Le blog du Temps de l'Immaculée.
01/06/2025
Une tribune percutante publiée dans Le Figaro du 2 juin 2025 par Manon Sieraczek, avocate, et Thierry Froment, ancien juge d'instruction, a jeté une lumière crue sur une problématique alarmante : l'infiltration croissante de l'idéologie islamiste et des réseaux criminels au sein des structures d'accueil pour mineurs en France. Cet article met en exergue de graves lacunes dans le système de protection de l'enfance, soulevant des questions fondamentales sur la sécurité de nos jeunes les plus vulnérables et la cohésion nationale.
Une vulnérabilité exploitée : la radicalisation des mineurs placés
Les auteurs de la tribune dressent un tableau préoccupant, illustré par plusieurs cas concrets de mineurs impliqués dans des actes de radicalisation, d'apologie du terrorisme, ou de préparation d'actions violentes. Ils soulignent la vulnérabilité particulière des mineurs placés en foyer, souvent marginalisés et en quête d'identité, ce qui en fait des cibles idéales pour les réseaux islamistes et criminels. Ces jeunes, parfois quasi-abandonnés par la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) et l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE) à l'approche de leur majorité, se retrouvent exposés à des influences néfastes.
La tribune cite des exemples glaçants : agressions antisémites, projets d'attentats dans des lycées, partage d'idéologie djihadiste en ligne, fabrication d'explosifs artisanaux… Autant de signaux d'alarme qui témoignent de l'urgence de la situation.
Des défaillances systémiques et un manque de moyens criant
Sieraczek et Froment pointent du doigt les incapacités de la PJJ et de l'ASE à faire face aux défis contemporains que sont la criminalité organisée, la traite des êtres humains, le respect de la laïcité et, bien sûr, la radicalisation. Certains juges des enfants estiment même que les foyers d'urgence peuvent représenter un danger plus grand que la famille d'origine, en raison d'un manque de suivi adapté, de la précarité des placements, du sous-effectif d'éducateurs et d'une sécurité insuffisante.
Le manque de coordination entre les institutions, le classement sans suite de 70% des signalements, et l'insuffisance des protocoles de prévention et de détection de la radicalisation sont autant d'éléments qui affaiblissent un système censé protéger les plus faibles. Les auteurs déplorent également des lacunes dans la prise en charge, comme le manque d'interprètes, de suivi psychologique et de structures adaptées pour les mineurs rapatriés ou non francophones.
Atteintes à la laïcité : une porte ouverte à l'influence islamiste ?
Un des points les plus critiques soulevés par la tribune concerne le non-respect du principe de neutralité et de laïcité au sein des foyers. Les auteurs dénoncent une formation insuffisante des professionnels à la laïcité (60% n'ayant jamais reçu de formation spécifique) et pointent des pratiques qui, selon eux, ouvrent la voie à l'influence islamiste : systématisation des menus halal, autorisation du port du voile dans les foyers (considérés comme des domiciles), interdiction de cours de natation aux filles, ou encore l'organisation de prières.
Ces pratiques transforment les foyers en « espaces de prosélytisme qui tolèrent des pratiques religieuses », facilitant l'influence de « prêcheurs rigoristes incitant des comportements sectaires ». La vulnérabilité des mineurs est accentuée par les réseaux sociaux, qui facilitent la diffusion d'idéologies extrêmes, d'autant plus que le contrôle des téléphones dans les foyers est quasi inexistant.
Le Secours Islamique France (SIF) : un rôle questionné
La tribune s'interroge explicitement sur le rôle et les financements d'organisations telles que le Secours Islamique France (SIF). Les auteurs évoquent les liens présumés du SIF avec Islamic Relief Worldwide, le Hamas, le Hezbollah et les Frères musulmans, présentant l'ONG comme étant « au cœur de nombreux réseaux islamistes radicaux ». Des questions parlementaires ont d'ailleurs déjà alerté sur ces liens supposés, ainsi que sur les financements importants versés par le SIF à Islamic Relief Worldwide (plus de 2 millions d'euros).
La puissance financière du SIF (plus de 83 millions d'euros de produits d'exploitation en 2023, en grande partie issus de la générosité du public) et l'orientation d'importants financements vers des « foyers de déstabilisation » comme la Palestine (près de 2,9 millions d'euros) et la Syrie (environ 20 millions d'euros), où l'islamisme radical est implanté, sont des éléments qui suscitent l'inquiétude des auteurs. Le manque de transparence sur les bénéficiaires finaux des financements du SIF est également souligné.
Un enjeu majeur pour la cohésion nationale
En conclusion, Manon Sieraczek et Thierry Froment estiment que la préservation de la neutralité et de la laïcité dans les foyers est un enjeu « fondamental sinon existentiel de la cohésion nationale ». Ils appellent de leurs vœux une « volonté politique claire assortie d’une vigilance rigoureuse et d’actions résolues » pour restaurer un cadre protecteur pour les mineurs et contenir les tentatives d'endoctrinement. Le système actuel de protection de l'enfance en France présente, selon eux, de « graves défaillances dans la prévention de la radicalisation et la protection des mineurs ».
Cette tribune du Figaro se veut un véritable cri d'alarme, invitant à une prise de conscience collective et à des actions urgentes pour protéger la jeunesse française face à cette menace insidieuse.