29/09/2024
Environ 2000 pèlerins ont marché ce week-end vers Sainte-Anne d’Auray où une messe pontificale a été célébrée par Mgr Castet, évêque émérite de Luçon. La messe d’envoi avait été célébrée par l’abbé Raffray de l'Institut du Bon Pasteur.
Dans Valeurs Actuelles, le père Danziec écrit :
40 ans. Une fine tranche de vie au regard de l’éternité. Une éternité au regard de la pente descendue. En 1985, à l’occasion d’une exposition itinérante Les Bretons et Dieu co-produite par l’Institut Culturel de Bretagne (I.C.B.) et par Buhez, association regroupant les musées d’archéologie, d’ethnographie et d’histoire de Bretagne, l’historien Alain Lacroix faisait remarquer une vérité qui n’a rien perdu de son évidence : « Comprendre la Bretagne d’aujourd’hui hors du phénomène religieux ne relèverait même pas du tour de force ». C’est que ce lien étroit, pour ne pas dire décisif et consubstantiel, entre la foi catholique et l’identité bretonne, la sagesse locale l’exprime au moyen d’un dicton synthétique : « Breton et Foi sont frère et sœur en Bretagne : Ar brezhoneg hag ar feiz a zo breur ha c’hoar e Breizh ».
Aussi, à l’heure où le catholicisme breton ne semble pas avoir échappé à la déferlante de la déchristianisation générale, une question se pose : Que reste-t-il aujourd’hui du catholicisme comme expression d’une foi inculturée ?
Depuis ses sept saints fondateurs, les fameux “pères de la patrie”, de saint Brieuc à saint Malo, de Tudgual à Tréguier ou Patern à Vannes, en passant par les grandes figures de prêtres comme Monsieur saint Yves ou saint Louis-Marie Grignion de Montfort, l’identité catholique de la Bretagne s’est tranquillement dessinée. Siècle après siècle, traditions, langue, architecture et musique bretonnes se sont constituées en parfaite osmose avec son âme religieuse. D’une façon quasi consubstantielle. Monseigneur Gourvès, évêque de Vannes jusqu’au début des années 2000, estimait, dans son ultime lettre pastorale intitulée Le renouveau de la culture bretonne ; un défi pour l’Eglise, que l’Eglise avait commis une très grave erreur en abandonnant la culture bretonne au tournant des années cinquante, même « là où elle aurait pu être sauvegardée ».
Cette déliquescence du catholicisme breton, l’historien Yvon Tranvouez en a livré une étude documentée, au titre évocateur : La Puissance et l’effacement (Presses Universitaires de Rennes, 2022). Son constat est implacable : « La Bretagne catholique a longtemps été une évidence, et voilà qu’elle ne l’est plus. On se souvient de sa puissance d’hier, on s’étonne de son effacement d’aujourd’hui ». En effet, non épargnée par la trahison de ses clercs dans le sillage des années post-conciliaires, la Bretagne a fait les frais de l’apparition d’une nouvelle religion hors-sol, laïcisée et mondialiste. Patrick Buisson, qui consacre dans son monumental ouvrage La fin d’un monde, plusieurs chapitres à l’effondrement du christianisme, rappelle le cas d’école de la Bretagne, où il n’y eut « pas de pitié pour la piété populaire ».
Il n’empêche, s’il existe un lien particulier entre la Foi et l’identité bretonne, on comprendra aisément que la croissance de l’une et la défense de l’autre ne se réaliseront qu’à leur profit mutuel. Le projet, spirituel et culturel, de l’association Feiz e Breizh est à cet égard éloquent. Sous le triptyque Foi – Tradition – Patrimoine, l’objectif est d’offrir aux Bretons la possibilité de renouer avec leur riche héritage patrimonial. Selon ses dirigeants, il ne saurait y avoir de fatalité au drame de l’effondrement du catholicisme en Armorique. Le pèlerinage à Sainte-Anne-d’Auray qu’ils organisent à la fin du mois de septembre, et qui se termine aujourd’hui avec une affluence record de plus de 2000 pèlerins, est devenu, en l’espace de quelques années, le plus important pèlerinage de Bretagne. Feiz e Breizh ou un état d’esprit qui claque comme une devise, faisant communier piété et culture bretonne dans une même ferveur. Un enrichissement mutuel pour le salut des âmes et la préservation d’une identité.
“Identité”, ce mot honni par les pédants et que les déracinés ont frappé d’anathème. “Identité” que les démiurges postmodernes veulent pouvoir modifier à leur guise. Oui, l’identité est bien le lieu décisif d’une partie majeure des tourments actuels. Dans son corps et dans son âme, l’homme de 2024 essuie de plein fouet, tel un petit mousse hébété, une tempête concentrée, identitaire et spirituelle. Ce drame intérieur fera jusqu’à faire dire au pape François lui-même : « Il n’y a pas pire aliénation que de faire l’expérience de ne pas avoir de racines ». Par son développement insolent Feiz e Breizh manifeste combien les traditions culturelles et liturgiques constituent une bouée de sauvetage plus que bienvenue. Bouée que le diocèse de Quimper vient pourtant de rejeter de façon invraisemblable, la communauté zélée des prêtres célébrant la messe ancienne étant priée de cesser son œuvre évangélisatrice… Quelle pitié ! Il faut le dire sans peur : dans le naufrage actuel des repères d’antan, le secours ne vient pas tant de la course au progrès que de la sagesse du passé. Les vieux pots ne font pas seulement les meilleures confitures, ils nous enseignent qu’on ne se moque pas du passé impunément.
Bertrand de Tinténiac, président du pèlerinage, en est persuadé :
« C’est bien parce que nous ne voulons pas nous abandonner à l’idéologie du monde et d’une chrétienté sans racine, coller à l’ère du temps, si prompt à suivre les humeurs de l’instant, et voguer au gré des modes et des influences, que Feiz e Breizh rassemble si largement ».
Fort de l’engouement autour de ce double enracinement identitaire et liturgique, l’écosystème traditionnel a de beaux jours devant lui ! Pèlerinage de Chrétienté à Chartres, Feiz e Breizh à Sainte-Anne-d’Auray, sa petite sœur provençale Nosto Fe (qui organise un pèlerinage enraciné et traditionnel les 5 et 6 octobre prochains à Saint-Maximin) : partout où se trouve un peuple chrétien prêt à marcher derrière la croix, pourvu qu’il puisse communier dans un écrin rituel digne de la culture et de l’histoire de son pays, la chrétienté reste non seulement en marche mais conserve toute son énergie missionnaire ! « La Tradition, remède à la déchristianisation » sera justement le thème des 3èmes assises de la Tradition organisées à l’espace Saint-Martin (Paris, 3e) le samedi 12 octobre à venir, preuve supplémentaire de la dimension incontournable de l’univers traditionnel dans l’Eglise de France.
Se replonger dans une telle atmosphère n’est pas affaire de folklore ni même un moyen de survie. Dans un monde sans repères et sans Dieu, il est un préalable à tout redressement culturel et à toute résistance spirituelle. Et l’espoir d’une résurrection.
Image : capture d'écran X @PereDanziec
12/10/24
L'article d'Aliénor de Pompignan explore les résultats d'une étude de l'IFOP sur l'impact du scoutisme sur l'engagement civique et citoyen des Français. L'enquête montre que les anciens scouts sont plus susceptibles de s'investir dans des associations, de défendre des causes, et de participer aux élections. L'article met en avant le sens du collectif, de la responsabilité et du service appris au sein des mouvements scouts, qui contribue à un sentiment de bien-être généralisé chez les anciens scouts. Les auteurs de l'article soutiennent que le scoutisme offre un antidote à des maux contemporains comme l'addiction aux écrans et la baisse de l'engagement bénévole.
11/10/24
L’un des quatre évêques ordonnés en 1988 par Mgr Marcel Lefebvre, Mgr Bernard Tissier de Mallerais, est décédé le 8 octobre 2024 à l’âge de 79 ans. Hospitalisé après une chute au séminaire d’Écône le 28 septembre, il était dans le coma depuis plusieurs jours. Son décès pose à nouveau la question de l’ordination de nouveaux évêques pour la Fraternité.
11/10/24
Le frère dominicain a adressé un message fort devant l'église Saint-Hilaire de Poitiers incendiée la semaine dernière.
« En ce moment, en France, il y a une église qui brûle tous les mois ». Le frère dominicain s’est saisi de ses réseaux sociaux mardi 8 octobre pour faire part de son inquiétude face à la multiplication des incendies et profanations d’églises.
10/10/24
S'adressant aux jésuites en Belgique, le Pape a appelé à l'arrivée de migrants pour remplacer les enfants que les Européens n'ont plus. Une recette qui traite les gens comme des objets interchangeables et qui a déjà fait beaucoup de dégâts.
10/10/24
De vatican.va :
L'Église reconnaît aujourd'hui la sainteté de neuf Frères des Écoles chrétiennes et d'un Père Passionniste. Huit de ces Frères formaient une communauté qui tenait une école à Turôn, au centre d'une vallée minière des Asturies, au nord-est de l'Espagne; ils furent martyrisés en 1934. Le neuvième Frère était de Catalogne et fut tué en 1937 près de Tarragone. Le Père Passionniste était venu à l'école de Turôn confesser les enfants. L'Église les glorifie tous les dix parce qu'ils sont restés fidèles à leur consécration jusqu'à donner leur vie pour la foi et leur mission évangélisatrice.
9/10/24
Invité par l'Université de Louvain à l'occasion de son 600e anniversaire, le pape François est assailli par des idéologues féministes qui exigent un « changement de paradigme » immédiat sur toutes les questions relatives aux femmes.
9/10/24
Au Liban, la guerre qui oppose Israël au Hezbollah fait craindre à la fois un drame humanitaire et un regain de tensions communautaires. Alors que les besoins sont immenses pour la population civile, des associations comme l'Œuvre d'Orient dénoncent un manque de soutien à l'échelle internationale.
8/10/24
Théologien de renommée internationale et auteur de livres de spiritualité et de vulgarisation théologique qui sont devenus des best-sellers dans de nombreux pays, T. Radcliffe a été appelé par François à diriger les exercices spirituels des pères (et mères) synodaux en 2023 et 2024 pour les deux sessions du Synode sur la synodalité.
Cependant, ses positions sur la morale ont suscité de nombreuses critiques au sein de l'Église. Il a été décrit comme un théologien « révolutionnaire » dans le « moule bergoglien » avec une vision « ouverte » du monde et de la modernité, mais aussi comme un « théologien de la dissidence » pour s'être prononcé en faveur des « prêtres mariés » et du « mariage gay ».
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7/10/24
L'article porte sur la bataille de Lépante, une victoire navale chrétienne sur l'Empire ottoman en 1571, et la nécessité de prier le Rosaire pour vaincre le sécularisme et l'expansionnisme pro-avortement d'aujourd'hui. L'auteur affirme que la foi en Dieu et l'intercession de la Vierge Marie ont été cruciales dans la victoire à Lépante et qu'elles sont tout aussi essentielles aujourd'hui. Il appelle à la prière et à la promotion du Rosaire pour lutter contre l'avortement légal en Amérique. L'article se termine par une analogie entre la bataille de Lépante et le combat spirituel d'aujourd'hui, soulignant l'importance de la prière et de la foi.
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7/10/24
21 nouveaux cardinaux, annoncée par François hier, portent à 141 l’effectif du collège électeur, soit 20 de plus que le nombre de 121 fixé par Paul VI.
Le collège cardinalice est donc archi-blindé, en vue du prochain conclave, d’autant plus que François a nommé des hommes très jeunes, comme Mgr Mykola Bychok, évêque rédemptoriste des gréco catholiques ukrainiens, 44 ans.
Le nom qui fait le plus parler de lui est sans conteste celui du père dominicain britannique Timothy Peter Joseph Radcliffe, l’un des théologiens pro-LGBT les plus connus de l’Eglise…
À noter la quasi absence de l'Afrique et des USA.
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3/10/24
L'Université catholique de Louvain inflige une gifle retentissante à François. Le pape ressent ainsi ce que c'est que de vivre dans une Eglise en mode d'aliénation, une Eglise dans laquelle on ne peut plus respirer parce que des idéologies implantées dominent l'espace et que des interdictions de langage empêchent l'expression de positions différentes.
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2/10/24
C’est, aujourd’hui, le combat de la petite église de St John’s à Hanley, et ce sera vraisemblablement celui de beaucoup d’autres dans les temps à venir, que ce soit en Grande-Bretagne ou ailleurs en Occident. D’abord désaffectée, puis vendue, et enfin rachetée par une association de musulmans