Le blog du Temps de l'Immaculée.
24/11/2024
Sainte Catherine est devenue la patronne des écoles de filles et des élèves de philosophie. Elle est représentée souvent appuyée sur une roue à demi rompue et teintée de sang. Le culte de la sainte, dans l'état actuel de nos connaissances, est attesté en Occident (vers 800) à Byzance ou au mont Sinaï (Xe siècle). Il se répand surtout à partir du XIIe siècle et s'épanouit en Europe dans la période XIIIe – XVe siècle.
On n'a pas cessé de chercher les traces de la Catherine « historique ». En vain.
En 1969, l'Église catholique a officiellement radié Catherine de son Calendrier romain général dans le cadre du concile Vatican II. Le nouveau Calendrier liturgique romain présenté à la suite du motu proprio Mysterii paschalis publié le 14 février 1969 par le pape Paul VI est formel : « sainte Catherine (25 novembre) » figure dans la rubrique « Saints qui présentent de graves difficultés historiques » (Sancti qui graves historicas difficultates praebent)42 et, par conséquent, a été radiée de la liste des saints dont le culte est autorisé dans l'Église catholique.
En 2002, cette radiation est annulée par le pape Jean-Paul II. Il fait rétablir le nom de la sainte dans le calendrier romain général à la suite de son pèlerinage au monastère Sainte-Catherine du Sinai44. Pour la même raison que Cécile : la patronne des musiciens avait été maintenue dans le calendrier « à cause de la dévotion populaire » (popularis devotionis causa).
La mémoire liturgique de sainte Catherine est toujours célébrée dans l'Église catholique (en 2014) et dans l'orthodoxie, qui la fête depuis au moins le IXe siècle.
Et puis, elle a parlé à Sainte Jeanne d'Arc, donc pas de discussion ! M'enfin !
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Voici le résumé du texte extrait de La Lédende Dorée de Jacques de Voragine (Sce Wikipedia).
Catherine naquit vers la fin du IIIe siècle dans une famille « royale » d'Alexandrie, en Égypte. Elle acquiert rapidement des connaissances qui la placent au niveau des plus grands poètes et philosophes du moment : « Catherine, fille du roi Costus, fut instruite dans tous les arts libéraux ». Un jour, elle voit une séance d'apostasie de chrétiens organisée par l'empereur Maxence (nom que certains hagiographes du Moyen Âge latin ont voulu remplacer par Maximin) : elle s'adresse à lui et « dispute longuement avec lui, en utilisant diverses démonstrations des syllogismes, l'allégorie, la métonymie et en parlant de claire et mystique façon ». Après un deuxième entretien, où Catherine tente de convaincre l'empereur de l'existence du dieu unique des chrétiens, celui-ci, « constatant qu'il ne pourrait trouver de parade à la sagesse de Catherine », convoque une assemblée de cinquante doctes grammairiens et rhéteurs, et leur promet d'« immenses récompenses s'ils triomphaient par leurs raisonnements de la vierge argumentatrice ». Les orateurs, amenés de diverses provinces, demandent pourquoi ils avaient été appelés de lieux aussi éloignés.
« L'empereur leur dit : « Il y a auprès de nous une jeune fille incomparable de bon sens et de sagesse, qui réfute tous les savants et affirme que nos dieux sont des démons. Si vous arrivez à l'emporter sur elle, vous rentrerez chez vous avec de grands honneurs. » En entendant cela, l'un d'eux, indigné, répond d'une voix pleine de colère : « Belle décision pour un empereur ! Pour un différend avec une seule fille, il fait venir de pays lointains les savants de ce monde, alors qu'un seul de nos jeunes élèves pourrait très certainement la confondre ! »
La vierge, encouragée par un ange du Seigneur l'invitant à résister avec constance, s'adresse à l'empereur devant les orateurs : « Par quelle décision peux-tu placer une seule jeune fille devant cinquante orateurs à qui, en outre, tu as promis salaire en cas de victoire, alors que tu m'obliges à combattre sans espoir de récompense ? » Puis elle réussit à faire taire les orateurs par la pertinence de son argumentation et à les convertir. L'empereur les fait aussitôt brûler vifs au milieu de la cité, puis, charmé par sa jeunesse et son « incroyable beauté », s'adresse ensuite à Catherine et lui propose une place dans son palais, au second rang après la reine. Elle répond : « Cesse de tenir de tels propos ! […] Je me suis donnée comme épouse au Christ [...] Rien ne pourra m'éloigner de l’amour que j'ai pour Lui. » L'empereur la fait alors dévêtir, frapper à coups de « scorpions » (fouets armés de pointes de fer) et jeter dans une prison obscure sans nourriture pendant douze jours.
L'empereur doit s'absenter. La reine et Porphyre, général des armées, qui est aussi son amant, se rendent dans la prison, où ils voient des anges pansant les plaies de la vierge dans une lumière éclatante. Ils sont convertis avec les soldats de leur suite. Pendant les douze jours, le Christ envoie une colombe blanche qui nourrit la prisonnière « d'un aliment céleste ». À son retour, l'empereur constate qu'elle est toute florissante, lui propose une nouvelle fois d'être sa compagne, ce qu'elle refuse à nouveau en répondant : « Le Christ est mon Dieu, mon amour, mon berger et mon époux unique. »
Un préfet conseille alors un supplice féroce pour la vierge, afin que l'exemple de cette mort effraye les autres chrétiens : quatre roues entourées de scies de fer et de clous doivent lui déchirer et broyer le corps. Alors la vierge pria le Seigneur de détruire cette machine. « Et voilà qu'un ange du Seigneur frappa et brisa cette meule avec tant de force qu'il tua quatre mille païens. »
La reine, son amant, Porphyre, et un nombre important de soldats, ayant avoué leur conversion, sont exécutés. L'empereur propose une dernière fois à Catherine de devenir son épouse, cette fois-ci impératrice. Elle refuse et l'empereur la condamne à être décapitée. Conduite au lieu d'exécution, elle prie Dieu et une voix se fait entendre « Viens, ma bien-aimée, ma belle ! Voilà : la porte du ciel t'est ouverte ». Quand elle est décapitée, du lait jaillit de son cou en guise de sang.
Alors des anges prennent son corps, l'emportent jusqu'au mont Sinaï, à plus de vingt journées de voyage, et l'ensevelissent avec beaucoup d'honneurs. « De ses ossements s'écoule sans cesse de l'huile qui guérit les corps de tous les malades ».