Le blog du Temps de l'Immaculée.
11/11/2024
Il se trouve que je connais bien Fabien Bouglé pour avoir participé avec lui à la préparation et à la tenue des ASSISES DE LA TRADITION qui eurent lieu deux années de suite au Palais de Congrès de Versailles au moment de l'élection de Benoît XVI.
C'est un expert en politique énergétique mais pas seulement. Voir ici ses livres.
Philippe
Entretien vidéo avec Nicolas Stoquer. Durée 1h30
Lors du sommet des BRICS à Kazan du 22 au 24 octobre 2024, la question de la dédollarisation des échanges énergétiques a occupé le devant de la scène. Les cinq pays membres — Russie, Chine, Inde, Brésil et Afrique du Sud — ont discuté de la réduction de leur dépendance au dollar américain pour leurs transactions énergétiques, visant ainsi à contourner l'influence économique des États-Unis. Cette décision marque une tentative stratégique de ces nations pour renforcer leur autonomie économique, en s'appuyant sur leur poids considérable dans la production énergétique mondiale, qui dépasse les 40 %. Vladimir Poutine a souligné que ce tournant est une réponse directe aux sanctions occidentales, remettant en cause la suprématie du dollar dans le commerce international.
L'élection inattendue de Donald Trump en 2024 a rapidement ravivé les tensions économiques mondiales, notamment dans le secteur énergétique. Dès son retour à la Maison-Blanche, il a menacé d'imposer des sanctions commerciales aux pays abandonnant le dollar pour leurs échanges énergétiques, dans le but de protéger les intérêts américains. Trump a également lancé une offensive contre les politiques climatiques de son prédécesseur, annulant les subventions aux énergies renouvelables et qualifiant les initiatives de Joe Biden de "fraude coûteuse". Cette réorientation vers une exploitation accrue des combustibles fossiles risque d'exacerber les tensions avec les BRICS, notamment face aux ambitions de ces nations pour diversifier leurs partenariats énergétiques.
Dans ce contexte, la COP 29 à Bakou s'annonce cruciale, surtout après l'élection de Trump, dont les positions climato-sceptiques contrastent vivement avec les objectifs internationaux de transition énergétique. Alors que la conférence vise à renforcer les engagements pris lors de l'Accord de Paris, Trump a déjà rejeté les recommandations du GIEC, qualifiant les mesures de lutte contre le changement climatique de "canular coûteux". Ses déclarations inquiètent les diplomates et pourraient compromettre les efforts mondiaux pour atteindre la neutralité carbone. Face à cette nouvelle donne politique, le sommet de Bakou servira de test pour mesurer la résilience des engagements climatiques internationaux.
On analyse le sujet avec Fabien Bouglé et Nicolas Stoquer sur GPTV.