'application ORDO.
Pour chaque messe, de semaine ou du dimanche,
on peut suivre en français ou en latin
en défilement avec le propre du jour.
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Avertissement concernant cette revue de presse. Les catholiques ne sont ni de droite, ni de gauche, ils sont d’En-Haut.
Ici, pas de “prêt à penser” ; pour ce qui est factuel, les sources des informations diffusées sont croisées et leur choix déterminé par leur absence dans les grands médias nationaux. Pour le reste, faites confiance à votre liberté d’enfant de Dieu, l’Esprit Saint vous alertera sur les bêtises qui auront pu y être écrites !
10/07/2023
Saint Benoît de Nursie, rapidement connu pour être un thaumaturge, choisit un repli de la montagne à Subiaco pour mener une vie d’ermite. Sa réputation de sainteté est telle qu’il y est rejoint par près de 150 hommes désireux de se mettre à son école. Il rédige une règle qui devient, après sa mort, un texte fondateur pour la vie monastique dans toute l’Europe. La vie et l’œuvre de saint Benoît, qui est vénéré chez les catholiques aussi bien que chez les orthodoxes, constituent un tournant majeur dans l’histoire du christianisme.
1000 raisons de croire
Image : Saint Benoît délivrant sa Règle à saint Maur et à d'autres moines de son ordre, France, monastère de Saint-Gilles, Nîmes, 1129. / © CC0/wikimedia
Né dans une famille chrétienne, à la fin du Ve siècle, à une centaine de kilomètres au nord-est de Rome (Italie, Latium), dans la cité antique de Nursie (aujourd’hui Norcia), Benoît est envoyé à Rome pour y étudier le droit. Le jeune étudiant ressent un profond malaise au contact du milieu dans lequel il évolue, et projette rapidement de tout quitter pour « plaire à Dieu seul ».
Il gagne le village d’Enfide (aujourd’hui Affile) au terme d’un périple pédestre de quatre-vingts kilomètres dans la campagne romaine. Il y accomplit son premier miracle : la réparation inexplicable d’un objet brisé. Ce prodige attire l’attention de beaucoup de personnes qui le considèrent bientôt comme un thaumaturge. Mais, pour le jeune homme, l’essentiel n’est pas là : il pense que Dieu peut être servi dans les tâches quotidiennes, et il se retire une seconde fois loin des hommes.
Il parvient à Subiaco, un endroit isolé en montagne. Il y rencontre pourtant Romain, un ermite ascétique, qui l’aide à s’installer dans une grotte voisine, que l’on nommera ultérieurement le Sacro Speco (la Sainte Grotte). C’est le premier disciple du saint. Les deux chercheurs de Dieu restent trois ans ensemble, organisant leurs journées et leurs nuits sur un mode contemplatif. Prière, lecture de la Bible et recherche de nourriture : c’est une première ébauche de l’emploi du temps bénédictin.
Benoît est rejoint par des hommes soucieux de se mettre à son écoute. Au fil des mois, de nouveaux fidèles s’agrègent au groupe et, bientôt, près de 150 moines partagent l’existence du saint. C’est l’origine de l’organisation des monastères bénédictins. Benoît répartit alors les religieux en 12 communautés autonomes, chacune composée de 12 moines. Il vient de fonder des « écoles de service du Seigneur », comme le sont encore les abbayes bénédictines de nos jours. La règle qu’il rédige explique que la place d’abbé (de l’araméen abbas, « père ») qu’il occupe est semblable à la place de Jésus parmi les apôtres.
Multipliant les miracles et connaissant un succès incroyable, la réputation de la communauté s’étend très au-delà de la région de Subiaco. Afin de garantir à ses moines la tranquillité, Benoît transfère la communauté au mont Cassin, à cent vingt kilomètres au sud de Rome, à l’emplacement d’un temple païen dédié à Apollon, qu’il remplace par des bâtiments et un petit oratoire consacré à saint Martin de Tours. L’abbaye du Mont-Cassin va devenir le phare du monachisme européen, non pas du vivant de Benoît, mais à partir de la dynastie des Carolingiens. Charlemagne uniformise la vie monastique à travers son empire en imposant la règle de saint Benoît comme seul texte normatif en vigueur dans les monastères.
Comment expliquer l’extraordinaire succès planétaire de cette petite règle rédigée au VIe siècle ? C’est d’abord moins un texte statutaire qu’un traité spirituel. La problématique de Benoît est très simple : organiser la vie pour servir le Christ du mieux possible. Pour cela, il n’invente pas une formule nouvelle, mais prend comme exemple absolu la communauté des apôtres à Jérusalem qui, dans son esprit, reste le modèle indépassable de tout groupe religieux. De plus, il ne crée pas un genre littéraire nouveau ; au contraire, il désire intégrer et synthétiser les apports des pères du monachisme qui l’ont précédé (orientaux et latins) : saint Augustin, saint Martin, saint Basile le Grand, Jean Cassien… Comme l’écrit le pape Grégoire le Grand, Benoît est « rempli de l’esprit de tous les justes ».
La règle bénédictine est donc un enseignement traditionnel visant à transmettre une sagesse basée sur la vie de Jésus et le monachisme existant depuis le IIe siècle (palestinien, égyptien et byzantin), sous la conduite de l’Esprit Saint. Ainsi, la vie contemplative n’est pas à inventer, mais à redécouvrir en actualisant les temps apostoliques de manière concrète. La seule règle, c’est l’Évangile. La règle subordonne tout à la recherche de Dieu, à travers l’obéissance, la pauvreté, l’humilité, le travail des moines…
Les miracles accomplis par saint Benoît ont aussi pour but de se rapprocher de Dieu : il dissipe une hallucination diabolique que les moines avaient prise pour un incendie, il guérit un jeune frère écrasé sous un éboulis... De même, le saint devine des choses cachées et lointaines, non pas par vaine curiosité, mais toujours pour augmenter la foi de ses frères : il rencontre tel d’entre eux qui a négligé le vœu de chasteté et ne s’en est pas confessé, tel autre qui a subtilisé de l’argent, ou encore tel autre qui ne s’est pas confessé avec sincérité…
Il prophétise au souverain ostrogoth Totila la durée de son règne, il prédit la destruction du Mont-Cassin en 589 par les Lombards, et même le jour de sa propre mort. Six jours avant celle-ci, il demande à ses frères d’ouvrir la tombe où il sera inhumé. Le jour venu, le 21 mars 547, deux moines ont une vision d’un chemin de lumière partant de la cellule du saint et montant jusqu’au ciel. Quelques semaines auparavant, le 10 février, sa sœur, sainte Scholastique, l’avait précédé dans la mort. Ce jour-là, le patriarche des moines avait vu son âme monter au ciel sous l’aspect d’une colombe.
Monument culturel, la règle est un modèle d’équilibre humain, faisant de l’ascèse non pas une fin en soi mais un outil spirituel. Elle se diffuse en Gaule à partir des années 575‑580. En 663, le concile d’Autun ordonne qu’elle soit dorénavant la seule législation monastique. Au début du VIIIe siècle, de prestigieuses abbayes bénédictines ont déjà vu le jour en France et en Allemagne. À partir du règne de Pépin le Bref, la règle s’impose définitivement dans toute l’Europe.
L’humble Benoît est devenu le patriarche des moines d’Occident. Les grands évangélisateurs de l’époque se réclament de sa spiritualité. En 813, le concile de Mayence érige sa règle en document officiel de l’empire carolingien. Entre 768 et 855, l’Europe bâtit 471 monastères bénédictins. C'est le début d'un succès historique et unique.
Patrick Sbalchiero
Il est strictement impossible d'appréhender complètement la culture chrétienne sans prendre en compte l’héritage incroyable des fils de saint Benoît.
Règle de saint Benoît (écrite vers 530), de multiples éditions (dont la traduction de Lucien Regnault, à l’occasion de la célébration du 15e centenaire), Solesmes, 1980. Une autre version est aussi disponible en ligne.