Le blog du Temps de l'Immaculée.
17/11/2024
Ce mercredi 20 novembre, pour la quinzième édition de la “ Nuit des Témoins ”, Notre-Dame de Paris, le Sacré-Coeur de Montmartre ou encore le sanctuaire de Lourdes seront illuminés en rouge. Depuis quinze ans, l’Aide à l’Eglise en détresse (AED) organise une semaine rouge à travers toute la France. Cette année, elle a lieu du 17 au 22 novembre pour “alerter sur la persécution des chrétiens”.
Crédit photo AED
L’AED organise du 17 au 22 novembre la quinzième « Nuit des Témoins », durant laquelle des édifices religieux comme Notre-Dame de Paris ou encore le Sacré-Coeur de Montmartre seront illuminés en rouge. Des veillées avec des témoignages et des chants, ainsi que des méditations sur les fruits du martyre sont prévues, pendant lesquelles les noms des chrétiens martyrs seront évoqués, avec leurs portraits portés en procession jusqu’à l’autel. Trois témoins ont été choisis par l’AED pour partager leur situation quotidienne : le père Hamazasp Kéchichian, prêtre mekhitariste arménien, Naeem Yousaf Gill, directeur exécutif de la Commission Justice et Paix au Pakistan, et le père Laurent Balma, du diocèse de Kaya au Burkina Faso.
La Nuit des Témoins, créée en France, rassemble chaque année depuis sa création des milliers de personnes non seulement à Paris, mais aussi en province et à l’étranger comme en Espagne, en Belgique, au Mexique ou encore aux États-Unis. Cet événement permet une fois par an de rendre hommage à tous les martyrs morts pour leur foi.
« Au cœur de ces drames, ces témoins nous interpellent, suscitent notre prière et notre générosité. Ils nous apportent aussi une petite part de cette lumière divine manifestée à chacun de nous à Noël, en Jésus, dans la pauvreté de la crèche. Ne les oublions pas : soyons nombreux à les écouter et à les soutenir. Nous serons alors nous-mêmes témoins de la foi et de l’espérance qui les habitent, même au cœur de la désolation » déclare la présidente de l’AED.
L’AED rencontre chaque année des difficultés à trouver des témoins car cela peut avoir de graves conséquences. En 2013, sœur Rose doit témoigner sous un nom d’emprunt de son quotidien de religieuse au Laos. En 2018, un prêtre algérien, après avoir été menacé de mort, avait demandé à l’AED de retirer certains passages de son intervention filmée. L’année dernière, un évêque birman avait alerté l’AED sur les graves persécutions subies par l’Église dans son pays et s’était engagé à trouver un témoin. Cependant, face au risque d’emprisonnement à son retour, c’est finalement le père David Michael de Penha, prêtre birman ayant la nationalité américaine, qui a accepté de témoigner.
Les prêtres et religieuses qui témoignent lors de la Nuit des Témoins sont un peu comme des funambules. De loin, leur courage, leur abnégation et leur regard résolument tourné vers Dieu forcent l’admiration. Cependant, tout comme le funambule, leur équilibre est fragile et le témoignage qu’ils apportent comporte un risque : celui de la chute. Un risque qu’ils choisissent d’assumer délibérément, pour que les chrétiens persécutés ne soient pas oubliés.
Cette année, La Nuit des Témoins a débuté à Ajaccio dimanche 17 novembre de 16h à 18h à la Cathédrale Notre-Dame de l’Assomption. Elle se poursuivra à Rennes lundi 18 novembre 2024 de 19h à 21h à la cathédrale Saint-Pierre, ensuite à Versailles mardi 19 novembre 2024 de 20h30 à 22h30 à l’église Notre-Dame. Elle continuera le jeudi 21 novembre à la cathédrale Sainte-Marie à Bayonne pour se terminer à Paris vendredi 22 novembre de 20h à 22h à l’église de la Trinité.
Solène Grange dans l'Homme Nouveau