Le blog du Temps de l'Immaculée.
05/06/2025
Le discours du Premier ministre hongrois Viktor Orbán, prononcé lors de la Conférence d'action politique conservatrice (CPAC) en Hongrie le 29 mai dernier, dénonce avec virulence ce qu'il perçoit comme une tentative de "remplacer le christianisme et la nation" en Europe par un totalitarisme digne du régime soviétique subi par les Hongrois durant quarante ans.
1. Le "Plan Libéral" : Une Menace pour le Christianisme et la Nation
Orbán décrit le "plan libéral" comme une force qui cherche à éradiquer les fondements historiques et culturels de l'Europe.
Rejet du Christianisme et de l'identité nationale : Selon Orbán, les libéraux considèrent la "vieille Europe culturelle et chrétienne comme obsolète". Leur objectif est de "fabriquer une nouvelle identité pour remplacer le christianisme et la nation". Il rappelle que les efforts pour remplacer le christianisme existent depuis plus d'un siècle, citant la Révolution française et les mouvements de gauche en Russie, en Espagne et au Portugal, bien que les méthodes récentes soient plus "culturelles" (ex: "libération sexuelle" et idéologie LGBTQ).
Affaiblissement de la souveraineté nationale : Le plan libéral vise à "saper la souveraineté nationale et à centraliser l'Europe". Orbán critique Bruxelles (siège de l'OTAN) comme le moteur de cette centralisation.
Économie de guerre et centralisation : Il accuse les libéraux d'utiliser la guerre comme prétexte pour construire un nouveau modèle économique. "S'il y a la guerre, il y a plus de Bruxelles, et encore moins de souveraineté." Ce modèle est caractérisé par "une dette collective, un contrôle central et un trésor de guerre".
L'adhésion de l'Ukraine à l'UE : L'intégration de l'Ukraine dans l'Union européenne est perçue comme un élément "clé" de ce "plan libéral belliciste", potentiellement un pas vers l'OTAN, ce que la Russie a jugé comme une menace de guerre nucléaire.
"L'État profond transatlantique" : Orbán appelle au "démantèlement de la collusion libérale américaine et bruxelloise, l'État profond transatlantique".
2. Le "Plan Patriotique" : L'Alternative Conservatrice
En opposition, Viktor Orbán propose un "plan patriotique" en quatre points pour l'Europe :
Paix : Le maintien de la paix est une priorité.
Souveraineté nationale : La préservation et le renforcement de la souveraineté des nations européennes.
Liberté : Bien que non explicitement définie, cela sous-entend la liberté individuelle et nationale face à l'ingérence extérieure et à la centralisation.
Retour à l'Europe chrétienne : Il s'agit de se réapproprier la culture chrétienne pour faire reculer la barbarie qui se développe (ndlr : en France, on est servi !). Cela implique une politique anti-immigration stricte.
3. Le Rôle du Christianisme et de la Famille
Même s’il n’est pas catholique,Orbán est un fervent défenseur des valeurs chrétiennes :
Il promeut "une défense sans réserve du mariage et de l'unité familiale traditionnelle" et s'oppose ouvertement à l'idéologie LGBTQ.
Bien que la pratique religieuse hebdomadaire en Hongrie reste faible (9%, 4 fois plus qu’en France), la part de ceux qui n'assistent jamais aux services religieux a diminué ces dernières années.
4. L'Appel à l'Action et au Soutien Américain
Orbán estime que le "plan patriotique" doit l'emporter et que cette bataille doit être gagnée "d'abord par chacun chez soi, puis ensemble à Bruxelles". Il insiste sur la nécessité du soutien des États-Unis, et en particulier d'une "administration réussie du Président Trump", pour contrer l'influence libérale.
En somme, le discours de Viktor Orbán dépeint une Europe à la croisée des chemins, entre une voie libérale perçue comme destructrice de l'identité chrétienne et nationale, et une voie patriotique axée sur la souveraineté, la paix et la restauration des valeurs traditionnelles.
Chers amis catholiques, ce que dit Orban est une évidence pour tous. Qui ne voit pas la volonté mortifère de la plupart de nos gouvernants européens de désagréger les sociétés ?
Qui ose le dire de crainte de passer pour “complotiste” ? Alors, quand c’est le dirigeant d’une nation martyre du communisme qui proclame ces vérités, c'est à dire qu'il connaît le sujet, on ne boudera pas notre plaisir.
Kyrie Eleison !
François Charbonnier
Sources : LifeSiteNews, About Hungary