Le combat spirituel est aussi un moyen de lutter contre les catastrophes climatiques

09/10/2023

Le combat spirituel est aussi un moyen de lutter contre les catastrophes climatiques
  • L'Église catholique s'intéresse de plus en plus à l'écologie, mais ses discours sur le sujet occultent le lien entre les péchés de l'humanité et la dégradation de l'environnement.
  • Ce lien est pourtant fondamental, car il est inscrit dans la Bible et la tradition chrétienne.
  • En effet, le péché a rompu l'harmonie entre l'homme et la nature, ce qui se traduit par des catastrophes écologiques.
  • Pour résoudre ces problèmes, il ne suffit pas de changer nos modes de vie, mais aussi de s'engager dans le combat spirituel.

L’écologie et le respect de la planète sont devenus un des thèmes favoris des prêches et des intentions de prière universelles dans nos paroisses depuis que le saint Père en a fait un des thèmes majeurs de son pontificat. En outre on peut observer que de plus en plus d’homélies commencent par une citation de François plutôt que par une parole du Christ ou par une citation d’un verset de l’évangile, cela se traduit par : ” Comme l’a dit le pape François… “. Certes il n’y a pas de mal à citer le pape et cela s’est toujours fait, mais désormais c’est devenu une sorte de jeu, non pas de Jacadi mais de Françoisadit.

 

Presque tous les clercs se livrent à ce réflexe en début de sermon. Ce tic oratoire concerne aussi bien les prélats papolâtres qui ensuite amplifient une des paroles relatives au registre préféré de François : migrants, synode, sauvegarde de la planète … que les évêques ou prêtres que l’on sait beaucoup plus réservés s’agissant de la gouvernance actuelle de l’Eglise, ces derniers se sentant probablement obligés aussi de se livrer à ce jeu a minima. Au risque sinon de subir une “visite fraternelle ” d’un Monseigneur Ouellet qui se terminerait par une mise à la retraite.

 

Ceci étant, ils font tous une immense omission quand ils parlent de la nécessité de respecter la planète, celle de ne pas évoquer le fait que, comme les écritures et la tradition le déclarent, les péchés de l’humanité ont un effet sur la nature.

 

Comme le dit la Genèse en effet, le désordre dans la nature et ses effets sur la souffrance dans la vie des hommes sont issus du péché qui a rompu l’harmonie voulue par le créateur. Ainsi, et cela fait partie des vérités de la foi catholique, il y a un lien entre les spasmes de la création et les péchés de l’humanité. La vierge dans ses apparitions comme à Fatima n’a-t-elle pas rappelé que la prière et la pénitence peuvent éviter même des guerres ?

Puisque nous parlons du pape François, rappelons-nous que son saint patron François d’Assise, fêté le 4 octobre, le saint qui s’était le plus conformé au Christ, avait réussi a recréer ce lien originel d’harmonie entre l’homme et la nature qui lui faisait fête, tels les oiseaux qui avaient perdu toute crainte sauvage à son approche. Ainsi quand l’humanité retrouve l’harmonie avec son créateur, la création suit le mouvement.

 

Parmi les désordres de l’humanité les plus graves et qui ont davantage d’effet sur la création, comment ne pas penser à ce qui touche la vie de l’être le plus digne des créatures terrestre, l’homme, de sa conception à sa mort naturelle. Forcément la création est très blessée par les millions d’avortement de notre époque et se dérègle en conséquence. Il serait donc bon que soit rappelé à l’occasion de ces citations du pape François par nos prélats, le lien entre l’écologie, le respect de la dignité de la vie humaine et d’une façon générale l’écologie humaine. Ce serait une approche beaucoup plus digne de l’Eglise que quand elle se fait seulement l’écho de nos écolos de tous poils, qui bien souvent sont ceux qui défendent le moins le respect de la vie et l’écologie humaine.

 

Le Christ n’a-t-il pas dit à son entrée à Jérusalem quand des pharisiens lui demandèrent de faire taire la foule de ses disciples qui l’acclamait le jour des Rameaux : “S’ils se taisent, même les pierres crieront”. Ce qui signifie que si l’homme matérialiste a cru pouvoir éliminer Dieu de la cité des hommes et de la création, c’est en fait mission impossible. Car Dieu est le créateur du monde et tout ce qu’il a créé porte son empreinte et crie son origine divine. La nature rappellera toujours à l’homme l’indispensable respect qu’il doit avoir de son créateur puis de la création et au sommet de celle-ci, celle de la vie humaine.

 

Ces pierres qui crient sont toutes ces catastrophes écologiques qui nous arrivent et il ne suffit donc pas pour les arrêter de se livrer au tri sélectif ou à la réduction de son empreinte carbone mais aussi de s’engager dans le combat spirituel, puisque tout est lié.

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