On examine ici les coupes budgétaires de l'USAID sous l'administration Trump et leurs conséquences sur les programmes d'aide, notamment ceux gérés par l'Église catholique.
Image United States Agency for International Development / © CC0, via Wikimedia.

Voici un compte rendu ressortant des extraits de l'article "1000 Raisons de croire info: USAID : Trump fauche le bon grain avec l’ivraie". L'article fait preuve d'honnêteté en reprenant les accusations faites à l'encontre de l'organisation, mais pointe le fait que des ONG sérieuses sont asséchées.

Critique du Gel des Financements de l'USAID par l'Administration Trump

L'article critique l'approche "à l'aveugle" de l'administration Trump concernant le gel provisoire des financements de l'USAID (Agence des États-Unis pour le Développement International). Il dénonce un manque de discernement qui, en cherchant à éliminer le "gaspillage et les abus", risque de pénaliser des projets humanitaires et de développement légitimes, y compris ceux soutenus par des organisations catholiques.

Points Clés et Idées Principales :

Dénonciation des "Gaspillages et Abus" par l'USAID : La Maison Blanche, par une note du 3 février 2025, accuse l'USAID de gaspillage et d'abus, ce qui a motivé le gel des financements. L'article cite des exemples spécifiques de financements jugés scandaleux :
"$47,000 pour un “opéra transgenre” en Colombie"
"$32,000 pour une “BD transgenre” au Pérou"
"$2 millions de dollars pour les changements de sexe et “l’activisme LGBT” au Guatemala"

L'article présente ces exemples comme la justification de la décision de l'administration Trump.

Accusations de Malhonnêteté et d'Intimidation par l'USAID : La sénatrice républicaine Joni Ernst accuse l'USAID d'esquiver les questions du Congrès et de recourir à l'intimidation pour dissimuler la destination et l'utilisation des fonds : "J'ai découvert que l'agence […] recourt à l'intimidation et à des tours de passe-passe pour cacher où va l'argent, comment il est dépensé et pourquoi." Ceci renforce l'argumentaire de la nécessité d'une réforme de l'agence.

Accusation d'Impérialisme Idéologique : Jennifer Roback Morse, écrivain catholique et économiste, accuse l'USAID d'exporter la "révolution sexuelle" vers des pays qui n'en veulent pas, qualifiant cela d'"impérialisme idéologique". Elle soutient que cette révolution n'est pas un mouvement spontané, mais une construction financée par des gouvernements à la demande de groupes radicaux: "L’USAID exporte systématiquement la révolution sexuelle vers des pays qui n’en veulent pas… Une grande partie de la révolution sexuelle a été inventée, achetée et financée par des gouvernements à la demande de radicaux sexuels qui ne représentent personne d’autre qu’eux-mêmes." Ceci représente une critique de l'orientation idéologique perçue de certains programmes financés par l'USAID.

Dommages Collateraux pour les Projets Humanitaires : L'article reconnaît la nécessité de lutter contre les abus, mais souligne que le gel brutal des financements cause des dommages collatéraux importants. Il cite le National Catholic Register pour insister sur le fait que cette approche pénalise des projets louables et aggrave les souffrances des populations nécessiteuses. "que la manière brutale avec laquelle l’administration Trump a gelé le financement gouvernemental des projets de l’USAID dans le monde entier […] cause des dommages collatéraux indus à [des projets] louables, aggravant inutilement les souffrances des personnes légitimement nécessiteuses dans le monde entier."

Impact sur les Organisations Catholiques : L'article souligne que les organisations catholiques, notamment Catholic Relief Services (CRS), sont parmi les principaux bénéficiaires des fonds de l'USAID et sont donc directement affectées par le gel. Cela met en évidence la contradiction potentielle de la situation où des organisations engagées dans des actions humanitaires inspirées par des valeurs morales traditionnelles sont indirectement pénalisées par une mesure visant à lutter contre des financements jugés idéologiquement opposés. "l'agence d'aide étrangère des évêques américains [Catholic Relief Services], est l'un des principaux bénéficiaires des fonds de l'USAID, sur lesquels l'organisation compte pour servir quelque 200 millions de personnes dans 121 pays sur cinq continents."

Nécessité de Discernement : L'article conclut en plaidant pour une approche plus nuancée, qui distingue les programmes problématiques des programmes objectivement bénéfiques. Il utilise la métaphore biblique de "faucher le bon grain avec l'ivraie" pour illustrer les conséquences négatives d'une approche trop radicale. Il appelle à un retour au "bon sens" qui prend en compte la complexité des situations et la nécessité d'une juste séparation entre les programmes justifiables et ceux qui ne le sont pas.

En résumé : L'article critique l'approche jugée trop brutale et sans discernement de l'administration Trump dans le gel des financements de l'USAID. Bien qu'il reconnaisse la nécessité de lutter contre le gaspillage et les abus, il met en garde contre les dommages collatéraux causés aux projets humanitaires légitimes, notamment ceux soutenus par des organisations catholiques, et plaide pour une approche plus équilibrée et sélective. Il soulève également la question de l' "impérialisme idéologique" reproché à certains programmes financés par l'USAID.

Fev.25