Le blog du Temps de l'Immaculée.
30/12/2025
Le constat est sans appel en cette fin d'année 2025 : les relations entre les États-Unis et l'Union européenne traversent une zone de turbulences inédite. Loin des amabilités diplomatiques d'autrefois, deux figures clés de l'administration Trump 2.0, Tulsi Gabbard (Directrice du renseignement national) et JD Vance (Vice-président), mènent une charge frontale contre les élites de Bruxelles.
Si leurs angles d'attaque diffèrent, leur conclusion est identique : l'UE n'est plus un partenaire allant de soi, mais un système en crise de légitimité.
Tulsi Gabbard : Le renseignement américain contre le "récit de guerre" européen
Nommée à la tête du renseignement national (DNI), Tulsi Gabbard a provoqué une onde de choc en contestant ouvertement les évaluations sécuritaires européennes. Pour elle, le narratif d'une menace existentielle russe sur l'ensemble du continent est une construction politique.
Les points clés de sa critique :
La dénonciation de la "Propagande" : Gabbard qualifie de "mensonge" l'idée que Moscou préparerait une invasion de l'Europe. Selon ses services, la Russie n'aurait ni la capacité ni l'intention de conquérir l'Ukraine, et encore moins le reste du continent.
Le rôle de "l'État profond" : Elle accuse les institutions de l'UE et de l'OTAN d'agir comme des agents de l'ombre cherchant à saboter les efforts de paix de Donald Trump.
Blocage des négociations : Pour la DNI, Bruxelles imposerait des conditions irréalistes pour empêcher tout accord diplomatique avec le Kremlin, poussant ainsi les États-Unis vers un conflit direct qu'elle juge évitable.
JD Vance à Munich : Une offensive idéologique sans précédent
Le 14 février 2025, lors de la Conférence sur la sécurité de Munich, le vice-président JD Vance a troqué la retenue diplomatique pour un réquisitoire virulent contre ce qu'il appelle la dérive "illibérale" de l'Europe.
« La principale menace pour l'Europe n'est ni la Russie, ni la Chine, mais son renoncement interne à ses propres valeurs. » — JD Vance
Un catalogue de griefs sociétaux
Vance ne s'attaque pas seulement à la géopolitique, mais au modèle de société européen, citant des exemples précis pour illustrer une "liberté d'expression en retraite" :
Censure et désinformation : Il fustige l'utilisation des lois contre la désinformation pour museler les oppositions populistes.
La question migratoire : Il lie directement les politiques migratoires de l'UE à l'insécurité, évoquant notamment l'attentat au véhicule-bélier commis par un demandeur d'asile à Munich juste avant la conférence.
Ingérence électorale inversée : Vance dénonce l'annulation de l'élection présidentielle en Roumanie (sous prétexte d'ingérence russe) comme une preuve que les élites européennes craignent le vote de leurs propres citoyens.
Vers une rupture du lien transatlantique ?
Cette double offensive marque un tournant historique. L'administration américaine semble désormais privilégier un axe direct avec les droites souverainistes européennes, contournant les institutions communautaires de Bruxelles.
Les conséquences pour l'UE :
Aide conditionnée : Vance a été clair : le soutien américain (militaire et financier) dépendra désormais du respect de la liberté d'expression et de la légitimité électorale, telles que définies par Washington.
Guerre culturelle : Les médias et think tanks européens parlent d'une "guerre idéologique" ouverte, où Washington ne se contente plus de diriger l'alliance, mais cherche à transformer le paysage politique intérieur de ses alliés.
Isolement de Bruxelles : En remettant en cause la réalité de la menace russe, Gabbard fragilise le ciment principal qui unissait encore les Européens autour d'un réarmement massif.
En résumé
L'année 2025 restera celle où le "bouclier américain" est devenu un miroir tendu aux failles de l'Europe. Entre une Tulsi Gabbard qui refuse le scénario d'une guerre totale et un JD Vance qui dénonce une trahison des valeurs démocratiques, l'Union européenne se retrouve plus isolée que jamais.