Le blog du Temps de l'Immaculée.
23/06/2025
L'élection de Marine Rosset à la présidence des Scouts et Guides de France (SGDF) a déclenché une vive controverse, remettant en question l'identité catholique et la mission évangélique du mouvement.
Connue pour ses engagements en faveur des droits LGBT+, de la PMA et du droit à l'avortement, les positions de Marine Rosset sont perçues par de nombreux prêtres comme une rupture avec l'enseignement de l'Église.
L'abbé Xavier de Verchère, aumônier général des SGDF, a clairement exprimé son désaccord, déclarant lors du conseil d'administration ne pas pouvoir « s’associer à ce choix », tout en affirmant qu'il accompagnerait néanmoins la nouvelle présidente dans sa mission. Cette position révèle un malaise croissant au sein du mouvement.
L'abbé Clément Barré, prêtre du diocèse de Bordeaux, a également critiqué cette orientation sur les réseaux sociaux, soulignant une « dérive de fond ». Selon lui, si les SGDF veulent être un lieu de première évangélisation, ils doivent d'abord « se laisser évangéliser » et rester fidèles à la Parole de Dieu au sein de l'Église. Il alerte sur le risque de voir le mouvement épouser « tous les combats du monde » et perdre ainsi sa substance évangélique.
Ce débat met en lumière une fracture grandissante entre une ligne déjà peu fidèle à la tradition de l’Église et une direction du mouvement qui semble s’aligner sur des combats sociétaux contemporains. La question centrale est posée : le « Chant de la Promesse » est-il encore en harmonie avec le nouvel idéal revendiqué par les SGDF ? Le scoutisme catholique restera-t-il un lieu d'éducation chrétienne ancré sur l'Évangile, ou basculera-t-il vers un militantisme mondain en rupture avec sa vocation fondatrice ?
SMR