Le blog du Temps de l'Immaculée.
24/02/2025
Josefa Naval Girbés s’est consacrée à Dieu sans se retirer dans un couvent, mais en demeurant dans le monde, au sein de son village espagnol natal d’Algemesi, au XIXe siècle. Elle mène dans sa paroisse une intense activité apostolique et charitable en se dévouant particulièrement à l’instruction et à la formation humaine et spirituelle des jeunes filles. Tout au long de son existence, Josefa vit dans l’amour de Dieu et elle le partage en dédiant sa vie aux autres.
Les raisons d'y croire
La vie et l’œuvre de charité de Maria Josefa Naval Girbés sont bien connues. Bernardo Asensi y Cubells (1889 – 1962), contemporain de Josefa, est également originaire d’Algemesi. Inspiré par la vie qu’elle a menée, il rédige une biographie détaillée à son sujet. De plus, à partir de 1950, dans le cadre du procès de béatification, Mgr Marcelino Olaechea Loizaga, archevêque de Valence, reçoit une quinzaine de dépositions sous serment concernant Josefa Naval.
La dépouille de Josefa Naval, exhumée en 1946, est retrouvée dans un état inhabituel et inexplicable. Plus de cinquante ans après sa mort, le corps ne présente aucune trace de décomposition organique, alors qu’aucun soin d’embaumement n’a été dispensé en 1893. La dépouille de Josefa est alors transférée dans une châsse d’acier et de verre dans la basilique San Jaime d’Algemesi, où elle est vénérée par les fidèles.
Après enquête, un miracle attribué à l’intercession de Josefa a été reconnu par l’Église le 1er septembre 1988 ; le pape Jean-Paul II a béatifié Josefa Naval Girbés quelques semaines après. Depuis, un second miracle fait l’objet d’une enquête scientifique et théologique.
La bienheureuse ne se marie jamais car, à l’âge de dix-huit ans, elle décide de se consacrer au Christ dans le monde. « Son divin Époux a accompli en elle ce qu’il avait déclaré : "Qui demeure en moi et moi en lui porte beaucoup de fruits" (Jn 15,5) » (Jean-Paul II, Discours de béatification, 1988). En effet, en se mettant au service de l’Église et au service des personnes qui en ont besoin autour d’elle, Josefa est une source très particulière de fécondité spirituelle.
Consciente du fait que, comme l’affirmera plus tard le concile Vatican II, « la vocation chrétienne est, par nature, une vocation à l’apostolat », Josefa s’est faite toute à tous, pour le salut (1 Co 9,22). C’est ce qui explique l’empreinte indélébile laissée par Josefa à Algemesi dans l’exercice de sa charité.
Son attention héroïque vis-à-vis de ceux qui ont été touchés par l’épidémie de choléra en 1885 est l’un des exemples les plus expressifs. Toute sa vie, elle assiste les malades et les aide à mourir dans la grâce de Dieu. À partir de 1850, elle transforme sa maison en école et en atelier où elle apprend gratuitement aux jeunes filles à lire, à écrire, à broder, etc. Elle associe à cela une formation spirituelle poussée, « les colloques du jardin ».
De nombreuses vocations religieuses ont éclos grâce à Josefa Naval.
Sa vie de prière est profonde. Des témoins ont rapporté qu’à plusieurs reprises, lors de la prière quotidienne, Josefa a connu des moments d’extase. À ce sujet, elle a humblement gardé le silence.
Auteur : Solveig Parent